Dorunn était en mauvaise posture. Deux gardes lui faisaient face tandis que deux autres le prenaient en tenaille, lances brandies et il devrait sans doute les combattre pour pouvoir s’échapper. Le vampire se précipita sur le soldat à sa gauche, évitant habilement la pointe meurtrière dont voulu lui faire dont son adversaire. L’assassin tournoyait autour du garde, empêchant ainsi les autres de l’atteindre tout en restant hors de portée de la lance trop longue de son adversaire. Sans arme, le vampire était contraint de se battre à main nues, frappant la moindre faille d’amure des gardes de la prison. Mais au bout de quelques secondes, Dorunn fut forcé de se rendre à l’évidence : il ne tiendrait pas une minute à ce rythme. Il fouilla un instant sa mémoire à la recherche des mots exacts de l’incantation avant de lancer :
«
Alta inska raasi konn-lot ! »
L’assassin tomba à genoux en sentant ses forces le quitter. Mais l’instant d’après, tout son corps lui parut d’une légèreté extraordinaire et il s’élança vers l’autre bout du couloir, éteignant au passage le plus de torches possible. Dorunn songea que recevoir sa formation d’assassin de la part d’un psioniste avait finalement ses avantages.
Le vampire avait échappé à ses geôliers et s’était finalement caché dans les recoins d’un sombre bureau. Dorunn avait déjà effectué une mission dans ces bâtiments, à l’époque ou il servait la Confrérie, mais c’était plus de quarante ans plus tôt et il avait du mal à se souvenir des plans de la prison. Il savait que les gardes conservaient les effets personnels des prisonniers dans un grand coffre de l’une des salles de gardes, au troisième étage si ses souvenirs étaient exacts. Il se concentra quelques instants, se remémorant son contrat de l’époque.
Cela lui prit plus de deux minutes, mais lorsqu’il rouvrit ses grands yeux noirs, l’assassin savait exactement par où il devait passer pour reprendre possession de son équipement. Il sortit du bureau où il s’était caché après s’être assuré qu’aucun garde ne patrouille dans le couloir et s’élança silencieusement vers les escaliers qu’il apercevait ; mais après quelques pas, le vampire posa un genou à terre et reprit son souffle. Il se souvenait à présent pourquoi il détestait utiliser la magie. Dorunn prit une minute pour se remettre totalement de l’effort que le sort avait représentait et reprit son chemin.
Dorunn parcourut les étages, manquant à plusieurs reprises de se faire repérer par les patrouilles en alertes qui ratissaient chacune des pièces vides de la bâtisse. Un chaos impressionnant avait pris possession du bâtiment, apparemment dû à l’extinction simultanée d’un grand nombre de torches dans les couloirs de la prison. Dorunn remarqua d’ailleurs qu’il n’était pas le seul responsable de cette soudaine obscurité.
Il descendit un escalier de pierre froide pour finalement arriver devant un long couloir sombre. Le vampire distinguait deux gardes en armure de cuir qui cherchaient des allume-feux dans un coffre. L’assassin s’approcha furtivement dans le dos des soldats. Leurs épées étaient dans leurs fourreaux et s’il agissait vite, ils n’auraient pas le temps de les dégainer.
Dorunn envoya un coup sec du tranchant de la main derrière la nuque du premier garde qui s’écroula immédiatement. Le second soldat se retourna en lançant son poing vers le vampire qui esquiva le coup et riposta avant que l’autre n’ait pu porter la main à son épée. L’assassin mit un coup de genou dans l’abdomen du garde qui se plia en deux avant de passer derrière lui et de commencer à l’étrangler. Dorunn maintint sa prise jusque l’homme perde connaissance et traina les corps dans un coin après s’être assurer qu’ils respiraient encore tout les deux.
Dorunn vola l’épée d’un des deux soldats et reprit son chemin vers l’autre bout du couloir. Il s’apprêtait à gravir un grand escalier de roche lorsqu’il sentit le contact glacial d’une lame sur sa gorge.
Spoiler :
HRP : Désolé pour le temps de réponse ^^"
Eolia, Samia, si la fin ne vous va pas pour continuer, envoyez moi un petit MP, je changerai