[RAZ] Croisade Impériale contre l'Argostole (Partie II)

Plus ou moins sûre d’elle, Satania était enfin parvenue à sa destination. Remarquez, malgré le voyage sans encombre, la Comtesse avait beaucoup de raisons de se faire du souci... Sa sœur, restée au château et protégée par ses meilleurs gardes, demeurait une des principales raisons de son anxiété. La seconde était tout simplement la raison de son déplacement. Avait-elle bien fait ? Traverser la moitié de l’Empire, avec la menace des Seigneurs d’Outre-Mer, pour rencontrer une personne dont elle ne savait rien et, de plus, afin de lui demander un service ? Elle l’avait aperçue une fois, il est vrai, mais ne lui avait pas même adressé la parole... Et si par malheur le tavernier s’était trompé ? Elle songea qu’elle avait des airs de petite fille à se tourmenter de la sorte.
La forêt dense s’arrêtait là, et déjà les cliquetis des armures et les coups d’épée parvenaient aux oreilles de la Vampire. Sortant sa dague, elle se cacha derrière un arbre afin de voir la scène. En voyant les bateaux accostés et les soldats, portant les couleurs de l’Outre-Mer, la Comtesse sentit la rage montée en elle. Elle n’apercevait malheureusement pas de seigneur ennemi, mais resserra sa lame en voyant que l’un des soldats se rapprochait, dos à elle. Cependant, levant les yeux, elle vit un duel qui attira son attention : il s’agissait de l’ancienne. Elle sourit malicieusement avant de se lancer dans le combat, frappant en premier le guerrier le plus proche. Sortant sa seconde arme, elle en tua un deuxième par surprise, avant qu’on ne la remarque... S’en suivi plusieurs meurtres de la Psioniste, s’immisçant dans les pensées de ses adversaires lorsqu’elle y était obligée. Pouvant diviser son esprit, il lui était facile d’attaquer par derrière. Elle aida ainsi des races dîtes du « bien » par simple vengeance envers ces êtres assoiffés de pouvoir que sont les Seigneurs d’Outre-Mer... Le combat l’avantageait, mais la guerre n’était pas finie...

Et les Amphisois fuyaient, mourraient ou se faisaient entourer puis assassiné. Tout comme cette pauvre personne qui criait maintenant pour implorer le pardon, implorer pour survivre est inadmissible, nous avons tous le droit de survivre et implorer pour ça ne devrait donc pas exister. Ce genre de scénes montraient bien que l'espoir n'était plus d'actualité sur le champs et que l'efficacité des rangs allié en était donc diminué...
C'est également pour cela qu'un javelot lancé avec force perça un orque en pleine poitrine sauvant ainsi une jeune femme, surement enrolée comme magicienne et qu'un célestial du nom de Thaurtûrion tendit sa main pour aider celle-ci à se relever...

- N'ayait crainte Ma Dame, je ne vis que pour servir et protéger et tant qu'un souffle de vie me sera accordé, je n'échouerais point à cette noble quête, ainsi votre vie maintenant mienne ne vous sera pas enlevé.
- Je te félicité pour ton professionalisme Thaurtûrion mais il me semble que plein d'autre vie attendent d'être tienne durant ce champs de bataille et ce serait une erreurs de s'arrêter à celle-ci ...
- En effet mon seigneurs, mais j'ose me permettre l'espoir ne naît pas dans le noir, il faut la flamme permettant de l'allumer, comme une bûche dans un feu de camps ...
- Je t'en prie Thaur n'en parlons pas maintenant, soutenons d'abord !

Paladin et prêtre ont en réalité le même rôle si ce n'est que le prêtre soit plus accès que le Paladin en matiére spirituelle et magique et le paladin plus accès corps à corps que le prêtre. C'est donc presque main dans la main entre homme de bien que ceux-ci voulurent se contenter de sauver des vies humaines ...

