Le Monde de Kalamaï
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Un petit groupe venait de quitter la capitale, parcourant Scitopole en direction de la frontière Prévèzienne la plus haute.

Il était inhabituelle de voir un tel groupe se former.

Il y avait 3 Géants, dont une plus petite qui se laissait porter par le plus costaud. Avec eux, un Célestial porté par un pégase, et malgré qu'ils avaient tous les deux des ailes, ils restaient au sol, tout en allant à la même allure que les pas des géants.

Ne sachant pas ce que les deux plus grand géants avait le droit de savoir, Dartoil, le Célestial, n'osait pas parler des raisons qui avait pousser se petit groupe à ce former et à ce diriger vers le lieu de leur but.

Bien qu'il préférait laisser le soin à Sibyllina, la petite Géante, de choisir les informations à donner à ses congénères, un problème tracassait le Célestial depuis leur départ de la capitale.

Sa monture portait suffisamment de vivre pour lui jusqu'à leur premier point de rendez-vous. Mais qu'en était-il pour ses trois compagnons de voyage? Vu leurs tailles, il était bien évident que même un partage ne suffirait pas.

Il se doutait qu'ils avaient l'habitude de chasser, mais est-ce si évident durant ce déplacement? Ils pourraient bien évidement décider de s'arrêter dans une ville en chemin, mais leurs tailles risquaient non seulement de ne pas rendre facile leurs entrés, mais demanderaient en plus une très grande quantité de nourriture.

De toute évidence, Dartoil ne pourrait pas trouver de réponse seul et c'était là une occasion d'entamer une discussion malgré la présence de deux Géants qu'il ne connaissait que depuis leur départ.

Durant un tel trajet, comment vous faites pour vous rassasier?

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Sibyllina, pas très confortablement installée sur une épaule de Grossbaff, le géant trapu aux airs de brute épaisse (ce qu'il était d'ailleurs), regardait vaguement le paysage défiler, comme à l'aller, lasse de n'avoir qu'un contrôle limité sur sa « monture » et d'être ballottée autant. De temps en temps, elle observait Dartoil, chevauchant fièrement et calmement son pégase, et se mettait à rêvasser, s'imaginant elle aussi montant une créature digne et noble, se donnant de grands airs d'importance. Rêve de gamine pour une jeune femme qui n'avait pas eu d'enfance...

Elle n'avait encore rien dit à ses deux congénères, Katar et Grossbaff, même si le premier semblait de plus en plus pressant pour en apprendre davantage. En réalité, elle continuait de réfléchir à un plan, ne laissant rien au hasard. Simple d'esprit, il lui arrivait de l'être, en effet... Mais lorsqu'il s'agissait de stratégie, la psychologie, la fourberie, tout ce qu'il était possible de faire pour manipuler les siens, elle avait un don indéniable. Et c'est donc en grande calculatrice qu'elle finissait ses préparations mentales afin de ne rien laisser au hasard.

A un moment, elle fut tirée de ses réflexions par une question posée par le célestial qui osait enfin prendre la parole, comme intimidé par ses compagnons insolites de voyage.


Durant un tel trajet, comment vous faites pour vous rassasier ?

La question prêtait à sourire, tentative un peu maladroite de lancer une conversation mais prouvant une réelle curiosité sur laquelle la jeune semi-géante sauta sans hésitation. Enfin une occasion d'entamer un dialogue de découvertes s'offrait à elle !

« Et bien en fait, mes deux amis ne mangent qu'une fois par semaine, au maximum. En temps de disette, ils peuvent même s'abstenir pendant un bon mois sans en souffrir particulièrement. Mais en ce qui me concerne, la nature m'a faite plus frêle et je dois me nourrir à peu près deux fois par semaine et je n'en tiens que deux sans manger, sans quoi je commence à avoir des vertiges et à faiblir.
Ainsi, pendant notre voyage d'aller, nous n'avons fait qu'une seule pause pour nous nourrir. J'avais emporté des vivres pour moi pour mon repas supplémentaire.
Voilà voilà ! Donc en théorie, comme ils viennent de manger, ils ne devraient pas avoir de problème jusqu'à notre arrivée. Moi, par contre, va me falloir me trouver un truc à me mettre sous la dent, je pense.
 »

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Le petit groupe n'avait pas été bavard durant le début de ce long trajet.

Dartoil avait de nombreuses choses à dire à Sibyllina concernant la mission, mais il n'avait pas pu le faire à la corporation, et ne le pouvait toujours pas dû à la présence des 2 gardes du corps.

Sachant désormais à quel rythme les géants devaient se rassasier, il avait passé le trajet écoulé sur le pégase, observant attentivement une carte de Kalamaï.

Pour la moitié du trajet avant les frontières Prévèzienne, son choix avait été simple. Il voulait passer par le fort Wolfen, non pas pour s'y reposer, mais pour la nourriture.

L'avantage de leur groupe, c'est qu'ils pouvaient emprunter facilement des chemins que des humains éviteraient. Dartoil connaissait très bien les étendus entre le fort et la capitale, pour les avoir souvent survolées. Ils ne prenaient donc pas la route impériale, ayant laissé au Célestial, le libre choix quant au chemin à prendre.

La nuit ne tarderait plus à tomber, il fallait songer à s'arrêter pour monter un campement.

Levant les yeux de sa carte, il observa les alentours.

Nous allons bientôt nous arrêter pour dormir. Il va donc falloir trouver un endroit pour monter notre campement.

Monter un campement était un abus de langage dans ce contexte étant donné qu'ils n'avaient pas de quoi monter un abri.

Arrêtant sa monture, le Célestial pris son envole, puis, quelques instant plus tard revint auprès du groupe.

Nous allons aller la bas, se sera très bien pour notre premier arrêt.

Le ciel, bien que s'assombrissant, était dégagé, ce qui annonçait un problème de moins pour cette nuit.

Le coin montré du doigt par le Célestial était un petit bois, bien qu'il ne précisa pas s'il avait l'intention d'aller dedans ou de rester au bord.

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La jeune semi-géante boudait, installée inconfortablement sur l'épaule de son porteur, car elle n'avait pas réussi à nouer de réelle discussion avec le célestial, alors même qu'elle souhaitait en savoir davantage sur lui, son peuple, voire tout Kalamaï.
Et c'est donc avec une moue boudeuse qu'elle accueillit les paroles de Dartoil lorsque ce dernier parla de devoir s'arrêter pour "monter un campement".

La pénombre aidant, elle espéra que le célestial ne vit pas son étonnement car, immédiatement, elle s'était imaginé qu'ils allaient devoir faire comme chez son peuple, à savoir récupérer roches, arbres, pailles et divers matériaux pour monter une sorte de village temporaire. Elle chassa cette idée saugrenue en secouant la tête et se ré-intéressa à son compagnon de voyage. Que voulait-il faire ? Qu'appelait-il campement ?

Elle descendit de son perchoir, Grossbaff semblait parti dans son monde depuis un bon moment déjà, et elle se rapprocha de Dartoil afin de lui répondre.


"Excuse mon ignorance, Dartoil, mais on va faire quoi, exactement ? On s'arrête vraiment de marcher ? Parce que, pour venir jusqu'à la capitale, on a pas fait des arrêts toutes les nuits. On s'adaptera, bien sûr."

Et plus bas, de sorte que même Katar ne puisse pas entendre.
"Si c'est le cas, j'espère que ça me permettra de te poser quelques questions car tu as esquivé toute tentative de discussion durant le trajet" fit-elle, avant de tirer la langue d'un air effronté pour traduire sa vexation.

Dernière édition par Sibyllina le Dim 27 Sep 2009 - 11:59, édité 1 fois

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Une fois de plus, tout indiquait que leurs coutumes étaient bien différentes.

Souriant aux propos de Sibyllina, Dartoil lui répondit.

En effet, nous sommes tous obligé de s'adapter aux autres lorsqu'on voyage avec un groupe non homogène.

Mon cheval n'irait jamais jusqu'au bout si on ne s'arrêtait pas. En passant dans les bois devant nous, il y a un petit coin d'eau, mais tes deux gardes du corps ne pourrons pas y aller... sauf à arracher tous les arbres...

Nous irons donc nous rafraîchir, mais nous dormirons ici, à la limite du bois afin de ne pas se disperser.

La dernière fois ou j'ai eu une destination similaire, accompagné d'un groupe bien plus conséquent, nous avons été pris dans une embuscade. Biensur ce n'était pas en Scitopole, mais je tenais à bien planifier notre trajet et nos arrêts afin d'éviter au mieux les mauvaises surprises.

Comme je suis loin de bien connaître les tiens, il m'a fallut analyser notre vitesse de marche et prendre en compte les informations que tu m'as dites, comme pour la nourriture.

D'ailleurs à ce sujet, j'ai prévu de partager mes provisions avec toi, et une halte au fort Wolfen permettra de tenir pour l'autre moitié du trajet.

Nous avons beaucoup de chose à nous dire c'est certain, mais il y a aussi des choses qui ne peuvent être dites maintenant je pense. Dit-il en regardant les deux géants.

Enfin si tu as des questions, tu peux profiter de ce moment de repos.

Le Célestial était descendu de sa monture qui commençait déjà à profiter de cet arrêt pour manger de l'herbe.

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La semi-géante écoutait Dartoil parler et l'étudiait, prenant enfin le temps de le détailler plus sérieusement, se rendant compte au passage qu'elle n'avait même pas eu cet égard envers son compagnon de route.

