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Grand Conclave des Seigneurs d'Outre-Mer

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Hélèna
Irkos
L'Ardonien
7 participants

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Grand Conclave des Seigneurs d'Outre-Mer Blasonoutremer

Le Chastel de Synodar, siège de la politique centrale de l'Outre-Mer s'éveillait, et c'était le choeur de milliers de citoyens qui résonnait dans le pays entier, le coeur de toute la nation qui s'affolait, priant pour une issue pacifique, positive du grand conclave.

L'aurore blanchissait à peine les toîts quand derrière les étendards, s'ébranlèrent les cavaliers, la simple façade de ce que pouvait comporter et cacher la troupe d'élite palatine dont la force n'était guère à mésestimer sans risque de se retrouver raid mort, face contre terre à la seconde d'hostilité déclarée. La licorne d'améthiste, le griffon d'or et les navires couronnés, blasons du drapeau de l'Outre-Mer, flottaient haut sur des hampes de moindre taille, les épées cliquetaient, les torches vacillaient, les bannières claquaient au vent, les coursiers qui se coudoyaient, henissants dans leur marche galopante. C'était revêtu d'une éblouissante armure écarlate d'émail poli niellé d'or et rehaussé de gemmes venu de sa terre natale généreuse qu'Arakasï avait fait son entrée dans la ville, puis investi les alentours du Chastel, monté noblement sur son destrier à crin gris, entouré de son escorte formé en cours de route, aux côtés de Maëlle et de Lyew Therin, son second qui les avait rejoint fortunément à grande joie de le revoir et surtout de rencontrer cette dernière, les centaures considérés comme de véritable merveilles par tout rôdeur d'Aëna.


Arakasï ne détestait rien tant qu'à devoir se mouvoir en armure, mais l'heure était grave et les symboles importants. Il convenait d'avertir les seigneurs de la menace de guerre qui planait au dessus de leur têtes, il fallait qu'ils prennent conscience. Les faux semblants, jamais pour un rôdeur, plutôt avertir de manière éloquente. Cependant en dessous, il portait là une tunique pourpre et noir, une longue ceinture d'argent ciselées de fils de velours formant de jolies fleurs attiché à sa taille. Sa poitrine arborait fièrement un écusson frappée non pas de son royaume, mais seulement de l'Outre-Mer comme pour faire entendre la primauté du caractère nationale à celle provinciale.
 
Du haut de son destrier il salua respectueusement les passants mais son attention se portait déjà sur le Chastel qui apparaissait, splendide derrière ses grands murs et sa grande porte en blancs qu'elle surplombaient superbement en hauteur, à son devant. Arakasï. Nul n'avait le souvenir de l'avoir jamais vu discourir ni aperçu en ce lieu d'une importance centrale dans la politique outre-merrienne aux côtés des représentants, ces vieux briscards et rusés de la politique que tous connaissaient par coeur, de caractère et de nom. Mais lui en tant que fantôme, qu'inconnu, certains le considéreraient sûrement comme un arriviste, un être ambitieux qui n'avait pas hésité à user de moyens douteux pour en arriver là de manière si rapide. Mais il n'en n'avait cure, quoi qu'on puisse penser de lui, tant que la paix était préservée.


L'Immense porte de Synodar, plus imposante et magnifique que jamais, entourant avec rigueur le Chastel retranché et calfeutré dans ses jardins aux senteurs merveilleuses vous faisant naître un sentiment de bien être, s'étendit à leur vue, et qu'ils passèrent sans encombre avec leur petite compagnie armée. Une Garde d'honneur les attendait de pied ferme, les soldats drapés autant de leur l'impassibilité que de leur cape rouge écarlate, revêtus de leur mastodontes armures de plaque et distingué par l'or et par le rouge vermeil. Tous étaient debouts, raids comme des i, portant des lances à pointe d'acier, de longues épées, et ceux qui veillaient sur les toîts se démarquant pour un goût particulier pour les arcs. Tout ce qu'il y avait de plus meurtrier dans le but de protéger. Les sautes de vent qui les flagellaient faisait danser et virvolter les emblêmes de leur bannière aux couleurs respectives de la Nation à leur côtés, hérissés sur des piques.

L'édifice du bâtiment principal du Chastel de Synodar derrière eux paraissait littérallement s'embraser. Ses colonnes luisaient de rose, des ombres sanglantes rampaient sur les dalles de pierre de marbre, et tandis que s'affaiblissait progressivement la luminosité du jour, la terre elle-même passait de l'or à l'orange et au lie du vin.
Quel édifice splendide Maëlle. s'exclama l'Elfe d'un ton rayonnant à la centauresse, pendant que la sombre astre disparaissait plus loin derrière les nuages écarlates à l'écart du coucher de soleil encore tout de même flamboyant. Je suis heureux de vous y mener afin de vous en faire découvrir les trésors nombreux qui s'y cachent. Puis sur ces mots, immobilisé devant sa destination, il vida les étriers de son étalon, - ce que n'eut besoin de faire Maëlle - et se rendit à l'endroit de ceux qui l'attendaient fixement.

Alors au franchissement des portes, à l'arrivée du Palatin et de son invitée qu'il présenta lui-même, les gardes postés s'inclinèrent, impressionnés, ahuris par la vue d'un centaure. Certains rivalisèrent de propos flatteurs, les autres, de toute évidence les plus gradés, les morigénèrent sur leur comportement et leur ordonnèrent de se taire, d'en revenir à plus de professionnalisme. Puis ensemble après cette scène amusante, les deux compagnons se mirent en marche dans les couloirs, le son de leur pas sur le sol de marbre à l'intérieur du vestige d'un fier passé se répercutant contre les murs épais étincelants. La même réaction se reproduit un peu partout néanmois quant à la présence de la centauresse qui captivait tous les regards, toutes les observations, situation ironique qui amusa grandement l'Elfe aux yeux brillants de malice, son rôle tout simplement passé à l'arrière plan du tableau, pire bougrement effacé. Ce qui n'était pas pour le déplaire, il n'aimait qu'apparaître à la lumière que lorsque la situation était grave ou l'exigeait. Aussi tendu qu'il fut, il se permit un rire, ce qui lui fut grandement du bien.

Sur le palier, dans les couloirs et les galleries souteraines, partout, s'avisaient des gardes en manteau rouge à chaque recoin. Arakasï n'avait pas menti quant à la considération très sérieuse de protéger les seigneurs d'Outre-Mer. Le bâtiment était cerné de toute part, quiconque viendrait semer le désordre, quelque soit le nombre de ses compagnons, serait écrasé sans peine. Le Conclave se passerait bien à ce niveau quoi qu'il arrive, c'était certain.

L'oeil admiratif devant nombre de magnifiques galeries et tapisseries devant lesquelles il s'attardait de temps à autre, son pas se ralentissant graduellement au fur et à mesure qu'il tombait sur de véritables oeuvre, le rodeûr accablé de tant de beauté, déambula lentement - mais sûrement hein - jusqu'à atteindre la salle tant recherchée.La grande rotomontade du Chastel, débordé de monde, il y était. Surmonté de gradins en hauteurs ou s'y étaient installés nombre d'observateurs et de citoyens curieux, voutes célestes à ciel ouvert, tout au fond sur le bas côté, un grand bureau accueillant scribes et prêtres qui noteraient chaque propos, inscriraient chaque résolutions. Le reste, au milieu de la salle, des seigneurs, et des gardes pour la pluspart.

Une grande table au milieu de la salle, à laquelle s'étaient attablés tous les seigneurs, lui à son centre, avait été parsemé de verres et de mets, des bouteilles de vins placés à effet. Le vin bien sûr pour détendre tous les seigneurs sans évidemment se saouler, et la nourriture car débattre le ventre vide n'aiderait certainement pas à voir les choses de façon positives...

Arakasï s'inclina donc à l'adresse de tous après les avoir rejoint, vint leur serrer la main un à un, puis accompagné de son invité, pensa à la placer à côté de lui, au centre, à la surprise des autres. Il fut cependant grandement gêné, et rougit. Comment était-il supposé placer la centauresse à ses côtés, elle qui ne tenait pas sur une simple chaise ? Le vif aux joues, l'Elfe suplia la centauresse de se placer là ou elle l'entendait et comme elle le désirait. Il fit cependant appeler à des coussins, pour le cas ou elle décidait de se coucher sur le sol... Après cette gêne manifeste, Arakasï annonça aux autres qu'elle aurait droit de parole, qu'elle avait statut d'observatrice, et qu'elle pourrait intervenir si elle le jugeait bon.

Enfin le Palatin après avoir un à un sonder les seigneurs se rendit au centre de la rotomontade, à la vue de tous les spectateurs attentifs, prenant la parole dans un silence quasi-religieux et tendu.
Sa voix grave et profonde, mue d'une certaine émotion, résonna entre les larges murs de la pièce. Venir ici, c'était fabuleux.


J'ai appelé ici-même les dirigeants, citoyens ou représentants des royaumes respectifs de l'Outre-Mer, ainsi que les convives de toute sorte pour nous écouter, apprendre et si besoin d'intervenir.


Seigneurs et Citoyens d'Outre-Mer, avec force et sincérité je vous remercie d'avoir entrepris tout ce chemin jusqu'ici. Vous êtes venus. En personne ou par l'intermédiaire de l'un des votres, et vous vous apercevez ici, à point nommé, nullement par hasard. Merci à tous.

A présent, au nom du Peuple, de la Maison Native, de la Nation d' Outre-Mer, seconde de naissance après la révolte contre le joug de la colonisation impériale, en tant que son porte-parole, son garant et le protecteur de son intégrité, moi, Arakasï noble serviteur de ma noble fonction, ouvre le grand conclave qui aura pour but d'offrir à la résolution des conflits, à contribuer à l'amélioration des relations au sein du pays, à faire concorder nos points de vues, objectifs et intérêts mutuels.


Puissent Adrien et Synodar nous éclairer, nous amener sur la bonne voie.

Arakasï se tut un instant, faisant acte de toute l'intensité du sentiment de gravité qui le traversait, ses yeux plissés en direction du sol, son regard perdu un instant. Puis il redressa la tête avec des lueurs véritablement passionnés dans les yeux.

Mes amis, vous connaissez l'histoire. Il est des royaumes qui une fois libéré de la tutelle d'un joug, faute d'ennemi auquel il s'est habitué et sans plus de repères face à la nouvelle opportunité d'une paix généreuse en fruits, en viennent désespérement à se considérer eux mêmes comme leur nouvel adversaire dont le sang doit être versé. Après avoir tant souffert, ce serait désastreux d'en arriver à tel désespoir. L'Outre-Mer qui a arraché son indépendance n'est pas stable, trop convalescente, vacillante et chancelante pour s'accorder le luxe d'une nouvelle division si hâtivement vers laquelle nous nous confortons. Nous avons des intérêts communs, et si ce n'est guère le cas, nous pouvons en trouver. J'ai foi en notre maturité, en notre capacité à saisir cettte chance qui s'offre à nous lors de ce conclave ou vous êtes tous appelés à vous faire entendre de vive voix.

Puissants sont les royaumes de notre Nation, aussi farouches qu'aguerris, expérimentés qu'inexpunables. Et les pillards étrangers qui vous combattent, les terres belliqueuses que vous agressez, l'ont aussi compris à leurs dépends et ce depuis fort longtemps. Mais qu'ils sachent ceux qui sont à la tête de nos royaumes, et qu'ils soit su de tout qu'ils n'en deviendront incontournables qu'unis et rassemblés sous une seule et même bannière, celle fraternelle de l'Outre-Mer.

Oui seigneurs, à la tête de puissantes armées, à même d'agresser, de vous défendre, de vous organiser. Vous avez le pouvoir. Celui d'assumer convenablement, intelligemment et raisonnablement cette force intrasèque que vous possédez. Diriger vos pulsions meurtrières sur vos frères qui s'impatientent contre vos méfaits, est une voie destructrice de ce dans quoi vous êtes né.

Nous courrons vers la définitive cessation de la communication entre nous. Vous êtes investis pour la pluspart de la confiance des citoyens Natifs, mais aussi portés par l'admiration de certains étrangers qui voient en nous des libertaires éclairés qui ne s'en laissent point compter. Ces idéaux qui ont forgé notre caractère, nous ont porté aux nues ne doivent pas être perdus dans les méandres de la barbarie primaire. Ne les décevez pas tous autant qu'ils sont par le brouillon sanglant de pillages, de brigandage, et de meurtres fratricides. Ne détruisez pas tout, je vous en fait la demande. L'Outre-Mer est entré depuis peu dans une période critique, presque chaotique ou les tensions se ravivent et pourtant il reste beaucoup de chemin avant que notre Nation ne soit pleinement et entièrement mûre.


Son regard devint un peu plus crispé.

Mais ... peut être certains désirent-ils être l'instrument d'une autre oeuvre plus chaotique, changer de thème de musique, plus discordante , sonore et violente. La faire naître dans le tumulte de la tempête. Cette musique consciemment ou non, faisant qu'elle submerge les autres musiques plongées dans le désarroi par la violence de ses cris, ses notes désireuses de triompher par la force et de combler ses désirs insatiables par la déprédation.


Et dans ce cas là, s'il se présente certains qui assument cette volonté, j'appelle clairement à ce qu'ils fassent acte de sincérité et se manifestent. Peut être comprendrons nous... Ou non.

Ce conclave a aussi pour but d'être fixé sur les intentions des uns et des autres, sur la profondeur du fossé qui nous sépare, qu'il nous est permis de creuser ou de combler. Je le répète, c'est à vous finalement qu'il incombera de décider. Moi-même, je n'ai aucun pouvoir, sinon celui de remettre de l'ordre, tenter de vous convaincre d'irradier nos affrontements, quand bien même je possède l'autorité et des troupes à dispositions pour vous faire cesser. En venir à la guerre entre nous, serait l'échec le plus innommable.

L'unité ou la division. L'alliance, -tout du moins la non agression des siens - ou l' hostilité permanente. La guerre ou la paix civile.

Dans un premier temps, chacun émettra ce qu'il désire et souhaite, fasse savoir sans ambiguité, sans honte, comment il conçoit sa vision, à savoir de ce que doit être la politique au sein de l'Outre-Mer.
 
Ne doutez pas de l'importance de ce conclave, il n'y en aura pas d'autres, c'est maintenant ou jamais.

Ce qui sera dit ici, sera fait demain, ce qu'il adviendra présentement à cette scéance annoncera la couleur de notre futur commun. Que vous le vouliez ou non mes amis, nous sommes unis par un lien indestructible, il ne tient qu'à nous de le définir.

Messires et nobles dames, la parole est à vous.

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Et personne ne bougeait. Peut être ne voulait-il pas être le premier à exposer leur avis? Le vieux n'avait pas ce poids. Ce qu'il devait donner n'était pas son avis mais celui de quelqu'un pour qui choquer un puissant ne l'empêcherai pas de dormir.

Sa vie à lui, au vieux comme l'Ardonien l'appelait, bien qu'il ne soit pas vraiment mieux, seulement 45 printemps...mais aussi 45 étés de soleil impitoyable en bordure du désert, avait été bien remplie et bien construite, et il ne l'avait pas fait en attendant que ça se passe.

Aussi se leva t'il.


Messeigneurs,
Puisque personne ne semblent prêt à commencer, permettez moi de m'octroyer ce tour.
Je viens de la frontière sud-ouest de l'outre-mer connue, proche du désert. Ce n'est qu'un petit village de fermier et nous sommes dirigé par L'Ardonien, en visite chez la princesse Mehe.
Je l'ai prévenu pour ce conclave et il m'a répondu via un message à vous lire.

Messieurs,
vous la personne qui organise,

Il n'y a plus de Palatin en outre-mer et le fait que vous ussiez de ce titre me dérange à outrance, car c'est nier la révolte et non faire voeux de poursuivre son oeuvre. Mais passons, ce n'est sans doute pas le but de ce conclave que de discutailler
sur les titres.

Le village que je représente n'a pas d'armée, pas de voisin et pas d'autres ambitions que d'avoir les plus gros navets de toutes l'outre-mer.Nous sommes donc en faveur de la paix mais n'avons pas les moyens de vous donner des troupes. Au mieux
pourrions nous peut être nous séparer d'une grange pour vos provisions, l'année écoulée ayant été plutôt bonne.

J'ai permis au vieux d'assister à cette réunion car mon rôle est de me tenir informé des décisions qui y seront prises.

Néanmoins, la politique actuelle de mon village est de faire passer notre salut par la représentante de la nation, la princesse Mehe, auprès de laquelle j'ai demandé audience.
Je ne souhaite pas courir deux lièvres à la fois, et ses actes, de même que sa responsabilité vis à vis des négociations avec l'empire me parle plus.

C'est pourquoi nous n'intègrerons pas une coalition anti-bandits pour la sauvegarde de la sécurité du pays. Mais, en gage de notre bonne volonté à l'égard du futur, une grange de nourriture pour ceux qui en ont besoin est à votre disposition.

L'Ardonien.



Le villageois se rassit après avoir invité les autres à prendre la parole. Son dirigeant n'était pas vraiment un politicien et avoir du rédiger cette lettre avait dû l'enquiquiner au plus haut point. Il n'avait pas dû faire bon le croiser à ce
moment là.

Mais le Palatin pourrait il lui en vouloir?
Il venait de spécifier qu'il fallait dire avec honneteté les désirs de son village, et le leur n'aspirait qu'à la paix.

L'Ardonien n'avait pu entendre le discours d'Arakasi mais, de ce qu'avait entendu le vieux, il souhaitait surtout prévenir d'éventuels débordements, et de ce coté là, il n'avait rien à craindre de leur village.




HRP:
Le texte d'Arakasi, à cause de l'image en haut je suppose, est plus large que la fenêtre du PC et c'est assez lourd de lire en navigant avec la barre de horizontale. Surtout que son texte est plutôt long.

