[Q1] Au galop vers le Trident !

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Le Monde de Kalamaï :: Provinces, dépendances et territoires :: Royauté d'Outre-Mer :: Terres Ruinées

[Q1] Au galop vers le Trident !Mar 31 Aoû 2010 - 20:56

Précedemment : https://do-roleplay.1fr1.net/terres-ruinees-f97/q1-village-de-griseaux-t2332-15.htm#44434

Musique : https://www.youtube.com/watch?v=Qk16--gdlHg&feature=related

Ce soir différait de celui de la veille, paisible et réconfortant. Les ténèbres avaient, ce soir une espèce d'âpreté qui vous hérissait le poil. Une course folle contre la montre semblait s'engager, et les infinies trainées de poussières étincelantes défilant à l'orée de la nuit étaient là pour le démontrer. Au galop vers le trident sous le noircissement du crépuscule ! Tagadac, tagadac, tagadac ! Des heures que l'on chevauchait vers le sud, le sud ouest puis derechef le sud, qu'on chevauchait dur sur les traces d'une forteresse et que ce faisant, l'on s'éloignait de plus en plus du danger des remparts de Roc-le Chastel. Avec ce vent froid qui soufflait du nord et qui arrachait aux arbres des bruissements de choses en vie. La lune inondait littéralement de sa lumière froide et pâle la terre fertile d'Outre-Mer, qui dans son immensité était parsemée à l'un de ses flancs d'un petit groupe d' hommes en armures et montés. La compagnie Arc-en ciel, - comprenant Babka, Volkmar, Irkos, Hélèna, le Soldat d'Outre-Mer, l'escouade de Naal et Jund - escortés par les troupes de Kalferas, sur le pied de guerre, toute à leur prudence et à leur discrétion sans commune mesure, étaient en route pour leur mission sur le chemin les menant à leur destination, et qui plongeait depuis longtemps sans fin ni cesse dans des vagues vertes infinies sans révéler le moindre habitat ni la moindre population. Les armes au fil tranchant, étaient pour l'instant dans les fourreaux mais prêtes à être dégainés au moindre signe de guet-apens

Au bout de longs moments de chevauchée dans une ambiance glaciale, la Baie d'Ysilia leur apparut au lointain vers l'est, joyau d'azur dans un écrin de fières et imposantes falaises. Les eaux limpides aux doux reflets de vert véronèse et de bleu céruléen léchant les plages de sables blanc, la brise iodée faisant frémir le maquis environnant, galvanisant ses odeurs de myrrhe qui s'écoulaient par effluves loin dans l'atmosphère ...Tout cela apaisa quelque peu la colère de Jund qui se reprochait encore les nombreuses vies civiles arrachées lors du siège, devant lequel il s'était montré impuissant, s'était presque embourbé. Il y avait le parfum aussi, pénétrant, mordant, chaud, inoubliable. Ce parfum indescriptible qui déposait sur la langue le goût des roses orientales dont les épines dégageaient une fragrance d'épices, et faisaient couler dans la gorge quintessence de souvenirs, brouillant les sens et les idées. Non, le paysage n'avait pas changé depuis le temps. Et pour cause. Tout - mort, vivant, sec, fruité, animal, végétal, ombres, éclats, rayons du soleil, même - tout semblait figé, immobile dans les jeux du vent. Il n'y avait pas d'autre bruit que son chant, d'ailleurs. Son chant, et le crépitement de la poussière qui cuisait sur les pierres opalines, irradiant une lumière presque mystique. Et tandis que les voyageurs s'avançaient, avalant à chaque pas minutes et lieues, et qu'à leur oreilles sifflait le figé, propulsé à une vitesse folle; Jund se régalait des années passées à parcourir les contrées d'Outre-Mer, et dont les moindres recoins lui revenaient largement à l'esprit dans ce moment intense.

