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Faërun, Capitale d'Ombresang

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descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyFaërun, Capitale d'Ombresang

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Parmi les montagnes de l'Edhesse du Sud, guère loin de lafrontière avec Prévèze, les tours du manoir de Faërun percent de leur pointes acérées les ténèbres du ciel edhessien. Adossé à un pic escarpé, l'imposante bâtisse abritait le siège militaire et politique du domaine. En l'absence du maître des lieux, les généraux dirigent le comté d'une main ferme. Entourés de fôters profondes et de montagnes aux arrêtes acérées, le manoir d'Ombresang centralise les richesse du domaine, essentiellement de nature minière. La route pour y parvenir est escarpée et difficilement praticable, mais les voyageurs infortunés qui frappe à cette porte sont généralement bien accueillis.

Dernière édition par Dorunn le Ven 24 Aoû 2012 - 17:38, édité 1 fois

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyRe: Faërun, Capitale d'Ombresang

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Spoiler :



" Halte-là! Pied à terre, et déclinez votre identité, voyageur!
Le garde avait levé sa hallebarde devant la large porte donnant sur la cour du manoir. Il devinait avec peine la silhouette du cavalier à travers la brume épaisse qui s'était levé cette nuit-là. Il ne fallut pas plus d'une seconde au deuxième garde en faction pour mettre son compagnon en garde :
- Triple idiot! C'est le seigneur Erthor! Nos excuses, seigneur. Bienvenue à Ombresang. "
Le cavalier avait déjà dégainé son épée et il effleura le menton du garde avec la pointe de la lame, semblant hésiter. Finalement, il rangea son arme au grand soulagement de la sentinelle et passa entre les deux battant tandis que son destrier piaffait comme s'il regrettait que le paladin n'ait pas décapité le garde.


Erthor laissa Grûshnak à un palefrenier et se dirigea directement vers la salle du conseil où il fit une entrée fracassante en poussant brutalement les deux battants d'ébène. Les généraux d'Ombresang étaient rassemblés autour d'une longue table de chêne au bout de laquelle un large fauteuil de cuir noir restait inoccupé. Erthor traversa la salle, le visage grave et vint se placer juste à côté du trône.
" Messieurs, je ne suis pas porteur de bonnes nouvelles. Après une longue enquêtes pas mes troupes, jen suis arrivé à une conclusion plutôt troublante concernant cette histoire de corruption qui nous occupe depuis quelques temps. Il semble que ça soit le seigneur Dorunn lui-même qui soit à l'origine du trafic.
- Allons Erthor, vous perdez la tête! Le seigneur Dorunn a fondé Ombresang, jamais il ne lui infligerait pareille blessure!
- Malheureusement, général, les preuves ne manquaient pas, et j'ai donc décidé de confronter Dorunn à mes conclusions. Il s'est enfuit, levant du même coup mes doutes. Il semblerait qu'il soit en fait au service des rebelles de Prévèze australe depuis plusieurs mois.
Les visages se firent tendus. Cet anneau fonctionnait remarquablement bien, embrouillant l'esprit des généraux et augmentant leur crédulité. Erthor reprit d'un ton plus grave :
- Nous prendrons le temps de poursuivre le traître, mais avant cela, il faut un nouveau seigneur à Ombresang. Je propose d'en décider dès ce soir.
- Pour ce poste, seigneur Erthor, il est clair pour nous tous que vous êtes tout désigné, répondit un vieil elfe noir en armure. Le conseil est avec vous.


Tous se levèrent tour à tour, puis ils dégainèrent leurs armes et les tendirent vers le chevalier noir en signe d'allégeance. Le paladin jubilait derrière son masque de gravité. Son plan fonctionnait parfaitement pour le moment. Mais la bataille était loin d'être gagnée et il lui restait à convaincre l'empire. Mais Erthor préparait son coup depuis suffisamment longtemps. Bientôt, Ombresang serait officiellement entre ses mains, et il pourrait alors légitimement pourchasser Dorunn et l'éliminer...

Spoiler :

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyOmbresang, domaine de l'Obscur

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Le soleil se levait dans les montagnes du Sud. De là où arrivait Lathoc, il pouvait voir le manoir, et la naissance du soleil à l'horizon qui rendait cette partie du monde majestueuse. Accompagné de ses deux gardes et amis, ils voyageaient vers le sud-ouest, à la recherche d'alliés pour une prochaine éventualité de guerre dans les royaumes ancestraux. Cette tension qui était née entre les Fétides et les Elfes pesaient beaucoup. Les Fées ne savaient plus quoi faire et les elfes noirs s'en réjouissaient.

« On dirait que c'est bien ici que le cavalier est allé. Il est entré cette nuit et il n'y est toujours pas ressortie, affirma Lioss, l'un des gardes. »

« Qu'est-ce qu'un cavalier qui transporte le brouillard peut-il vouloir à cette construction étrange... se questionna Lathoc. »

« Nous ne sommes pas prêt de finir d'être étonné. C'est la première fois que nous quittons nos terres. À ce que j'ai pu entendre, il existe plusieurs peuples autres que les anciens. De plus, il parait qu'il préfère la pierre au bois et à l'eau., dit Glauss le deuxième garde.»

« Peu importe, restons à distance, je n'aime pas ce cavalier au brouillard. L'un des deux gardes à sortie les armes à son approche... Restons dans notre élément, ici personne ne nous trouvera si on ne le veut pas. »

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyRe: Faërun, Capitale d'Ombresang

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La place publique grouillait de monde, tout le peuple d'Ombresang étant venu assister au spectacle". Erthor se demanda si elle aurait été aussi remplie sans la menace de pendaison qui pesait sur tous ceux qui méprisait les évènements publiques. Il observa la foule depuis un balcon du château. L'estrade était en place et la séance allait bientôt commencer. Il se retourna et traversa le bureau qui était maintenant le sien en regardant avec une pointe de dégoût le grand tableau accroché au mur. Lorsqu'il avait ordonnée à ses hommes de décrocher l'immonde portrait de portrait du mur, ces derniers avaient étés incapables de le faire bouger ne serait-ce que d'un centimètre et il avait finit par renoncer. Erthor descendit les étages du palais et rejoignit la place, derrière l'estrade. Il portait sa lourde armure noire bien qu'il ne comptait pas partir en guerre. Du moins pas pour le moment.

Un grand homme frappa sur un gong et le silence se fit sur la place. Un orc sortit de la caserne sur le côté de la place, tirant derrière lui une chaîne rouillée on l'on pu bientôt voir une demi-douzaine d'hommes et de femmes attachés, presque nus et la peau parsemée d'entailles et d'hématomes. L'orc les fit monter sur l'estrade et entama un long discours sur la trahison, le respect de la loi et le châtiment juste. Erthor sourit à ce mot. "Juste". Personne ne se faisait respecter en étant juste. Les mollassons du Conseil avaient dû s'en rendre compte lorsqu'on leur avait passé la corde au cou.

Au dernier mot de l'orc, Erthor vérifia son épée et monta à son tour sur l'estrade, au son des trompettes. Il s'approcha du premier condamné, un humain qui avait cru bon de refuser de payer le nouvel impôt prélevé par les Paladins de la Nuit. Il paierait donc bien plus cher. Erthor prononça la sentence d'une voix sans appel et l'homme fut amené au billot et sa tête roula bientôt sur les planches de bois. Erthor fit de même pour les quatres suivants, deux voleurs, une femme qui proférait des accusations de viol à l'encontre d'un chevalier noir et un homme qui avait eu l'audace d'insulter une patrouille pendant son arrestation pour état d'ébriété.

Lorsqu'il arriva au dernier condamné, un homme d'une quarantaine d'années à la carrure impressionnante, Erthor fit signe au bourreau de s'éloigner.
"Virgid Longarmée! En portant assistance aux parjures et en participant vous-même à des actions rebelles, vous vous êtes rendu coupable de Haute Trahison envers nous, le Seigneur Erthor et le royaume d'Ombresang, lança-t-il haut et fort pour que tous puissent entendre. Que plaidez-vous?
L'homme leva péniblement son regard vers le chevalier noir, tous son corps meurtri par les tortures qu'il avait subi dans les geôles d'Ombresang. Ses yeux d'un bleu acier affichait cependant une détermination que les sévices n'avaient pu entamer.
- Je plaide coupable pour trahison envers l'usurpateur Erthor, eut-il à peine le temps de crier avant de recevoir un coup de botte du seigneur.
L'orc le tira et lui posa la tête sur le billot rendu poisseux par le sang des précédents condamnés. Le bourreau s'apprêtait à lever sa hache, mais Erthor lui fit signe de s'écarter. Il s'approcha du traitre et dégaina sa lourde masse d'arme. Mais avant qu'il puisse la lever vers le ciel, le prisonnier hurla :
- Et non coupable pour trahison envers Ombresang et son seigneur Dorunn!!!"

La masse s'abattit avec une violence inimaginable, projetant des monceaux de chair et d'os jusque sur les citoyens les plus proches. Erthor balaya la foule terrifiée du regard et eut un faible sourire qui s'estompa rapidement. De l'autre côté de la place, une grande flamme s'était soudain allumée, brûlant dans les airs sans aucun combustible. Erthor tremblait de fureur. Il lança un regard à un de ses lieutenant qui comprit immédiatement et partit en courant. Près de la flamme, Erthor put apercevoir une silhouette rouge. Encore lui. Il ne savait pas encore qui était cet homme en rouge qui défendait si ardemment la cause de Dorunn, mais lorsqu'il le trouverait, il lui ferait verser toutes les larmes de l'enfer!

