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description[Guerre Civile]La bataille de Dunamopole Empty[Guerre Civile]La bataille de Dunamopole

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C'était la nuit.

L'armée croisée avait pris position sur une colline en face de la ville à assaillir. Les armes de siège, juste à portée, avait été disposées en cinq formations de trente engins (avec dix puissants trébuchets et vingt moins puissantes catapultes dans chaque). Les formations, en forme de V, pointe tournée vers la ville à prendre, donnaient la pointe aux catapultes et les extrémités aux trébuchets, avec plus de portée. Les pointes des V étaient distantes de 100 mètres les unes des autres. L'intérieur des formations étaient occupé par les pierres à jeter. Des épieux plantés devant les protégeaient des charges, et rendaient difficile la progression potentielle de fantassins ennemis. Sur les flancs s'étaient placés des vougiers, et les artilleurs étaient armés d'épées. A chaque machine étaient assignés six artilleurs, pour un total de 900 artilleurs, et chaque flanc était défendu par cent soldats, pour un total de 1000 vougiers.

Le reste des combattants était disposé d'une façon assez classique, devant les complexes artilleurs. En trois gigantesques paires de lignes, les 3300 archers et arbalétriers se préparaient à décocher leurs flèches sur les assaillants, si ceux-ci faisaient une sortie et chargeaient. Devant chaque paire de lignes, une ligne de 500 vougiers, destinée à encaisser les charges. Sur les flancs de l'armée et entre les formations d'artillerie s'étaient placées la cavalerie, les épéistes et les guerriers armés de hache, soit environ 4000 soldats de plus, et la majeure partie de l'état-major, dont le général Cazarin, commandant à une bonne partie de la cavalerie et le Lieutenant Grodor, chargé de l'infanterie d'élite de Zakinthe et du commandement général. Les moines-chevaliers de Saint-Siméon étaient là aussi, sur leurs destriers piaffant.

Plus de 2000 soldats à pied montaient à ce moment, à Gargath, à bord des esquifs de Zakinthe, sous la direction de Not l'Acide, qui lui restait en arrière. En plus du demi-millier de marins qui contrôlaient la centaine d'esquifs de combat, ils devaient s'introduire dans Dunamopole par le port, défendu pour l'heure par deux seuls galions, qui seraient submergés en quelques minutes et tenter d'ouvrir les portes si l'ennemi campait sur ses positions, ou au moins faire une diversion permettant à l'armée principale d'amener l'un des béliers (stationnés derrière l'artillerie) jusqu'à la porte.

Tout était prêt.

L'on chargea toutes les pièces d'artillerie, et l'on visa les remparts, où les soldats thassopoliens, alarmés, montaient. L'adrénaline monta d'un cran. Puis le Lieutenant Grodor commença à hurler ses ordres, relaya par les officiers disposé sur plus de 300 mètres de chaque côté.


- SOLDATS ! INTIMIDATION !

Ce fut un vacarme ineffable. Fracas de boucliers, de lances entrechoqués, de hurlements et de cris de guerre. Un vacarme qui glaça le sang des moins aguerris d'en face.

- BANNIERES !

Tout en maintenant le vacarme, l'on déploya les étendards de l'Eglise, de Zakinthe, de l'ordre de Saint-Siméon et de Scitopole.

- ARTILLERIE ! TIREZ !

Dans un tonnerre de craquement, de claquement de cordes et de projectiles massifs fendant les airs, accompagnés par les hurlements des soldats, les rocs s'envolèrent pour aller fracasser les remparts où les hommes qui s'y trouvaient. La bataille avait commencé.

