À proximité de la frontière vers Naxopole

La route avait été moins rude que prévu et la caravane avait réussi à se rendre à la frontière entre Maon et Naxopole en moins de deux jours. Chose plutôt surprenante considérant que lors des derniers passage, il en fallait plus de trois pour relier Magnésie et ce lieu où ils étaient à cet instant.
Il n'y avait rien à comprendre pour les marchands, pour eux, plus la route était rapide et plus ils pouvaient faire de commerce rapidement. Cela n'était sûrement pas pour les déplaire.

Faisant halte avant que ne tombe la pénombre, le militaire alla rejoindre les deux voyageurs qui s'affairait à descendre des chariots tout en étant bien sûr d'avoir tout leurs récent achats au marché de Magnésie, l'un avec les victuailles et l'autre avec une quantité impressionnante de poudre de souffre. Ce qui dégageait une odeur infecte lorsqu'un sac était ouvert.

Messieurs, il est temps pour vous de continuer votre chemin, vous n'avez qu'à prendre cette route pour vous rendre à Orchomène, la capitale. Avez-vous d'autres questions avant de nous quitter ?

Anar regardait avec stoïcisme son compagnon décharger son souffre. Il ne comprenait toujours pas pourquoi ce dernier en avait prit un plein sac. Sans doute un arnaqueur l’avait enchanté pour de belles tournures pour lui vendre sa marchandise. Les jeteurs de sort étaient décidemment des êtres à part. Anar, quant à lui, avait détaché les chevaux et les avaient chargé avec les vivres acquis à Magnésie.

Alors que le crépuscule allait disparaître dans la nuit noire, un vent rafraichissant revivifiait les muscles endormis d’Anar. Cette nuit lui apparaissait comme porteuse d’espoir et d’assurance. Il avait mis son arbalète en bandoulière et les carreaux magiques étaient répartis autour d’une ceinture de fortune, de manière à en avoir la proximité en cas de nécessité. Alors qu’Ornail finissaient de descendre du charriot pour remonter sur son cheval, le militaire de la caravane vint près d’eux.

Messieurs, il est temps pour vous de continuer votre chemin, vous n'avez qu'à prendre cette route pour vous rendre à Orchomène, la capitale. Avez-vous d'autres questions avant de nous quitter ?

Anar s’empressa de répondre avant l’apprenti-shaman, de manière à éviter toute bourde ou fuite.

Non merci l’ami ! Votre hospitalité fut des plus agréables et le voyage se passa dans les meilleures conditions qu’un voyageur puisse attendre. Nous espérons bien atteindre rapidement notre destination. Puisse Orfange vous soutenir dans vos affaires !

Après ces quelques mots, Anar fit signe à son compagnon qu’il était temps de prendre congé des marchands. Les deux parias s’éloignèrent ainsi du convoi en direction de Mésomnon. La caravane, elle, allait entré dans la turbulente province de Naxopole. Anar regarda une dernière fois en direction du convoi, avant d’accélérer la cadence vers l’Est, vers Draziva.

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