Le Monde de Kalamaï
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Monde de KalamaïConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
La reine Mélopée, mère de la palatine d’Outre-Mer, continuait de s’occuper du peuple d’Eryope et de pallier au mieux l’absence de sa fille. Depuis la disparition de son époux le roi Ogidé, Méhe restait sa seule raison de vivre et la savoir loin d’elle était un supplice. Elle savait bien que c’était pour son bien qu’il fallait qu’elle la laisse un peu voyager et prendre de l’expérience pour qu’elle puisse assumer un jour son rôle de souveraine mais c’était un vrai crève-cœur. Fille unique, Méhe avait été élevée dans l’amour mais depuis quelque temps, depuis son retour de la Cité Impériale de Kalamai, elle avait changé. Quelque chose s’était réveillé en elle et sa mère l’avait bien remarqué. Il semblait qu’elle grandissait, qu’elle devenait adulte avant l’heure. Cela ne lui plaisait guère car elle était encore si jeune et elle la considérait toujours comme la fillette qui riait aux éclats quand elle jouait avec son père. Son père justement, sa disparition avait sûrement joué un rôle dans le changement qui s’opérait en elle. Obligée de prendre le pouvoir et d’assumer la direction du royaume d’Eryope, elle avait dû interrompre son adolescence. Finies l’insouciance et les joyeuses parties avec ses amis, il s’agissait à présent d‘être « grande », chose qu’elle avait toujours refusé d’être.

Alors que Méhe prenait du bon temps dans une taverne à Roc-le-Chastel sans que sa mère ne se doute un instant de ce fait qu’elle n’aurait certainement pas approuvé, Mélopée confectionnait une robe pour sa fille, même si celle-ci ne la porterait certainement pas, préférant s’affubler des vêtements amples et masculins de son père. Alors qu’elle s’apprêtait à finir les derniers points et les derniers arrangements, un homme assez jeune, qui faisait partie de ce que Méhe avait appelé les Sentinelles d’Eryope, se présenta devant la reine.


« Votre Altesse, je viens vous rapporter des nouvelles des frontières du royaume. Nos Veilleurs nous rapportent que nous avons subi plusieurs attaques ennemies sur divers fronts. D’après les dires d’un ancien combattant de la province de Prévèze, il s’agirait d’armées de Kalamai et plus précisément de membres de la Corporation de l’Ombre. Pour les avoir côtoyés, il en est sûr, Altesse. », fit le jeune soldat devant la perplexité de la reine Mélopée.
« Méhe, Méhe, Méhe, qu’as-tu donc fait pour qu’ils s’en prennent à notre royaume ? J’imagine que tu as encore dû les provoquer. S’en prendre à des assassins, des voleurs, des malfrats, quelle idée ! Ils sont vils et malsains, j’espère ma fille que tu as une bonne raison pour te les mettre à dos. », pensa-t-elle à haute voix.
« Soldat, renforcez les défenses et préparez-vous à subir de nombreuses attaques. Demandez aux nécromants et mages d’intensifier leur activité pour grossir les troupes. Vous avez un instant, jeune homme, j’aimerais que vous fassiez parvenir un court message à ma fille. »

Elle prit un parchemin vierge et nota quelques mots de sa noble et délicate écriture.

« J’espère que tu sais ce que tu fais ma fille, je l’espère vivement… »

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
Après avoir passé beaucoup de temps, trop de temps en dehors de sa contrée natale, Méhe était revenue au bercail et prenait un peu de repos. A présent, les événements allaient probablement s’enchaîner rapidement après la Déclaration d’Indépendance que les érudits d’Outre-Mer avaient établie et que Méhe s’était empressée de ratifier. Elle était en accord total avec ce qui était décrit dans ce discours mais heureusement que ce n’était pas elle qui l’avait écrit parce qu’elle aurait probablement été beaucoup plus virulente et haineuse envers l’Empereur et ses sbires.

Devant l’insistance de sa mère, Méhe s’était déshabillée pour essayer la robe qu’avait soigneusement et amoureusement confectionnée la reine Mélopée. Peu habituée et peu intéressée par tous les frous-frous des jolies toilettes des grandes dames, la princesse avait tout de même cédé à sa maman-chérie qui avait su trouver les bons arguments.

« En tant que Palatine, tu te dois d’être élégante et avenante devant tes administrés. Il est quand même plus agréable pour les gens de voir une belle jeune femme plutôt qu’une fillette en haillon que tu es d’ordinaire. Et puis, si tu rencontrais un beau jeune homme, penses-tu qu’il apprécierait les vêtements masculins que tu portes ? Ne serait-il pas plus attiré par une tenue plus féminine ? »
C’était ce dernier argument qui avait fait mouche et qui l’avait convaincu. Elle n’avait rien dit à sa mère mais elle imaginait tout à fait qui pourrait être ce beau jeune homme. Son esprit divagua tout à coup, pensant à ce noble seigneur qu’elle avait croisé par un heureux coup du destin.

Alors que Méhe était à moitié nue, le gnome Ga’al qui était revenu du siège du Palatinat en même temps que sa protégée entra soudainement dans la petite chambre.

- Je vous prie de me pardonner pour cette entrée fort gênante, fit le gnome rouge de honte.
- Ne sois pas confus, je n’avais qu’à fermer la porte. Et puis de toute façon, qu’as-tu vu ? Quelques morceaux de peau dénudée ? En voilà une affaire ! Tu me connais depuis que je suis venue au monde, qu’ai-je donc à cacher ?, répondit Méhe qui refusait encore sa féminité. Dis-moi plutôt ce qui t’amène auprès de moi, continua-t-elle tout autant dénudée.
- Une violente attaque, Princesse, une attaque dévastatrice et une cuisante défaite pour notre armée. Le Seigneur Adola, le spadassin de la Corporation de l’Ombre. Les pertes sont lourdes.
- JE VAIS LE TUER !!!
, hurla Méhe.
Alertée par ces monstrueuses paroles qu’elle détestait entendre de la bouche de sa fille, la reine Mélopée accourut. Surprise de voir la jeune fille dans une tenue aussi indécente devant Ga’al, elle le renvoya vite à d’autres occupations moins voyeuses.

