Les Combattants de l’Outre-Mer envahissaient le port. Deux autres titanesques galères, apparemment bâties sur des années et des années, qui avaient survécues aux tirs de catapultes, accostèrent sur le quai. Un flot d’Âmes Damnées, les créatures favorites de l’Outre-Mer, se déversèrent telles des vagues sur une plage, et passèrent au premier rang du conflit, bousculant leurs propres soldats. Elles se lancèrent sur les rangs ennemis, taillant en pièces les défenseurs Amphisois, et déchiquetant les armures comme s’il s’agissait de papier. Du troisième navire, on vit arriver des créatures combattantes ; ogres mages, orques, cyclopes et golems, tous se déversant en criant de rage et de démence. Une furie guerrière s’empara de tous les combattants de l’Autre Empire lorsque soudain, des wyvernes, des dragons noirs et d’autres d’une race inconnue, se détachèrent du ciel gris. Le vent semblait tourner en faveur des conquérants.
Le chef des armées d’invasion en Amphise, représentant de Dokra Mar, avait vite compris qu’ils devaient éliminer les gêneurs, ces lanceurs de sorts qui abattaient les combattants humains sous ses ordres. Certains semblaient nobles, d’autres simples soldats qui exécutaient le bon vouloir de leur maître. Ces misérables moucherons compliquaient le combat. Les créatures volantes furent donc envoyées, certaines porteuses de lourdes pierres destinées à écraser les gêneurs. Le fracas des armes résonnait et une cacophonie sortait de la bataille. À l’approche des wyvernes, certains Amphisois fuirent devant leurs imposantes masses. Arrivés près des lanceurs de sorts, les pierres furent lâchées. Un druide et trois sorciers moururent, les autres poursuivis tentèrent de se cacher ; trois de ceux-là furent démembrés.
Ils avaient fuit sous la couverture de puissants archers du Protectorat Ancestral et donc, impossible de les atteindre sans pertes.
Au même moment, le Capitaine commandant l’Armée d’invasion fit quérir son armure et, sortant de sa tente, enfourcha son cheval. Il s’élança dans la bataille, créant la panique dans les rangs ennemis. Bientôt, les premiers rangs impériaux fuirent en débandade et le centre fut lourdement enfoncé. Il y avait de nombreuses pertes des deux côtés, mais les hommes et créatures de l’Outre-Mer déferlaient comme une peste. Des milliers, semblant surgir du néant, les défenseurs eurent une vision d’une armée sans fin et nombreux perdirent alors tout espoir. Moult duels combattaient vaillamment, mais seul un camp pouvait l’emporter...