Les cavaliers à l' âme aventureuse, s'engouffraient, s'immiscaient, dans ce merveilleux ensemble; s'engageant avec détermination dans les allées de la terre, une terre brûlante d'ardeur et de vie. La poussière virvoltante, s'électrisant au contact du passage fougueux de la cavalcade relâchée à l'extrême, tourbillonna férocement dans les airs qui accablées par tant de passions, étaient rendue aveugle par une violente brume opaque embrassant le ciel et toute l'atmosphère. La brise elle, enflait leur vêture, le ployait, déployait telle une voile, faisant dans le même temps s'envoler leur résolution, leur audace aux nues de l'Outre-Mer décidément souriante à ceux qui osaient ces temps-ci. Les couleurs, se succédaient au fur et à mesure de l'avancée, jusqu' à s'effleurer les unes aux autres et se mélanger subtilement devant la vision soumise aux lois et à la puissance de la vitesse. Les traits opalescent de la lune s'hasardaient ici et là en cette soirée, teintant la plaine d'une couleur pourpre, des ombres mouvantes se découpant à leur suite.

La bête grise et argent du Vice-Roi, troquée grâce à la proposition du Seigneur Irkos, progressait d'une allure fluide et soyeuse, et son poitrail fendait la terre promptement, d'une manière exaltante. Et lorsque Jund avait adopté le triple galop à un kilomètre de Griseaux, il s'était pris à sourire. Le sentiment que la pouliche répondait à la moindre pression des jambes, à la moindre tension des rênes lui avait remonté le moral, tout rôdeur amoureux qu'il était de ces choses simples de la vie, et il la mit au galop parmi les hourvaris, les exclamations des soldats elfes qui s'étaient rejetés sur leur destrier à l'avant pour remonter jusqu'à son allure. Juste derrière lui ou à son côté, attentifs et concentrés, piaffaient ses compagnons et ses amis. Délaissant bientôt la grande route, ensemble ils prirent au travers des plaines onduleuses assombries de brume. Ils avaient déjà suffisamment distancé Griseaux depuis longtemps mais ils ne ralentissaient toujours pas leur course. Le temps pressait ! Sous les pieds des chevaux s'ouvrit une vaste plaine brune et dénudée deont la platitude était de loin en loin relevée par de longues buttes basses.

Delta du Trident à vue ! Envisagez compagnons, contemplez ! Voyez cette immense plaine et cette colline là-bas, ravagées d'ombres de tentures par milliers, et au beau milieu de leur nudité alarmante, ce point noir qui tranche et découpe abruptement à l'un de leur flancs, en hauteur comme en profondeur ! La forteresse du Trident, socle indestructible de notre future unité, source intarissable de courage et d'espoir, assise inébranlable de notre futur reconquête ! hurla enfin Jund à l'avant de la formation , tournant bride sans perdre de temps en direction de sa destination, élancé dans une course aussi prompte qu'impétueuse au dessus de son destrier. Il prit le vent de plein fouet tandis pressa les flancs de son grand hongre gris et l'animal s'ébroua furieusement, écumant par vagues impressionnantes de nombreuses salves blanchâtres de sa bouche, suivi quelques secondes plus tard, d'une multitude, de ses confrères domestiques huant toute leur ardeur. Des flots véhéments de poussières s'élevèrent alentour dans le sillage de la calvalcade menée dans un train d'enfer. Il reprit la parole, sa voix bataillant contre la férocité du vent pour se faire entendre.

En contrebas de la barrière rocheuse que vous admirez devant nous se trouve un replat qui avoisine la centaine de pieds de large. C’est le lieu qu’a choisi la forteresse pour s'ériger hautement sur le Delta, le surplomber, le dominer, faire corps avec lui. Il doit s'y trouver des milliers de tentes et à l'intérieur des milliers soldats qui piaffent d'impatience de faire couler le sang ! C'est le lieu qui a été choisi pour convier toutes les armées du continent, outremerses comme alliées. Ils sont actuellement entrain de grignoter des centaines d'hectares de terre à s'installer tour à tour, se restaurer et se préparer pour la contre-offensive imminente ordonnée lors du siège du Chastel, exécution d'un plan mûrement anticipé.

Le but de notre mission étant de rejoindre cette force gigantesque qui se lève pour la commander, nous avons tout intérêt à jouer et rivaliser de rapidité tout autant que de discrétion jusqu'à l'arrivée de notre périple, indemnes et dotés d'un moral d'acier. Heureusement qu'il fait nuit car pour quelques heures, nous allons être soumis à la nudité de la plaine, aucun élément de la nature ne pourra nous dissimuler.

Dès lors, à destination, nous ferons la jonction avec les troupes qui nous feront entrer derrière une grande muraille et nous introduiront auprès du Chevalier-Capitaine Talon Ker'Wann, le tenant et commandant absolu des lieux.

