Le Monde de Kalamaï
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La Prison d'Ocien-Parlat

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Vesce Nerae
farlen farden
Adola
Armée Impériale
Un PNJ
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descriptionLa Prison d'Ocien-Parlat - Page 4 EmptyRe: La Prison d'Ocien-Parlat

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*Une épave parmi les hommes....*

Nathaniel, après avoir posé la couronne sur le front de Fardall s'en savoir qu'il le faisait, assista à l'ouverture des énormes portes de la cité. Lorsqu'elle eurent terminer de tourner sur leurs imposants socles de pierre, on pouvait apercevoir une multitude de gens agenouillés et la tête basse, vaincus.

Lorsqu'il passa la porte en compagnie de l'Empereur Pheonix, il remarqua la présence du Palatin d'Amphise, qui avait combattu sous ses ordres. Leurs regards se croisèrent, mais Oengus détourna les yeux.Nathaniel ne pouvait imaginer que des centaines de raisons valables à ce geste.

Les gardes du mercenaire s'arrètèrent alors que le roi allait rencontrer un personnage que Nathaniel ne connaissait pas.Il en conclut que c'était un bon ami ayant eu des temps difficiles , si on en croyait à ces vêtements.

Le Roi s'arrêta encore à deux reprises pour saluer des gens qui semblaient haut placé par leur habillement et leurs airs de noblesse.À contrecoeur, l'Empereur se détacha de leur présence pour s'occuper de celle de l'ex-Général. Nathaniel savait que l'Empereur avait une dette envers le peuple, qui regardait d'un mauvais oeil le mercenaire entouré de gardes, poings liés.

Après quelques rues, ils entrèrent dans un lugubre bâtiment.Il semblait avoir été laissé à l'abandon et l'humidité se faisait sentir.Nathaniel se sentit très mal sous son armure.La prison était vaste, mais sordide. On trouva même les cadavres de deux gardes, l'un à la tête fracassée et l'autre,égorgé.

Il fronça les sourcils à Fardall pendant que deux soldats déplaçaient les corps.Le roi ne lui adressa pas même un regard.On mena le mercenaire encore un peu plus loin, puis on l'enferma dansa une cellule qui semblait en meilleur état que les autres, selon son opinion de "meilleur état".Sans un mot, l'Empereur prit congé.

Dès qu'on entendit plus ses pas, Nathaniel retira calmement son armure et l'acotta au mur.Il avait laissé son heaume hors de la capitale.Un garde arriva justement et lui jeta le casque pointu.Le soldat déposa sur une table destinée aux gardiens un rouleau de tissu. Le mercenaire devina qu'il s'agissait des deux morceaux de son sabre.Il déposa donc son heaume près de son armure, puis enleva le drap qui recouvrait un tas de vieille paille sèche.Il laissa le drap glisser à travers les barreaux de sa petite fenêtre et la fit battre au vent, libérent un opaque nuage de poussière et de choses innommables.Quand il fut satisfait de la teinte grise pâle du drap ayant été un jour blanc, il le replaça sur sa couche et y prit place, plaçant sa tête de façon à recevoir la plus grande quantité du courant d'air produit par la fenête possible.


Il réfléchissait,admirant l'ancienne magie qui bloquait la sienne dans ces lieux étranges.

*Mon voyage sur cette terre est bientôt terminé. De frégate à épave j'ai passé.Peut-être l'autre monde est-il peuplé de gens comme moi..*

Au bout d'un moment, des pas se firent sentir en direction de lui. Il resta couché les yeux fermés.Il entendit le crissement du bois sur la pierre. Un tabouret qui se déplaçaitet s'arrêtait de vant sa cellule.La voix de l'empereur se fit insistante.

- Tu m’as remis ma couronne, pour faire éclat au peuple de cette cité, je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi. Cependant tu seras jugé, par l’ensemble des Seigneurs de cette cité. Tous délibéreront sur le châtiment que tu mérites pour tes actes emplis de désespoir et de mort. Tu seras présent, et tu affronteras ton jugement. Les dieux puissent-ils faire quelque chose pour ton âme, s’il en existe toujours une dans ton enveloppe charnelle brisée. Parle maintenant, et tente d’absoudre tes péchés, car je représente Sorenssen sur ces terres et par lui, le reste des dieux.

Nathaniel laissa un court silence passer avant de répondre.

"Empereur, je vous sent aussi curieux que malheureux dans vos questions.Peut-être pensez-vous que je me crois immortel ou que je pense pouvoir faire mieux qu'un dieu.Vous n'insulteriez pas ma profession en pensant ainsi. Et j'aimerais m'y reconnaître.Alors peut-être accepterais-je mieux le poids sur mes épaules.Mais je dois malheureusement penser et croire à l'idée que Sorenssen n'est pas celui qui me sauvera.Celle qui pouvait a essayé , et échoué."

Un autre silence.

"Ma cause est une cause que vous ne pouvez comprendre, cher Empereur.Je ne suit pas un combat d'espoir ni de lumière.Je me suis battu pour un meilleur avenir et j'ai cru que je pourrais y arriver, pour un infime instant. Es-ce les 21 soldats et l'elfe noir qui ont perdu la vie dans ce cercle qui vous rend intrigué? Ou peut-être vous demandez-vous comment je peux accepter la mort des 112 autres dans cette guerre, et celle de 75 de mes hommes? Mon côté mercenaire serait offusqué de la perte de 75 des combattants les plus habiles du continent!"

Il éclata de rire, les yeux fermés, mais le coeur n'y était pas.

"Je suis un cas sans espoir.J'ai tué et massacré, je tuerai et massacrai si on me relâche.C'est ma nature, et la mort de mes hommes, de ma femme et la sourde ignorance qui m'a guidé dans cette guerre ne peuvent rien y changer, bien que je l'aurais souhaité. Et maintenant, je ne sais plus pour quoi je me bat, sauf peut-être pour mon âme.Et peut-être l'avez-vous remarqué, mais je n'ai pas gagné cette guerre là non plus."

