Le Grand Café

Sanya était sortit du Grand Café mais n'était pas allé loin. En fait, elle se tenait de l'autre côté de la rue (sur un toit de l'autre côté de la rue serait plus juste... ) en attendant que tout ces gens sortent. Non pas qu'elle avait peur, mais lorsque Polokyor (elle l'avait reconnu) avait glissé quelques mots à Kain, elle avait entendu prononcer les mots : "libérer" et "prison".

Ça promettait d'être très intéressant. Une telle escapade (si s'était bien cela qui se préparait... ) serait certainement facile à repérer et à examiner du ciel. C'est pourquoi elle les attendait, bien dissimulé derrière un tas informe de ce qui devait être une cheminée et avec les ailes rendues invisibles par sa magie. Elle s'était déjà faite surprendre lorsqu'elle suivait ce même Polokyor, ça n'arriverait pas 2 fois.

Chuchotant, la Comtesse déclara au groupe en se penchant :

- Loin de moi l'idée de vous pressez messieurs, mais d'après les rumeurs, le procès aurait déjà débuté...

Satania, qui ne s'était pas assise, se tint à nouveau droite et fixa les trois êtres devant elle.

Ravie que voir l'enthousiasme de Polokyor, Satania s'approcha de lui et lui glissa à l'oreille:

- Peut-être pourriez-vous nous téléporter? Nous y serons plus rapidement...

La Comtesse s'approcha du Drow, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été téléportée... Elle fit signe aux deux autres de venir et mis sa main sur le bras de Polokyor. Elle se concentra sur sa crainte et ferma les yeux.

[ Altamir, peut pas venir ! ]


Le palatin de Naxos, une fois avoir était appuyé par ses deux compagnons, fut enroulé de plus en plus par de la fumée. La fumée se dissipa et ils n'étaient plus là. Il avait disparut, il était près du tribunal, et y entrèrent.

Après un longue attente, Sanya n'en puit plus de rester assis sur ce toit dégoûtant. Les tuiles froides étaient sur le point de défoncer sous son poids. Elle descendit donc et s'approcha d'une fenêtre du Grand Café et constata avec surprise la disparition de quelques un des seigneurs.

Sans trop se poser de question, elle rentra dans le Café, s'accouda dans un coin plus reculé du bar et demanda au préposé du bar:

- Dites, pourriez me donner quelque chose de buvable?? C'était tout à fait dégueulasse tout à l'heure...

-Désolé m'dame c'était tout ce qui restait d'un fût très ancien

*soupir*

-Tenez, gracieusetée de la maison. Il lui offrit ce qui semblait être un jus de fruits tropical.

Elle goûta ...

- Hum, pas mal. Dites-moi, ou sont allés les gens qui étaient là tout à l'heure??

J'sais pas m'dame, ya eu d'la boucane et puis y z'étaient plus là. Ça a d'ailleur fait beaucoup de boucan dans la salle... C'est vrai que tout le monde est sur les nerfs en ce moment, depuis l'arrestation d'un certain Tankred. Le procès doit d'ailleur être terminé en c'moment.

Ce nom ne disait rien à Sanya, tout ce qu'elle retenu c'était que les autres avaient filé et que c'était probablement pour libérer ce Tankred. Que faire?? Les dénoncer?? Certainement pas... Dans une ville ou la justice n'est pas vraiment présente, vaut mieux éviter de s'attirer des foudres.

C'est pensive qu'elle continua à boire, accoudé au comptoir d'ébène.

Ne pouvant rester ainsi à ne rien faire un instant de plus, elle sortit du Grand Café, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur ce fameux procès...

Sanya entra précipitament dans le Grand Café et entreprit de gravir les escaliers le plus rapidement possible. Arrivée devant sa chambre, elle apperçut le responsable au bar qui lui courrait après en agitant un bout de papier, il le lui tendit en disant:

-Ça vient du seigneur avec qui vous étiez au début de la soirée. Il est repassée et a laissé ça pour vous

Il lui donna le papier et retourna bien vite à son bar. Si le patron l'avait vu quitter son poste...