N’oubliez pas. Adaptation et vigilance sont les maîtres mots de notre équipée, nous avançons en terrain inconnu dans la nuit noire tant au niveau de l’ennemi que de l’environnement. Nos ennemis ne sont peut être pas préparés, mais ils ne sont pas aveugles !

La troupe suite à ces avertissements sans ambiguité, fondit avec toute la férocité et la détermination qui était la leur, égales à celles de l'elfe en direction de la plaine nue à laquelle ils allaient se livrer à vue et à nez pendant quelques temps.

Re: [Q1] Au galop vers le Trident !Mer 22 Sep 2010 - 22:26

Kennit et ses deux compagnons avaient réussi à échapper à l’assaut qui leur avait été donné. Ils ne s’étaient pas arrêté, car si peu nombreux ils se sentaient vulnérable. Ils ressentaient enfin ce que leur victime ressentait à leur approche.
Kennit avait décidé qu’il fallait rejoindre le second groupe qui était également parti à la recherche des dignitaires qui s’étaient enfui de la Capitale. Il connaissait la direction mais ignorait dans quel endroit précis ils pouvaient se trouver, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Ils chevauchaient depuis une journée et demi, le petit groupe s’était uniquement arrêté pour changer de chevaux et se ravitailler bref que de court instant. De plus ils ne se montraient plus menaçants évitant ainsi d’attirer l’attention. Leur instant de survie était alors à son paroxysme. Cependant Kennit essayait toujours de récolter des informations sur le second groupe, mais il savait s’y prendre pour recueillir les informations sans éveiller de soupçon.

Grâce à ses talents ils réussirent à retrouver, à la nuit tombé, le groupe qui avait monté un camp. Mais quel ne fut pas la surprise de ce dernier quand ils virent arriver à eux que trois hommes.
Ils descendirent de leur monture. Les deux pirates lorgnaient le ragoût qui cuisait dans la marmite.
Fara avança vers Kennit qui avait des cernes sous les yeux tellement il était fatigué.

Qu’est, qu’est ce qui s’est passé ?

Pffffffff Nous étions comme là en train de faire une pause quand un groupe d’archers nous a prit pour cible. Puis des cavaliers en armures lourdes nous sont tombés dessus. Ça a été une hécatombe, nous sommes les seuls survivants. J’aimerais bien pouvoir dire que nous leur avons fait payer, mais peu de nos ennemis sont tombés.

Kennit se tourna vers les pirates qui le regardaient. La rumeur avait rapidement circulé qu’il y avait eu une hécatombe dans leur rang. Cela les rendit songeurs.

Mais il est l’heure de venger nos camarades.
Ils nous prennent pour des monstres alors nous allons agir comme tel.
Ils vont goutter le tranchants de nos lames et Nous allons leur rendre la monnaie de leur pièce, nous allons massacrer les civils et soldats de l’Outre-Mer. C’est par notre cruauté qu’ils vont nous connaître. Ils auront les preuves de notre cruauté quand ils trouveront les corps mutilés, démembrés, éventrés de leurs frères après notre passage ! Ils ne pourront pas s’empêcher de penser à la barbarie, aux atrocités que nous leur infligerons ! Ils vont gouter à nos poings, aux talons de nos bottes, et aux fils de nos lames ! Les outre-merriens auront la nausée ! Les outre-merriens vont nous entendre arriver ! Les outre-merriens seront terrorisés ! Ils n’ont aucune humanité ! Il faut les détruire !

Les pirates levèrent les bras en l’air et crièrent

OUHA OUHA !!!

Kennit se tourna de nouveau vers Fara

Bon doubler la garde.
On va maintenant regarder un peu mieux les lieux et là où pourraient se terrer nos cibles. Et faites venir le rôdeur.

Quelques instants après ce dernier arriva. Fara déplia une carte du secteur.

Bon on est où maintenant ?

Le gnome montra un lieu précis sur la carte.
Kennit regardait perplexe la carte, il observait, étudiait. Au bout de quelques instants il prit la parole.

Et là au bout de ce cour d’eau, ce point gris qu’est ce que c’est.

Le gnome regarda un peu plus attentivement la carte.

Ah ça, ah oui c’est un vieux fort, très vieux. Il n’est plus occupé depuis des décennies, c’est un lieu austère qui porte une histoire lourde et sanglante. Ce lieu a connu de nombreuses guerres, on disait que c’était imprenable.

