Cotin Nerae marchait, si l'on peut appeler son mode de déplacement semi magique une marche depuis plusieurs heures, ou plusieurs minutes, il n'aurait su le dire, tant les considérations temporelles bassement humaines étaient futiles aux êtres millénaires et immortels, dans des contrées désespérément plates.
Certains mages, bien que la plupart soient des druides ou des amuseurs de bas-peuple, prétendaient qu'un air pur et vivifiant, tel que celui que l'on trouvait en ces terres libres de toute influence humaine, était bénéfique pour la concentration, la réflexion et le rassemblement de magie naturelle.
Fariboles, que cela!
Le vampire, plus habitués aux cryptes et aux salles séparées de l'extérieur par plusieurs couches de murs aussi épais que des remparts, se sentait, comment dire? Mal à l'aise? Cela ne conviendrait pas, disons simplement que ce milieu ne pouvait lui convenir.
Sans doute cela convenait-il aux méprisables humains, né de la boue et vivant dedans, ou encore aux créatures sylvestres, craignant la violence et bouffant de la verdure, mais en aucun cas à un représentant, et quel représentant!, d'une race éminemment supérieure, qui ne pouvaient, sinon se sentir épanoui, au moins se complaire, dans des lieux qu'il avait construits, au faste abondant, et où il siégeait en seigneur et maître, respecté et tranquille, de manière à mener des recherches sans être ni dérangé ni inquiété.
Mais de part la nature même, il était supérieur aux plèbes, et se devait donc de le montrer, aux dieux eux-même si besoin.
Ce n'était pas un air aux relents écœurants, une campagne tristement vierge de tout aménagement, ou un milieu aussi impur qui auraient raison de lui ou lui empêcheraient de mener ses recherches comme il l'entendait, il resterait donc là jusqu'à tombée nocturne puisqu'envie lui prenait, la Nature n'étant pas un ennemi de taille face à la Magie, quand bien même ces deux concept soient liés.
Qu'il en fut ainsi, donc, et le démonologiste commença le traçage, grossier au vu de la qualité du sol, et entreprit la courte méditation nécessaire à une concentration suffisante à la vue inter-plans.
Un bruit, certes infime, vint troubler cette quiétude, et, avec un grincement de dents qui valait tous les jurons, il tourna son regard vers les misérables broussailles d'où venaient le son. Il sortit de son état quasi léthargique de concentration intense, et, sous le coup d'une colère parfaitement maîtrisée, utilisa un rien de la Substance du Premier Cercle, facilement accessible, et dessécha sans effort apparent la verdure peu abondante.
Pensant avoir calmé la source du bruit, qui n'était peut-être que la chute d'un peu de rosée ou simplement une brise légèrement plus virulente, il retourna à ses exercices de concentration, pestant intérieurement contre cet absurde environnement, se demandant surtout comment faisaient les races inférieures pour vivre en ce milieu sans se languir d'un lieu plus agréable, de sombres châteaux au luxe imposant et aux flammes dansantes.
Mais sans doute ce que l'on ne connaît pas ne peut nous manquer...
Certains mages, bien que la plupart soient des druides ou des amuseurs de bas-peuple, prétendaient qu'un air pur et vivifiant, tel que celui que l'on trouvait en ces terres libres de toute influence humaine, était bénéfique pour la concentration, la réflexion et le rassemblement de magie naturelle.
Fariboles, que cela!
Le vampire, plus habitués aux cryptes et aux salles séparées de l'extérieur par plusieurs couches de murs aussi épais que des remparts, se sentait, comment dire? Mal à l'aise? Cela ne conviendrait pas, disons simplement que ce milieu ne pouvait lui convenir.
Sans doute cela convenait-il aux méprisables humains, né de la boue et vivant dedans, ou encore aux créatures sylvestres, craignant la violence et bouffant de la verdure, mais en aucun cas à un représentant, et quel représentant!, d'une race éminemment supérieure, qui ne pouvaient, sinon se sentir épanoui, au moins se complaire, dans des lieux qu'il avait construits, au faste abondant, et où il siégeait en seigneur et maître, respecté et tranquille, de manière à mener des recherches sans être ni dérangé ni inquiété.
Mais de part la nature même, il était supérieur aux plèbes, et se devait donc de le montrer, aux dieux eux-même si besoin.
Ce n'était pas un air aux relents écœurants, une campagne tristement vierge de tout aménagement, ou un milieu aussi impur qui auraient raison de lui ou lui empêcheraient de mener ses recherches comme il l'entendait, il resterait donc là jusqu'à tombée nocturne puisqu'envie lui prenait, la Nature n'étant pas un ennemi de taille face à la Magie, quand bien même ces deux concept soient liés.
Qu'il en fut ainsi, donc, et le démonologiste commença le traçage, grossier au vu de la qualité du sol, et entreprit la courte méditation nécessaire à une concentration suffisante à la vue inter-plans.
Un bruit, certes infime, vint troubler cette quiétude, et, avec un grincement de dents qui valait tous les jurons, il tourna son regard vers les misérables broussailles d'où venaient le son. Il sortit de son état quasi léthargique de concentration intense, et, sous le coup d'une colère parfaitement maîtrisée, utilisa un rien de la Substance du Premier Cercle, facilement accessible, et dessécha sans effort apparent la verdure peu abondante.
Pensant avoir calmé la source du bruit, qui n'était peut-être que la chute d'un peu de rosée ou simplement une brise légèrement plus virulente, il retourna à ses exercices de concentration, pestant intérieurement contre cet absurde environnement, se demandant surtout comment faisaient les races inférieures pour vivre en ce milieu sans se languir d'un lieu plus agréable, de sombres châteaux au luxe imposant et aux flammes dansantes.
Mais sans doute ce que l'on ne connaît pas ne peut nous manquer...