Ci-git la dépouille d'Efen, pirate de son vivant, premier fédérateur de Talegad.
"Cette ville s'agrandira, le vent déploiera ses voiles afin que le monde connaisse son nom.
Les fous l'envieront, les hommes de l'empire l'insulteront, les biens-portants la fuiront, les fourbons la joindront."


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C'était il y a quelques semaines. Les préparatifs de mon départ avançaient de bon train, et mon nom commençait à se faire connaître. Par mégarde ou intentionnellement, on me nomma le Fou. Je me souviens, Vespéral dit le Fou. Il est vrai, un homme seul, voulant rejoindre les terres de l'Empire et quitter Talegad, lieu où tout est permis, c'était une première. Par ailleurs, manipuler une embarcation seul, était d'ailleurs en soit tout un défi. Je ne possédais aucune expérience de la navigation maritime et pourtant, je n'avais pas peur. Je ressentais la brise comme un air porteur de prospérité.
Je n'ai pas recherché de compagnons, ma quête était dans mon seul intérêt, alors personne n'avait rien à y gagner. De plus, je n'avais aucun objet de valeur pouvant payer qui que ce soit. Je doute qu'un quelconque équipage m'aurait suivi, de toutes façons. Je m'étais fait connaître en restant solitaire, maintenant, j'étais connu comme celui dont personne ne voulait. J'ai rarement constaté que les choses s'amélioraient avec le temps, même lorsqu'elles ne traduisent pas la vérité.

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Notre terre, je l'ai souvent décrite comme une femme fatale. Magnifique, dévastatrice, insaisissable et sachant remercier ceux qui la suivaient par loyauté, non par avidité. J'ignore s'il s'agit de la définition la plus exacte. Mais il est des qualités que je sais reconnaître par rapport aux autres pays de nos régions. Nous étions attirés par la richesse et la puissance, tout ce que possédaient des contrées étrangères, nous le voulions. Nous avons su améliorer ce que nous possédions de cette façon, en volant. Pas un royaume ne serait dispensé d'attaque de notre part. Ce que nous désirions, nous le prenions. Bien sûr, certains empires restaient hors de notre portée, nous n'étions pas des simples esprits. Si nous entretenions aucune relation diplomatique sinon celle du fer croisé, nous savions bien nous faire oublier également. C'est ainsi que nous agrandissions notre mètre, la grande Talegad.

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Elen fut le premier homme de Talegad à avoir réunis tous les gens de notre civilisation, en son temps, l'on souffrait de nombreuses attaques. Chaque groupuscule se montrait égoïste et préférait la fuite. Si ce pirate, ce chef d'équipage n'était pas si amoureux de Talegad, elle ne serait plus qu'un tas de cendres fumantes au lever du soleil. Mais, beaucoup de choses plaisaient à cet homme, la liberté de voguer sous sa propre bannière, les femmes qui aimaient uniquement la veille, l'alcool qui prônaient sur les tablées, cette saine rivalité vicieuse qui régnait entre chacun de nous. Il combattit seul devant tous et il se rendu compte de son échec. Alors il déploya sa voix dans toute la ville, son nom se fit connaître. Et naturellement, dès qu'un être devient imposant, beaucoup le suivent. Pourtant, là n'était pas la bonne solution à adopter. Le sang des hommes ne suffisait pas, la machine de guerre devait accompagner également. A l'embargo maritime devait répondre les canons, au siège devait répondre les flibustiers. Un conseil des plus puissants seigneurs eut lieu. On les nomma dirigeants de Talegad. Et depuis ce jour, plusieurs têtes devinrent plus hautes que les autres. De manière à que leurs noms réunis fassent pâlir les hommes du monde libre, ressentant converger vers eux toute la soif inextinguible d'un peuple.

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Curieusement, une fois que le conseil des Traitres s'installa sur le trône, de nombreuses coutumes et principes de pensées firent apparition.

Pour demander en mariage une personne, la marche à suivre devint la suivante : on doit offrir un pendentif à l'être aimé, s'entailler la paume de la main et serrer le bijou avec force, une fois ceci effectué, on fondait l'amulette pour en sortir deux boucles identiques. Les êtres aimés devaient s'inscrire cet objet où bon leur sembleraient, tant que cela se trouverait au même endroit de leur corps.

