La reine Mélopée, mère de la palatine d’Outre-Mer, continuait de s’occuper du peuple d’Eryope et de pallier au mieux l’absence de sa fille. Depuis la disparition de son époux le roi Ogidé, Méhe restait sa seule raison de vivre et la savoir loin d’elle était un supplice. Elle savait bien que c’était pour son bien qu’il fallait qu’elle la laisse un peu voyager et prendre de l’expérience pour qu’elle puisse assumer un jour son rôle de souveraine mais c’était un vrai crève-cœur. Fille unique, Méhe avait été élevée dans l’amour mais depuis quelque temps, depuis son retour de la Cité Impériale de Kalamai, elle avait changé. Quelque chose s’était réveillé en elle et sa mère l’avait bien remarqué. Il semblait qu’elle grandissait, qu’elle devenait adulte avant l’heure. Cela ne lui plaisait guère car elle était encore si jeune et elle la considérait toujours comme la fillette qui riait aux éclats quand elle jouait avec son père. Son père justement, sa disparition avait sûrement joué un rôle dans le changement qui s’opérait en elle. Obligée de prendre le pouvoir et d’assumer la direction du royaume d’Eryope, elle avait dû interrompre son adolescence. Finies l’insouciance et les joyeuses parties avec ses amis, il s’agissait à présent d‘être « grande », chose qu’elle avait toujours refusé d’être.
Alors que Méhe prenait du bon temps dans une taverne à Roc-le-Chastel sans que sa mère ne se doute un instant de ce fait qu’elle n’aurait certainement pas approuvé, Mélopée confectionnait une robe pour sa fille, même si celle-ci ne la porterait certainement pas, préférant s’affubler des vêtements amples et masculins de son père. Alors qu’elle s’apprêtait à finir les derniers points et les derniers arrangements, un homme assez jeune, qui faisait partie de ce que Méhe avait appelé les Sentinelles d’Eryope, se présenta devant la reine.
« Votre Altesse, je viens vous rapporter des nouvelles des frontières du royaume. Nos Veilleurs nous rapportent que nous avons subi plusieurs attaques ennemies sur divers fronts. D’après les dires d’un ancien combattant de la province de Prévèze, il s’agirait d’armées de Kalamai et plus précisément de membres de la Corporation de l’Ombre. Pour les avoir côtoyés, il en est sûr, Altesse. », fit le jeune soldat devant la perplexité de la reine Mélopée.
« Méhe, Méhe, Méhe, qu’as-tu donc fait pour qu’ils s’en prennent à notre royaume ? J’imagine que tu as encore dû les provoquer. S’en prendre à des assassins, des voleurs, des malfrats, quelle idée ! Ils sont vils et malsains, j’espère ma fille que tu as une bonne raison pour te les mettre à dos. », pensa-t-elle à haute voix.
« Soldat, renforcez les défenses et préparez-vous à subir de nombreuses attaques. Demandez aux nécromants et mages d’intensifier leur activité pour grossir les troupes. Vous avez un instant, jeune homme, j’aimerais que vous fassiez parvenir un court message à ma fille. »
Elle prit un parchemin vierge et nota quelques mots de sa noble et délicate écriture.
« J’espère que tu sais ce que tu fais ma fille, je l’espère vivement… »
Alors que Méhe prenait du bon temps dans une taverne à Roc-le-Chastel sans que sa mère ne se doute un instant de ce fait qu’elle n’aurait certainement pas approuvé, Mélopée confectionnait une robe pour sa fille, même si celle-ci ne la porterait certainement pas, préférant s’affubler des vêtements amples et masculins de son père. Alors qu’elle s’apprêtait à finir les derniers points et les derniers arrangements, un homme assez jeune, qui faisait partie de ce que Méhe avait appelé les Sentinelles d’Eryope, se présenta devant la reine.
« Votre Altesse, je viens vous rapporter des nouvelles des frontières du royaume. Nos Veilleurs nous rapportent que nous avons subi plusieurs attaques ennemies sur divers fronts. D’après les dires d’un ancien combattant de la province de Prévèze, il s’agirait d’armées de Kalamai et plus précisément de membres de la Corporation de l’Ombre. Pour les avoir côtoyés, il en est sûr, Altesse. », fit le jeune soldat devant la perplexité de la reine Mélopée.
« Méhe, Méhe, Méhe, qu’as-tu donc fait pour qu’ils s’en prennent à notre royaume ? J’imagine que tu as encore dû les provoquer. S’en prendre à des assassins, des voleurs, des malfrats, quelle idée ! Ils sont vils et malsains, j’espère ma fille que tu as une bonne raison pour te les mettre à dos. », pensa-t-elle à haute voix.
« Soldat, renforcez les défenses et préparez-vous à subir de nombreuses attaques. Demandez aux nécromants et mages d’intensifier leur activité pour grossir les troupes. Vous avez un instant, jeune homme, j’aimerais que vous fassiez parvenir un court message à ma fille. »
Elle prit un parchemin vierge et nota quelques mots de sa noble et délicate écriture.
« J’espère que tu sais ce que tu fais ma fille, je l’espère vivement… »