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyRe: Faërun, Capitale d'Ombresang

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D’inquiétantes ombres se dessinaient sporadiquement sur les murs des catacombes. La lumière des torches dansaient sur les pierres sombres et ruisselantes. L’homme longeait les murs, enveloppé dans un ample manteau rouge sombre dont la capuche était rabattue sur son visage. Io parcourut les méandres souterrains pendant longtemps, semblant certain de sa destination dans ces dédales putrides. Il parvint finalement dans une sorte de grande salle sombre. En entrant, il leva la main en lançant :
« Pryk nam eina-visa kreb ! »
Aussitôt, une vingtaine de torches s’embrasèrent sur les murs de la pièce ronde, révélant une grande table ovale en son centre. Assis à la table, une dizaines de personnes se retournèrent vers le nouvel arrivant tandis qu’il rejoignait un siège vide, au bout de la table. Il s’assit et rabattit son capuchon, dévoilant un visage fin à la peau sombre encadré de longs cheveux noirs. L’homme avait une cicatrice à l’œil gauche dont l’iris était rouge vif tandis que son autre œil était d’un gris profond. Il n’était clairement pas humain, mais nul n’aurait su décrire sa nature exacte. Il joignit ses mains gantées de noir et commença :
« Merci à tous d’être venu. Il semblerait, soupira l’homme en regardant les chaises inoccupées, que certains d’entre nous aient étés victimes du Sanguinaire. Nous les pleurerons le moment venu. Au jour d’aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est de continuer cette guerre et de trouver un moyen de rétablir le Seigneur Dorunn dans ses fonctions et de mettre à bas l’usurpateur.
Il parlait d’une voix doucereuse, mais chacun pouvait sentir la colère dans ses mots. Narsès d’Exevald n’était d’ordinaire pas un homme de retenu. Il exprimait clairement ses griefs et assumait ses opinions en pleine lumière. Mais la situation était particulière et il avait décidé d’agir comme Dorunn l’aurait fait.
- Cette semaine porte un triste bilan. Quinze exécutions publiques, ce qui porte le nombre total à deux-cent soixante dix-neuf. Il apparait comme impératif de changer notre mode d’opération, ou d’autres citoyens d’Ombresang tomberont encore sous les coups d’Erthor. Si vous avez des propositions, je suis prêt à tout entendre, lâcha-t-il d’un ton où le désespoir pointait.
Un long atterré suivit, ponctué de toussotements gênés. Au bout d’un temps, un jeune elfe noir leva lentement la main et exposa son idée quand Narsès lui fit signe :
- Pour trouver une solution, il faut se poser les bonnes questions. Qu’est-ce qui manque à nos opérations ?, interrogea-t-il avant de baisser les yeux d’un air embarrassé.
- Continue, jeune homme, l’encouragea un vieux vampire. Si la sagesse peut venir avec l’âge, la perspicacité n’attend point le nombre d’année…
Rasséréné, l’autre reprit d’une voix plus assurée :
- Nous combattons la tyrannie du Sanguinaire sur plusieurs plans : nous menons des opérations d’assassinat contre ses généraux, nous contrecarrons ses manifestations publiques. Et cela, nous le faisons bien. C’est quand vient le moment de s’éclipser que nous manquons de réussite. Une résistance ne peut pas inspirer le peuple tant qu’elle n’est pas impunie.
Narsès regarda longuement le jeune drow. Même s’il énonçait une évidence, il le faisait suffisamment clairement pour que cela soit productif. Même en ayant connaissance des problèmes, on ne peut espérer les régler si l’on ne les expose pas clairement, ce que faisait le jeune voleur avec brio.
- C’est ce point-ci qu’il nous faut travailler. Il faut améliorer notre couverture, n’être que des fantômes surgissant de nul part et disparaissant une fois nos actions menées, clamait maintenant l’elfe noir d’une voix forte.
- Mais comment pouvons-nous le faire ?, gémit le vieux vampire. Les hommes d’Erthor connaissent la cité presque aussi bien que nous donc nous ne pouvons les perdre aisément, et ces chevaliers noirs nous rattrapent sans problèmes sur leurs grands destriers…
Narsès réfléchit un instant avant de dire, presque dans un murmure :
- Des pièges…
- Que dis-tu ?
- Si nous ne pouvons ni les perdre dans la cité, ni courir suffisamment vite pour leur échapper, alors nous devons faire les deux en même temps.
Tous le regardèrent d’un air incrédule. Tous sauf le jeune drow. Narsès croisa son regard et lui adressa un sourire complice avant de continuer :
- Ils connaissent bien la ville et ses méandres ? Alors changeons-la ! Nous courrons moins vite qu’eux ? Ralentissons-les !
- Comment ?
- Il nous faut confectionner le plus possibles de pièges que nous placerons sur le chemin qui nous servira à fuir ! Nous les éviterons aisément tandis qu’ils tomberont dedans. Nous fabriquerons des murs de bois que nous leur fermerons au nez, continua le sorcier qui s’était leva sous le coup de l’émotion. Nous changerons la ville sans même qu’ils ne puissent s’en rendre compte et chaque ruelle sera bientôt un piège mortel pour chacun d’entre eux ! »

Les généraux de la résistance échangèrent des regards qui se firent e plus en plus confiants. Cette idée les mènerait à la victoire. Ils se levèrent l’un après l’autre, tendirent leurs armes par-dessus la table en signe de ralliement et quittèrent la salle les uns après les autres. Avant qu’il ne parte, Narsès retint le drow par l’épaule :
« Jeune homme tu viens peut-être d’empêcher la chute totale d’Ombresang, et assurément de sauver de nombreuses vies. Comment te nommes-tu ?
- Curunír, seigneur.
- Curunír, tu viens de faire beaucoup pour le Seigneur Dorunn. Soit assuré qu’il entendra parler de toi en termes plus qu’élogieux lorsqu’il sera de retour sur le trône d’Ombresang. Mais ce n’est pas pour ça que je voulais te parler. Pour fabriquer des pièges corrects, il va nous falloir des ressources que nous n’avons pas sous la main. Aurais-tu une suggestion ?
Curunír réfléchis quelques secondes avant d’acquiescer :
- Les marais, Seigneur. Ceux qui se situent en contrebas de la cité, dans la plaine. Nous y trouverons ce qu’il nous faut en bois, argile et autre. En plus, ce coin-là n’est pas surveillé par les hommes du Sanguinaire, donc on pourra agir sans souci.
Narsès fixa de longues secondes le jeune homme.
- Tu ne démérites pas, Curunír. Ombresang a de la chance de compter de jeunes talents comme toi. »

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyOmbresang, domaine de l'Obscur

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Perché dans un arbre de la montagne, Lathoc regardait les allées et les venues irrégulières de plusieurs hommes de la cité vers les marais. Les premiers étaient arrivés avec des outils pour couper du bois et récolter d'autres matériaux. Ce qui intriguait le chef, s'était qu'ils dégageaient tous une aura de peur ou de crainte qui ne semblait pas être provoqué par les marais glauque et lugubre. Elle était reliée à un être, un certain Erthor... Étrangement, la cité en haut dégageait exactement la même aura. Cela confirmait ses pensés sur le cavalier au brouillard, il pouvait maintenant mettre un nom, Erthor.
-Lothac, les troupes sont en positon, ils attendent tes ordres.
-Ne faites rien pour l'instant, je veux savoir avant ce qu'ils veulent.
-Mais, ils détruisent notre marais et en prennent les ressources... C'est notre territoire, nous devons le protéger.
-Tout ce que tu dis est vrai mon cher Lioss, mais il ne faut pas oublier certains points. Nous nous sommes jamais montrés à eux et c'est la première fois que nous les voyons aussi. Ils ne savent peut-être pas que ces marais sont habités. Nous avons assez d'une guerre avec les elfes pour en commencer une autre avec ceux que l'on appelle humain. Et, crois tu vraiment que quelques arbres en frontière du territoire causeront notre perte. Il faudrait seulement trouver le moyen de s'arranger pour qu'ils coupent les plus grands arbres...
-Votre sagesse est sans limite mon ami, vous ne cesserez de m'éblouir. Rien ne vous échappe. Cependant pourrai-je savoir pourquoi les plus grands arbres, se sont les plus anciens et les plus sages.
-Effectivement, tu dis vrai, mais n'est-ce pas vrai que se sont les plus grands qui bloquent la lumière aux plus petits? Une fois disparue, ils prendront leur place en temps venu. La dernière fois que j'ai négligé l'analyse avant l'action, j'y ai laissé mon bras...
-Bien, je leur envoie un message sur le champ pour le dire de rester en retrait. Voulez-vous que je leur donne de l'ordre de faire des armures aux plus petits arbres en pour diriger les humains vers les plus grands?
-Parfait, peux-tu me laisser seul maintenant, je vais bientôt avoir un visiteur.
-L'homme au brouillard?
-Non, mais il dégage beaucoup d'énergie, ce doit être un humain possédant la magie... Ils sont plutôt rare.
Lothac ne l'avait pas dit, mais il savait que ceux qui venait dans les marais n'était pas des citoyens normaux. De plus, les matériaux qu'ils prenaient n'étaient pas apporté à au manoir. Ils préparaient donc quelque chose. Le sorcier pourrait sûrement l'éclairer. Lioss acquiesça et disparu, se dirigeant vers les marais.
L'homme magique s'approchait de l'emplacement où se trouvait le chef. Il décida alors que c'était le temps de se dissimuler dans la flore et de devenir invisible aux yeux des mortels. Même si il avait fait un signe au sorcier, il ne savait pas ce qu'il voulait. Il repéra le sorcier et commença à tourner rapidement autour, entre les arbres, pour qu'il ne puisse déterminer sa position. Sa voie, porté par la magie ne permettait pas non plus de savoir où il se trouvait.
-Bonjour homme qui maitrise la magie, je vois que tu as bien aperçu mon signe. Je ne décèle pas de pensé négative ou destructrice envers moi, mais avant de me montrer, je voudrais savoir qui es tu et pourquoi toi et ce que je crois être tes hommes, êtes entrés dans notre domaine.