Le célestial semblait assez grand par rapport à la moyenne humaine du haut de ses bons 1m80, athlétique du fait de son entraînement régulier, ce qui se voyait aux formes que prenaient les muscles sous la peau ainsi qu'à la façon de se mouvoir, aisée et parsemée de réflexes plus ou moins visibles. Brun aux cheveux courts, le jeune homme possédait une sorte de duvet sombre sur tout le corps, du moins des parties visibles, ce qui lui conférait un air assez étrange, entre la peluche qu'on aurait envie de dorloter et la bête sauvage et inquiétante venant de contrées lointaines. Même son visage en était recouvert à la façon de la pilosité humaine, accentuant si c'était encore possible son air distant et rude. Ses yeux marrons se déplaçaient très rapidement et semblaient sans cesse en train d'épier au loin, à des distances tout à fait impossible à imaginer pour Sibyllina, mais elle sentait qu'un simple regard la transpercerait sans peine. Pour parachever le tableau, une paire d'ailes noires, repliée dans son dos, créait une aura surnaturelle autour du personnage, aura qui commençait tout juste à arriver aux sens de la naine rousse.

Elle haussa un sourcil, étonnée d'avoir si peu fait cas de ce genre de détails, et se dit mentalement que beaucoup d'autres questions se posaient désormais, les différences physiques impressionnantes étant un terreau très fertile à sa curiosité naturelle.

Lorsqu'il parla d'aller se rafraîchir, elle douta un moment, cherchant à comprendre exactement ce que cela pouvait sous-entendre, avant de rapidement établir un schéma de pensées complexes : eau + rafraîchir → pégaze qui a soif + possibilité de se laver + possibilité de discuter un moment en tête à tête loin des deux lourdeaux → tilt.

Tandis qu'il poursuivait en expliquant la fois où il s'était fait prendre en embuscade, Sibyllina imaginait déjà toute sorte de scénarii possibles, ses dons innés refaisant automatiquement surface dés qu'elle sentait un intérêt à tout calculer à l'avance. Et là, elle ne voulait laisser aucune chance à Dartoil d'éviter quelques questions qui la chatouillaient depuis un moment.

Ses joues s'empourprèrent légèrement lorsque le célestial affirma vouloir partager ses vivres avec elle, chose qu'elle n'avait pas prévu et, étrangement, qui lui causait de la gêne, comme le sentiment d'être un poids sur l'organisation de son ami, beaucoup plus expérimenté.

Lorsqu'il eut fini et que sa monture déjà paissait calmement, elle réfléchit quelques instants à ses scénarii et regarda une dernière fois Dartoil... Avant de se dire que trop d'inconnues entraient en jeu et d'hausser les épaules, se disant que l'improvisation faisait aussi parfois très bien les choses.


« Et bien pas de soucis pour moi... »
- Grossbaff, Katar, vous restez ici et vous vous préparez pour passer la nuit. Rien d'extravagant. On ne reste pas. Mais si vous voulez améliorer votre couche ou aller chercher un truc à grignoter, profitez en. Moi, je vais aller avec Dartoil afin qu'il me guide à un point d'eau pour que je puisse faire un brin de toilette. Vous comprendrez que je ne souhaite pas votre présence...
- Mais lui, cheftaine, il pourra vous voir ? Rétorqua Katar, aussi vif d'esprit qu'il l'avait tordu et malsain.
- Il a tout l'air d'être galant, non ? S'il essaie, il aura une mauvaise surprise, voilà tout... Et que je sache, j'ai pas besoin de grand frère, Katar. Mais merci de ton dévouement.
Le géant le plus agile des deux bougonna afin de masquer son embarras, tandis que Sibyllina s'approchait de Dartoil afin de lui annoncer qu'elle était prête à le suivre.

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Pour la première fois depuis leur départ de la capitale, Dartoil allait se retrouver seul avec Sibyllina.

Il voyait là l'occasion de lui faire part de ses craintes concernant cette mission.

Tenant le pégase par la bride, le Célestial et la géante naine s'avancèrent à travers les arbres.

Le trajet pris ne ressemblait en rien à un chemin, mais il restait suffisamment praticable et Dartoil avançait d'un pas sûr, comme si ce n'était pas la première fois.

Il fallut que peux de temps avant qu'ils n'atteignent une petite étendu d'eau. On pouvait voir quelques chemins qui menaient également à ce point d'eau, mais aucun en provenance de leur direction.

Aussitôt relâché, le pégase se dirigea vers l'eau afin de boire.

Alors que le Célestial s'apprêtait à parler de la mission, il se rendit compte qu'elle l'avait essentiellement observé depuis qu'ils avaient stoppé leurs voyage.

Nous pouvons profiter de n'avoir personne sur notre dos ni aux alentour pour parler de la mission, à moins que tu n'ai d'autres questions à me poser?

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La semi géante observait les alentours, entièrement à sa perpétuelle admiration de toute chose, lorsque son compagnon de route lui adressa la parole, ce qui la fit sursauter.

- Des questions, j'en ai plein, mais qui peuvent attendre. Surtout de la curiosité sur ton espèce, en fait. Vu que je ne connais pas beaucoup les autres races que les géants.
- Je vois, je dois avouer que je ne connais pas beaucoup les géants non plus, mais voyager avec vous m'en apprend déjà beaucoup. dit-t-il en souriant
Pour la mission, nous avons tous le temps du trajet pour en parler, du moins le trajet ou nous seront que deux. Mais même si je ne suis sûr de rien je préfère que tu connaisse mes craintes.
- Des craintes ? De quel genre ? Et on peut déjà commencer à aborder ce qui a l'air de te tarauder depuis le début du voyage. Et j'enchaînerai ensuite par mes petites questions de curiosité. dit-elle, tout en se dirigeant lentement vers le point d'eau, manifestement intéressée.
- Oui, des craintes, d'ailleurs le message que je souhaitais envoyer au seigneur Faraël les concernaient. Mais je ne pouvais pas t'en parler à la Corporation, ne sachant pas si de mauvaise oreilles nous écoutaient...

Sibyllina dressa une oreille attentive, désormais intriguée par les propos de Dartoil, et délaissa un moment son envie d'aller voir l'eau.

Il y a plusieurs éléments troublants dans cette mission, des incohérences, peut-être que ce ne sont que des coïncidences, mais dans le doute je préfère que l'on soit avisé. ajouta-t-il en se rapprochant d'elle pour ne pas avoir à parler trop fort.
Pour commencer ce parchemin qui nous as été confié : Il était fermé par le tampon du commandant et l'officier a dit que l'ordre venait du commandant, pourtant la signature dans le parchemin était celle d'un officier...
La naine rousse haussa les sourcils, surprise.
- Béh ? En effet, c'est pas très banal.
- Ensuite, si j'étais venu à la Corporation, c'était à la demande du seigneur Faraël qui conviait tous les membres de la Corporation pour une mission. On devait avoir les détails à la caserne, mais même s'il n'y avait que peu d'information dans la missive, il est certain que cette mission n'était pas en Edhesse.
Donc la mission que l'on nous a confié n'est pas la même que celle pour lequel j'avais été appelé. Mais quand j'ai posé la question, l'officier ne semblait pas être au courant de la mission du lieutenant, et celui-ci n'était pas présent...
Pourtant, vu que la mission s'adressait à tous les membres de la corporation, on peut se demander comment il ne pouvait être au courant.
Enfin... le dernier point contredit un peu le premier...

As-tu déjà rencontré le Commandant ?

- Non, jamais, c'était ma première venue à la capitale, en fait. A part le Nord de Prévèze et mon petit territoire, tu sais, je ne me suis pas encore beaucoup baladée... Tout juste si j'ai regardé le paysage durant le trajet.
- Je vois... jusqu'à la dernière mission, le Commandant était un humain...
- Et il ne l'est plus, je suppose, vu la façon dont tu le dis.
- En effet, il fut vampirisé.
- Vampirisé ? C'est quoi ça ?
- As-tu déjà entendu parler des vampires?
- Euh... La jeune femme réfléchit quelques instants, avant de sembler se rappeler de quelque chose d'important. Oui, ça y est, ça me revient ! Notre chaman m'avait parlé un peu de créatures dangereuses dont faisait partie les vampires. Si je me rappelle, ils sont immortels, ou un truc du genre.
- En effet, ils ne subissent pas les effets de la vieillesse, mais il existe tous de même des moyens de les tuer. En revanche ils se nourrissent de sang principalement humain et peuvent également convertir un humain en vampire, ce que j'appelle vampiriser...
Même si je n'ai pas eu l'occasion de le revoir depuis, je connais suffisamment les vampires pour savoir qu'on ne conserve pas sa personnalité humaine et que l'on tend vers la cruauté.

- Drôle de destin. remarqua Sibyllina, plus pour elle-même que réellement pour se faire entendre.
- Dans la missive du lieutenant, il disait qu'il serait surement bientôt Commandant, or j'ai fais confirmer à l'officier que le parchemin venait bien de ce vampire...

Voilà, tu en sais autant que moi, peut-être qu'il ne s'agit que de coïncidences, n'ayant aucune preuve concrète on ne pouvait refuser cette mission, en revanche nous devons rester vigilant, il peut s'agir d'un piège.

La semi-géante sembla décrocher un instant, perdue.
- Oula, des lieutenants devenant Commandant, des Commandants absents devenus vampires... Tu me perds un peu, là. Mais en gros, tu es en train de me dire que notre mission sent mauvais et qu'on doit s'attendre à autre chose que ce pour quoi on a été envoyés, j'ai bon ?
- C'est à peu près ça, mais ça peut aussi se passer comme annoncé, en fait ce ne sont que des précautions à prendre.
- D'accord. Que proposes-tu ou que souhaites-tu savoir, en ce cas ?
- J'espère que nous recevrons une réponse du Lieutenant avant notre arrivé en Edhesse, ce qui permettrait d'être fixé sur la situation. Si nous n'avons aucune réponse d'ici là, il faudra se préparer au pire.
- Bah... Je ne mourrai pas, si tu veux savoir... Pour moi, cette mission est plus une exploration et source d'instruction qu'autre chose. Non pas que je sois inconsciente, mais je connais mes capacités et j'ai, je pense, déjà suffisamment affronté d'épreuves pénibles pour ne pas m'arrêter face à une intrigue douteuse et des morts qui se refusent d'admettre leur trépas.
- souriant à sa remarque Je n'ai jamais douté un instant que tu irais jusqu'au bout, peu importe les dangers, tout comme je n'ai pas eu l'intention de faire demi-tour. Nous sommes des combattants aprês tout..
Je propose donc d'y penser, et d'en reparler à notre arrivée en Edhesse, à moins que tu n'aies d'autres questions ou d'autres idées ?

