Le voyage d'Eryope à Roc-le-Chastel se fit sans encombres à une vitesse relativement soutenue, ce que regretta Hélèna. Les paysages vus à l'aller ne purent être qu'aperçus durant ce voyage de retour.
Mais le message de De Jolett ne laissait aucune ambiguïté: une guerre se profilait à l'horizon. Et cela n'augurait rien de bon pour une délégation diplomatique, surtout impériale au coeur du territoire Outre-îlien.
C'est à bride abattue que le petit groupe pénétra dans la capitale de l'Outre-mer, Naal et Babka en tête.
Les cavaliers se faufilèrent aisément en direction du port, passant de rues en rues, dans le but de rejoindre leur navire. Ce dernier devait, si son capitaine avait suivit ses propres ordres, être sur le point d'appareiller. Les navires de l'escorte navale devaient déjà être en attente d'un retour à dans la formation de la frégate consulaire.
La délégation se trouvait maintenant sur une place pour ainsi dire noire de monde. Une telle concentration de citadins ne put manquer d'étonner la comtesse. Alors que ses camarades s'orientaient vers une rue quittant la place pour les quartiers portuaires, la jeune femme prit une direction opposée et alla vers le grand bâtiment surplombant le vaste espace dégagé finement décoré et bondé de monde.
Sautant à bas de sa jument, Hélèna demanda à l'un des hommes les plus proches d'elle composant la foule la raison de l'attroupement. Ce dernier lui répondit:
-Il s'agit du Grand Conclave des Seigneurs de toute notre grande Outre-mer! Comment se fait-il que vous l'ignoriez?
Un peu surprise de la question, la comtesse lui répondit:
-J'étais en déplacement depuis un moment... Merci à vous.
Sur ces entrefaites, ses compagnons la rejoignirent péniblement, à pied à côté de leur monture respective. Le visage de Naal exprimait une certaine colère à l'encontre de sa protégée. La voir se soustraire -même pour un court délai- à sa protection ne le rassurait pas du tout.
Les autres Sabres restaient vigilants, rien de plus. Babka tourna légèrement la tête vers l'ambassadrice et y lu sur son visage le germe d'une idée dans son esprit...
Et sans laisser de temps au chef des Sabres, la jeune femme se retourna et partit de sa démarche élégante en direction du grand bâtiment où se déroulait actuellement le Conclave.
-Mais qu'est-ce que...
Le brouhaha noya la fin des paroles du Sabre, l'obligeant à penser sa phrase à l'attention de sa supérieure:
¤Qu'est-ce que vous faites? Le port est de l'autre côté!¤
¤Inutile de crier, Naal. Je suis venue en Outre-mer pour négocier la paix. Je ne partirais une fois ma tâche accomplie. Mais pas avant.¤
¤Mais c'est de la folie! Et le message de De Jolett? Le danger qu'il y décrit?¤
¤Calme toi. Si ces menaces frappent des intérêts Outre-îliens et si -comme je le crois- l'Empire est étranger à ces dernières, soit sûr que nous serons tout aussi en sécurité ici qu'à bord de la Hylvië. Au détail près qu'ici, il m'est toujours possible d'agir pour éviter une guerre.¤
Le Sabre finit par céder face à la détermination de la jeune femme. Il ferait son devoir, quoiqu'il arrive. Et si la comtesse en avait décidée ainsi, alors n'avait-il tout au plus que le choix de sa démarche pour la suivre. Vaincu, il fait signe à ses hommes de le suivre en protégeant le palatin de Maon.
Ce dernier commençait à connaitre un peu Hélèna. Et le fin sourire qui étirait ses lèvres était de bon augure. Il lui fit confiance une fois de plus...
Après s'être frayée un chemin à travers la foule, exercice qui se révéla ardu tant cette dernière se trouvait être compacte, Hélèna, Babka et leur escorte atteignirent l'escalier d'accès au Conclave. Alors que la délégation allait le gravir, Hélèna fit signe d'attendre. Elle monta les premières marches seules, en direction de celui qui semblait être le chef des gardes protégeant l'entrée.
Elle fut interceptée par un des gardes en faction avant d'avoir pu le rejoindre. Mais en insistant un peu, le garde lui permit de poursuivre son chemin pour parler à son chef. Elle acheva néanmoins les quelques marches la séparant de l'officier sous son escorte.
Alors que la jeune femme venait de saluer le soldat Outre-îlien comme le veut le protocole, ce dernier lui dit:
-Alors, vous, vous êtes membre de la famille de l'un des seigneurs et vous voulez entrer, c'est ça?
-Euh...non. Répondit Hélèna un peu étonnée.
-Laissez moi deviner: vous représentez un royaume et vous êtes en retard pour le Conclave?
-Non plus. La comtesse trouvait la situation un brin amusante.
-A votre habillement, vous ne venez pas ici pour servir qui que ce soit...
-C'est exact.
-Vous espérez que je vous laisse passer pour pouvoir suivre en direct le Conclave?
-Pas exactement, mais ce pourrait être intéressant, en effet.
Commençant à perdre patience, le garde finit par demander:
-Alors, qui êtes-vous exactement?
-Je suis la comtesse Hélèna Ianoss d'Ald'Rhune, en mission diplomatique pour le compte de l'Empire de Kalamaï. Je cherche le nouveau représentant de l'Outre-mer afin de mener à bien les négociations d'un traité de paix.
Le garde resta bouche-bée un moment avant de transmettre l'information à l'intérieur. Et se retournant vers la jeune femme, il ajouta:
-J'espère pour vous que ce n'est pas un canular. Il pourrait vous couter cher...