Spoiler :

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Le général Konk, avait regardé l'armée ennemie avançait lentement vers la forteresse. Les bras croisés et vêtu de sa resplendissante armure blanche , il était là debout sur les remparts et regardait l'ennemi mettre peu à peu son dispositif en place. Le moins qu'on pouvait dire à son sujet c'est que l'armée de Zackinthe était une vrai menace. Enfin l'armée de Zackinthe ... c'était un raccourci qui masquait une bonne partie de la réalité car aux côtés du taureau se tenaient l'aigle scitopolien ainsi que les armes de l'Eglise, la dernière lui était parfaitement inconnue. Cette armée là, ce n'était pas l'armée qu'il avait écrasé sur les plages de Nardogord. Elle était bien plus menaçante. Thassopole n'avait pas envoyé de renfort supplémentaire, que cherchait donc Aedric à perdre la cité ? Non le Rouge n'aurait jamais admis la défaite aussi facilement encore moins avec ses soldats d'élites dans les murs de la cité. C'était un test. Si l'armée plus nombreuse de l'Aveugle ne parvenait pas à prendre ces murs ça prouverait la justesse de leur cause. C'était bien dans son genre ce type de procédé tordu ...

Peu importait maintenant, un fidèle de Brak se devait d'accepter une bataille quand elle lui faisait face mais pouvait il espérer gagner avec ses hommes ? Ces types étaient bien plus nombreux, et leurs pièces d'artillerie étaient largement suffisante pour faire une brèche dans les remparts. Il n'y avait qu'une chose qui le rassurait, le demi-millier d'homme en armure blanche. Les chasseurs de démons, l'élite des élus de Brak, chacun des membres de cette unité valait bien trois homme de Zackinthe, extrêmement bien équipés de leurs fameuses armures blanches et d'armes diverses et variées Le 1500 autres élus qu'avait envoyés Aedric, n'était pas du même acabit, moins bien équipés, ils n'en demeuraient pas moins des soldats professionnels et entraînés capable de tenir tête à n'importe quel bataillon. Les cinq milliers qui lui restait d'homme était un régiment classique de la garde républicaine, trois milliers de fantassins portant chacun une vouge et un large bouclier rectangulaire, cinq cent cavaliers légers et le reste était composé d'archer et d'arbalétrier en tout genre.

Le général se tourna vers son lieutenant, le jeune homme qui remplaçait Galtar, était tout aussi célèbre. Le plus jeune membre a n'avais jamais avoir intégré l'unité, le fils du généralissime Siegfrield, Harold. Au contraire de ses camarades, il ne portait pas la lourde armure blanche réglementaire, mais une simple cotte de maille surmonté d'un tabard à tête de sanglier le symbole de la maison von Séviand.


Aquilodon dirige-t-il l'armée ennemi ?

Non mon général son lieutenant Grodor. Nos informateurs ne savent pas où se terrent l'Aveugle.


Grodor ... Et bien ça sera l'occasion ou jamais qu'il prenne sa revanche. Vas dire aux hommes de se mettre en place, ils ne vont pas tarder à avancer leurs engin. Puisse Brak veiller sur nous, et châtier ces faux croyants qui marchent vers nous.

Les thassopoliens se mirent en place, les élus de Brak prirent position devant la porte principale de la cité avec à leur tête le lieutenant Harold, nul étranger ne devait souiller de sa présence Dunamopole. Les arbalétriers prirent positions sur les remparts, prêts à cribler de carreaux les assaillants qui entreraient à portée de tir. Konk avait ordonné aux cinq cent archers restant de protéger la plage à tout prix. Si l'assaillant n'était pas idiot, il tenterait forcément de passer par les eaux. Les troupiers de la garde s'étaient dispersés le long des murailles prêts à colmater toutes brèches qui y serait faites. Seule restait les chasseurs de démon et la cavalerie, qui composait le corps d'élite des défenseurs et que Konk comptait garder en réserve le plus longtemps possible. Lorsque les hommes en armure blanche chargeraient, ils remporteraient la victoire ou disparaîtraient. Quand aux cavaliers, ils pourchasseraient l'ennemie en fuite pour l'harceler.

Konk lui était resté sur les murailles, pour observer les mouvements ennemis. Le plan qu'il avait prévu était on ne peut plus simple, défendre la cité à tout prix. Il était un as de la défensive et l'avait prouvé à maintes reprises, mais cette bataille dépassait tout ce qu'il avait vécu ... Le doute était bien dans les remparts de Dunamopole.