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyRe: Faërun, Capitale d'Ombresang

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Narsès
avait clairement remarqué que les traces avaient été laissées
intentionnellement dans le marais. Des gravures dans le bois, des tas de pierre
et de boue et bien d’autres signes qui ne trompaient pas l’œil d’un observateur
vigilant. Or, le sorcier était plus que vigilant lorsqu’il s’agissait de
l’organisation de la rébellion. Il en avait rapidement déduis qu’il avait
affaire à un peuple de la nature, et que celui-ci souhaitait entrer en contact
avec lui. Sans cela, il n’aurait jamais pu remarquer de traces, il le savait.
Heureusement, pas un autre rebelle n’avait remarqué ces signes, et il put donc
se rendre seul dans l’humidité des marais. Au bout d’un temps, il commença à
entendre des pas feutrés semblant provenir de tout autour de lui, bientôt suivi
d’une voix qu’il savait déformée par la magie :



« Bonjour homme qui maitrise la magie, je vois que tu as bien
aperçu mon signe. Je ne décèle pas de pensé négative ou destructrice envers
moi, mais avant de me montrer, je voudrais savoir qui es tu et pourquoi toi et
ce que je crois être tes hommes, êtes entrés dans notre domaine.



Narsès
plissa les yeux mais il ne parvint pas à distinguer le moindre mouvement dans
l’ombre des bois marécageux.



- Je vous salue également, voix sans corps, ironisa-t-il. Mon nom est Narsès
d’Exevald. Je suis à la tête de la rébellion d’Ombresang.



- Rébellion ? Ombresang ?


- La cité que vous voyez là-haut est aujourd’hui aux mains d’un tyran connu sous
le nom d’Erthor le Sanguinaire. Mes hommes et moi tentons de le renverser et c’est
pourquoi nous sommes venus récolter diverses ressources afin de renforcer nos
actions à son encontre.



Narsès
fronça les sourcils en évoquant le dernier point soulevé par l’inconnu :



- Pour finir, ce domaine n’est pas le vôtre mais celui du Comte Dorunn, seigneur
légitime d’Ombresang, que je crois servir par cette rébellion. Je me suis
présenté, c’est à présent à vous de la faire…
»

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyOmbresang, domaine de l'Obscur

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-Effectivement, c'est à mon tour.

Sortant de derrière un arbre en face de Narsès, apparu Lathoc, un être de taille moyenne, plus petit qu'un homme, avec une peau verdâtre qui se fondait parfaitement dans le décor. Son visage était orné de deux petites cornes. La partie droite de son visage présentait plusieurs points noirs. Il y avait aussi une grosse tache noire partant de l'oreille se dirigeant vers le menton et le cou. Marque de brûlure qu'il avait eu durant son premier combat. Son thorax n'était pas caché par aucun vêtement sauf pour son bras droit qui était muni d'une sorte d'armure partant du pectoral, du trapèze et du grand dorsal jusqu'aux doigts. Une armure qui ne semblait pas à première vue avoir de mécanisme pour pouvoir la retirer. Encore une fois, il y avait présence de points noirs sur le torse et l'abdomen du côté droit. Il portait un pagne pour caché ses organes génitaux.

Il fixais Narsès avec ses yeux blanc et un sourire en coin.

-C'est donc à ça que ressemble les choses que l'on nomme humain. Je suis déçu, je m'attendais à quelque chose de plus gros et plus grand. Les géants feraient qu'une bouchée de vous. Mais, avec la tête que tu me fais là, ce doit être la première fois que tu vois un membre de ma race. Je me présente, Lathoc le renégat, chef des marais du nord connu sous le nom de Warim. Il est vrai que nous ne sommes pas au nord à l'instant, mais ce marais rejoint le notre, beaucoup plus vers les terres gelées. Tu as parlé d'une cité, de l’appartenance d'une domaine ou quelque chose comme cela. Sache que ce tas de pierre peux bien resté votre, nous n'en voulons pas, mais maintenant vous vous trouvez dans le domaine qui nous appartient. Nous avons reçu un message de la nature disant qu'elle se faisait détruire. Cependant, tu es chanceux, ce n'est pas pour rien que je porte le titre de renégat, je suis en train de faire de grand changement dans notre façon de vivre et de penser. Mais cela n'est pas important, ce qui a attiré le plus mon attention c'est lorsque tu as parlé d'une rébellion. J'ai personnellement déjà participé à un évènement du même genre. Dis m'en plus.

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyRe: Faërun, Capitale d'Ombresang

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Narsès fixa un moment la créature. Plus d’une fois il avait
entendu parler des Fétides, sans jamais avoir eu l’occasion d’en voir aucun.
Jusqu’à aujourd’hui. La première réflexion que se fit le sorcier était que ces
êtres semblaient plus facilement inflammables que les humains. Un point
intéressant.





Narsès scruta ensuite le bras de son interlocuteur. On aurait dit
un procédé de greffe complexe. Cela lui donnait plusieurs idées quant à des
recherches futures dans le domaine du couplage de la magie avec le corps. Mais
peu importait pour le moment.





« Seigneur Lathoc, je ne suis pas
habilité à débattre avec vous de la propriété de ces marais, mais soyez assuré
que dès son retour, le Seigneur Dorunn voudra vous en entretenir. Je conçois
votre vision de la propriété, mais l’éloignement de votre peuple a eu cet effet
pervers de vous cacher l’évolution de ce genre de règles dans Kalamaï. Ce que
je peux vous dire en revanche, c’est que ces terres appartiennent au Seigneur
Dorunn, qui les a reçues de manière officielle de la magistrature de l’Empereur
Phoenix Fardall de Zirconie et il y a fort à parier qu’il ne vous les abandonnera
pas si simplement.






La rébellion dont je parle est dirigé contre Erthor le
Sanguinaire, un chevalier noir qui a pris les rênes d’Ombresang par un odieux
coup d’état contre Dorunn. Par divers stratagèmes, il a pris possession du
conseil du royaume, dicté ses lois absurdes et affermi son emprise sur toute la
région. Bien heureusement, les hommes loyaux au seigneur légitime ne manquent
pas, et j’ai l’honneur de les mener au combat, combat qui ne cessera pas tant
que l‘usurpateur sera sur le trône.






Nous savons également que le Sanguinaire a fait appel
aux institutions impériales pour faire pourchasser Dorunn qu’il accuse de Haute
Trahison envers l’Empire et sa Majesté Fardall. Nous avons donc lancé des hommes
à sa recherche afin de le mettre en garde et de hâter son retour.






- Et dans votre « cité »,
comment vous rebellez-vous ?






- Nous avons mené plusieurs opérations
d’assassinat et de sabotage, la plus part ont été un succès, si ce n’est que
les pertes humaines ont étés partagées. Pour pallier à ce problème, nous avons
mis au point une stratégie basée sur l’utilisation de pièges pour couvrir notre
fuite. Et c’est pour confectionner ces pièges que nous sommes ici.






Narsès avait décidé de faire confiance au Fétide. Il savait que
son peuple était intrinsèquement bon et son instinct lui conseiller de ne rien
lui cacher.





- Pour finir, il me reste deux points à
éclaircir. D’abord, je tiens à vous signaler que les hommes d’Erthor ont blessé
la nature bien plus que nous-mêmes, abattant les arbres en amont pour alimenter
leurs forges. Et enfin… il y a bien longtemps que je ne suis plus humain
,
termina-t-il avec une lueur flamboyante dans son œil rouge. »

descriptionFaërun, Capitale d'Ombresang EmptyOmbresang, domaine de l'Obscur

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Les yeux blancs du fétide changèrent au bleu marine. Il ferma les yeux puis les rouvrit très grand et très rapidement. Le procédé de moins d'une seconde permit de sonder son esprit et d'y voir des choses que seul la personne savait. En mesure de sécurité, le subconscient bloquait les pensés les plus troublantes. Ce désavantage avait pour effet de préservé la santé mental de l'utilisateur. Il gardait cependant une image flou permettant de deviner quels étaient ces souvenirs. Ses yeux redevinrent blanc et esquissa un sourire. Il s’accroupit prit un peu de terre dans ses mains et regarda Narsès.

"Hmm... Vous pouvez toujours dire ce que vous voulez, mais vous n'avez pas l'âme d'un vampire. Rare sont les vampires qui se préoccupe des besoins des autres et encore plus rare sont les vampires qui se batte pour les autres. Je ressens cette différence dans votre esprit, mais elle n'est pas comme celle que j'ai croisé dans ma vie. Vous êtes plus pur... Soit vous étiez quelqu'un de bien avant ou vous cherchez a vous faire pardonner.

A vrai dire, je ne n'ai que faire de défendre la forêt... Je ne suis pas un partisan des folleries d'Adrien... Son amour pour la nature est trop grand et est aveugle. Elle aussi doit suivre le cours normal d'une vie, grandir, vieillir et mourir. Il y a une raison logique pourquoi elle repousse... C'est le cycle de la vie. De plus il préfère la forêt à ses habitants. J'ai plutôt choisi la voie de Folaniss. C'est lui qui ma guidé ici, il a fait que nos routes devaient se croiser. Lui, il ne fait jamais rien pour rien. Tout a un but et est planifié. Donc, il m'importe peu de savoir qui a causé le plus de dégât. Cependant, étant quand même mon environnement, je vous conseille de couper les arbres les plus grands. Ils sont plus dur, souvent plus droit, possède plus de bois que les plus petits et cela pourra permettre au plus petit arbre d'avoir les rayons du soleil pour grandir à leur tour.