Il n'attendit pas de réponse de par l'Empereur.Il ouvrit les yeux et fixa le roi.Ses yeux étaient plus gris et ternes que jamais.

"Ne gaspillez pas l'opportunité que je vous ai donné . Ne perdez pas votre temps avec mon esprit brisé."

Il referma les yeux, une larme silencieuse près d'un oeil, qui tomba sur son armure et glissa le long du cheval, atrophié d'une patte par une vilaine coupure métallique.

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Fardall fut troublé par les paroles du mercenaire. Surpris de ce faire appeler l’Empereur Phœnix, mais surtout de constater que le général avait raison, il ne pouvait plus rien pour sauver cette âme perdue dans les limbes et les ténèbres.


- Cessez de m’appeler Empereur phœnix, c’est un titre que je ne porte pas. Vous avez raison, je ne m’attarderai pas à tenter de vous sauver, vous êtes hors de toute rédemption, même si j’eusse voulu qu’il en fusse autrement. Cependant, ce que je fais et ferai, je ne le fais pas parce que vous m’avez symboliquement couronné, mais bien pour mon peuple et la paix à laquelle j’ai consacré ma vie. Priez maintenant, lorsque le temps sera venu, on viendra vous chercher.


Il se releva, les yeux fermés, mais sentit la larme qui tomba sur l’armure de Nathaniel. Lui-même ébranlé par les récents événements, la soumission de la capitale et la victoire tant espérée depuis le début de la Guerre de Purification, comme l’appelait déjà les soldats. L’affaire de Nathaniel devait être réglée rapidement, afin de laisser libre place au gouvernement et au rétablissement de l’Empire dont un pied se tenait déjà au-dessus du précipice. Il sortit d’Ocien-Parlat et se dirigea vers la place publique, où l’armée s’était rassemblée pour y monter les tentes. Une partie des troupes cependant avaient du camper à l’extérieur pour cause de manque d’espace sur la place centrale.

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Pour la deuxième fois, Ardent entra dans la prison, mais cette fois, seul.

Il savait pertinemment ce qu'il venait faire ici. Une fois arrivé au coté de la seule cellule occupée, il chercha le regard de l'homme brisé qui donnait une parfaite impression de calme pleinement maîtrisé.

Ne le trouvant pas, il s'assit sur le banc le plus près de la cellule, pour cette fois un banc de torture.

Il se mit à réfléchir, puis il dit d'une voix rendue chevrotante par l'émotion:

Je ne te comprends pas... Si j'en crois ce que tous disent à l'extérieur, tu serais celui qui à mené les armées impériales à ravager Scitopole...

Mais pourtant, je sais que tu es celui qui a tué l'empereur. L'acier qui l'a assassiné, je l'ai senti ouvrir mon dos comme s'il coupait du beurre... Même a travers mon armure…

Je n’arrive pas à comprendre... Ce mystère me poursuivra certainement jusqu'a ma tombe...


Il marqua une pause qui sembla une éternité dans le silence de la prison.

Je ne suis pas venu pour te questionner, mais bien pour te remercier.

Tu m'as fait changer. Tu m'as appris que la vengeance ne servait à rien, sauf mourir. Je crois que si je ne t'aurais pas rencontré, je serais un des plus grands meurtriers des environs. Je trouve notre situation ironique... Le plus grand tueur de Kalamaï qui montre à un autre assassin que la vie n'est pas qu'une suite ininterrompue de meurtres...
Dommage que je ne puisse pas te rendre la pareille...

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Quand des pas traînants s'arrêtèrent devant sa cellule, Nathaniel n'ouvra pas un oeil.Il se sentait lentement dériver vers un autre monde, et tentait de rassembler ses souvenirs heureux une dernière fois.La voix parla, et au bout d'un moment Nathaniel revint de sa torpeur.

Il écouta sans un mot le chevalier qui ne pouvait qu'être celui qu'il avait blessé dans le cercle.

"Tout ce que tu as entendu est vrai, chevalier.Mais comprends bien ceci : je n'ai pas tué l'Empereur pour aider la rebellion,ni par vengence. Je l'ai tué parce que je devais le faire. Quelqu'un devait sacrifier sa vie et son esprit pour abbatre cet homme."

Il se cala sur sa couchette, les yeux toujours fermés.

"Ne m'admire pas, guerrier. Ce serait te précipiter dans un gouffre que tu ne mérite pas d'endurer.J'ai offert mon existance à cette cause, ne fais pas les mêmes erreurs que moi."

Nathaniel réfléchissa quelques secondes.

"Tu es marquer de la lame qui a pourfendu l'empereur. Elle est maintenant à toi, ainsi que mon armure.Mon sabre et d'un tranchant magique que j'ai fait moi-même et l'armure ne m'a jamais failli. Porte les fièrement; c'est mon héritage à la nouvelle ère."

Il glissa le plastron par une fente des barreaux et pointa l'épée brisée qui reposait sur la table. Tout cela , les yeux fermés.

"Je t'offrirais bien mon heaume, mais il ne pourrait que te nuire.On reconnait le général à son casque, non? Deplus, il servira mieux à une autre personne..."

Il s'arrêta pour retourner sa tête vers le mur de la cellule.

"Allez, part maintenant. Ne gaspille pas ton temps en ma présence"

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Ardent ramassa l'armure et le sabre en silence, sans faire un seul bruit. Il était frustré que cet homme refuse de combattre pour sa vie, mais il ne pouvait pas le comprendre.