Défier quelqu'un en duel est quelque chose d’extrêmement mal-vu. Nous ne possédons aucun honneur et quant à celui qui s'engage dans un combat loyal s'expose à des opposants supplémentaires qui n'étaient pas prévu au départ. Si un conflit doit éclater entre une personne et une autre, cela doit se terminer le plus rapidement possible, et que le plus habile des deux l'emporte. Il est arrivé parfois qu'un homme ou plusieurs finissent tués par des lames étrangères simplement parce qu'ils se battaient d'une façon totalement honorable et saine. Entre les menteurs, les tricheurs, les fourbes, on n'appréciait guère les sains d'esprits et ceux avec un code de conduite.

La négociation est l'une des plus grandes qualités d'un homme de Talegad, ou même d'une femme. Cela montre son aptitude au dialogue, à la manipulation psychologique. Un prix de départ ne saurait être correspondre à celui de sa véritable valeur. Nos marchands affichent des prix exorbitants pour des objets qui coûteraient pour une bouse dix fois plus légère. Une personne achetant un objet pour le prix indiqué risque d'être agressé, violemment. Nous nous reconnaissons simplement par notre façon d'être et un homme qui achète sans réfléchir, sans vouloir chercher d'histoire ne peut être qu'un étranger. Les hommes de l’extérieure qui ne possèdent pas une façon égoïste ou malsaine de se comporter, ne méritent pas les ports de nos contrées. Une petite citation simple explique la politique d'immigration de notre antre :

Trompe ta femme avec d'autres bras,
Talegad t'ouvrira les siens
Tend ta main vers les lépreux et les opprimés,
Un glaive se pointera vers toi


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La veille de mon départ, je fus enlevé. Les hommes qui en étaient responsables avaient agi avec beaucoup de discrétion, je n'avais pas vu de signes de leurs présences. Et pourtant, avec le temps, ma vision devenait particulièrement fine, encore plus la nuit. A juger de leur vitesse de déplacement et avec quelle facilité ils me transportaient, ils devaient être cinq, et peut-être un chef pour les guider. Je sentais mon corps plané dans les airs, à travers le cordage et l’étoffe de lin qui recouvrait mon visage. Je me souviens peu à peu, au fur et à mesure que nous avançons dans Talegad. Je vérifiais l'état des voiles et la solidité des attaches. J'entendis le foc prendre de l'amplitude, et je confondis ce bruit avec le vent marin. J'aurai dû me rendre compte de ce détail, et un gourdin abattu sur ma tête m'empêcha de réagir d'avantage. Après une heure de transport, on enleva ma cagoule et j'avais devant moi tous les Traîtres. Ils étaient assis, en ligne, et me considérait d'un air grave. Sur la table devant eux, on pouvait voir des cartes du monde, principalement des provinces de l'Empire. On me laissa attendre un moment face à eux, et ils continuaient de discuter entre eux. Je devinais cette attitude comme une façon de m'essayer, d'établir la façon dont j'allais réagir. Alors je fis comme à mon habitude, je me levais face à eux tous, qui étaient les êtres les plus puissants de notre sang, et par-dessus-tout, ceux que j'admirais. Je pris une carte entre mes mains, l'arrachant d'un coup sec à son propriétaire et je retournais à mon siège, comme si de rien n'était. Ils furent tous les huit interloqués, et quelques sourires apparurent sur le visage de deux d'entre eux. Je remarquai par la même occasion l'absence des servants qui m’avaient amené ici. Il ne restait que quelques gardes, les habitués, leur cohorte personnelle.

Le plus trapu d'entre eux se leva, une barbe noire bouclée empêchait de voir la moitié de son visage, alors je me concentrais sur ces yeux, d'un noir digne de la combe la plus abyssale qui soit. Il portait une longue toge d'un tissu rare, des couleurs nimbées d'orange et d'or, sans doute l'avait-il volé. Il s’éclaircisse la gorge avec une gorgée profonde d'alcool, son corsaire faisait régner une ombre sur la partie haute de sa tête et je ne pouvais le reconnaître de cette manière.