Soudain, l'artillerie se mit à faire feu. Les rochers s'abattirent avec violence sur le sol devant les remparts, seuls quelques projectiles allèrent s’écraser contre les murs. C’était classique, il fallait plusieurs tirs pour que les artilleurs ajustent leurs tirs. Puis le déluge de pierre commença, fauchant une centaine d’homme sur les remparts en quelques volées de pierre. Le général compris rapidement que face à une telle puissance de feu restait sur les remparts étaient purement suicidaires. Il fallait forcer l’ennemi à lancer l’assaut et quoi de mieux que des remparts vides pour les y inviter.

Descendez de ces foutues murailles !


Au pas de course tous les thassopoliens sur les murs abandonnèrent leur poste sur les murs. Même le général en descendit promptement tandis que les rochers continuaient de pleuvoir. Il ordonna aux archers de se dispersaient dans les divers bâtiments de la ville le tant que la pluie de rocs cesse. Quant à lui, il courut chercher un nouveau point d’observation mieux placé. Cette maudite bataille s’annonçait mal.

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La chute des rochers fit un petit carnage, dégarnissant les remparts, dont les archers se carapatèrent rapidement.

Les défenseurs s'étaient éparpillés dans la ville, et la porte était sans défense visible. Le général ennemi avait sûrement posté de bonnes troupes, probablement de solides vougiers, derrière elle. Mais Grodor ne ferait pas l'erreur d'investir en masse la cité par la porte. Il fallait utiliser avec intelligence leur supériorité numérique et créer plusieurs grosses brèches dans des endroits distants les uns des autres, afin que l'ennemi ait à défendre de nombreux points. Ou bien il fallait ouvrir une très grande brèche tout autour de la porte.

Il fit cesser la pluie de rochers et consulta ses officiers grâce au relai. Ils se prononcèrent pour la grande brèches, par laquelle pourrait charger les troupes, couvertes par les archers.

Le déluge de pierres reprit, s'abattant sur les remparts voisins de la porte. Grodor beugla un ordre


- BELIERS !

On assigna trois cents des épéistes à large boucliers à deux des cinq béliers et, en formation tortue, ceux-ci s'avancèrent vers la porte, sous couvert du déluge rocailleux. L'armée toute entière les suivit lentement, en bon ordre, archers à couverts derrière les lignes de vougiers aux longs écus. L'ennemi ne pouvant pas paraître aux murailles sous peine d'être écrasé, le bélier fut vite à la porte, dont les environs n'étaient plus qu'un tas de pierres informe possible à escalader rapidement pour l'infanterie. Le déluge de pierres dut cesser, afin que les soldats de l'alliance ne soient pas décimés. Rapidement reparurent aux remparts les archers thassopoliens, qui pilonnèrent les soldats en approche. Les archers de Zakinthe le leur rendirent bien, cachés derrière les murs de boucliers des vougiers. Il y eut deux centaines de morts pour Thassopole, et une centaine à peine pour Zakinthe.

Bientôt, la porte céda, dévoilant aux soldats de Zakinthe les élus de Brak qui les attendaient de pied ferme de l'autre côté. Écartant le bélier de l'entrée, les fantassins de Zakinthe laissèrent les arbalétriers lâcher une salve meurtrière. Passant sur les éboulis latéraux, ce furent des centaines de guerriers qui pénétrèrent dans la ville. Par la porte chargèrent les Chevaliers-moines, décimant les Elus de Brak, qui bientôt se replièrent. Les archers sur les remparts fuirent de même, submergés par la volée que leur envoyaient ceux de Zakinthe.

Il y eut encore plus de cinq cents blessés non négligeables et morts pour Thassopole, pour deux centaines de ceux de Zakinthe. Grodor, qui avait chargé avec les fantassins et abattu son compte d'Elus, ordonna que les archers de Zakinthe investissent les murailles encore en état qui avoisinaient les remparts, afin que la contre-attaque ennemie soit aisément repoussée.