Avant de partir, il se retourna et dit au mercenaire:

Ne vous inquiétez pas, je ferais tout pour ne pas répéter vos erreurs. Je porterais cette lame et cette armure en gage de fidélité à un homme ayant plus de courage que moi, qui fut prêt à risquer son âme pour sauver des vies.

Lorsque vous serez jugé, je serais le seul qui essayera de diminuer la gravité de vos fautes, mais je ne me fais pas d’illusions, vous allez sûrement mourir.


En sortant, il emballa les anciennes armes du mercenaire et les suspendit à son cheval, pour que nul ne puisse les identifier.

Il commanda aussi à une cinquantaine d'hommes de veiller à la vie de l'homme qui lui sauva son âme sans le vouloir.

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Le Capitaine Irk Hort arriva rapidement sur place avec son escorte et entra dans la prison comme son seigneur le lui avait demandé. Une cinquantaine de farouches soldats montaient la garde dans la prison, gracieuseté du Seigneur de Montfort.

- Holà messieurs,
amorça Irk alors que les hommes d’Ardent pointaient leurs armes sur eux, je viens chercher le prisonnier Nathaniel, conformément aux ordres du Maître de La Garde Divine, baissez vos armes. Aucun mal ne lui sera fait aujourd’hui, il sera jugé par Cour Martiale des Seigneurs et Dames, le Sire Ardent comprit.

Soixante quinze hommes, dont certains en mauvais état arrivèrent, escortés par deux cents autres.

- Gardez plutôt ces Légendes si vous voulez vous rendre utiles.

On lui tendit les clés de la cellule et le Zirconien fit sortit Nathaniel, aussitôt encadré par les dix soldats, dans chaque coin du carré d’escorte on tenait symboliquement une bannière différente, celle de La Garde Divine, celle de l’Alliance de Lumière, celle de Scitopole et la dernière, aux armes de l’Empire de Kalamaï, ses quatre principaux accusateurs.

Le général sorti de la prison avec son escorte et fut amené, toujours pieds et poings liés au Tribunal. Il lui fut permis d’emmener son heaume, puisqu’il semblait y tenir. Irk veilla personnellement à ce qu’aucun mal ne soit fait au prisonnier.

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Les soldats furent heureux de ne pas avoir a se battre.

Ils se mirent à tourner autours de légendes, en les ayant toujours en portée de lance et les empêchant de s’approcher de Nathaniel. Aussi, ils surveillaient les hommes à l'extérieur des troupes pour ne pas que quelqu'un tente quelque chose de stupide pour leur faire du mal ou pour les faire échapper, ces deux entreprises se solderont assurément par un échec et la mort des participants.

Ils furent aussi heureux que leur maître faisait partie des juges, mais n'en laissèrent paraître aucun air de satisfaction, prenant leur rôle de gardes à coeur.

La guerre avait assez duré, bien qu’ils étaient encore en pleine forme, ils méritaient du repos et ils avaient hâte que la paix soit proclamée.

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Nathaniel mit en suspend son énergie, satisfait.


Il avait quitté sans un mot le tribunal. D'un coup d'oeil au garde il avait fait signe qu'il était hors de question d'entraver encore ses pieds.Le soldat avait fait mine de vouloir le faire quand même mais s'était résigné lorsque le mercenaire le fit tomber à la renverse d'un puissant coup de pied aux côtes.Les soldats voulurent se venger, mais l'interdiction était formelle : aucun mal ne devait être fait au prisonnier.

Ils le conduirent donc à nouveau dans la prison impériale de l'Ocien Parlat. Entrant dans l'enceinte , il se maudit d'avoir oublié les sortilèges anciens et son visage impassible se tordit légèrement lorsque l'étau magique réduisit son énergie au silence.Il maugréa vaguement et suivit les hommes dans cet enfer d'humidité et de saleté.Il croisa les légendes, ses hommes, dans les cellules.Beaucoup se levèrent à son passage, parfois pour le saluer, parfois pour le maudir silencieusement, mais jamais pour regretter leurs actions passées.

Lorsque la porte de métal rouillé grinça sur ses gonds et cloisonna le mercenaire, celui-ci apostropha:


"Amenez-moi du papier et une plume, s'il vous-plaît."

L'homme fit un geste de la main qui ne semblait pas marquer son acceptaion ou son indifférence.Dans la cellule de l'autre côté se trouvait un homme couvert de bandages, de bleux et de blessures. Ce n'était nul autre que Lyon d'Aratraz, encore une fois. Sa voix était rouée et fatiguée.

"Mon commandant...Mais que sommes-nous devenus...."

Nathaniel attrapa tour à tour le papier et l'encre de la part du garde, qu'il salua.Il prit une planche qui gisait dans le couloir et l'utilisa pour écrire correctement, s'accotant confortablement dans son lit.Il se tourna alors vers Lyon, qui le regardait toujours fixement de ses yeux bleus, parcouru par un hématome.

"Des humains, Lyon. Des humains."

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Une pointe d'encre sur un papier de vérité.

Nathaniel signa son nom dans le bas de la feuille complêtement couverte d'écritures en une fine calligraphie marqué par son ascendance Outremerses.Il roula le parchemin puis ferma les yeux pour essayer de faire le point sur les prochaines choses à faire.Il s'assit alors.


"Lyon, Lyon. Réveille toi."

Le jeune homme en bandage se tourna vers lui, péniblement.Lyon d'Aratraz venait d'une région éloignée de celle de Nathaniel. Ils s'étaient rencontrés au cours d'une quelquonque bataille et dès lors le jeune élémentaliste l'avait toujours suivi. Nathaniel avait été impressioné par l'habileté du garçon à manipuler la matière, et de par son intelligence l'avait rapidement promu second, malgré son âge.Il n'avait plus nul doute de ce qu'il s'apprêtait à dire.