- Plus que des combattants, je dirais... J'ai des rêves à accomplir et j'ai juré, à mon meilleur ami, à mon peuple et à moi-même, que je les mènerai à bien. Ceux qui se mettront en travers auront à discuter avec mes lames.
Pour ce qui est des questions et des idées, je vais aller me laver un peu. Et rien n'empêche qu'on discute de choses moins angoissantes pendant ce temps. Genre, par exemple, qu'on parle un peu de nos deux peuples.

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« Des rêves à accomplir, sont-t-ils secrets pour ceux qui ne sont pas des géants ou puis-je les connaître ? »
La naine rousse eut un petit rire, avant de sourire grandement à son ami.
« Oh non, ils n'ont rien de secret ! Loin de là ! » répondit-elle tout en finissant de se rapprocher de l'eau et de commencer à enlever son harnais et ses armes, apparemment prête à se déshabiller sans autre forme de procès.
La voyant commencer à se déshabiller, le Célestial se retourna afin de lui laisser une intimité.

« En fait, ils se résument très simplement... Mon peuple a été un des clans des géants les plus terribles il y a bien longtemps, lors des guerres contre les peuplades des "petits êtres", comme on les appelle encore parfois. Notre clan étant fort, puissant, nombreux. »

Sibyllina entama son déshabillage complet, sans regarder Dartoil, apparemment ne connaissant pas bien encore la notion de pudeur.

« Mais suite à cette époque ou beaucoup de nos congénères ont péri, les clans se sont dispersés, affaiblis, abêtis... Notre civilisation, bien que primitive, a régressé, jusqu'à ce que les géants actuels soient aussi stupides que de simples trolls des forêts.
Mon rêve est donc de renverser cette balance, de contredire cette voie, de réécrire l'histoire. Je veux qu'au moins mon clan redevienne cultivé, sache construire des bâtiments impressionnants, témoignant de notre passage en ce monde.
 »
- Mais ce n'est pas le cas de tous les tiens, tu en es la preuve. Il doit d'ailleurs y en avoir d'autres parmi les tiens ?
- Oui, nos chamans tentent tant bien que mal de conserver et de véhiculer de vieilles connaissances, comme l'art de la forge, que je maîtrise, ou des choses aussi simples que l'utilisation des herbes. Mais beaucoup de choses ont déjà disparu des mentalités même...
Les villes, c'est un concept encore étranger à une grosse majorité de mon peuple semi-nomade.

- Vous isoler des autres races n'a pas dû arranger votre situation, le partage de connaissance entre race est ce qui nous fait le plus avancer.
- Tout à fait. Nous nous sommes repliés sur nous-mêmes, nous nous sommes battus entre nous, jusqu'à devenir des bêtes. Et moi, j'ai envie de changer ça.
- Le plus dur étant sûrement que tous ne veulent pas changer, d'où tes craintes à les tenir au courant de tout ce que tu fais ?
- Exactement. Certains parmi les plus influents, et même quelques chamans, ne voient pas d'un bon œil que je renie leurs belles traditions au profit du "progrès". Ce qui me fait bien rire, vu que mon progrès n'est que la ré-acquisition de savoirs perdus qui ont donné leurs fameuses traditions. Mais bon, c'est un autre débat, ça.
- Je comprends mieux maintenant, et je situe mieux ton peuple qui m'est inconnu, d'ailleurs je comprends mieux pourquoi il m'est inconnu. Et sinon, tu voulais savoir quelque chose sur nous autres, Célestiaux ?

Pendant tout cet échange, Sibyllina, nue, avait plongé dans l'eau froide et commençait déjà à se frotter la peau à l'aide de ses mains et de boue mêlée à du sable récupérée sur les berges.

« Et bien oui, en fait. J'aimerai, en réalité, et c'est un autre de mes rêves, connaître toutes les races ou au moins le plus possible, et essayer de lier mon peuple à un grand nombre d'entre elles afin de les obliger à nous reconnaître, de nous rendre une partie de notre splendeur passée, désormais que nous faisons amende honorable. »
- Donc en fait, tout m'intéresse. Que ce soit ce que vous mangez, comment vous vivez, où, peu m'importe. Ou plutôt si, tout m'importe.
- Déjà, les miens ne sont pas très loin des tiens vu ce que tu m'avais indiqué sur la carte. Mais Rotergan n'est pas située comme la plupart des domaines Célestiaux.
En général les Célestiaux résident au sommet de montagne, proche de l'eau, ce qui leur permet d'assurer une défense supplémentaire en rendant surtout avantageux nos ailes.
Rotergan, par contre, n'est pas au sommet d'une montagne et n'a pas non plus de mer à proximité. Je n'ai pas eu le temps de connaitre son histoire pour savoir pourquoi les Célestiaux se sont installés ici, mais quand j'ai dû faire reconstruire la ville, il était hors de question de changer d'endroit. Pour ceux qui y ont vécu, Rotergan devait rester à son lieu d'origine.
Cependant la ville fortifiée a été rebâtie pour recoller au plus près des habitudes de mon peuple, mais avec les limites du terrain. C'est pourquoi un grand fossé a été creusé tout autour et que le pont levis n'est que rarement abaissé.

- Rotergan est donc ta ville ? Tu y es né ? Ou tu y règnes juste ? D'ailleurs, si je peux me permettre, que représentes-tu pour ton peuple ? Tu as déjà deviné pour moi, je me doute. dit-elle en tournant la tête et en souriant, avant de s'amuser de voir Dartoil lui tourner le dos.
Levant les yeux vers le ciel comme repensant à la tragédie qui l'avait mené à cette position, Dartoil prit quelques secondes avant de répondre.

« C'est une ville dont je suis celui qui la gouverne, mais cela reste une ville et non ma ville. Elle appartient à tous ceux qui l'ont reconstruite, aux nouveaux mais aussi à ceux qui y sont morts.
En revanche je n'y suis pas né, même si je ne connais pas la ville d'où je viens réellement...
 »
Le célestial marquait de profonde inspiration, fermant les yeux qu'elle ne pouvait voir et cherchant à dissiper la tristesse de ses souvenirs.

La semi-géante nota les soupirs répétés et n'insista pas, réfléchissant rapidement pour faire rebondir la discussion sur un autre sujet.

"Et votre peuple sort souvent de ses frontières ? Je veux dire, vous communiquez avec les autres, si j'ai compris."
« Étant aux frontières de deux autres provinces, il nous arrive de survoler les terres en dehors de Scitopole, mais nous ne nous posons quasiment jamais... sauf en cas de conflit, bien sûr... En revanche nous avons beaucoup d'échanges avec les humains en Scitopole, bien que ces derniers aient été été fortement réduits à la destruction de Rotergan. Et je suis loin d'être un diplomate, mais nous savons qu'il est utile de ne pas couper les contacts avec les autres afin de progresser. Dès que nous avons pu, nous avons donc fait le nécessaire pour combler ce manque et je me suis également inscrit auprès de ceux qui protègent cette province. »

Dartoil se dirigea vers un rocher afin de s'assoir alors qu'il lui tournait toujours le dos.
Sibyllina plongea tout-à-coup dans l'eau afin de se rincer, ayant fini sa toilette, ce qui causa un grand bruit de ressacs perturbant à peine le pégase qui continuait calmement à reprendre ses forces.
En ressortant, ruisselante, elle balança ses cheveux ordinairement en bataille vers l'arrière, créant une gerbe de gouttes d'eau étincelantes sous le clair de lune perçant les feuillages, puis elle se retourna sans dire un mot, comme réfléchissant à ce qu'elle apprenait. En remarquant que le célestial s'était éloigné, elle hésita un instant à sortir totalement.

"Tu sais, tu aurais dû me dire que ça te dérangeait, que je me lave maintenant. J'aurai pu attendre."
Instinctivement, Dartoil avait commencé à tourner la tête mais s'était arrêté avant de voir dans la direction de la géante, son esprit ayant repris le dessus sur ses réflexes.
Cela ne me gêne pas, il est juste normal de te laisser ton intimité.
Sibyllina afficha un sourire que Dartoil ne put voir, avant de reprendre.

