La nuit était noire. Une nuit sans lune ou même les étoiles se refusaient à briller. Une tempête se préparait, l'air était lourd d'humidité , rien ne semblait vivre à des kilomètres à la ronde et l'expression "le calme avant la tempête" prenait ici tout son sens.
Les sabots des chevaux d'Eolia et de Samia martelèrent dans un bruit sourd la terre meuble du sentier qu'elle suivait depuis des lieues. Les deux ombres se dépêchaient de rejoindre un village qui leur fournirait le gîte et le couvert, mais alors qu'elles auraient du le rejoindre depuis la tombée du jour, elles étaient encore sur la route, en pleine nuit, à la merci d'une tempête qui se faisait de plus en plus menaçante. Au loin un éclair déchira le ciel bientôt suivit du grondement sourd du tonnerre.
Le vent se leva, glacial, s’engouffrant dans les habits des deux ombres, faisant claquer leur cape au vent. Un nouveau coup de tonnerre retentit, plus cette fois, accompagnée d'une pluie qui se mit à tomber drue. Eolia stoppa son cheval, Samia en fit de même.
-Nous devons trouver un abri le plus vite possible, nous somme à la merci de n'importe quoi ici et les chevaux commencent à s'affoler, hurla Eolia pour que ses mots ne soient pas emportés par le vent. J'ai repérée une grille en piteuse état plus haut sur la route, peut être qu'une ancienne bâtisse se trouve derrière.
Les deux femme firent faire demi tour à leur monture pour prendre le chemin en sens inverse sous une pluie battante, balayées par un vent glacial et sous les grondement du tonnerre.
Deux énormes pillasses encadraient une grille en fer forgé. Si autrefois elles devaient être menaçantes et magnifiques, aujourd'hui les grilles ne servaient plus à rien. L'une d'elle étaient rongée par la rouille et l'autre gisait sur le sol.
Plus loin, au bout de l'interminable allée bordée d'arbres menaçants, se dressait une immense demeure, une bâtisse imposante de part sa masse, une façade imposante trouée de nombreuses fenêtres dont la plupart des carreaux étaient brisés.
Eolia mit pied à terre et saisit les brides de son cheval. La porte était haute, tout en bois de chêne.
Un éclaire zébra le ciel, éclairant pendant un instant le ciel et tous les ornements étranges de la portes, surement des scènes religieuses de démons et d'anges s'affrontant. Eolia crut lire Asylum, mais tout redevint noir avant qu'elle n'en soit persuadée.
Elle fit s'ouvrir la porte à l'aide d'une petite poussée magique. La porte grinça sinistrement sur ses gonds, de la poussière s’éleva du sol. Les deux ombres entrèrent, accompagnées de leur chevaux.
Samia alluma la lampe à huile qui était accrochée à la ceinture du cheval.......