Le message à la main, Sanya entra dans sa chambre et barra la porte. Puis, elle lu le message qu'elle avait en main...

*Gentil à lui, faudrait que je pense à lui laisser un message moi aussi. Je ne serai probablement plus là demain...*

Puis elle s'allongea et entreprit de dormir les quelques heures qu'elle s'était accordé.

Kain revenait de la grande taverne, entra dans le café et alla en direction du bar:

Une chambre pour la journée!

Il prit la clé et se dirigeat vers le numero indiqué. Il ouvrit la porte et la poussa un cri emplis de douleur lorsque la lumiere du soleil, passant par la fenetre sans volet, toucha tout son corp. il referma la porte dans un claquement tres bruyant et tomba en s'adossant au mur. Le temps qu'il récupere et qu'il arrive a se relever et le barman pourrais dire adieu a la vie. Il murmura:

Misérable mor..tel tu va me le p-payer.

Tout en prononçant ses paroles, Kain regardait les graves brulures qui affligeai son corps et qui ne partirai que dans 2 ou 3 jours. Il essaya de se relever mais la douleur était trop forte.

Dernière édition par le Sam 21 Avr 2007 - 22:29, édité 1 fois

Toujours allongé sur son lit, Sanya ouvrit un oeil, et puis l'autre avant de constater que le soleil s'était déjà levé.

*Eh m****, encore une journée à devoir rester dans cette ville pourrie. Faut dire que j'ai jamais réussi à me lever tôt*

Paresseusement, elle entreprit de se redresser et de descendre du lit. Il ne restait qu'à tuer le temps... Elle resta immobile quelques minutes, prête à se rendormir lorsqu'elle entendit un claquement énorme.

*Ça a dût réveiller tout ceux qui dormait encore... qu'est-ce qui s'est passé?*

Elle franchit prestement la distance qui la séparait de la porte, l'ouvrit et avisa le vampire de l'autre côté. Celui-ci s'était écroulé.

-Seigneur Kain! Mais que s'est-il passé?

Elle lui avait pris le bras et tentait de l'aider à se relever. Appercevant les brulûres, elle demanda;

-Avez-vous besoin de soins? Je ne pense pas que l'on puisse vous emmener chez les guérisseurs à cette heure du jour...

-Bon, on va commencer par vous allonger autre part.

Elle le lâcha doucement et ouvrit très peu la porte de la fameuse chambre. Juste assez pour pouvoir passer mais pas trop pour que la lumière atteigne Kain. Ensuite, elle courut vers la fenêtre et fermit tout les rideaux. Comme elle n'y voyait plus rien elle se dépêcha d'allumer ce qu'elle pu trouver en chandelles et retourna dans le corridor.

-Venez, le couloir n'est vraiment pas un endroit ou rester lorsqu'on est en aussi mauvais état.

Elle tenta à nouveau de l'aider à se relever en le soutenant comme elle le pouvait.

-Combien de temps pensez-vous tenir sans sang?

Sanya ne savait plus trop quoi faire. "Du sang à la source sur un être vivant", une personne devait donc mourir pour que lui survive. C'était totalement immorale mais comme elle n'avait du tout le coeur à le laisser aussi mal en point, elle se résolu à réfléchir à une solution.

-J'imagine que n'importe qui peut faire l'affaire dans ce cas? Je sais que ce ne serait pas très honorable mais le plus simple serait de ramener ici une quelconque personne des quartiers mal famé ou encore un mendiant. Personne ne remarque leur disparition.

Elle sourit

À moins que vous ne préfèreriez le tolier qui vous a vendu la chambre.

Kain semblait avoir de la difficulté à surmonter sa douleur. Il fallait faire vite.