"Lyon. Nos chemins se séparent, et il est temps de penser à l'avenir. Les légendes subsistent, mais ils resteront dans l'ombre jusqu'à l'émergeance d'un nouveau chef. Et je ne vois personne de mieux dans cette fonction que toi."

Silence total dans la prison.Les mercenaires prisonniers regardaient fixement l'Ex-Général. Même le gardien avait cessé de boire sa choppe pour écouter.

"Regarde le ciel, mon jeune ami. Regarde comment les étoiles brillent. À force de sangs et de combats, on vient à oublier de les regarder.Mais elles, elles ne nous oublient jamais, regardant nos crimes comme nos bonnes actions avec un regard neutres. Étincelant signes d'un vide stellaire.Et comme à chaque nuit elles reviennent, parfois nombreuses, parfois cachés. Déjà, les étoiles des légendes ont disparus..."

Il voulait continuer sa phrase, mais les larmes dans ses yeux entrechoquait les parois de sa gorge.

"Quelques part, mon ami...Il y a une lame qui sillonne le bleu éternel. À son bord, des rèves de conquêtes, mais aussi du sang.Ils suivront pour le meilleur et pour le pire l'homme qui saura prendre son destin et chercher mieux....Je fus cet homme, bien longtemps...J'apportai gloire et or aux mercenaires de ce vaisseau, mais aussi la désolation et la douleur là où la mer se termine.Et aujourd'hui, je ne peux plus le suivre, car j'ai sombré dans l'abîme du rève..."

Il ferma les yeux, quelques larmes mouillant le parchemin.

"Tu ne peux pas rester ici à jamais. Et si jamais tu devais le rencontrer, alors, mon ami, empêche le de faire ce que tout homme fier ferait."

Il se leva.

"Gardien, remettez-ceci au Pheonix. Qu'il le lise avant d'aller dormir."

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La nuit commençait à tomber sur la capitale de l'Empire kalamien. Du à la noirceur, il était temps d'allumer les torches sur la façade de la prison. Au même moment, une caravane de voyage, portant l'insigne de la Corporation des Itinérants, arriva et termina son chemin devant Ocien-Parlat. De la cabine de voyage sortit un jeune homme qui se dirigea vers l'entrée de la prison. Le garde en fonction l'arrêta et lui demanda la raison de sa venue.

- Bonjour monsieur, je suis Laonar. Je viens chercher un certain Nathaniel. Tenez voici la lettre d'autorisation.

Laonar tendit au garde une lettre signer de la main de l'empereur.

- Un instant monsieur, nous allons vous l'amener.

Le garde entra dans la prison et se dirigea vers la cellule du prisonnier. Après quelques minutes, le garde et Nathaniel étaient de retour à l'extérieur et le conducteur fit signe à Nathaniel de rentrer dans la caravane. Puis, deux soldats à cheval se postèrent sur les cotés du cortège.

À l'intérieur, Laonar accueilli le prisonnier et lui indiqua de s’assoir en face de lui.

- Nathaniel, aujourd'hui, c'est votre sentence qui se débute. C'est la dernière fois que vous verrez la capitale kalamienne, je vais donc vous laisser un silence le temps que nous quittions la cité. Nous allons ensuite jusqu'en Prévèze où nous prendrons un bateau pour nous rendre en Thassopole où tu seras emprisonné quelques temps. Finalement, nous partirons vers ton lieu d'exil.

Puis Laonar se tut.

descriptionLa Prison d'Ocien-Parlat - Page 4 EmptyRe: La Prison d'Ocien-Parlat

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Il avait déjà vu cet homme.

Nathaniel avait passé un certain temps dans cette cellule, bien trop longtemps.Il savait pourtant qu'il avait encore des années de cette solitude à vivre, et nulle doute serait-elle plus grande, lorsque ses limites seraient l'océan.Quand on était venu le chercher, il n'avait même pas chercher à sortir et avait pointé ses bras en avant, attendant qu'on les menotte, ce qu'on fit, avec indifférence et lassitude. Certains le saluèrent, dernier appel à la gloire des légendes et à leur unité. Nathaniel gardait la tête droite, et ses yeux regardaient droits devant lui, mais la lueur argenté qui avait autrefois foudroyé son regard s'était ternis.Sa démarche était droite et fière , mais sans aucune initiative. Le mercenaire avait perdu la vie, tout en restant vivant. Une coquille vide...

Il sentit l'étau douloureux du bouclier de magie se déserrer, puis lâcher prise comme un coup de fouet, mais contrairement à la première, quand il était sorti toujours en homme libre, cette libération n'apporta aucun confort ou réconfort.Seulement le souvenir de sa prochaîne géôle, et du long voyage qu'il l'attendait dans l'oubli.

Il monta dans la caravane, légérement bousculer par le garde, qui serra la main à un soldat à cheval avant de repartir vers la prison, soulagé, semblait-il. Nathaniel respecta sans difficulté ce sentiment. C'aurait aussi le sien.Le nuit tombait, aussi faisait-il bien noir dans la caravane.Mais Nathaniel parvint quand même à reconnaître l'homme qui lui addressa la parole; il l'avait rencontré au tribunal, et celui-ci lui avait offert de prendre ses services. Il eut un élan de dégoût à cette pensée.


- Nathaniel, aujourd'hui, c'est votre sentence qui se débute. C'est la dernière fois que vous verrez la capitale kalamienne, je vais donc vous laisser un silence le temps que nous quittions la cité. Nous allons ensuite jusqu'en Prévèze où nous prendrons un bateau pour nous rendre en Thassopole où tu seras emprisonné quelques temps. Finalement, nous partirons vers ton lieu d'exil.

Nathaniel frotta ses poignets entravés, puis prit le temps de répondre calmement.

"Non.Partons dès maintenant."