Je tiens à préciser que vous devriez faire attention avec vos missions d'assassinats contre les aidants d'Erthor. Celui-ci transporte un objet ou quelque chose qui altère le comportement et le raisonnement de ceux qui l'entoure. Vous êtes peut-être en train de tuer des innocents et même des victimes d'Erthor."


Lothac connaissait légèrement les vampires. Un jours quand il était jeune. un groupe d'exploration et était partie vers le sud puisque que des énergies étranges étaient ressenti dans le village. Le groupe était sensé partir pendant un maximum de une semaine. Après deux semaines, ils n'étaient toujours pas revenus. Six mois plus tard, dans l'après midi, des ombres furent aperçues prêt des grottes dans la montagne. Un groupe parti voir et ce qu'ils virent les étonna grandement. Ils y trouvèrent bien des fétides, mais quelques uns manquaient à l'appel. Les fétides infectés tentèrent de fuir en vain, leurs capacités étaient trop diminué. Ils n'étaient pas pour autant plus agressif, mais arboraient leurs yeux bleu marins et ne pouvaient s'en défaire. L'effet de la morsure de vampire sur les fétides n'avait pas le même effet que sur les autres races. Cela activait en permanence la capacité de lire dans les esprits et bloquait le filtrage des souvenirs. Cela n'aurait pas été catastrophique si ils avaient été dans le village au moment de la situation, mais ils virent tous les atrocités que tous les vampires avaient commis. Certains n'avaient pas supporté et s'étaient enlevés la vie. Les autres étaient revenus en espérant que l'on trouve un remède. Malheureusement, aucun remède ou solution de fut trouvé. Encore aujourd'hui, ils vivent dans les cavernes de la montage et on leur envoi de la nourriture et de l'eau. Ils ne dirent jamais ce qui s'était réellement passé et personne n'y retourna.

Lathoc se retourna et commença à s'enfoncer dans la forêt en disant: "Arrête de m'appeler seigneur, seulement Lathoc ou Le renégat sera assez. Je vais aller parler au conseil et voir ce qu'on peut faire."

Juste avant de disparaitre il se retourna et dit : "Ce qui pique le plus ma curiosité, c'est de savoir ou se trouve ton seigneur Dorunn." Il disparu dans la forêt, laissant Narsès seul. Un léger vent se leva et il pu entendre, je te trouverai en temps venu.

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Narsès regarda pensivement s’éloigner le fétide. Il remonta ensuite en ville par les obscurs catacombes d’Ombresang et se mit à déambuler dans le marché. Il éprouvait un certain plaisir à croiser paisiblement les hommes d’Erthor tandis que ceux-ci cherchaient sans succès les rebelles dans toutes les cachettes que leurs cerveaux étriqués pouvaient imaginer. Plus d’une fois il avait eut de brutales montées de colère en observant les chevaliers noirs mettre pratiquement à sac une échoppe en accusant son propriétaire d’être à la solde des rebelles. Mais chaque fois il avait su se contrôler, grâce – il le savait – au temps qu’il avait passé au côté de Dorunn.





Narsès respectait énormément son seigneur. C’est d’ailleurs pour sa loyauté à toute épreuve qu’il avait été choisi pour prendre la tête de la rébellion. Le vampire et lui étaient diamétralement opposés, l’un calculateur et diplomate, l’autre impulsif et emporté. Et pourtant, au fil des mois et des années de campagne, ils avaient appris à reconnaître les qualités de chacun et à en tirer profit aussi bien dans le domaine politique que militaire.





Le sorcier fut tiré de ses pensées par les cris étouffés provenant d’une ruelle latérale. Il put bientôt y voir cinq chevaliers noirs, occupés autour d’une jeune fille en haillons. Narsès hésita un instant avant de s’avancer dans l’allée. Aussitôt, un des guerriers lâcha la jeune femme et se plaça entre ses compagnons et l’homme en bure rouge :


« Circulez, citoyen ! Ceci est une affaire privée concernant les services de sa majesté Erthor.


Narsès baissa le visage et se mit à ricaner.


- Je suis sûr qu’il importe grandement à « sa majesté » que vous vous occupiez de la vertu de cette donzelle, siffla-t-il en appuyant méprisamment sur le titre.


- Attention, citoyen !, grogna l’autre en grimaçant d’un air menaçant. Vous êtes à deux doigts d’un crime de lèse-majesté. Mais peut-être pouvez-vous me convaincre de vous laisser partir…


Narsès le scruta quelques secondes. C’était précisément ce qui le mettait hors de lui.


L’œil rouge du sorcier se mit à luire d’un éclat de mauvaise augure tandis qu’il levait la main devant lui :


« Pryk ska nam ! »


Cinq boules d’énergie rouge jaillirent de la paume de Narsès et vinrent frapper les chevaliers à la tête. Le sorcier savait bien que cela ne les neutraliserait pas longtemps, mais il aurait au moins le temps de s’enfuir et de mettre la jeune femme en sûreté. Il prit la main de la pauvrette et
l’emmena presque de force à travers les ruelles du marché. Il finit par s’arrêter devant une échoppe de poisson et plaqua la jeune fille contre.


« Ce marchand ne te dénoncera pas aux gardes d’Erthor. Cache-toi un moment et évite les ennuis.


- Attendez !, cria-t-elle alors qu’il se retournait.


Ses longs cheveux blonds tombaient salement sur son visage crasseux ou Narsès aperçut deux lignes blanchies par ses larmes.


- Je ne sais même pas qui vous êtes…


- Et tu ne le sauras pas.


- Mais je veux vous remercier.


- Reste en vie et oublie ce qui s’est passé aujourd’hui.
C’est bien assez comme remerciement.
»





Narsès ne laissa pas à la jeune femme le temps de répondre et s’évanouit dans la foule du marché. Il avait peut-être fait une erreur en suivant son intuition mais il ne pouvait se résoudre à le regretter. Il se dirigea vers les catacombes en espérant que la réponse de Lathoc ne tarderait pas. Il se rendrait tout les jours dans les marais au cas où…

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Erthor commençait à regretter l’époque où il n’était qu’un lieutenant. Il se rendait maintenant compte de la bêtise des soldats et de leur manque d’initiative. Mais peu importait. Il avait placé ses pions et la partie tournait à son avantage. Nul doute que d’ici peu, Dorunn serai de retour de sa « mission secrète », et à ce moment-là il pourrait l’éliminer.

Le chevalier noir n’avait cependant pas l’esprit tranquille. Non seulement il savait mieux que quiconque à quel point son ancien seigneur pouvait être imprévisible, mais il avait consulté la liste des anciens généraux du vampire ; plusieurs manquaient à l’appel. Enfin si l’on pouvait appeler « appel » l’identification des cadavres qu’il envoyait dans la fosse commune…

Erthor savait que parmi eux se trouvaient des hommes loyaux à Dorunn et il n’avait aucune envie d’avoir à combattre sur plusieurs fronts. Bien heureusement pour lui, cette rébellion de pacotille ne lui causait pas grand tort. Leurs apparitions publiques ne suffisaient pas à dissiper la peur qu’il imposait aux habitants d’Ombresang et le seigneur noir n’avait que faire des quelques généraux retrouvés baignant dans leur sang. Lui était hors d’atteinte et c’est ce qui comptait.

Au début il avait pensé utiliser une sorte de propagande afin de décrédibiliser Dorunn, mais il avait renoncé à cette idée. Trop difficile à faire comprendre à ses hommes et surtout bien trop contraignante. Il était bien plus simple de régner par la terreur.

Le chevalier noir balaya la salle du trône du regard en grimaçant. Non pas qu’il n’appréciât pas la vie de château, mais il commençait à s’ennuyer et il projetait donc de partir en campagne prochainement. La douceur d’une paillasse de guerre, le réveil au son du cor, le sang giclant sur son armure et son visage ; voilà ce qui manquait à Erthor le Sanguinaire.

Sanguinaire. Les rebelles avaient étés plutôt bien inspirés pour ce titre et ils allaient bien vite se rendre compte à quel point…

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Narsès regardait les armées d'Ombresang passer la porte Sud. Encore une fois, les chevaliers noirs revenaient d'un sanglant massacre, un assaut porté au hasard sur les terres d'un seigneur malchanceux. Selon les informations dont disposait le sorcier, il s'agissait cette fois d'une nouvelle comtesse d'Edhesse arrivée il y a peu au pouvoir. Le Sanguinaire avait profité de sa position pour asseoir un peu plus son emprise sur la région. Le guerrier avait donc réussi à duper la Magistrature et profiter du climat tendu de l'Empire pour abattre sur Ombresang son poing gantelé d'acier.

Même parmi les proches du nouveau pouvoir, la subtilité n'était pas de mise. Erthor avait mis en place des combats de gladiateurs, et les artistes autrefois bien accueillis au manoir devaient maintenant se contenter des tavernes les plus crasseuses des bas-quartiers.

"Où es-tu donc, Dorunn? murmura le sorcier. Où es-tu quand ton peuple a besoin de toi?"

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Erthor passa sous l'arche de la porte Sud. encore une campagne bien menée. Il faut dire que les défenses de cette "Krasia" n'étaient pas bien solide. Le chevalier revenait encore une fois avec des coffres remplis d'or et de bijoux. il rayonnait.

Mais un dernier point venait assombrir le tableau : Dorunn n'avait toujours pas été retrouvé. Erthor se rassurait en songeant que même si le vampire parvenait par un quelconque miracle à reprendre possession de son domaine, le colosse avait suffisamment semé la pagaille pour qu'aucune cité alentour ne veuille plus de relation diplomatiques avec Ombresang. La seule et unique manière de gouverner le domaine était maintenant la sienne : d'une main de fer dans un gantelet d'acier.