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La foule, les bousculades au marché, les cris des commerçants, voila bien longtemps que Mïlas n'avait plus goûté à tous ça. Il avait passé trop de temps dans la forêt de Kalferas, il était depuis trop longtemps coupé du monde extérieur. Autrefois, il avait participé à maintes batailles, écumé Kalamai de long en large. Tandis que les autres Conseillers étaient pour la plupart tous des rôdeurs, consacrant leurs vies à Adrien, lui était un ancien combattant, ayant défendu de nombreuses causes. Il était même assez âgé pour avoir vu des camarades elfes se muer en elfes noirs lors de la guerre des quatre. Sa dernière bataille avait été sous les ordres de Taleonor, mais la défaite avait trop lourde physiquement, et encor plus mentalement. Tandis que dans sa jeunesse, sa fougue lui masquait les horreurs de la guerre, celle de l'Outre-Mer l'avait ramené à la réalité. Entendre ses compagnons supplier au chirurgien de ne pas couper le membre gangrené, voir les familles éplorés de ses anciens camarades avait été trop infernal, le 'plaisir de la guerre' perdait maintenant tout son sens. Il se mit donc en exil dans une forêt, avant qu'Irkos ne s'y installe et lui propose de devenir son second.

Mïlas arrêta de s'attarder sur les vestiges de son passé, et se recentra sur sa mission. Il devait représenter Irkos lors d'un conclave avec d'autres seigneurs de l'île. Le thème de cette assemblée était de trouver une possible entente et éviter les conflits internes entre Natifs. Mïlas jugeait cette initiative comme sage, par expérience. La guerre n'apportait rien de bon, même si dans le feu de l'action l'adrénaline procurait un plaisir unique. L'elfe tourna les yeux vers le ciel pour éviter de replonger dans de néfastes souvenirs. Son aigle faisait des cercles autour de lui, comme le prédateur qui surveillait sa proie. Mais il savait que le rapace ne serrait pas ses prises sur lui. Le voyage jusqu'au Chastel de Synodar fut court, et il avait choisi de venir à pied, afin de mieux profiter de ce temps pour élaborer un discours. Sans succès, néanmoins il profita du paysage, de l'ambiance, de l'agitation causé par cette réunion.

Apercevant l'immense bâtiment, il eut le cœur serré. L'édifice n'avait pas toujours été au centre de discussions de pacte de non agression, loin de là... Mïlas apercevait quelques personnalités richement vêtus, exhibant à qui le voulait leurs richesses et leur hypothétique puissance. Et évidemment, c'étaient des hommes. Il se faufila parmi la foule, heureux que personne ne le connaissent ou reconnaissent, chose peu probable car sa popularité était loin derrière lui. Peu d'elfes étaient présents, à part le palatin et lui même. Il fournit aux gardes la missive d'Arakasï comme preuve de sa légitimité dans cette manifestation qui attisait la curiosité des citoyens. On le fit asseoir à une grande table, sublimement dressé. Vin, mets, rien ne manquait. Et ses voisins, des seigneurs gras, ne se privaient pas de s'empiffrer. Le conclave sera sûrement long... Il avisa le palatin, accompagné d'une centauresse. L'elfe ne semblait pas connaitre la position assise du peuple des centaures, et cela fit doucement sourire Mïlas. Il avait été amené dans ses voyages à croiser des centaures, mais cette race ne cessait de l'étonner, et il était bien content de ne pas être à la place du palatin. Depuis qu'il habitait le sol de l'Outre-Mer, il n'avait simplement aperçu aucun centaure, alors que cette race gagnerait être plus populaire. Le palatin prit enfin la parole, annonçant la couleur de ce concile. Il dressa le noir tableau des tensions entre Natifs, puis donna finalement la parole à ses hôtes. Mïlas ne souhait pas parler en premier, il n'avait rien préparé, et puis il était curieux de voir lequel de tout ces invités avaient comme idée. La salle resta dans un silence étrange pendant quelques longues secondes. Une cinquantaine de personnes s'étaient donnés la peine de venir, parmi lesquelles on compait évidemment en majorité les seigneurs, mais aussi les escortes, les scribes, une poignée de citoyens, et même quelques prêtres. Enfin, un homme d'âge mûr, ne portant aucun signe de richesse sur lui, brisa le silence. C'était un paysan, qui lu une lettre de son chef, un homme portant le titre d'Ardonien. Mïlas perçut quelques irrégularités parmi ce discours, et ce fut le déclic qui le fit lever de sa chaise pour prendre à son tour la parole:

- Chers seigneurs,

Je me présente à vous aujourd'hui pour intervenir au nom d'Irkos, Conseiller de la forêt de Kalferas. Le but de cette assemblée étant de trouver une entente pacifique entre nous, je me dois de justifier certaines attaques envers plusieurs d'entre vous. Kalferas est une forêt qui contient de nombreuses richesses, notamment du bois, des animaux, et quelques minerais. Je comprends donc les pillages envers nous, sauf quand les belligérants ne sont autres que nos voisins, avec qui Kalferas pourrait négocier ses somptuosités. Lesdites attaques venant de notre part ne sont que des expéditions punitives, pour récupérer nos biens, ou au pire des cas faire comprendre que notre forêt n'est pas une cible facile. Nos seuls conflits avec quelques seigneurs ici ne sont alors que des ripostes. Ceci étant dit, j'espère qu'il n'y aura plus d'attaques de ce genre, et que le commerce sera privilégié au pillage, afin que Kalamai ne nous voit plus comme des sauvages.

Concernant votre allocution, honorable humain, je ne peux m'empêcher d'y réagir. Votre maître, je me permet d'abréger ses paroles, semblent dire que Dame Méhe est la représentante légitime de l'Outre-Mer, et que sa loyauté va envers elle. J'ai aussi compris qu'il ne veut pas 'servir' deux personnes, et souhaite se centrer sur les actes de Dame Méhe. Et il me semble vous avoir vu tiquer sur le titre de palatin que porte Sire Arakasï. D'après moi, le titre importe peu. Qu'on l'appelle palatin ou palatine, prince ou princesse, représentent ou représentante de l'Outre-Mer, une personne a été élu par le peuple. Et c'est Sire Arakasï qui a été choisi par les Natifs. Malgré tout le respect que je porte, et que je porterai, à Dame Méhe, ce n'est plus elle que le peuple a choisi. Par conséquent, votre maître peut porter son soutien à Méhe, et à quiconque, mais ne peut plus utiliser comme prétexte qu'elle représente l'Outre-Mer.

Je tiens néanmoins à souligner que votre entreprise de fournir une grange de nourriture est tout à fait louable pour un si petit village.

J'ai terminé mon intervention, Sire Arakasï.

Après un hochement de tête envers la palatin, Mïlas se rassit. Il s'était sûrement mêlé de ce qui ne le regardait pas, mais c'est plus fort que lui. Il ne s'était pas encor trop prononcé sur la création d'un pacte, préférant attendre que le débat avance.

Dernière édition par Irkos le Sam 16 Jan 2010 - 9:33, édité 1 fois

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Maëlle avait donc choisie de suivre le rôdeur d'Outre-mer dans sa quête pour stabiliser sa contrée. L'Outre-mer, où se trouvaient déjà la comtesse Ianoss et l'Intendant Al Hassann...
Ça finissait par en faire, du monde, hors de Kalamaï. La majeure partie des hauts responsables prévèziens se trouvaient hors de leur province, dans une région hors de tout contrôle. Une région morcelée en petits royaumes de plus en plus indépendants, lui avait appris Arakasï.
L'on était loin de la pacifique et paisible Prévèze, au pouvoir centralisé en Méthone. Ici, Jund Arakasï semblait avoir du mal à assoir son autorité aux yeux de tous.
Mais loin des tracasseries humaines ou elfiques, que l'architecture de l'île était plaisante. D'un style différent de Méthone ou d'Ald'Rhune, même si la centauresse préférait celui de sa cité natale, mais plaisante. A la fois massif, puissant et empli de détails allégeant les volumes des bâtiments. Maëlle laissa trainer ses yeux et son regard dans toutes les directions. Elle fut ainsi étonnée par Roc le Chastel, mais aussi par ses habitants. Comme le lui avait dit le rôdeur, ceux de son espèce n'étaient guère plus que des ombres appartenant au passé de ces terres.
Et les grands yeux curieux des Chastellois attestaient ses propos. A tel point que Maëlle devint le centre d'intérêt au détriment d'Arakasï -pourtant fort élégamment vêtu- de l'ensemble de la population.

Le Conclave avait commencé depuis peu et déjà les premiers intervenants faisaient connaitre leurs opinions. L'un d'entre eux mentionna Eryope et la princesse Méhe, où devait se trouver la comtesse Ianoss. Maëlle eut une pensée pour sa palatine...
Un autre, vraisemblablement elfe, parla des raids occasionnés par quelques natifs contre ses terres et justifia les représailles effectuées à cet effet, entre autre...
Bref, ça commençait gentillement. Mais déjà dans les échanges pouvait-on pressentir les difficultés que rencontrerait le nouveau "maitre" de l'Outre-mer.
Maëlle, assise à même le sol sur les coussins demandés par Arakasï, lui même assis à ses côtés, suivait avec attention les propos de chacun. Parfois jetait-elle un regard plus ou moins plaintif à son voisin, comme pour lui reconnaitre que sa place n'était guère enviable...

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Medar avait reçu la missive d'invitation au Conclave des Seigneurs d'Outre-Mer et, amusé qu'on ait pu penser à lui sous se titre, déjà, avait résolut de s'y rendre, en personne. Pour tout un tas de raisons... D'abord, par curiosité naturelle, car il n'avait jamais vu l'intérieur de Roc le Chastel, malgré le nombre de visite qu'il avait fait dans la région du temps de ses errances de mercenaires. Il s'était souvent demandé comment vivaient les riches là-dedans... Et maintenant, il faisait partie des riches, non ? Il avait une terre, des armées, des pierres précieuses, de l'or... Tout ce qu'il fallait ! Et même la reconnaissance de son statut officiel, puisqu'on l'avait invité à cette fameuse réunion, hein ? D'un autre côté, les propos tenus pourraient être intéressants... Il risquait peut-être un peu de se faire taper sur les doigts, car de temps en temps, quand ses troupes étaient fatigués, il les envoyait piller au plus près, dans la Province même... Avec plus ou moins de succès, mais sans prise de risque, que vaudrait la vie, hein ?

Enfin, argument incontestable, pour lui, sa fidèle pièce en avait décidé ainsi...

Et voilà comment il s'était retrouver autour de la table, avec une cinquantaine d'autres personnes. Pas seul, pas seul de l'Anok. Non, puisqu'il avait droit à une « escorte », il avait emmené trois personnes. Calarenne, d'abord, pour lui apprendre un peu la vie. L'enfant de bohème, élevé dans une charettes voyageants de lieu en lieu, ouvrait de grands yeux sur... absolument tout en fait. Elliar, son vieux compagnon qui avait réussi à le retrouver après tant d'années, contemplait plutôt l'adolescent, un sourire aux lèvres, se rappelant sans doutes ses propres années de découvertes quand il était partit en solitaire. Seul Evan, dans toute la bande, semblait avoir un minimum le soucis de la sécurité, dans son armure fonctionnelle mais impecable, ses yeux vigilants parcourant l'assemblée, sa main ne s'écartant jamais beaucoup de la poignée de son épée... Une réunion de paix... Pfff... Un bon prétexte pour un traquenard quoi...

Medar lui-même, renversé sur sa chaise, avait parcouru aussi bien la pièce que les invités du regard, notant la richesse des parures et de la décoration... Dans leur groupe, seul celui qui était toujours son Intendant, puisqu'avec cette histoire il n'avait pas eu le temps de le remplacer, pouvait à la limite s'intégrer au paysage général... Les deux fils de voyageurs étaient vêtus d'étoffe de bonne qualité, qui avaient été colorés mais qui avaient bien vécues, à la manière des leurs. Lui, il portait une armure légère de cuir et de métal, comme toujours, par dessus une bonne vieille côte de maille. Pas question de passer des atouts plus « diplomatiques », ce n'était franchement pas son genre. Il était un guerrier, nom de nom, et il avait trop longtemps traîné sa carcasse aux quatres coins de cette terre pour se soucier d'apparence. A côté de son siège était posé un bouclier cerclé d'acier, de la meilleure qualité, une pièce d'équipement neuf qu'il avait été chercher dans l'armurie, et à sa ceinture étaient passé, outre sa fidèle lame, une série de dagues, qu'il n'avait pas prit la peine d'enlever à la fin du voyage.

Avec ses bottes usées par la poussières de trop de chemin, ses cheveux blancs coupés courts et son visage rude, il ressemblait non pas à un seigneur mais à ce qu'il restait toujours : un combattant, un homme qui avait fait des armes son métier. L'argent qu'il avait ne lui servait pas à acheter des parures, et s'il avait dû le dépenser dans ce sens, sans doutes se serait-il contenté d'une nouvelle armure... A peu près identique. Il était trop habituée à ce genre-là pour en porter une autre... Quant à son armement, s'il pouvait en changer pour la majorité, il tenait trop à son épée pour l'abandonner à la légère. C'était de la qualité, obtenue des années plus tôt, et puis elle lui avait sauvé la vie trop de fois ! Non, non, il ne l'abandonnerait pas tout de suite...

Et ainsi, confortablement instalé, ses yeux carmins allant et venant au grés des intervenants et de leurs propres caprices indépendants de la volonté consciente de leur possesseur, il écouta les premiers à prendre la parole. Oh, et bien sûr, une pièce d'or dansait dans sa main... Il n'avait pas souhaité intervenir tout de suite, pour tout un tas de raisons, mais, finalement, quand un nouveau silence s'instala après la dernière prise de parole, celle d'un Elfe qui l'avait assez intéressé, et pour cause, il se décida à soumettre une question à son prochain tir... Se fût pile : prendre la parole. Aussi se leva-t-il, et, une fois l'attention des convives attirée sur lui, se mit-il à parler.


« Seigneurs, dames, délégés, citoyens et autres gens de bonne volonté, je vous salue... Ceux qui n'auraient pas la dite bonne volonté aussi, d'ailleurs. Pour ceux qui ne me connaissent pas, c'est à dire à peu près tout le monde, je me présente : Medar, Seigneur des terres et du castel d'Anok, maître des armées qui se sont rangées sous ma banière. »

Il s'inclina, légèrement, devant l'assemblée, sans viser quelqu'un en particulier. Sa voix, rude, âpre, était pourtant assurée, n'hésitant pas. Si on l'avait choisit comme chef et puis, de fil en éguille, comme seigneur, ce n'était pas seulement pour son talent aux armes ou son ancienneté...

« On a demandé de la franchise, je vais être franc. Je ne suis pas noble... Enfin, je suppose. En tous cas je n'ais pas été élevé comme un noble. J'ai été voyageur, dans mon enfance, puis mercenaire, tout le reste de ma vie d'adulte. Je ne sais pas grand chose de politique, de convenance ou d'alliance. On a parlé de Natif, j'en suis un. J'ai vécu toute mon existence en homme du peuple, et j'ai parfois du mal à comprendre vos histoires de grand seigneur plein de noblesse et de convenances. De cela, je m'en excuse, si cela s'avère nécéssaire... Notez que ce peut-être aussi des excuses préventives, au cas où. »

Un sourire étira un instant ses rêves, à mit-chemin du rictus. La grimace que faisait Evan, elle, était beaucoup plus éloquante que ça... Beaucoup plus claire aussi.

« Pour moi, quand j'ai choisit d'accepter d'assumer la charge de seigneur, les choses étaient simples : protéger ceux qui se mettraient sous ma protection, faire prospérer mes terres pour mes gens, et piller tous les autres. Mon passé de mercenaire ne m'a pas apprit d'autres convenances. J'ai été payé maintes fois pour aller me battre contre un tel ou un tel, pour aller attaquer un royaume d'Outre-Mer ou une colone d'étranger, par des gens d'Outre-Mer aussi bien que par des étrangers. On ne m'a jamais parlé de non attaque des compatriotes ou d'autres choses du genre. Enfin, il est probable que ceux qui veulent préserver la paix ne s'adressent pas souvent à des gens comme moi. »

Dans son corps sec et musclé, il y avait une bonne place pour l'auto-ironie, et cette place était bien remplie... Comme celle réservée au cynisme, qui se manifestait généralement par petites touches.

« Voilà ce que j'attend de l'Outre-Mer, si vous tenez à l'exprimer comme ça. Faire prospérer mes terres, faire vivre mes gens, et puis combattre. Je suis un guerrier. J'ai voué ma vie aux combats il y a bien des années. On ne m'a jamais parler d'entente entre ceux qui dirigent les « Natifs », comme vous dites, entre les Natifs, et pourtant j'en suis un. Alors j'ai fait la guerre, tout simplement, et, maintenant, vous venez me dire qu'il ne faudrait pas. Devant cette soudaine remise en cause, je me contenterais d'une question : pourquoi ? »

Depuis tout se temps qu'il parlait, il jouait toujours, moitié inconsciemment avec sa pièce. Non plus en la lançant, mais en la faisant danser entre ses doigts, avec ses doigts.

« Pourquoi donc, par la Déesse, ne pourrions-nous pas combattre les uns contre les autres ? Attention, je n'y tient pas particulièrement, mais je demande un peu d'explication sur ce qui semble si naturel à certains mais qui à moi m'est obscur. Pourquoi ne pas faire la guerre ? La guerre, c'est la vie d'une terre. Pourquoi ne pourrions-nous pas, ô gens d'Outre-Mer, faire la guerre ici, à l'intérieur de notre Province, comme nous la faisons ailleurs ? En vertue de quels droits, de quelles conventions dont je n'ais jamais eu vent ? Vous avez bien des raisons. D'en bas, j'ai pu voir que la guerre était nécéssaire. Elle forge les hommes et les femmes, elle fait battre l'économie, elle régule la population, elle en nourrit certain... Que lui reprochez-vous ? »

Plus d'ironie ou de cynisme, ici. Il était sincère. Pourquoi donc ces gens voulaient-ils faire cesser les combats ? Ils les portaient bien dans les autres Provinces, pourquoi pas ici ?

« Je fais partie des gens qui ont envoyés des troupes dans la forêt que représente le respectable Elfe qui a palré avant moi, et que je n'ais pas l'honneur de connaître. Quel est le mal ? Je ne sais plus si j'ai eu plus de victoires que de défaites, et je m'en soucie bien peu. C'est la guerre, c'est le destin, certains gagnent, d'autres perdes... Je demanderais donc à cette honnorable assemblée de m'expliquer ce qu'elle a contre la guerre dont j'ai toujours vécue. Qu'elle me dise ce qu'elle reproche au métier que j'ai toujours exercé. Alors, je verrais s'il est juste et sage pour les miens d'agréer à des propositions de paix générale. »

Inclinant une dernière fois la tête dans un mouvement général, il se rassit, se remettant sans y prendre garde à lancer sa fidèle pièce. Il attendait, patient, de voir ce qu'on allait lui répondre, et ce que d'autres allaient dire...