- Nous savons que vous comptez partir pour Kalamaï. Ceci est connu de tous, vous avez siégé dans notre ville pendant quelques mois à peine et pourtant, vous voulez nous quitter. Qu'importe, laissons les sentiments aux mourants, nous vous avons trouvé une mission.

Lorsque j'entendis ce mot, mon dos se décala légèrement du dossier de la chaise. L'homme, celui-ci, je reconnaissais qui il était. Meley, un être puissant, et absolument sans cœur. Une personne pour qui la nécessite légitime toutes actions. Son ascension était au proportionnel au nombre d'hommes qu'il trahit et envoya à la mort. Il était connu pour avoir volé des objets personnels de grandes valeurs aux seigneurs alentours. Cela m'étonnait, comment un homme avec cette carrure pouvait être assez discret pour dérober quelqu'un de sa richesse. J'ai bien appris à ne pas juger les apparences en ces terres, mais la question m'avait poursuivi quelques temps avant que ma mémoire m'honore de ses bienfaisances. Il envoyait des hommes volés pour lui, les motivant d'une monnaie trébuchante et d'un souffle-conduit vers Talegad. Dès lors que ces mercenaires avaient obtenus ce qu'il désirait, il les tuait tous. Pour avoir dupé autant de personnes, on le pointa comme étant l'une des meilleurs manipulateurs qui puisse exister. Et naturellement, ses qualités furent mises en avant. Maintenant, l'avoir en face de moi avec la proposition d'un travail n'était pas ce que je préférais.

- J'ai déjà une quête, et je ne saurai m'en détourner.
- Et pouvons-nous savoir quelle est-elle mon seigneur le Dément ?
- C'est le Fou. Elle n'existe que pour moi seul, car je suis le seul à y croire.

Je sentais l'ambiance s'alourdir soudainement. L'homme contourna et se met face à moi. Je pus voir son teint changer au cramoisi, ses bras commençaient à trembler. Le revers de sa main avait rencontré rapidement ma joue. Il possédait de la force, et des bagues en or aux doigts. La marque de ses bijoux s'imprima dans mon visage un court instant, avant de disparaître dans une plaque rouge. Une femme. Une femme à la beauté intemporelle se leva et lui ordonna de s'écarter, lorsqu'il se résigna sur son siège, elle me parla directement.

- Vous nous connaissez tous, ne serait-ce que de réputation. Vous savez donc à quoi vous exposez en nous provoquant. Maintenant, que vous vouliez ou non, nous allons faire de vous...

Un temps de flottement se découla dans mon esprit. Les sons n'entraient plus dans mes oreilles, tout semblait silence. J'étais ailleurs, je pensais à ma terre, celle qui a bercé mon enfance. Ce n'était qu'une vision égarée de quelques secondes. La réalité me rattrapa avec l'éveil de mes sens, j'avais mémorisé ce qu'elle et tout Talegad me demandait. Jamais. Non, jamais je n'aurai pensé à ça.

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J'ai crû à une mauvaise farce en premier temps. J'espérais que ce n'était que dans le but de m'essayer. Et pourtant non, leurs visages étaient sérieux. Cette demande, qu'importe la nature, elle était belle et bien réelle. Et ce qui m'étonna particulièrement le plus, ce fut le fait que je l'ai accepté. On me confia des objets dans cette quête. Un gant de cuir surmonté de griffe d'acier de la part du Traître Heljelame, roi des océans orientaux.

- J'ai embroché le cœur de mes parents avec ceci, lors de mon adolescence. Cela remonte à si longtemps...

Je sentais un brin léger de nostalgie dans sa voix, tout personnage maléfique n'est pas à l'abri de ses sentiments. Je considérais ce présent personnel comme un compliment de sa personne, même si le parricide était une chose que je n'admirais guère chez les autres. On me lança une bourse, plutôt légère et sans bruit métallique habituel. J'inspectais son contenu avec curiosité, de la poudre. Des nuances noires, mauves, vertes émeraudes, argentée. Je m'interrogeais sur son utilité. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir.