Il n'y avait pas d'hostilité, seule un soubresaut de ce qu'avait été la voix meneuse des mercenaires de légendes.

descriptionLa Prison d'Ocien-Parlat - Page 4 EmptyGeôles Impériales

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HRP :


Dorunn suivit les gardes dans les ruelles de la capitale jusqu’à un grand bâtiment qu’il reconnut comme la prison de la Cité Impériale. Ils parcoururent un grand nombre de couloirs étroits et humides et finit par entrer dans une cellule dont un garde verrouilla la porte de fer avant d’ôter les menottes des poignets du vampire. Quelques instants après, Dorunn entendit la porte des geôles claquer et s’assit sur la paillasse miteuse qui lui ferait office de lit.

Il ferma les yeux et réfléchit à un plan pour la suite des événements. Il devrait surement attendre son procès pour connaitre toute l’histoire, mais il serait alors certainement trop tard pour lui pour agir. La magistrature impériale ne plaisantait pas avec ces histoires de rébellion. Il lui restait cependant un atout dans sa manche. Au sens propre en fait. Après un léger sifflement du vampire, une vipère sortit de ta tunique, juste au niveau de sa main et tourna ses yeux rouges vers son maître. Dorunn lui donna ses ordres avec force sifflements et le serpent se glissa finalement silencieusement entre les barreaux de la cellule.

Dorunn retourna s’asseoir en espérant qu’au moins une personne de la Corporation comprendrait le message de Sorliss.
« Eh beh m’gârs, ça j’le l’verrais pas tous les jours…
Le vampire se retourna et distingua une silhouette dans la cellule qui faisait face à la sienne. Un vieux demi-orc le regardait, l’œil torve et le regard brumeux.
- Eh bien crois-moi, l’ami, il vaudrait mieux pour toi que tu oublie ce que tu viens de voir.
- Bah ça vieux, je vais avoir un peu d’mal. Mais j’connais ma caboche, dans deux jours j’penserai avoir rêvé…
Dorunn trouvait l’homme plutôt sympathique, même s’il empestait jusque dans sa cellule.
- Pourquoi t’es là, l’jeunot ?
Le vampire sourit en pensant qu’il était sans aucun doute possible bien plus vieux que le prisonnier.
- Trahison envers l’Empire.
- Vingt dieux, tu plaisantes pas toi. Rébellion ?
- Non, coup monté. Mais peu importe à présent.
- Ouaip, t’façon t’es là pour un moment. Mais toi au moins t’as ton pote à écailles pour discuter, répondit l’autre en retournant dans l’ombre de sa cellule. »

Dorunn scruta longuement l’orc. Au vu des cicatrices qu’il pouvait distinguer dans la pénombre, nul doute qu’il fut un jour un guerrier. Mais la solitude et la froideur de la prison lui avait enlevé toute dignité. Le vampire frissonna en songeant qu’il pourrait lui arriver la même chose s’il restait dans cette geôle humide trop longtemps. Il espérait donc avoir rapidement une réponse de l’Ombre. Si cela tardait trop, il s’échapperait par ses propres moyens et irait de lui-même demander des comptes à Erthor…

descriptionLa Prison d'Ocien-Parlat - Page 4 EmptyAttendre un nouveau départ...

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Cela devait faire deux jours, voir trois, que la jeune femme amnésique était enfermée dans l’une des geôles, ma foi fort peu agréables, de la ville impériale. À part les visites des gardes pour lui apporter ce qui ressemblait vaguement à de la nourriture, personne ne s’était donné la peine de lui rendre visite. La demoiselle soupira, faisant virevolter une mèche rebelle devant son visage fin. Ne touchant pas à la bouillie maronnasse qu’on lui servait, elle se sentait de plus en plus faible. Pas assez toutefois pour perdre l’éclat particulier qui brillait dans ses yeux de mer. L’envie de liberté. Peu importe comment, elle voulait sortir. Mais cela risquait d’être difficile, les pierres, bien que rongée par les moisissures et l’humidité, n’ayant rien perdu de leur solidité.
Effleurant les murs de « sa » geôle, Ankoun laissa son esprit vagabonder. Elle avait froid, mais son corps n’en montrait rien. Sans doute un reste de fierté qui refusait de se faire la malle. Elle laissa son bras tomber le long de son corps, les yeux fermés, un sourire crispé sur le visage. Le sommeil, qui semblait si accueillant, tenta de la prendre dans ses bras. Pour l’éviter, Ankoun se força à rouvrir les yeux. Il lui fallait quelque chose sur laquelle elle pourrait se concentrer. Facile à dire quand on était amnésique ! Pourtant, elle réussit à se concentrer sur une ligne mélodique qui jusqu’alors était ténue. A sa grande surprise, sa voix douce et mélancolique retentit dans l’espace sombre. Les paroles lui venaient naturellement, et elle prenait plaisir à chanter. C’était la seule chose qu’elle pouvait faire à part crier, hurler, soupirer ou dormir. Au moins, ça changeait.

La jeune femme ignorait combien de temps elle avait chanté. Longtemps, des minutes, des heures entières peut être. Elle avait perdu la notion du temps. Et elle s’en fichait un peu également. Cependant, toute chose avait une fin. Sa voix finit par se taire, faute de nouvelles paroles et de nouveaux airs à chanter. Elle en avait retrouvé énormément, mais sans aucun fragment de son passé. Cette fois-ci, elle ne résista pas aux bras de Morphée et y glissa sans accros, presque sans panique.
Ce fut une poigne forte qui la tira de son sommeil où ne gisait aucun rêve. Clignant des paupières, elle se retrouva face à l’un des gardes qui la secouait avec rudesse. Elle ne comprenait ce qu’il lui voulait, mais de toute évidence, il n’était pas question qu’on la laisse dormir pour cette fois. L’homme, voyant qu’elle était réveillée, la força à se relever, lui arrachant une grimace de douleur. La bonne nouvelle était qu’on l’extrayait de la cellule où elle était. La mauvaise, c’était qu’elle ne savait pas du tout ce qui l’attendait. Pour la première fois depuis son premier réveil, la jeune femme sentit l’angoisse lui serrer les entrailles, le garde ne faisant rien pour l’aider, grommelant dans sa barbe un langage qu’elle ne parvenait pas à saisir.