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Hrp : Mon intervention se fait avant celle de Medar, sinon ça aurait été trop long pour répondre à tout le monde, je répondrai après la prochaine intervention. =)

Arakasï après sa prise de parole s'était rendu à son siège aux côtés de Maëlle qu'il fut heureux de constater au grand confort de ses coussins sur lesquelles elle reposait dignement, curieux de percer de son regard acéré d'Elfe dans le silence surchauffé qui s'était installé lequel de ces seigneurs si sûrs et si confiants oserait briser en premier le silence qui s'était ensuité aux murmures et vifs débats de bouches à oreilles entre voisins.

La tribune des citoyens avait été momentanément la plus bruyante, comme d'habitude, celle des Seigneurs là plus modérée pour des raisons évidentes. Ils réfléchissaient tous à ses propos, essayaient d'entrevoir au mieux la façon dont ils auraient à exposer, expliciter leur vision au nom de leur royaumes respectifs à un auditoire hétéroclite, incontestablement puissant, aussi attentif qu'un détenu qui attendait de recevoir la sentence à sa peine. Et quel ironie car il se trouvait que l' être courageux tant attendu fut cet Humain d'apparence plutôt âgée, au vu de ses cheveux gris, et de nature bougrement modeste qui se leva finalement, se vit fustigé du regard appréciateur de tous. Sans malheureusement émettre son nom, quand bien-même s' il n'était que le représentant chargé d'assister en tant qu'observateur à ce conclave, il prétendit provenir d'un village paisible et sans histoire, et il se fit un plaisir de transmettre le message de son maître.

Et paf dans le mille. Sans qu'Arakasï qui ne s'était guère attendu à être ménagé le moins du monde par ses pairs, ne réagisse le moins du monde, son visage de marbre, se voyait déjà remis en cause en tant que dirigeant de la Nation. On n'aurait pas pu mieux commencer dans la difficulté ... A l'écho des propos du vieil homme, tous les regards, curieux des seigneurs, passionnés des citoyens, indigents des scribes s'étaient immédiatement tournés vers sa personne, alternant de lui à l'humain comme s'il jaugeait les probailités d'un futur duel. Vint après la prise de parole d'un autre seigneur.


L'Elfe durant les interventions n’avait jamais détourné le regard de chaque orateur, ses yeux pétillant d’une étrange sérénité, prêt à encaisser chaque remise en cause, chaque parole vindicative …

Les bras croisés contre sa poitrine, il sentit sur lui pendant ce temps les regards insistants, évocateurs de Maëlle. Il sourit d'abord de manière énigmatique dans le vide sans lui concéder un regard, puis son sourire s’élargit lorsqu’ses yeux de neige perçants purent se planter avec minutie dans les pupilles de sa compagne, à laquelle dans un fugace moment, il se permit d'adresser un message, lequel lui bien sûr, il serait seul à comprendre. Il adorait faire ça.

L'Elfe était au fait de la tâche ardue qui était la sienne, et il en avait eu la preuve. Mais rien, absolument rien n'éraillerait sa détermination à trouver une issue convenable à tous. Lorsqu'il avait prêté serment, juré de servir l'Outre-Mer envers et contre tout, il n'avait pas disserté à la légère, sa parole aussi modéré que précieuse, ne s'avérerait jamais futile. Nul n'aurait pouvoir de le faire dévier de cette voie pour laquelle il se passionnait et se résoudrait à emprunter quoi qu'il lui en coûte.

Aussi décroisant les bras, s'aprêta t-il avec lenteur à se lever pour établir sa réponse à son interlocuteur mais un autre seigneur le devança, preste et vif comme un serpent, et qu'il reconnut immédiatement comme un de ceux de sa race, non point à son apparence, mais à l'aura qu'il disséminait alentour. La présence d'un autre elfe autre que lui dans ce monde dirigé par tant d'humains emplis Arakasï d'un immense sentiment de fierté. Voilà une belle surprise à laquelle là, il ne s'était guère préparée. Et il parlait bien le bougre, la sagesse qui émanait de lui semblait à même d'égaler la justesse de ses propos. Après son exposé, le rôdeur sentit qu'il avait de grande communautés de vues, et qu'il pourrait peut être naître de grandes choses entre eux. Il faudrait absolument qu'ils se revoient. Celui-ci après en avoir terminé, lui présenta ses salutations auquelles il répondit volontiers puis vint se rasseoir, pendant que lui au contraire se dressait brusquement de son siège et s'en allait prestemment au centre de la rotomontade.

Les yeux fixés sur le premier orateur humain, Arakasï éleva de nouveau la voix qui se répandit en échos dans la salle et s'ettoua contre les murs tapissés de magnifiques tentures écarlates et or.


J'entends cher ami humain - dont je connais pas le nom - votre message, et ait été avisé de son contenu au nom de votre chef et de son village. Remerciez votre maître pour son offre, elle touchera aux coeurs de nombreux natifs, aussi modique soit son village. Aussi j'espère que votre mémoire ne vous fait guère défaut car j'ai moi aussi un message, une réponse. A moins qu'au fait de la façon de pensée de votre maître, vous ne sachiez répondre à sa place, voici ce que vous lui transmettrez et que j'exécute de manière transparente, car il ne s'établira nul secret à ce conclave.


Arakasï marqua une pause afin de laisser le temps à l'humain de se préparer^psychologiquement, un silence éphémère s'installant de ce fait. Puis sûr qu'il soit à l'écoute, reprit, dissertant sur son message adressé à l'homme qui lui avait adressé cette missive lue en publique et qui se trouvait être le chef du village du vieil homme le représentant sur place.

N'en prenez point ombrage Seigneur Humain mais... il n'y a qu'un seul lièvre en course, que vous l'entendiez ou non, et il se trouve à ce conclave.

Arakasï, premier du nom de la contrée native d'Aëna, actuellement Palatin, Vice-Roi, Représentant, - et s'il fallait de nouveau que vous vous outriez de ces appelations qui sont pourtant partie intégrante de notre patrimoine, - alors nouveau " Maître " de l'Outre-Mer, après avoir été soumis au choix des Natifs, au vote du peuple.

Car oui, Seigneur, je représente aujourd'hui le peuple. A travers ma personne est désormais transmis sa volonté d'ordonner, de gouverner. Méhe d'Eryope, ancienne Première Dame, a été dignement mandatée par les citoyens et les élus pour négocier avec l'Empire. Et ses pouvoirs ne se limitent plus qu'à cette unique instance décisionnaire puisqu'elle semble avoir abandonnée la politique et la gouvernance de notre Nation.

Je puis aisément concevoir votre admiration, je fus moi aussi dans l'ombre parmi les miens, l'un de ses soutiens les plus inconditionnels. Mais jamais, ô grand jamais, il ne fut édicté qu'un représentant assimilé à un diplomate, aussi éminent soit-il, possède également tout pouvoir de gouverner, et surtout de nier le droit au peuple de s'exprimer à chaque échéance sur le choix de ses élus.

Jamais, ô grand jamais, il n'a été ordonné que la représentante de l'Outre-Mer auprès de Kalamai aurait tout pouvoir éternelle sur les natifs, grand déni à toute légitimité au sein de la Nation.

Sachez que je ne porte guère offense à vos propos, je puis aisément comprendre vos sentiments. Aussi charmante, qu'ayant fait preuve de courage en clamant son opposition contre l'Empire, Méhe d'Eryope demeurre peut être mieux à même d'incarner l'esprit de la Nation que moi. Cependant je vous dirai ceci afin qu'il n'y ait, j'entends, aucune ambiguité dans la réalité dominante et rigoureuse qui est la notre et nous entoure.

Soutenez Dame Méhe autant que vous le souhaitez, oeuvrez à sa fidélité, à sa loyauté tant qu'il vous plaira. Clamez le à grand cri si vous le voulez qu'elle représente à vos yeux l'Outre-Mer, et que vous lui obéirez, autant que vous voulez, que ce soit pour quelques raisons personnelles, sentimentales ou même intimes, et qui ne me regarde pas, loin de là.


N'en venez pas cependant à entâcher votre blason de vilénie en prétendant vous inscrire à ses côtés pour des raisons d'Etat. Vil mensonge que ceci, déni à notre démocratie, ou alors votre conception du pouvoir est insaisissable et dangereuse. La politique centrale, électorale d'une Nation se doit de reposer sur un système fiable et solide, par sur des sentiments. Irrémédiablement, et personne ne s'en départira, nul n'en échappera, c'est par le vote des électeurs que seront portés aux nues nos gouvernants.

Sachez qu'ici en Outre-Mer le pouvoir appartient au peuple. Nul n'aura l'ascendance durable sur les Natifs, sans qu'il n'ait été éprouvé régulièrement par la population.


Venons en à ce titre qui dérange.

La représentation d'Outre-Mer pour la gouvernance n'est plus. L'Outre-Mer définitivement sorti de son état végétatif intermédiaire entre paix et guerre, a vaincu l'esclavage pour se retrouver en liberté. Nous sommes libres, et souverains. C'est de gouvernants et de dirigeants dont nous avons besoin, plus de représentants.

Dois-je rappeler à tous que le vice-roi Taelonor lui-même avant la Grande guerre contre Kalamai, du temps de notre puissant Empire était aussi nommé Palatin ? J'estime qu'il est devenu obsolète, malsain et inaproprié de parler de représentant. Et il est évidemment hors de question qu'on me porte le titre de Vice roi, ce que je ne saurai tolérer. Donc si cette question de titre dérange véritablement, alors nous poserons la question de savoir à quoi nous devrons passer pour satisfaire à tous.

Je vous remercie de nouveau pour votre aide proposée, elle sera minutieusement étudiée.


Voilà messire j'en ai terminé. Et s'il se trouve des seigneurs qui voudraient réagir face à ceci, libre à eux.

Arakasï, se tourna brièvement vers le seigneur Elfe assis plus loin.

Très cher ami Elfe, j'apprécie votre bonne volonté et vous remercie pour votre intervention, j'attends à présent celle des autres avant d'en disserter plus outre.

Sans plus un mot, après un hochement de tête, le Palatin vint de nouveau s'asseoit aux côtés de son invitée, lui jetant cette fois-ci un regard autrement plus sérieux, tentant de deviner de l'acéré de son regard à ce qu'elle pouvait bien penser.

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Malgré tous leurs efforts, ils n'avaient pas pu arriver à temps.
La missive leur était arrivée après avoir transité depuis Espeyran, où ils n'avaient pas eu le temps de rentrer suite à leur précédent voyage, et ils s'étaient mis sur la route sans plus attendre, pressés par un Volkmar qui semblait n'avoir en tête que de silloner l'Outre Mer sans attendre.

Même Sorann avait finit par en être fatigué.
Alors comprenez que le vieux Kerl, le seul qui fut resté aux côtés du jeune seigneur, suite à leur chevauchée, pour pénetrer le castel, n'en pouvait plus.
Les deux autres étaient restés dehors pour garder leurs montures, fureter et jeter un coup d'oeil, recueuillir des rumeurs.
Une assignation qui n'avait pas été sans mal pour Sorann.
Et finalement Volkmar s'était engouffré seul dans le bâtiment avec son diplomate.
Leurs bottes résonaient dans les couloirs, sur le sol.
Le vieil homme restait droit autant qu'il pouvait, mais il sentait qu'il avait besoin de se poser et de dormir. On ne lui en avait pas laissé le temps.
Le gamin au contraire paraissait alerte, vif, gaillard.
L'épée au côté, une lame simple de bonne facture, les cheveux de jais nattés dans la nuque, et une tenue sobre, simple et pratique, usagée aussi, faite de vieux cuirs, de couleurs passées, une tenue rapiécée. La seule fantaisie qu'il semblait s'être permise tenait sur ses mains et ses pieds, des bottes de cavaleries et des gants de cuir noirs d'excellente facture, mais point trop récents, et ni clinquant ni luxueux.
Son visage restait fermé, inexpressif.
Ils étaient en retard, et lorsqu'ils abordèrent la salle, un homme à l'aspect assez simple, sûrement un guerrier, un combattant, se rasseyaient.
Combien de temps avaient-ils manqué?
Le gamin s'avança, la main sur la garde de son épée.

"Messeigneurs, désolé du retard, mais il semblerait que l'Outre Mer ne soit plus grand que ne l'escomptait notre hôte...
Je suis Volkmar, seigneur d'Espeyran, sur la côte."

Il s'inclina raidement, et assez peu somme toute, comme quelqu'un qui n'en a pas l'habitude ou la pratique.
Sa main restait à la même place, fixée sur le pommeau.
Il reprit d'une voix claire et forte, pacourant l'assemblée de ses yeux violets.

"Quand à cette assemblée, il se trouve qu'y ayant mon mot à dire, bien que je ne sache ce que vous avez dors et déjà énoncé, et puisque j'ai déjà pris la parole, autant que je la garde."

"Or, de quoi parler? De "paix"?"

Il sembla presque cracher le mot.

"A quoi nous servirait la paix, gens d'Outre Mer! C'est la guerre, qui nous garde forts, et libres! La guerre nous est utile, à tous, en remettant chacun à sa place.
Quel serait notre monde si ceux dont elle est le métier, devaient s'en retourner vers un chez eux qui n'existe pas?
Gens d'Outre Mer! Que diront-ils, "là bas", quand ils sauront que nous abandonnons nos traditions guerrières!
Nous serions envahis, encore une fois!"

Le mot là bas aussi, il l'avait craché, et il eut une grimace de dégoût, en même temps qu'il pointait la direction approximative de Kalamai.
Déjà, la simple idée que l'on puisse négocier avec eux le révulsait.
Les gens de là bas, ces conquérants maudits et hautains, ne méritaient qu'un sort, les autres auraient du le savoir pourtant!
A moins qu'ils ne songent à autre chose.
Après tout, pourquoi ne pas copier ailleurs où dans le passé ce qui semble marcher?

"A moins que vous ne pensiez à l'unité? Mes une armée n'a qu'un seule chef, vous le savez aussi bien que moi!
Alors je vous le dit seigneurs d'Outre Mer, la guerre est notre vie et notre liberté!
Et si le noble Arakasaï..."

Il se tourna et adressa une parodie de pirouette au "Palatin", un salut autenthique de dérision.
Lorsqu'il se releva, tous purent voir son sourire ironique.

"Cet impudent qui prétend, lui sortit à son âge de nul part, nous enlever nos traditions...
Alors si cet être en est là, c'est un duel que je lui lance, car plutôt mourir en guerrier que vivre esclave et en pleutre!"

Il avait désormais fixé son regard sur l'elfe, le visage à nouveau fermé, dur, les yeux perçants, mais lui même n'étant que totalement inexpressif.
Il s'inclina de nouveau envers l'elfe, avec respect cette fois, car un duel n'était pas une chose à prendre à la légère, et se devait de respecter les formes, notament le respect du à un combattant.
Si l'elfe refusait, peut-être d'autres n'en auraient-ils curent, mais Volkmar lui refuserait toute reconnaissance.
Et puis, il savait très bien que les autres verraient leur nouveau "dirigeant" refuser un duel contre un gamin, certes un gaillard presque homme et adulte, par la carrure et la taille, mais un gosse quand même.
Quand à l'affronter... le gosse en question se fiait par dessus tout à sa chance.
Qui ne risque rien n'a rien dit-on... Alors autant risquer et vivre.

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Même si Mïlas était scandalisé par les propos des deux seigneurs, il n'en dit rien sur le moment. Dans l'absolu, leurs propos étaient réfléchis, mais tellement absurdes. Il se leva calmement, choisit soigneusement ses mots, avant de reprendre la parole:

- Sire Arakasï, si je me permet de leur répondre à votre place, c'est parce que je pense avoir les arguments susceptibles d'ouvrir les yeux à ces deux braves jeunes hommes.
Seigneur Medar, Seigneur Volkmar. Vos discours sont similaires, vous plaidez tous deux les bienfaits de la guerre. En passant, vous vous rendrez vite compte que ces bienfaits sont éphémères et illusoires. Vous semblez contre un projet d'alliance, contre le projet d'un pacte de non-agression, pour le simple fait que la guerre est pour vous une forme de liberté, et un moyen de faire vivre les hommes et femmes sous votre responsabilité. Si je me souviens bien de vos mots, Seigneur Médar, vous avez prononcé ces paroles: ''Elle forge les hommes et les femmes, elle fait battre l'économie, elle régule la population, elle en nourrit certain... '' Certes, combattre vous permet de remplir toutes ces conditions, encore faut-il que la victoire vous sourissent, mais un commerce ne serait-il pas la meilleure des solutions? Faire battre l'économie, nourrir vos serviteurs, n'est ce pas ce que vous recherchez? De plus, le prix sera moins coûteux qu'une campagne de guerre. De plus, vous participez à un cercle vicieux. Plus vous pillerez, plus certains royaumes seront dans le besoin, et c'est ces mêmes royaumes qui vont à leur tour être obligé de piller.
Quand à vous, Seigneur Volkmar, avec tout le respect que je dois à un frère Natif, permettez moi de vous dire que vous vous trompez lourdement. Vous prétendez que la paix, la cohésion ne nous apporterait rien? Que c'est la guerre qui nous garde fort et libre? Pensez-vous vraiment que Kalamai se moquera de nous si nous arrêtions de nous entretuer? Il s'avère que vous avez oubliez un point essentiel dans l'histoire de l'Outre-Mer. J'ai servi sous les ordres du Roi Taleonor, lui-même, durant tout la guerre contre Kalamai. Si nous avons réussi à reprendre notre île, si nous avons pu dominer Kalamai sur son propre territoire durant quatre années, c'est grâce à une unité sans faille, à une immense cohésion. Toute l'île était uni, sous une même barrière, et il n'y avait certainement pas de futiles hostilités entre les Natifs, et pourtant ce fut la période la plus prospérante économiquement. Mais lorsque que l'Empire s'est réveillé, lorsque nous avons perdu de grosses batailles, l'Outre-Mer s'est désuni, et au lieu de rester soudé, nous nous sommes éparpillés. Et la sentence a été immédiate, une défaite lourde de conséquence.
Voila qui clos mon intervention. Veuillez pardonnez ma virulence, mais de nombreux amis et camarades sont tombés au combat pour que l'on retienne les leçons du passé. Voir que si peu de personne s'en souviennent me sidère.
Au fait, avec tout mon empressement, je ne me suis pas présenté. Mïlas, tel est le nom de celui que vous devrez affronter avant de vous confronter au Palatin, Seigneur Volkmar.