Sur le champs les combats faisaient rage mais les deux camps étaient bien déssinés. Des lignés de soldats se battaient et c'était plus réconfortant que si l'on se battait dans le chaos avec des ennemis partout... A part à quelques endroit l'on ne risquait pas de prendre un coup de le dos et bien que l'on soit en guerre c'était déjà un pas vers le noble luxe. Ce n'est donc pas dans ces endroit que Thaurtûrion et moi allions mais plutôt dans les endroits du champs plus chaotique où les coups dans le dos étaient plus fréquents, où la peur était devant l'espoir, où l'obscurité engloutissait même les plus preux chevaliers, les meilleurs épéistes et la plus belle des druidesses ...
Devant un groupe d'orcs, mon réflexe fut de jeter une glacification de sang sur le plus près de moi. Tandis que Thaur me vola au dessus pour passer derriére les opposants en en tuant un de sa lance d'argent. Le groupe d'orcs se scinda en deux pour faire face à moi et mon allié en même temps. Je matérialisai un poing de Dinas en glace, impressionnant un peu les orcs qui s'arrêtèrent un instant... Un instant que je saisi pour les tuer tout trois devant moi. Thaur esquivait les coups en volant puis contre-attaquais en piquant ces êtres de sa lance. Une épée courte se prit dans son armure mais ne l'arrêta pas dans notre sauvetage...
La guerre battait toujours en plein régime et la sueur nous coulait maintenant sur le visage, avec les gouttes du sang de nos ennemis mais aussi le notre en quelques endroits éraflés ...

- Allez à l'arriére tout de suite !
Thaur ! Escorte les pendant que je les retiens un instant...

Thaurtûrion partit à l'arriére pendant que je faisais mon sort de barriére de glace. Les quelques poursuivants s'écrasant sur ce mur pendant que le peu de survivants de notre zone se réfugiaient à l'arriére pour prendre un peu de repos et être plus efficace lorsqu'ils reviendront ...
Nous n'avions pas beaucoup combattus Thaurtûrion et moi mais nous étions quand même fier d'avoir pu sauver ces personnes destinés à mourir et qui n'aurait pas été pleurer en particulier car inconnus des grands généraux qui supervisent à l'arriére... Même si sans eux, pas de réussites militaires ...
Peu de sauvés dans cette guerre ... Mais beaucoup d'espoir pour eux, quelques abres ne forment-ils pas une forêt avec du temps et de l'espoir ?
C'est ainsi que je me mettais à soigner les blessés et dialoguer avec eux, avec l'aide de Thaurtûrion qui souriait un peu alors qu'à pas 100 mètres, la guerre brûlait aussi vivement qu'un feu dans une forêt

J'osais lancer un regard vers le champs de bataille admirant, les nobles pertes mais sentant également la haine envahir mon corps à la vue de paysans, villageois, femmes et enfants ainsi à terre ...
J'avais envi d'y retourner sauver d'autres vies, celles qui ne sont pas sensées être impliqué dans un combat, mais également les soldats bléssés car nul ne mérite une telle mort ... Le regard se baladant dans le vide ... J'aperçut au hasard un soldat dont le bras était tranché net et un oeil percé ... Je courais maintenant vers lui retenu par les cris de Thaurtûrion qui ne pensait à ma vie avant celle de ce soldat, un orc arrivait pour l'achever et me vit arriver et sans cela je serais certainement mort à l'heure qu'il est !
Un éclair venait de transpercer ce barbare prêt à m'abattre sur le champs et plusieurs orcs environnant venait de se faire abattre par des Archons venu après que le nuage fut dissipé. La guerre semblait prendre une autre tournure et redonna du baume au coeur des soldats se battant maintenant avec plus de férocité. j'empoignais mon énorme point de Dinas en glace et fit voler un dernier orc qui venait dans ce coin. Je voyait au loin le Palatin d'Amphise (que j'avais déjà vu en portrait) se battre farouchement avec sa lame, je pensais qu'il devait être l'auteur du sorts et également le commandant des Archons qui venait de me sauver. Taurtûrion arriva muni d'un brancart et ordonna à un homme de m'aider à porter le bléssé à l'arrière.


