*Une épave parmi les hommes....*
Nathaniel, après avoir posé la couronne sur le front de Fardall s'en savoir qu'il le faisait, assista à l'ouverture des énormes portes de la cité. Lorsqu'elle eurent terminer de tourner sur leurs imposants socles de pierre, on pouvait apercevoir une multitude de gens agenouillés et la tête basse, vaincus.
Lorsqu'il passa la porte en compagnie de l'Empereur Pheonix, il remarqua la présence du Palatin d'Amphise, qui avait combattu sous ses ordres. Leurs regards se croisèrent, mais Oengus détourna les yeux.Nathaniel ne pouvait imaginer que des centaines de raisons valables à ce geste.
Les gardes du mercenaire s'arrètèrent alors que le roi allait rencontrer un personnage que Nathaniel ne connaissait pas.Il en conclut que c'était un bon ami ayant eu des temps difficiles , si on en croyait à ces vêtements.
Le Roi s'arrêta encore à deux reprises pour saluer des gens qui semblaient haut placé par leur habillement et leurs airs de noblesse.À contrecoeur, l'Empereur se détacha de leur présence pour s'occuper de celle de l'ex-Général. Nathaniel savait que l'Empereur avait une dette envers le peuple, qui regardait d'un mauvais oeil le mercenaire entouré de gardes, poings liés.
Après quelques rues, ils entrèrent dans un lugubre bâtiment.Il semblait avoir été laissé à l'abandon et l'humidité se faisait sentir.Nathaniel se sentit très mal sous son armure.La prison était vaste, mais sordide. On trouva même les cadavres de deux gardes, l'un à la tête fracassée et l'autre,égorgé.
Il fronça les sourcils à Fardall pendant que deux soldats déplaçaient les corps.Le roi ne lui adressa pas même un regard.On mena le mercenaire encore un peu plus loin, puis on l'enferma dansa une cellule qui semblait en meilleur état que les autres, selon son opinion de "meilleur état".Sans un mot, l'Empereur prit congé.
Dès qu'on entendit plus ses pas, Nathaniel retira calmement son armure et l'acotta au mur.Il avait laissé son heaume hors de la capitale.Un garde arriva justement et lui jeta le casque pointu.Le soldat déposa sur une table destinée aux gardiens un rouleau de tissu. Le mercenaire devina qu'il s'agissait des deux morceaux de son sabre.Il déposa donc son heaume près de son armure, puis enleva le drap qui recouvrait un tas de vieille paille sèche.Il laissa le drap glisser à travers les barreaux de sa petite fenêtre et la fit battre au vent, libérent un opaque nuage de poussière et de choses innommables.Quand il fut satisfait de la teinte grise pâle du drap ayant été un jour blanc, il le replaça sur sa couche et y prit place, plaçant sa tête de façon à recevoir la plus grande quantité du courant d'air produit par la fenête possible.
Il réfléchissait,admirant l'ancienne magie qui bloquait la sienne dans ces lieux étranges.
*Mon voyage sur cette terre est bientôt terminé. De frégate à épave j'ai passé.Peut-être l'autre monde est-il peuplé de gens comme moi..*
Au bout d'un moment, des pas se firent sentir en direction de lui. Il resta couché les yeux fermés.Il entendit le crissement du bois sur la pierre. Un tabouret qui se déplaçaitet s'arrêtait de vant sa cellule.La voix de l'empereur se fit insistante.
- Tu m’as remis ma couronne, pour faire éclat au peuple de cette cité, je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi. Cependant tu seras jugé, par l’ensemble des Seigneurs de cette cité. Tous délibéreront sur le châtiment que tu mérites pour tes actes emplis de désespoir et de mort. Tu seras présent, et tu affronteras ton jugement. Les dieux puissent-ils faire quelque chose pour ton âme, s’il en existe toujours une dans ton enveloppe charnelle brisée. Parle maintenant, et tente d’absoudre tes péchés, car je représente Sorenssen sur ces terres et par lui, le reste des dieux.
Nathaniel laissa un court silence passer avant de répondre.