"Et donc toi, dans tout ce bazar, tu tentes d'améliorer le sort des tiens. Un peu comme moi, en quelque sorte. Ce qui me fait te demander si tu as des rêves, toi aussi."
La naine rousse sortit de l'eau et vint rechercher ses vêtements, qu'elle ne renfila pas tout de suite, s'asseyant au bord du petit lac en attendant de sécher un peu.
« Améliorer est un bien grand mot. A la base je suis entrainé pour combattre et diriger une armée au combat en établissant la meilleure stratégie. Ce n'est que par la force des choses que je me retrouve à gérer des choses qui me dépassent. Quelque part, partir en mission pour la corporation des combattants, c'est un peu comme si je reprenais le rôle que je n'aurais jamais dû quitter...
Pour ce qui est des rêves, je ne pense pas que l'on peut appeler ainsi pour moi... Je me dois de retrouver et éliminer ceux qui ont tué les habitants de Rotergan et anéantit la ville. C'est plus de la vengeance que des rêves, mais ce n'est pas que de la vengeance personnelle, c'est celle de tout un peuple. Comme j'ai toujours été convaincu que les races démoniaque étaient de trop en ce monde, cela ne change pas trop mes convictions...
 »
Sibyllina sembla surprise, même si le célestial ne pouvait encore le remarquer, mais elle le signala dans ses paroles lorsqu'elle l'interrogea :
"Donc tu es dans une quête de vengeance d'un peuple ? Moi aussi, quelque part, mais j'ai choisi la voie de la non-violence. On aura largement assez d'ennemis rien qu'en redevenant influents. Inutile d'aller en chercher. Par contre, tu intrigues ma curiosité. Qu'appelles-tu les races démoniaques ?"
- Les démons et les vampires principalement, après, la nature des uns et des autres peux faire qu'ils existent des êtres maléfiques dans toutes les races.
- Ça, je ne peux que le confirmer...
- Bien sûr je rajoute également les elfes noirs, non pas que je considère cette race comme démoniaque, mais ce sont eux les responsables de la destruction de Rotergan et ils ont la particularités de faire les coups par derrière, ce qui les rend encore plus dangereux...

descriptionVoyage vers la frontière prévèzienne EmptyRe: Voyage vers la frontière prévèzienne

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Un homme vêtu de haillon circulait dans le territoire de Scitopole, loin des routes principales menant à Édhesse pour être incognito. Alors qu'il marchait pensivement, il aperçu deux géants, se tenant à l'orée des bois tel des gardes attendant quelqu'un ou quelque chose. Passant tout près deux, l'homme se sentit petit malgré sa grande taille, il n'était qu'un nain face à eux. Il passa son chemin essayant de ne pas regarder de manière étrange les deux acolytes pour ne pas les froisser, l'individu était certes en mesure de les clouer au sol par la magie mais il ne voulait en aucun cas être reconnu. Être sous sa forme d'infernal était simple mais trop visible. Évitez les bruits que cause l'utilisation de mana et se faire discret étant sa seule chance de salut si il voulait atteindre Édhesse. Cette région réputé rebelle par l'empire, certains conflits y avait même lieu entre des seigneurs épris de pouvoir, en tuer un pour lui prendre son royaume rendrait services à d'autres tout en lui procurant un fief pour se rebâtir.

La distance augmentait entre lui et les géants, il ne savait toujours pas qu'est-ce qu'ils faisaient là et il souhaitait ne pas se faire rejoindre. Un pas de géant étant logiquement plus grand qu'un pas d'homme. Sentant la fatigue le gagner, ne voulant pas être pris à mal, au dernier mile il retourna donc sur la route et il mit tout les efforts pour se rendre à la frontière prévèzienne.

Rendu au poste de vérification de Prévèze, il passa sans trop de souci puis demanda :


Où puis-je prendre repos ? Je suis épuisé et ne peux continuer dans cet état.

Pour quelques pièces d'or nous vous laisserons dormir dans un des bâtiments mis à disposition pour les gens qui comme vous ont besoins de repos. Cela vous convient ?

Bien sûr. Voici dix pièces d'or et tâchez que personne ne me dérange, je repartirai dans quelques heures pour ma destination. J'aimerai malgré tout me faire prévenir si des voyageurs plutôt hum grand vient qu'à passer je vous pris sans leur dire que je les cherches évidemment.


L'homme n'attendit pas réponse puis entra dans le bâtiment qu'il lui avait été indiqué. Mogoth était en route pour Édhesse, pour y établir un nouveau royaume pour mieux détruire le reste.


Dernière édition par Mogoth le Jeu 17 Déc 2009 - 6:17, édité 1 fois

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- Et toi, que penses-tu des elfes noirs? Tu les connais peut-être pas ?
- Héhé, bientôt, tu n'auras même plus à me poser les questions, tu auras les réponses avant même de me demander, dit-elle en laissant un petit rire lui échapper, tandis qu'elle essore ses cheveux de ses deux mains, ruisselant encore légèrement sur le gros rocher sur lequel elle s'est posé en attendant de sécher.
- En tous cas, pour le moment, je n'ai pas la réponse *lâchant un léger rire* Tu ne les as jamais rencontré ni jamais entendu parlé ?
Sibyllina se retourna et tira la langue à un Dartoil qui refusait encore de regarder dans sa direction.
- Nan, je ne connais pas. Le nom ne me dit rien, si ce n'est qu'ils ont sûrement à voir avec les elfes. Mais je suppose que de répondre "ce sont des elfes peints en noir" ne serait pas judicieux. J'ai bon ?
- En effet, ce ne serait pas judicieux, fit Dartoil après avoir éclaté de rire.
La semi-géante rousse finissait de tordre ses cheveux qui, dés l'instant où ils furent libérés et allégés en eau, repartirent en pétard, leur coiffure préférée selon toutes les apparences.

- A vrai dire, je ne connais pas non plus l'histoire de ces elfes, mais je n'y accorde pas grande importance. L'important pour moi étant de savoir comment les combattre, mais également arriver à ce que les coupables se montrent.
Lâchant un soupir, il reprit.
- Enfin cette histoire n'a rien de plaisant à entendre. Au moins l'exile de ton peuple aura permis d'éviter les conflits entre races.
- Mais concrètement, quelle différence ils ont avec les elfes ? D'ailleurs... Euh... (d'une voix penaude) Ça ressemble à quoi, en vrai, un elfe ? Parce que la description que j'ai de nos anciennes histoires transmises de chaman à chaman ne sont pas... Très précises.
Et détrompe toi, on a été parmi les premiers à vous taper dessus, toutes races confondues !
*rit* Mais c'était il y a loooongtemps
- Les elfes blancs sont plutôt pacifiques, du moins tant qu'on ne s'en prend pas à leur forêt. Bien sûr comme partout il existe des exceptions. De ce que j'en sais, ils ont une très longue durée de vie, certains disent qu'ils sont immortels. On les reconnait facilement avec leurs oreilles longues et pointues.
- pratique, pour les attraper, ça... lance-t-elle, d'un ton super mais faussement sérieux.
- Pour les elfes noirs, ma description sera altérée par mes émotions, je les considère fourbes et lâches.
- Mouai, mais sinon, je suppose qu'ils vivent aussi longtemps et ont les oreilles pointues aussi, je me trompe ?
- C'est ce qui se dit, d'ailleurs il paraitrait que les elfes noirs descendent d'elfe blanc, mais je ne connais pas la raison de ce changement de couleur.
Je crois que les elfes blancs ont rejeté les noirs, c'est surement ce qui, au fil des années, les ont rendu bien moins pacifiques.

Comme Sibyllina en avait marre de poireauter, l'eau ne s'évaporant pas assez vite à son goût par cette température et sur sa peau à demi minérale, elle se rhabilla, se disant que "ça finira de sécher sur la bête", avant d'équiper son harnais et donc ses deux armes.
Dartoil, entendant du bruit laissant sous-entendre qu'elle s'habillait, reprit :
«  Tu as finit de te laver, je peux y aller à mon tour ?
- Yup !
La naine rousse se tortilla dans tous les sens comme un animal sauvage qui cherchait à chasser les dernières gouttes réticentes d'humidité, puis s'étira de tout son long, les bras vers la lune.
- On échange les places, alors ?
Le célestial, qui se relevait et se retournait vers elle, répondit en souriant : « La place est chaude. Mais une fois dans l'eau, il ne sera pas utile que tu me tournes le dos. Et puis comme ça nous pourrons continuer de satisfaire la curiosité de chacun. »
Sibyllina se retint de rire et de rétorquer qu'elle n'avait pas eu cette intention.
- Plus sérieusement, ça me fait plaisir qu'on ait pu parler un peu. Te connaître me permettra de mieux pouvoir te seconder au besoin. Après tout, on est censés être coéquipiers, et j'ai intérêt à défendre tes ouvertures.
- Tu parles comme si la discussion était finie. Je suis sûr qu'il y a encore beaucoup de choses à dire. Et puis tu n'as pas été affectée à cette mission pour me seconder, nous avons exactement le même rôle et les avis ou idées de chacun aura le même poids.
- Ce que je voulais dire, maladroitement, c'est que j'attendais cette occasion depuis que j'ai su qu'on allait faire la mission ensemble. Et ça me fait plaisir que tu ais abaissé un peu ta garde. Je te sentais... Euh... Distant. Faut dire que mes congénères, en un mot comme en deux, ne sont pas très engageants.
Dartoil, une fois rapproché de l'eau, posa son arme puis commença à retirer son armure. La jeune femme regardait distraitement faire Dartoil, plus à réfléchir à ce qu'elle avait appris et à la discussion qu'autre chose, lorsqu'elle se remit soudain à se tortiller furieusement sur son bout de tronc d'arbre.
- Raaaah ! Je t'aurai ! Je t'aurai !
- Le problème n'est pas qu'ils ne sont pas engageants, mais plutôt que tu souhaites leur cacher des choses pour ne pas t'attirer des ennuies. Du coup, la discussion s'en retrouve limitée, ne sachant pas ce qu'ils peuvent savoir de ce qu'ils ne doivent pas savoir.
Tournant la tête vers son interlocutrice en l'entendant se débattre : «  Qu'est ce qui se passe ? »
La naine rousse continua de se battre contre un ennemi invisible durant de longues secondes, défaisant même son harnais et allant jusqu'à laisser tomber violemment ses deux armes, lorsqu'enfin, dans un soupir intense de soulagement et un sourire carnassier aux lèvres, elle sortit un petit poisson qui s'était apparemment bien plu dans sa crinière lorsqu'elle était passée sous l'eau. Poisson qui, bien sûr, avait décidé de migrer et, pourquoi pas, de gigoter en tout sens dans son dos une fois qu'elle se fut rhabillée.
- J'l'ai eu !
Dartoil se mit à rire de plus belle, ne pouvant s'empêcher d'éclater dans une telle situation.
- Bravo, tu as battu le premier ennemi de la mission !
- Rah, il était coriace celui-ci ! J'ai bien cru ma dernière heure arriver ! dit-elle en riant elle aussi de bon cœur, balançant vers le lac le vilain curieux qui ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait.
Se retournant vers le lac, le célestial finit de se déshabiller et plongea dans l'eau, seules la tête, les ailes et une partie du haut de son corps restant à la surface. Il se retourna vers Sibyllina pour parler.