- Laissez moi, Sire, sécuriser la zone, ne vous inquiétez pas pour moi je ne serais pas seul et c'est le devoir d'un homme de mourir pour son commandant.

Une druidesse arriva et jeta un sort sur la végétation environnante, lui donnant une vie, quelques arbres se mirent à se mouvoir sous les ordres de la druidesse, elle même dirigée par Thaurtûrion.

- Je l'ai rencontré à l'arriére, elle aidait les soigneurs.

Thaurtûrion s'éloigna avec son groupe pour se ruer sur un groupe d'ennemis isolés ayant fait une petite percée dans les rangs pour se sauver, le repli étant impossible...
Le bléssé ramené à l'arriére, je le confiais à des soigneurs me proposant pour un tour de garde, car même à l'arriére qui sait ce qui peut se passer ...

Alors que le combat continuait de faire rage, un innocent pigeon pris place sur l'épaule du Palatin, suivant chacun de ses mouvements pour rester en équilibre. À sa patte, un message scellé du sceau du protectorat impérial.

Oengus recula avec prudence et fit son chemin pour quitter les affrontements et prendre connaissance du message.

"Messire Oengus,

Vous êtes convoqué d'urgence au palais du Protectorat Impérial. Un portail magique se trouve non loin du Fort Queren. Nous vous attendons dans les plus bref délai.

signé : Enguerrand"

Cette convocation arrive à un moment imprévu mais grâce à ce portail je peux être de retour très rapidement pensa t'il

Oengus fit signe à un messager d'approcher et lui indiqua d'informer les autres seigneurs du Protectorat Ancestral présent sur le champs de bataille de son aller-retour au Palais Impérial et qu'il serait de retour dès que possible pour continuer le combat.

Regardant une dernière fois par-dessus son épaule, le palatin parti au pas de course vers Fort Queren qui était à une centaine de kilomètre.

Les bruits d'épées se firent de plus en plus muet. Mais à la place les cris des soldats s'élevérent de plus en plus, c'est par réflexe que nous levâmes tous la tête pour voir ce qui se passait. Nous vîmes tout les soldats ennemis repoussés à la mer ou empalés sur les lances de nos hommes. Les hommes criaient de joie de plus en plus forts, la plupart jetèrent leur heaume en l'air. Un bléssé fit de même et je le rattrapais avant qu'il lui retombe sur sa tête, je le jetai à terre et me retournai vers la mer.

- Alors ? Est-ce ça ? Tout ce que peut faire votre magie Taleonor.
- Encore à parler ton seul, Maître ?
- Comment ? Mais pas du tout, je ... Je priais !
- Pour quelle raison, votre altesse ?
- Pour bénir notre victoire bien évidemment ! Je te ferais punir pour ton insolence si tu continu !
- Bien Seigneur. Je pense que nous pouvons retourner chez nous maintenant, ne croyez vous pas ?
- Si... Bien sûr ...
Vous ! Transmettez à votre dirigeant que Le Seigneur Regit de Glasphrée, Seigneur influent de Scitopole sera prêt à vous aider de nouveau dans les combats difficiles à venir et que nous espérons que cette banalité ait rapproché nos provinces ou simplement région commune.

Sur ce, je décidai de partir pour ma province. Des terres que je n'avait pas vu depuis un bout de temps ... Le bout de temps que je me suis exilé pour dépasser la douleur que m'avait causé la mort de Bardas ... Certainement le meilleur barde de tout les temps ...

Le long de la rivière, la flotte de Kimri accostait. Une horde de Guérisseurs s’écoulèrent des embarcations et couraient vers le champ de carnage. Ils purent apercevoir que la bataille avait fait rage depuis un bon bout de temps, et que maintenant, les troupes ennemies étaient en pleine retraite.

Hourra pour Amphise! ne put s’empêcher de crier la Grande Prêtresse, cri que plusieurs répétèrent.

