Dorunn entra dans ses quartiers en traînant les pieds. Le voyage l'avait plus fatigué qu'il ne voulait bien l'admettre. Il avait rapidement salué les dignitaires de l'Ombre avant de prendre congé.
Le vampire sortit une fine peau de chèvre tannée de son sac de voyage et l’étendit sur le tapis bleuté. Il entreprit alors de vérifier ses armes et ses poisons, comme à chaque étape de ses voyages. Plusieurs de ses simples étaient éventés, les cachets de cire rouge qui scellaient les fioles n’ayant pas résisté au voyage agité. Dorunn ingurgita une petite partie de chacune d’elles avant d’en jeter le contenu dans le tout-à-l'égout de ses quartiers. C’était une habitude qu’il avait pris lors de sa formation par la Confrérie ; s’immuniser peu à peu à toute sorte de poisons par ingestion de doses croissantes. Le vampire eut un rictus en pensant à ceux de ses compagnons qui étaient morts en voulant faire du zèle dans ce domaine.
Il nettoya ensuite soigneusement son arbalète de poing qui était pleine de terre, afin que la visée ne soit pas faussée par un grain récalcitrant, et démonta ses lames de poignet pour débarrasser leurs mécanismes de la moindre poussière. Cela lui prit un temps considérable, plus d'une demi-heure rien que pour nettoyer le sang qui noircissait toutes ses armes.
Le vampire sortit ensuite un petit alambique ainsi qu'un mortier et un pilon. Après avoir allumé un feu dans le bac prévu à cet effet, Dorunn versa un peu d'alcool dans l'alambique et fouilla dans ses sacoches pour en sortir des sachets remplis de racines, écorces et autres herbes médicinales. Il prépara un broyat de sauge et d'écorce de saule qu'il versa dans l'alcool et s'allongea sur la paillasse en attendant que l'alchimie se charge d'en extraire l'essence. Après une dizaine de minutes, le vampire récupéra le liquide et l'appliqua sur ses plaies. Il prit ensuite le temps de préparer les simples qui lui manquaient, se reposant lors des étapes de distillation.
Plusieurs heures plus tard, Dorunn sortit de la taverne d'Ethard pour déambuler dans la cité impériale. Ci et là, il discutait brièvement avec tel ou tel mendiant, écoutant les dernières nouvelles de la bouche de ceux qui savent tout dans la capitale. Il passa en souriant devant la prison d'Occien Perlat, songeant à la cellule qu'il y occupait à peine quelques semaines plus tôt.
Dorunn pensa d'ailleurs qu'avant d'être incarcéré, il avait essayé d'aider le Pontife à se tirer d'une tentative d'assassinat et se rendit à la maison de la Guérison afin de s'enquérir de l'état de santé du Grand Prêtre. Arrivé là-bas et comme il s'y attendait, on lui refusa le droit de voir le géant, et il demanda donc que l'on informe le Grand Prêtre que l'« alchimiste de la cathédrale » lui présentait ses respects et son soutien. Puis le vampire reprit le chemin du quartier mal famé afin de prendre un peu de repos avant la mission à venir.
Le vampire sortit une fine peau de chèvre tannée de son sac de voyage et l’étendit sur le tapis bleuté. Il entreprit alors de vérifier ses armes et ses poisons, comme à chaque étape de ses voyages. Plusieurs de ses simples étaient éventés, les cachets de cire rouge qui scellaient les fioles n’ayant pas résisté au voyage agité. Dorunn ingurgita une petite partie de chacune d’elles avant d’en jeter le contenu dans le tout-à-l'égout de ses quartiers. C’était une habitude qu’il avait pris lors de sa formation par la Confrérie ; s’immuniser peu à peu à toute sorte de poisons par ingestion de doses croissantes. Le vampire eut un rictus en pensant à ceux de ses compagnons qui étaient morts en voulant faire du zèle dans ce domaine.
Il nettoya ensuite soigneusement son arbalète de poing qui était pleine de terre, afin que la visée ne soit pas faussée par un grain récalcitrant, et démonta ses lames de poignet pour débarrasser leurs mécanismes de la moindre poussière. Cela lui prit un temps considérable, plus d'une demi-heure rien que pour nettoyer le sang qui noircissait toutes ses armes.
Le vampire sortit ensuite un petit alambique ainsi qu'un mortier et un pilon. Après avoir allumé un feu dans le bac prévu à cet effet, Dorunn versa un peu d'alcool dans l'alambique et fouilla dans ses sacoches pour en sortir des sachets remplis de racines, écorces et autres herbes médicinales. Il prépara un broyat de sauge et d'écorce de saule qu'il versa dans l'alcool et s'allongea sur la paillasse en attendant que l'alchimie se charge d'en extraire l'essence. Après une dizaine de minutes, le vampire récupéra le liquide et l'appliqua sur ses plaies. Il prit ensuite le temps de préparer les simples qui lui manquaient, se reposant lors des étapes de distillation.
Plusieurs heures plus tard, Dorunn sortit de la taverne d'Ethard pour déambuler dans la cité impériale. Ci et là, il discutait brièvement avec tel ou tel mendiant, écoutant les dernières nouvelles de la bouche de ceux qui savent tout dans la capitale. Il passa en souriant devant la prison d'Occien Perlat, songeant à la cellule qu'il y occupait à peine quelques semaines plus tôt.
Dorunn pensa d'ailleurs qu'avant d'être incarcéré, il avait essayé d'aider le Pontife à se tirer d'une tentative d'assassinat et se rendit à la maison de la Guérison afin de s'enquérir de l'état de santé du Grand Prêtre. Arrivé là-bas et comme il s'y attendait, on lui refusa le droit de voir le géant, et il demanda donc que l'on informe le Grand Prêtre que l'« alchimiste de la cathédrale » lui présentait ses respects et son soutien. Puis le vampire reprit le chemin du quartier mal famé afin de prendre un peu de repos avant la mission à venir.