- Hey, mais tu laisse un ennemi aussi terrible s'enfuir? en plus il pourrait venir m'attaquer maintenant !
Il se remit à rire.
- Laisse tomber, je l'ai suffisamment torturé, ce pauvre poisson. A mon avis, il est traumatisé pour sa vie. Plus jamais il n'approchera d'un humanoïde. dit-elle avec un sourire plus serein.
Sinon, j'essayais de me rappeler une question s'il m'en restait, mais en fait, c'est maintenant que je sèche... Enfin, façon de parler
Sibyllina secoua ses habits tout humides en finissant sa phrase. Dartoil, avec sa main, se passait de l'eau sur toute la partie de son corps qui n'était pas dans l'eau.
- Si tu n'a pas d'autres questions, c'est que tu est devenue incollable sur toutes les races ?
- Ah non ! En fait, je pensais surtout à la tienne. Je commence à me faire une petite idée de votre mode de vie, même si ce n'est qu'un aperçu qui mériterait des heures et des heures, que dis-je, des mois de fréquentation assidue pour le compléter. J'ai l'impression qu'en fait, dans l'ensemble, vous ressemblez beaucoup aux humains, vous, les... Euh... Désolée je dis pas ça méchamment, mais chez nous, on vous appelle les "petites races" ou bien les "petites créatures".
J'entends, pour ce qui est des habitats, de la nourriture, de l'apparence. Vous partagez pas mal en commun.

- Mais vous aussi vous pourriez être une petite race pour mon peuple, il nous suffirait de monter très haut dans le ciel et de vous regarder pour vous voir tout petits, répondit-il en souriant, faisant rire sa partenaire qui imaginait la scène.
- Vu ainsi, en effet. Belle remarque, je prends note. Mais faudra pas dire ce genre de choses devant les miens, ils te prouveraient à coup de massue qu'un oiseau vole moins une fois écrabouillé.
- Ah vrai dire, le simple fait de se mélanger aux autres races fait que les habitudes de chacun se répercutent chez les autres. Mais nous gardons néanmoins une culture propre.
- Oui, et ça, je doute de pouvoir comparer en une soirée. Déjà que je connais assez mal les humains, en réalité... Je n'ai pas vu grand chose d'eux, jusqu'ici. Si ce n'est qu'ils ont beaucoup d'avance sur nous dans pas mal de domaines.

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- Et je préfère éviter la massue d'un géant, car leur théorie de l'oiseau écrabouillé sera vérifié. *toujours en souriant*
- Bah, on peut abattre une montagne avec une plume, suffit de trouver le point faible pour rompre l'équilibre.
Comment tu crois qu'avec ma petite taille, mes armes ridicules et ma force minable, j'ai réussi à m'imposer ? Sûrement pas en défit de force pure.

- Heu... Pour moi tes armes n'ont rien de ridicule et ta force est largement supérieure à la notre. Mais peu importe la force de l'opposant, personne n'est invincible et la capacité à réfléchir est aussi un atout indispensable.
Le célestial plongea sous l'eau un court instant, avant de remonter à la surface et de se diriger vers la rive.
- Voilà, je me suis assez rafraichit et lavé.
- La réflexion ne fait pas tout. L'intuition et, surtout, l'observation sont tout aussi vitales. Dans mon cas, je retourne la force de l'ennemi contre lui-même. Plus il est rapide ou puissant, plus mes contre-attaques sont rapides ou puissantes.
La jeune femme regarda Dartoil dans son plus simple appareil, et haussa les sourcils quelques secondes, avant de tourner la tête par réflexe en reproduisant la réaction de son partenaire quelques instants auparavant.
- C'est un tout, il faut savoir associer la force et l'esprit. L'observation, c'est une partie de l'esprit qui sera capable d'analyser la situation rapidement afin de trouver la bonne parade, et cette parade peut être la force comme la ruse. poursuivit Dartoil tout en sortant entièrement de l'eau pendant qu'elle avait la tête tournée. Il secoua ses ailes, puis tout son corps pour sécher plus vite.
- Hmm, chais pas... L'observation, ça s'éduque et ça peut en effet servir à la réflexion. Mais à force, j'ai acquis des réflexes que des repères visuels, auditifs, ou même sensitifs, déclenchent plus sûrement qu'une pensée.
La semi-géante gardait la tête tournée, fronçant les sourcils comme si quelque chose l'avait dérangée.
- Enfin on partage le même avis, en fait.
- A quelque chose près, c'est peut-être une des raisons qui a fait que tu as pris le dessus lors de notre court entrainement. J'ai perdu du temps à réfléchir pour me sortir d'une situation où j'avais perdu l'avantage. Si au lieu de réfléchir, j'en avais eu le réflexe, j'aurais peut-être pu prolonger l'affrontement.
- Possible... fit-elle, d'un air songeur. Mais ni toi ni moi ne nous donnions à fond. Et je n'aurai pas pu, contre quelqu'un qui ne m'a rien fait de mal.
- Ce n'était pas le but de se donner à fond. Cela restait un entrainement qui avait également pour but d'en apprendre plus sur son coéquipier. Et au final, en plus de m'avoir permis de connaitre ta façon de combat, cela m'a permis de réfléchir à une solution de replis dans le cas où je me retrouverais dans une telle posture contre un véritable ennemi.
Qui sait, sans le savoir tu m'as peut être sauvé la vie pour un de mes futurs combats.

- C'est sûr. Et je t'avouerai que j'avais encore jamais imaginé qu'un adversaire puisse s'échapper par le haut.
Un petit rire l'agita avant qu'elle ne retourne la tête vers son interlocuteur, cette fois-ci en le regardant bien de visage.
Dartoil remettait ses vêtements et son armure, puis raccrocha son fourreau.

- Vue la position où je me trouvais, je n'aurais pas pu partir vers le haut sans un moyen de déstabiliser ton attaque.
Sibyllina essaya de se rappeler la fin du combat et hocha de la tête.
- Bah, à vrai dire, mon style n'est pas adapté contre un combattant de ta taille, unique, et, euh... aux attaques légères, je vais dire ça ainsi. Une grosse brute avec une grosse hache ne m'aurait même pas vue arriver. Un géant non plus. Une masse d'ennemis non plus. Mais les adversaires comme toi sont mes pires ennemis
Pile la taille et le genre d'attaques qui permettent de passer au travers de ma sphère défensive.

- Je pense que le pire pour toi reste un adversaire qui peut voler. Il te faudrait apprendre à utiliser des attaques à distance pour les contrer. Imagine, si tu es attaquée par les airs contre quelqu'un portant une lance ?
Enfin je dis ça, mais tu maitrises peut-être déjà ce genre d'attaque. En revanche je ne t'ai pas vue porter d'armes de ce type.

- Bah j'éviterai les coups de lance sans trop de problème, c'est très prévisible. Mais comme je ne pourrai pas contre-attaquer, ça risquerait de durer...
Euh, chuis pas très douée pour lancer mes armes... Sont pas trop prévues pour ça.

- C'est ce que je dis : il te faudrait, en plus, une petite arme de distance. Bon c'est un conseil qui ne m'avantage pas, mais je dis ça pour toi.
- Euh, tu parles des arcs et ce genre de trucs ? Boh... Chuis pas douée avec ça...
- Les arcs sont peut-être un peu trop encombrants, mais c'est ce style-là, oui. Ou alors au minimum une dague bien cachée, mais après tu n'as pas le droit à l'erreur...
- Quand les humains qui m'ont appris à me battre m'ont demandé de tirer à l'arc, j'ai d'abord cassé quatre d'entre eux avant de comprendre qu'il fallait pas tirer comme une brute. Après, l'a fallu que je comprenne comment tenir la flèche, et dans le bon côté si possible. Pis quand l'a fallu viser, bin... C'est là qu'ils ont décidé d'arrêter les frais... Faut dire que... Euh... Bah... Pas ma faute si les fesses du gros bonhomme étaient plus faciles à atteindre que la cible...
- *rire* Oui je comprends, enfin il n'existe pas que des arcs. Après, la majorité des ennemis ne volent pas, donc ça ne reste pas le plus important.
- Sinon, jusqu'ici, j'ai toujours fait en sorte d'attaquer en première... Donc bon... Jusqu'ici, aucun de mes copains géants ne s'est envolé, en effet, et je n'avais pas trop songé à la question.
- Il faudrait une énorme paire d'ailes pour qu'ils s'envolent, ou alors une gigantesque catapulte dit-il, riant de nouveau.
- Ah, remarque, j'ai réussi à en faire décoller un ! Sisi ! Il me chargeait de face. Je lui ai fait un petit tour à ma façon, et il s'est retrouvé à voler quelques très courts instants dans une direction légèrement décalée par rapport à son approche.
Bon, il n'a pas battu des bras et il n'est pas allé bien loin... Remarque qu'il vaut mieux pas... Le jour où les miens feront des nids dans les arbres, le désert se répandra sur toute la surface de nos pays.

- Oui c'est certain. Heu... A propos des tiens, et en particulier les deux qui nous accompagnent, concernant la mission ou même ton apprentissage des autres races, que souhaites-tu leur cacher ? J'aimerais juste être sûr de ne pas dire de chose que tu ne voudrais pas qu'ils sachent.
- En gros, ils ne doivent pas savoir que je suis en mission pour quelqu'un d'autre que moi-même, que je vais prendre des risques, ni où on va réellement au final.