Les troupes du Protectorat Ancestral les plus proches des nouveaux arrivants accorèrent vers eux, ou boitèrent et rampèrent. L’avancée des troupes rassemblées par Sirop le Gnome fut ralentit, et ses hommes se dissipèrent partout sur le champ.

Soldat du Protectorat, veuillez assurer notre protection du mieux que vous le pouvez! Et amenez-moi à nos chefs!

Les Conquérants étaient loin maintenant, leurs morts couvrant le sol. Quelques groupes d’Amphisois se déplacèrent parmi les piles de cadavres, vérifiant que les morts étaient bien morts, que les mourants allies seraient soignes, que leurs morts n’allaient pas rester dans ces lieux. Ils achevaient tout ennemi qui demeurait. Pas de quartier. Pas pour ceux qui ont mis à feu et à sang leur province.

Parmi la confusion qui régnait suite la bataille, Kimri put apprendre que la plupart de ses amis étaient indemnes, mais qu’Oengus manquait à l’appel et les circonstances de son départ.

Il semblerait que mon palatin préféré ait mis son propre portail pour le combat plus à proximité, commenta Sirop à cette nouvelle. Le tien est quand même loin Kimri, mais bon, nous visons une autre chose avec le notre.

En effet, lui répondit Kimri. Bon, nous avons du boulot à faire Sirop, alors allons y. Et lorsqu’Oengus en aura fini avec ses affaires dans la Ville, il pourra constater ce que nous avons accompli de première main, si tel est son désir. Il a surement été surpris de ne pas arriver à la Maison de Guérison s’il pensait que c’était mon portail. Elle éclata de rire.

Elrebrias s'était battu du mieux qu'il pouvait. Mais c'était allongé et couvert de blessure qu'il avait vu fuir les Conquérants. Malgré les plaies, pour la plus part profonde, il souriait. La joie l'emplissait, Maon ne serait pas souillée par l'étendard d'Outre-Mer! Non, elle resterait une forêt pure, vivante, dense et Amphisoise!
Il avait écouté Oengus. Amphise allait enfin être libéré de l'oppression d'Igoumen!
Bien sûr la guerre ne faisait que commencer, mais c'était là la preuve que sa chère province pouvait se défendre elle même, et défendre tout l'Empire d'une vague d'envahisseur!

L'elfe s'assit péniblement.
Il avait abandonné bien plus tôt une lame brisée dans la cuisse d'un soldat avant de l'éventrer, c'est alors que trois soldats s'était attaqués à lui. Il avait reçut plusieurs coups aux flancs, cuisses et bras de leur part et s’était effondré de fatigue. Dreux d'entre eux était déjà partit, laissant l'autre l'achever. Il se croyait mort, et il le serait surement maintenant si une flèche surgissant de nulle part n'avait pas fusé dans le coup du soldat ennemi. Il s'était ensuite relever péniblement sans même prendre le temps de remercier son dieu, trop occuper à trouver des forces en lui pour continuer à se battre.
Il se battu encore quelques dizaines de minutes, , il se battait contre les envahisseurs, mais aussi contre ça fatigue, sa douleur,...
Quand les hommes et les créatures d'Outre-Mer fuirent, il se laissa tomber au sol, je croyant presque mort...
Mais il était vivant!

Deux guérisseurs vinrent, peu après, le soigner. Ils retirèrent soigneusement sa cotte de maille, ce qui arracha une grimace de douleur au druide, avant de lui passer des baumes sur ses blessures.
Il s’entait qu’on le soulevait quand il s’endormit…

Kimri riait de joie à entendre les paroles de son palatin, de son ami. Une bonne nouvelle après une autre annonçait-il. Que de surprises inattendues! Sirop, qui était avec la Prêtresse, retenait seul le tourniquet que les deux étaient en train de mettre sur moignon de bras avant que le joyeux voleur arrive.

Hey quand même, Kimri! Je ne peux pas finir ce travail seul quand même! Voyant qu’elle n’écoutait toujours pas, il se vida les poumons. Kimri!! J’ai les poumons en sante, alors je peux continuer ce tapage tant que je le veux! Maintenant tu m’aides ou pas?!?!

