Arrivée fracassante à la ville impériale...

Les troupes de Zwiffy commençaient à ressentir la fatigue,et,après de nombreux kilomètre,le campement orque fut mis en place.
Zwiffy sortit et contempla une fois de plus l'ingéniosité nomade de ses orques.
Finit les peaux de bêtes,les trolls rammassaient des paysans et faisaient ce qu'il pouvaient pour les tanner...
Les fous de guerre,eux,transportaient déjà les premières boissons pour calmer les esprits et pour apaiser les trolls,assis tranquillement,mâchouillants des cuisses d'Orgorets cuites à la broche et rôtant pour essayer de le faire plus fort que leur adversaire.
C'est dans cette cacophonie que Zwiffy quitta le campement,passant par l'enclos des machines de guerre,et entra dans la ville.
Arrivé audit Sénat Impérial,on lui refusa l'accès.
Observant l'armée omniprésente, il retourna au campement,ayant laissé aupréalable un mot pour l'assemblée à l'intérieur de ce fameux Sénat Impérial.

Spoiler:

Agrandir son armée,c'était ce qui occupait le plus la pensée de l'orque.
Une petite armada d'Aquilodon les avait attaqué et massacré ses gobelins qui étaient pourtant tranquilles...
Zwiffy ne comprenait pas comment les agresseurs avaient bien pu passer la frontière sans problème.
Soupirant,il lâcha ses troupes en civil dans toute la ville impériale,d'un mot :

Cheupaing lay anfan.

Une foultitude d'orques,hobgobelins et autres créatures à peau verte se ruent dans les rues et se précipitent sur les boutiques et les magasins de peaux,rigolant en imitant une femelle et découvrant cette fameuse substance que les nobles elfettes s'appliquaient sur les lèvres...

Le petit orque,lui,observa la scène avec un sourire mi-amusé mi-ému...
Ses petits bouts de choux le suivaient sans broncher,pour Brak et leur shaman.
Le temps comptait et si le gobelin voulait voir Hufat il lui faudrait faire une entrée en scène un peu plus fracassante qu'un simple mot.
Il commanda un fou de guerre de l'accompagner et celui ci commença à discuter plus ou moins diplomatiquement avec les gardes qui s'obstinaient à refuser Zwiffy.

Chayf.Akilodhon ay byain ladedan mé pa pouvoare rentray kar gran chayf.
Mf !
Le shaman brandit son sceptre bien haut et incante quelques formules étranges...
Soudain,la porte semble bouger,s'ouvrir...

[HRP : Demande d'accèder à la séance pour régler les comptes.]

En effet, la porte bougea. Et Aquilodon en sortit, suivit d'Ukrimos le Basilic. Voyant les petits êtres qui hurlaient, il éclata de rire. Le regard d'un petit gobelin affublé de breloques ridicules, probablement le shaman de ces êtres, se fixa sur lui et demanda d'une voix chevrotante et assez stupide, il fallait l'avouer :

- Toua Akilodhon ?

Le Prophète reprit son air grave, et fit signe au garde de laisser le vieux peau-verte s'approcher. Le géant était trois fois plus grand que le shaman, et au moins aussi puissant : il n'avait rien à craindre. Les gardes reformèrent leur cordon pour empêcher le fou de guerre de suivre son maître. Ukrimos se pencha sur le vieux gobelin et fixa ses yeux crevés sur le crâne de l'être deux fois plus petit que lui. Aquilodon répondit alors.

- Je suis en effet Aquilodon de Zakinthe. Que voulez-vous ? Je n'ai guère de temps à vous accorder, alors dépêchez-vous, shaman. Je suis censé être dans une réunion de la plus haute importance, alors parlez vite et bien ou j'ordonne aux gardes de vous jeter aux fers, vous et vos pathétiques soldats.