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Spoiler :

Non loin des deux compères qui discutaient et apprenaient à se découvrir l'un et l'autre, les deux géants qui escortaient Sibyllina s'ennuyaient ferme...

Grossbaff, le moins futé des deux, s'était donc "éteint", son cerveau lent se complaisant à imaginer à l'avance son prochain repas, tandis que Katarr, nerveux, patientait comme il pouvait, affûtant ses lames ressemblant étrangement à celles que possédait sa reine.
Il n'aimait pas ça... Il n'aimait pas ce lieu, il n'aimait pas les forêts, lieux oppressants propices aux embuscades de petites créatures contre d'autres petites créatures, et il n'aimait pas que sa reine soit justement si petite et aux côtés d'un être ni plus grand ni plus compétent qu'elle. Cela l'agaçait même au plus haut point et il rongeait son frein lorsqu'il sursauta.

En effet, son congénère, qui bavait et grognait depuis quelques longues dizaines de minutes déjà (Grossbaff pouvant faire défiler les heures plus rapidement qu'un chaman qui raconte les histoires des anciens temps, du moins pour lui-même), venait de saisir sa grosse hache et frappait le sol nerveusement avec, creusant ce dernier par gerbes violentes de terre.


- Ola, Kessta, Grossbaff ? T'as senti un gibier ?
- Petite nourriture à deux jambes pas loin ! Nourriture méchante, même ! Je le sens ! Moi aller taper !
- Euh Grossbaff, Sibyllina nous a dit de ne pas bouger et de l'attendre ! Et de quoi tu parles, de toute façon ?
- Là bas ! R'ga'd ! Petit être ! Sent pas bon ! Moi taper ! fit le géant aussi large que gros en désignant une silhouette qui se profilait à quelques centaines de mètres.
- Tiens ? Bizarre... On est pourtant loin des routes... Grossbaff, tu te calmes et tu poses ton arme. Tu le crabouilles que s'il a l'air dangereux, compris ?
- Dangereux ! Moi sentir ! Nourriture à deux pattes pas nette dans sa tête !
- Oui, d'accord, j'ai compris. Mais pas bouger, ok ? Sinon, Sibyllina va crabouiller tête à Grossbaff. Tu dois comprendre ça, non ?
- Euh... Moi, j'aime pas quand Sibyllina me crabouille la tête...
- Donc ?
- Moi sage... Mais nourritu...
- La ferme, s'il te plait... Par pitié... coupa le géant qui commençait à saturer de cohabiter si longtemps avec son congénère défavorisé par mère Nature.


Quelques instants plus tard, une personne en haillons passa auprès des deux géants, le titan bouillant en tenant sa hache des deux mains, celle-ci plaquée au sol tandis que son compère le surveillait nerveusement du regard, ignorant de ce fait l'inconnu.

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- As-tu déjà trouvé la feinte qui te permettra de te détacher d'eux une fois à Prévèze, sans pour autant qu'ils aient des soupçons ?
- En fait, oui, je vais user de leur crédulité, ni plus ni moins. En résumé, ça donnerait que je vais mentir à tout le monde. Je "mens" à mon ami Boréalis, qui comprendra très bien à demi-mots mais se gardera bien de le signaler, en lui faisant soit disant croire que je suis toujours absente pour raison diplomatique. Je mens à mes deux congénères pas futés en leur faisant croire que je vais faire une surprise à Boréalis et que j'ai besoin d'être seule deux semaines environ et qu'ils devront se cacher des miens pendant ce temps pour me donner un alibi pour réussir mon coup.
Ainsi, s'ils comprennent bien mes consignes et ne se ratent pas... Ce qui n'est pas gagné, en théorie, les miens penseront que je suis encore à la capitale, et les deux lourdauds s'imagineront que je prépare un truc pour mon ami Boréalis qui est actuellement à ma place à la tête du clan.
Et bien entendu, toi, tu vas me servir dans cette surprise, donc faudra que tu paraisses crédible à ce moment-là.
fit-elle, un petit sourire en coin pour son partenaire.
- Mais ils vont vouloir t'accompagner puisqu'ils ne pourront pas rentrer ?
- Ils vont nous accompagner en effet sur toute la partie est de Prévèze et je leur demanderai de se cacher pas trop loin de la frontière Nord. Sachant que mon clan est un peu plus vers l'Ouest.
Donc s'ils ne vont pas trop faire les abrutis et qu'ils évitent de trop se faire voir, ça devrait bien se passer.


Dartoil marqua une pause pour réfléchir
- A leur place, je demanderais de vous accompagner jusqu'au bout, n'ayant pas de raison de ne pas te suivre. Enfin ils ne réfléchissent surement pas comme moi non plus.
Si tu leur donnais une pseudo mission qui les occuperait en attendant, cela ne serait pas plus sûr ?
Cette "mission" pourrait être en rapport avec la surprise.

La naine rousse réfléchit elle aussi, intégrant l'idée à ses plans.
- Ça peut. Mais tu sais, y en a un, déjà, manger l'occupera deux semaines sans discontinuer. Et l'autre, s'occuper de cacher le premier et de veiller à ce qu'ils ne s'éloignent pas trop du point de rendez-vous l'occupera sûrement aussi à temps plein.
J'ai peur de saturer leurs pauvres petites têtes, tu sais.
finit-elle d'un air ironiquement condescendant.
- Tu les connais mieux que moi, je ne faisais que donner mon point de vue, il n'est surement pas adapté aux tiens.
- Non, mais je prends note de l'idée, et je verrai bien si je trouve quelque chose de crédible sur le moment sans qu'ils ne deviennent un obstacle.
En réalité, dans l'idée, y en a qu'un qui pose problème : Katarr. Il est presque intelligent, et surtout complètement paranoïaque. Grossbaff, tant qu'il peut taper et manger, lui, on pourrait même l'emmener avec nous qu'il serait content.
Donc, faut trouver un truc qui paraisse encore logique et dans les cordes du plus futé des deux.

- Il nous reste encore beaucoup de trajet pour y réfléchir, il vaut mieux laisser murir les idées.
Nous devrions peut être les rejoindre avant qu'ils ne commence à faire tomber tous les arbres pour nous retrouver non ?


Sibyllina se mit à rire quelques instants, avant de se lever et de s'étirer, ses vêtements encore collants à sa peau la faisant froncer ses sourcils sous les plis désagréables.
- Oui, et on aura sûrement encore le temps de discuter davantage. Mais faut que j'y réfléchisse sérieusement. L'idée me plait bien. J'admets que, pour le moment, je n'ai pas encore pris le temps de calculer posément tout ça. Notre départ a été un peu rapide, j'étais enjouée, et je me rends compte qu'il serait temps d'assurer mes arrières à nouveau.
- Tu es loin d'être en retard pour le plan, de toute façon il faut bien garder de quoi occuper notre trajet restant. Répondit-il en souriant de la remarque.
- A l'aube, après le repos, nous prendrons également un peu de temps pour définir le trajet que nous allons prendre, ainsi que les haltes.
Peut-être y trouveras-tu des idées.

- Sûrement, oui. J'en ai bien quelques unes, mais faut encore que je pèse le pour et le contre. Bon...

Elle se mit à chercher son harnais et ses armes, se rendant compte qu'elle les avait enlevés à un moment et qu'elle ne les portait donc pas. Puis, une fois ces derniers retrouvés, elle les rééquipa et se secoua intégralement, de la tête aux pieds comme l'avait fait Dartoil afin de décoller ses vêtements et chasser encore un peu d'humidité qu'il lui restait.

- Allons les rejoindre maintenant, il nous faut dormir un peu avant de pouvoir reprendre la route.
Le célestial replia ses ailes, laissant tomber des gouttes d'eau au sol, tandis que le pégase se rapprocha à coté de son maitre sans même que ce dernier ne lui en ait donné l'ordre. La semi-géante observa la scène mais ne montra aucune émotion particulière, bien que surprise et intriguée en réalité. Déjà ses habitudes de manipulatrice la reprenaient et son masque d'impassibilité durcissait ses traits.
- Oui, je crois vraiment que ton idée vaut le coup d'être creusée et que j'ai déjà une bonne base. Et effet, rejoignons les avant que Katarr ne m'égorge Grossbaff. Il ferait une très mauvaise nourrice.
- Il ne faut pas dramatiser non plus, ils ne passeraient pas inaperçus s'ils se battaient entre eux. On les auraient entendus *riant légèrement*
- Boah, tu serais surpris de savoir à quel point son peu d'intelligence le rend dangereux, celui-là... fit-elle en se mettant en route d'un pas lent pour être rattrapée.
- Je pense qu'il connait suffisamment GrossBaff pour éviter les problèmes, sinon tu aurais à craindre pour les 2 semaine ou ils seront seuls.
Dartoil la rattrapa pour avancer à coté d'elle tout en parlant. Le pégase le suivant bien sagement derrière eux.

Sibyllina afficha un sourire en coin avant de se retourner vers Dartoil, son sourire s'étant fait plus franc et sincère.

- Bien remarqué, je n'aurai pas accepté que ces deux-là me suivent autrement. Par contre, c'est vrai que Katarr supporte difficilement longtemps son ami. Deux semaines, ça va être un enfer pour lui. finit-elle d'un petit rire.
- S'il y a des grades chez vous, cela pourrait être une épreuve des plus dur pour accéder au grade supérieur dit-il en riant.
La semi-géante étouffa un petit rire pour reprendre un air presque sérieux.
- Faudra que je réfléchisse en effet à ce genre de système hiérarchique, et sérieusement en plus. Et mettre comme épreuve "supporter Grossbaff une semaine sans manger", ce serait en effet un super critère de sélection !
- Par contre, si j'ai bien compris, très peux seront capable de monter, surtout si en plus ils doivent s'occuper de son alimentation !
- Bah, on n'en est pas encore à là, de toute façon. Faut déjà que j'arrive à déraciner les champions contestataires une fois pour toute, à faire reconnaître certains chamans et pas d'autres, que les non reconnus soient décrédibilisés, recréer une classe pensante et dirigeante ainsi qu'une caste guerrière entrainée... Y a du boulot, ça, y a pas à tortiller.
Dartoil reprit alors son sérieux tout en regardant devant lui.
- Nous sommes presque arrivé là ou nous les avons laissé, il serait mieux de suspendre ce sujet en leur présence.
La jeune femme hocha de la tête puis reprit à voix haute, sans forcer pour autant :
- Bon, donc on fait comme on a dit, d'accord ?
Puis en ajoutant beaucoup plus bas pour n'être entendu que par le célestial :
Autant pour préparer le terrain de la surprise.