Riant de plus belle, elle se dégagea d’Oengus et retourna vers son patient. Les yeux et les mains sur son travail, elle répondit tout de même aux questions.

Notre portail, je l’ai mis dans la plus vieille partie de notre belle province, en plein cœur de la forêt. Les arbres y sont anciens et nous ont permis d’utiliser leur force pour ce travail. Nos druides m’ont dit que c’était l’endroit idéal. Nous sommes venus ici par la rivière. Et c'est par ce chemin que les blessés seront transportés à la Maison.

Les arbres ont du pouvoir, mais ils manquent de sens artistique! interjeta Sirop. Et dire que je vais voir ce machin sphérique tous les jours à la Maison...

-Et bien chère Kimri, nous avons donc deux portails sur les terres de l'Amphise, le vôtre et celui que j'ai prît pour me rendre près du palais impérial. Oengus fit une courte pause en regardant au loin puis reprit le discours. -Mon amie, je vais vous laisser continuer votre travail, je vais aller voir quel est la situation au port après tout ces combats.

Le palatin partit donc avec quelques hommes en direction de la mer afin de s'assurer que les conquérants était bel et bien parti. Après une bonne marche ils arrivèrent au sommet de la colline surplombant le port et ce qui reste de ce petit village. On voyait au loin sur la mer le dernier navire des conquérants fuir vers l'Argostole avec leur chef à bord. Vaincu par les forces de l'Amphise.

L'Heure de la reconstruction était arrivé, les hommes étaient déjà à la tâche pour faire un grand feu afin de brûler les coprs ennemi et aussi pour donner des sépultures décentes à leurs compatriotes mort aux combats.

Un messager a été envoyé au Fort Queren afin que les femmes et les enfants reviennent sur place pour la vie reprenne son court normal. Un second fût envoyé en direction de Scitopole afin de prévenir la seconde croisade impériale pour l'informer que les conquérants ne sont plus en Amphise mais bien de retour en Argostole et le troisième en Héraldie afin que des troupes viennent ici avec ce qu'il faut pour aider à la renaissance de ce petit village.

Elrebrias se réveilla sous une tente. La première chose qui le salua fut un violent mal de tête. Il s’assit. Plusieurs minutes après, un des Guérisseur vint le voir. Il se mit à lui parler sur un ton plutôt triste. L’elfe ne l’écoutait que d’une oreille distraite mais le guérisseur ne parut pas s’en apercevoir.
Tout ce qu’il put recueillir c’est qu’il avait un bout de métal, provenant d’une épée ou d’une autre arme, coincée dans une partie du corps, dont il n’entendit pas le nom, et que ça mort était proche.
Le druide resta imperturbable, il n’avait pas encore assimilé la nouvelle, l’esprit encore engourdit par les infusions de plantes que l’on lui avait fait avaler pour soigner ce qu’il croyait être que des plaies superficielles…
Le guérisseur paraissait mal à l’aise de ne voir aucune réaction sur le visage de l’elfe. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche quand une réaction se fit voir sur le visage d’Elrebrias. Il s’en voulait d’avoir prit ses armes… Il aurait dû rester sagement avec les autres mages ! Mais non ; il fallait se mettre en avant, surprendre, essayer… Et ça allait lui couter la vie ! Il n’avait pas vraiment peur de la mort, mais il avait peur de ne pas être là pour se battre à nouveau pour défendre Amphise ! Ses émotions se lisaient sur son visage… Il prenait toujours soin de les cacher mais là, il avait une autre préoccupation : sa mort !

« Je vais… mourir ?