"Empereur, je vous sent aussi curieux que malheureux dans vos questions.Peut-être pensez-vous que je me crois immortel ou que je pense pouvoir faire mieux qu'un dieu.Vous n'insulteriez pas ma profession en pensant ainsi. Et j'aimerais m'y reconnaître.Alors peut-être accepterais-je mieux le poids sur mes épaules.Mais je dois malheureusement penser et croire à l'idée que Sorenssen n'est pas celui qui me sauvera.Celle qui pouvait a essayé , et échoué."
Un autre silence.
"Ma cause est une cause que vous ne pouvez comprendre, cher Empereur.Je ne suit pas un combat d'espoir ni de lumière.Je me suis battu pour un meilleur avenir et j'ai cru que je pourrais y arriver, pour un infime instant. Es-ce les 21 soldats et l'elfe noir qui ont perdu la vie dans ce cercle qui vous rend intrigué? Ou peut-être vous demandez-vous comment je peux accepter la mort des 112 autres dans cette guerre, et celle de 75 de mes hommes? Mon côté mercenaire serait offusqué de la perte de 75 des combattants les plus habiles du continent!"
Il éclata de rire, les yeux fermés, mais le coeur n'y était pas.
"Je suis un cas sans espoir.J'ai tué et massacré, je tuerai et massacrai si on me relâche.C'est ma nature, et la mort de mes hommes, de ma femme et la sourde ignorance qui m'a guidé dans cette guerre ne peuvent rien y changer, bien que je l'aurais souhaité. Et maintenant, je ne sais plus pour quoi je me bat, sauf peut-être pour mon âme.Et peut-être l'avez-vous remarqué, mais je n'ai pas gagné cette guerre là non plus."
Il n'attendit pas de réponse de par l'Empereur.Il ouvrit les yeux et fixa le roi.Ses yeux étaient plus gris et ternes que jamais.
"Ne gaspillez pas l'opportunité que je vous ai donné . Ne perdez pas votre temps avec mon esprit brisé."
Il referma les yeux, une larme silencieuse près d'un oeil, qui tomba sur son armure et glissa le long du cheval, atrophié d'une patte par une vilaine coupure métallique.
Nathaniel, après avoir posé la couronne sur le front de Fardall s'en savoir qu'il le faisait, assista à l'ouverture des énormes portes de la cité. Lorsqu'elle eurent terminer de tourner sur leurs imposants socles de pierre, on pouvait apercevoir une multitude de gens agenouillés et la tête basse, vaincus.
Lorsqu'il passa la porte en compagnie de l'Empereur Pheonix, il remarqua la présence du Palatin d'Amphise, qui avait combattu sous ses ordres. Leurs regards se croisèrent, mais Oengus détourna les yeux.Nathaniel ne pouvait imaginer que des centaines de raisons valables à ce geste.
Les gardes du mercenaire s'arrètèrent alors que le roi allait rencontrer un personnage que Nathaniel ne connaissait pas.Il en conclut que c'était un bon ami ayant eu des temps difficiles , si on en croyait à ces vêtements.
Le Roi s'arrêta encore à deux reprises pour saluer des gens qui semblaient haut placé par leur habillement et leurs airs de noblesse.À contrecoeur, l'Empereur se détacha de leur présence pour s'occuper de celle de l'ex-Général. Nathaniel savait que l'Empereur avait une dette envers le peuple, qui regardait d'un mauvais oeil le mercenaire entouré de gardes, poings liés.
Après quelques rues, ils entrèrent dans un lugubre bâtiment.Il semblait avoir été laissé à l'abandon et l'humidité se faisait sentir.Nathaniel se sentit très mal sous son armure.La prison était vaste, mais sordide. On trouva même les cadavres de deux gardes, l'un à la tête fracassée et l'autre,égorgé.
Il fronça les sourcils à Fardall pendant que deux soldats déplaçaient les corps.Le roi ne lui adressa pas même un regard.On mena le mercenaire encore un peu plus loin, puis on l'enferma dansa une cellule qui semblait en meilleur état que les autres, selon son opinion de "meilleur état".Sans un mot, l'Empereur prit congé.