Et ?

Et je ne sais pas et je doute que quiconque s’y soit refugié.

Et c’est que maintenant que tu nous dis qu’il y a un tel lieu. Tu veux peut être en mettre ta main à couper.

Le gnome pâlit en voyant Kennit sortir une dague, il la rerentra aussitôt. Selon lui si ce que le rôdeur lui disait était vrai alors ce lieu était l’endroit idéal pour se réfugier et organiser un début de résistance. Cependant il devait avant tout obtenir des renseignements. Il donna aussitôt l’ordre à trois pirates de se rendre discrètement sur les lieux et de le tenir informé.

Re: [Q1] Au galop vers le Trident !Dim 3 Oct 2010 - 22:08

Un cavalier arrivait au galop et un nuage de poussière se formait derrière lui. Le soleil commençait juste à se lever tout comme le camp pirate. L’elfe descendit aussitôt de sa monture et se dirigea vers ses chefs.

Alors ? Alors qu’est ce qu’il en est ? ils sont où ces fils de catins !
Et où sont les autres ?

Et bien mes camarades sont restés au delta du Trident pour surveiller l’activité.
Nous avons bien trouvé le fort, mais il ne semble pas du tout abandonné. Bien au contraire les portes sont fermées et il y a des soldats sur les remparts.
Mais nous ne savons pas si les autres y sont ni même la menace, seulement que la place semble être difficile à prendre de hauts remparts avec des douves et sur les deux tiers la forteresse est entourée une mer avec une falaise dont les rochers semblent tranchant comme des lames et la houle emporteraient les bateaux se fracassez sur la roche.

Bon c’est toujours mieux que rien, au moins on sait qu’il n’est plus abandonné.

Kennit regardait avec mépris le rôdeur et pendant un cours instant il hésita à lui planter une lame dans le ventre. Mais peut être pourrait-il encore se rendre utile.
Kennit reprit la carte. La forteresse était, il est vrai, sur un emplacement stratégique et semblait difficile à prendre. Il étudiait et soudain une idée lui vint.

Il faut faire venir des navires équipé d’armes de jet qui pilonnera le fort et créera une brèche dans la muraille. Puis ça sera notre tour de charger.
Il faut faire venir plus d’hommes et des bateaux.

Kennit commença donc à rédiger une missive à l’attention de Delylia Paloria. Dès qu’il eut fini il la cacheta et demanda à un pirate de porter le message sans s’arrêter.

Re: [Q1] Au galop vers le Trident !Mar 7 Déc 2010 - 22:53

Delylia Paloria avait donné des consignes très claires : marcher sur le Delta du Trident et ôter à l’Outre-Mer tout espoir de résurrection. Elle avait décidé de rester sur son trône installé à Synodar. Mais elle avait donné des ordres : faire marcher et voguer un certain nombre de pirates vers le lieu que le messager avait donné comme étant le repère des résistants. Et au cas où cela ne suffirait pas des démons étaient en alerte à Port Esperance et avec leur vitesse de déplacement ils ne leurs faudraient pas plus de un ou deux jours pour rallier le lieu du siège.
Delylia n’avait pas souhaité non plus dégarnir la capitale et les contrée voisine qui avait été pour certaines durement conquises. Elle avait envoyé tous les pirates qui étaient ici inutile.
Elle avait également décidé de contacté la base situé sur l’île de Moat Pyk. Elle avait ordonné aux navires et équipages restés en retrait de prendre la mer pour venir appuyer et écraser ces natifs. Cependant elle n’avait pas envisagé que Kalamaï envoie des navires et soldats venir en aide à ceux qui s’étaient auto-proclamé indépendant.

Les pirates étaient déjà partis depuis deux jours et avaient l’ordre d’avancer le plus vite possible pour éviter de laisser du temps à la résistance de s’organiser. Ces derniers avançaient lentement, à ce rythme le trajet durerait bien une dizaine de jour mais le but était d’arriver sain et sauf. Pour ce faire les chefs avaient décidé de contourner certaines zones qui pouvaient comporter des pièges et étaient trop risqué. S’ils devaient se battre avant l’heure ils devaient gagner et donc combattre avec l’avantage des lieux. Des éclaireurs faisaient en permanence des allés et retour entre l’avant, l’arrière et les cotés afin de prévenir de toute attaque.