Oh bien sûr elle avait songé une nouvelle fois à s’enfuir, mais elle n’avait pas toutes ses forces, et elle doutait sérieusement qu’il n’y ai qu’un seul garde à neutraliser. Elle se laissa donc conduire au travers d’un dédale de couloirs jusqu’à une pièce où un homme l’attendait. D’après ses vêtements, il était un dignitaire de l’Empire. Et il devait sans doute la voir afin de l’interroger. L’interrogatoire fut on ne peut plus court. Lorsque l’homme su qu’elle était devenue amnésique, il la congédia, après avoir vérifié que c’était bien le cas. Curieuse, la jeune femme s’enquit tout de même de la raison pour laquelle elle se trouvait dans ces lieux. On ne lui répondit pas et on la ramena à sa cellule sans aucun ménagement. Elle était revenue au point de départ. Maintenant, tout dépendait de l’homme qu’elle venait de voir, où alors de possibles contacts qui la savaient en prison. Autant dire qu’elle s’était fichue dans un sacré pétrin. Adossée contre la paroi, les jambes emprisonnées dans ses bras, la jeune femme se laissa aller à verser des larmes pour la première fois. Il lui fallait désormais attendre.

descriptionLa Prison d'Ocien-Parlat - Page 4 EmptyRe: La Prison d'Ocien-Parlat

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Un garde plus civilisé que la brute précédente arriva à la cellule de la captive, ouvrant la porte et s'approchant de la prisonnière accroupi dans un coin. Il lui tendit la main, lui offrant ainsi de se lever pour être face à lui. Considérant qu'elle n'avait pas vraiment le choix d'obéir, elle accepta son aide qui fut fort utile car elle semblait manquer de force.

Je suis ici pour t'annoncer que tu es libre. Considérant ton amnésie, les motifs de ta captivité sont inutiles aux dires de mes supérieurs. Je ne peux t'aider à comprendre le pourquoi de cette arrestation puisque je ne suis qu'un militaire comme les autres.

Il déposa une pile de vêtement propre sur ce qui servait de lit à la prisonnière.

Ce sera peut-être un peu grand mais au moins c'est propre le temps que tu trouves à ta mesure.

Le soldat fut poli et respectueux, se retournant afin de laisser la demoiselle se vêtir plus adéquatement, elle lui fit signe une fois terminé et il lui fit de nouveau face.

Voici une poignée de pièces d'or pour t'aider.


Il fit signe à Ankoun d'avancer et de sortir de sa cellule. Elle était libre, parcourant les couloirs de la prison vers la sortie, les plaintes des autres prisonnier jaloux et envieux lui percutait les oreilles jusqu'au bout du corridor du quartier des captifs. Le reste du trajet fut paisible, quartier administratif de l'établissement là où était la porte d'évacuation, ouverte pour la remise en liberté de celle-ci.

Bonne chance pour retrouver la mémoire Ankoun, tel est ton nom.

Le garde resta là quelques instant à l'observer, attendant qu'elle s'éloigne ou pour une dernière question si elle avait. Elle se retrouvait maintenant à l'air libre, dans une ruelle adjacente au tribunal, lieu de sortie discret lors du relâchement des prisonniers.

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Ankoun avait cessée de pleurer depuis quelques minutes lorsque la porte de sa geôle s’ouvrit une nouvelle fois dans un grincement plaintif. Relevant légèrement la tête, elle vit que la personne qui venait d’entrer était un garde. Un autre cependant que celui qui l’avait traîné quelques temps auparavant. Il semblait plus avenant, moins rude, et lui portait des vêtements propres. Il fallait dire aussi qu’elle en avait bien besoin, les siens s’étant imbibés de l’odeur désagréable et écoeurante de l’immense prison. Il ne mit qu’une poignée de seconde avant de la remarquer, elle, petite silhouette tassée dans l’ombre et de s’en approcher, lui tendant la main afin de la relever.
Jugeant qu’elle n’avait pas trop le choix, et qu’elle avait bien besoin d’aide pour se lever, ses jambes étant prête à la lâcher au moindre faux pas, elle prit la main de l’homme et se laissa tirer vers le haut. En une fraction de seconde, elle était debout et faisait face à son interlocuteur, attendant la suite.

La nouvelle de sa libération souffla une forte vague de soulagement sur le corps fin de la demoiselle qui se sentit respirer un peu mieux. Elle était libre désormais, et se fichait donc bien de savoir pourquoi elle avait été emprisonnée. Peut être qu’elle s’en voudra plus tard, mais pour le moment, elle trouvait l’information dérisoire. Et de toute manière, le garde ne pouvait pas lui donner le motif de son arrestation et de son enfermement, donc autant laisser tomber. Pour cette fois du moins.

En attendant, il lui fallait se changer. Remerciant le garde d’un chaleureux sourire, la prisonnière s’empressa de se dévêtir et de mettre les vêtements qu’on lui proposait. Ils étaient solides et de bonne qualités, mais simples et un petit peu trop grand. Tant pis, elle n’aurait qu’à les ajuster plus tard. Elle ne songea pas à demander si elle avait d’autres affaires qui auraient pu lui appartenir. Lors des arrestations, ils devaient garder ce qu’ils pouvaient des affaires des prisonniers. Inutile donc de leur demander de les lui rendre. Après tout, elle ne savait même pas si elle avait eue quoi que ce soit. Une fois prête, elle le fit savoir au garde, qui lui donna un peu d’argent, avant de la conduire au travers des dédales dans lesquels d’autres prisonniers hurlaient, huaient et insultaient la jeune femme qui passait devant eux. La nouvelle d’une libération ne tardait guère à faire le tour de toutes les cellules, et le prisonnier libéré devait endurer ce passage obligé. Pour Ankoun, cela lui importait peu, ses oreilles n’écoutant pas vraiment l’amas d’injures en tout genre qu’elle recevait.