Erthor rejoignit rapidement le manoir où l'attendait un messager impérial. L'homme lui délivra une missive avant de partir, peu rassuré par les hordes de chevaliers noirs qui avaient maintenant envahi les rues de la cité.

Spoiler :


Erthor posa le parchemin sur son bureau d'une main presque tremblante et un large sourire se dessina sur son visage. Le colosse hésitait. Il pourait se trahir en assistant au procès, d'autant plus que Dorunn avait un don pour lui mettre une pression énorme d'un seul regard. Il enverrai un de ses généraux à sa place en prétextant un empêchement quelconque.

Le chevalier s'avachit lourdement dans son fauteuil de velours et poussa un long soupir de contentement. Ce maudit vampire allait bientôt mourir. Et cette fois ça serait pour de bon.

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Narsès

Narsès s’écroula sur son lit, la rage au ventre. Dorunn, prisonnier des geôles impériales. Le désespoir envahit soudain le sorcier, se mêlant à la colère qu’il ressentait déjà. Non seulement ces crétins d’Impériaux avaient gobé les mensonges d’Erthor, mais en plus ils étaient parvenus à emprisonner son seigneur. Narsès respira un grand coup et se reprit. Il ferait son possible pour que cette nouvelle ne se répande pas dans les rangs de la rébellion afin de ne pas saper le moral des troupes. Les dernières semaines avaient été profitables à ses hommes qui s’en sortaient mieux qu’auparavant grâce aux pièges rudimentaires qu’ils avaient fabriqués. Le sorcier ne voulait pas casser cet élan d’espoir…

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Narsès

Narsès se réveilla le visage dégoulinant de sueur. Il regarda par la faille au mur qui lui servait de fenêtre. L’aube n’allait pas tarder à pointer à l’est, annonçant une autre journée de révolte. Cette rébellion usait la santé physique et mentale du sorcier qui perdait peu à peu espoir et sombrait dans la morosité. Narsès se leva et entreprit de se nettoyer le visage. Il enfila son ample robe rouge et se dirigea vers la porte.

Soudain, il stoppa son mouvement net. Narsès avait pris l’habitude de rester à tout moment à l’affut de toute perception qui pourrait lui parvenir, et cela lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Mais cette fois c’était différent. Il ne s’agissait pas d’un danger, mais d’une aura particulière. Le sorcier comprit soudain. La tension s’effaça peu à peu de son visage et il respira un grand coup. Ils allaient enfin pouvoir se battre à armes égales.

Narsès dévala tunnels pentus des catacombes d’Ombresang. Il emprunta le réseau de galeries complexes qu’il avait fini par connaître comme sa poche pour ressortir finalement à flanc de montagne, à une centaine de mètres au dessus de la vallée. Il suivit son intuition jusqu’à parvenir dans la forêt en contrebas. Le sorcier progressa quelques minutes en poussant les branches sur son passage. Il parvint enfin dans une petite clairière au centre de laquelle se dressait fièrement une souche à moitié décomposée.

Sur le morceau de bois pourri, lui tournant le dos, était assis un homme dont Narsès pouvait reconnaître la cape entre mille. Il s’approcha et posa sa main sur l’épaule du rôdeur. Le tas de branches qui supportait la cape céda sous le poids de la main et Narsès sentit le contact glacial du tranchant d’une lame sur sa carotide.


Dorunn


Dorunn avait finalement atteint les terres d’Ombresang. Il voyageait incognito, se faisant passer pour un chasseur nomade ou un rôdeur itinérant. Il avait ainsi pu obtenir des informations sur son royaume sans attirer l’attention. Il savait donc qu’Erthor avait pris le pouvoir et instauré un régime de tyrannie. Dorunn s’était morigéné lorsqu’il avait appris la nouvelle. Encore un excès de confiance. Ou plutôt une erreur à propos de l’importance de l’honneur aux yeux du chevalier noir. Dorunn l’avait épargné une fois, il ne referait pas la même erreur.

Le vampire pénétra bientôt dans l’épaisse forêt qui s’étendait sur les flancs de la chaîne de montagnes qui abritait sa cité. Nul doute que des troupes d’Erthor patrouilleraient dans les environs. Dorunn créa donc rapidement un leurre et le plaça dans une clairière que ne manqueraient pas d’inspecter les renégats. Il n’eut pas à attendre plus de deux heures pour que quelqu’un se laisse prendre au piège.

Dorunn plaqua lentement sa lame sur le cou de l’homme en rouge.
« Recule doucement ta main et pose la sur la souche.
L’homme s’exécuta mais Dorunn sentit qu’il était agité de petits tremblements, comme s’il ressentait une profonde excitation.
- Dorunn…
Le vampire fronça les sourcils. Il connaissait cette voix.
- Donne-moi ton nom.
L’homme se retourna lentement et l’assassin le reconnut dès que son œil rouge fut en vue.
- Narsès d’Exevald…
Dorunn aida le sorcier à se relever mais celui-ci posa immédiatement un genou à terre et baissa la tête en signe d’allégeance.
- Debout, Narsès. Il y a bien longtemps que tu n’as plus à t’incliner devant moi.
Le vampire serra vigoureusement la main de son compagnon
- Fais-moi un rapport rapide. »

Narsès exposa la situation d’Ombresang à son seigneur. Durant tout son récit, Dorunn resta silencieux, le regard perdu dans la masse sombre de la forêt. Lorsque Narsès eut fini, le vampire réfléchit encore quelques secondes. Avant de se diriger vers l’entrée des catacombes, son lieutenant à sa suite.
« Pour commencer, tu ne diras à personne que je suis de retour. Que les hommes que tu as envoyé me prévenir continuent leurs recherches.
- Pourquoi ça ?
- Erthor est plus malin qu’il n’y paraît. Il y grandes chances que ses hommes aient repéré les tiens depuis un moment et qu’ils les surveillent. Autant ne pas lui mettre la puce à l’oreille. En attendant, je vais me trouver une planque en ville et récolter les informations qu’il me faut avant de pouvoir agir. J’ai également un petit exercice à t’enseigner… Si tout se passe bien, Ombresang sera libéré avant la fin de la semaine.

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Le colosse faisait les cent pas devant la grande cheminée de la salle de commandement. Sans être réellement inquiétantes, les nouvelles dernièrement rapportées par ses informateurs préoccupaient Erthor au-delà du raisonnable. Une rumeur parcourait Ombresang, selon laquelle le fantôme de Dorunn parcourrait les ruelles de la cité à la nuit tombée. Le chevalier noir ne croyait pas à ces histoires de revenant, d’autant qu’il savait le vampire enfermé dans la prison de la capitale, mais il craignait qu’il ne s’agisse d’un nouveau subterfuge des rebelles pour saper le moral de ses troupes et encourager les initiatives du peuple. Sur ce point d’ailleurs, les effets de la rumeur avaient étés immédiats ; les échauffourées se multipliaient dans tout le domaine, et plusieurs des patrouilles du Sanguinaire manquaient à l’appel.

Erthor se campa devant l’âtre et inspira un grand coup. Il ne s’agissait que d’une pitoyable manœuvre des rebelles pour déstabiliser son pouvoir. Au final, peu lui importait que ses hommes meurent ou disparaissent, lui restait hors de portée et c’était tout ce qui comptait. Le chevalier se fendit d’un large sourire carnassier. Le comté était sous son contrôle et les petites rebellions étaient toutes rapidement réduites au silence par la force des armes. Il faudrait plus qu’une simple rumeur pour lui saper le moral.

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Narsès

La tension qui avait pris possession d’Ombresang depuis quelques jours avait finalement dégénéré en révolte populaire. Les rebelles avaient aussitôt rejoint les rangs des insurgés, protégeant les citoyens des lames affutées des chevaliers noirs. Dorunn avait décidé de laisser le commandement du gros des forces rebelles à Narsès qui avançait d’un pas plus que décidé en direction du palais. Le cœur du sorcier bouillonnait de fureur et il se rendait compte maintenant que les longues heures qu’il avait passées à méditer selon les conseils de Dorunn ces derniers jours portaient leurs fruits : il sentait son énergie magique s’embraser à chacun de ses pas, plus grande et plus ardente que jamais. En ce jour, il rendrait le trône d’Ombresang à son seigneur légitime, dût-il bruler toutes les légions d’Erthor dans les flammes des Enfers.


« Pryk ska nam ! »
Les trois soldats s’effondrèrent sous le coup des projectiles de puissance pure de Narsès qui n’avait pas même pris la peine de s’arrêter. Il marchait d’un pas vif, à la tête d’un groupe de plus en plus important de rebelles et de citoyens révoltés qui avaient pris les armes pour combattre la tyrannie du Sanguinaire. Dorunn était revenu et le sorcier n’avait donc plus à canaliser son impulsivité naturelle, laissant libre cours à sa fureur. Soudain, alors qu’il traversait une petite place de la cité, une douzaine de chevaliers noirs surgirent des ruelles adjacentes et encerclèrent Narsès, le menaçant de leurs longues lances acérées, et commencèrent à décrire des cercles de plus en plus étroits autour de lui. L’œil du sorcier se mit à luire d’un éclat de pure folie meurtrière. Il écarta les bras et lança :
« Pryk se-ska ikrijaar ! »
Une déflagration assourdissante envoya voler les guerriers embrasés par le sort d’explosion infernale, débarrassant la place entière de toute trace de résistance. Narsès reprit son chemin vers le palais, suivit à une vingtaine de pas par les troupes de la rébellion. Ses hommes avaient compris rapidement qu’il valait mieux garder leurs distances avec lui pour le moment.