- Ceci est l'ingrédient principal de nos artifices. Le second est une flamme. Ces poussières de minerais aveugleront toutes personnes, une fois qu'elles seront incandescentes. Fais-en bon usage.
Je reconnaissais le ton bienveillant d’Alenya, la plus sainte des Traitres. Une personne non foncièrement mauvaise, mais qui n’a jamais pu supporter toutes formes d’autorité. On raconta qu’elle fit exploser une forteresse grâce à son savoir de pyrotechnicienne, mais elle seule connait la véritable histoire. Elle possédait une longue chevelure rousse, des pommettes saillantes et nez légèrement retroussé. Avec son air peu commode, elle effraya plus d’un homme. Elle ressemblait aux illuminés qui s’occupent de la divination et des prophéties. Un air dans un monde, son esprit dans un autre. En un sens, cette personne ne me désintéressait pas, par ce trait de sa personnalité.

- Dis-moi Vespéral. Ne t’attelles-tu pas à la tâche ardemment depuis quelques jours ? Afin de régler les derniers préparatifs de ton long voyage, n’est-ce pas ?

Cette voix, j’ignorais son existence. Et pourtant, je n’ai eu aucune difficulté à reconnaître à qui elle appartenait. Un ton mielleux et charmeur, un rythme sensuel, un timbre plus féminin que la gorge d’une demoiselle.
Parmi les légendes de nos terres, il en existe une qui a su traverser les mers plus rapidement que les autres. C’était sans doute dû au fait qu’elle était bien plus vraie et attirante que les autres. On parlait d’une femme, à la beauté intemporelle. Une séductrice qui aurait fait succomber plus d’un millier d’homme, dit-on. Une créature irrésistible et fatale pour quiconque se laisserait avoir par sa magnificence. Chaque homme qui passa une nuit en sa compagnie ne fut jamais retrouvé le lendemain. Beaucoup de ragots planèrent sur ce sujet, enterré vivant, cannibalisme, combustion, emporté loin dans l’océan. Lorsqu’on l’interrogeait sur l’origine des disparitions, la femme répondait toujours : « Ces hommes étaient si bien avec moi, qu’ils me donnèrent chair et âme, selon mon bon vouloir ». Nul ne résista à son étreinte. Avancer vers ce monument de la luxure, c’était comme courir et sauter dans sa tombe. On la nomma Scelliä, en dépit de connaître son véritable nom. Scellia, l’elfe qui scellait le destin des hommes.

- C’est vrai. Je ne désire pas que la date de mon départ soit reportée.
- La date possède-t-elle une importance ?
Ne pas se laisser avoir, ne pas donner des informations qui ne les concernent en rien. Résister au charme qui délia bon nombre de langues. Voir derrière les pupilles bleus de mer, écarter la longue chevelure noir ébène, dévisager ses traits fins et harmonieux. Reconnaître le linceul de la mort, et non les broderies de la beauté.
- Aucune.
- Bien.
Elle se leva et d’une démarche particulièrement ample, elle se mit face à moi. Par respect, je me mis à sa hauteur, bien qu’elle fût un peu plus grande que moi. Elle étira ses lèvres sur toute leur longueur, ses yeux me fixaient intensément. Je me concentrais sur le pouvoir de mort que possédais cette fleur. Un parfum alléchant et assassin. Je supposais que c’était sa plus grande force. Le danger attire tout autant que la beauté. Les hommes sont inconscients, sans démesure.
- Retire donc ton châle, que je vois le bas de ton visage.
Naturellement, je ne m’exécutais pas. Je le conservais en toutes occasions. Le mystère qu’il installe m’a souvent été utile. Plus vous cachez quelque chose à une personne, plus elle se concentra dessus, en dépit des autres découvertes intéressantes qu’elle pourrait faire. Voyant mon inactivité, elle porta sa main contre mon front. Le toucher de ses doigts était aussi doux que l’enveloppe d’une pêche tendrement cueillie. Elle descendait sur mes tempes, glissait ses doigts sous le tissu. Je sentais une légère pression agir, elle voulait l’enlever. Je ne comprenais ce qu’il se passait. Je ne pouvais résister, au fond de moi naissait le désir d’exaucer tous ses souhaits. Ce qui cachait mes lèvres tomba entre ses bras. Elle appliqua une solution sur toute ma peau, lentement. Au fur et à mesure que ses vapeurs pénétraient mes narines et ma peau, je me sentais revigoré. J’étais absolument en pleine forme.
- Cette matière crémeuse te fera oublier toute fatigue. Lorsque tu n’en posséderas plus, reviens.