Après un dernier regard de défi, il se rassit. Il avait toujours servi fidèlement ceux qui étaient à la tête de l'Outre-Mer, et l'idéologie d'Arakasï lui rappelait celle de Taleonor, la sauvagerie en moins. Medar et Volkmar lui faisaient penser à deux jeunes loups assoiffés de combat, et lui était dans le rôle du vieil animal essayant de tempérer leurs avidités. Cette soudaine comparaison lui rappela le poids de l'âge, et même pour un elfe, ce n'était pas forcement agréable... Il attendit une réponse entre les deux camps, ayant pour sa part jouer son rôle.

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A la suite de l'intervention du représentant Milas, vint celle d'un homme aux cheveux blancs, coupés, d'apparence rude, au visage endurci, empêtré dans la poussière de son armure, ses bottes usées frappant vaillamment le carlage propre et imberbe de toute impureté avant qu'il ne le foule. L'argent miroitait à travers ses parures, et il portait une épée de bonne facture à sa hanche. Un combattant de toute évidence et fier de l'être à en juger par son expression impavide. L'Elfe reconnut immédiatement en lui quelqu'un qui ne serait pas forcément de son avis, voir s'y opposerait vigoureusement. Les yeux du Palatin rivés sur le nouvel orateur, l'humain disserta, avec conviction, celle âpre du mercenaire qu'il était. Sa vision était des choses était pour le moins clairement égale à lui même, rude, impitoyable. Arakasï ne lui reprocherait pas tant sa vision, que celle de la voir tourner contre ses frères et c'était cela qu'il voulait à tout prix éviter. Et l'Humain qui discourait n'y semblait pas pour le moment hostile, on pouvait encore le faire changer d'avis.

Et alors qu'il s'aprêtait à nouveau de à se lever, un jeune homme, rasé de frai, émoulu, de toute déboula de l'entrée de la salle et se rendit sur le centre de la rotomontade sous les yeux intrigués des seigneurs et citoyens. Et sans aucune considération pour ce qui avait été dit plutôt, se fit un plaisir à donner à sa vision des choses, obstinées, radicales, parcourant de ses yeux violets hostiles la noble assemblée. Et alors Arakasï déjà plus ou moins indisposé par les manières peu nobles de seigneur, s'inrgea lorsqu'il vint le provoquer en duel comme un petit poulet en pleine émulation d'hormones. Une impudence qui offensa grandement le Palatin au sein d'une si auguste assemblée devenue soudainement une foire, une salle ou l'on se jetait de la boue. Aussi ses yeux nâcre s’embrumèrent soudain de colère, devinrent bleus menaçant, son visage aux traits si doux se durcissant de manière effrayante.

La nature cachée du rôdeur prenait pas sur celle du Palatin. Imperceptiblement il serra de l’étreinte de son poignet une fiole au contenu étrange de sa ceinture. L’objet craquela avant de se briser, puis il disparut comme évaporé, ne laissant comme vestige de sa présence qu’un filet de brume, qui désormais tournoyait autour de sa personne. Non pas qu'il s'indignait de la volonté de combattre du seigneur Volkmar, quoi que dépité, mais la vulgarité de son comportement dans ces lieux si nobles était une insulte à ce conclave. Comment osait-il ? Mais la colère disparut aussi vite qu'elle était apparue, la sérénité retrouvant immédiatement sa place, malgré la dérision du gamin tourné à son adresse. Demeurant silencieux, ne répondant pas à sa provocation, on attendit qu'il prenne la parole, mais alors l'Elfe Milas s'empressa de répondre au jeune seigneur à sa place. Des paroles pleines de bon sens à nouveau. Seraient-elles aussi ignorés ? Très probable, mais Arakasï ne perdant pas espoir se releva à son tour. D'un sourire apaisé, il désigna milas de la main, retourné à son siège.


J'approuve les propos du Représentant Milas, ô mon sage frère de race qui rappelle là des faits incontestables d'une évidence brutale. Sachez mon ami, que je ne reconnais là aucune marque de virulence, mais le résultat d'une sidération devant des pensées arriérés, bestiales, et qui se reproduisent malgré l'histoire et sa dureté dont l'enseignement impitoyable ne paraît guère avoir ancré les esprits.


Arakasï faisant cesser les élargissements de ses lèvres, redevint impavide, ses yeux nâcres fustigeant toutes les personnes présentes une à une.


Mes seigneurs, retenez là leçon aujourd'hui, sinon il vous en cuira de nouveau demain.

Tout d'abord je me tourne vers vous Seigneur Medar, je constaste une certaine mésentente, vous déformez nos propos. Il n'est pas question de paix omnipotente, mais de paix cvile avec vos frères. Vous pouvez guerroyez ou bon vous semble, sauf ici. Entraînez vos troupes sur les pillards, bataillez contre les étrangers, et ceux des Natifs qui vous agressent et sur lesquels nous pourrions nous mettre d'accord à leur faire payer leur traîtrise. Vous voyez bien que vous aurez toujours un large éventail d'ennemis à votre disposition, je ne vous retire pas grand chose. Seigneur Medar, je vous le demande, pourquoi sacrifier définitivement des possibles relations d'amitié, de fraternité au vu du maigre rendement que cela vous apporterait par rapport à la destruction des liens, et pour seulement quelques piècettes d'or ? Vous me demandez en vertu de quelles conventions nous ne devrions pas nous entretuer ? Au-delà du bon sens et des valeurs nationales et fraternelles vous voulez-dire ? C'est simple, pour faire perdurer ce lien qui nous unit. La guerre instaurerait définitivement la défiance, l'hostilité et la dépravation de nos sentiments.

Une guerre civile ferait cesser toute communication entre nous, il n'y aura plus de projets communs, plus de relations, d'Etat à Etat, d'Hommes à hommes. Soyez assurer que mon royaume ne fricotera plus avec aucun seigneur élevant la main contre ses frères après ce conclave, telle est la raison de ce rassemblement, nous donner une dernière chance... tels que nous sommes partis. Pensez à ceci, prenez le en considération.

Maintenant je vous demande seigneur Medar, dans quel monde irréaliste vous vivez ou vous êtes vous façonnez ?Notre peuple réduit à se mouvoir en haillon dans nos villes a faim, manque de bien de base, de foyers et nos cités, infrastructures et bâtisses sont en ruines un peu partout sauf ici à la capitale plus ou moins préservée des méfaits de la Grande Guerre contre Kalamaï. Nous devrions profiter de notre liberté pour reconquérir le pouvoir tous ensemble au lieu de nous le disputer. Vous vous trompez, par la guerre seule , jamais aucun peuple ne s'est délivré durablement. C'est d'abord par la guerre, mais surtout dès après par l'élévation de sa situation sociale, le rendement de ses richesses accumulés dans une ère de paix qu'il évolue véritablement et assume une nouvelle puissance à même de l'emporter vers les nues.

L'Outre-Mer dans ses maintes guerres incessantes a perdu toutes ses ressources, assistée impuissante à la destruction de ses villes et perdu la valeur de dizaines de milliers de bras. La guerre n'est pas un jeu Seigneur Medar, et personnellement je ne vois pas ou elle fera battre l'économie aujourd'hui. Trop de guerre, trop de tueries, trop de saccages. La Nation ne relèvera pas, stagnera, puis reculera comme bon nombre d'Empire l'ont fait à travers leur querelles pitoyables.

Je n'exige pas que vous cessiez les combats, mais que vous en mettiez de côté certaines pour le moment. En tant que Palatin, j'ai de grands projets de reconstruction, que ce soit pour créer une immense flotte navale, comme celle jadis magnifique et quasi invincible du temps de notre Vice-roi Taleonor, relever notre économie générale, bâtir un nombre incalculable de fermes, propriété de l'Etat, afin que l'Outre-Mer redevienne la puissance d'antan, puisse nourrir son peuple sans difficulté, et pour cela, il faut du temps, des efforts, mais surtout de la cohérence, de la stabilité et une paix intérieur. Il est certain que si nous passons notre temps à allouer nos trésors aux armes pour nous entretuer, les coffres du Palatinat et les taxes des citoyens à tenter de remettre de l'ordre, la Nation ne sera pas assez forte pour résister à une quelconque invasion intérieur. Reconstruisons d'abord messires et nobles dames.

Aussi, dois-je rappeler que notre flotte commerciale, immense et fière jadis n'a pas été remise en état ? Pour une île, une puissance maritime qui vit de commerce, ça fait bigrement tâche. Le commerce entre royaumes ne suffira pas à nourrir tout le continent et sûrement pas à faire profiter de rendements plantureuses au pays. Pensez-vous que c'est dans une situation lamentable de guerre larvée entre tous que nous le pourrons ? L'Outre-Mer n'évoluera pas. Qu'on se le tienne pour dit, chaque Empire a dû avoir besoin d'un moment de répit, de paix pour muer, s'élever, s'agrandir, . Jamais une nation perpétuellement en guerre ne s'est élevé, n'amassant ses ressources que pour les gaspiller, faisant des conquêtes pour se les voir arracher, accumulant des victoires insignifiantes pour récolter de nouvelles défaites, un cercle vicieux qui fait que l'Etat stagne, puis subissant les contre-coups de cette stagnation, recule dans les méandres du déclin culturelle, économique mais aussi militaire, oui militaire Seigneur Medar. Telle est l'impitoyable réalité de notre monde. Les plus forts sont les plus magnanimes, pas les plus bestiaux qu'il est si aisé de briser.

Et pendant que nous nous entretuerons, n'évoluons pas, les étrangers qui se gaussent de notre stupidité, de nos divisions, profiterons de cette paix, évolueront, grandiront. Et lorsque des ennemis viendront prétendre gouverner la suzerainté de ces terres, et nous mêmes irrémédiablement désunis par la haine entretenu par des années de méfaits réciproques, vous aurez beau clamer la beauté de votre guerre, vous vous retrouvez le cul en l'air à tripatouiller dans la boue et dans la fange de votre misérable défaite. Peut être que tous ces propos en faveur de la paix blessent profondément votre conception de la guerre à tout va, de la guerre à tout prix et je m'en excuse. Mais je vous répondrai, que la vocation de guerrier ne se réduit pas à une frivole contingence simpliste et manichéenne. Vous êtes un guerrier, comme nous tous ici, vous aimez la guerre, comme la plupart. Mais est-ce là une justification à trituter dans tous les sens et détruire tout ce qui obstrue votre chemin sans vouloir réfléchir à rien ?Un guerrier, un vrai, respectable tel que je le conçois, n'est pas sans éthique, sans honneur, sans intelligence stratégique, sans revendications. Guerrier vous allez être surpris, je le suis et j'honnis la guerre, ça ne m'empêchera néanmoins aucunement d'exterminer les gêneurs, les envahisseurs et les traîtres. Alors je vous en prie, élevez vous que diable, ne lambinez pas éternellement dans cet vision embryonnaire au bas de l'échelle de l'intelligence humaine.

Malgré la différence notoire qui nous sépare dans nos conceptions, vous me semblez après votre prise de parole, être doté d'une grande intelligence et vous pourriez faire de grandes choses si vous n'étiez guère attaché à tant de valeurs passéistes.

Vous pouvez vanter la guerre comme vous le désirez monseigneur, mais ça n'en fera pas de vous pour autant le meilleur. C'est par l'honnêteté de vos valeurs, l'intelligence de vos décisons et vos actes dans les moments clés que vous serez reconnu en ce monde comme un guerrier respectable et professionnel, pas parce que vous vous nourrissez de la guerre . Vous dîtes que vous protégez ceux qui sont sous votre protection, alors protégez l'Outre-Mer, car les Natifs ne sont pas différents des votres quand bien même ils ne le sont sous votre autorité. Car n'en doutez pas, quand l'ennemi viendra envahir nos contrée, le sort de vos citoyens ne sera pas différent de celui des Natifs.

Soyez moins rigide Seigneur Medar, rendez vous compte de notre faiblesse, contribuons à nous renforcer d'abord, soyez plus souple dans votre jugement qu'un os qui se brise. Un craquement sec, crac, et vous voyez, plus rien d'autre.

J'espère que vous changerez d'avis mon ami.

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Arakasï sur ces derniers mots à l'adresse du seigneur Medar, se tourna vers le seigneur Volkmar, accablant ce petit être impertinent d'un regard glacial, s'amusant presque à gonfler la poitrine d'une manière hautaine. C'est d'une voix distante et manifestement lente, pesant chacun de ses mots qu'il s'adressa à lui.

Seigneur Volkmar, une myriades de pensées et de sentiments se bousculent en ce moment dans mon esprit… De l’amusement, du dédain, une pointe de pitié…. La liste n’est pas exhaustive, cependant ces trois expressions peuvent se targuer de refléter habilement le fond de mes réflexions.

Comprenez moi bien : Je ne céderai devant nulle menace. Qu'elle émane de vous ou de quiconque.

Si vous n'avez d'autres occupations plus sérieuses auxquelles vaquer, si vous souhaitez réellement juger de ma valeur au combat, ruez vous sur moi, acharnez vous, portez alors les premiers coups, sans prévenir, sans préambule. Seulement, n'attendez pas de moi que je réponde à votre provocation guère plus avancée qu'un enfant de bas âge, tant que je ne jugerai pas utile de faire usage de ma lame. Osez seulement, et je vous ferai alors regretter d'avoir insulté ce conclave par la dépravation de vos états d'âmes superficielles.


Arakasï après avoir achevé ses paroles dans un murmure menaçant, ses yeux illuminés d'une lueur dangereuse, son visage pourtant apaisé, laissa planer un silence, afin que tout le monde reprenne ses esprit... Enfin du moins espérait-il que ce temps serait mis à profit sans modération. Puis il reprit à l'adresse du seigneur Volkmar


De la pure lâcheté Seigneur Volkmar travestie derrière de l'incompétence. Vous prétendez donc contribuer à régler les préoccupations de tous ceux soumis à votre autorité, de tout un peuple, de tout un continent à travers un duel insignifiant, futile, en abandonnant d'une aisance déconcertante le dialogue dans l'unique but d'en faire un combat de coqs ? Est-ce ainsi que vous avez l'habitude de statuer sur le sort de vos compatriotes là-bas, chez vous ?

Impulsif, irréfléchi, apeuré comme un jeune chiot, humain en soit.

Voilà tel que vous apparaissez, Messire, à ce conclave avec vos pitreries, au delà de votre cynisme. La proposition de duel dans un cadre qui reflète le désir de discuter et dont l'issue sera très importante, fait irrémédiablement tâche. La jeunesse n'excuse pas tout.

Qu'il est aisé d'user des armes pour statuer lorsqu'ils sont nos seuls alliés et que le pouvoir de persuasion et des mots nous fait défaut... N'est-il pas ? Réaction obstinée, ô le combien résultat de l'impuissance de ceux qui flanchent dès lors qu'ils se sentent acculés, que la partie est définitivement perdue.

Sachez que je souhaite convaincre le plus grand nombre de seigneur, et d' unir mes armées aux leurs, s'il en reste d'autres qui s'obstinent, j'en ferai fi et je leur ferai mordre la poussière s'ils m'y obligent. Mon premier devoir est de convaincre avec des mots, ne brûlons pas les étapes même si je vous sens impatient.

Il n'y a t-il donc plus d'idéalisme qui survive en ces mornes terres ? Tout est corruptible, tout s'épuise, tout s'éteint ? Je reste un des rares avec le représentant Milas de Kalferas qui croit encore à une renaissance de notre continent ? Et ce n'est sûrement que mon côté caustique que vous entendez là, car je sais que cela implique surtout une extinction de tous ceux qui sont un obstacle à son avènement.


Après avoir fait le tour de l'assemblée, Arakasï reporta son attention sur le jeune humain, un index avertisseur levé en l'air.


Vous avez peur Seigneur Volkmar, prenez garde.

Fourberie de l'esprit qu'est la peur incontrôlé, seigneur Volkmar, fourberie du corps qu'est la conséquence de votre peur, que sont votre aveuglement et votre vanité. Kalamai n'est plus un danger, ayez foi. Depuis longtemps déjà elle aurait envoyé des troupes sur notre territoire alors que notre Empire n'est pas encore remis de nos blessures. Elle n'attendrait pas. Ouvrez donc les yeux. Etes vous donc incapable d’appréhender et d'analyser un rapport correctement ? Votre incapacité à être clairvoyant sur ce qui représente une menace ou non m'afflige durement. Moi plus que quiconque m'inquiète pour le sort et la sécurité de la Nation, pensez-vous donc que je ne me soucie guère de notre sécurité commune ? J'ai fait serment de protéger la Nation, de la renforcer. Néanmoins je ne laisse pas la peur me dominer, guider mes actes.

Kalamai n'est pas votre ennemi, la peur est votre ennemi. Mais quand bien même, imaginons un instant que Kalamai s'unisse à nouveau contre notre continent dans un épris désir de revanche sur la reconquête de notre liberté.

Que pensez vous faire seul avec votre royaume insignifiant ? Doutez vous donc d'être écraser devant la cohérence ennemi, seul que vous êtes, ayant perdu votre temps à vous faire des ennemis avec ceux qui vous auraient dû être alliés ? Vous pensez vraiment que vous serez à même de faire quoi que ce soit contre une invasion massive ? Allons donc. Je vous le dis moi :

Nous avons les guerriers. Mais nous n'avons la cohérence et l'entente. Retenez-en une leçon, et apprenez qu'en annonçant la violence parmi les siens on ne récolte qu'un amas de guerriers sans réelle cohésion lorsque vient le moment de l'union. Vous ne pourrez tisser d'amitiés entre ces cœurs éteints.


Réfléchissez à ces mots je vous prie, saisissez-en sa profonde signification. Si vous êtes un tant soit peu raisonnable, vous comprendrez que seul, vous ne pourrez rien avec vos petites armées insignifiantes face à la cohérence et l'unité de tout un continent. Et retenez bien que les Elfes de Tol Aëna ne s'uniront pas aux traîtres, et je pense qu'il en sera de même pour d'autres royaumes. Unis nous serons à même de défier n'importe quelle puissance, divisés, nous seront des de frêles brebis qui s'agiteront entre les crocs du loups avec les petits cris de goret qui sont ici, assimilables à ces paroles vaniteuses qui n'impressionnent personne et que j'entends à ce conclave depuis un moment.