L'entrée de la ville, derrière la porte, était une grande place vide où débouchaient de nombreuses rues, dont la principale où s'étaient majoritairement enfui les soldats ennemis. Grodor plaça ses hommes dans une position défensive adéquate pour repousser une charge, ne voulant pas poursuivre l'ennemi dans un dédale. Une fois la place sous parfait contrôle, il renvoya en arrière les Chevaliers-moines, qui avaient quasiment tous survécus à l'assaut, et un millier de soldats Scitopoliens, emportant les blessés des deux camps : les uns pour les soigner (une centaine), les autres pour les faire prisonniers (ceux-là étaient bien trois cents).

Pendant ce temps, les esquifs étaient parvenus à portée de vue de Dunamopole, et manœuvraient pour rentrer dans une dizaine de minutes au port, faiblement défendu malgré tout.

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Ils avaient été totalement balayé, comme de la poussière par temps venteux. Il n'y avait pas eu de combat pour les murs, un combat n'est pas à sens unique. Il avait fait une erreur en ne reconnaissant pas la bannière des chevaliers de Saint Siméon. Ces maudits chevaliers moines leur avaient fait payer un dur tribut. Comment osait il ces soit disant moine combattant s’opposer à la Sainte Thassopole, comment pouvaient ils piétiner leur fierté en combattant au côté de cet usurpateur ambitieux et blasphémateur. Ils le paieraient ces traîtres, ils le payeraient un jour ou l'autre et très cher. Si ça continuait ainsi, l'ennemi dresserait bientôt sa bannière au sommet du donjon de Dunamopole sans avoir affronté une véritable résistance. C'était intolérable, la présence même de ces barbares étaient une insulte à la sainte république. Le générale se ressaisit. La bataille était loin d'être terminée.

Il restait deux obstacles entre Grodor et sa victoire. La ville et la grande tour de Dunamopole, qu'on avait nommé sommairement le Donjon. Tant que les deux tenaient, les forces d'Aquilodon ne pouvaient se prétendre maîtresse de Dunamopole. La ville était un grand nom pour un immense chantier où se tenait ici et là des pans de murs, des maisons vide, où de fondations attendant toujours de porter un bâtiment. C'était un terrain parfait pour harceler les troupes de l'Aveugle quand elles avanceraient. Puis dans ces rues , les élus de Brak n'auraient plus le désavantage de l'infériorité numérique et pourraient tailler en pièce les assaillants. Mais aucun général digne de ce nom ne lancerait ces troupes à l'assaut dans un piège aussi mortel et aussi prévisible.

L'avantage c'est que ses troupes avaient grâce à cela réussi un repli en règle, et elles se reformaient petit à petit. Ce qu'il avait pris pour une preuve de lâcheté à ce moment ci c'était avéré salvateur, ils étaient maintenant tout à fait aptes à contre attaquer. Mais comment faire l'ennemi tenait fermement ses positions, et une attaque frontale serait purement suicidaire. Et chaque vie sous son commandement était précieuses. Ainsi le général jugea-t-il bon de ne pas lancer de contre attaque, persuadé que c'était ce que l'ennemi voulait. Ces troupes prirent position au milieu des divers chantiers. Les archers survivant se cachèrent parmi les divers bâtiments, pendant que les gardes républicains formèrent un mur de bouclier dans l'artère principale tandis que dans les rues plus étroites qui débouchaient sur la porte s'alignaient les élus de Brak bien décidé à rétablir leur honneur.

C'est à ce moment là que retentit un corps thassopolien. C'était le signal l'ennemi s’apprêtait à fomenter une attaque navale. Le général savait que si les défenseurs du port échouaient, la bataille serait perdu. Les troupes débarquées pouvaient en effet les prendre à revers dans les rues et les massacraient. Mais il ignorait combien d'hommes pouvaient bien contenir les navires en approches. Devait il envoyer les chasseurs au port ? Ou bien des gardes quitte à affaiblir sa ligne de front ...