Cela ne dura heureusement pas, et au bout d’un certain temps, ce fut le calme des locaux administratifs, qu’elle goûta avec un plaisir mesuré. Elle ne parla pas durant tout le trajet, et le garde respectait son silence. Elle avait l’impression de renaître, ses yeux curieux analysant la moindre chose qui passait dans son champ de vision, son collier en cuivre battant doucement contre sa poitrine à chacun de ses pas. Dans l’une de ses poches, elle avait cachée la plume de chouette effraie qu’elle avait retrouvée dans l’un des repli de ses anciens vêtements. Elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça, mais le calme que lui envoyait la plume la rassérénait et elle sentait que dans son ancienne vie, cette plume avait énormément compté.
Enfin, ils arrivèrent à la sortie. La jeune femme s’avança, hésitante, laissant le soleil lécher sa peau diaphane. La chaleur qu’il produisit la fit sourire comme une enfant. La voix du garde résonna dans sa tête comme un écho étouffé. Se tournant vers lui, son visage éclairé par ce sourire et ses yeux pétillants, elle le regarda avec douceur, avant de lâcher un simple mot :

Merci

Puis elle s’en alla d’un pas décidé, s’enfonçant dans la foule, disparaissant en quelques instants, heureuse d’être libre.

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Il faisait nuit sur la cité imperiale. La lune éclairait par intermitence la cour du grand batiment dans lequel tronait les tribunaux et les prisons de l'empire. Eolia se pencha et regarda en contre bas. Quelques gardes faisaient la ronde de surveillance, torche à la main et épée au fourreau.

Les deux ombres, se trouvaient sur le toit, aussi agiles et silencieuse que des chats. Elles avaient ordre de liberer l'un des leur. La tâche ne serait pas aisée mais rien n'était impossible pour elles.
Dans quelques minutes la garde sera relevée, pendant ce court laps de temps elles descendraient en rappel sur la façade et s'introduiraient par une fenêtre du dernier étage qu'un complice aura laissé entrouvert.

Ensuite elles devront descendre jusqu'au geôles sans se faire repérer, subtiliser les clefs puis libérer tous les prisonniers pour créer une diversion. Dans la cohue les trois ombres disparaîtrons .

Eolia se tourna vers Samia.

Tu es prête?

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Samia, nerveuse, acquiesça. Pluis, se fut le moment de rentrer en action. La gnome et son amie entreprirent leur descente en rappel. Samia n'avait jamais fait cela, mais la manœuvre fut exécutée sans problème. Toutes deux se retrouvèrent dans le bâtiment sans encombre.

Et maintenant, c'est par où? , demanda la voleuse dans un souffle.

L'endroit était étrangement silencieux. les deux Ombres marchaient côte à côte s'appliquant à ne faire aucun bruit.

Soudain, le son caractéristique d'un claquement de porte fit violemment sursauter la gnome.

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Eolia se retourna vivement vers la porte du bureau, mais celle ci était toujours close, le claquement venait de plus loin. Faisant signe à Samia de ne pas bouger, la vampire se lança se bruit vers la porte, aussi rapidement qu'un battement de coeur.

Elle colla son oreille sur la porte et écouta de l'autre côté pour voir si son ouïe fine ne pouvait pas capter quelques conversations. Seuls des bruits de pas résonnèrent dans ce qui lui semblait être un escalier, quelqu'un s'approchait. La vampire se redressa et fit signe à Samia de se mettre en position. Les pas s'approchèrent puis s’arrêtèrent. Le bruit d'une clef qu'on tourne dans une serrure et la porte qui s'ouvre; par chance pas la leur, mais une pièce voisine.

La comtesse ouvrit la porte et s’engouffra sans bruit par l'ouverture, laissant Samia seule. Puis elle revient peu après et chuchota à la gnome.

La voie est libre, on descend au geôles, soit sur tes gardes et soit aussi silencieuse qu'une ombre.

Eolia avait toutes confiance en son équipière et c'est ainsi qu'elle descendirent vers les geôles.

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Il y avait un événement inhabituel dans les couloirs des geôles impériales, un ancien prisonnier, présent depuis plus d'un an était transféré d'établissement. Le pauvre bougre était devenu fou au fil des mois, marquant la pierre de sa cellule avec des symboles, chiffres et mot insensés. Sachant que l'évacuation d'un prisonnier causait beaucoup d'émoi chez les autres détenus jaloux, la garde fut doublé sur tout l'étage ainsi que sur les postes d'observations pour étouffer toute émeutes potentielles. Près d'une trentaine d'armure ambulante, véritable monstre de métal ayant pour devise : "Frappons et questionnons ensuite" lors des intrusions en lieu sécurisé.

Quatre soldats entourait le colis, l'aidant à marcher, le soutenant dans sa démarche pour ne pas qu'il tombe. Ils firent halte, déposant un grand manteau long sur les épaules du captif avant de continuer. La troupe monta une à une les marches menant à l'étage supérieur, mais au lieu de se retrouver face à la lourde porte, le meneur du groupe se retrouva nez à nez avec une vampire, son visage à seulement quelques centimètres. Il pouvait sentir son souffle chaud et son haleine fétide, sûrement dû à des restes quelconques de repas sanguinolent.

Il osa le ton, parlant d'une voix ferme :

Halte !