J'en ai à présent terminé. Il est temps d'en venir aux actes concrets et ce que chacun est prêt à concéder. Avant cela mes seigneurs, vous avez droit de réponse si vous le souhaitez.


Arakasï tourna résolument le dos au Seigneur Volkmar, s'inscrivant avec prudence sur le chemin de retour à son siège, la main prête à fondre sur le pommeau de son épée, son aura elfique prêt à l'avertir de toute menace imminente derrière lui, faisant surgir l'éclair de lame contre une autre qui viendrait s'abattre à devers.

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Volkmar se sentait mortifié.
Un flot de rage le traversa, et ses joues virèrent au pourpre, tandis qu'il tremblait, un instant, de la tête au pied.
Lever l'épée?
Impossible.
Il ne pouvait pas faire ça, non, ça ne lui avait pas traversé l'esprit.
Serrant les dents, il ferma les yeux, un bref instant.
L'instant nécessaire pour se reprendre.
Sa main, crispée sur le pommeau de sa lame, se détendit légèrement...
Il laissa retomber son bras, et regarda ses pieds, avant de relever le menton.

"Vous m'avez eu, avec vos mots, messire... Et les insultes dont vous m'accablez sont peut-être à la mesure de l'offense que vous jugez avoir subie... J'y repenserais plus tard
Toutefois je ne vous rejoints pas dans votre pensée, n'est-ce pas mon droit?
Je ne vois pas ce que nous aurions à gagner dans cette affaire.
Certes, et il eut fallut que je m'exprime mieux, l'unité est indispensable face à un adversaire commun.
Mais en temps de paix?"

Il haussa un sourcil, sceptique.
Puis haussa les épaules, et cherchant des yeux une place libre, fit signe à l'homme à ses côtés d'aller s'y installer.
Il n'avait aucune envie de l'admettre, et se sentait toujours passablement... furieux... mais sa rancune s'effaçait devant l'effort qu'il s'imposait.
Il savait qu'une réaction encore trop impulsive risquait de lui mettre tout le monde à dos, ce dont il ne voulait pas....

"Vous parlez de haillons et de pauvreté.
Pour autant, Espeyran a connu avec les conflits, une prospérité inébranlable et fulgurante.
Une ascencion que j'escomptais bien voir continuer, pour le moment.
Cependant, je... J'accepterais d'écouter vos arguments, à charge pour vous de me convaincre.
Oh, tâchez au moins de me convaincre de votre bonne fois, et je vous épargnerais cette provocation en duel, si vous le souhaitez"

Il esquissa une brève salutation, et tourna les talons, rejoignant la place qu'il avait fait prendre par Kerl.
Le pas raide, il ruminait son agacement, sa colère même, qu'il n'arrivait pas à effacer, à éliminer.
Et il se jura, par les dieux, et par la déesse, que si cet elfe le faisait encore passer une fois pour un imbécile, il payerait, il payerait quand bien même lui même dut y laisser sa vie pour se venger.
Il n'entendait toutefois pas engager ses troupes dans ce qui était une affaire personnelle.
Les actes ce maudit elfe n'impliquait après tout pas ses soldats ou son peuple.
Et puis, après tout, Volkmar se disait qu'il n'avait jamais demandé à gouverner un état, lui, et qu'au final, il était aussi heureux à se battre et à parcourir les chemins, voire même plus, qu'à régler de sempiternels soucis quotidiens, assis dans un siège pendant des heures... Même ici, il se sentait enfermé.
Envie de ressortir, monter à cheval, pousser un galop sur quelques lieues, partir à pied, ou courir même.
Il grommela, incapable de faire le vide dans sa tête.
L'autre parlait trop, aussi, ne pouvait-il pas parler moins, ou moins vite, faire des pauses?
Impossible d'avoir tout compris, comme ça, et ça tourbillonait, dans son crâne, tournait en rond.

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Arakasï atteignit son siège tranquillement et sans histoire à sa grande surprise. le coups qu'il s'attendait à recevoir à devers, n'avait pas frappé, n'était pas venu. Le seigneur Volkmar semble t-il ne s'était guère rué sur lui comme il s'y était attendu, préparé. Il se retourna alors, de nouveau assis aux côtés de Maëlle, puis put constater que la rage déformait le visage du concerné, qui ne le quittait pas du regard. Il semblait réussir à se maîtriser mais difficilement. Le jeune humain n'était pas aussi impulsif qu'il l'avait d'abord pensé. Et l'estime de l'Elfe pour lui remonta, plus outre encore lorsque ce fut d'une voix apaisé, quoique contrite qu'il s'adressa de nouveau à lui.

Finalement conclut t-il, ce seigneur était un passionné, comme lui. Les passionnés étaient les plus romantiques, donc souvent les plus à même de perdre leur calme, tout autant qu'à faire preuve d'une ardeur, aussi belle que magnifique, parfois le contraire évidemment. Après qu'il soit retrourné s'asseoir, le palatin se releva, sentant son coeur battre pour la première fois. Voilà bien la première fois qu'on lui demandait de convaincre, et elle venait par ailleurs de celui qui semblait le plus hostile à la paix... Intéressant, vraiment intéressant ce conclave.

D'une voix qui se voulait plus conciliante que la première fois, plus compréhensive, Arakasï disserta de nouveau.

 
Vous possédez tout droit Monseigneur, et même celui de rester sourd à tout ce qui se déverse de mes lèvres, ce que je regretterais profondément, aussi j'espère que nous saurons mettre de côté tous deux notre différent. Néanmoins, permettez que de mon côté je mette aussi tout en oeuvre afin de vous convaincre de lâcher du leste, et je me ravis d'ailleurs que vous m'en laissiez une chance, votre intervention précédente paraissait m'en interdire même l'espoir.


Malgré les apparences, ce n'est pas votre proposition de duel qui m'a le plus frappé. Aussi dur puissiez vous être, j'ai percé à travers vous et j' y ai entr'aperçu une forme de souci, le souci pour votre pays, vous insurgeant contre les ennemis de jadis. Oui, vous avez craché sur eux, comme un être trop protecteur envers ses proches et ceux qu'ils aiment, le ferait abondamment contre ceux qu'il juge menaçants. Une réaction qui ne trompe pas. Vous êtes fervent de la guerre à tout va et votre réflexion s'en trouve affligé, mais vous n'êtes pas non plus indifférents aux sorts des votres et les nuages qui planent au-dessus de vos idéaux néfastes pour notre Nation peuvent être dispersés, ou assouplis. Je comprends votre réticence à proclamer la paix sur le territoire si vos terres se sont enrichis sur le sort des autres, à grands renforts de guerres successives.

Mais il y a d'autres moyens Monseigneur, et dont les résultats vous émerveilleraient si seulement vous vous laissiez moins obscurcir le jugement par les préjugés de cette paix que vous assimilez sans hésitation à de la faiblesse et de l'hébêtude. Sachez que Tol Aëna est très riche mon seigneur, parmi les plus puissantes nations du continent. Et pourtant elle s'est construite sur la paix, je peux vous garantir des résultats probants. Pacifistes mes citoyens le sont, cependant je vous le jure, ne sont pas des moutons. Tous ceux qui se sont aventurés chez nous ont payé le prix lourd de leur ignorance et de leur croyances imbéciles. Votre Nation est riche, la notre également, devons nous pour autant oblitérer le droit de tout le reste du continent à posséder les même droits, les mêmes avantages, les mêmes libertés ?Les Aënils auréolés de richesses, certes un peu vaniteux dans leur parures magnifiques elfiques n'en demeurrent pas moins concerné par la pauvreté qui ronge cet Empire. Il faut se serrer les coudes, resserrer les rangs Seigneur Volkmar.

Auquel cas mon ami, pour en revenir à l'enrichissement dans la guerre, pensez que ce n'est lors de victoires sur victoires que l'on s'enrichit, pas dans la défaite, et de revers en revers, dans la destruction de ses infrastructures et l'annihilathion de ses armées. Pensez-vous vraiment être victorieux face à tant de mouvements futurs ? Cette tempête qui se déverserait sur nous serait autrement plus intenses, plus meurtrières et plus amères que tous vos petits conflits mineurs auquels vous avez été confronté jusqu'à aujourd'hui. La guerre civile n'a jamais apporté richesse à quiconque sauf aux ennemis étrangers, extérieur au conflit.

Que faire de cette paix ? A quoi sert-elle ? Pourquoi devoir nous unir dans cet nouvelle me demandez vous ? Voilà une très bonne question en vérité, que j'attendais qu'on me pose. En quelques mots, afin de permettre à l'Outre-Mer : de Respirer, se redresser, se renforcer. Une Nation qui ne prend jamais de pause décline, c'est un fait inconstestable.

Je vous en prie, profitons de cette paix pour reconstruire, investir, retrouver notre puissance impériale, évoluer. Si j'exige la paix avec tant d'insistance seigneur Volkmar, ce n'est pas pour des chimères, et laisser un vide inutile, ce n'est pas seulement par un naïf idéal ! C'est parce que, en vice-roi, palatin, représentant que je suis, j'ai des projets de relance, qu'une guerre civile annihilerait tout simplement. C'est maintenant après avoir brisé nos chaînes qu'il faut tout relancer, pas après avoir détruit nos derniers fondements. Renforçons les insfractures de notre nation. Faisons retirer les haillons de nos citoyens pour des tenues riches et volubiles. Messire, voilà quelques années déjà que l'Outre-Mer s’est enfoncée dans la fureur et la désolation, et le temps depuis a coulé mais n’a pas effacé les horreurs des mémoires, j'en ai conscience et respecte votre ressentiment envers les Kalamïens même si je ne la partage. Il n’a surtout pas non plus rétabli notre nation dont le sort a empiré sous l'égide de la colonisation.

Toutefois on sent ici et là les prémices du redressement, vous le sentez vous aussi, poursuivons sur cette lancée. Je vous le jure, quand les natifs auront été libérés des chaînes de la pauvreté, de leur conditions misérables, vous verrez alors un peuple s'élever, devenir aussi farouche et indépendant, que vous , seigneur Volkmar. Aujourd'hui le peuple ne souhaite que manger à sa faim, mais qu'adviendra t-il une fois dépassé de loin ces espérances ? Leur ambitions seront à la hauteur des votres, vous qui semblez vouloir demeurrer sur le qui vive, au meilleur de vos capacités militaires. Laissez nous une chance seigneur Volkmar, je vous en prie.
 
Des femmes, avec de belles robes volantes, qui se promènent en ville, auréolée de leur richesse, pleine de vie, allant faire des achats dans les rues de nos cités. Des enfants courrant les rues, avec des semelles aux pieds que diable, fier et fracassant comme des brav'tromp la mort leurs épées sans craindre les coups durs du bois de leur armes.


C'est partout que nous devons retrouver cette vision seigneur volkmar, pas seulement dans nos petits foyers confortables à l'écart de la pauvreté. Plus vous aurez de citoyens civilisés, éduqués, libérés économiquement, plus nous pourrons rassembler une armées d'hommes forts. Vous n'aurez plus rien à craindre d'une Nation étrangère quand notre Empire retrouvé, aura récupéré l'immensité de sa flotte commerciale, la force de frappe de sa flotte navale, ses capacités démentiels économiques et militaires, s'hérissant de nouveau de sa culture et du retour à nos belles traditions ignorées aujourd'hui après des années de colonisation.
 
Voilà ce que je vous propose pour vous prouver ma bonne foi Seigneur Volkmar. je vous propose vous, -ou si vous préférez nommer quelqu'un d'autre- et le seigneur Medar de venir me seconder à la tâche militaire de renforcer notre nation. Nous manquons de forteresses, de tours, de murs, de défense sur nos plages. Vous semblez bougrement vous y connaître, et nos défenses générales sont en mauvaises états. Je vous propose de faire en sorte de prendre le commandement à la construction de nouvelles infrastructures suscitées mais aussi de vous occuper de l'entraînement de l'Armée Native, qui a encore beaucoup de chemin dans l'éducation militaire.

Oeuvrons ensemble, multiplions les projets, unissons nous dans un contexte de forfanterie, de travail, et de confiance pour le meilleur et le pire, et surtout pour l'avenir.

Et pour vous prouver ma bonne foi de nouveau, sachant que vous aimez par dessus tout travailler à l'amélioration de soit, à la tactique de guerre, je vous concède la possiblité de duels loyales entre nous à une certaine hauteur dans les montagnes, et loin des civils et des cités surtout, d'égale à égale entre nos armées sur un champs de bataille désigné. Bien entendu, duel à l'amiable, et soumis à une stricte loyauté, à l'honneur de combattre fièrement entre frères. Mais pas de pillages gratuits, pas de saccages, pas de conquêtes, pas de destruction, ça non, je persiste et signe.

Qu'en pensez vous aussi seigneur Medar ? Vous seriez les Notables, les Commodor d'Outre-Mer ! Les Elfes de Kalferas, eux, viendraient m'aider pour les projets économiques, commerciale, à la reconstruction de notre état. Bien évidemment j'aurai droit de regard sur ce que vous entreprendrez, étant palatin, je ne peux me détourner de mes responsabilités.

Alors Messeigneurs et dames, qu'en dîtes-vous ?


Arakasï alterna son regard perçant entre les seigneurs Medar et Volkmar, attendant avec une certaine appréhension leur réponses.

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Medar avait écouté toutes les intervantions avec attention. Sans intervenir. Non pas qu'il n'en eût point d'envie, bien entendu. Plusieurs fois, il se serait bien levé, aurait même interrompu certains orateurs au milieu de leurs discours. Des choses avaient été dites et étaient passées... Mais voilà, sa pièce s'obstinait infatigablement à tomber du côté face quand il tentait sa chance... Et, jamais, dans sa longue et tumultueuse existance, il n'avait été contre cette incarnation du destin dans un petit cercle d'or. Il laissa donc parler ce fougueux jeune homme, plein d'éclat et de vitalité, avec trop peu d'expérience, peut-être, mais qui ne manquait pas d'un certain panache. Et puis les deux Elfes s'étaient relevés, y avaient été de leur sagesse comme un barbare va de sa massue, et avaient étourdis l'Humain, rendu à la « raison »... Dommage, ça aurait pu être intéressant...

Et puis, finalement... Pile. La Chance lui laissa la parole.

Alors, dignement, il se leva. Parce qu'il avait ses habitudes, prises dans les longs conseils de guerre, où il fallait bien instaurer quelques codes si on ne voulait pas voir le tout dégénérer en bataille rangée dans la soirée... Certes, ici, il n'y avait personne pour donner la parole, mais... L'habitude, c'est l'habitude, n'est-ce pas ?


« J'en dis tout d'abord une chose, ô Arakasï de Tol Aëna. Vous n'êtes pas un guerrier. Vous ne le serez probablement jamais. »

Sa voix était rude, franche, directe. Dans sa deuxième phrase, il avait détaché chacun de ses mots, les martelants presque tant ils les voulaient clairs.

« Peut-être êtes-vous le plus grand combattant de ce monde. Peut-être pourriez vous me défaire d'une main. Mais même si c'était le cas, cela ne changerait rien à ce fait : vous n'êtes point un guerrier. Un guerrier ne peut haïr la guerre, car un guerrier vit pour et par la guerre. Mes veines charient le sang de tous ceux que j'ai tués, mon âme rugit au coeur de la bataille, mon coeur se gonfle quand jaillissent les tripes. Je n'ais vécu que de guerre, je n'ais jamais souhaité autre chose. C'est cela, être une guerrier, un fils de la bataille. Vous ne l'êtes en aucun cas. »

Ses yeux carmins avaient brillés un instant à certaines évocations. Il n'était pas cruel, non pas – il savait mieux que personne ce qu'était la cruauté – mais, Déesse, qu'il aimait se battre !

« Ne vous parez pas de pareil titre pour ensuite insulter la guerre, ô Palatin d'Outre Mer ! Ou alors, je le jure par la Dame, je vous ferais expier cet affront dans le sang et les larmes, ou je périrais en essayant ! En injuriant ainsi ma vie et ma voie, c'est moi que vous insultez, plus que ne pourraient le faire un affront qui me serait directement adressé. »

Certes, certains verraient peut-être de la futilité dans ses paroles. Pour lui, c'était bien loin de cela. Il était deux choes au monde qui pouvaient instantanément lui faire perdre son calme, dans l'univers des paroles et des affronts : sa foi et sa vocation. Il n'hésiterait pas à mettre sa vie en jeu pour ce genre de choses, et même à compromettre tout son peuple, toute sa nation !

« Je dirais encore que je ne puis être en accord avec votre vision de ce qui fait la grandeur d'une terre. La paix est un mensonge. Une simple illusion dont se parent les fous. Il n'y a que la guerre qui face battre le coeur d'un pays, il n'y a que la guerre pour faire couler le sang dans les veines d'une Nation ! Sans guerre, l'Outre-Mer ne ferait que s'engourdir dans une attente béate, et quand viendront les étrangers qui voudront nous écraser sous leur botte, ils ne trouveraient que des hommes amolits et des défenses affaiblies. »

Les Elfes pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, cachés dans leurs retraites profondes, mais il avait vu la vie, la vraie, celle que menaient les populations de cette terre. Il l'avait menée. Ce n'était que la guerre qui lui avait permis de survivre, et il n'abandonnerait pas cette valeur qui était devenue la sienne.

« Toutefois, je compte assez sur les habitants de Kalamaï et sur les quelques barbares qui traînent encore de-ci de-là pour éviter que cela arrive... Pendant un temps. »

Un étrange sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu'il se remettait à jouer machinalement avec son antique pièce de monaie...

« Donc, pour un temps, soit. Vous avez fait des concessions dans vos prétentions, je vais donc moi aussi faire un geste pour vos histoires de paix. Dès ce jour, c'est à dire dès que j'aurais regagné mes terres pour donner mes ordres, je m'engage à ne plus attaquer un seul seigneur d'Outre Mer, à moins bien sûr qu'il ne m'attaque au part avant. Tentons l'expérience. »

Franchement, il croyait très peu à cette histoire de paix universelle sur la Nation, mais il était prêt à laisser une chance à ces gens qui parlaient tant et tant... Au pire, la guerre ne serait ensuite que plus sanglante.