Il misa tout sur l’immobilisme de Grodor et envoya rapidement un millier de garde se joindre aux archers sur le port. Ces derniers barricadés derrières des palissades de bois commençaient à décocher des traits enflammés sur les navires ennemis, bien décidé à éliminer un maximum d'assaillant bien avant qu'ils n'aient pu poser un pied à terre. Pour le reste une fois que l'ennemi aurait posé pied à terre , les archers se replieraient, ils ne feraient pas le poids aux corps à corps.

Konk entouraient des ses chasseurs, lui attendait l'assaut ennemi et le moment propices où lui et ses troupes d'élites inverseraient le cours de la bataille.


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Contrairement à ce que Grodor pensait, il n'y eut pas de contre-attaque. Le statu quo s'installant, il ordonna à une estafette d'aller annoncer aux artilleurs d'avancer et de bombarder le donjon afin de surprendre l'ennemi qui ne s'attendait sûrement plus à un déluge de pierres. Sentant que l'ennemi était décidé à tenir la position pour mieux les tailler en pièces s'ils avançaient, Grodor décida de le faire encercler, discrètement, en attendant que les hommes à bord des esquifs prennent le port et les troupes thassopoliennes à revers.

Il fit avancer des hommes dans toutes les rues par lesquels s'étaient enfuis les thassopoliens, et bientôt de menues escarmouches éclatèrent partout dans la ville, faisait une centaine de morts de chaque côté. Mais la manœuvre d'encerclement était un succès complet, et l'ennemi ne pourrait plus se tirer de la nasse dans lequel il avait placé le gros de ses troupes, à part en fuyant vers le port, lorsque Grodor mènerait l'assaut dans la rue principale contre les gardes républicains. Il craignait cependant que les contingents qu'il avait envoyés sur le côté ne se heurtent à une résistance farouche de corps d'élite. Enfin, qu'importait, une fois que la tenaille serait établie, les thassopoliens devraient se rendre ou mourir. Et justement, un cor retentissait dans le port. Misant sur la victoire de ses propres hommes là-bas, Grodor attendit une dizaine de minutes, le temps qu'il puissent débarquer et submerger l'ennemi, et saisit son propre cor, avec lequel il sonna l'ordre de charge sur les thassopoliens repliés.

Empoignant sa hache et son bouclier, il mena son propre régiment à l'assaut de l'artère principale, marchant, tout en poussant des cris de guerre, frappant les boucliers, afin que les ennemis, cernés par ces bruits menaçant, se conchient de peur et détalent comme des lapins.

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Les esquifs parvinrent vite au port, et se heurtèrent immédiatement à une défense désespéré. Les 500 archers, postés sur les grands galions et les quais, arrosèrent les voiles et les ponts des esquifs chargés de soldats de flèches enflammées, causant deux cents morts au moins et la perte de quatre esquifs. La riposte des hommes de Zakinthe fut prompte, et tandis qu'en face on sonnait l'alerte, le chef Hef, responsable de l'attaque portuaire, ordonna que les balistes dont était équipé chaque vaisseau fasse feu sur l'ennemi, tandis que les marins s'activaient pour accoster. Les tirs de balistes vinrent à bout des deux galions, qui, commençant à sombrer, furent évacués dans l'urgence. Au même instant, les premiers soldats de Zakinthe mettaient le pied à terre, où ils étaient attendus de pied ferme par les nombreux renforts que venaient d'envoyer l'ennemi sur le port. Alors qu'ils se faisaient mettre en pièce, les balistes se braquèrent sur les quais et taillèrent de large sillons sanglants dans les escouades de Thassopole. Puis ce fut u débarquement massif de plus de 1700 hommes, qui submergea l'ennemi et l'anéantit totalement, non sans subir trois cents morts et bien des blessés légers néanmoins. Les cent derniers thassopoliens intacts se rendirent, et les hommes de Zakinthe capturèrent 300 blessés, le reste ayant été massacrés par les tirs de scorpion et la ruée sur les quais. Il chargèrent tous ces prisonniers désarmés sur les navires que Hef renvoya vers Gargath, avant de rassembler le reste de ses troupes pour partir à l'assaut du gros de l'armée thassopolienne. Ils étaient encore 1300 aptes à combattre, un renfort non négligeable dans le combat qui ensanglantait la ville entière.