Le sorcier parvint finalement devant le manoir d’Ombresang. Un bataillon de chevalier noir était aux prises avec les rebelles et les citoyens qui les soutenaient à présent du mieux qu’ils pouvaient. Narsès allait les aider lorsqu’une silhouette massive surgit de la mêlée. Le bourreau, que le sorcier avait si souvent nargué, l’orc brutal se tenait à présent face à l’homme en rouge, son fendoir titanesque à la main, visiblement résolu à en découdre. Narsès sentit une haine plus ardente encore monter en lui en repensant à tous les innocents que le bourreau avait torturés et exécutés, parfois devant ses yeux. Le sorcier tendit lentement son bras vers l’orc, paume face à son adversaire et son œil rouge se mit à luire telle une braise qu’on attise.
« Pryk se-ska fi outha ! »
La créature recula d’un pas, méfiante, avant de reprendre confiance lorsqu’elle vit qu’aucune flamme ne jaillissait de la main du sorcier maintenant à bout de souffle. L’orc supposa que Narsès avait surestimé ses pouvoirs et il brandit son fendoir avant de stopper net son mouvement.

Rapidement, sa peau grise vira au violet puis au pourpre et ses yeux s’injectèrent de sang tandis qu’il se consumait de l’intérieur, des larges lambeaux de chairs calcinés tombant bientôt de son squelette carbonisé. Narsès posa un genou à terre pour reprendre son souffle, un cercle de rebelle formant rapidement une protection autour de lui. Le sorcier sortit une fiole emplie d’un liquide magenta d’un pli de sa cape et la but d’un trait avant de se relever et de se diriger vers les portes du palais, à présent quasiment dégagées.

En se rapprochant du bâtiment, Narsès aperçut un homme s’échapper du manoir par une porte secondaire et se précipiter dans les ruelles adjacentes à la bâtisse, suivi de près par une silhouette enveloppée dans un ample manteau violacé. Le sorcier ordonna à ses hommes de sécuriser la zone et d’attendre son retour avant de s’engouffrer à la suite des deux inconnus, qu’il rattrapa presque une minute plus tard, dans une des nombreuses impasses de la cité d’Ombresang. Ce qu’il vit alors provoqua en lui un mélange malsain de fascination et de crainte…

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Le colosse posa lentement la missive impériale sur le bord du bureau d’ébène, sa main agitée de tremblements saccadés. Disparu. Dorunn s’était volatilisé d’Occien-Parlat et les impériaux ne semblaient même pas s’en préoccuper. Erthor sentit une terreur intense monter en lui tandis que le brouhaha augmentait à l’extérieur du palais. La révolte grondait, plus proche de lui qu’elle ne l’avait jamais été. Les rebelles avaient pris la tête du peuple et les troupes du Sanguinaire avaient de plus en plus de mal à contenir les flots de citoyens toujours plus nombreux toujours mieux armés qui convergeaient vers le palais. Le chevalier se laissa tomber dans le trône d’obsidienne, encore groggy du déluge de malheur qui s’abattait sur lui. Comment la situation avait-elle pu dégénérer à ce point en si peu de temps ? Une seule explication lui paraissait plausible : Dorunn était de retour à Ombresang et le vampire ne tarderait pas à atteindre le palais.

Erthor se releva et se dirigea vers le balcon pour faire le point sur la situation. Plusieurs groupes de chevaliers noirs s’étaient déjà rendus aux rebelles qui semblaient avoir accepté leur reddition. La ville était parsemée de brasiers intenses, comme autant de fêlures dans la cuirasse de son pouvoir. Il ne restait qu’une solution au Sanguinaire : trouver Dorunn et le tuer avant que toute la ville ne soit en proie aux flammes. Une fois l’assassin disparu, il materait cette révolte de ses propres mains s’il le fallait.

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Darlanass avait pris son équipement de chasse, de large bandes de tissus épais et foncées lui couvraient le buste, les bras et les jambes, laissant simplement les articulations libres. Il portait un brassard en cuire noir a l'avant bras droit et une mitaine en tissu a la main gauche. De petites plaques en métal ornés de symboles runiques étaient accrochées au dessus de ses pieds nus. Sa tunique pourpre par dessus le tout abritant d'innombrable fioles contenant des liquides de couleurs différentes, plusieurs petits couteaux et de nombreux objets plus ou moins brillants. Son arme attachée a droite d'une large bande de cuire brun et un carquois rempli de carreaux de l'autre faisait office de ceinture.

Le vampire était parti de Krasia en direction du Nord plus il avançait, plus sa détermination était grande. L'Edhesse s'ouvrait devant lui, et des plaines il put apercevoir dans les montagnes une citée sombre; sa destination finale l'attendait: Ombresang. Là il trouverais le traitre qui avait passé un pacte avec ce Erthor et il l’empêcherai de nuire à jamais. De ses yeux vaporeux il scruta les remparts de la ville cherchant un moyen d'entrer.

Tout est prêt...Savoure ta "liberté"...

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La solution la plus simple que le passeur trouva fut de passer par une fenêtre d'un appartement des remparts. En s'agrippant aux fissures du mur il parvint à pénétrer dans la cité. La pièce vide lui offrait une chance de se préparer. Darlanass ferma les yeux et se concentra, rapidement il senti les âmes de la ville, pas toutes mais il savait laquelle il cherchait et ou la chercher. Après plusieurs minutes de récupération, il se dirigea discrètement vers le palais. En tournant autour du bâtiment il dénicha une petite porte, surement pour les servants du palais. Les pièces étaient grandes et richement décorées. Le vampire rabattit un peu plus sa capuche sur son visage pour tenter de cacher d'avantage la vapeur bleutée de ses yeux, ce ne fut pas très efficace, il avait son foulard noir sur le bas de son visage et s’apprêter de nouveau à rechercher l’âme qu'il désirait quand des voix affolaient coupèrent le silence du lieu.

_Sortez!!! vite sortez!! Les rebelles sont aux portes, les gardes se font tuer!!!!

Une dizaines de nobles effrayer passèrent devant l'encadrement de la porte et sortir par la même que celle que le vampire avait emprunté quelques minutes plus tôt. Darlanass reconnu la présence de son ancien représentant, il sorti de la pièce et se posta dans le couloir. Un homme s’arrêta net, il portait des vêtements en soie et de couleur claire.

_Bonsoir Juliass...

L'homme reconnaissant son ancien Seigneur se précipita dehors, passant devant le vampire à toute vitesse. Darlanass suivi aussi vite que le fuyard courait, ses pieds ne touchaient presque pas le sol, ses pouvoirs commençaient à bouillir en lui.

Après deux petites minutes de course les deux hommes se retrouvaient dans un cul de sac. L’énergie du passeur se déversait à présent dans la ruelle par vagues, un filet invisible se tissait tout autour des deux êtres, trois petites boules marron tournaient à allure lente autour du vampire qui se rapprocher de sa futur victime. Les yeux crachant plus de vapeur à chaque pas. Les explosions d’énergies qui se déchainaient en lui devait faire vibrer de plaisir les créatures des plans immatériels qui n'attendraient pas bien longtemps pour se permettre une petites escapade dévastatrice sur notre monde si leurs pouvoirs étaient assez grand pour forcer l'arche du Passeur.

_Le sort n'est pas avec toi on dirait...Voila je me trouve devant la seule issus que tu as...
_Allez vous faire voir. Le noble était tétanisé et a bout de souffle.
_Si typique des humains...
_Quoi donc?
_Votre fidèle arrogance, voyez, la seul chose que j'accorde aux humains c'est cette volonté de tout vouloir, tout posséder. Mais hélas ton pouvoir s’arrête ce soir, ici dans cette ruelle, de plus il y a apparemment la guerre pas loin, je ne sais pas pourquoi, mais ça va m'arranger.

Un couteau siffla dans les airs, et fit exploser l'une des boules visqueuses qui lévitaient autour de Darlanass. Celui-ci s’arrêta.

_Tu me fait faire un monologue pour mieux viser, je reconnais bien là la bassesse de ta classe.

D'un geste rapide de la main, le passeur poussa Juliass contre le mur, le bloquant continuellement il avança tandis que l'homme gesticulait pour se décoller du mur et la peur commença à se lire sur son visage crispé.
De tout le corps de Darlanass, s’échappa des volutes des fumées. D'une main le seigneur de Krasia pris l'une des petites sacoches sous sa tunique et la jeta au sol. Celle-ci commença à onduler, comme si quelque chose voulait en sortir.

_Je ne suis pas comme mes congénères vampires...oui je suis un vampire si tu ne le savait pas. Bref, je ne...peut pas te donner ce don. Et en plus dans ton cas je ne veux pas. Ma morsure, outre le fait de pouvoir tuer, n'a pas le même effet.

Juliass tremblait de ton son corps, il était à présent terrifié et son visage se crispait de plus en plus. Les yeux de Darlanass se mirent à exploser, la vapeur s’échappant comme l'eau d'une cascade, du sol autour de la sacoche sorti comme un liquide, vert fluo et forma un cercle, les deux petites boules en suspension tombèrent en poussière libérant une odeur de souffre. Soudain la sacoche se mit à se consumer et on vit apparaitre une sorte de larve avec deux petites pattes sur l'avant. L'ensemble ne devait pas faire plus de vingts centimètres de long pour à peine cinq de large.