« Mais que tous sachent encore que celui qui p m'agresserait ne serait-ce qu'une seul fois ne devra plus jamais s'attendre à la moindre pitié de ma part, quelles que soient les requêtes ou les excuses, tant que je n'aurais pas été remboursé au triple de chaque pièce, de chaque parcelle de terre qui m'aura été dérobé, de chaque anokien aillant trouver la mort ou l'esclavage. »

Il ne fallait pas le prendre pour un idiot. Nulle ordre officiel, nulle requête, ne pourrait appaiser son couroux si ces fous essayaient de le duper. Il pardonnait difficilement certaines choses, et il avait découvert que tout ce qui touchait à ses gens entraient dans cette catégorie.

« Ensuite, il y a votre proposition, Arakasï. De vous aider à protéger cette terre. Cela, je suis prêt à le faire avec joie. Non pas par foi en vos idées, franchement je reste sceptique sur la réalité de vos vues, mais parce que notre système de défense à en effet un grand besoin d'être rénové, j'ai pu le constater au cours de mes fréquentes... expéditions amicales... de l'autre côté des flots... »

Bien sûr, il y avait « amicale » et « amicale », hein ? Sans doutes certains ne seraient-ils pas tout à fait d'accord avec la vision qu'il avait de la chose...

« Il me semble avoir fait le tour de tout ce qu'il me fallait dire... Je vais donc laisser la parole aux autres. Seigneur Volkmar, j'espère que vous accepterez vous aussi la proposition que nous fait notre Palatin, vous pourrez ainsi travailler à combattre ce qui vous inquiète tant... De plus, je suis sûr que nous saurons nous entendre... »

Il inclina brièvement la tête devant le jeune homme, puis devant Arakasï, avant de se rasseoir... Peut-être pourrait-il ressortir quelque chose d'utile de tout cela, finalement...

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Volkmar voulait prendre le temps de réfléchir.
L'allocution du seigneur Medar le prit au dépourvu.
Il hésita, puis se releva promptement, quittant son siège, il fixa l'autre guerrier de la salle.


"Messire, je ne vous connais pas encore, mais je préssens déjà que viendra un jour où ce défaut sera pallié.
Hélas, ma jeunesse et mon manque d'expérience ne me seront peut-être pas des plus utiles à ce poste, mais si vous l'acceptez vous, c'est avec joie que je vous présenterais la requête de bien vouloir accepter ma présence à vos côtés..."


Les mots lui venaient spontanément, il se surprenait lui même, à la vérité.
Aurait-il voulu préparer un tel énoncé qu'il se serait probablement énervé dessus au préalable, et qu'il se fut par la suite, embrouillé les pinceaux, pour le prononcer.


"... Et par là même, me faire profiter de vos acquis, pour que j'en vienne alors à vous aider."

L'orgueuilleux Volkmar venait de mettre genoux en terre devant un autre, devant un de ses pairs.
Du moins, verbalement, car physiquement, il se tourna vers les autres seigneurs assemblés saisissant fermement la garde de son épée pour se redonner de l'aplomb, ne sachant que faire de ses mains en parlant.
Il savait qu'elles avaient tendance à voler autour de lui, traçant mille signes sans sens dans les airs, pour souligner ses propos.



"Je maintiens, en mon nom propre, que la guerre n'est pas mauvaise.
Après tout, l'homme n'est pas toujours si différent du chat, qui ne meurt avec l'expérience d'une vie que pour renaître plus sage, ou de l'oiseau de feu, le mythique Phénix qui ne peut renaître que de ses cendres!
Toute avancée ne se fait jamais sans combat..."


Sa voix retomba, alors qu'elle sonnait fort, et clair, vers un ton doux et conciliant.
L'ombrageux adolescent qui avait pénétré la salle du conclave dans un éclat d'agressivité s'était fondu en un autre, en quelque sorte.
A moins que l'une de ces deux formes ne soit qu'illusion, peut-être.


"... Il se pourrait toutefois que le combat puisse prendre diverses formes..."

Il marqua une pause, fixa Arakasï, s'étant abstenu de reprendre les propos de Medar contre Arakasï, sur le terme de guerrier.
Celui qui ne sait de quoi il parle... Ne doit pas être jugé sur ses propos.
A coups sûrs, l'elfe connaissait la guerre, puisqu'elle sévissait partout en Outre Mer, mais pas le coeur des guerriers.
Sans nuls doutes, l'allocution du seigneur Medar pourrait déjà lui en faire voir un aspect.
Il reprit d'une voix forte.

"Toutefois, rien n'est fini. Seigneur Arakasï, je suis convaincu de votre bonne fois... Pas de l'aspect judicieux de vos idées.
Je crains en effet, comme l'exprimait le seigneur Medar, que la paix ne nous fasse oublier l'art du combat, pour sombrer dans le confort et la facilité."


Il se rassit, et lâcha la garde de son épée, pour poser les deux coudes sur la table devant lui, joignant ses mains entre elle en entrelaçant ses doigts.
Ses yeux violets balayèrent la salle, pour revenir sur l'elfe qui les avait convoqués.
Un léger sourire lui vint aux lèvres, un sourire presque amical...

"Quoiqu'il en soit, mes seigneurs, Seigneur Arakasï, Seigneur Medar, il se peut que nous ne puissions tous nous comprendre sur tout, mais une chose au moins, nous unit, notre amour pour l'Outre Mer.
Puissons nous ne jamais laisser un quelconque envahisseur reprendre pied sur nos terres, quand bien même ce conclave serait un échec!"

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Arakasï fut ravi de la tournure que prenait ce conclave, il respirait. L'unité de l'Outre-Mer persisterait, il avait eu raison de garder confiance dans les siens, mais le plus dur restait à faire. il se releva et prit la parole.

Messieurs, voici ce que les scribes ont pris soin de notifier comme édit de ce conclave, s'il vous satisfait, alors signez et nous passerons à des choses plus concrètes entre nous. Nous nous rencontrerons dans une salle privée ou nous pourrons discuter. Si vous souhaitez y ajouter des clauses, ou y voyez des choses à contredires, faîtes le savoir.
Les scribes transmirent les parchemins à chaque seigneur.

Edit et décisions du premier grand conclave d'Outre-Mer de l'ère nouvelle.


1- Pax territoris

Il est interdit et condamnable de s'attaquer aux habitants comme aux biens et aux terres des autres royaumes d'Outre-mer, sauf si accords des parties, et en toute loyauté de duel.. Ce conclave n'est cependant pas responsable des méfaits de chacun, ne pas rendre responsable tout le monde de la traîtrise d'un seul.

La sanction commune ou non à infliger aux contrevenants et félons indépendants de ce traité sera libre du jugement des partis, il suffira d'en faire la demande. L'Outre-Mer renaîtra dans la coopération et l'unité, qu'il en soit ainsi.

2- Patriotisme

Face à toute invasion massive extérieur, aux plus grands périls, les armées des partis concernés, quelques soient leur divergences, s'uniront dans le fer et le sang aux côtés de l'Armée Continentale dans le but d'élever une force de frappe dévastatrice apte à saper l'ennemi, ravager l'ennemi, détruire l'ennemi.

[clauses secrètes ( hrp ) soumis à l'approbation ou non de chacun, intensifications des échanges de renseignement et d'informations, aide militaire, commerce et réciprocité ]

3- Nominations

Medar et Volkmar nommés Notables et Chefs militaires d'Outre-Mer. Sous l'égide et la responsabilité du Palatin qu'ils seconderont dans sa tâche militaire de réhabiliter la puissance armée de la Nation, ils devront créer, activer des plans de défense, de fortification à travers tout le territoire, de formation de l'armée native. Le budget alloué dépendra exclusivement des décisions du Palatin, cependant des propositions pourront lui être soumis. En cas de guerre et de grand péril, leur pouvoirs de commandement sur l'armée native, autre que sur leur armées personnels pourraient se voir étendre, mais selon la seule décision du Palatin.

Le Royaume de Kalferas devra charger un de ses citoyens au statut d'intendant de l'Outre-Mer, en charge sous l'égide et la responsabilité du Palatin qu'ils secondera dans sa tâche de reconstruction, de réhabiliter la puissance économique, financière et commerciale de la Nation. Aux côtés du Palatin il devra être à la tête de projets dantesques, titanesques, d'activation de plan de masse à travers tout le territoire.

4 : Décisions personnelles des Etats du continent.


- Clause ajoutée par l'une des parties, Tol Aëna : Ce royaume s'engage à aider tous ses frères contre les félons et les traîtres d'Outre-Mer, qu'ils en fassent seulement la demande. Ce royaume s'engage aussi à venger ses frères contre toute menace de pillards insistants de Kalamiens, afin de leur faire payer. Il suffira également d'en transmettre la demande.

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« ...l'oiseau de feu, le mythique Phénix qui ne peut renaître que de ses cendres ! »

Ces paroles de Volkmar, prononcée avec tant d'énergie, atteignirent l'ancien mercenaire au coeur, éveillant dans son âme un écho, réveillant une braise oubliée, loin dans les ténèbres de son tortueux esprit, cet esprit marqué par tant de guerre, par tant de sang, par tant d'horreur, par tant et tant de folie...

*L'Oiseau... Le Phénix...*

Les pensées tournoyaient dans son crâne se poursuivant sans cesses, naissant et mourrant en un instant, pour ressurgir presque aussitôt. Doucement, la braise rougeoyait... Ce fût presque comme dans un rêve qu'il entendit le reste du discours du jeune guerrier, sans pour autant que son cerveau omette de l'enregistrer, sans pour autant qu'il paraisse absent. Quand le grand adolescent ce tût, il sembla se plonger dans ses pensées, dans quelque rélfexion profonde qui l'aurait agité... C'était encore bien loin de ce qui dansait réellement dans son esprit, le menant jusqu'à des souvenirs lointains et des impressions presque effacées...

Il fût distrait de ces pensées quand un scrible vint lui mettre un parchemin sous le nez... A la défense du scrible, précisons tout de même que le Seigneur d'Anok n'avait pas réagit à ses tentatives de le lui donner de façon plus... polie... Tandis que les paroles d'Arakasï atteignaient enfin la partie consciente de son esprit, ses yeux carmins parcoururent les lignes de l'édit qu'avait annoncé l'Elfe. On aurait pu croire que quelqu'un comme lui aurait eu peu de facilité pour les lettres, mais s'aurait été une erreur d'appréciation... Il avait été formé plus comme troubadour que comme combattant, à la base, bien qu'il ait choisit une autre voie et, surtout, il avait été mercenaire. Mercenaire d'envergure. Ors, dans ce type de carrière, les lettres et les « contrats » – qui n'étaient pas si différent du document qu'il examinait présentement – avaient toujours eu une importance capitale... Pour ceux qui aimaient l'idée de recevoir leur dû plus d'une fois sur dix, ce qui était bien sûr son cas.

Le projet d'édit fût parcouru une première fois, dans les grandes lignes, puis examiné plus exactement, point après point... Finalement, l'anokien revint plus particulièrement sur la partie qui le concernait plus directement, tandis que, comme mû par sa propre volonté, son regard rouge volettait de-ci de-là pour aller chercher des éléments, des mots...


Medar et Volkmar nommés Notables et Chefs militaires d'Outre-Mer... l'armée native... guerre... grand péril... pouvoirs... commandement... venger...L'Outre-Mer renaîtra...


Lentement, les fragments s'assemblèrent dans son esprit. Des braises, la flamme fût avivée. Des cendres sortit une nouvelle flamme. La pièce, qui dansait entre ses doigts depuis un petit moment, parti dans les airs comme de son propre chef, et il détacha ses yeux du papier pour suivre sa course... Une course qui le rammena en arrière, comme ça lui arrivait parfois, ses reflets d'ors semblant modeler dans son esprit le flux de l'espace et du temps... L'amenant plus loin qu'elle ne l'avait jamais fait...

L'eau trouble, la pluis, le feu dressé... Les cris dans la nuit, la main ferme, l'obscurité... La voix aimante et aimé, les chocs sourds, les conseils murmurés... Les adieux, les larmes, la douleur du coeur... La porte qui se ferme, le dernier sort murmuré... La fente révélée...

L'Horreur.

Comme toujours devant cet épisode, son esprit ce rebiffa. Ca avait été si flou... Mais il n'y songea pas. Déjà, il se levait, la pièce, tombée du côté face, dans une main, le projet d'édit dans l'autre. Déjà, il parlait, de sa voix forte et clair, avec une sorte de joie intérieur qui ne faisait qu'ajouter une rigueur de plus à ses traits rudes, à son regard imperméable...


« Fils et filles d'Outre Mer, Seigneur et Dame, j'approuve pour ma part ce projet d'édit, ce projet d'accord entre nous. J'attendrais pour le signer, bien sûr, que chacun ait pu s'exprimer, que certains ait, s'ils en ont besoin, le temps d'ajouter ou de retirer à ce texte, afin de ne signer qu'une fois un produit fini et accepté par tous... Avec ou sans discution. »

Un sourire passa sur ces lèvres... Ainsi donc il pouvait y avoir cette douce ironie ? Même maintenant ?

« J'ai, de plus, une annonce à vous faire, au-delà de l'acceptation ou non des termes de cet édit par l'assemblée ici présente... Mais qui n'est pourtant pas sans rapport, à mon sens. En fait, sans ce Concile, sans doutes cette annonce n'aurait elle pas vu le jour... »

Non, sans doutes... Mais ce n'était pas important. Il balaya l'assemblée du regard. La flamme s'embrasait... Flambait en un véritable brasier.

« J'annonce ce jour, devant les Seigneurs et Dames d'Outre Mer assemblés en Conclave, et par là même devant toute la Nation, ainsi que devant nos nobles invités, la création de la Confrérie du Phénix. Par moi-même. »

Un peu trop pompeux ? Bah, qu'importait ! Qu'avait-il à faire, au fond, de l'avis de cette bande de timorés ? La guerre était sa douce maîtresse...

« Cette Confrérie, cet assemblement guerrier, aura pour but, à pour but dès à présent, de défendre et de faire vivre l'Outre Mer, cette terre qui, tel l'Oiseau Flamboyant, ne peu que renaître de ces cendres dans un feu purificateur ! »

Ses yeux carmins avaient croisés bien des regards, s'étaient arrêtés dans l'un d'entre deux... A présent, ils s'inclinaient en même temps que le reste de son visage, selon son habitude, avant qu'il ne reprenne place sur sa chaise.

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Mïlas était ravi par la tournure que prenait les évènements. Même si le fait que deux humains aussi jeunes soient presque à la tête de la puissance militaire du continent le gênait, il pensait tout de même que cela pourrait les responsabiliser. Et leur expérience dans le brigandisme pourra certainement aider la répressions des félons natifs. Mïlas se leva, la mine moins sombre que pour ses précédentes interventions:

- Ce traité me convient parfaitement, et convient aussi à Kalferas. Je suis venu ici dans le but de stopper les attaques entre natifs, c'était pour moi et mes pairs l'objectif principal de la séance. Et il a été atteint, et même plus encore. Kalferas s'engage à fournir un de leur habitant pour le rôle d'Intendant de l'Outre-Mer. Permettez moi juste de rajouter une clause similaire à la votre dans cet édit, Sire Arakasï. Voici l'ajout : ' La forêt de Kalferas et ses habitants s'engagent, dans la mesure des moyens disponibles, à exercer un commerce largement profitable économiquement à tous les Natifs qui le souhaitent, dans le but de rapidement vous approvisionner en bois et autres matières premières à moindre coût. Les prix redeviendront ensuite à la normale, tout en restant largement inférieure à ce qui se fait de mieux sur le continent. Nous nous engageons aussi à défendre, protéger, venger, les royaumes qui en font la demande.''

Il s'adressa aux scribes. Libre à vous de changer certaines tournures de phrases, je ne me souviens plus bien de la syntaxe régissant les textes de lois. Néanmoins, je tiens à préciser que notre offre commerciale ne sera pas disponible à tout le monde, et à tout moment. Notre intention n'est pas de fausser le marché, et nous changerons régulièrement d'importateur, afin que tous puissent en profiter. Cette clause s'appliquent évidemment à ceux qui auront signé ce traité.

Mïlas se rassit sur cette intervention qui semblait avoir intéressé quelques seigneurs ici. Les elfes de Kalferas ne recherchaient pas la richesse à tout prix, et brader leurs produits, fut-ce pour un durée plus ou moins longue, ne les dérangeait nullement.

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Volkmar écouta, hocha la tête, écouta encore, et consulta son diplomate, Kerl.
Le vieil homme était pour la signature.
La façon dont avaient tourné les choses ne déplaisait pas au jeune homme.
Et puis, il savait qu'il pourrait compter sur quelqu'un pour parvenir à contourner les points assez dérangeants du texte...
Il l'avait lu dans ses yeux.
Pas les ignorer et les outrepasser, mais seulement trouver d'autres moyens.
Il se leva, et prit la parole.

"Je signerais.
Seigneur Medar, vous pouvez compter sur moi."

Finalement, il aurait eu tort de s'abstenir de venir, pensa-t-il en se rasseyant...

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Ainsi soit la volonté des Seigneurs d'Outre-Mer. Que nos scribes s'atèlent immédiatement à faire des milliers d'exemplaire à transmettre à la population à partir du parchemin originale décrivant le déroulement de la séance et son divin résultat pour la Nation . A présent, j'invite les nouveaux Notables d'Outre-Mer, généraux et intendants, à venir me suivre dans un charmant bureau qui les attend.

Arakasï fit signe aux concernés, ceux-ci les ayant enfin rejoint, il se plaça aux côtés du seigneur Medar tandis qu'il entreprenait ses premiers pas et lui murmura d'un considérable sérieux tout en lui jetant un regard perçant de son regard de neige,qui tentait de deviner ce à quoi il pouvait bien penser :

Vous me voyez très intrigué par cette Confrérie du Phénix dont vous nous avez annoncer la couleur et la soudaine existence à ce conclave, Seigneur Medar. Une surprise sans nul doute, je ne m'y attendais guère. Des projets ambitieux, je suis ravi que d'autres que moi en aient la force d'en créer, d'en exécuter. Soyez assuré que je porterai une attention toute particulière à son avènement, qui j'en suis sûr, entrera dans les intérêts du bien commun et ceux de notre pays. Arakasï avait prononcé ces paroles avec confiance, mais ne connaissant guère celui qu'il avait en face de lui, se permit de demeurer tout de même circonspect au fond de lui. Seul les faits et les résultats des actions de ce mercenaire, de ce guerriers aguerri aux convictions profondes pourraient avérer de quelle manière il concevait ses intérêts et les mêlaient à son environnement.
 