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Dartoil hocha la tête à son tour en confirmation, et ils sortirent de la forêt.

Sibyllina rejoignit rapidement ses deux gardes du corps et se mit en discussion avec Katarr, prenant les nouvelles et fronçant les sourcils lorsqu'elle entendit parler d'un étranger qui serait passé proche d'eux, signifiant qu'il faisait lui aussi du hors piste. Elle retourna donc voir Dartoil et lui expliqua la chose.

- Apparemment, Grossbaff, qui n'est pas futé mais qui a un bon odorat, aurait senti une odeur désagréable, du genre des vilains deux pattes. A comprendre vampire, démon et autres joyeusetés.
Elle nota un temps d'arrêt, laissant Dartoil répondre, se faisant dans le même temps une remarque.
- Hum... Combien de temps s'est-t-il passé depuis ? Les ont-t-ils aperçus? combien étaient-t-ils?
Dartoil regardait autour d'eux tout en attendant les réponses, sa vue lui permettait de voir loin, mais suivant les réponses, il y avait des risques que cela soit trop tard.
- Apparemment, un seul être humanoïde en vêtements très abimés. Et tu remarqueras tout de même avec amusement j'espère qu'il y a plusieurs siècles, les vilains deux pattes, c'étaient vous, les humains, les elfes, etc. Je me faisais la réflexion à l'instant. Comme quoi les mentalités ont tout de même commencé à changer, si on en est à redouter nos anciens alliés.
Enfin, en tout cas, c'était maléfique, Grossbaff en est certain. Katarr n'a rien remarqué de particulier. Ce qui signifie que la créature savait très bien paraître inoffensive.

- Personnellement, je vis au présent et avec uniquement le passé qui m'appartient. Il est déjà assez lourd pour ne pas avoir à y rajouter celui de mes ancêtres... Que de toute façon je ne connais pas.
Je suis également capable de reconnaitre un être très maléfique, comme les démons et les vampires, mais il me faut être suffisamment proche d'eux pour cela. Je n'avais donc aucune chance de le ressentir.
La nuit a commencé à tomber, j'ai bien peur que même si je prends mon envol, ma vue ne me permettra pas de le voir, surtout s'il cherche à rester discret.

- Enfin, tout ce qu'on peut en déduire, c'est que
1. Quelqu'un a pris la même route que nous, alors que tu nous a fait faire du hors piste et qu'on a tout de même été rapides sur le chemin.
2. La créature était seule, se voulait discrète.
3. C'était pas amical.

- Il sent encore sa présence ou pas?
- Non, c'était il y a un petit moment.
- Même si nous n'avons pas trainé avant cet arrêt, il ne venait pas forcément du même endroit que nous, ce qui peut facilement expliquer qu'il nous ait en quelque sorte doublés.
Tes deux gardes du corps ne passant pas inaperçus, il les a très probablement repérés, il cherchera donc à hâter le pas et prendre des chemins encore plus discrets.
Il est possible que nous le rattrapions de nouveau, mais la route prise ne sera peut être pas la même non plus. Il nous faudra être prudent par précaution, il ne faudrait pas non plus lui laisser l'occasion de nous tendre un piège.
Enfin on peut être rassurés, nous avons un de tes gardes pour le repérer au cas où.
dit-il en se remettant au sourire après avoir pris son sérieux en analysant la situation.
Sibyllina réfléchissait dans le même temps, un peu perplexe.

- Je ne comprends pas pourquoi l'inconnu se faisait discret si c'est pour passer sous le nez de mes deux gus... Il voulait absolument être repéré, non ? On doit en déduire quoi ? Pur hasard ?
Et oui, je ne pense pas qu'il y ait danger... Je dirai même... Bin je trouve que se donner tant de mal pour se fondre dans la masse et loucher sur deux géants, c'est complètement idiot... Et j'ai moins peur de l'idiotie que de l'intelligence.

La naine rousse marmonna pour elle-même : Sauf l'idiotie généralisée sur un peuple...
- Il ne s'attendait peut-être pas à rencontrer quelqu'un ici. Le trajet que nous avons pris serait difficilement prenable pour un humain, sauf à perdre beaucoup de temps.
De toute façon, tant que nous serons en Scitopole, nous n'aurons pas à craindre de grosse attaque. Aucune armée hostile n'oserait venir ici, nous sommes bien trop proches de la Capitale.
De plus, cet humanoïde ne nous a pas vus, et tes deux gardes ne sont pas assez connus pour qu'il s'en occupe au risque de se faire remarquer.

Sibyllina hocha de la tête.
- Enfin, on verra bien. déclara-t-elle tout à coup d'un ton insouciant.
Après tout, s'il est seul... J'ai un bouffe-tout enragé à lui balancer dessus s'il se rapproche à nouveau de nous.

Katarr ! Tu me portes cette fois ? Aller, fais pas cette tête... On va bientôt camper pour la nuit, c'est juste le temps qu'on trouve un coin pas trop mal.

Sibyllina finit par grimper sur une épaule du géant bougonneur, tandis que l'autre, tout à coup éveillé au retour de sa reine, se mit à s'esclaffer sous ce spectacle incongru.
- Pour ma part je n'ai pas besoin de grand chose, je te laisse donc juger de l'endroit le plus propice pour vous reposer.
- Bin... Euh... Le gros, là, qui se marre, est capable de dormir en marchant. Je l'ai déjà vu faire à l'aller. Je te le dis, en fait, il est l'évolution de la race !
Quant à nous, Katarr et moi, on peut encore tenir, au besoin. Donc on s'adaptera à ton rythme. Pour le lieu, n'importe où fera l'affaire, tant que ce n'est pas dans l'eau.
...
Et encore...

- Et bien dans ce cas nous pouvons nous reposer ici, en bordure de forêt? Nous repartirons dès l'aube si ça te convient.
- Ah ? Bin... fit-elle, presque déçue de ne pas embêter davantage son serviteur paranoïaque.
Pourquoi pas... Après tout, comme Katarr et Grossbaff ont déjà pris racine pendant notre absence, ils devraient pouvoir faire d'excellents troncs d'arbre contre lesquels se reposer, non ? finit sa phrase en tirant une oreille de sa "monture" qui déjà se contorsionnait pour faire redescendre Sibyllina.
- Très bien, nous allons donc faire ainsi.

Dartoil s'approcha d'un arbre, se retournant vers le pégase qui l'avait suivit. Après une caresse, l'animal se coucha dans l'herbe. Dartoil s'assit à coté puis regarda ses compagnons géants pour apprendre leurs coutumes lors d'un repos.
Le géant le plus trapu des deux, comprenant d'une illumination miraculeuse qu'il était l'heure de dormir, son cerveau faisant un brin de zèle lorsqu'il s'agissait de besoins primaires, se laissa tomber sur son séant d'un bloc, puis sur le côté et, dans les secondes qui suivirent, la hache encore entre les mains, se mit à dormir comme un gros bébé.
Katarr, de son côté, s'assit en tailleur dos à la forêt, comme dans le but de surveiller des hypothétiques venues durant la nuit.
Enfin, Sibyllina, qui avait réussi à négocier la descente du Katarr sans paraître ridicule, vint se placer entre les deux géants à distance respectable, défit son harnais et posa ses armes au sol, avant de s'allonger et se rouler en boule juste à côté sans autre forme de procès.

- Katarr, si tu fatigues, tu me réveilles et on échangera les rôles, ok ?
Un hochement bougon fut la seule réponse, qui apparemment suffit au bonheur de Sibyllina qui se rallongea correctement.
- Si vous voulez monter une garde durant la nuit, je peux aussi avoir mon tour. Cependant, il n'y a pas de gros risque ici, et nous serons réveillés avant qu'un danger n'ait le temps de nous approcher.
Le célestial s'allongea complètement, les ailes se repliant sur lui, tandis que, sans prendre la peine de se relever, déjà à moitié assoupie, Sibyllina répondit.
- T'inquiète... C'est Katarr... Faut qu'il surveille tout. Même sa mère, chuis sûre qu'il l'épiait alors qu'il avait encore ses dents de lait.
Un bâillement suivit la déclaration pleine d'ironie, faisant sourire Dartoil qui ferma les yeux et commença lentement à s'endormir.

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Le lendemain, à l'aube, Sibyllina fut la première éveillée. A dire vrai, elle n'avait dormi que deux ou trois heures tout au plus, entièrement à ses réflexions très nombreuses depuis la discussion avec le Célestial. Beaucoup de questions la perturbaient, des observations l'étonnaient et surtout, elle réfléchissait à comment réussir à atteindre les vrais buts qu'elle s'était fixé depuis qu'elle était partie de chez son clan.

