La défaite de Dunamopole avait été toute relative, mais allait probablement être décisive pour la suite. Les troupes thassopoliennes débarqueraient là-bas sous peu. Grodor était inquiet.
De nouveaux ordres d'Aquilodon venaient d'arriver. Il fallait envoyer des appels à l'aide dans toutes les Provinces du continent, notamment en Maon, Prévèze et Edhesse, sur la côte vulnérable à l'assaut. Le Pontife s'attendait à un débarquement de nombreux milliers de soldats républicains, prêts à renverser l'Empire. Et ils fondraient sur Gargath.
Fort heureusement, le Lieutenant avait dors et déjà ordonné le transport des blessés incapables de se battre vers Arthandre, et les prisonniers capturés par Thassopole avait été libérés. La République voulait faire bonne impression et faire passer Zakinthe pour les vilains. Manœuvre habituelle. Grodor ne libéra pas, de son côté, les soldats de Thassopole : il les fit transférer en plusieurs convois, vers Arthandre également. Ainsi, lorsque Gargath tomberait, ils ne seraient pas récupérés.
Les rapports sur les débarquements thassopoliens étaient inquiétants. La République envoyait une immense masse de troupes. Les éclaireurs de Zakinthe estimait le débarquement à plus de vingt mille hommes, probablement conduits par le Rouge lui-même. Il fallait éviter un massacre à Gargath, faire évacuer la ville, pour se rabattre sur la capitale où l'armée provinciale de Zakinthe se regroupait (armée de plus de vingt-cinq mille hommes si l'on rappelait les garnisons sur tout le territoire, chiffre bien faible si Thassopole décidait de vider ses terres). Scitopole continuait d'envoyer des centaines et des centaines de renforts, mais cela ne suffirait peut-être pas.
Aussi le Lieutenant décida de faire partir ses troupes. Les croisés du général Cazarin, d'abord réticents, obtempérèrent finalement et se dirigèrent vers la capitale. Grodor envoya un petit groupe de moines-chevaliers de Saint-Siméon prévenir le Palatin Babka de Maon de la menace imminente, ainsi que des corbeaux. Ainsi, l'information passerait, même si Thassopole prévoyait des intercepteurs.
Lui-même se chargea de la fuite de la population, accompagné de ses soldats d'élite, puis piégea les rues de la villes. Les préparatifs prirent plusieurs jours, pendant lesquels les thassopoliens se regroupèrent en masse, puis quittèrent les murs en ruine de Dunamopole. Grodor fut parmi les derniers hommes à quitter Gargath. L'armée républicaine était alors à portée de vue.
Il ne laissait à l'intérieur que quelques hommes chargés de tenir un maximum, afin de gagner du temps pour l'arrivée des renforts des provinces adjacentes. La bataille était perdue d'avance pour Zakinthe, mais il le fallait pour gagner la guerre.
Les esquifs étaient partis pour Prévèze et l'Edhesse afin d'y trouver de l'aide, sans grand espoir.
De nouveaux ordres d'Aquilodon venaient d'arriver. Il fallait envoyer des appels à l'aide dans toutes les Provinces du continent, notamment en Maon, Prévèze et Edhesse, sur la côte vulnérable à l'assaut. Le Pontife s'attendait à un débarquement de nombreux milliers de soldats républicains, prêts à renverser l'Empire. Et ils fondraient sur Gargath.
Fort heureusement, le Lieutenant avait dors et déjà ordonné le transport des blessés incapables de se battre vers Arthandre, et les prisonniers capturés par Thassopole avait été libérés. La République voulait faire bonne impression et faire passer Zakinthe pour les vilains. Manœuvre habituelle. Grodor ne libéra pas, de son côté, les soldats de Thassopole : il les fit transférer en plusieurs convois, vers Arthandre également. Ainsi, lorsque Gargath tomberait, ils ne seraient pas récupérés.
Les rapports sur les débarquements thassopoliens étaient inquiétants. La République envoyait une immense masse de troupes. Les éclaireurs de Zakinthe estimait le débarquement à plus de vingt mille hommes, probablement conduits par le Rouge lui-même. Il fallait éviter un massacre à Gargath, faire évacuer la ville, pour se rabattre sur la capitale où l'armée provinciale de Zakinthe se regroupait (armée de plus de vingt-cinq mille hommes si l'on rappelait les garnisons sur tout le territoire, chiffre bien faible si Thassopole décidait de vider ses terres). Scitopole continuait d'envoyer des centaines et des centaines de renforts, mais cela ne suffirait peut-être pas.
Aussi le Lieutenant décida de faire partir ses troupes. Les croisés du général Cazarin, d'abord réticents, obtempérèrent finalement et se dirigèrent vers la capitale. Grodor envoya un petit groupe de moines-chevaliers de Saint-Siméon prévenir le Palatin Babka de Maon de la menace imminente, ainsi que des corbeaux. Ainsi, l'information passerait, même si Thassopole prévoyait des intercepteurs.
Lui-même se chargea de la fuite de la population, accompagné de ses soldats d'élite, puis piégea les rues de la villes. Les préparatifs prirent plusieurs jours, pendant lesquels les thassopoliens se regroupèrent en masse, puis quittèrent les murs en ruine de Dunamopole. Grodor fut parmi les derniers hommes à quitter Gargath. L'armée républicaine était alors à portée de vue.
Il ne laissait à l'intérieur que quelques hommes chargés de tenir un maximum, afin de gagner du temps pour l'arrivée des renforts des provinces adjacentes. La bataille était perdue d'avance pour Zakinthe, mais il le fallait pour gagner la guerre.
Les esquifs étaient partis pour Prévèze et l'Edhesse afin d'y trouver de l'aide, sans grand espoir.