Souriant tout de même, d'un éclat magnifique sous son armure, le Palatin sorti de la grande salle d'assemblée du Chastel, marchait lentement afin de laisser du temps aux seigneurs Milas, Volkmar et Medar l'accompagnant, de profiter du décor. Le couloir dans lequel ils s'engageaient, s’étendait de façon infinie sous le couvert des lumières miroitantes qui semblaient leur faire de miranbolants signes taquins, des piliers écarlates, innombrables sur leur chemin, venant soutenir le pharaonique plafond qui tutoyait les cieux. Subrepticement, les torches auparavant somnolentes, ravivèrent leurs flammes ardentes inondant ainsi les murs d’un bain lumineux. Le règne de la magnificence étant éternel, l'Elfe ne cessa d'astreindre son regard à un tel spectacle que peu d'entre les êtres avaient pu apprécier jusqu' alors. Enfin leur pas les menèrent tout naturellement dans la Salle du Conseil du Vice Roi, tenant lieu de bureau également.

En poussant les lourds linteaux de la porte, gardés par deux griffons sculptés dans l’argent, les invités purent constater que des fauteuils, du vin sur une table les attendait. Non loin, des myriades d’archives séculaires et d’objets antiques d'Outre-Mer dormaient empilées sur des étagères de la bibliothèque. Témoins de fiers temps révolus que même Kalamaï n'avait pu réussir à briser, mais toujours vivants, flamboyants dans la mémoire des Natifs, ils attendaient ici, impassibles tels des vestiges. Sans aucun doute, le Palatin aurait de quoi lire et s'instruire ici. Après que chacun se soit assis sur un fauteuil, ses lèvres du Palatin s'étirèrent en un fin sourire, emprunt de respect envers ses nouveaux collègues.

Messeigneurs je vous en prie, faîtes comme chez vous. Allons, servez vous un verre si le coeur vous en dit. Je n'ai malheureusement que du vin à vous offrir, mais je promets que je diversifierai prochainement les boissons de mon bar, pour le bien être de mes visiteurs.

Sur ces mots agrémenté d'un rire sonore et doux, l'Elfe hocha la tête et s'accorda un temps de silence de réflexion. La fraîcheur silencieuse des lieux l' apaisa , et les rayons paresseux que diffusait l'extérieur à travers les façades eut tôt fait de baigner la pièce de marbre veiné de bleu de teintes marines. Se penchant au dessus de la table sculptée habilement, Arakasï laissa ses doigts courir sur les reliefs du continent au milieu d'une immense carte étalée devant lui et représentant l'Outre-Mer, se demandant si ses hôtes avaient conscience de l'extraordinaire diversité leur patrie, des richesses inimaginables dont elles recelaient, et s'ils s'en souciaient.

Représentant Milas, Seigneur Medar, Seigneur Volkmar, je pense qu’une lourde tâche, nous attend tous, et je crois que vous savez qu'elle sera ardue, pesante, éreintante. Mais si nous allons au bout, donnons le meilleur de nous-même, le résultat sera magnifique et nous aurons fait de grandes choses. Je suis rassuré de pouvoir compter sur des gens pour m'épauler, déterminer le sort des notre, et j'ai le sentiment que vous ferez du bon boulot, tous autant que vous êtes, dans chacun de vos domaines. Je souhaiterais d'ailleurs qu’au-delà de nos divergences d’opinion, nos relations soient cordiales et surtout productives !

Notre Empire a besoin de stabilité, faîtes ce pourquoi vous avez été nommé, accomplissez votre mission dans l'ardeur et les convictions qui sont les votre et que vous avez si noblement démontrer à ce conclave. Il n'est des choses plus urgentes que la rénovation de nos structures économiques et défensives. Si vous avez déjà des idées personnelles, je suis prêt à les écouter, autrement je vous concéderai volontiers les miennes.

 
Passons maintenant aux choses concrètes désormais. Suite à mon investiture, j’ai passé la journée en compagnie d'un des membres de la représentation d'Outre-Mer. Il m’a plus ou moins décrit la situation de l'Outre-Mer et notamment certains dossiers assimilables à des patates chaudes. J'aimerai votre avis à tous là-dessus et je m'en vais vous en faire le détail. Arakasï plissa les yeux, ses doigts croisés devant lui et jetant un regard distant à ses interlocuteurs. Il sous entendait ainsi que cette discussion ne devrait pas sortir de ce bureau.

Port-Espérance. Sans aucun doute, l'épine dans le pied de notre Nation, et ce depuis sa fondation par ces mêmes colons qui ont soumis nos soeurs et nos frères. Son port, sa ville et sa forteresse sont occupés par un Kalamien, un militaire colonialiste et rétif aux changements, le Général Sermynlass. Après que nos troupes aient fondu sur Kharnas, ancienne cité de colon, il s'est empressé avec son contingent de fuir la capitale, et de s'enferrer à Port-Espérance, prêt à résister, s'attendant à des renforts de Kalamaï. Pour preuve, il a défriché tout ce qui s'y trouve jusqu'à plusieurs kilomètres à la ronde, afin de pouvoir tenir ses ennemis à la merci de ses catapultes.

Evidemment l'Outre-Mer a immédiatement encerclé la ville mais sans attaquer. La mer est la seule échappatoire du général, nous lui offrons le choix de fuir avec le reste de ses colons, c'est la voie pacifiste que nous avons prise pour le moment. Car il se trouve que Kalamaï nous a envoyé les ambassadeurs impériaux pour négocier et j'ai bonne espoir qu'on puisse s'entendre. Pour le moment, le général n'a aucun appui et croyez bien qu'il était appris qu'il en recevrait, je n'attendrai pas pour lancer nos armées sur la ville.

Ceci étant dit, je suis pour le moins inquiet. Nous n'avons plus aucune nouvelle de Méhe d'Eryope qui devait exiger de la Reine Arc -en-ciel, la comtesse Hélèna Ianoss d'Ald'Rhune, le retrait des dernières forces impériales sur notre territoire, ni des représentants de Kalamaï d'ailleurs. Et la situation à Port-Espérance devient pesante, trop de temps est passé sans que rien n'était été fait depuis. Faut-il gérer nous même la situation en envoyant par exemple un diplomate ? Que nous prenions de manière plus hâtive et directe, nous même contact avec les ambassadeurs à la place de celle qui est censée s'en charger ?

Venons-en à cette deuxième patate chaude. Kharnas a été liberé par les forces de l'Oracle et de l'Armée, mais elle toujours quadrillée, occupée militairement. Peut-être faudrait-il penser à voir évoluer la situation vous ne pensez pas ? Démobiliser nos braves soldats ou les envoyer ailleurs? La population qui s'est montré très courageuse et digne aspire peut être aujourd'hui à reprendre un quotidien normal.

L'elfe achevant sa prise de parole s'étendit sur son dossier, ses yeux alternant intensément entre chaque invités.

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Chacun avait signé le projet, qui devenait du même coup un véritable édit du Conclave d'Outre-Mer... Ce qui lui donnait un certain poid. Bien, bien... Personne n'avait même discuté, personne n'avait eu d'objection. Pas même le jeune et impétueux Volkmar, qui avait ajouté :

"Seigneur Medar, vous pouvez compter sur moi."

En réponse, il hocha la tête. Oui, il pouvait compter sur lui, il s'en doutait, il l'avait lu dans son regard. D'ailleurs, il compterait bel et bien sur lui, en vérité, et à plus d'un titre. Des projets étaient en train de prendre forme dans sa tête, et Volkmar pourrait être des plus utiles à certains d'entre eux. C'étaient encore en partie des brumes, des brumes plus ou moins formées, mais bientôt ce seraient des idées, de vraies idées, bien construite. A commencer par cette Confrèrie, qu'il avait annoncé. Peut-être un peu tôt, puisque la pensée venait de le prendre, mais non pas en vain. Cette Confrèrie existerait, ça oui, quand bien même n'aurait-elle que deux membres... Deux minimums, car c'était là l'une des choses pour lesquelles il comptait d'ors et déjà sur son jeune confrère guerrier. Oh oui, et plus encore quand ils auraient posés les bases, sans doutes.

Alors que le Palatin et les trois « officiers » qu'il venait de nommer se levaient, Arakasï s'approcha de lui pour lui parler à voix base... De son annonce, justement. Des espoirs de la Nation, et de ce genre de choses. L'Elfe ne semblait pas se douter que la Confrèrie qu'il avait annoncé venait de naître à l'instant où il en avait parlé, purement et simplement, sans aucune discution ou même réflexion au préalable. Sans doutes le Rôdeur, intelligent et mesuré, n'aurait-il pas fait quelque chose d'aussi inconsidéré. Sans doutes. Mais c'était bien dans son style à lui, par contre. Faire confiance à la chance. Au destin. Et à la Dame, pour peu qu'il lui prenne la fantaisie de porter son regard immortel sur lui, ce qui était assez improbable, il fallait bien le dire. Pour l'instant, il était tout à fait prit au sérieux. Et, histoire de ne pas risquer de changer cet état de fait, il ne répondit rien.

Ni dans sa voix, ni sur ses traits, ni dans ses yeux carmins. Nulle part le seigneur de Tol Aëna ne pourrait lire quoi que ce soit d'autre que le calme difficilement ébranlable, en ces occasions, de l'ancien mercenaire, mit au point au cours de longues années passées sur les routes.

Du reste, reprenant sa place en tête, le dit « seigneur » semblait décider à faire de la frime. Déjà que son armure ornementée contrastait avec les mises simples de ceux qui l'accompagnaient, la magnificence environnante ne faisait que creuser un peu plus l'écart apparent. Medar était un homme rude, que peu de choses séparaient du peuple dont il était issu, finalement, et même encore maintenant. Ses richesses, quand il en avait, passaient dans l'équipement des troupes, le financement des expéditions de toutes sortes, dans les infrastructures et dans les aides à la populations, au besoin. Pas dans des parures en or ou des décorations. Tout ceci était d'une incroyable frivolité, à ses yeux frustres, ne faisant que confirmer la vieille idée sur la noblesse et sur ses fils... Quand ils étaient élevés en son sein.

Lui aurait refondu l'or, revendu les objets précieux, pour mettre cet argent dans les choses qui comptaient vraiment, dans les hommes et les femmes d'Outre-Mer ! La Nation avait tant de besoin... Jamais l'ancien voyageur ne pourrait totalement comprendre ce qui poussait les nobles à vouloir faire de l'épate avec ce qui aurait pu être utile à leur peuple. Désabusé, depuis le temps, cet étalage de richesse l'impressionnait d'autant moins qu'il savait ce qu'il en était de la situation, loin de la capital. Le faste aurait dû être réservé, selon lui, aux temps prospères, pour peux qu'on en use jamais. Une épée ornée de pierres précieuses ne tuait pas mieux qu'une au simple manche d'acier entouré de cuir, au contraire même ! Une armure plaquée d'or était juste plus lourde, pas plus résistantes... Et ainsi de suite.

Finalement, ils arrivèrent dans ce qui devait être leur salle de réunion, et Medar, suivant l'invitation du Palatin, se servit un verre d'un vin rouge et généreux... Ah, le vin d'Outre-Mer ! Reconnaissable dès qu'on le humait, et sans pareil, aux yeux de l'Humain qui en avait bu pendant de longues années, dans les tavernes de ces terres dévastées. Il se laissa ensuite aller dans un fauteuil, son corps puissant se reposant un instant, sans que son attention baisse ou que son regard carmin quitte la table et les hommes autours. L'ancien mercenaire avait laissé ses compagnons dans la première salle, leur disant d'aller explorer la ville. De toute façon, il les avait plus enmené pour la forme que pour qu'ils le conseil ou le protège une fois au milieu de ses pairs. Certes, il comptait sur Evan en cas de coup dur, à l'origine, mais de toute façon si Arakasï voulait lui nuire maintenant, ce n'était pas trois hommes qui allaient l'en empêcher...

Toutefois, Arakasï semblait plutôt vouloir leur exposer ses problèmes. Tandis qu'il expliquait ses deux « patates chaudes », le regard de Medar errait sur la carte, notant les détails. Il s'était d'abord attardé sur la région concernée, puis avait rapidement dérivé vers tous les autres lieux, visiblement au hasard. Il connaissait une bonne part de l'Outre-Mer, mais cette carte était très précise, alors... Ce ne fût que quand l'Elfe eût fini et qu'il constata que ses deux nouveaux « confrères » semblaient ne pas vouloir réagir dessuite que l'anokien lança sa pièce en l'air... Et tomba sur pile.


« Vous demandez avis et conseil, seigneur Palatin ? Alors voici mon conseil : agir. »

Cette fois, pour cette réunion privée, il ne s'était pas levé pour faire entendre sa voix basse et profonde, pas plus qu'il ne se levait jadis, à l'Auberge de l'Hermine, dans les longues discutions, qui se prolongeaient généralement jusque tard dans la nuit...

« Ne tergiversons pas. L'Outre-Mer a montré ce jour qu'elle pouvait prendre des décisions, des décisions fortes, qu'elle le face encore, qu'elle affirme à tout Kalamaï qu'elle relève la tête avec fierté, et que ce Conclave ne fût pas le spasme d'un cadavre mais bien l'un des élans de vie d'une terre vivante et encore pleine de promesse. »

Il y avait une vibration puissante dans sa voix, qui exprimait ses convictions. Pour l'instant il ne discutait pas, il posait ses propres bases, il proposait.

« En politique comme ailleurs, il faut savoir ce montrer fort pour qu'on nous croit fort. Il nous faut agir, il vous faut agir, seigneur Palatin. »

Et il inclina légèrement la tête en direction d'Arakasï. Au final, c'était lui qui prenait les décisions, c'était lui qu'ils avaient élu. Lui qui était leur souverain de fait.

« Pour ce qui est de Kharnas, je conseil de retirer les troupes petit à petit, en douceur. Trop de liberté d'un coup peu grisé une populace tenue en laisse. Une retraite progressive des troupes, un allégement évolutif de la surveillance me semble être la meilleure solution que nous puissions apporté à la situation là-bas. »

Encore une fois, il ne parlait pas sans expérience. Il avait vécu une loi martial, jadis. Avait fait partie de ceux qui avait conduit les émeutes quand le gouvernement l'avait levée d'un coup sur une population longtemps brimée...

« Les troupes ainsi obtenues pourraient venir renforcer le blocus terrestre autour de Port-Espérence. Montrons-donc aux diplomates de l'Empire que l'Outre-Mer a toujours sa propre force, une force vive et puissante. Et que la patience pourrait bien nous venir à manquer... Ou tout du moins qu'ils feraient bien de le croire. »

Un fin sourire étira un instant ses lèvres, un sourire rude, comme beaucoup de choses chez lui. Lui aurait perdu patience depuis longtemps, sans doutes, n'en aurait même pas eu dans ce cas-là.

« Non pas qu'il faille utiliser la force dès maintenant. Je sugère d'agir aussi sur le plan diplomatique. Envoyons quelqu'un d'autre prendre le relais de la Princesse Méhé, ou l'épauler si elle discute encore. Il nous faut là-aussi leur faire savoir que nous ne sommes point des toutous obéissants qui attendront jusqu'à la fin des temps. Oui, dis-je, il faut prendre contact avec les officiels d'en face pour négocier, et avec fermeté encore. Sur tous les points à négocier, dont le retrait des dernières troupes et le départ de ce général planqué à Port-Espérence. »

Il ne connaissait pas en détail les autres points de négociation qui auraient dû être entamés. Il ne s'en était jamais vraiment soucier jusqu'ici.

« Que ceux que nous enverrons n'hésitent pas à faire comprendre que s'ils refusent la discution, la force des armes viendra soutenir celle des mots. Voilà mon conseil. »

Et, avec une dernière inclinaison de la tête, il se recala plus confortablement dans son fauteuil, tout en portant le verre de vin à ses lèvres.

Dernière édition par Medar le Mar 16 Fév 2010 - 20:12, édité 1 fois

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Volkmar avait suivi le mouvement, ne prêtant par ailleurs pas spécialement attention au faste déployé autour d'eux.
La plupart des décorations de tout ce capharnaüm venaient d'une époque où on en avait les moyens, mais par goût, il n'y attachait pas d'importance.
Il cru déceler une vague moue comme de mépris, d'ailleurs, sur les lèvres du seigneur Medar, son... homologue.
Finalement, ils avaient peut-être même plus de points communs que les nombreux qui semblaient décelables au premier abord.
Plus le temps passait, plus le jeune homme appréciait l'ancien mercenaire.
Par contre, le "Vice-Roi".. Il parlait trop...
Tellement "trop", que Volkmar en avait du mal à tout suivre.
En fait, peut-être que le faste allait de pair avec le déploiement de richesses.
Etait-ce pour essayer de les impressioner?
Par goût?
Par habitude, ou par idée de pompe?
Parce que l'armure d'Arakasï, n'était pas, elle, manifestement, ancienne.
Et il y aurait eu tellement de meilleurs moyens d'employer tout cet or.
Il en était à peu près là de ses réflexions anodines, quand on en vint à parler de stratégie.
Ou plutôt, mine de rien, quasiment exclusivement de diplomatie.
C'est pourquoi il ne s'intéressa quasiment qu'à une unique petite chose...

"Et pourquoi ne pas mettre le blocus maritime sur Port-Espérance?
Sans vivres, la garnison devra plier, ou l'Empire, pour les laisser repartir.
Et si ils tentent une sortie... Nous serions obligés de répliquer, non?"

De toute façon, sinon, il était probable que la garnison puisse tenir éternellement, ravitaillée par l'Empire, et forme toujours une épine dans le talon de l'Outre Mer.
Car la prendre d'assaut eu coûté un nombre de vies impressionant, sous le feu de l'artillerie ennemie.
A moins de trouver un général assez fou pour mener un assaut suicide, et les soldats assez désespérés pour le suivre, personne n'irait charger les murs de Port Espérance, parce que chacun savait les dégâts causés par un boulet de pierre en pleine tête.
Et les suicidaires n'étaient pas légions, même dans l'armée. Surtout dans l'armée.
A moins que certains détails changent le tableau donné par le "Vice-Roi" changent la donne.
Mais de ça, il ne pourrait le savoir qu'en allant sur place.

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Arakasï les mena dans une pièce à l'écart, de manière à être tranquille pour approfondir leurs projets. Ils trinquèrent ensuite à leur future réussite. Puis le Palatin aborda plusieurs thèmes, dont certains intéressaient Mïlas. Il laissa néanmoins continuer l'elfe, et laissa la parole à les deux humains qui se nommaient Médar et Volkmar. Pour une fois qu'ils ne disaient pas que des bêtises, il semblait que leurs promotions au sein de l'Outre-Mer les aient assagis. Sans se lever, Mïlas parla d'une voix clair et limpide:

- Seigneur Médar, j'approuve votre idée de retirer les troupes présentes à Kharnas progressivement. Les temps changent, le vent souffle maintenant en faveur de l'Outre-Mer, et je ne pense pas qu'il y aura de problèmes. Mais restons prudent. Pour les négociations avec la Comtesse Hélèna, il est vrai qu'il faudrait que quelqu'un les poursuivre, elles ne durent que depuis trop longtemps, et il faut impérativement mettre au clair la situation Kalamai - Outre-Mer. Concernant Port-Esperance, j'ai une bonne nouvelle. Cinq des elfes de Kalferas ont été envoyés dans les environs afin d'espionner, et de rapporter ce qu'il s'y passe. Grâce à un procédé appartenant aux élus d'Adrien, nous avons appris que les citoyens de Port-Esperance, colons et Natifs compris, étaient emprisonnés dans leur propre cité. Ils ne peuvent en sortir, sauf autorisation spéciale. Et cette situation est intolérable. Il faut envoyer au plus vite un négociateur, afin de libérer ces pauvres gens du joug de ce général. Mais attention, le diplomate risquerait fort aussi de devenir prisonnier à son tour... Et si il faut que nous recourions à la violence, il ne faut pas hésiter, ces personnes sont captives depuis trop longtemps, il ne faut pas qu'elles tombent dans l'oubli.

Mïlas s'était un peu énervé sur ce sujet, mais cela lui tenait à cœur. L'injustice l’écœurait, et Port-Esperance était l'allégorie de son dégoût en matière d'oppression. Il se reprit, et continua:

- Enfin, je finirais par un bilan négatif de la situation à Roc-le-Chastel. Certes, l'Outre-Mer est en pleine croissance, la période de guerre étant passée. Et de beaux jours se profilent à nous, ce qui tend à augmenter la fécondité. Mais il y a une ombre au tableau: à la Capitale, près d'une personne sur cinq, travaillant à Roc-le-Chastel, ne peut s'y loger. Ils sont ainsi obliger de se rendre sur leur lieu de travail à pied, ou par des moyens de locomotions payants. Il faudrait agrandir la ville, et construire d'autres logements, d'autant plus que j'ai constaté en me rendant en ces lieux qu'il y avait foule de mendiants. Pour finir, je pense que refaire les routes ne seraient pas un mal. En effet, depuis la Grande Guerre, certaines n'ont pas été refaites, notamment quelques routes menant à notre Capitale. Le passage à cheval est identique, mais rend le voyage de calèche très désagréable. Or, les personnes utilisant de tels moyens de transports sont généralement riches, et donc nous gagnerons à leur faciliter l'accès à Roc-le-Chastel.


Mïlas avait fini son intervention, et c'est probablement Arakasï qui prendrait la parole le prochain.

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Hrp : je ferai un autre post pour répondre, désolé irk, j'avais pas vu ton post. Grand Conclave des Seigneurs d'Outre-Mer Icon_razz

Arakasï avait posé la question, avec innocence. En vérité il s'agissait d'un test, voir comment se débrouillait ses nouveaux compairs, et s'il pouvait réellement leur confier des charges en cas de crise. Surtout apprécier leur détermination, leur force et leur sérieux. Minutieusement pendant qu'il parlait, il avait copieusement sondé leur réactions, et pendant leur prise de parole. C'était déjà gagné pour l'un, mais l'autre venait de perdre déjà une manche dans ses cartes.

Si le seigneur Medar avait répondu à ses attentes, même au de là de ses rèves. Il avait été formidable d'acuité et de présence d'esprit. ( Le Palatin de son regard perçant n'avait pas manqué de noter son regard en direction de la carte d'Outre-Mer, comme il veillait à ne laisser rien au hasard. ) Tout comme il observa, n'apprécia pas du tout la façon de se comporter du seigneur Volkmar. Indolent, tel un bureaucrate épuisé, ailleurs, presque puéril et je m'enfoutiste face à des questions importantes. Celui-ci presque durant tout l'entretient s'était départi dans je ne sais quels pensées, loin de ce qui était dit, calfeutré dans son fauteuil. Si le sort de l'Outre-mer devait reposer sur ça, peut être devrait-il surveiller d'un plus près les activités de ce jeune homme. De leur décisions à tous, pouvaient dépendre beaucoup de chose. Si le Palatin ne pouvait avoir confiance en ceux qui l'accompagnaient, ce pourrait être terrible. Heureusement pour le jeune homme , il semblait intantinet avoir réveillé un cas de conscience de ses responsabilités dans son esprit...

Arakasï tint tout de même à mettre les choses au clair, s'il y avait une chose qu'il détestait, c'est l'enfanterie dans une réunion sérieuse. Si le gamin persistait dans cette voie, résolument ils finiraient par ne plus s'entendre.

Seigneur Volkmar, vous avez vos principes, votre caractère, peu m'importe, mais prenez conscience de ce que vous êtes devenu. Veillez dans les prochains conseils à vous tenir de façon convenable. Je ne vous laisserai pas insulter cette salle qui a abrité le siège de tous nos plus fiers conquérants, les plus importantes réunions qui ont décidé du sort de notre pays, même si ça vous égale. Si vos responsabilités pèsent trop lourds pour vos épaules, dites le immédiatement. Je ne veux pas que l'Outre-Mer ait à subir vos écarts d'enfants, encore une fois. Un général, doit écouter, être au fait de tout ce qui est important, et je crois que vous n'avez presque rien assimilé aujourd'hui. Soit. Si vous ne vous y sentez pas capable, alors je réagirai en conséquence. La géopolitique, la diplomatie conditionne souvent la guerre, il faut savoir anticiper, ne l'oubliez jamais même si c'est ennuyant. Si l'Outre-Mer veut pouvoir dominer militairement, vous auriez grand intérêt à en prendre conscience.

Sur ces mots, Arakasï passablement agacé, lui jeta un regard qui ne faisait montre d'aucune concession. Décidément ce gosse, ne l'épatait pas par son niveau d'intellect, et à vrai dire peut être n'aurait il jamais de respect envers lui en tant qu'homme. La confiance sur ses capacités venait d'être entamé, mais le fait que ce soit encore un enfant le rattrapait. Cependant, le Palatin n'était-il pas alors responsable d'une mauvaise équation ? Mettre un gosse qui se comportait de toute évidence comme telle à la tête de l'Outre-Mer ?C'était un vrai risque. Mais il avait encore le temps de se peaufiner, de trouver sa place, ce qu'il espérait qu'il fasse avec intelligence car c'était mal parti. Néanmoins ce qu'il venait de dire montrait, que s'il arrivait enfin à " assumer sa charge ", il pouvait dire des choses censés. L'Elfe avait surtout dans l'espoir que le seigneur Medar puisse le former, l'aider à grandir un peu, le transformer à ses côtés.


Avant de vous répondre, j'attends la réponse du représentant Milas
.
termina Arakasï qui laissa traîner longtemps, très longtemps son regard sur le seigneur Volkmar, avant de le reporter sur le représentant Milas.

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Le représentant Milas, apportait de sérieuses révélations qui étonnèrent son confrère de race. Mais il est vrai que Kalferas avait joué un grand rôle dans les évènements libertaires, il était normal qu'il possède nombre d'informations aujourd'hui. Arakasï hocha la tête suite à ses propos, satisfait de son intervention. Il reprit la parole, après s'être versé délicatement un verre de vin, puis but d'un trait le liquide rouge.

Seigneur Medar, Représentant Milas, J'approuve vos recommandations et verrait à les suivre rapidement. Ce chapitre de notre histoire doit se clore, et se clore sans délai. Premièrement reprendre la main dans les négociations avec Kalamaï, elles n'ont que trop duré. L'ère nouvelle se pointe, une autre façon de concevoir la politique et la diplomatie également. Efficacité, réactivité, résultat.


Non sans fermeté, je vais donc contacter les Ambassadeurs Impériaux, prendre le relai à notre représentante et leur faire savoir notre impatience, si besoin les brusquer. Qu'importe si cela en offense certains, le bien de la Nation n'attend pas. Je suis évidemment pour une démarche pacifique, mais la situation de Port-Espérance, assimilable à des sables mouvants nous oblige à réagir promptement.

Que le général Sermynlass menace encore des vies natives, qu'un dernier bastion impériale persiste toujours sur notre territoire souverain alors que notre constitution a promis la destruction des vestiges coloniales est une aberration. Si les choses doivent dégénérer, nous devrons être prêt. Ainsi seigneur Medar, comme vous l'avez proposé, renforçons les troupes de l'Armée autour de Port-Espérance grâce au rappel de celles de Kharnas. Une brillante idée. Petit à petit comme vous le préconisez, de manière progressive tout en libérant Kharnas de son occupation à un moment ou un autre.


Les informations de l'intendant Milas doivent nous interpeller. Il y a beaucoup trop de vies en jeux, toute une cité prisonnière de cet infâme colonialiste rétif, et qui attendent d'être libéré par les leurs. Ce serait les abandonner que de tergiverser indéfiniment. Espérons que les ambassadeurs saisirons notre sentiment d'urgence.


L'elfe resta quelques secondes silencieux, méditant sur ces propos pleines de préoccupations, d'inquiétude qui se déversaient de ses lèvres. De ses yeux, dardaient une lueur d'idéalisme obscure dans ses yeux neige, de celles qui vous faisaient changer le plus inoffensif des hommes en le plus agressif, telle que dans une rûche prise pour cible. Idéal d'un rôdeur, qui pouvait parfois contester celle du pacifiste et prendre la place éminente. Mais il soupira doucement,se rehaussant sur les coudoirs moelleux de son fauteuils, en relevant son visage vers le représentant Milas, ses doigts se croisant à nouveau dessus de la carte d'Outre-Mer.

Néanmoins, il va sans dire que si nous devons être prêt à tout pour libérer la cité, je déconseille fortement d'envoyer nous-même un diplomate Natif aux portes de ce général rétif. Il échappe déjà au contrôle de Kalamaï, je doute que ce soit de nous autres qu'il concèdera quoi que ce soit. N'oubliez pas que pour lui, nous ne sommes que des esclaves, des serviteurs.

Sans doute, pourrait-il même percevoir cette annonce de venue " d'un diplomate Outre-Merrien " comme une provocation. Mon intuition me le murmure fortement, il y aurait de grandes chances d'apprendre que la tête de notre envoyé balance dans une corde, à vue en hauteur de la forteresse.

C'est pourquoi, je préfère penser que nous ne possédons que deux options, celle de presser les Kalamiens de reprendre le contrôle de leur chien aux aboies, ou nous en occuper nous-même. Dans tous les cas, le temps de l'impunité est compté.
acheva Arakasï avec détermination, le visage devenu ombrageux. Savoir que des Natifs étaient menacés par une brute, étaient à même de l'offenser autant que le représentant Milas qui avait semblé un peu énervé. Mais son énervement à lui, se traduisit par une froideur équivoque dans son expression. Il se tourna finalement vers le seigneur Volkmar qu'il espérait cette fois-ci attentif à ce qui était dit. il s'agissait tout de même de fixer une stratégie qui le concernait en premier lieu, en tant que chef militaire d'Outre-Mer ....
 
Seigneur Volkmar, votre idée de blocus maritime, croyez le a sûrement été envisagé. C'est une excellente perspective en effet que de couper ainsi les vivres à ce général, une manière de combattre et de vaincre sans une goutte de sang. Mais... il tient également notre population prisonnière de cette troupe. Un blocus contre lui, la touchera également, ce qui est hors de question. Chaque Natif menacé, est un natif à sauver. On en sacrifiera aucun pour la victoire.

Sur cette question, le Palatin était clair, équivoque. Ce ne serait pas sous sa gouvernance, sa politique, qu'on se lancerait dans de tells ordres et qu'il jugeait abject. Chaque vie comptait pour lui.

De toute façon il apparaît qu'en réalité la ville peut s'auto-suffire quelques temps, de nombreuses fermes avaient été construites. Cette information a été transmise par les troupes de reconnaissance Uthérians, et guetteurs Alen'iens il y a quelques temps, qu'ils ont obtenu grâce à un Natif échappé de la forteresse. Une claque pour le général Sermynlass qui a toujours pensé qu'à Port-Espérance, ou de nombreux natifs prétendument serviables, éduqués par des colons de Kalamaï, il obtiendrait un soutient inconditionnel. Les habitants de Port-Espérance, quand bien même une partie a été aidée à se relancer dans leur nouvelles vies, refuseront de combattre pour les colons, de s'allier à eux contre leur frères, se battrons pour nous.


C'est pourquoi une attaque frontale serait la meilleur perspective malgré la menace des catapultes. Le général aurait à faire à deux ennemis, l'un à l'intérieur de la cité, l'autre à l'extérieur. Mais nous verrons les détails un peu plus tard, la stratégie d'Outre-Mer a été fixé, c'est ce qui compte pour le moment. Merci à vous tous.

Représentant Milas, je vous donne carte blanche pour agir sur cette question des foyers et de routes à Roc le Chastel, je vous fais confiance.

A ce moment ou il achevait sa prise de parole, on martela durement à la porte, le rythme pressant des coups, comme une annonce funèbre, le fit frissonner instinctivement. Son aura d'Elfe sembla se muer en inquiétude quand il entendit : Pardon du dérangement votre grâce, fit le garde en faction devant la porte, mais Ser Will, de la troupe montée de reconnaissance d'Uther de l'armée d'Outre-Mer, se trouve à l'entrée de cette porte et demande audience immédiate.

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Qu'il entre.

Ser Will suivi des deux gardes en faction devant la porte entra donc dans la salle, constatant le monde important qui l'emplissait vaille que vaille. Ils étaient quatre. Le premier sur lequel se posa son regard abrupt avait une vigueur, une apparence cynique de rustre, des reflets d'intelligence ou de ruse toute militaire, -sûrement un soldat comme lui -. Le second apparaissant à ses yeux fureteurs, humain également, était un jeune garçon, rasé de frais, à peine sorti de l'âge enfant et qui semblait profondément s'ennuyer comme s'il ne se sentait pas à sa place. A leur table, deux Elfes. Le premier, qui assimilait âge, bienveillance et sagesse à première vue, et le second qu'il reconnaissait aisément, le Palatin, engoncé dans une merveilleuse armure et conçue dans un métal dont seuls les vrais connaisseurs en armes ou forgerons elfes pouvaient voir au delà de sa richesse, certifier de sa valeur et de ses propriétés.

De quoi parlaient-ils ? Que faisaient tous ces personnages rassemblés dans cette pièce ? Une énigme, mais qui au vu des évènements qui requérait toute son attention, n'intéressa aucunement le soldat. Peut être plus tard saurait-il. Le colosse, n'avait pas été mis au courant des derniers édits, ni des premiers résultats du conclave, durant son voyage hâtif, il ne pouvait donc savoir à qui il avait affaire, même s'il s'en fichait de s'en soucier il est vrai. Il se contenta donc de les saluer d'un bref hochement de tête, y compris pour le dirigeant d'Outre-Mer. Le chevalier n'était pas doué pour la mansuétude, les présentations et les salutations à la manière des seigneurs. Dans une de ses mains, il empoigna durement un drapeau replié par sa hampe, qu'il posa nonchalamment sur son épaule tandis que ces yeux oscillant entre les personnes présentes, se posèrent fixement sur le Palatin trônant au centre de la table, celui-ci paraissant plus que surpris par son entrée imprévue, impromptue. Sans aucun doute ce ne serait qu'un début.

Ses sourcils broussailleux froncés jusqu'au pic du front, une main imperceptiblement posée sur la garde de son épée, comme s'il en avait pris l'habitude depuis des temps immémorés, il tailla dans le vif de sa voix rocailleuse en prenant la parole, et s'approchant vigoureusement du siège du Palatin, de son corps massif d'ours.


Sir, Ser Will pour vous servir. Je ne ferai pas dans la dentelle, des actes de guerre se produisent ici et là, l'Outre-Mer est attaquée. Sans aucune hésitation, il avait lancé ces propos choquants à la cantonade sans s'inquiéter de l'environnement, car si tous ces seigneurs siégeaient à la salle du conseil, c'est qu'ils étaient directement dans le cercle de confiance du Vice-Roi. Le soldat ne craignait donc pas de le proclamer à haute voix. Puis au fond, ce n'était qu'une profonde intuition, pas véritablement une vérité pour le moment. Notez que cette conviction n'émane que de mon avis personnelle malheureusement. Néanmoins, voilà plus de 15 ans que je sers la troupe de reconnaissance d'Uther, je sais reconnaître les prémices d'évènements majeurs.


Je vous demande pardon ? Mais de quoi parlez...


Sir, Des villages entiers ont été rasés en plusieurs endroits de nos côtes, leur habitants massacrés, annihilés jusqu'au dernier. Je suis désolé de vous l'apprendre abruptement, mais il le faut. Avant de fondre ici même, j'ai mené mon enquête, mes pas me guidant à travers nos contrées. J'ai voyagé de côtes en côtes saignées, de villages vides, détruits en villages réduits en cendres. Les mêmes procédés d'attaques provenant d'ailleurs de notre île, les mêmes chapardements de chair et de sang, la même haine, les mêmes drapeaux volontairement plantés sur nos plages suites à ces déprédations conquérantes.


Sans même se soucier de son geste, le colosse jeta le drapeau tachée de sang sur la table, -au dessus de la carte de l'Outre-Mer sous les yeux hagards du palatin et de ses invités. La bannière noire noir brillait de l'éclat rougeâtre du liquide vermeil à présent séché
.

Elles sont toutes liées à un seul point de chute à venir. En venant à la capitale, j'ai appris la destruction d'une de nos patrouilles navales, ses bâtiments transformés en épaves, emportés loin dans les courants de la mer, je n'en fus pas surpris.
Alors ?

Le soldat laisser le silence qui suivait suite à ses propos, jetant un regard à chacun, recherchant tout signe de mise en doute, d'incrédulité ou de moquerie.

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