-Vous ne serez pas déçu. Je suis celle que je prétend être.
Mais le message de De Jolett ne laissait aucune ambiguïté: une guerre se profilait à l'horizon. Et cela n'augurait rien de bon pour une délégation diplomatique, surtout impériale au coeur du territoire Outre-îlien.
C'est à bride abattue que le petit groupe pénétra dans la capitale de l'Outre-mer, Naal et Babka en tête.
Les cavaliers se faufilèrent aisément en direction du port, passant de rues en rues, dans le but de rejoindre leur navire. Ce dernier devait, si son capitaine avait suivit ses propres ordres, être sur le point d'appareiller. Les navires de l'escorte navale devaient déjà être en attente d'un retour à dans la formation de la frégate consulaire.
La délégation se trouvait maintenant sur une place pour ainsi dire noire de monde. Une telle concentration de citadins ne put manquer d'étonner la comtesse. Alors que ses camarades s'orientaient vers une rue quittant la place pour les quartiers portuaires, la jeune femme prit une direction opposée et alla vers le grand bâtiment surplombant le vaste espace dégagé finement décoré et bondé de monde.
Sautant à bas de sa jument, Hélèna demanda à l'un des hommes les plus proches d'elle composant la foule la raison de l'attroupement. Ce dernier lui répondit:
-Il s'agit du Grand Conclave des Seigneurs de toute notre grande Outre-mer! Comment se fait-il que vous l'ignoriez?
Un peu surprise de la question, la comtesse lui répondit:
-J'étais en déplacement depuis un moment... Merci à vous.
Sur ces entrefaites, ses compagnons la rejoignirent péniblement, à pied à côté de leur monture respective. Le visage de Naal exprimait une certaine colère à l'encontre de sa protégée. La voir se soustraire -même pour un court délai- à sa protection ne le rassurait pas du tout.
Les autres Sabres restaient vigilants, rien de plus. Babka tourna légèrement la tête vers l'ambassadrice et y lu sur son visage le germe d'une idée dans son esprit...
Et sans laisser de temps au chef des Sabres, la jeune femme se retourna et partit de sa démarche élégante en direction du grand bâtiment où se déroulait actuellement le Conclave.
-Mais qu'est-ce que...
Le brouhaha noya la fin des paroles du Sabre, l'obligeant à penser sa phrase à l'attention de sa supérieure:
¤Qu'est-ce que vous faites? Le port est de l'autre côté!¤
¤Inutile de crier, Naal. Je suis venue en Outre-mer pour négocier la paix. Je ne partirais une fois ma tâche accomplie. Mais pas avant.¤
¤Mais c'est de la folie! Et le message de De Jolett? Le danger qu'il y décrit?¤
¤Calme toi. Si ces menaces frappent des intérêts Outre-îliens et si -comme je le crois- l'Empire est étranger à ces dernières, soit sûr que nous serons tout aussi en sécurité ici qu'à bord de la Hylvië. Au détail près qu'ici, il m'est toujours possible d'agir pour éviter une guerre.¤
Le Sabre finit par céder face à la détermination de la jeune femme. Il ferait son devoir, quoiqu'il arrive. Et si la comtesse en avait décidée ainsi, alors n'avait-il tout au plus que le choix de sa démarche pour la suivre. Vaincu, il fait signe à ses hommes de le suivre en protégeant le palatin de Maon.
Ce dernier commençait à connaitre un peu Hélèna. Et le fin sourire qui étirait ses lèvres était de bon augure. Il lui fit confiance une fois de plus...
Après s'être frayée un chemin à travers la foule, exercice qui se révéla ardu tant cette dernière se trouvait être compacte, Hélèna, Babka et leur escorte atteignirent l'escalier d'accès au Conclave. Alors que la délégation allait le gravir, Hélèna fit signe d'attendre. Elle monta les premières marches seules, en direction de celui qui semblait être le chef des gardes protégeant l'entrée.
Elle fut interceptée par un des gardes en faction avant d'avoir pu le rejoindre. Mais en insistant un peu, le garde lui permit de poursuivre son chemin pour parler à son chef. Elle acheva néanmoins les quelques marches la séparant de l'officier sous son escorte.
Alors que la jeune femme venait de saluer le soldat Outre-îlien comme le veut le protocole, ce dernier lui dit:
-Alors, vous, vous êtes membre de la famille de l'un des seigneurs et vous voulez entrer, c'est ça?
-Euh...non. Répondit Hélèna un peu étonnée.
-Laissez moi deviner: vous représentez un royaume et vous êtes en retard pour le Conclave?
-Non plus. La comtesse trouvait la situation un brin amusante.
-A votre habillement, vous ne venez pas ici pour servir qui que ce soit...
-C'est exact.
-Vous espérez que je vous laisse passer pour pouvoir suivre en direct le Conclave?
-Pas exactement, mais ce pourrait être intéressant, en effet.
Commençant à perdre patience, le garde finit par demander:
-Alors, qui êtes-vous exactement?
-Je suis la comtesse Hélèna Ianoss d'Ald'Rhune, en mission diplomatique pour le compte de l'Empire de Kalamaï. Je cherche le nouveau représentant de l'Outre-mer afin de mener à bien les négociations d'un traité de paix.
Le garde resta bouche-bée un moment avant de transmettre l'information à l'intérieur. Et se retournant vers la jeune femme, il ajouta:
-J'espère pour vous que ce n'est pas un canular. Il pourrait vous couter cher...
-Vous ne serez pas déçu. Je suis celle que je prétend être.