Le temps n'était plus à la discussion.

-Je vous l'amène, ce bougre. Ensuite je le soignerai moi-même.

Courant presque, elle sortit de la chambre, dévala l'escalier et marcha droit vers le tolier. Lorsqu'elle lui parla, ce fut avec mépris.

-C'est vous qui avez vendu une chambre ensoleillé à un vampire?


-Euh... oui mademoiselle. C'était une erreur, mais c'est que dla vermine, formalisez-vous en pas!

-Vous avez des comptes à rendre!!

Sur ce, elle l'enpoigna par le colet et l'attira de force vers les étages. Elle lui fit appercevoir ses dagues par précautions.

-Entrez ici, votre "client" aimerait bien discuter avec vous.

Il entra d'un pas hésitant, sa vue n'étant probablement pas habitué à la noirceur. Dès qu'il eu fait quelques pas, Sanya le frappa de toutes ses forces avec la poignée d'une de ses armes. Il n'avait pas touché le sol qu'elle l'empognait à nouveau pour le traîner près du lit. Lorsque ce fut fait, elle eu un vertige. Étant prêtresse, elle n'avait jamais porté la main sur une autre personne autrement que pour se défendre, pourtant, elle n'avait pas réfléchit une seconde et avait livré un homme certe stupide, mais innocent à des futures douleurs qu'elle imaginait atroces...

-Voilà votre homme, ne perdez pas de temps. Je reviens dans quelques minutes.

Elle sortit et entra dans sa propre chambre. S'adossant au mur, elle se dit qu'elle n'aurait pas supporté d'être présente.

Sanya sortit et fit un pâle sourire à Kain, qui semblait d'ailleur déjà aller mieux et se dirigea rapidement vers l'autre chambre sans dire un mot. Ce fut seulement lorsqu'elle fut sur le point de refermer la porte qu'elle dit:

-J'en aurai pour un temps, vous pouvez disposer de ma chambre si vous voulez vous reposer.

Puis laissa la porte légèrement entrouverte avant de se retourner. Elle vit l'homme par terre, tout livide et tout raide. Elle le mit vite sur le lit et entreprit de mesurer l'étendu des dégâts.

*Il n'y est pas allé de main morte dis donc, pour un peu ce bâtard n'y survivait pas.*

La guérison allait être fatiguante, épuisante même. Il était possible qu'elle ne puisse quitter la ville le soir même... Pourtant elle le guérirait, c'était tout de même sa faute s'il était dans cet état. Rapidement, elle répandit sur le corps une poudre à base d'ail et d'herbes des cimes et récita une incantation visant à lui transmettre l'énergie vitale nécéssaire à la régénération de son sang.

*Ça voudrait mieux pour toi que tu guérisses vite parce que moi je vais endurer un mal de chien...*

Et effectivement, le transfère de son énergie vitale, trop important pour elle, la fit tituber et finalement elle se laissa tomber dans un fauteuil avant de s'écrouler.

*Ben au moins cette fois je suis pas tombé par terre...*

Cette pensée la fit sourire, puis elle tomba dans un semblant de sommeil.

Long... très longtemps après s'être "endormie", Sanya se releva enfin. Le dos légèrement raide mais les idées droites. Le tolier était toujours sur le lit, mais respirait bien, et il avait repris ses couleurs. Pourvu qu'il ne lui en voudrait pas trop... Doutant de cette dernière pensée, elle regarda dehors, sans toutefois réussir à déterminer l'heure exacte.

*Bordel, encore à ruminer dans ce foutu Café. Finit les contretemps, maintenant je fais ce que j'ai à faire et que le reste aille se faire foutre*

Elle jeta un oeil vers la rue en bas, un autre vers la porte et sauta par la fenêtre. Atterissant lourdement, ses genoux protestant vigoureusement, elle souleva un nuage de poussière.

La poussière retomba.

Elle était partie.