Le fou de guerre grogna durant un bon moment avant de reprendre son chemin.
Le petit gobelin toisa le géant avec un rictus difficilement remarquable sur son visage ridé et scarifié puis il fit signe au géant qu'il ne venait pas forcément pacifiquement.
Plus pacifiquement,par contre,il déposa un sac à ses pieds,d'où s'échappa la tête du pêcheur qui lui avait donné sa route.

NOU PA KITE !
Toa vouloare voare moa é toa atakay vylaje dizan ke moa trahi peup' mé toa pa ork.
Moa attandre lontan.

La fureur monta plus vite qu'une flèche. Le géant empoigna d'une seule main le shaman, et le souleva de terre. Comment avait-il osé tuer des pêcheurs sans défense, qui ne lui avait rien fait ? Ukrimos rugit, plus que menaçant. Nar'Kaïn regarda le gobelin pitoyable qu'il avait hissé à quatre mètres au dessus du sol. Il lui hurla sa haine au visage, ce si vieux visage.

- COMMENT AS-TU PU FAIRE CECI, VERMINE ? CET HOMME NE T'AVAIS RIEN FAIT ! JE NE TE CONNAIS PAS ET JE N'AI JAMAIS ATTAQUE TON VILLAGE ! TU MENS !

Aquilodon n'avait pas été furieux lorsque le général Konk avait tué ses villageois. Etonnament, la tête du chef de ses pêcheurs avait réveillé le monstre qui someillait en lui, menaçant de briser le frêle corps du ridicule shaman. La petite partie du cerveau du Prophète encore capable de réfléchir lui murmura un nom : Hufat. Le chien ! Il avait trahi. Il avait fait un raid. Une deuxième poche de rage éclata dans le géant, étouffant la première. Sa colère était maintenant plus froide que jamais. Il reposa le gobelin à terre et lui demanda :

- Ne chercheriez-vous pas un certain Hufat ?

Le gobelin fit ce qu'il put pour redescendre et une fois à terre il s'empara d'un peu de terre et de poussière qu'il jeta en l'air et qui finit par s'écarter et former un "champ de force" autour de lui,pour éviter tout problème.
Son fou de guerre,lui,bouscula,fou de rage (et non pas de guerre) les soldats et parvint à se rendre aux côtés de son maître.
Soudain,le sol se fit tremblant,au rythme d'un pas lourd et brutal : Les trolls, ces troupes sans coeur de Zwiffy qui venaient dans la ville.
Lorsque ceux ci eurent facilement attrappés le cordon de gardes et les eurent posés sur un toit éloigné (hormis les Celestiaux,qu'ils enfermèrent dans les maisons alentours) ils apportèrent un vieux sabre rouillé.

Nou pa kite.
Toa devoare tayte Uffath a moa.

Les trolls donnèrent le sabre au géant,puis ramenèrent leur chef et le fou de guerre au campement,qui semblait déjà partir sans une explication vers l'Edhesse,terre assez lointaine lorsqu'on ne prend pas son dragon avec soit...

Nou pa kite.
Toa devoare tayte Uffath a moa.

Aquilodon sourit et inclina la tête devant le gobelin.

- Vous l'aurez, vous avez ma parole. Hufat doit mourir.

Le Prophète regarda partir les peaux-vertes, puis rentra dans la salle du Sénat, la colère bouillonant dans ses veines. Il avait fait une regrettable erreur en plaçant Hufat à la tête des forces armées de Ménéxène. Vivement le retour de Targaf et Kintar. Il pourrait alors trancher la tête de ce traître de Lieutenant, et l'envoyer à ce gobelin chevauchant un dragon. Jamais la haine n'avait été si forte en Aquilodon depuis bien longtemps. Il allait falloir qu'il trouve l'amour pour rétablir son équilibre mental. Malheureusement, ça n'était pas das ses plans, du moins pas pour le moment. C'est furieux mais l'air calme qu'il pénétra à nouveau dans l'hémicycle.