- Que t’arrive-t-il, ma fille ? Pourquoi ces paroles aussi horribles dans la bouche d’une jeune fille de bonne famille ?
- Je vais le briser, le détruire, le réduire en poussière, JE VAIS LE TUER !
- Qui donc ?
- Adola, ce fourbe de la Corporation de l’Ombre. Il a osé venir en Outre-Mer pour la piller encore et toujours. Je vais lui faire avaler ses dents et lui briser les os à ce…
- Je crois que malheureusement il fallait s’y attendre suite à tes provocations diverses.
- Nous avions accepté de ne pas attaquer l’armada à laquelle il appartient dans le but d’établir des relations diplomatiques et économiques avec les Fidèles de Maon. Pourquoi ne respecte-t-il pas cet engagement ?
- C’est avant tout le spadassin de la Corporation de l’Ombre qui est fidèle à l’Empereur de Kalamai. Comment lui faire confiance ?
- Oui, un assassin, un toutou fidèle à son maître.

Enragée, Méhe remit la séance d’essayage à plus tard et encore à moitié nue, alla s’enfermer dans le bureau de son père, suivie par sa mère inquiète. « Que veux-tu faire ? » Se calmant difficilement, la princesse prit un stylet et un parchemin dans un tiroir mais ne sortit pas la petite fiole d’encre. Plutôt que d’utiliser ce joli liquide bleu azur, elle préféra une couleur plus… sanglante. En effet, c’est avec son propre sang qu’elle écrivit quelques mots qu’elle voulait transmettre à son agresseur…

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
Le même homme qui avait été engagé pour porter le message au Seigneur Adola se présenta sur les terres de Méhe. Ce dernier avait une missive pour la Palatine, il l'a remis à un garde présent à l'entrée de la demeure afin que cela soit remis à sa maitresse

Spoiler :

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
Des nouvelles du front de Kharnas, enfin ! Selon les rapports des Veilleurs d’Eryope, tout se passait au mieux. La première offensive de la Nation libre d’Outre-Mer était un franc succès et constituait une victoire symbolique très importante. Par contre, Méhe était déçue d’avoir été exclue de cette expédition. Tilk avait jugé que sa présence n’était pas nécessaire. Elle avait approuvé sans broncher mais elle se demandait ce qu’il attendait d’elle. Ga’al, le gnome protecteur, l’avait mise en garde et lui avait fortement conseillé de se méfier du Seigneur Nosferan et de son bras droit, Syv le bellâtre.

En même temps que les agréables nouvelles de Kharnas, un messager avait accompagné la Sentinelle et avait remis une missive à la princesse Méhe. Après avoir lu ce ramassis d’inepties de la part d’Adola le fourbe, elle rougit de colère et déchira violemment le parchemin avant de le brûler. Enragée, elle courut vers la forêt proche et hurla de toutes ses forces. Pour tenter de se calmer, elle passa ses nerfs sur un malheureux sapin qui n’avait rien demandé mais qui se trouva rouer de coups de poings. Elle frappa si fort que ses mains se couvrirent de blessures et se mirent à saigner abondamment. Plus elle cognait, plus elle se mutilait et plus sa rage grandissait, ses cris devenant plus puissants et perçants. Quand enfin elle parut calmée, elle revint vers le village.

Sa mère eut tôt fait de remarquer ses mains qui semaient ça et là du sang princier et souillait les tapis argentés, fierté de la reine Mélopée qui les avait confectionnés. Ne posant pas de questions, elle soigna les plaies et banda les mains meurtries de sa fille. Celle-ci pleurait et sa mère savait que ce n’était pas seulement la douleur mais d’autres sentiments plus profonds. Elle serra la jeune princesse dans ses bras et lui offrit le plus réconfortant des câlins comme quand elle avait un gros chagrin quand elle était bébé. Méhe n’avait finalement pas encore assez grandi.

Bientôt le sang et les larmes s’arrêtèrent de couler et la jeune fille parut reprendre un peu du poil de la bête. Mélopée l’obligea à faire un grand sourire et sa fille chérie le lui accorda. Rassurée, elle la laissa partir en forêt pour s’isoler un peu. Elle n’était pas tout à fait seule puisque la jeune Pryscille vint faire un bout de chemin avec elle. Elles discutaient de tout et de rien pour oublier l’épisode récent de la crise. Puis Méhe s’arrêta et demanda à la fillette de lui accorder une faveur.

« Je sais que tu as toujours sur toi de quoi dessiner. J’aurai besoin d’envoyer un message, tu veux bien que j’utilise tes affaires ? »
Pryscille lui tendit ses outils et ses parchemins et la princesse écrivit quelques phrases d’une main bandée douloureuse et hésitante.
« Tiens, tu veux bien faire porter cette missive à l’attention d’Adola, le chef de la Corporation de l’Ombre ? Merci beaucoup Prys’ », fit-elle accompagnant ses paroles d’un baiser sur la joue de l’apprentie messagère. Et elle repartit un peu plus profondément dans la forêt…

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
Un oiseau vint se poser sur les rebords d'une fenêtre, à sa griffe gauche était attaché une missive.

Spoiler :

descriptionAdola et la Corporation de l'Ombre EmptyRe: Adola et la Corporation de l'Ombre

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre