Le Monde de Kalamaï
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[Q4]. Le Lieu-dit de Vanahen

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Aquilodon
Xanis
6 participants

description[Q4]. Le Lieu-dit de Vanahen - Page 2 EmptyRe: [Q4]. Le Lieu-dit de Vanahen

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Le géant sentit le Rouge se déplacer vers lui, dans l'intention manifeste de le frapper, et il ne broncha pas lorsque le poing minuscule mais puissant s'écrasa sur ses solides abdominaux. Malgré tout, la faiblesse du géant le fit retomber à terre. La voix d'Aedric répondit à la prière d'Aquilodon par son arrogance habituelle, alors que le géant se relevait tout de même, calmement, tout en répondant du tac au tac.

Restez par terre géant. Ceux qui sont trop faible pour se battre n’ont pas à se mêler des combats des autres. Si vous vous avisez de bouger encore je vous tue Aquilodon.

- Je crains n'avoir aucun ordre à recevoir de votre part, Aedric. Tuez moi, puisque c'est ça que vous souhaitez. En me tuant, vous vous tuerez vous-même.

Ces créatures mourront de ma main car c’est leur destin. Les faibles périssent face aux forts. Et ce depuis la nuit des temps. Les lions mangeront toujours les agneaux.

- Les lions n'ont jamais mangé d'agneaux.

Je ne sais pas ce qui vous passe par la tête mais pour me faire arrêter de combattre il faudra me tuer.

- Ce qui est derrière vous va s'en charger, je sens sa respiration.

Et vous n’êtes pas …

Aedric se tut soudainement, et l'aveugle sentit un mouvement brusque, puis entendit un choc, et le bruit mat d'As'Elarith qui tombait au sol, non loin de là. Dans un buisson, à en croire le son qu'il produisit. Puis un autre choc, un gémissement rauque, plusieurs bruits de coup, puis le chuintement d'une épée fendant l'air, et enfin le son d'un corps tombant au sol. Puis les cliquetis des armures, tout autour des deux ecclésiastiques. Et l'odeur de la mort. D'autres zombies. Comme une confirmation que ses nouveaux sens de prédilection ne l'avaient pas trompé, Aquilodon entendit la voix rageuse d'Aedric ricaner, puis lui parler.

Je vous empreinte votre arme Aquilodon. Priez Brak ceux là ne nous ferons aucun de cadeaux. Et moi non plus. Approchez misérable créature. Je suis Aedric de Nardogord le fléau des morts.

Pauvre fou. Etre le fléau des morts était d'une totale inutilité. Pourquoi détruire ce qui l'était déjà ? Le roi Nardogord ne réfléchissait-il donc jamais ? Pourquoi prier Brak, alors que l'Equilibre montrait que tout était beau ? Peut-être les morts-vivants comprendraient-ils, eux. De sa voix faible, celui qui n'était plus seulement le Prophète leur adressa la parole.

- Vous qui avez été vivants. Vous qui avez été comme lui et moi. Vous allez commettre un meurtre. Peut-être deux. Repentez vous et fuyez, avant de goûter à l'arme de Brak. Décampez, courrez, volez, que sais-je ? Ne venez pas au massacre ou vous serez détruits. J'en suis désolé.

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La dernière réplique d'Aquilodon résonna dans le crane de l'inquisiteur. Pour qui se prenait-il ? La colère parcouru tout son corps. Pensait il réellement pouvoir communiquer avec ces créatures. Ce n'étaient que des chairs pestiférés animés par la magie. Sans volonté sans conscience. De vulgaires pantins symbole de la perversion des arcanistes. Ni plus ni moins. Cet illuminé était il assez stupide pour croire que ces choses pouvaient le comprendre, alors qui ne l'entendaient même pas. Sans prévenir la lame de Brak frappa son ancien propriétaire. Aedric n'avait pas cherché à tuer Aquilodon juste à le blesser. Histoire de plus l'entendre.Il fit volte face et fixa les zombies qui bizarrement n'avaient pas bougés. Gardant les yeux rivés sur ses ennemis il parla à Aquilodon

Si vous m'entendez encore Aquilodon, ces créatures sont des pantins parlez leurs autant que vous voulez ça le les empêcheras pas de vous arrachez les yeux, que vous les considériez comme des êtres vivants ou non. La compassion n'as pas sa place sur un champs de bataille. C'est pourquoi je vous ai frappé. Je n'ai pas envie de vous avoir dans mes pattes. Maintenant suppliez votre Equilibre pour qu'il aide à passer la nuit. Et si ce n'est pas son rôle il n'y a que Brak et moi entre vous et ses bêtes.

Soudain les zombies passèrent à l'attaque dans un hurlement rauque.

Vous voyez qu'ils ne vous comprennent pas. La diplomatie n'as jamais été le point fort de ce genre de bestiole. Jouons maintenant !

Son rire fut recouvert par le choc de la claymore de Brak avec le bouclier d'un des assaillants. La lame de celui entailla la joue d'Aedric. L’inquisiteur fit un pas en arrière. La lame de la claymore décrivit un large cercle et trancha net le cou du mort-vivant. Déjà deux autres bêtes approchaient. Le vrai combat avait enfin commencer enfin.



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Après avoir demandé la permission de faire demi-tour pour savoir ce qu’il se passe au lieu de combat, Braniack s’éloigne du groupe, jusqu’à ne plus être aperçu pas quiconque. Il vole au dessus de la forêt, dans le noir, ce qui lui donne un grand avantage. Les morts-vivant sont dans l’incapacité de l’attraper, ni même de le toucher. Mais il fait attention à ne pas trop se fatiguer rapidement, car la bataille est loin d’être terminée. La situation s’aggrave de plus en plus. Mais le destin ne les empêchera pas de tuer les deux sœurs. La forêt n’est pas l’environnement préféré de Braniack, mais il faudra tout de même faire avec ce lieu de combat…

Après quelques minutes de vol, le vampire aperçoit l’armure d’Aedric, avec Aquilodon à genou. Ils sont entourés de zombies. Encore eux, toujours eux ! Ces larbins commencent à souler Braniack. Mais ces choses ont quelque chose de différent par rapport aux autres… Une armure. Génial. Le comte n’est par armé. Le simple fait de les voir le répugne, mais alors les toucher, alors là ! Ceux-ci sont plus rapides que ceux d’avant. Mais leur habilité est tout de même insuffisante pour lutter contre Braniack. Ce qui l’énerve le plus, ce sont leurs grognements. Ils mangent vraiment n’importe quoi ceux là. Il leur suffit de voir une silhouette en mouvement pour la manger. Sans même à chercher comprendre ce qu’ils se mettent sous la dent. Leur faim n’est jamais rassasiée… Et bien Braniack va leur en donner, de la nourriture…

Une de ces choses est devant lui, de dos. Discrètement, il prend un gros morceau de bâton et lui assène un gros coup sur su le crane. Il lui pique son arme comme à chaque fois, et lui tranche la tête d’un coup sec. Ce mouvement a attiré l’attention du monde qu’il entoure. Sauf les zombies, bien sûr… Braniack voit Aedric, qui n’a pas l’air content de voir le vampire. Il semble même déçu de sa présence. De toute façon, le comte n’en à rien à fiche de qu’il pense. Pour l’instant, l’urgence, c’est les sœurs.

-Vous avez l’air de bien vous amuser, Aedric. Mais je pense que qu’une petite aide de ma part serais la bienvenue, à moins que vous trouvez éclatant de massacrer des créatures immondes. Que se passe t-il Aquilodon ? Vous avez vu la lumière ?

Braniack n’a pas eu le temps de finir son petit discours qu’un mort-vivant s’approche de lui. Il fait un bond en arrière et lui tranche la tête au dessus du nez. Le sang coule, et le crane du zombie tombe par terre.

-Si tu veux ma peau sale bestiole, apprend a être discret !

Et le massacre continu, le géant assiste avec regret à la scène. Et un morceau de tête pas ci, un bras par là, le combat est terminé, mais un autre peut recommencer n’importe quand… Braniack profite de cette occasion pour comprendre ce qu’il se passe ici.

-Bien, ces zombies sont tous morts, mais d’autre vont arriver. Alors, Aquilodon, où
est passée votre envie de tuer ces nécromanciennes ? C’est à cause de leur attaque précédente contre vous ? Quoi qu’il en soit…


D’autres grognements résonnent. Serais-ce le signe d’une nouvelle attaque de mort-vivants. Le vampire pense que oui, et il prend la parole avec rage, s’adressant aux zombies.

-C’est quoi ça, la troisième vague ? Et après il y en aura une quatrième ? Allez, approchez bande de minables ! Il y a de la bonne bouffe qui vous attend, alors approchez !

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La voix et la conviction d'Aquilodon fit s'arrêter les zombies. L'Equilibre existait bel et bien, le géant en avait la preuve concrète, cette fois. Dommage qu'Aedric n'ait pas été un de ses adeptes. Le Prophète entendit le Rouge arriver, mais préféra ne pas l'empêcher de faire ce qu'il voulait. Le plat de la Claymore le frappa aux reins, le précipitant au sol. Puis Von Seviand se lança dans un ennuyeux, arrogant, inutile et stupide monologue. Aquilodon, au sol, l'entendait parfaitement bien. Après un tel coup, il aurait dû perdre connaissance, ou au moins être sonné, mais non, il était parfaitement lucide, bien que très faible.

Les zombies, qui s'étaient arrêtés à l'injonction de l'Equilibre, reprirent leur marche vers l'inquisiteur, qui pulvérisa le crâne de l'un d'entre eux. Le géant sentait les choses se mouvoir tout autour de lui. Puis un être les survola. Braniack. Le Prophète sentit l'apprenti mage se poser derrière les morts-vivants, et détruire l'un d'entre eux, puis un deuxième. Un dizaine d'existences disparaissaient sous les coups d'une brute et d'un vampire. Et Braniack parlait, parlait, avec un ton sardonique, sans voir les larmes qui coulaient des yeux brûlés de l'aveugle, à genoux dans l'herbe souillée de sang et de cadavres. Puis ce fut fini. Le bruit du dernier corps animé tombant au sol fut plus comme le son du glas que comme le clairon de la victoire aux oreilles d'Aquilodon. Aedric et Braniack avaient vaincu. Lui avait failli. Il n'avait pas su protéger les créatures de l'Equilibre. Le Prophète comprit autre chose. Eliminer les dangers pour l'Equilibre devenait une priorité. Mais il ne devait pas le faire maintenant. L'heure de Von Seviand et des autres tyrans de ce monde viendrait. Il fallait un assassin personnel au Palatin de Zakinthe. Quelqu'un qui sache ne détruire que ceux qui allaient faire un massacre parmi les êtres vivants.

Un loup grogna dans les taillis. Le comte vampire l'apostropha, s'attendant à une nouvelle attaque. Pauvre fou. Le voix d'Aquilodon s'éleva une fois encore.


- Cessez d'hurler, Braniack. C'est un loup attiré par l'odeur du sang. Sa meute le suit probablement. Nous devrions partir. Tuer ces charognards ne servira à rien. Ils peuvent même vous être utile. S'ils déchirent les corps de ces zombies, ces derniers ne pourront pas être relevés.

Il y eut un bruit semblable à celui d'un aboiement, comme pour confirmer les dires du Prophète, qui s'était relevé sur ses jambes chancelantes.

- Aedric, As'Elarith est tombé par là, dit-il en montrant l'endroit où il avait entendu le choc du marteau avec le sol. Rendez-moi la Claymore, et partons, tant que l'Equilibre me laisse assez d'énergie pour me tenir debout.

Tout le corps de l'aveugle était douloureux, de sa main éclaboussée par la flèche d'acide à ses reins que le Rouge avait frappé, en passant par ses yeux détruits, mais il n'en avait cure. Il était habité par une foi et une confiance inégalable en l'Equilibre, et sa détermination lui donnait les forces dont il avait besoin pour survivre. Dans la situation où il se trouvait, survivre, c'était fuir, et son corps l'avait compris.

Spoiler :

description[Q4]. Le Lieu-dit de Vanahen - Page 2 EmptyRe: [Q4]. Le Lieu-dit de Vanahen

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La lame de Brak décrivait des cercles meurtriers les une après les autres les âmes emprisonnées dans ces corps purifiés rejoignez Brak. La clairière était maculée de sang. Autant celui des attaquants que de l'inquisiteurs. L'inquisiteur déjà hystérique failli devenir fou de rage lorsque le vampire du groupe sorti du nul part et pris part au combat. De quel droit cette misérable créature cette insulte à la vie même osait elle intervenir dans le combat du Poing De Brak. C'était une insulte , non un blasphème !

Les cris de joie du buveur de sang, l'insupportait au plus point. Soudain sa vision se brouilla. Voilée par un masque rouge. La colère commença peu à peu à le posséder. Il poussa un hurlement de rage. Terrifiant.Dans sa tête résonner la voix de son Dieu.

Tue,tue,tue les tous Aedric!

La voix du géant dissipa le brouillard sanglant qui l'entourait. Ce géant qu'il méprisait se permetter de lui donner des ordres.


Fermez la Aquildon ! je n'ai aucun ordre à recevoir d'un misérable diacre qui tiens à peine sur ses jambes et qui croit que les morts sont vivants. Votre crédulité me répugne. Vous,ces minables du Sénat. Ces lâches qui avec leurs belles paroles pensent pouvoir sauver le monde. Vous qui parliez si souvent de l’Éternel combat. Vous aviez tellement raison. Mais sur une chose vous aviez tort il y a encore une de ses misérables créatures entre vie et mort. Encore un de ces blasphèmes à la vie de debout et il est tout prés.


La lame de Brack fila en direction du vampire. Il allait conduire la pauvre créature vers la mort terminale.

Adieu comte de Kryws. Saluez Brak pour moi.



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Alors que Braniack est tout prêt à décapiter des pauvres choses immondes, Aquilodon affirme que c’est un loup attiré par le sang par terre. Un aboiement en donne la preuve. Pauvre géant. Il est effrayé par un loup. Ces animaux sauvages ne font pas peur à Braniack. Le prophète leur suggère de fuir. Fuir ? C’est un mot que Braniack ne connait pas. Seuls les lâches reculent devant une menace.

-Allons Aquildon, vous avez peur des loups errants dans la forêt ? A vrai dire, je n’ai rien mangé depuis un moment, et j’avoue que de la bonne viande me ferait du bien. Non sans rire, on devrait partir d’ici à cause de pauvres bêtes sauvages ? Je suis désolé, mais si on doit partir d’ici, c’est pour rejoindre le reste du groupe, et continuer de traquer les deux sœurs. Alors vous choisissez, rester ici ou partir d’ici pour continuer notre mission.

C’est la première fois que Braniack voit Aquilodon aussi désespéré. Suite aux paroles du géant, l’inquisiteur Aedric, fou de rage, s’en prend verbalement à Aquilodon. Puis, il décide de s’en prendre au vampire, le menacant de le tuer et de saluer Brak pour lui. Alors là c’est la meilleure. Ce raciste des vampires aussi prétentieux qu’arrogant ose lever son arme vers le grand Braniack ?

-Ahhh… Aedric Aedric Aedric… J’en ai marre! Vraiment marre ! Vous en avez marre de moi vous aussi ? Bien c’est réciproque. Je n’ai jamais aimé les hommes de votre espèce ! J’en étais un autrefois, et je dois dire qu’une petite morsure a tout changé. Vous dîtes, mais vous n’agissez pas. Alors écoutez moi bien, j’ai autre chose à foutre que de m’occuper de vous, c’est clair !

Après cette petite crise de nerf, Braniack a mis de l’huile sur le feu, et la lame de l’inquisiteur sur dirige vers le comte. Encore un cure dent, mais en meilleur état que ceux des zombies. Mais la vitesse à laquelle se déplace l’arme de l’inquisiteur ne fait pas le poids face à la rapidité du vampire. Il se transforme en chauve sourie et vole au dessus de l’homme, pour atterrir quelques mètres au dos d’Aedric. L’arme est enfoncée sur le tronc d’un arbre, vu la puissance à laquelle l’inquisiteur l’a lancée. Il reprend sa forme normale, et se tourne vers son nouvel adversaire, en sortant ses crocs.


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La colère remonta en l'aveugle lorsqu'Aedric parla. Lui qui ne se croyait plus capable de s'enflammer, il rugit intérieurement. Pauvres crétins. L'un croyait qu'il avait peur, et l'autre ne comprenait rien.

- Braniack. Je n'ai pas peur. Je suis pragmatique. Chercher le combat contre des loups ne nous avancera en rien. Et leur viande est sèche et assez infâme au goût. Je n'ai jamais dit que nous devions prendre nos jambes à notre cou, mus par la peur. J'ai dit que nous devions aller ailleurs.

Quant à vous, Aedric, vous n'avez rien compris. Nul ne meure dans l'Eternel Combat. Il n'y ni fort, ni faible. Ni vainqueur, ni perdant.


Aedric ne l'écoutait déjà probablement plus. Il parla à Braniack comme l'on parlait aux hérétiques. L'un des deux allaient mourir. Il ne manquait plus que ça. Aquilodon ne le voulait pas, mais il allait devoir intervenir. Les loups s'approchaient, et la Claymore s'était apparemment plantée dans un arbre non loin. As'Elarith était au sol, à deux mètres de l'aveugle. Et Braniack s'était déplacé très vite derrière Aedric. Quitte à ce que l'un des deux meure, le géant préférait que ce soit le vampire. Il ramassa le marteau, le soupesa dans sa main droite, et sentit Aedric qui arrachait l'épée à deux mains de l'arbre. Le Rouge ne semblait pas avoir remarqué que le géant s'était armé. Le comte non plus. Le Prophète sentait les loups approcher, silencieux comme la mort, derrière l'apprenti mage. Le sang coulerait dans les secondes qui suivraient. Et ce fut celui des bêtes. Surgissant, au grand désespoir d'Aquilodon, qui espérait encore pouvoir sauver la meute, dans la clairière, deux d'entre eux s'élancèrent sur Aedric, qui trancha en deux le premier et pourfendit le deuxième, à ce qu'entendit le géant. Trois autres bondirent sur Braniack, qui se mut si vivement que les canidés se lacérèrent entre eux en pensant détruire le vampire. Il en restait six autres, qui se déployèrent autour d'Aquilodon, une proie de choix. Tandis que Braniack ramassait une lame de zombie pour se défendre, et esquivait une attaque de l'inquisiteur, engageant ainsi un combat qui promettait de durer longtemps, le Palatin de Zakinthe s'adressa aux loups par le biais de l'Equilibre, leur transmettant des sensations agréables et familières, les odeurs de la tanière, la chaleur du foyer, la sensation de la victoire, celle que l'on a lorsque l'on devient mâle dominant. Puis il les fit disparaître en brandissant As'Elarith. Les loups, terrifiés par leur proie, qui devenait tout à coup leur prédateur, battirent en retraite, la queue entre les jambes.

L'Equilibre était réellement puissant. Aquilodon avait les mêmes pouvoirs que les Elus d'Adrien, et pas seulement sur les animaux ! Lorsque les loups furent partis, il écouta le combat entre le comte de Kryws et le roi de Nardogord, et il regretta d'avoir perdu la vue. La vision d'un tel affrontement devait être fantastique ! Les lames s'entrechoquaient avec une vitesse dépassant le potentiel du commun des mortels, et les mouvements de Braniack faisaient siffler l'air à la manière d'un fouet. Maintenant qu'il l'entendait bouger, le géant doutait de pouvoir abattre le vampire d'un coup de marteau. Il doutait de plus qu'Aedric apprécie son aide. Il devrait combattre comme un véritable guerrier, au côté du Chapelain. Il s'approcha lentement des mouvements et des présences qu'il percevait plus précisément qu'avec ses yeux, et adressa quelques mots aux combattants.


- Les armes de Brak se battent de nouveau côte à côte. Je suis désolé, Braniack, mais il me faut choisir mon camp. Et c'est celui de l'Eglise.

Il appela ses dernières forces, qui devraient lui suffire pour le combat. Nul doute qu'il s'effondrerait ensuite. Alors que Braniack se stabilisait une énième fois pour assener un coup au Rouge, As'Elarith, guidé par le bras du Prophète, s'abattit sur lui.

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« Si un sacrifice est une tristesse pour vous, non une joie,
ne le faites pas, vous n'en êtes pas digne. »

Le jeune sorcier avait saisi la pierre sans se soucier des conséquences... Quelle impudence. N'étant pas à proximité, il aurait fallu aux sœurs de grands pouvoirs pour être en mesure de savoir où ils se trouvaient. Un sortilège lancé sur ce caillou leur aura sans doute facilité la tâche maintenant.
Un nombre sans cesse croissant de créatures continuait d'affluer. Elles restaient sagement dans les ombres de sorte qu'on ne puisse en distinguer que la silhouette.
Xanis s'en inquiétait. Les deux mages n'étaient que deux et s'ils devaient franchir ce cordon, il craignait que cela ne se passe pas aussi bien pour eux. Il connaissait de puissants sortilèges qu'il avait étudiés dans des grimoires enfermés dans d'ancestraux champs de force à Orchomène et à la Corporation, mais il ne voyait rien pouvant leur venir en aide sur une zone aussi étendue que cette grande clairière.

Un grondement sourd ébranla les airs, tel le son d'une corne de brume.
Le sol vibra une fois sous leurs pieds. Puis une deuxième fois... et ainsi de suite à un certain rythme.
Xanis fit volteface, regardant vers la partie opposée de la prairie ou une gigantesque créature dominait certains arbres.
Le Thaumaturge blêmit.

Il connaissait Mésolongion, une telle horreur ne pouvait pas venir d'ici... Les Ténébreux ne vivaient guère longtemps à l'état sauvage dans la Région, les créatures magiques s'en méfiant tant qu'elles les attaquaient à vue et en bon nombre. La taille plus qu'impressionnante du mort-vivant occupa tout l'esprit du Bâtard, tant et si bien qu'il pensa trop tard à une question de première importance : Comment tuer cette immondice d'un seul coup ? Impossible...


" DORGO ! La pierre ! Lancez-la moi ! "

La main tendue vers le novice, le Palatin de l'Unie faisait son possible pour paraître calme et ne pas laisser ses membres trembler trop violemment. Il devait se concentrer pour trouver une solution à leur problème et neutraliser le Ténébreux... Il luttait pour dégager son esprit de toutes les interférences de ses émotions, mais la lutte était vaine, l'éventualité de sa mort si proche l'obsédait.
Lorsqu'une petite voix lui soufflait que sa vie n'était rien, il songeait à ce qui arriverait s'ils ne parvenaient pas à vaincre les arcanes noires. Et là une boule de plomb lui serrait la gorge. Il ne fallait pas faillir.

Un poids dans sa main. Les yeux fermés, il avait à nouveau laissé ses pensées divaguer et ne comprit même pas réellement ce qui tombait entre ses doigts... La pierre. Cette obsidienne devait être détruite, elle scellait un puissant sortilège qui soignait les morts-vivants alentours... Et si cette pierre était anéantie, "Terre de soins" serait désactivé.
Il contempla un instant l'étrange artefact, le faisant rouler entre ses doigts. Il ne se passa qu'une petite seconde, mais la perception du temps n'était plus la même pour le Cavalier. Son anxiété, son angoisse et sa peur coulaient dans le fleuve tranquille du temps un épais barrage de béton irréel... Tout lui semblait se passer lentement, même ses propres mouvements.
Avec une minutie toute calculée, il laissa son esprit et sa magie courir jusqu'au bout de ses doigts et pétiller à la surface de leur peau. Par la force de sa volonté, il les propulsa violemment au sein même de la roche, glissant et se faufilant entre les différents constituants avec plus ou moins d'aisance... Une fois ceci fait, il déchaina la mana qui se trouvait dans l'artefact et tous les liens qui unissaient les molécules ensemble furent brisés en un clin d'œil, soufflés par le déchainement éthéré. La pierre fut Désintégrée.
Et le Thaumaturge en ressentit un si profond soulagement que les larmes lui montèrent aux yeux et perlèrent sur ses longs cils.

Il n'y avait aucune issue dans la clairière, le cordon de morts animés ne laisserait passer personne. Il ne pouvait pas ordonner au Palatin Ulagan de fuir car cela était impossible.
Rejetant sa capuche en arrière, Xanis ôta sa cape et la jeta au sol à côté de lui. Sa tunique écarlate enserrait fermement son corps mince, presque rachitique. Il n'était pas -et n'avait jamais été- beau, mais cela n'avait plus d'importance. Ses chances de survie étaient pour ainsi dire nulles. Il ne savait même pas si les compagnons qu'ils avaient laissés en arrière vivaient encore.
Le colosse putréfié n'était plus qu'à quelques mètres de lui.
Il saisit d'une main son Sceptre orné d'un crâne de Vrock qui le suivait partout depuis un moment déjà, de l'autre il piocha rapidement mais non sans soin des réactifs dans sa pochette puis il avança fièrement vers son adversaire. Il avait l'avantage de ne pas avoir lancé toute une panoplie de sorts comme ses camarades, il espérait pouvoir donner suffisamment pour faire ce qui devait être fait.


" Préparez-vous à déguerpir Palatin Ulagan. Les flammes ne devraient pas vous faire trop de mal, courrez et franchissez-les en une fois... " Serrant les poings, Xanis jeta un regard par dessus son épaule " Je vous aime bien, Dorgo, vous avez un grand potentiel et il est triste que je ne puisse probablement pas vous suivre plus loin. "

Sans laisser le temps à son collègue de répondre, Xanis mit les composants en contact et incanta d'une voix forte et puissante. Lui-même ne pensait pas pouvoir produire des sons si impressionnants avec ses cordes vocales.
Sans doute sentirent-ils les problèmes arriver car les morts vivants les plus proches entreprirent de le faire taire, partant en flèche.
Aucun doute n'habitait plus le Thaumaturge. Il avait été nommé à ce poste pour faire son devoir et voilà exactement ce qu'il faisait. Il concentrait toute la mana disponible dans son corps et celle que lui fournissait continuellement la Province. L'énergie ainsi enfermée se comportait comme un ressort et ne demandait qu'à jaillir.

Une main en décomposition lui toucha l'épaule. Son incantation s'acheva et le pouvoir se déchaina, incontrôlable et d'une effroyable brutalité.
Une détonation assourdissante puis des murs sans fins de flammes s'enroulant sur eux même, voilà ce que produisit sa Déflagration. Il se concentra et força autant que possible sur ses capacités pour renforcer le sortilège. Les monstres autour de lui et une partie non négligeable des sentinelles morts-vivants les plus proches disparurent en un éclair, soufflés par l'onde de choc, carbonisés par les flammes ou annihilés par le dégagement de mana.

Xanis éclata d'un rire cristallin. Il était serein.
Il ne savait pas ce qu'il adviendrait de lui, pauvre fou qui n'avait jamais osé exploiter son pouvoir dans toutes ses limites et il supposait qu'il ne saurait jamais ce qui allait lui arriver. Les yeux dans les orbites creuses du Ténébreux en proie à des flammes magiques, le Bâtard entendit son rire se changer peu à peu en cri de douleur... Sa propre magie se retournait lentement contre lui, consumant ses vêtements, sa peau et ses cheveux.
La chaleur sans bornes lui desséchait les yeux, abandonnant le plaisir de voir la monstruosité souffrir, Xanis ferma ses paupières et sentir ses cils brûler. Il tomba à genoux, étouffé et manquant d'air, son Mort-de-Rire était brûlant dans sa main, mais pour rien au monde il ne l'aurait lâché.


¤ ¤ ¤

Le soldat Phœnix n'en croyait pas ses yeux. Comme si l'attaque de morts-vivants n'avait pas suffi, Aedric perdait maintenant la tête et -après avoir frappé Aquilodon- il s'en prenait à Braniack... Le combat était digne d'intérêt bien que destinée à ne pas avoir d'issue, l'un était une montagne de muscle forte et résistante, l'autre si agile et habile qu'aucun coup ne pouvait lui être porté. Il n'intervint donc pas...
Jusqu'à ce que le géant à terre saisisse le marteau du Thassopolien pour frapper le vampire dans son dos. Rapide et vif, le militaire frappa la main du blessé du plat de l'épée, plus pour lui faire remarquer qu'il ne lui a pas coupé la main mais qu'il pouvait encore le faire que pour lui faire réellement mal.


" Je vous rappelle que vous êtes tous des invités du Palatin en ces terres. Y chercher querelle à un ami de Xanis n'est pas une chose sage et... "

Une détonation grandiose se fit entendre et fit vibrer les feuilles mortes et les branches à terre... Il se passait quelque chose.

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Avant qu'il ne puisse frapper Braniack, le plat d'une lame frappa la main du géant, qui maintint As'Elarith. Le soldat Phoenix ! Comment avait-il pu l'oublier, et comment diable l'élite avait-il fait pour ne pas être "senti", ni entendu. Il devait être diablement bien entraîné. Trop bien au goût du Prophète, qui se rendit compte qu'il allait faire un grossière erreur en tentant de tuer le comte. Il tourna ses yeux brûlés vers la voix du soldat, par réflexe encore profondément ancré, lorsqu'il entendit une formidable détonation. Puis un incommensurable déferlement de puissance, qui lui rendit de l'énergie, assez pour longuement se tenir debout, voire même pour se battre, ou courir. Apparemment il aurait besoin des trois. Le combat opposant Aedric à Braniack s'était interrompu. Tous étaient tournés vers la source, assez lointaine, de la déflagration. L'air sentait la fumée. Dorgo et Xanis étaient là-bas. Le sang d'Aquilodon, qui avait retrouvé une partie de sa vigueur, malgré les multiples contusions, brûlures, blessures qui l'accablaient d'une douleur qui ne l'atteignait plus, ne fit qu'un tour. Xanis était une des seules personnes qu'il considérait presque comme un ami. S'il lui était arrivé malheur, il fallait le secourir.

- Il doit leur être arrivé quelque chose. J'y vais.

N'écoutant que son Equilibre, qui lui hurlait de secourir les deux sorciers, il courut vers la source du bruit, marteau à la main, se prenant de temps en temps des petites branches dans la poitrine, le ventre ou le visage, mais n'y prêtant guère attention tant sa hâte était grande. Il sentit, au fur et à mesure qu'il s'approchait de son but, que l'atmosphère se réchauffait. Puis il perçu la force vitale d'Ulagan, qui courait vers lui. La voix d'Aquilodon, qui n'était plus ni faible, ni rauque, l'interpella alors que le géant l'estimait assez proche de lui pour l'entendre.

- Ulagan, où est Xanis ? Qu'est-il arrivé ?

La panique monta dans le corps du Prophète tandis qu'il imaginait Xanis en train de brûler, ou de se vider de son sang, promis à une mort prochaine.

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Aedric et Braniack était en train de combattre. Les loups, affamés, sont intervenus pendant la bataille. Les animaux se jettent sur leur proie, mais elles ne se laissent pas faire. Aedric et coupe un en deux. Quelques uns sautent sur Braniack, qui esquivent les bêtes, et ramasse une arme de l’un des zombies qu’il a tué juste avant. Elle est usée, et affreuse, mais il faut faire avec. Le comte se bat contre les bêtes tout en évitant des attaques de l’inquisiteur. Son agilité lui donne un grand atout contre ses adversaires. Le combat fait rage, et Braniack déchaine sa colère contre les pauvres animaux, se faisant tuer par leurs propres proies. Le comportement d’Aedric a assez énervé Braniack, il ne pouvait plus contenir sa colère. Un autre loup, ouvrant grand sa gueule, se jette contre le vampire, qui lui tranche d’un coup net la tête. Le sang de la bête a giclé du le visage du vampire. Après quelques minutes de combat, les loups sont tous morts, et quelques uns retraitent, fuient devant leurs proies. Et les deux compagnons se combattent, le bruit des lames se fait ententre, le combat fait rage. Puis, alors qu’il ne s’en rend pas compte, le géant fonce sur le vampire, arme en main prêt à l’abattre, alors qu’il n’y voit rien. Etonnant ! Cependant, le soldat Phoenix à empêché Aquilodon d’abattre le vampire, en lui bloquant la route, et en lui faisant la moral. Le combat est terminé ? Aedric va laisser un petit soldat s’interposer entre lui et son adversaire ?

Une détonation interrompt à nouveau la situation. Qu’est ce que c’était que ça ? Tout le monde connait la réponse, et le géant est le premier à réagir. Après une petite phrase, il fonce, myope, vers le lieu où la détonation a retentit.

-J’y vais avec lui ! Vous faîtes ce que vous voulez Aedric, mais ne restez pas près de moi, il y a eu assez de massacre pour le moment.

Sans dire un mot de plus, et ne laissant pas le temps à l’inquisiteur de réagir, Braniack suit Aquilodon. Après un moment de course, le vampire aperçoit Dorgo et Aquilodon. Le lieu où se trouvent les arcanes est très illuminé pas les flammes. Ce qui perturbe le vampire, c’est que la vie de Xanis est en danger .La lumière est trop forte, et aveugle Braniack, qui n’est pas habitué à une telle luminosité.

-Dorgo, qu’est ce qui se passe, que fait Xanis ? Il faut qu’il arrête tout de suite !

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Après qu’il lui eut lancé la pierre, Dorgo sentit un puissant relent de mana lorsque le Thaumaturge détruit la pierre. Mais une vision d’horreur le tira de son émerveillement envers la puissante magie utilisé par Xanis. Une bête d’une taille incroyable, qui ressemblait de loin à un géant putréfié, fit son apparition. Mais le Mal à l’état pur émanait de cet être, et c’est cet aura pourtant connu de Dorgo qui lui donna la nausée.

Il jeta un regard vers Xanis, malheureusement le Palatin de Mésomnon ne semblait pas plus rassuré, bien qu’il ne montrait aucun signe de peur, du moins en apparence. Ne possédant plus de mana, Dorgo se demandait bien comment il pourrait se rendre utile ici, de plus il ne pouvait plus battre en retraite.

Mais le Thaumaturge semblait finalement avoir trouvé une triste solution. Il lui servit une déclaration qui ressemblait fortement à des adieux.


- Il est hors de question que…

Mais le Palatin de l’Unie ne l’écoutait plus, et incantait déjà un sort que Dorgo devinait puissant. Soudain, il vacilla violemment en arrière. Les sens magiques de l’Elfe noir se mirent en alerte, un grand danger le menaçait si il restait à côté du sorcier. Suivant son instinct contre son gré, il courut le plus vite possible, ne se souciant pas où il allait. Une immense détonation retentit, et des flammes partirent dans toutes les directions de la clairière. Il se jeta par terre pour éviter le feu magique, mais la déflagration lui brûla les jambes et une partie du dos. Fort heureusement, il avait pu s’éloigner suffisamment pour ne pas être brûlé trop gravement.

Il regarda derrière lui, mais il était encore aveuglé par l’explosion. Il se releva péniblement, et marcha à tâtons jusqu’à la vue lui revint. Il aperçut une silhouette, puis deux.


- Ulagan, où est Xanis ? Qu'est-il arrivé ?
- Dorgo, qu’est ce qui se passe, que fait Xanis ? Il faut qu’il arrête tout de suite !

Les voix semblaient provenir de son esprit, en plus d’avoir perdu momentanément la vue, son ouïe avait aussi subi les effets de la pétarade magique. Il essayait de se remettre de ses émotions, et parvint à articuler quelques mots :

- Xanis… Déchaînement de mana… Zombie disparus… Aquilodon… Il faut le soigner !

Et Dorgo tourna les talons, pour guider ses compères vers le lieu de combat. Ses jambes sanguinolentes le faisaient atrocement souffrir, ainsi il s’écroula de fatigue lorsqu’il eut amener ses compagnons dans la clairière. Il pria, chose qu’il faisait rarement au cours de sa vie, pour qu’Aquilodon soit en mesure de guérir le Thaumaturge.

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Une odeur de brulé flottait dans l'air. Aedric aimait cette odeur. Le feu l'avait toujours étrangement fasciné. Il regarda autour de lui il était seul. Ils étaient tous partis en direction de la détonation. Le mort vivant, le sous-fifre et Aquilodon. Aedric avait en premier lieu était déçu. Ce misérable vampire s'en était sortie vivant enfin façon de parler. Cet enfoiré de sous-fifre de Xanis avait lui aussi eu de la chance. Sans cette explosion Aedric lui aurait rappelé qu'un simple soldat n'avait pas à intervenir dans les affaires des palatins à grand coup de Claymore.Mais celui qui l’avait le plus surpris était Aquilodon. Il avait brandis As'Elarith et tentait de tuer le vampire. Qu'est ce que ce type était imprévisible. Aedric n'arrivait pas à le suivre. Il s'opposait au massacre des morts vivants et dix minutes après il tentait d'en éliminer un. Comme Aedric l'avait toujours pensé le géant devait avoir perdu depuis un certains temps déjà le sens commun. Mais le pire dans tout cela c'est que le palatin de Zackinthe avait put manier As'Elarith sans aucun problème. Le marteau en argent n'avait la réputation de n'être maniable que par les êtres pur et absout de tout péché. Si l'homme n'avait ne serait-ce qu'un misérable doute vis à vis du divin l'arme devenait trop lourde et inmaniable. De souvenir nul être autre qu'Aedric n'avait put brandir le marteau. Etait-ce la magie de Mesomnon ou bien la foi du géant qui avait permis ce miracle ? Nul ne le savait et la réponse viendrait sans doute plus tard.

Soudain Aedric se souvint qu'il restait cette femme adossé contre l'arbre. Cette misérable qui avait osé s'interposer entre lui et les nécromanciennes. Sa soif de sang encore inépanchée, un sourire mesquin illumina le visage du Rouge. Avançant lentement vers la femme il avait à la main la Claymore de Brak. Il la posa nonchalamment sur le sol. La femme ouvrit les yeux à ce moment là.

Qui... qui êtes vous et ou est mon fils ?


Ferme là sale truie !

La botte de l'inquisiteur percuta le visage de la femme. Elle cria et Aedric ricanait personne ne l'entendrait. Elle allait mourir ici c'était le sort des traîtres. Toute la rage de l'inquisteur se déchaîna alors. Ses poings percutaient la femme dans un va-et-viens incessant. Le corps de la pauvre femme se couvrait de bleus dans un vacarme de cliquetis mécanique et dans le bruit sinistre des os qui craquent et rompent. Qu’avait-elle dont fait pour mériter un tel sort ? Elle ne le sut qu'à la toute fin. Lorsque l'inquisiteur comme soulagé par ce débordement de violence ramassa l'arme de Meggido.

Puisse Brak vous pardonnez vos péchés. Vos blessures actuelles sont votre pénitence pour avoir protégé des ennemis de l'Eglise et d’attenter à la vie d'un de ses représentants. Puisse les Dieux être plus clément que moi en votre égard. Je suis Aedric von Seviand. Adieu Femme dont j'ignore le nom.


Ankylosée par la douleur elle fut incapable de bouger. La claymore lui perfora le ventre. Dans son agonie elle sentit le gantelet de fer contre son front. Le Rouge dessinait avec son sang la croix de Brak sur le front de sa victime. Puis oubliant totalement ses compagnons il chercha le marteau d'argent qui aurait du traîner sur le sol. Puis il se souvint que l'arme avait été emmenée par le géant. Il enleva ses gantelets et le reste de ses protections. Protégé seulement par son manteau rouge et sa foi,armé d'une arme légendaire, la sienne accrochée à son dos. Il s'enfonça dans les bois sans savoir véritablement où il allait. Comme guidé par une petite voix dans sa tête qui répétait toujours cette litanie incessante.

Tue ! Tue ! Tue !

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La réponse de Dorgo fut fort peu explicite, mais Aquilodon le sentit s'élancer vers le lieu où Xanis avait apparemment détruit les zombies en déchaînant la magie sur eux, ce qui expliquait la perturbation dans la mana qui avait rechargé un peu l'énergie de l'ancien shaman. Il y avait fort peu de chances que le Thaumathurge vive encore. La dernière fois qu'Aquilodon avait senti un tel déchaînement magique, c'était lors de la disparition de Xéénothée, lorsque l'arme divine de Brak l'avait perforé par trois fois, il y avait plus d'une semaine. Que de puissance en si peu de temps ! Que de changements, de tragédies ! S'élançant presque inconsciemment sur les talons du drow, qui laissait dans son sillage l'odeur de son sang, il sentit que Xanis n'était pas mort. Pas encore. C'était impossible. Un être capable de libérer un tel pouvoir ne pouvait mourir si vite. En fait, si, et c'était même fort probable, mais le géant ne voulait pas se l'avouer. La volonté qu'il avait de tuer Xanis s'était totalement évanouie. Il voulait le sauver, afin qu'il lui reste un autre ami que Targaf ou Kintar, qui étaient peut-être morts à l'heure qu'il était, en ce monde de fous.

Le lieu où gisait Xanis sentait le soufre, et la chaleur y était étouffante. L'aveugle entendait le crépitement des flammes magiques encore vivaces, tout autour de lui, alimentées par le bois, ici en quantités innombrables. Le Bâtard empestait la chair brûlée, mais le géant "voyait" l'Equilibre s'agiter encore en lui, et la magie tournoyer follement autour de son sceptre et de son mystérieux gant, auquel Aquilodon n'avait jusque là pas fait attention, comme des colibris batifoleraient autour des fleurs pleines de nectar. Le Thaumathurge vivait, mais il n'en avait plus pour longtemps. Il ne pourrait pas être soigné autre part qu'ici, car n'importe quel déplacement le tuerait. Les dernières réserves du géant allaient donc servir à soigner cet ami qui s'était jeté sans hésiter dans le gouffre sans fond de la mort.

Alors que Dorgo reprenait son souffle, et semblait reveir d'une semi-inconscience, le Chant de Guérison jaillit de la bouche du géant comme un torrent briserait un barrage, plus puissant qu'il ne l'avait jamais été. Le Prophète avait une preuve de plus qu'il avait vu l'Equilibre, et qu'il le voyait encore. La puissance de son chant était décuplée. Il imposa ses mains sur la chair craquelée et noircie du drow brûlé, et sentit toute la force de l'Equilibre jaillir hors de lui pour fusionner avec la mana de Xanis le temps de sa guérison. Ses chairs calcinées se reconstituèrent à une vitesse dépassant l'entendement. Ses poumons se remplirent d'air pur, se décrassèrent des quantités impressionnantes de carbone qui s'y étaient accumulées. La peau de son corps se reforma, l'enveloppant comme un cocon lui seyant parfaitement. Une peau merveilleuse de nouveau-né, sans impureté ni cicatrice, mais brûlée comme par de nombreux coups de soleil. Le Chant s'arrêta, et, au grand étonnement du Prophète, il pouvait encore marcher. Les dieux étaient fort cléments avec lui, cette nuit. Il prierait pour eux pendant sept jours, à la Grande Cathédrale, lieu qu'il avait toujours voulu visiter, et qu'il voulait maintenant "sentir". Il prit dans ses bras, avec une infinie délicatesse, le corps nu, à l'exception du gant magique, et glabre du Thaumathurge dans ses bras puissants. Bien qu'il l'ait guéri corporellement, le risque de le voir dépérir à cause de son excès de puissance persistait. Il fit un signe de tête à Ulagan, et lui signifia qu'il fallait qu'il prenne le sceptre gisant, en faisant bien attention de ne pas se blesser avec la magie déchaînée tournoyant autour de lui. Puis il partit, marchant doucement, dans une direction prise au hasard, loin de ce lieu de désolation. Il se fichait bien des soeurs, maintenant qu'il sentait Xanis, en pleine santé corporelle, partir tout de même toujours plus loin vers Nucter, sans que le géant ne sache le faire revenir. Il eut fallu un psioniste, pour cela.

Une larme coula du grand œil brûlé du colosse, et alla s'écraser sur le poitrail du drow, fétu de paille, si terriblement puissant pourtant, dans les bras du géant. Le Bâtard allait mourir, et rien ne pouvait le ramener.

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« Les serments des amoureux
ne parviennent pas à l'oreille des dieux »


A travers ses paupières carbonisées, Xanis pouvait voir la fumée qui montait du sol en volutes éparses. Sa respiration sifflante et atrocement douloureuse ralentissait un peu plus à chaque instant, l'amenant doucement mais sûrement vers la mort et le néant.
Les muqueuses de ses narines et de sa bouche étaient détruites, si bien qu'il ne pouvait plus sentir aucune odeur, mais la pression de l'air, qui s'insinuait parce ce qui restait de son nez détruit par le feu ou de ses joues aux larges trous laissant apparaitre les dents, suffisait à lui donner mille maux.

Il constata avec étonnement qu'il ne sentait pas ses membres.
Avec une lenteur précautionneuse, le Bâtard tenta de bouger un bras... Mais en vain. La douleur lui aurait arraché un râle s'il avait été capable de se servir de ses cordes vocales. Les ténèbres tombaient lentement devant son regard, alors qu'il glissait vers la dernière demeure de toutes les âmes.
Des vibrations agitaient le sol tout autour de lui. Ses tympans déchirés ne pouvaient plus percevoir les sons, mais il sentait que l'on se déplaçait tout autour de lui, avec suffisamment de force pour faire trembloter la terre. Sans doute Aquilodon... Au moins était-il encore à vie. A moins que ce ne soit une autre horreur gargantuesque qui protégeait les sœurs.
Le glissement s'accéléra et alors le second Cavalier chuta.

Qui n'a jamais la désagréable sensation de tomber, comme si le matelas se dérobait lorsqu'il est confortablement allongé dans un lit ? Hé bien imaginez cette impression sans fin dans le temps, sans repère aucun dans l'obscurité la plus totale et le tout accompagné d'une indicible souffrance émanant de chaque fibre de votre corps et vous aurez un aperçu du calvaire du Drow lors de sa Descente.
Mais, à son grand soulagement, il finit par entrevoir, là en bas, une sorte de lumière tamisée qui grandit alors que lui-même ralentissait. Et ce fut finalement à quelques mètres au-dessus d'un spectacle des plus ahurissants qu'il s'immobilisa... Une créature étrange, ressemblant fortement à une liche mais qui n'en était pas une, le regardait fixement. Et devant elle se tenait Gwen, l'amie d'enfance et le premier amour de Xanis.
Une voix bredouilla dans sa tête une remarque étrange qu'il ignora. Il était absorbé par ce spectacle hors du commun et il désirait de tout son cœur rejoindre la jeune femme qu'il avait aimée de toute son âme. Il commença à se débattre dans ses entraves invisibles pour progresser vers elle, mais il ne bougea pas d'un pouce.
La créature morbide sortit de sous sa longue cape un grand sablier. Sans qu'on ne le lui dise, le Bâtard sut qu'une fois ce temps écoulé, il ne pourrait plus rejoindre sa belle et qu'il serait à jamais prisonnier de l'obscurité, loin d'elle. Il se fit violence, s'arque-boutant et déployant bras et jambes avec véhémence, sans aucun succès. Il ne remarqua même pas qu'il avait réussi à bouger, tant il était désespéré de ne pas pouvoir avancer.

A nouveau la voix se fit entendre, plus claire cette fois. Une sorte de murmure qu'il n'écouta pas plus que précédemment. Des larmes perlaient à ses yeux qui étaient sensés être détruits, au moins en partie alors qu'il criait, fou d'angoisse et de tristesse qu'il voulait qu'on le lâche pour rejoindre Gwen.
Mais la force qui le maintenait était d'une résistance simplement implacable.
La voix hurla cette fois dans son crâne, si bien qu'elle lui vrilla les tympans, le forçant à l'entendre et l'écouter malgré toutes ses tentatives de ne pas en tenir compte :


" Regarde-la ! Regarde-la bien Xanis, crois-tu vraiment qu'elle soit Gwen ?! "

Le Thaumaturge cessa de s'agiter vainement et porta les mains à sa tête par réflexe tant il avait l'impression qu'elle allait éclater sous l'effet de la voix. Puis il fixa la jeune femme en-dessous de lui.
Comment avait-il pu croire qu'elle était Gwen ? Là où son amour avait de longs cheveux dorés et bouclés, celle-ci affichait une tignasse raide et brune. Là où la peau de son amie exposait une teinte halée, celle-ci n'avait qu'une couleur blanchâtre et terne. Non, elle n'était pas son amie, et ce fut avec une horreur sans nom qu'il le constata.

Et c'est alors que l'espèce de squelette tendit son immense faux vers lui. Il fronça premièrement les sourcils, ne comprenant pas la signification de ce geste, puis son corps fut tenaillé par une force très violente, comme si on l'écartelait d'avant en arrière. Celle qui le retenait restait néanmoins la plus puissante des deux -et Xanis en remercia les dieux !


" Bien mon enfant, maintenant que tu as vu la vérité, tu comprends la puissance de l'esprit. Louer un dieu n'est pas chose sage dans ce monde ni dans les autres, certains de leurs frères risqueraient d'en prendre ombrage. Nimburr a pu rendre ton esprit assez fort pour voir à travers les vilénies de Dios.

Durant toute la tirade, le Bâtard eu l'impression que la voix venait de derrière lui. Sans trop savoir comment s'y prendre et pataud dans cet environnement immatériel, il fit volteface et se retrouva à dévisager trois entités différentes... Mais des trois, une seule paraissait réelle. Le Palatin parvint à reconnaitre Kereb et Nimburr, respectivement dieux de la Magie et de la Pensée. Mais c'était le troisième personnage qui avait parlé et le Thaumaturge ne sut pas le reconnaitre.

" Arrière mes frères, ce mortel périt, il est entre mes mains. "

Se tournant une fois encore, le "mortel" constata qu'à la place du squelette se tenait Nucter, maître de la Mort. Devant lui se trouvait Dios, dieu du Mensonge et de la Tromperie et derrière ces deux-là, on pouvait trouver Chezzer, incontestable maître des Ténèbres.

" Il a consacré toute sa vie à servir Kereb et Nimburr. Il n'a pas encore trépassé et reste donc sous leur joug... Personne n'osera dire le contraire. "

La voix était assurée, cet entité n'était pourtant pas divine. Se remémorant le Panthéon de Kalamaï, Xanis se souvint que Kereb, Nimburr, Nucter et Chezzer étaient des dieux majeurs : les quatre Grands restant encore depuis la grande guerre des dieux.

" Kereb maintient ce morceau de chair en vie en lui insufflant de la magie ! Il n'y a là aucune Justice ! IL EST A MOI ! "

La traction vers le bas s'intensifia alors que Nucter et Dios, de concert, œuvrèrent pour faire sombrer le Cavalier dans le royaume des morts. Dans son dos Kereb et Nimburr prirent le parti inverse et entreprirent de remonter le pauvre mortel coincé entre les feux des dieux les plus puissants existant.
Mais Nimburr était un Grand contrairement à Dios et son pouvoir était plus important. Doucement mais surement, le Drow remonta.


" Chezzer, qu'attends-tu pour nous aider ?! "
" Je vois les Ténèbres pour lui. Je vois un avenir sombre, long et tortueux. Mais cela, je le vois dans le monde des vivants ! "

Contre toute attente et allant par là contre ses alliés, Chezzer lui prodigua une formidable poussée ascendante. Il refit toute sa Chute dans le sens inverse, animé par une formidable vitesse. Il perdit toute notion du temps et de l'espace, si bien qu'il ne savait plus trop s'il montait ou descendait, s'il avançait ou reculait ni combien de temps tout cela dura.
Puis la douleur revint, lancinante et éreintante... Mais surtout témoignage de son retour à la vie.

Une nouvelle fois ses poumons s'emplirent d'air brusquement, secouant son corps nu dans les bras du Géant. Xanis ouvrit les yeux, très doucement et légèrement, agressé par les quelques rayons du soleil qui filtraient entre les feuilles des sous-bois où se trouvait le Géant... Toute la scène n'avait duré que quelques secondes.

" Arrêtez-vous Aquilodon. "

Pensant d'abord qu'il n'était finalement pas sorti de son délire, le Thaumaturge s'étonna de sentir l'Aveugle s'arrêter. Il n'avait sans doute pas entendu le nouveau venu arriver et devait chercher d'où venait la voix.

" Posez Xanis ici, voulez-vous ? Je veillerai sur lui. Vos compagnons et vous avez une mission à terminer et il est urgent de la mener à bien. Votre ami a failli y rester pour que vous puissiez continuer et vous ne pouvez pas oublier ça.
- Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?
- On m'appelle Aro. Je suis un vieux sorcier décrépi, mais n'ayez crainte, je saurai veiller sur le Thaumaturge. Il faut que vous vous occupiez des mages noires ensemble. Faites vite. "

Aro retira son chapeau pointu, dévoilant de longs cheveux gris qui cascadaient dans son dos puis il s'assit sur un arbre couché, faisant craquer ses articulations. Un peu vieux et un peu fou, certes, mais à travers ses yeux morts, Aquilodon saurait voir qu'il avait de quoi tenir à peu près n'importe quels ennemis loin du Palatin de Mésomnon ce vieux bougre !

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La larme du géant s'écrasa sur la poitrine du Thaumaturge, et le ramena à la vie. En effet, au même moment, Xanis respira. Une voix inconnue lança un ordre.

- Arrêtez-vous Aquilodon.

L'intéressé s'arrêta, plus par surprise que par obéissance. La voix venait de partout et de nulle part à la fois, et le géant ne sut vers quel endroit se tourner. Il ne percevait pas de vie, mais une chose plus semblable à un flux de mana qu'au magicien que c'était. Devant lui. La chose magique reprit la parole, calmement, sereinement.

Posez Xanis ici, voulez-vous ? Je veillerai sur lui. Vos compagnons et vous avez une mission à terminer et il est urgent de la mener à bien. Votre ami a failli y rester pour que vous puissiez continuer et vous ne pouvez pas oublier ça.

- Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?

On m'appelle Aro. Je suis un vieux sorcier décrépi, mais n'ayez crainte, je saurai veiller sur le Thaumaturge. Il faut que vous vous occupiez des mages noires ensemble. Faites vite.

Non. Cet Aro ne pouvait être qu'un simple sorcier. Il était mana pure. Un véritable avatar divin, bien que moins puissant. Si cet homme avait été vivant un jour, il avait dû être formidablement puissant. Mais le Prophète ne voulait pas lui obéir. C'était hors de question. Il ne pouvait laisser ici son ami, avec une apparition qui pouvait être celle de Dios, alors qu'il venait tout juste d'échapper aux griffes de Nucter.

- J'ignore qui vous êtes, sire Aro, et j'ignore comment vous êtes arrivé ici. Je ne peux vous laisser le corps de mon ami Xanis. Vous n'êtes pas un être de chair et de sang, je le sens. Qui sait si je peux ou non vous faire confiance ? Non, je ne peux pas vous laisser seul avec lui. De plus, je refuse de tuer quelqu'un ou quelque chose, à part s'il s'en prend à Xanis. Mes compagnons devront se débrouiller seul pour occire les nécromanciennes. Cette affaire n'est plus de mon ressort.

Spoiler :

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Oscillant entre le monde réel et le vide inconscient de son esprit, l’Elfe noir ne ressentait plus la douleur. Il entendait vaguement ce qu’il se disait autour de lui, mais n’écoutait pas. Il se sentait partir, quittant son corps meurtrie et brûlé. Sa partie égoïste, faible, lui dictait de s’en aller, mais sa détermination et sa peur de la mort l’en empêchait. Progressivement, les lignes floues se transformèrent en arbres, les petites boules lumineuses en minuscules étoiles. Et la souffrance revenait de suite, même si elle était supportable.
Il se releva doucement, et prit le temps de remettre ses idées au clair. Mais il avait du mal. Un vieil homme venait d’apparaître, et leur expliquait calmement qu’il s’occupait de Xanis. Une forte quantité de mana s’échappait de l’individu, ce qui renforça la méfiance de Dorgo. De plus, il ne sentait plus la force magique du Thaumartuge, mais cela était certainement dû à leurs faiblesses respectives. Aquilodon éprouvait probablement la même reserve vis à vis de l’étranger, mais l’annonce de son abandon face aux deux sœurs l’étonna. D’habitude, le géant n’était pas le dernier pour partir à la bataille. Sachant qu’il ne pouvait plus rien pour Xanis, et qu’Aquilodon veillerait sur lui, il demanda au Prophète de l’aider :


- Si vous ne souhaitez plus vous battre, soit, c’est votre choix. Mais votre foi ne vous interdit pas de me soigner, si ? Alors, s’il vous reste quelques forces, je vous prierai de soigner ces brûlures dans mon dos et mes jambes.

S’étant aperçu de l’état pitoyable de ses yeux, il prit la grosse main du géant et la guida vers la peau à vif de son dos. Il grimaça, et se tourna vers Braniack :

- Voici la dernière étape de cette foutue quête. Il pointa du doigt un amas de rocher à l’autre bout de la clairière. C’est là qu’elles se cachent, j’ai entendu un cri et sentit une énorme quantité de mana partirent de là bas. Probablement ont-elles lancés une foule de sorts defensifs pour se protéger du mur de flamme. Partons maintenant, et mettons un terme à leurs agissements.

Même si Aquilodon refusait de la soigner, Dorgo partirait quand même. Ses sens magiques pourraient toujours aider.


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La peau du dos de Dorgo était atrocement détruite. Aquilodon ne pouvait refuser de le guérir. Ses longs doigts effleurèrent la chair à vif, et Ulagan eut un grognement quasiment inaudible. Alors que le drow parlait de nouveau, le Chant de Guérison sortit une nouvelle fois, un peu plus fatiguant qu'auparavant, mais pas beaucoup plus. Heureusement que les muscles n'avaient pas été touchés par les flammes, car ils auraient pu être endommagés sans pouvoir être réparés. Une onde bienfaisante enveloppa le sorcier, suivant la pulsation du Chant, puissante et profonde, réparant les tissus carbonisés, courant sous forme de vibration le long du dos et des jambes du blessé.

Puis la souffrance quitta Dorgo, et il put se redresser doucement sans d'autre douleur que celle de ses muscles las, aspirant au repos.


- Merci, Aquilodon, dit-il, avec un soulagement et une gratitude apparents.

- Je fais mon devoir, Dorgo. Maintenant, allez sur le chemin qui vous appelle. Je resterai auprès de Xanis et de cet... Aro.

Le géant fit une pause, puis reprit, sentant Braniack qui s'approchait.

- Je ne sais pas où est passé Aedric, mais fuyez s'il vous tombe dessus. Cette aube est noire pour lui. Puisse-t-il ne pas demeurer éternellement dans l'obscurité.

Où diable était passé Von Seviand ? Aquilodon espérait qu'il n'était rien arrivé à ceux qui, probablement, s'étaient trouvés sur son chemin.

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Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien. Il marchait, respirais mais ses mouvements n'étaient pas le reflet de sa volonté. Il était tel un automate, une marionnette dans les mains d'un manieur inconnus. Sa gorge était sèche. Mais étrangement il ne voulait pas boire. Il ne voyait pas non plus où il mettait les pieds mais peu importe. Puis soudain, il croisa la route de cinq personnes. De pauvres gens vêtus de haillons. Deux femmes étaient allongées dans une charrette, une mère et une fille. La sueur qui recouvrait leurs corps était la marque d'une fièvre brûlante , conséquences d'un mal inconnu qui les rongeait de l’intérieur. A leurs coté une bonne quantité de nourriture. Le chariot tiré par un vieil âne avançait lentement. Escorté par ce qui semblait être les deux frères et le père. La peur mêlée à l’espoir se lisait dans leurs yeux. Leurs outils de travail qu'il tenait fermement semblait être leurs seuls armes.

Qui êtes vous et que faites vous ici ?


La phrase était sortie toute seule , sans qu'Aedric n'y consente. Les paysans sursautèrent, et se tournant vers l'étrange inconnu qui venait de sortir de bois. Le père de famille répondit en bredouillant.


Ma... femme et ma fille sont malades on ... on nous a dit que des guérisseuses habitaient dans la région nous sommes venues demander leurs aides. C'est en offrande à Velsfer.
Dit-il en désignant la nourriture chargée sur le chariot.

Ce qu'il se passa ensuite alla très vite. La lame de Meggido transperça de part en part le corps du pauvre homme, qui ne compris pas. Ces deux fils, son épouse et sa fille le suivirent dans le royaume de Nucter. L'inquisiteur réduisit ses victimes en charpie.Coupant les membres dans une barbarie sanguinaire qui était effrayante. Même Aedric lui même n'avait osé imaginé de tel acte. Eclabousé du sang de ses victimes il s'assit un instant. Puis comme si ce débordement de violence l'avait apaisé. La petite voix se tue soudainement. Et l'arrogant inquisiteur pris de nouveau la place du monstre sanguinaire. Il regarda la scène sous ses yeux avec dégoût. Qui avait bien pu faire ça à une famille. Sans doute les soeurs. Ces nécromanciens étaient d'une monstruosité sans bornes avec leurs victimes. Et se demandant d'où venait l'incroyable quantité de sang qui maculait sa peau il réfléchit à ce qu'il devait faire à présent. Il fallait qu'il retrouve Aquilodon et les autres à présent. Il avait une envie folle de récupérer As'Elartih. Et de broyer des crânes. Il marcha quelques instant puis Orfange lui sourit il ressentit une force magique étrangement puissante mêlée à l'étrange énergie qui émanait du géant aveugle. Il couru vers le lieu d'ou provenait l'aura. Il n'était étrangement pas loin.

Il arriva au niveau du groupe sans que celui-ci ne le remarque. Étrange. Un inconnu se tenait au coté d'Ulagan du géant et du vampire. C'était donc lui la source de cette quantité anormale de mana. Aedric l'aurait bien transperçait immédiatement un être dégageant une énergie pareille était forcément dangereux et impur. Ce qui surpris l'inquisiteur c'était le corps de Xanis. Il lui était donc arriver quelque chose. Était-ce lui qui avait déclenché l'explosion ou en avait il été la cible ? La vision de ce mage arrogant cloué au sol dégagea un sourire à Aedric.


Je ne sais pas où est passé Aedric, mais fuyez s'il vous tombe dessus. Cette aube est noire pour lui. Puisse-t-il ne pas demeurer éternellement dans l'obscurité.


Est-ce une façon de parler de ces camarades Géant ? Moi qui croyez qui vous étiez à présent une sorte de défenseur de la solidarité et de la fraternité entre les êtres . Et vous parlez ainsi de votre vieil ami.J'en serez presque vexé. Rendez moi mon arme immédiatement ou je vous transpercerais le corps avec la votre. Apres ça vous pourrez peut être m'expliquez qui est votre nouvel ami et nous irons peut être enfin nous occuper des ces païennes ? A moins que ne fuyiez devant moi comme vous l'avez conseillé à nos amis.


Il n'avait pas compris ce que voulais dire le géant. Lui l'obscurité ? Non Aedric était la lumière. Une lumière purificatrice qui débarrassais le monde de sa corruption

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Aedric. Il surgissait au plus mauvais moment. Aquilodon tourna vers lui sa tête, comme s'il le voyait à travers ses yeux détruits. Aedric n'était plus le même que tout à l'heure, lorsqu'il avait frappé Braniack. Un tel changement était inquiétant, mais au moins ne paraissait-il plus dangereux, à présent.

- Ah, Aedric. C'est justement parce que je veux préserver la vie de tous nos compagnons que je leur ai recommandé de s'éloigner de vous. Étant donnée la façon dont vous vous en êtes pris à Braniack, tout à l'heure, vous fuir n'est que sagesse, si l'on craint la mort. Et vous n'êtes pas mon ami. Vous êtes mon allié.

Tout en parlant, Aquilodon prit As'Elarith, qui pendait à son côté, et le tendit à son maître.

- Rendez moi la Claymore, maintenant. Je crains d'en avoir besoin sous peu. Les deux sœurs sont encore en vie, et si elles attaquent Xanis, je serai là.

Le géant se tourna ensuite vers le vieux mage qui était apparu.

- Cet... homme, Aedric, est Aro. Je n'en sais pas plus.

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La tension régnait dans le groupe. Mais tout cela n'intéressait pas réellement Aro qui n'était pas là pour s'occuper des affaires de ces étranges personnages.
Lorsque Aquilodon tenta de le présenter à Aedric sans lui-même savoir qui il était, le vieux sorcier se contenta d'afficher un grand sourire béat, comme s'il tentait de toucher ses deux oreilles cachées par une importante chevelure argentées à l'aide de ses lèvres.

L'Inquisiteur avait visiblement envie de se battre il lui n'allait pas hésiter à partir à la recherche des sœurs avec Dorgo et le vampire qui était bien taciturne depuis quelques temps.
Pour changer de sujet, il s'adressa au géant :


" Que diriez-vous d'une partie de... "

Il allait proposer à l'Aveugle de jouer à un jeu qu'il avait découvert récemment : les Morpions. Il avait déjà abandonné l'idée de percer à jour le mystère de cette dénomination, les humains adoraient appeler tout et n'importe quoi par des noms relatifs à la sexualité et aux choses grouillantes... Alors quand ils pouvaient mêler les deux.
Néanmoins, sans yeux il n'était pas évident d'y jouer.
Il songea un moment à cache-cache, mais en plus du handicap du Palatin de Zakinthe, le lieu et le moment étaient mal choisis...

Très ennuyé et quelque peu honteux, il fit volteface et chercha des yeux un quelconque hibou tapi dans le ramage des arbres alentours pour engager avec lui une conversation plus intéressante.

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Dorgo était maintenant remis sur pied grâce aux soins d'Aquilodon. Il allait enfin pouvoir mettre un terme au règne des deux sœurs. Voir plus... Il s'adressa à Braniack et Aedric une dernière fois:

- C'est dans cette cavité, au bout de la clairière, qu'elles se trouvent. Maintenant qu'Aedric est avec nous, les chances de les abattre sont plus grandes. Il grimaça à cette phrase, mais il fallait brosser l'inquisiteur dans le sens du poil. Le sort destructeur de Xanis l'a vidé de sa mana, mais les sœurs ont fait de même en se protégeant. C'est maintenant ou jamais.

Après ce bref topo, l'Elfe noir toisa du regard ses deux compères. Malgré une fatigue apparente, le Palatin de Thassopole était fringuant et souriant. Un sourire carnassier. Braniack semblait plus épuisé, mais il n'avait pas abusé de ses sorts. Ses sens magiques seraient très utiles pour en finir. Les trois acolytes s'en allèrent donc en direction de l'antre, en avançant prudemment à travers la clairière embrasée. Mais les sœurs semblaient bel et bien avoir épuisé leurs dernières ressources.
Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, Dorgo réfléchissait à toutes les possibilités qui lui étaient offertes. Mais son plan le plus probable était de laisser Aedric se défouler, et Braniack user de ses dernières forces. Ensuite, il s'arrangerait pour tirer son épingle du jeu. Il n'avait plus beaucoup de mana, c'était donc avec sa lame qu'il comptait défendre sa peau. Ils arrivèrent enfin à la fameuse grotte, où se déroulerait la lutte finale.


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L’heure du combat final. As’Elarith était de nouveau dans les mains de son maitre. L’arme et son manieur déterminés à écraser cette menace définitivement. Aedric sourit aux flatteries d’Ulagan et d’un ton amusé il dit :
Nos chances de les abattre ne sont pas plus grande, leurs perte est inévitable c’est tout. Vous serez priez de ne pas vous mettre dans mes pattes Ulagan. Je n’aurais pas le temps de vous sauvez la vie. Quand à vous le vampire puissiez-vous faire tuer.

Il se mit à prier de tout son âme. Suppliant Brak de guider son bras face à ses ennemis, et d’accorder la rédemption à ceux-ci lorsqu’elles seraient à ces cotés au paradis. Cet acte avait fait disparaitre tout trace de doute dans l’esprit d’Aedric, toute peur aussi. Il n’était plus palatin de Thassopole, ni le roi de Nardogord, ni même Aedric von Seviand. Il était le Poing de Brak. Et pénétra dans la grotte sans jeter un œil à ses compagnons. Et un sourire démoniaque au visage. Il se mit à courir, à l’intérieur de la grotte, il n’y voyait quasiment rien. Juste une lueur au fond de la cavité. Aedric ne ressentait étrangement aucune énergie nécrotique dans les environs. Ce minable de Xanis avait donc finalement écrasé toute leur armée de cadavre en un seul sort. La puissance des mages pouvait se montrer parfois effrayante. Mais elle n’arriverait jamais à la cheville de la foi. Soudain il aperçu les silhouettes des deux femmes. C’était presque trop facile avaient elles préparer un ultime piège ? La réponse n’intéressait que trop peu Aedric. La victoire était à sa portée. Sa voix résonna alors dans toute la grotte :

Mesdames, la partie est finie, rendez vous et vous aurez le droit à un jugement par le tribunal inquisitorial sinon je m’occuperais personnellement de rendre la sentence ici et maintenant .La deuxième proposition étant ma préférée.
Aedric fixait les deux femmes d’un regard meurtrier guettant le moindre de leurs mouvements. Soudain une question trotta dans la tête de l’inquisiteur comment ses compagnons allaient donc ils intervenir.



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Le vieux mage semblait inoffensif. Il alla presque jusqu'à proposer un jeu à Aquilodon, mais se retint, ce que le Prophète préféra, car la douleur émanant de ses blessures innombrables commençaient à vraiment le handicaper, maintenant que l'adrénaline retombait.

Les trois autres étaient partis. La Claymore lui avait été rendue, puis ils s'étaient tous esquivés, le laissant seul avec son ami gisant et le mage surpuissant. Il n'était pas souvent arrivé à Aquilodon de se sentir petit, excepté face à Grodor, mais un tel déferlement de mana l'intimidait. Il avait soudain envie d'aller rejoindre les autres, de veiller sur eux. Après tout ce qu'il avait traversé avec eux, n'étaient-ils pas, quelque part, également ses amis ? Ils couraient probablement plus de risques là où ils étaient que Xanis, endormi dans les herbes folles, veillé plus ou moins bien par un vieux mage à l'étrange forme de vie.

Oh, et puis diable ! L'Equilibre devait-il étouffer la véritable nature d'Aquilodon, celle qui faisait de lui un géant ? Il était né pour se battre, comme tous ses congénères. Il s'était assis, et il se releva, s'appuyant sur son bâton. Avec des mouvements maladroits, il enleva sa toge en lambeaux, détruites par les sorts des sœurs. Ces sœurs qu'il allait combattre et capturer. Il devait absolument éviter de les tuer, mais après tout, pourquoi ne pas se battre ? Même sans yeux, il apprendrait. Il sentait, maintenant. Un avantage que n'aurait pas ses ennemis futurs.

Sa décision était prise. Il ferait confiance à Aro.


- Je vais les rejoindre. Ils auront peut-être besoin de moi.

Sur ces mots, le géant partit en boitillant, sentant la sorte d'euphorie qui l'avait saisi tout à l'heure s'échapper peu à peu. Il redevenait lui-même, Aquilodon, simple géant cultivé, mais avec l'envie d'en découdre. A la simple exception qu'il savait maintenant ce qu'était l'Equilibre. Il sentait au loin la trace de ses compagnons, et il accéléra, s'appuyant sur son bâton, malgré la douleur envahissant sa jambe droite. Il sentit une blessure s'ouvrir sur son abdomen, et le sang couler doucement. Torse nu, il parvint enfin à la clairière, où il entendit Aedric finir une phrase, à environ sept toises. Étrange que personne ne l'ai vu. Ils devaient être concentrés sur leur cible, que le Prophète ne connaissait pas. Il s'approcha de Dorgo et Braniack, alors qu'Aedric partait en courant dans la direction opposé à celle par laquelle il arrivait.

- J'ai décidé de vous aider à combattre, finalement. Où sommes-nous, à part dans une clairière, et quel est le plan ?

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Les deux femmes, aux abois, avaient trouvé refuge au fond de leur cachette. Une tanière où elles s’étaient cru longtemps en sécurité, une antre qui avait dissimulé jusqu’à présent leurs maléfiques agissements. Mais un abri bien illusoire maintenant que leurs adversaires les poursuivaient jusque là.

Narcissa, le regard plein d’une compassion qu’elle ne savait pas éprouver pour les autres humains, regardait sa sœur qui se vidait de son sang. Elle caressa ses cheveux de jais, murmurant d’une voix qui se voulait rassurante :

- Ne t’inquiète pas, ma sœur. Je vais prier Nucter pour qu’il t’épargne… Tu ne mourras pas… Tu ne peux pas mourir, tu es la maîtresse des non-morts, tu les extirpes du tombeau. Nous allons procéder à la cérémonie. Toi aussi, tu deviendras une non-morte, mais la plus puissante de tous avec tes pouvoirs de nécromancienne… Et plus personne ne pourra t’abattre.

Elle ne croyait pas un mot de ce qu’elle disait. Comment, à présent qu’elles avaient perdu le pouvoir de l’obsidienne, que leur énergie magique les avait abandonnées, jetée toute entière à la face de leurs ennemis dans un ultime espoir, comment à présent pouvaient-elles s’en sortir ?

Il leur faudrait disposer de plusieurs jours pour espérer guérir, reconstituer leurs forces. Son épaule brisée la faisait souffrir atrocement et Varssa commençait de blanchir, tout son sang l’ayant presque quittée. Elles ne disposaient pas de plusieurs jours, même pas de quelques minutes : là-bas, à l’entrée de la grotte, les silhouettes menaçantes de l’elfe noir, du vampire, de l’inquisiteur et du géant se profilaient sur la tâche un peu plus claire de l’ouverture.

Elles avaient péché par orgueil, s’étaient crues invincibles. L’Empire avait-il donc envoyé l’élite de ses combattants à leurs trousses ? Comment auraient-elles pu soupçonner qu’un sorcier si puissant les pourchassait ? En un seul sort, il avait annihilé l’armée de zombies qu’elles avaient mis si longtemps à mettre sur pied. Bien sûr, il en était certainement mort mais les autres, estropiés et fatigués, usés et vidés, possédaient encore suffisamment de vigueur pour les traquer jusqu’ici.

Elles entendaient leur voix dans la clairière quand, soudain, l’homme du groupe s’élança au devant d’elles, son marteau meurtrier brandi, prêt à les écraser sous le poids de la lourde masse de fer.

Dans un souffle rauque, Narcissa tendit à sa sœur une dague rutilante, au pommeau d’ivoire, une dague consacrée au culte de Nucter, instrument de la seule délivrance qu’elles pouvaient espérer :

- Il a raison, Narcissa. La partie est finie ! Tout est joué ! Nucter nous tiendra en sa sainte garde, mais il ne nous pardonnerait pas d’avoir été abattues comme des animaux. Tu sais ce qu’il te reste à faire. Je ne veux pas passer une éternité à être l’esclave de notre Dieu, je veux demeurer à ses côtés et le servir noblement. Il n’y a qu’une seule solution.

Les yeux pleins de larmes, la prêtresse savait ce que sa sœur attendait d’elle. Et elle se résolut à lui offrir le départ honorable qu’elle souhaitait. Elle appuya la pointe de la dague sur le cœur de sa sœur, la regarda une dernière fois, la gorge serrée, les mains tremblantes. Et détournant la tête, elle pressa fortement, enfonça la lame jusqu’aux tréfonds des entrailles de la nécromancienne.

Dans un dernier râle, le peu de sang qui restait dans son corps jaillit de sa bouche. Elle eut un hoquet et sa tête retomba lourdement sur le sol. Elle venait de rejoindre Nucter.

Des sanglots envahirent Narcissa quand elle retourna la dague contre son propre cœur. La pointe acérée déchirait la peau de sa poitrine sans qu’elle parvienne à exécuter le geste qui serait le dernier de son existence. Comme souvent à l’orée de la mort, elle se mettait à douter, la peur l’envahit, qui était plus forte que sa foi. Malgré son désespoir, malgré sa solitude, même si elle savait qu’elle n’était rien sans sa sœur et que le plus noble des accomplissements serait de la rejoindre, elle ne trouva pas le courage de mettre fin à ses jours.

Elle voulait vivre encore… Elle voulait tellement vivre… Ironique désir pour une prêtresse de la mort… Cette mort qu’elle avait honorée, distribuée au-delà du raisonnable lui apparaissait à cet instant comme une perspective inimaginable. Nucter ne la pardonnerait sans doute jamais cette ultime lâcheté, mais l’effroi fut plus fort que sa raison.

Agenouillée devant le cadavre de sa sœur, elle laissa tomber la dague au sol, espérant que peut-être, ses chasseurs l’épargneraient.

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La victoire avait été plus facile que prévu. Bien plus facile. Une des sœurs venait de tuer l'autre. Et elle essayait maintenant de répéter son geste sur elle-même, sans succès. Elle était pathétique, bien loin de l'image de la redoutable sorcière que se faisait Dorgo. Mais soit, cela arrangeait ses affaires.

- C'est fini Aedric, elle se rend. Ne vous avisez pas de la tuer, car elle doit être jugé devant la Justice Impériale. Avec un peu de chance, votre rôle dans cette quête sera reconnue et elle sera enfermée dans vos propres cachots.

Cette pensée semblait illuminé de joie le visage de l'Inquisiteur, mais il fit bientôt la moue, sachant qu'il ne pouvait plus abattre la sœur sous peine d'être jugé à son tour. L'Elfe noir jeta rapidement un coup d'œil dans l'antre. Une caverne à trésor. Des artefacts magiques en tout genre, des armes puissantes, et il reconnut quelques potions servant à redonner de la mana. Il s'empara de deux potions de concentration qu'il vida goulument. L'énergie lui revint aussitôt. Sa lucidité aussi. Il avait trop longtemps joué les gentils, mais maintenant il pouvait bien se permettre un petit écart. Il sourit:

- Braniack, vous êtes le plus à même de vous déplacer rapidement. Allez avertir notre ami qui veille sur Xanis que la situation est sous contrôle.

Il lui restait maintenant à écarter l'Inquisiteur, et Aquilodon. Mais Aedric ne voudrait jamais se séparer de sa proie, et le Géant n'était pas facile à duper. Il allait donc joué sur leur fatigue et sur sa fougue renouvelée pour les flouer.

- Ga Ska Kratz !

Il lança le sort sous les pieds d'Aedric, qui était près de la sœur, puis sur Aquilodon. Le sort Fissure, lancé deux fois, venait de lui consommer une partie de sa mana, mais c'était efficace. Aedric était enfoncé sous terre jusqu'à la tête, et Aquilodon au niveau des épaules. Là où il avait perdu de l'énergie était pour créer un trou assez profond et large pour y mettre le géant. Mais cela avait fonctionné, et il était peu fatigué, grâce à l'effet stimulant des potions.

- Je vous emprunte une des sœurs, mais je vous jure que je vous la rendrai en vie et en bon état. Dame Velsfer et moi avons à causer. A très bientôt !

Puis il éclata de rire, et empoigna la femme, hébétée. Aedric était trop loin dans la grotte pour voir dans quelle direction ils partaient. Et Aquilodon ne posséderait que des informations auditives. Il emporta une corde et du tissu, puis s'enfuit.

******

Plus loin, dans la forêt.
Dorgo avait assommé la femme avec le pommeau de son épée, puis l'avait emmené dans les bois. Lorsqu'elle se réveilla, elle sentit une grosse boule dans sa bouche, et de multiples liens. Et un mal de crâne, probablement.


- Vous êtes enfin réveillé, ma chère. Bien ! Parlons peu, parlons utile. Vous êtes au plein milieu de la forêt, nous ne sommes que deux. Vous avez dans votre museau une boule d'étoffe, n'essayez donc pas de prononcer de sorts. Je le sentirai, qui plus est. Vos mains et pieds sont liés, sauf votre main droite. Que ce que j'attends de vous? C'est simple. Je veux savoir d'où vous détenez toute cette puissance. Comment deux femelles ont-elles pu répandre la maladie et réveiller tant de morts à elles deux ? Grâce à un objet ? A un ancien enchantement ? Dites moi tout, je vous écoute. Enfin, façon de parler.

Il rit de sa propre supériorité, et de l'absurdité de la situation. La sorcière ne semblait pas motivé à dévoiler ses secrets à un apprenti. Et c'était drôle, l'Elfe noir rigolait de son propre culot. Il passa ensuite à la deuxième phase:

- Vous ne semblez pas convaincu par ma détermination. Laissez moi continuez. Regardez cette épée, elle est affutée, n'est ce pas ? Laissez moi vous montrer.

Il dégagea la main gauche des multiples liens, et sectionna le petit doigt. Elle lâcha un cri sourd, dû à la boule de tissu dans sa bouche.

- Voila. Maintenant, je vais vous expliquer la suite du programme. Vous avez le choix, si si, je vous l'assure ! Ou alors vous écrivez sur le bout de parchemin devant votre main droite ce que je désire, et je vous relâche. Je vous relâche ici, dans ces bois, où nous ne sommes que deux. Cela vous laisserait le temps de vous échapper, et de vivre. Un sort plus enviable que la torture infinie des cachots de Thassopole. Mais, si vous persistez dans la voie du refus, alors je n'aurai pas d'autre choix, car je ne dispose pas de ce luxe, que de vous faire du mal. D'abord, toutes les extrémités de votre corps y passeront. Les doigts de la main gauche, des pieds, la langue, les oreilles, le nez, voir les tétons. Et, le clou du spectacle, je couperai le tout petit bout que vous avez entre les jambes. Certes, vous êtes une femme, mais en cherchant bien, il existe un minuscule morceau qui dépasse. Vous voyez de quoi je veux parler? Soyez assuré que cela sera êxtremement douloureux, cette pratique a arraché des hurlements incontrolés de douleur aux femmes les plus fortes, croyez en mon experience ! Et si vous ne me donnez toujours pas ce que je veux, alors je vous torturai non plus par devoir, mais par plaisir. Les yeux, les ligaments du coude, et j'en passe. Mais nous n'allons pas en arriver là. Prenez donc la plume, ma chère, et écrivez ce qui vous apporte tant de puissance.

Ravi de son interprétation théâtrale, l'Elfe noir ne baissait pas pour autant sa garde. Pour l'instant, son ouïe et sa vue elfique ne lui indiquait aucun mouvement dans les alentours, et il ne sentait aucune activité magique autour de la femme. Mais il fallait rester vigilant.

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