Un léger malaise me fit tressaillir. L’idée de rencontrer de nouveau cette femme était une pensée désagréable. Sa faculté de pouvoir me contrôler m’effrayait.

- Attrapes ça !

Un projectile léger, en cuir et nanti d’une ficelle de lin comme fermeture. Un baluchon. Il était d’une couleur ambré particulièrement clair. Étrangement, je n’ai rien trouvé à l’intérieur, il était complètement vide. Je m’interrogeais de l’intérêt de me confier un objet qui est particulièrement facile à obtenir, de gré ou de force. Etait-ce une farce ? J’en déduis que non lorsque je vis le lanceur. L’homme que j’admirais, respectait, honorais. Un seigneur parmi les hommes de l’ombre. Un exemple à suivre. Une idéologie, un emblème pour chacun de nous. Un idéal que j’aimerai approcher. Le meilleur voleur qui n’ait jamais foulé les terres connues. Celui qui dérobe en toute discrétion, sans violence, sans bruit, Ggârd. Il restait humble malgré ses exploits. Il parlait en laissant la possibilité de répondre. Il agissait pour soi, sans nuire aux autres. Il distribuait ou détruisait ce qu’il dépossédait, seul le mérite de la réussite lui appartenait.

- Grâce à ceci, la charge des objets que tu transporteras ne sera plus un problème. Ils seront légers comme de la soie à l’intérieur du sac. Par contre, le seul inconvénient, sa contenance n’est pas extensible.
- Merci Ggârd.

Le seul remerciement sincère pour le moment. Et je pensais que cela resterait l’unique que je prononcerai. Ce qu’il m’avait donné n’était pas très grand. Tout juste haut et large comme la moitié de mon dos. On pouvait disposer à l’intérieur une cruche moyenne et quelques objets faciles à ranger. Un sourire se dessinait sur mes lèvres, avant que je les cache derrière mon foulard bleuté.

Ma mémoire me fit défaut. Je ne me souvenais que des objets que l’on me confie, ainsi que les indications qui les suivaient.

- Cette bague te permettra de trouver ce que tu cherches le plus au monde. Inconsciemment ou non, cela n’a pas d’importance. Il te faudra néanmoins une carte si tu veux qu’elle puisse fonctionner. Et j’aimerai la récupérer si tu n’en trouves pas l’intérêt.

Une bague d’argent. A son sommet régnait une gerbe d’explosion figée par l’orfèvre qui tailla le bijou.

- Tu parcourras nombreux chemins. La fatigue et la soif te poursuivront. J’ai quelque chose pour faire taire l’un de ces maux. Prends cette gourde, elle contiendra tout liquide comme un puits sans fond.
- Tu seras amené à acheter. Si cela devient le cas, utilise ceci. C’est un parchemin de magie. Il agit sur la personne qui l’entend. Toutes monnaies deviendront d’or à ses yeux. Tu ne sais lire ? Très bien. La formule est celle-ci « Fegitê ». Il suffira de la prononcer à l’envers afin que l’effet soit annulé.

A quoi bien pourrait me servir la magie ? La monnaie peut être volée, récupérée ou gagnée par la tricherie.

- Que serait un voyageur ne sachant où aller ? Ces cartes établissent les différentes frontières et régions que nous connaissons à ce jour. Je compte sur toi pour compléter ce qui manquerait.

Un don peu original mais des biens plus utiles.

- Lorsque tu auras appris à lire, utilise cette encyclopédie. Elle répertorie tous les liquides dangereux que l’on peut trouver sur cette terre. Poisons, corrosifs, acides, drogues, et j’en passe. Cela pourra bien te servir, je pense. Quand tu sauras déchiffrer ces lignes.


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J’appris qu’un seul homme avait échappé à la mort face à l’étreinte de Scelliä. Ggârd. Étrangement, nul ne sut ce qu’il se passa durant cette nuit. Et plus bizarre encore, aucun des deux ne souhaitaient parler de cet évènement.


(Susceptible de refonte ou d'ajouts)