_Va... Ce mot eu un effet immédiat sur la créature qui s'approcha rapidement des pieds du noble qui commença à gémir de peur et transpirer à grosse gouttes, la créature monta rapidement le long de l'homme et arrivé sur son épaule s’arrenta. Alors Darlanass ne tenant plus se jeta sur Juliass qui hurlant de frayeur donna des coups dans le vide. Le bouche grande ouverte les paroles du passeur sifflèrent:

_Je ne me suis pas nourri depuis trop longtemps...le sang ne doit me servir que pour survivre au sens propre du terme....je vais te donner l'eternité jeune humain, une eternité...de pur plaisir

Le rire de Darlanass résonna dans la ruelle, ses yeux ne crachaient plus de vapeur mais étaient totalement bleu claire avec seulement deux petits points noir en leurs centre. Le vampire planta ses crocs dans la gorge du noble sans défense qui hurla de plus belle. La créature se précipita dans la bouche de Juliass l’étouffant à moitié à son passage, au même instant le passeur se propulsa en arrière, une giclée de sang encore chaud le suivi, une onde de vapeur éclata et alla se briser sur les murs de la rue. Puis tout redevint normal, les yeux de Darlanass retrouvèrent leur vapeur calme, il ne restait dans la rue qu'une odeur de souffre. Juliass lui grelotait debout contre le mur, sa peau perdit doucement de sa couleur pour se stabiliser à un gris claire, ses yeux se couvrirent d'un voile verdâtre tandis que de petites veines violacées se faisait voir sur tout son corps. Une fois cette phase de transformation terminé tout les poils de l'homme tombèrent au sol et se consumèrent lentement comme des braises qui manqueraient d'air et de chaleur.

Darlanass respirait fort et rapidement, de sa bouche dégoulinait du sang en coagulation, il était au sol, les genoux et les mains au sol.

_Beb..bienvenue dans mon univers.....à moitié vivant, à moitié matériel....Rentre à la maison

Ces derniers mots sonnèrent comme un ordre et l’être qui se tenait debout le regard vide de tout, l'air hébété et perdu se mit en marche, d'un pas bancal et mal assuré il sorti de la ruelle.

Darlanass se releva péniblement, une fois debout il se permit une petite rigolade amer d'une dizaines de secondes.
_ "Bienvenue dans mon monde" Hahhahaa pas mal celle là, il faudra que je la refasse, pour une première on peut dire que je m'en sors pas trop mal, pas de nouvelles blessures et pas de...; à cette instant Darlanass vit une lueur rouge au coin de la rue, qui disparue soudainement. Le vampire senti avec le peu de force qu'il lui restait que la personne était toujours là. Pris d'un certains malaise il annonça:

_Qui que ce soit, n'ayez nul crainte, je n'en voulais qu'a lui. Je vais quitter cette ville et vous n'aurez plus jamais a vous soucier de moi et de ce que vous avez pu voir, je suis désolé que vous soyez témoin d'une chose qui ne vous concernait pas.

Le vampire tapota sa tunique pour faire tomber la poussière qui s'y était accrocher et alla au fond du cul-de-sac pour voir les prises que les murs lui offraient, dans le but de partir de cette cité.



Spoiler :


Dernière édition par Darlanass le Mer 20 Juin 2012 - 21:30, édité 2 fois

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Narsès sortit de l’ombre et s’avança vers le mage.
« Un passeur à Ombresang ! Si mes devoirs ne m’appelaient pas au manoir, croyez bien que je me serai volontiers attardé pour discuter avec vous. J’ai longtemps étudié la magie des démons et de leurs invocateurs et je crois reconnaitre un vous l’âme d’un érudit. Je suis Narsès d’Exevald, arcaniste de feu et conseiller de ce royaume. J’ai longtemps cherché quelqu’un comme vous et j’aimerai que nous puissions reprendre cette conversation lorsque tout ce tumulte se sera apaisé. Me ferez-vous le plaisir d’accepter cette demande ? »
Le sorcier attendait la réponse du passeur avec une pointe d’excitation. Cette rencontre l’avait calmé, comme une parenthèse de fascination dans cette journée de fureur…

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Après quelques secondes d'observation des murs Darlanass se retourna par instant et vit sortir du coin de la rue un homme, celui-ci s’avança d'un pas rapide et rapidement le vampire remarqua que l'homme avait un œil rouge.

Je ne donne pas cher de ma peau dans l’état où je me trouve...

Il se préparer à un affrontement qui lui serait surement très difficile de digérer, l'homme pris la parole, et a la grande surprise du vampire l’être n’engageait aucune hostilitée bien au contraire. Il se présenta sous le nom de Narsès, Darlanass ne compris pas vraiment la suite, son état s’agrafait de minutes en minutes, il fallait qu'il se repose et le plus vite serait le mieux. Alors sans vraiment réfléchir le passeur pris la parole à son tour:

_Oui, je pense pouvoir me permettre d'attendre quelques temps, mais je n'est nul par où attendre...

L'homme lui indiqua une auberge dans une rue voisine où il pourrait se reposer et être tranquille. Darlanass partit en direction de la taverne sans oublier de remercier le mage du feu qui lui fit un grand sourire et paraissait tout simplement heureux que le vampire accepte de discuter plus tard dans la soirée.

Darlanass ferma la porte de sa chambre de l'auberge qu'il avait loué pour la nuit, elle grinça faiblement. Le vampire détacha sa ceinture et quitta sa tunique pourpre qui n’était plus toute propre. Des pas lourds se firent entendre dans le couloir, le passeur se tapa le front de la paume de la main.

Évidement il m'a suivi au lieu de rentrer comme je le lui avait dit...et bien soit.
D'une voix calme mais autoritaire l’être brumeux, annonça en direction de sa porte sachant très bien qui se trouvait derrière.

_Juliass...Tu restes devant cette porte, ne fait pas de bruit, ne gène personne et surtout, surtout, que personne n'entre sans que je t'ai donné la permission de laisser passer..Merci..

La porte était verrouillé mais Darlanass jouait la sécurité. Le vampire s'allongea sur la paillasse moelleuse, ses bandes de tissus sur son corps comme seul vêtements et son arme à porté de main. Doucement l’être entra dans une sorte de transe qui lui permettrait de récupérer facilement et sans problème. Les paroles de Narses se répétèrent dans sa tête, il était à présent curieux de savoir ce que cette homme avait à lui dire.

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Erthor regardait ses hommes tomber un à un depuis le balcon du palais. Venant de l’Est de la ville, un bataillon important de citoyens progressait rapidement, mené par un homme en armure claire maniant la lance. De l’Ouest, une troupe bien plus réduite s’approchait, l’homme en rouge à sa tête, qui semait la mort en le feu sur son passage. D’autres groupes de rebelles parcouraient la ville, traquant les derniers chevaliers noirs qui tentaient de fuir en désordre.

Mais autre chose inquiétait Erthor bien davantage. Le colosse avait beau scruter les rues et les places de la cité, il ne voyait aucun signe de Dorunn. Le chevalier traversa la salle et s’assit lourdement sur le trône d’obsidienne avant d’enfouir son visage dans ses mains massives.
« Cette place n’est pas la tienne. »
Erthor sursauta et balaya la pièce d’un regard rougi par la peur et la haine. En face de lui, dans la pénombre, Dorunn le fixait des ses yeux de jais, appuyé contre une colonne. Le colosse songea un instant à se ruer sur le vampire mais il y renonça. Le temps n’était pas encore venu pour ce combat.
« Elle l’est depuis quelques temps à ce qu’on dit.
Dorunn le scruta plus intensément encore.
- Diriger un royaume est plus compliqué qu’il n’y parait au premier abord, n’est-ce pas ?
- Disons que ce n’est pas le rôle que je préfère. Mais il possède ses avantages. »
Dorunn fit quelques pas pour s’asseoir dans un fauteuil, à une dizaine de mètres en face du chevalier. Une longue minutes passa, durant laquelle les deux hommes se fixèrent mutuellement. Aucune hostilité n’était perceptible dans leurs regards ; ils avaient repris pour un temps leur relation passée.
« Tu te doutes, finit par soupirer Dorunn, que je ne pourrais te laisser quitter Ombresang en vie.
- Et tu te doutes que je ne me laisserai pas faire.
- Juste une question : pourquoi ? Pourquoi prendre mon royaume quand tu n’avais qu’à me demander pour que nous partions ensemble t’en conquérir un ?
Erthor eut un rictus.
- Parce que je ne suis pas un chien à qui l’on jette un os à ronger. Je ne t’ai jamais demandé de terre parce que je n’en voulais pas. Et lorsque j’en ai voulu, je les ai prises, c’est aussi simple que cela.
Une pointe de tristesse passa sur le visage du vampire.
- Tu te souviens de notre dernier combat, n’est-ce pas ?
- La situation était différente, Dorunn. Je n’étais alors qu’un jeune chef de clan et toi déjà un assassin accompli.
- Aujourd’hui tu es un guerrier expérimenté à la tête d’un royaume qui s’effondre. Et moi, Erthor ? Que suis-je aujourd’hui ?
- Toujours un excellent assassin, je suppose. Toujours un maître des ombres implacable. Toujours le même, Dorunn.
- C’est là où tu te trompes, l’ami : moi aussi j’ai changé. Aujourd’hui je ne suis plus seulement un assassin. Je suis le seigneur du royaume d’Ombresang !, clama le vampire tandis que la porte d’ébène s’ouvrit avec fracas. »

Erthor se retourna vivement pourvoir surgir les deux généraux de la rébellion. Curunír était le plus essoufflé des deux, supportant avec une apparente difficulté le poids de son armure d’acier. Mais la main qui tenait sa lance pointée vers le Sanguinaire ne tremblait pas et une détermination sans faille se lisait dans son regard.
Derrière lui, Narsès dégageait une aura brûlante, la puissance de sa magie filtrant par chacun des pores de sa peau mate. Son œil rougeoyait de fureur et Dorunn comprit rapidement qu’il n’attendait qu’un mot de lui pour déchainer les flammes de l’enfer sur Erthor.