Dès qu'on entendit plus ses pas, Nathaniel retira calmement son armure et l'acotta au mur.Il avait laissé son heaume hors de la capitale.Un garde arriva justement et lui jeta le casque pointu.Le soldat déposa sur une table destinée aux gardiens un rouleau de tissu. Le mercenaire devina qu'il s'agissait des deux morceaux de son sabre.Il déposa donc son heaume près de son armure, puis enleva le drap qui recouvrait un tas de vieille paille sèche.Il laissa le drap glisser à travers les barreaux de sa petite fenêtre et la fit battre au vent, libérent un opaque nuage de poussière et de choses innommables.Quand il fut satisfait de la teinte grise pâle du drap ayant été un jour blanc, il le replaça sur sa couche et y prit place, plaçant sa tête de façon à recevoir la plus grande quantité du courant d'air produit par la fenête possible.
Il réfléchissait,admirant l'ancienne magie qui bloquait la sienne dans ces lieux étranges.
*Mon voyage sur cette terre est bientôt terminé. De frégate à épave j'ai passé.Peut-être l'autre monde est-il peuplé de gens comme moi..*
Au bout d'un moment, des pas se firent sentir en direction de lui. Il resta couché les yeux fermés.Il entendit le crissement du bois sur la pierre. Un tabouret qui se déplaçaitet s'arrêtait de vant sa cellule.La voix de l'empereur se fit insistante.
- Tu m’as remis ma couronne, pour faire éclat au peuple de cette cité, je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi. Cependant tu seras jugé, par l’ensemble des Seigneurs de cette cité. Tous délibéreront sur le châtiment que tu mérites pour tes actes emplis de désespoir et de mort. Tu seras présent, et tu affronteras ton jugement. Les dieux puissent-ils faire quelque chose pour ton âme, s’il en existe toujours une dans ton enveloppe charnelle brisée. Parle maintenant, et tente d’absoudre tes péchés, car je représente Sorenssen sur ces terres et par lui, le reste des dieux.
Nathaniel laissa un court silence passer avant de répondre.
"Empereur, je vous sent aussi curieux que malheureux dans vos questions.Peut-être pensez-vous que je me crois immortel ou que je pense pouvoir faire mieux qu'un dieu.Vous n'insulteriez pas ma profession en pensant ainsi. Et j'aimerais m'y reconnaître.Alors peut-être accepterais-je mieux le poids sur mes épaules.Mais je dois malheureusement penser et croire à l'idée que Sorenssen n'est pas celui qui me sauvera.Celle qui pouvait a essayé , et échoué."
Un autre silence.
"Ma cause est une cause que vous ne pouvez comprendre, cher Empereur.Je ne suit pas un combat d'espoir ni de lumière.Je me suis battu pour un meilleur avenir et j'ai cru que je pourrais y arriver, pour un infime instant. Es-ce les 21 soldats et l'elfe noir qui ont perdu la vie dans ce cercle qui vous rend intrigué? Ou peut-être vous demandez-vous comment je peux accepter la mort des 112 autres dans cette guerre, et celle de 75 de mes hommes? Mon côté mercenaire serait offusqué de la perte de 75 des combattants les plus habiles du continent!"
Il éclata de rire, les yeux fermés, mais le coeur n'y était pas.
"Je suis un cas sans espoir.J'ai tué et massacré, je tuerai et massacrai si on me relâche.C'est ma nature, et la mort de mes hommes, de ma femme et la sourde ignorance qui m'a guidé dans cette guerre ne peuvent rien y changer, bien que je l'aurais souhaité. Et maintenant, je ne sais plus pour quoi je me bat, sauf peut-être pour mon âme.Et peut-être l'avez-vous remarqué, mais je n'ai pas gagné cette guerre là non plus."
Il n'attendit pas de réponse de par l'Empereur.Il ouvrit les yeux et fixa le roi.Ses yeux étaient plus gris et ternes que jamais.
"Ne gaspillez pas l'opportunité que je vous ai donné . Ne perdez pas votre temps avec mon esprit brisé."
Il referma les yeux, une larme silencieuse près d'un oeil, qui tomba sur son armure et glissa le long du cheval, atrophié d'une patte par une vilaine coupure métallique.