La bataille s’était déroulée très vite dans une violente inouïe. Un à un les membres du groupes avaient rejoints Nucter. Un sort funeste qui ne toucha absolument pas le nécromancien, ces types étaient les jouets d’Ulagan depuis le début et ils ne les avaient jamais apprécié, ils n’étaient pas taillés pour la chasse aux dragons. Juste une bande de barbares ignorants. Un ramassis des types qu’il détestait. Mais il n’avait pas eu le temps de réfléchir au bon sens qu’avait parfois le destin lorsqu’il frappait. Il s’était retrouvé face l’immense ver des glaces, créature bien ridicule comparée à leur voisin du désert, mais qui pouvait très bien le rendre plus mort que Gror. Mais aussi un superbe dragon aux écailles d’argent, un bête magnifique comme il n’en avait jamais vu. Elle incarnait la majesté, la noblesse et la force. Soudain le ver, surgit de sous la glace. Jamais le nécromancien ne pourrait stopper la bête. Il maudit sa faiblesse, lorsqu’il sentit soudain la magie envahir son corps, le sceau qui retenait ses pouvoirs semblait affaibli. Comment cela était-il possible ? Il n’en savait rien, mais cela n’avait pas d’importance. Il lança le sort fissure, hurlant l’incantation de toute sa force et de toute son âme. L’effet fut bien plus impressionnant que prévu, la fissure avait plutôt l’air d’une immense crevasse, dans laquelle s’enfonça le ver. Il avait un instant récupéré toute sa puissance magique. Mais il reçut comme un coup de massue en plein ventre, et cracha un filet de sang. Le sceau ne semblait pas disposer à un tel débordement de magie. Ces jambes n’eurent plus la force de le supporter et il s’assit dans la neige. A rien de l’évanouissement. Une seule chose l’empêcha de perdre conscience. Une voix puissante sans être agressive. Etait-ce le dragon, il ne compris pas tout ce que le cracheur de feu lui raconta. Il ne comprit qu’une chose qu’en échange de l’aide précieuse qu’il lui avait apporté, il lui offrait un vœu.
Je veux le cadavre de l’autre dragon Ecaille d’Argent !
Soit qu’il en soit ainsi, notre race ne réserve pas de sort particulier à ses défunts. Puissions-nous nous revoir Homme-En-Noir.
Puis le dragon pris son envol avec sur son dos Ulagan et son dernier chien de garde encore debout le dénommé Fenrir. Il rejoindrait l’elfe à Perganon plus vite que ce dernier devait le penser. Après tout il avait le livre que cherchait Mornor. Mais il avait une chose plus importante à faire. Il avança en boitillant vers le cadavre du dragon. L’agonie de ce dernier avait pris fin. Une créature de légende venait de périr sous ses yeux. Une bien triste image. Mais il allait avoir ce qu’il voulait. En plus le mammouth lui avait mâché la moitié du travail. L’immense plaie au thorax faciliterait la dissection. Il trancha la chair avec précision à l’aide de l’épée d’un des jumeaux. Bientôt il aperçut ce qu’il cherchait le cœur. On racontait que c’était là que reposait toute la puissance des dragons. Carthangiel n’en savait rien mais il fallait tenter le destin. Mais une chose était sûr, ces cœurs avaient des capacités magiques. Il arracha le cœur en tranchant veines et artères principales. La chose faisait la taille d’un poumon humain. Très impressionnant. Sans se poser de question il croqua à pleine dents. Le cœur encore chaud avait un coup immonde, mais il avala. Et recommença plusieurs fois. A deux doigts de tout régurgité il avala le dernier morceau. Le sceau qui recouvrait son corps émit une lumière verte. L’immense toile d’araignée qu’il dessinait diminua en taille. Il recouvrait encore entièrement son corps de la tête aux pieds. Mais avait perdu en intensité, le nombre de branche de la toile avait diminuait, et la couleur sombre du tatouage s’éclaircissait. Il sourit, et se mit à rire, sa puissance était en train de revenir. Mais le phénomène s’arrêta. Même un dragon n’avait pas la force de briser ce sceau. Mais il avait récupéré une partie de ce pouvoir. Parfait ! Soudain il entendit une voix. C’était le dénommé Hertor. Bien que vidé de sa puissance magique, il était encore debout.
Que s’est-il passé ? Où sont les autres ?
Il tenait à peine debout, mais il avait suffisamment d’énergie vitale pour faire l’affaire. Le nécromancien eut un sourire mauvais en avançant vers le seul chasseur encore debout. Il l’attrapa à la gorge.
Désolé Hertor mais sans cela je risque de croupir dans ces montagnes et de mourir de froid. Voyez-vous je vais utiliser l’énergie vitale qu’il y a dans votre corps et la transférer dans l’immense carcasse derrière moi. Ce qui combiné avec ma magie me permettra de l’animée jusqu’à ce qu’elle me ramène à Perganon.
Mais attendez, je …
Silence mon ami. Nous autre savants nous contrefichons des dommages collatéraux lors de nos expériences. Et malheureusement vous êtes en plein dedans. Mais soyez heureux, vos derniers instant serons ceux d’un dragon. Un proverbe de Naxos dit d’ailleurs : qu’il faut mieux vivre trois heures comme un dragon qu’une vie comme un mouton. Vous aurez fait les deux.
Les supplications d’Hertor furent couvertes par l’incantation du nécromancien.
Masque de chair et d’os ! Cœur du Sud, Œil du Nord, Doigt de l'Ouest, Pied de l'Est, Arrivent avec le Vent. Dispersés sur les os de la bête. Créature infernale narguant les cieux. Ô Création toute puissante bat des Ailes à présent. Et emmène-moi là où ma volonté me mène
Le corps d’Hertor se décomposa peu à peu, bientôt il ne fut plus que poussière. Le vent glacial dispersa ses cendres dans la montagne. Carthangiel sentit la mort. Le sort lancé était trop puissant, il perdait conscience. Mais les bras de Gror le saisir, et il monta sur le dos du cadavre animé. Celui-ci animé par la sombre magie du nécromancien déploya ses ailes et s’envola. Vers le bas des montagnes. Ne laissant derrière lui qu’un paquet de cadavre qui nourrirait les loups qui rodaient dans ses monts.