Alors que la Lune montait dans le ciel pour rejoindre la danse des étoiles, elle réfléchissait donc, les yeux mi-clos, immobile, sa sensibilité à fleur de peau lui faisant ressentir le moindre changement de courant d'air ou d'humidité. Contrairement à ceux de son peuple qui avaient une peau extrêmement épaisse et endurcie, elle avait passé toute son enfance à écouter chanter le vent et à en sentir les caresses, à deviner sa provenance et sa direction. Entrainement de chaque jour en cachette des Anciens et des Chamans, et plus particulièrement encore de nuit, elle avait ainsi découvert qu'en se concentrant suffisamment elle arrivait à prévoir la plupart des intempéries ou, encore plus utile pour ses projets, à "sentir" les mouvements des créatures autour d'elle, sans même les regarder. Ce don développé à son paroxysme, couplé à un excellent instinct de préservation et une capacité de calcul des trajectoires aussi innée qu'effrayante d'efficacité, lui avaient ainsi permit de deviner, les yeux fermés, tous les coups que pourraient porter ses ennemis à son encontre.
Si la méthode était terriblement impressionnante, bon nombre de ses adversaires à ce jour ayant eu trop confiance en eux et se leurrant lorsqu'elle se débarrassait de son sens de la vision classique, elle comportait malgré tout deux inconvénients majeurs...
Le premier, aussi simple qu'évident, était la sensibilité excessive de sa peau, du moins par rapport à ceux de son espèce.
Ainsi ressentait-elle les sensations de froid ou de chaud, contrairement aux siens qui pouvaient supporter de très gros écarts de température sans être incommodés. Et... Il ne faisait pas chaud, cette nuit. C'était même un doux euphémisme !

La naine rousse se replia sur elle-même, tentant de conserver un peu de sa propre chaleur, regrettant de ne pas posséder de beaux atours comme elle en avait vus sur certaines humaines durant le court trajet qu'elle avait pu faire en bordure de la capitale impériale.

Le deuxième problème était plus pervers... Les géants, naturellement, sont plutôt résistants à toute forme de magie autre que mentale. Leur épais derme les protège en grande partie des dégâts des flammes ou de l'électricité et leurs muscles titanesques rendent la plupart du temps obsolète toute tentative de magie de la Terre. Or, dans son cas, étant "chétive" de nature et sa peau beaucoup plus fine et surtout plus sensible, toute approche avec la magie s'était soldée durant sa jeunesse par de cuisantes brûlures, douleurs et autres inconvenues.

Quoi qu'il en soit, Sibyllina était donc éveillée lorsqu'enfin le Soleil daignait pâlir le ciel de ses rayons timides, les nuages s'étant amoncelés pendant la nuit s'étirant en longueur tels des chats paresseux, créant de longues bandes cotonneuses hésitant entre les gris de la nuit et les rose-orangé des premières lueurs.
Ses choix avaient été faits et elle avait pesé les pours et contres de son plan. Il était donc temps de se lever et de reprendre la route.

Apparemment, le Célestial dormait encore, tandis que le pégase s'était quant à lui redressé et paissait paisiblement non loin de son Maître. Un autre qui devait avoir le sommeil léger, sûrement...
Katarr lui aussi, dormait, avachit la tête en avant, en position à demi accroupie, totalement inconfortable mais pas encore suffisamment pour vaincre la fatigue de cette tête de mule.

«Bin heureusement qu'on ne risquait rien cette nuit...» pensa la jeune semi-géante, souriant en coin.
L'autre géant ronflait et marmonnait dans son sommeil, preuve qu'il allait d'ailleurs très bientôt s'éveiller, le mot « faim » devant normalement revenir de plus en plus dans ses borborygmes bredouillés entre deux expirations sonores.
Elle attendit donc un moment, contemplant la scène, à la fois amusée et inquiète. Elle n'avait pas su trouver ce qui l'avait tourmentée une bonne partie de la nuit, mais son instinct lui dictait de rester sur ses gardes, et cela empirant avec le temps.
Était-ce ce qu'elle allait trouver en Edhesse qui éveillait en elle autant de craintes ? Ou bien venaient-elles de son peuple ?


Après quelques longues minutes, Dartoil émergea enfin de sa torpeur et, après avoir étiré ses ailes et s'être épousseté, il sembla se préparer au départ. Sibyllina réveilla donc ses deux compères.
Peu de temps après, le petit groupe avait repris la route, direction fort Wolfen.


Rien de particulier ne sembla se passer durant le reste de la journée, le trajet se faisant aussi monotone que sans encombre.


Spoiler :

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Ils arrivaient à la frontière Prévèzienne, depuis leur départ du Fort Wolfen, Dartoil avait d'avantage observé que parlé, en revanche les 3 géants avaient pu discuter de la mission que Sibyllina avait donné, en prétextant une surprise sans s'étendre sur le réelle contenu.

Le Célestial avait pu constater que la semi-géante avait suivit son conseil mais, même si elle l'avait déjà mis au courant du plan, il pu admirer avec qu'elle aisance elle l'appliqua tout en mentant aux siens.

Le mensonge n'est pas de coutume chez les Célestiaux qui ont bien trop de respect entre eux, mais à force de côtoyer les humains, ils s'y sont habitué et n'y prête même plus attention tant que cela ne les concernes pas directement.

Alors que la frontière était en vue, il y avait également un chariot et un groupe de personne. Le Célestial informa Sibyllina qu'il s'agissait de ses hommes et qu'il lui fallait leur parler.

Il y avait 5 Célestiaux et 4 pégases, déjà attelés au chariot. Dartoil descendit de cheval et alors qu'il arrivait à leur hauteur, l'un d'eux s'avança et pris la parole.

Bonjour Dartoil, tu as effectué un bon voyage?

Bonjour Gorsan, le voyage s'est bien passé, nous n'avons croisé aucun imprévu... enfin il y a eu un être louche, mais il est resté bien trop loin de nous pour que nous ne puissions le voir, surement voulait-il rester discret. Vous n'avez croisé personne d'anormale?

Non personne, mais s'il vous a évité, il nous aura certainement contourné. De plus, nous avons d'avantage surveillé l'autre coté de la frontière que nous connaissons moins.

Bien. Aucun problème pour rassembler ce que j'avais demandé à ce que je constate, tout est prêt?

Oui, les vivres ont été placés dans le chariot et les pégases sont bien reposés.

Parfait, nous allons pouvoir continuer notre chemin. Il faudra faire emmener ce cheval jusqu'au fort Wolfen, et là bas il y aura l'un de nos pégases à ramener. Par contre, il serait préférable de passer par Rotergan avant afin qu'il puisse reprendre des forces pour le retour. Il n'y a aucune urgence à cela.

Ce sera fait... Euh...

Il y a un problème?

Je sais les consignes que tu nous as données, mais tu est sûr de ne pas vouloir que quelques uns d'entre nous t'accompagne? Edhesse est loin d'être aussi tranquille que Scitopole...

Inutile de t'inquiéter pour moi, je sais me défendre et celle qui m'accompagne est une excellente combattante.

La discussion se termina sur des formules de politesse, il était facile de remarquer que ses deux Célestiaux se connaissaient très bien. Alors que les 5 Célestiaux étaient sur le point de partir avec le cheval, Dartoil rejoignit le groupe de géants puis s'adressa à Sibyllina.

Je suis prêt pour repartir, ce chariot nous servira pour le reste du trajet, mais tu peux encore profiter de ton moyen de transport jusqu'à la frontière Nord de Prévèze. Dit-il en souriant.

Dernière édition par Dartoil le Mer 3 Fév 2010 - 23:44, édité 1 fois

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Sibyllina avait poursuivi ses explications envers ses deux congénères, désireuse de s'assurer qu'ils avaient compris leurs missions et les enjeux de celle-ci et surtout ne voulant pas les avoir plus tard dans les pattes.

Quand enfin Dartoil annonça qu'ils approchaient de la frontière, ce en quoi elle le crut sur parole, incapable de le vérifier par elle-même, elle regarda au loin, comme guettant quelque chose.
Et en effet, au bout de longues minutes de recherche, elle remarqua le petit groupe et le chariot qui les attendait. Décidément, Dartoil était fin gestionnaire, lui aussi. Il avait laissé le moins de chose possible au hasard.

Le Célestial confirma peu de temps après, sûrement parce qu'il devait penser que la semi-géante n'avait pas encore remarqué le convoi, lui étant doté d'une vue largement supérieure à celle des humains. Cela fit sourire doucement Sibyllina, qui hocha de la tête, tandis que le petit groupe rejoignait rapidement son point de rendez-vous.

Cinq Célestiaux, ainsi que quatre chevaux ailés, attelés au chariot... La naine rousse se demanda avec un sourire en coin si ce dernier allait lui aussi s'envoler malgré son poids, quitte à bringuebaler en tout sens dans les airs.

Dartoil descendit rejoindre ses hommes et se mit à discuter avec l'un d'entre eux, apparemment un ami, du moins une bonne connaissance. Il était étonnant de voir comment le soldat semblait ignorer la présence de deux colosses armés portant une "humaine" de taille très respectable.

Lorsqu'enfin l'ami de Dartoil sembla s'inquiéter de la sécurité de ce dernier, on fit allusion à sa présence, et elle en profita de suite pour sauter à bas de Grossbaff afin de faire une belle et respectueuse révérence en direction des Célestiaux.


- Je suis prêt pour repartir, ce chariot nous servira pour le reste du trajet, mais tu peux encore profiter de ton moyen de transport jusqu'à la frontière Nord de Prévèze. Dit-il en souriant.
- Oula ! Sûrement pas ! T'imagine pas comme j'étais pressée de trouver un autre moyen de transport ! Grossbaff est rude comme la roche, distrait, à l'équilibre douteux, et il libère régulièrement des... Bref, non, le chariot m'ira très bien, rassure toi !

Oh, et... Enchantée Messieurs !
fit-elle aux soldats qui déjà se préparaient à repartir en suivant les ordres de leur chef.

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Un oiseau de proie vint se poser devant les deux seigneurs qui faisait route.
A sa patte gauche était attaché une missive sur laquelle on pouvait lire.


Spoiler :

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