La troupe progressait lentement dans les plaines de Scitopole, Curunir à sa tête, marchant d'un pas cadencé qui faisait un bruit de tonnerre alors que les nuages noirs d'Edhesse avaient depuis longtemps disparus au nord. Sous l'ordre de Narsès, Curunir s'était entretenu avec un général Maraudeur originaire du sud de la province qui lui avait indiqué plusieurs passages méconnus permettant d'éviter les cols abrupts des montagnes edhessiennes sans avoir à s'aventurer longtemps dans le désert de Prévèze, assurant ainsi l'arrivée prompte des hommes à Arthandre. C'était des routes dangereuses car contrôlées par de puissants clans de bandits. Cependant, la plupart d'entre eux étaient affiliés au marché noir d'Edhesse. Narsès avait su les convaincre qu'attaquer une troupe de guerre palatinal n'était pas dans leur intérêt. Mieux encore, ils s'étaient chargé de protéger les soldats contre les clans indépendants. Il est vrai que quelques crânes calcinés sont souvent plus convaincants que les longs discours.
Narsès avait chargé Curunir de transmettre ses excuses au général de Zackinthe pour le peu de renfort envoyé. Le jeune homme savait que son maître craignait un coup bas de la part de Thassopole. Cependant, en regardant ses hommes, il songea que c'était tout de même un apport de qualité. En première ligne dans l'ordre de marche, un millier de chevaliers noirs se dressaient fièrement sur leurs sombres destriers aux fontes desquelles chacun avait accroché son paquetage de guerre : nourriture, briquet à silex, pierre à aiguiser et autre petit matériel. Derrière eux, une troupe de sept cents de guerrier orcs trottinait sans mal pour suivre le rythme soutenu que les généraux imposaient à l'armée. Leurs épaisses cuirasses et leurs armes parfaitement affutées en faisait une force de frappe considérable, capable de briser un assaut ennemi. Suivant de près les orcs, pas moins de cinq cents hommes-serpents glissaient avec des sifflements des plus agaçant, portant à la main ou sur le dos leurs armes démesurées. Un peu plus loin, derrière les chariots de ravitaillement, le reste de la troupe se composait d'environ trois cent Maraudeurs qui s'étaient portés volontaires pour prêter main forte à Zackinthe.
Curunir savait que cette troupe ne pourrait supporter l'assaut direct de l'armada de Thassopole. Mais il s'agissait là de renforts, et non de chair à canon. Les Maraudeurs excellaient dans la préparation des embuscades, les hommes-serpents n'avaient pas leur égal pour le combat en terrain accidenté et les chevaliers noirs étaient parfaits pour les attaques latérales. Quand aux fous de guerre, leur puissance de frappe et leur résistance dans la mêlée justifiaient amplement leur place dans l'armée.
Le jeune homme montait un grand destrier noir, sa lance accrochée à la selle. Il n'était pas un leader dans l'âme, mais Narsès lui avait assuré qu'il s'en sortirai. Le cœur de vrock qui battait dans sa poitrine semblait avoir d'étranges effets sur son organisme. Outre sa force et ses réflexes augmentés, il possédait une endurance exceptionnelle. Quelques désagréments venaient tout de même noircir le tableau. D'intenses douleurs envahissaient parfois sa cage thoracique, comme des centaines de poignards se glissant entre ses côtes, et il avait de fortes démangeaisons au niveau des omoplates. En outre, la couleur bleutée de sa peau et les écailles qui y étaient apparues par endroit entrainaient une certaine méfiance parmi ses hommes.
Curunir donna quelques ordres et l'armée descendit lentement le flanc de la montagne pour aller installer le camp dans les plaines. Ils atteindraient Arthandre le lendemain soir si tout se passait bien. Curunir donna ses ordres et partit seul vers Zackinthe afin de prévenir la capitale de l'arrivé des renforts d'Edhesse.
Narsès avait chargé Curunir de transmettre ses excuses au général de Zackinthe pour le peu de renfort envoyé. Le jeune homme savait que son maître craignait un coup bas de la part de Thassopole. Cependant, en regardant ses hommes, il songea que c'était tout de même un apport de qualité. En première ligne dans l'ordre de marche, un millier de chevaliers noirs se dressaient fièrement sur leurs sombres destriers aux fontes desquelles chacun avait accroché son paquetage de guerre : nourriture, briquet à silex, pierre à aiguiser et autre petit matériel. Derrière eux, une troupe de sept cents de guerrier orcs trottinait sans mal pour suivre le rythme soutenu que les généraux imposaient à l'armée. Leurs épaisses cuirasses et leurs armes parfaitement affutées en faisait une force de frappe considérable, capable de briser un assaut ennemi. Suivant de près les orcs, pas moins de cinq cents hommes-serpents glissaient avec des sifflements des plus agaçant, portant à la main ou sur le dos leurs armes démesurées. Un peu plus loin, derrière les chariots de ravitaillement, le reste de la troupe se composait d'environ trois cent Maraudeurs qui s'étaient portés volontaires pour prêter main forte à Zackinthe.
Curunir savait que cette troupe ne pourrait supporter l'assaut direct de l'armada de Thassopole. Mais il s'agissait là de renforts, et non de chair à canon. Les Maraudeurs excellaient dans la préparation des embuscades, les hommes-serpents n'avaient pas leur égal pour le combat en terrain accidenté et les chevaliers noirs étaient parfaits pour les attaques latérales. Quand aux fous de guerre, leur puissance de frappe et leur résistance dans la mêlée justifiaient amplement leur place dans l'armée.
Le jeune homme montait un grand destrier noir, sa lance accrochée à la selle. Il n'était pas un leader dans l'âme, mais Narsès lui avait assuré qu'il s'en sortirai. Le cœur de vrock qui battait dans sa poitrine semblait avoir d'étranges effets sur son organisme. Outre sa force et ses réflexes augmentés, il possédait une endurance exceptionnelle. Quelques désagréments venaient tout de même noircir le tableau. D'intenses douleurs envahissaient parfois sa cage thoracique, comme des centaines de poignards se glissant entre ses côtes, et il avait de fortes démangeaisons au niveau des omoplates. En outre, la couleur bleutée de sa peau et les écailles qui y étaient apparues par endroit entrainaient une certaine méfiance parmi ses hommes.
Curunir donna quelques ordres et l'armée descendit lentement le flanc de la montagne pour aller installer le camp dans les plaines. Ils atteindraient Arthandre le lendemain soir si tout se passait bien. Curunir donna ses ordres et partit seul vers Zackinthe afin de prévenir la capitale de l'arrivé des renforts d'Edhesse.