-Oh ! Pas maintenant mais ça arrivera prochainement, vous pouvez vivre plusieurs années avec ce bout de métal, mais vous pouvez mourir dans trois jours par sa faute…
Je vais vous laisser… Si vous pouviez quitter la tente, d’autres blessés attendent encore dehors…

-Euh… Oui, oui bien sûr ! »

Le guérisseur partit. Une ou deux minutes après, Elrebrias le suivait.
Dehors la joie régnait. Même les blessés les plus atteint avaient un sourire, quand il ne dormait pas.
L’elfe se dirigea vers l’arbre où il avait laissé ses quelques affaires, une bourse d’or, un sac de tissu grossier, un poignard et un bâton de sorbier qu’il avait lui-même taillé plusieurs années auparavant.
Il retira sa cotte de maille et l’abandonna avec son sabre.
Il partit vers la forêt. S’il n’avait plus que quelques jours à vivre, il en profiterait pour découvrir la ville ! Soudain il pensa à sa femme… Elle n’était pas morte mais il savait qu’elle ne se réveillerait plus…Il chassa cette pensée de sa tête et s’enfonça dans la forêt de Maon.

La guerre la guerre la guerre... commenta Kimri avant de marmonner un sort servant à nettoyer ses mains. Tu sais ce que la guerre est pour moi Oengus? Devant son signe de négation, elle sourit. La guerre signifie pour moi une surcharge de travail. Son sourire se transforma en petit rire. Elle leva un index devant elle et continua sa pensée.

MAIS! Je ne dis pas qu’elle n’est pas nécessaire, même si nos amis y risquent leur vie. Elrebias a reçu un coup qui le tuera un jour. Quand, nous ne le savons pas précisément... Si seulement j’étais arrivée plus tôt, j’aurais peut-être pu y faire quelque chose...

Bon. Alors on dirait que ma Maison te suivra en Argostole. Quand partiras-tu? Il lui répondit. Deux jours? Ca devrait être suffisant pour stabiliser ce chantier-ci.

Vers la rivière, la flotte d’embarcations remontait vers le portail chargée de patients. Et encore, elle devrait faire plusieurs voyages encore avant de complètement vider les lieux. Ensuite, il faudrait encore employer des druides pour purifier les lieux, guérir les arbres, retirer l’acidité de tout le sang... Bref, restaurer la balance de la nature ici.

Mon ami, tu es libre de prendre place dans un des canots. Kimri commença à marcher vers quelque part d’autre. Ah, rajouta-t-elle. Ne me vouvoies plus s’il-te-plait. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour ces formalités... A bientôt!

Remise du combat, Satania ne s’attarda pas à soigner ses quelques plaies qui disparaîtraient sous peu. Comblée par cette victoire, la Vampire venait de trouver le courage qui lui manquait pour parler à cette Ancienne dont elle ignorait tout. Pendant le combat, son esprit se vidait de ses craintes et appréhensions. Apercevant la Druidesse, elle s’approcha en prenant garde de rester à l’abri des arbres. Essayant de paraître à l’aise, elle opta pour un discours spontané et direct :

- Heureuse de vous rencontrer enfin, Dame Zeldrée. Je me nomme Satania, Comtesse de la Rose Noire, et... j’avoue être à votre recherche depuis quelques temps...

Ne sachant par où commencer, la Vampire prit le temps de s’asseoir à ses côtés. L’observant distraitement, elle comprit que le tavernier ne s’était pas trompé. Il était tout simplement impossible que ce ne soit pas elle. La Comtesse possédait une très bonne mémoire grâce à son esprit mieux que développé. Elle la voyait encore, dans la taverne, riant avec l’objet de sa venue. Elle ne savait pas vraiment quelles relations ils entretenaient, c’est pourquoi elle eut un moment d’hésitation quand à sa façon d’aborder le sujet. Prenant une grande inspiration, elle demanda, nerveuse :

- Connaissiez-vous un certain Patriarche de Sombranoir, connu sous le nom de Manek ?

Elle fixa l’Ancienne, se rendant bien compte qu’elle n’avait aucune raison de lui répondre, elle ajouta donc :

- Nous étions amis...

Attendant une réaction, elle continuait de la regarder dans les yeux, priant Nimburr pour qu’elle puisse l’aider...

