Les préparatifs étaient allés vite. Aquilodon avait fait convier de nombreux seigneurs, et ouverts les portes de la Cathédrale au peuple pour cette cérémonie en mémoire des morts de l'attentat de la Corporation des Combattants. De fait, le gigantesque temple était de plus en plus rempli, à mesure que le début de l'office approchait.
Le Pontife, vêtu d'une robe blanche éclatante, avec sur sa tête la coiffe de sa fonction, se tenait, ses yeux morts grand ouverts, derrière l'autel, dans le grand rayon de soleil coloré qui transperçait les vitraux au dessus du chœur, derrière lui. Son ombre géante se projetait sur les premiers rangs, provoquant la crainte et le respect absolu des plus superstitieux. Derrière lui, dans l'ombre, se trouvait le prêtre-guerrier Lammarant, caparaçonné sous ses robes pourpres et bleues, la tête auréolée par sa crinière de cheveux blonds vénitiens, à première vue désarmé. En réalité, le protecteur du Pontife cachait un long coutelas dans son vêtement, prêt à bondir tel un lion sur un agresseur.
Lammarant masquait parfaitement son inquiétude grandissante derrière un masque d'impassibilité, tandis qu'il observait la foule. En ces temps de tensions intra-impériale, il était très probable qu'un assassin (ou plus), surgissent du peuple pour frapper le Prophète au cœur, et le prêtre-guerrier voulait à tout prix éviter cela. Malheureusement, son maître s'était indigné à l'idée d'être entouré de sa garde. Il n'avait accepté que Lammarant, à contrecœur, et lui avait interdit de porter une arme, ordre auquel son protecteur avait désobéi. Le prêtre avait disposé à son insu tous les membres de la garde dans le public, afin de parer tout de même à toute éventualité. Il espérait de tout cœur qu'Aquilodon ne percevrait pas leur présence à tous, mais il avait bon espoir de ce côté-ci, la foule étant des plus denses qu'on puisse trouver.
Enfin, le Pontife leva les bras, et le silence se fit petit à petit. Puis la voix puissante du géant, amplifiée par l'architecture de la nef, retentit.
- Enfants de l'Empire, mes enfants, mes amis, nous sommes ici en ce moment pour porter au regard des dieux l'acte infâme qui a touché la Corporation des Combattants, et le sacrifice héroïque de certains de ses résidents.
Hier, un être puissant et abject a réduit les bâtiment de l'honorable organisation en cendres, et a tué des hommes de sang froid, ou les a abandonnés en proie aux flammes qu'il a lui-même créées. Un tel crime fait enrager Kanderak, qui demande à ce que justice soit faite !
Vous le savez, peuple de la Capitale, nous sommes dans l'Empire au bord de la guerre civile, et cet acte n'a fait qu'accroître les tensions, chaque camp en formation soupçonnant l'autre d'être à l'origine de cet évènement, dans un but inconnu. Cette histoire est folie, et j'en appelle au bon sens pour que cesse ces fourberies. Aussi, ne puis-je que vous conseiller...
Et le discours continua ainsi. Galtar Poing d'Acier, au côté de sa collègue drow Armalis, attendait le signal d'Orlandor, posté un peu plus loin, pour passer à l'action et crever enfin le cœur de celui qui avait envoyé il y a quelques années déjà ses frères guerriers au casse-pipe. Celui par la faute de qui il s'était retrouvé à combattre dans une arène pour survivre, par la faute de qui il devait lécher les bottes de Von Seviand, qui était le suivant sur sa liste.
La soif du sang sacré du Grand Prêtre montait en lui, réveillant en son cœur la sauvagerie du gobelinoïde qu'il était. Enfin, enfin, il allait tuer ce porc.
Le Pontife, vêtu d'une robe blanche éclatante, avec sur sa tête la coiffe de sa fonction, se tenait, ses yeux morts grand ouverts, derrière l'autel, dans le grand rayon de soleil coloré qui transperçait les vitraux au dessus du chœur, derrière lui. Son ombre géante se projetait sur les premiers rangs, provoquant la crainte et le respect absolu des plus superstitieux. Derrière lui, dans l'ombre, se trouvait le prêtre-guerrier Lammarant, caparaçonné sous ses robes pourpres et bleues, la tête auréolée par sa crinière de cheveux blonds vénitiens, à première vue désarmé. En réalité, le protecteur du Pontife cachait un long coutelas dans son vêtement, prêt à bondir tel un lion sur un agresseur.
Lammarant masquait parfaitement son inquiétude grandissante derrière un masque d'impassibilité, tandis qu'il observait la foule. En ces temps de tensions intra-impériale, il était très probable qu'un assassin (ou plus), surgissent du peuple pour frapper le Prophète au cœur, et le prêtre-guerrier voulait à tout prix éviter cela. Malheureusement, son maître s'était indigné à l'idée d'être entouré de sa garde. Il n'avait accepté que Lammarant, à contrecœur, et lui avait interdit de porter une arme, ordre auquel son protecteur avait désobéi. Le prêtre avait disposé à son insu tous les membres de la garde dans le public, afin de parer tout de même à toute éventualité. Il espérait de tout cœur qu'Aquilodon ne percevrait pas leur présence à tous, mais il avait bon espoir de ce côté-ci, la foule étant des plus denses qu'on puisse trouver.
Enfin, le Pontife leva les bras, et le silence se fit petit à petit. Puis la voix puissante du géant, amplifiée par l'architecture de la nef, retentit.
- Enfants de l'Empire, mes enfants, mes amis, nous sommes ici en ce moment pour porter au regard des dieux l'acte infâme qui a touché la Corporation des Combattants, et le sacrifice héroïque de certains de ses résidents.
Hier, un être puissant et abject a réduit les bâtiment de l'honorable organisation en cendres, et a tué des hommes de sang froid, ou les a abandonnés en proie aux flammes qu'il a lui-même créées. Un tel crime fait enrager Kanderak, qui demande à ce que justice soit faite !
Vous le savez, peuple de la Capitale, nous sommes dans l'Empire au bord de la guerre civile, et cet acte n'a fait qu'accroître les tensions, chaque camp en formation soupçonnant l'autre d'être à l'origine de cet évènement, dans un but inconnu. Cette histoire est folie, et j'en appelle au bon sens pour que cesse ces fourberies. Aussi, ne puis-je que vous conseiller...
Et le discours continua ainsi. Galtar Poing d'Acier, au côté de sa collègue drow Armalis, attendait le signal d'Orlandor, posté un peu plus loin, pour passer à l'action et crever enfin le cœur de celui qui avait envoyé il y a quelques années déjà ses frères guerriers au casse-pipe. Celui par la faute de qui il s'était retrouvé à combattre dans une arène pour survivre, par la faute de qui il devait lécher les bottes de Von Seviand, qui était le suivant sur sa liste.
La soif du sang sacré du Grand Prêtre montait en lui, réveillant en son cœur la sauvagerie du gobelinoïde qu'il était. Enfin, enfin, il allait tuer ce porc.