Comme l'artère principale et le port était reliés, Hef et ses hommes ne furent pas longs à prendre à revers les gardes thassopoliens occupés à l'avant par les guerriers de Grodor, et ils chargèrent dans des cris victorieux.


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Les combats du port avaient mal tourné pour les soldats thassopoliens. Les défenseurs se retrouvaient dorénavant pris entre le marteau et l'enclume. Les gardes républicains s'étaient regroupés en une masse compacte, et protégés par leurs larges bouclier réussissaient tant bien que mal à tenir leurs positions. Dans les ruelles adjacentes, les combats avaient eux aussi commencé. Les élus et leurs adversaires se livraient escarmouches sur escarmouches dans toutes la ville, les uns bien décidés à stopper la progression des envahisseurs, les autres à terminer le mouvement d'encerclement amorcé et remportaient la bataille.

Konk se trouvait au milieu de ses hommes prêts à soutenir la charge des hommes d’Aquilodon à n’importe quel prix. Les larges boucliers de la garde formaient un mur hérissé de fer de lances sur lequel allait se briser les forces de l’Aveugle. Il fallait tenir ou mourir dorénavant. Le général nardogord n’avait pas encore perdu tout espoir de repousser l’assaut ennemi. Même si les pertes subies par les forces de la République étaient nombreuses, l’estimation des pertes demeurait difficile voire impossible dans le tumulte de la bataille mais les différents revers subies par la garde républicaine ne laissaient aucun doutes sur les dommages reçues. Il lui restait de l’espoir, un tout petit espoir qui reposait sur les cinq cent hommes en armure blanche qu’il avait volontairement laissé en dehors du combat ainsi que sur le demi-mil
lier de cavalier eux aussi gardé en réserve loin du regard ennemi. Ces troupes attendaient le signal pour lancer une attaque mais il était encore trop tôt. Sachant ses ailes parfaitement défendues par les élus de Brak, des hommes qu’ils avaient lui-même choisis et formés en qui il avait pleine confiance, il savait qu’il n’y avait qu’un unique point faible dans sa ligne de défense : l’avenue principale tenu par la garde. Ces hommes n’avaient ni la bravoure, ni l’entrainement ou l’équipement des élus, et composaient une force certes efficace et polyvalente mais qui ne pouvait faire face à des troupes féroces et rompues au combat comme l’étaient les troupes de choc de Grodor.

Puis soudain, des cris des guerres résonnèrent dans toute la ville. Les hommes de Zackinthe chargèrent des deux côtés de l’avenue en lançant des « Zackinthe ! » et autre « Pour le prophète ». L’impact fut violent, les haches de Zackinthe s’abattirent avec une violence sans non sur le mur de bouclier thassopolien, qui finit par rompre. Transformant le combat dans l’avenue en une mêlée sanglante. Au milieu de celle-ci Konk se battait comme un lion, sa longue épée batarde tranchait autour de lui comme l’aurait fait un couteau dans du beurre. Il tentait tant bien que mal de soutenir l’assaut. Le combat était inégal et ses forces prises en étau n’allaient pas tarder à partir en déroute. Dans le reste de la ville, les élus tenaient les ruelles plus étroites du mieux qu’ils le pouvaient et avec un certain succès. Mais un à un les soldats de la garde républicaine tombaient, Konk ne pouvait estimer ses pertes, mais elles se chiffraient en centaine. Un demi-millier pour être précis, et le reste de ses troupes n’allait pas tarder à rompre les rangs.