La Comtesse comprit la réticence de la Druidesse, c’est pourquoi elle reprit calmement et avec le plus de douceur possible :

- La dernière fois que je l’ai vu, vous étiez avec lui et... tout me porte à croire que vous vous entendiez très bien...

Cherchant ses mots, elle laissa parler son cœur :

- J’ai appris il y a peu ce qui est arrivé... Je ne peux me résoudre à cela... Marquant une pause, elle reprit : C’est pourquoi j’ai besoin de votre aide. Mon idée est peut-être folle, mais je suis prête à tenter l’impossible... Tel que ramener Manek à la vie...

Le regard empli d’espoir, la Vampire continua :

- Ma magie ne suffira probablement pas... Mais je ne peux demander de l’aide à n’importe qui... Puis-je avoir la votre ?

Kimri était penchée devant une tonne de paperasse quand elle entendit son ami arriver. Profitant de cette distraction, elle laissa tomber sa plume et se dirigea vers lui d'un pas trainant. Sa robe était encore immaculée malgré la boue et le sang qui recouvraient les environs.

Oengus! entonna-t-elle d'une voix rauque. Son sourire semblaient quelques peu forcé et ses yeux étaient à moitié fermés. Bien sûr que je suis encore prête à te suivre. Ces Seigneurs doivent payés pour leurs crimes, et que Folaniss rendent leur déroute difficile! Comment s'est passé ton séjour en ville? Ça ne fait seulement deux jours... On dirait plus.

Elle réalisa qu'Oengus avait mentionné un départ pour Zakinthe. La fatigue devait vraiment peser pour ce retard d'esprit de sa part.

Zakinthe? Je pensais que nous devions prendre la mer pour nous rendre en Argostole?

La druidesse regardait maintenant Satania dans les yeux, son regard brillait de tristesse et de colère.

- Mais pour qui vous prenez vous !? Comment...comment pouvons-nous nous donnez le droit de jouer ainsi avec la vie ? Vous débarquez ici en plein milieu d’une bataille pour me rappeler cette horrible histoire ! Il est mort, Manek est mort !

Les derniers mots que Zeldrée avait prononcé fut à peine audible tant ils étaient étouffés de sanglot. Elle fit une pause, réalisant qu’elle c’était laisser emporter par la colère. Ses yeux étaient mouiller, mais elle ne pris même pas le temps de les sécher, puis elle reprit plus calmement :

- Je sais que je ferais n’importe quoi pour pouvoir le revoir et...le prendre dans mes bras...mais avons nous seulement le droit de jouer ainsi avec le destin ? Je m’étais promis de ne plus jamais pensé a lui, et vous venez aujourd’hui me faire brisé cette promesse.

Honnêtement, je ne crois pas que nous devrions faire cela...seulement, si vous me dite que vous êtes sérieuse et que cela pourrait fonctionner...

Elle baissa la tête sans poursuivre sa phrase, elle serait prête à tous les sacrifices simplement pour avoir la chance de murmuré à l’oreille de Manek qu’elle l’aimait.

Une fois le sombre personnage partit, Oengus retourna au près de Kimri.

Ma chère, je dois à nouveau quitter pour la ville afin de régler une affaire urgente et très importante, ceci te laissera le temps de te reposer et d'être en pleine forme pour le combat a venir.

Quant à se rendre en Zakinthe, c'est tout simplement le seul port encore en mesure de nous faire prendre la mer pour se rendre en Argostole puisque celui que nous avons ici n'est pas en état de marche. Cette consigne est le dernier renseignement que j'avais obtenu de la seconde croisade, mais un messager est parti à leur rencontre. Il est donc possible qu'il revienne avant moi avec des nouvelles fraîches.

Le palatin s'approcha de Kimri, lui fit une accolade et lui chuchota à l'oreille : Prend soins de toi, tu n'es pas en mesure de combattre ainsi. Au revoir.

Oengus demanda un cheval, le monta et partit au galop vers la forêt.