Le chevalier noir s’était levé et avait dégainé sa gigantesque épée, prêt à parer la moindre attaque des généraux d’Ombresang. Dorunn lui aussi s’était redressé, plus posément. Il fit signe à ses hommes de ne pas bouger et saisit ses deux longues lames d’obsidiennes avant de reculer de quelques pas. Narsès murmura quelques mots et les torches qui éclairaient la salle du trône s’éteignirent, tandis que les flammes brûlant dans les vasques encadrant le trône diminuèrent jusqu’à ne plus être que de vagues lueurs bleutées. Au dehors, les lueurs de l’aube perçaient avec peine les nuages noirs qui couvraient la région.

Erthor jeta un regard plein de haine à Narsès avant de reporter son attention vers le vampire. Mais celui-ci avait disparu. Le guerrier balaya du regard la salle désormais plongée dans la pénombre.
« C’est donc ainsi que tu veux me tuer, Dorunn ?, railla le Sanguinaire d’une voix où pointait la crainte. Comme un lâche, dans la pénombre et à trois contre un ? Je t’ai connu plus courageux !
- C’est ce dont je te parlais. Je suis un seigneur, et en tant que tel, j’ai des alliés fiables et déterminés. Mais ne t’en fais pas, moi seul planterai ma lame dans ton cœur aujourd’hui. Quand à l’obscurité, n’est-ce pas toi qui disais qu’un guerrier loyal vit toujours moins longtemps ?
Erthor eut un sourire crispé avant de lancer d’un ton plus assuré :
- En effet quels braves alliés ! Mais il y a autre chose que je répétais souvent, Dorunn. Compter sur les autres, c’est compter sur plus faible que soi ! »

En achevant sa phrase, le chevalier bondit vers les généraux et feinta Curunír avant de dévier sa lance et de lui transpercer la poitrine de la pointe de son épée. Le jeune homme poussa un cri de douleur étouffé avant de s’écrouler lorsqu’Erthor retira sa lame d’un coup sec.
« Pryk se-ska !
Le rayon de feu de Narsès frappa le Sanguinaire en plein thorax, le faisant voler sur trois mètres.
- Pryk…
- Narsès ! »

La voix de Dorunn fusa, stoppant net le sorcier dans son incantation. Erthor se releva lentement, assommé par la violence du choc.
« Voilà où ta dévotion pour les faibles t’a mené Dorunn, siffla-t-il. Tous ceux qui…
- Silence, Erthor. »

La voix du vampire résonnait dans la pièce, comme portée par les murs de son domaine. Le chevalier s’était tut à la première syllabe prononcée, soudain apeuré par le changement de timbre de l’assassin. Ce n’était plus son ancien maître qui lui parlait de sa voix calme, mais le prédateur qui sifflait à présent pour effrayer sa proie. La quiétude quasi-légendaire du vampire avait disparue, laissant place à une fureur sombre et glaciale.

« Je te savais fourbe Erthor, résonna la voix sifflante de l’assassin, mais je ne pensais pas que tu pousserais jusque là ta folie. Tu viens aujourd’hui de faire plus de mal à Ombresang que tu n’en avais fait depuis ta trahison. Et en tant que seigneur de ce domaine, je compte bien te le faire payer au centuple ! »

Le vampire jaillit de l’ombre juste derrière le guerrier, lames brandies. Il effectua un roulé-boulé juste à côté du colosse, lui tailladant dans son élan l’arrière des genoux. Erthor rugit de douleur et fit volte face en faisant mouliner son épée, manquant de quelques centimètres l’épaule de son adversaire qui se fondit à nouveau dans les ombres de la salle. Le chevalier posa un genou à terre et se prépara à parer la prochaine attaque.

Les yeux du colosse luisaient de peur et de folie tandis qu’il attendait l’assaut suivant. Peu lui importait à présent de mourir, tout ce qu’il voulait c’était emporter Dorunn dans sa chute. D’une façon ou d’une autre. L’assassin jaillit encore une fois de l’ombre et frappa le guerrier dont l’armure bloqua les lames avant de repartir dans l’ombre sans qu’Erthor n’ait pu esquisser le moindre geste. Dorunn enchaina ainsi les attaques éclairs, se heurtant à chaque fois à la lourde armure de métal sombre. Erthor quand à lui, ne parvint à lui infliger que des blessures superficielles. Au bout de plusieurs minutes d’un combat qui ne semblait comporter aucune issue, Dorunn stoppa ses incessants assauts.

« Et bien, monseigneur ? Déjà fatigué ?, railla le chevalier avec une grimace de douleur.
- C’est fini, Erthor. Tu es déjà mort.
- Ce n’est pas une petite égratignure à la jambe qui aura raison de moi, Dorunn. Tes lames étaient plus acérées la dernière fois.
- Tu me connais, l’ami. Je n’aurais pas perdu de temps et d’énergie en attaques inutiles.
- Tu t’épuises, Dorunn ! Je frappe peut-être moins, mais je frappe mieux !, rugit le colosse en envoyant avec force sa gigantesque épée vers Narsès qui n’avait toujours pas bougé.
- Pryk inska outha kratz !, lança le sorcier.
La lame massive vola en éclats avant d’avoir pu atteindre l’homme en rouge. Erthor jura une nouvelle fois et brandit l’énorme masse d’arme qui lui barrait le dos.
- Je n’ai pas dit mon dernier mot.
- Je crains que si, répondit Dorunn d’une voix où se mêlait fureur et tristesse. »

Un poignard fendit l’air, passant à quelques centimètres du visage d’Erthor ; tellement près qu’il coupa au passage une sangle de maintien de son épaisse cuirasse. L’instant d’après, le harnois tout entier tombait au sol, pièce par pièce. Le colosse abasourdi n’eut le temps que de pousser un soupir de surprise avant de voir les deux longues lames effilées jaillir de son abdomen à présent découvert et de sentir les crocs acérés du vampire s’enfoncer profondément dans sa gorge.

Erthor s’écroula, la vision brouillée. Il se morigéna en comprenant le but des assauts répétés de son ancien maître. Chaque attaque, chaque mouvement fragilisait son armure petit à petit, jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus qu’à une seule faible lanière de cuir. Le colosse distinguait à présent avec peine les deux silhouettes qui s’affairaient près du corps inerte de Curunír et les voix qu’il entendait lui semblaient aussi lointaines que son clan des montagnes. Erthor le Sanguinaire s’éteindrait lentement, sans que personne ne s’en occupe.







Une lumière rougeoyante éclaira soudain sa vision.

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Dorunn se pencha sur le corps agité de soubresauts de Curunir, rejoignant Narsès qui commençait déjà a ausculter la plaie. C'était un autre domaine ou les deux hommes étaient complémentaire : Dorunn possédait des connaissances poussées en anatomie et poison tandis que Narsès avaient étudié la médecine et les techniques de greffes et de chirurgie. Le sorcier grimaça et leva un regard sombre vers le vampire.
« Le sternum a été cassé net et le cœur est gravement touché...
- Tu peux faire quelque chose?
- Rien qui ne puisse le sauver. Je peux faire en sorte qu'il ne souffre pas.
- Et si je le transformais? hasarda Dorunn d'une mine déterminée.
Plusieurs années auparavant, les hautes familles vampires avait jugé Dorunn après qu'il ait tué son géniteur, chose à priori impossible aux vampires. L'assassin avait échappé à la peine de mort, mais il avait dut faire serment de ne jamais transmettre le Don Noir.
- C'est trop tard, Dorunn, répondit le sorcier après un instant d'étonnement. La blessure est bien trop grave, le sang des vampires ne suffirait pas à le sauver.
- Mais autre chose le pourrait, n'est-ce pas?
- Ça sauverait son corps, mais condamnerait son âme, Dorunn...et je peux t'assurer que tu n'aimerais pas voir ça.
- Fais-le Narsès. Je te laisse carte blanche, mais je veux qu'il vive. Et ne t'en fais pas, je ne verrai rien, acheva-t-il en se levant.
Dorunn se dirigea vers la porte après s'être assuré que Narsès pourrait se débrouiller seul. Il s'agissait là d'une règles entre les deux hommes : les travaux de Narsès ne concernaient que lui.
- Sauve-le, dit-il simplement avant de quitter la pièce. »

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Le sorcier pénétra dans l'atmosphère enfumée de la taverne du Loup Hurlant. Les hommes fêtaient la victoire et l'ambiance était au plus haut. Narsès traversa la salle bondée en repoussant les mains qui se tendaient vers lui lorsqu'on le reconnaissait furtivement et emprunta l'escalier aux planches vermoulues menant à l'étage. Il parvint alors devant une porte devant laquelle un être étrange semblait monter la garde. Narsès reconnut à grand peine le noble que le passeur avait poursuivi dans la ruelle, une heure plus tôt. Narsès s'avança d'un pas décidé vers la créature au regard vide qui s'écarta pour lui laisser l'accès à la porte. Le sorcier frappa et entra lorsqu'il entendit la voix de Darlanass de l'autre côté.
« Je suis heureux de vous rencontrer à nouveau, Passeur. Mais avant de commencer la discussion passionnante que j'espère avoir avec vous, j'aurai un service à vous demander. Un énorme service, en fait...
- Un service? Et de quoi s'agit-il?
- Il y a un démon que je doit contacter. Un baalor appelé Far'es Ghul et qui réside dans le septième cercle infernal. Je dois lui parler pour sauver l'un des héros de ce jour. »
Les sourcils du démonologiste se froncèrent et Narsès commença a douter qu'il accède à sa requête.

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