Qui va là ? Cette zone est interdite aux civils à moins d'avoir pied et poings liés !

Rapidement le leader eut la main à sa lame tandis que les autres la dégainait pour attaquer si nécessaire.

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Samia suivit son amie en s'appliquant à ne pas faire de bruit. Elle voulut la précéder dans l'étroit escalier situé juste derrière la porte quand soudain des gens d'armes leur firent face. Ces derniers ne virent pas la gnome: sa petite taille la dissimulait derrière le corps svelte d'Eolia.

Un soldat, le ton menacent, informa la vampire qu'elle n'avait rien à faire en ces lieux. Puis toute la troupe sortit les armes.

Ils étaient bien trop nombreux pour deux Ombres... Le combat serait vain. Il était plus sage de fuirent si elles ne voulaient pas se retrouver elles aussi au cachot aux côtés de leur compagnon à qui elles devaient porter secours...

Samia tira d'une main sa compagne en arrière et de l'autre essaya de refermer la lourde porte derrière elles afin de les protéger.

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La vampire fut tirée en arrière par Samia qui referma la porte au nez des gardes.
Eolia la remercia d'un signe de tête. Les gardes frappaient la porte avec véhémence, cherchant à tout prix à entrer.
De leur côtés les deux femmes n'avaient pas vraiment d’échappatoire, la fenêtre, ou la cheminée.

Elle déplacèrent la table contre la porte qui ne tarderait pas à céder. Eolia scruta la pièce, puis aperçut une trappe au plafond. Elle était assez large pour Samia. La vampire se pencha sur Samia et lui murmura.

Tu va passer par là, je vais te porter jusque là haut, une fois passée tu refermer la trappe et tu essaye de descendre vers les geôles. Quand à moi je verrai bien.

Et la vampire attrapa son équipière et la leva vers la trappe....

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Elles l'avaient échappé belle... du moins pour le moment.

Samia scruta la pièce, mais n'y vit rien de spécial. Elle songea que leur abri précaire ne les protègerait pas longtemps. Eolia se pencha alors vers elle et lui fit remarquer l'existence de la trappe du plafond.

Quand Samia comprit le plan de son amie, elle secoua la tête en protestant:

Et toi ?!?

Mais, admettant qu'il était plus sage de partir et de délivrer leur compagnon, elle finit par accepter et se laissa soulever de terre.

La gnome eut juste le temps de se hisser dans la trappe et de la refermer derrière elle qu'un énorme fracas lui indiqua que la porte avait cédée...

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Elle aurait pu s'envoler, ou bien devenir brume et s'enfuir, mais non, elle choisit un plan plus "simple".
Des que Samia eu fermée la trappe, Eolia utilisa sa vitesse de vampire et s’engouffra dans le conduit de cheminée, par chance il n'y avait aucun feu. Elle commença à grimper alors qu'en bas la porte cédait sous les assauts des gardes.

Elle regarda vers le bas, puis vers le haut. Elle distingua l'ouverture de la cheminée qui donnait sur un ciel étoilé. Aucun des gardes ne pourraient passer par le conduit, elle espéra juste qu'aucun d'eux n'ai d’arbalète.

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Les gardes furent surpris de voir la porte se fermer devant eux, ils la défoncèrent le plus vite possible pour ne pas laisser filer les intrus. Une fois fait, ils ne virent que la plus grande des deux fuyardes qui quittait par la cheminé. Faute d'arme de lancer sur eux, ils allumèrent un feu ardent pour ne pas qu'elle redescende, l'enfumant au passage si elle était toujours dans le conduit.

Les quatre gardes transférant le prisonnier continuèrent leurs route tandis que certains qui était à l'étage plus bas vinrent inspecter les lieux à la recherche de celle qui avait l'air d'une gamine. Aucun ne l'avait vu passer et il redoutait qu'elle ai réussi à se cacher, c'est pourquoi une dizaine de soldats fouillait chaque centimètre de la pièce et celles adjacente.

Dans le couloir des cellules, l'agitation était palpable, le transfert causait le tumulte habituel, mêlant complaintes d’innocence et menace de violence, la vingtaine de gardiens encore présent suffisaient très bien à la tâche. Peu à peu le calme revint, les prisonniers comprirent qu'ils ne gagneraient pas, reprenant leurs activité ou retournant se coucher. Un seul prisonnier était resté de glace, bien assis sur son lit à attendre, c'était le plus récent détenu, un certain Dorunn selon les registres.

Trois soldats s'approchèrent de sa cellule et lui passèrent un plateau rempli de victuailles fraîches, tel des fruits, du pain, des charcuteries, de l'eau...

Voilà pour toi car tu n'as pas suivi les autres dans leurs caprices, ta condamnation serait connu bientôt, cette bonne attitude sera indiqué dans le rapport.

Les trois sentinelles restèrent devant la porte de la cellule, l'un face à celle-ci après avoir reculé de quelques pas et les deux autres de chaque côté de l'entrée. Ils attendirent de voir si le prisonnier profiterai de ce petit bonus.

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Samia était dans une sorte de minuscule couloir. Il était si petit qu'elle devait se tenir à quatre pattes.

La gnome songea un instant que nul garde ne pouvait la suivre dans cet endroit et qu'elle était probablement la seul qui, de par sa taille, pouvait y circuler.

Il faisait sombre. La voleuse frissonna... Sa claustrophobie commençait déjà à la mettre mal à l'aise. Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer uniquement sur la sensation que produisait la pierre rêche et froide sous ses mains.

Puis, Samia, avança lentement dans le couloir. Elle entendait parfois des bruits de pas et, quand des groupes de gardes passaient à proximité, les parois de pierre vibraient. Quand c'était le cas, la jeune gnome croyait que le couloir allait s'effondrer sur elle et qu'elle allait être ensevelie... Mais, en réalité, rien ne se passait.

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