Puis soudain au cœur du combat, sa route croisa celle du commandant des forces adverses, Grodor commandant des armées de Zackinthe à qui il avait infligé un échec cuisant sur les plages de Nardogord. Et les rôles semblaient cette fois ci prête à être inversés. Le général n’hésita pas un instant et fonça sur son adversaire. Il se débarrassa d’un grand orc armé d’une masse d’arme, puis envoya promené d’un raffut un autre peau verte moins massif. Le commandant adverse se trouvait à portée, et il allait l’abattre. L’épée vint heurter le bouclier du lieutenant. Grodor le reconnut instantanément. Le combat des chefs venaient de s’engager.



Mes respects lieutenant Grodor. Ravi de voir que j’aurais de nouveau le plaisir de vous faire gouter à la défaite.

Il souleva des deux mains son épée au-dessus de sa tête, puis l’abattit avec fureur en direction du lieutenant. Celui-ci para de nouveau avec son bouclier, mais l’impact le fit reculer d’un pas. D’un geste habile, le général s’empressa de décrocher le cor qui pendait à sa ceinture, c’était le moment. Celui qui allait définitivement inverser le cours du combat. Il souffla dans l’instrument, le son résonna dans la ruelle. Le général n’esquiva que de peu la hache de Grodor qui avait lui aussi l’air bien décidé à prendre la tête du chef de l’armée adverse …

Le lieutenant Harold, et les Chasseurs avaient attendus patiemment le signal. Cachés parmi les divers bâtiments en construction de l’avenue, le demi-millier de soldat de choc avaient patienté difficilement en attendant le signal du général. Il en allait de même du commandant de la cavalerie thassopolienne. Puis soudain, le son d’un cor se fit entendre, et pas n’importe lequel. Il n’y avait aucun doute là-dessus. L’instrument utilisé était unique. Il s’agissait du cor qui avait sonné pour annoncer la victoire d’Aedric sur le seigneur liche qui s’était emparé de Nardogord il y a de ça des années. Le seul objet que l’inquisiteur gardait de son père Alphonse von Séviand : Anastasis la corne de la renaissance, qui sonnait chaque année à Nardogord pour célébrer l’anniversaire de la victoire des élus de Brak et d’Aedric. Le son grave qui s’en échappait était connu des élus de Brak plus que de tout autre, car ils ne marchaient au combat que sous le son de l’instrument. Les troupes d’élites sortirent de leur cachette et se déversèrent sur l’avenue, où le sang recouvrait dorénavant les pavés, par les ruelles adjacentes et vinrent prendre le flanc droit des troupes de Grodor. Emmené par Harold, les Chasseurs protégés de leur amure blanche percutèrent les troupes de Zackinthe en hurlant en plein poumon : « Nardogord » et « Brak ». De l’autre côté de l’avenue, là où les troupes venues du port avait pris à revers la Garde, surgissant de la rue qui menait au Donjon de Dunamopole, ce fut les cinq cents cavaliers thassopolienne qui chargèrent dans le boucan des sabots contre les pavés. Même si les combats de rues étaient peu adaptés à la cavalerie, la surprise fut totale. L’encerclant, se vit alors encerclé ou tout du moins pris en tenaille. Le plan de Konk avait fonctionné à merveille. Il restait maintenant à vaincre les forces de l’Aveugle présente dans l’avenue, tout en espérant que les combats dans le reste de la ville tourneraient en faveur de Thassopole.


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La tenaille opérée par les guerriers de Zakinthe avait balayé plusieurs contingents thassopoliens comme des fétus de paille. La victoire était très proche.

Dans le feu du combat, Grodor tuait tant d'hommes qu'il ne pouvait plus les compter. Taillant à droite, à gauche, se fendant, parant, esquivant, tranchant de tous côtés, il se sentait mu par un force divine, jusqu'à ce qu'une épée bâtarde vienne heurter son bouclier, et que le visage du général Konk, son ennemi, vienne lui adresser des paroles narquoises. Le combat s'engagea, avec l'avantage de la surprise pour Konk, qui prit le dessus jusqu'au moment où il souffla dans son cor.

Grodor profita de cet instant pour bondir et sabrer au niveau de la tête. Le général esquiva de justesse, et le cor fut envoyé dans le chaos des guerriers, fendu par la hache. Hache qui s'anima de nouveau, mortellement dangereuse, vers le thassopolien, qui ne s'en sortit cette fois que très difficilement, par une parade maladroite qui le plaça en déséquilibre. L'arme de Grodor s'abattait sur le cou du général, lorsqu'un thassopolien s'interposa, encaissant le coup à la place dans un infâme craquement.

Ce renfort inattendu permit à Konk de se reprendre en main et de repasser à l'offensive. Et le combat dura, les deux guerriers étant aussi bons l'un que l'autre, ne parvenant ni l'un ni l'autre à s'infliger plus que des ecchymoses ou des estafilades légères.

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Le revers thassopolien fut rude pour les hommes de Zakinthe, mais ils tinrent bons, massacrant leurs assaillants des deux côtés. Les Chasseurs du Lieutenant Harold, qui avait fait une bonne centaine de morts et de très nombreux blessés, furent cependant bientôt décimés (300 morts, le reste blessé), et durent repartir d'où ils étaient venus pour éviter le carnage. La retraite des hommes de Zakinthe était ainsi libérée, et il ne restait du côté des guerriers de Grodor qu'un seul front de combat, qui lui aussi subit de lourds dommages (les thassopoliens perdirent encore 100 hommes et comptèrent un bon millier de blessés).

Du côté du port, la situation fut moins brillante pour Zakinthe. La duplication du front causa de nombreuses difficultés, et Zakinthe perdit 400 hommes parmi les 1300, le reste étant blessé. La route vers le port serait dégagée sous peu pour Thassopole, à ce train.

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Grodor et Konk se battaient encore, animés d'une frénésie inhumaine. On ne comptaient plus les coups, et les hommes qui s'entretuaient autour d'eux avaient instinctivement formés un cercle, comme si une barrière intangible s'était formée autour des deux chefs.

Puis Konk prit un coup de hache qui lui trancha un grand lambeau de chair et de muscles de son bras d'épée, arracha armure et maille au passage. Le charme épique fut rompu, et bientôt le visage du général, qui reculait, grimaçant de douleur, disparut à Grodor dans une marée de renforts thassopoliens.

Cette soudaine arrivée de troupes thassopoliennes stupéfia Grodor, qui autour de lui voyait ses rangs se clairsemer (beaucoup d'hommes étant occupés à combattre les Chasseurs en arrière-garde). Ne voulant pas s'y résigner, il fut pourtant bientôt convaincu de la défaite, n'ayant aucune idée de la supériorité numérique de Zakinthe à cet instant. Il recula donc et sonna la retraite dans son cor.

En bon ordre, ses troupes commencèrent à se retirer de l'avenue et à cesser l'encerclement, taillant néanmoins leurs poursuivants.

Bientôt, les troupes de Zakinthe franchirent les portes et la brèche, et allèrent rejoindre l'artillerie. On ne les suivait plus, les thassopoliens ayant pris conscience de leur défaite certaine s'ils s'aventuraient dans la plaine.

Les soldats survivants venus du port, au signal de la retraite, jetèrent leurs armes et se rendirent : ils furent faits prisonniers.

Ceux restés à défendre les quais furent assaillis et massacrés, puis jetés dans les eaux du port.

Dunamopole avait tenu, mais les pertes étaient finalement bien plus lourdes pour Thassopole, qui ne comptaient plus qu'environ 2000 guerriers en parfait état, tandis que Zakinthe et ses alliés disposaient encore de plus de 8000 hommes en excellente forme.

Les thassopoliens firent 1500 prisonniers, dont 1200 étaient blessés. Les blessés se comptaient en milliers de chaque côté.

Ainsi se déroula la bataille de Dunamopole, premier grand affrontement d'une guerre en devenir.


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