La salle des entretiens

Naëril s'avance, il rentre dans cette pièce un peu sombre, entrouvre les rideaux pour laisser rentrer un filet de lumière, plus l'aurait aveuglé.
Au centre de la pièce, un bureau, une chaise il s'y assois.
Il teste la qualité du siège, oui l'endroit lui plait bien, le voilà Palatin de Zakinthe.
Il se penche sur son bureau sort une feuille une plume et écrit :

Chers habitants de Zakinthe, vous m'avez élu palatin, je ferais tout pour ne pas décevoir votre confiance. Aussi je vous convie à venir me parler dans ma salle des entretiens, ici. Je vous accueillerais cordialement et nous pourrons échanger librement nos avis sur la conduite à adopter pour mener Zakinthe au sommet du panthéon des province de Kalamai. En particulier les améliorations à acheter pour la province et les taxes.

Naëril, Palatin de Zakinthe, Patriarche de Durunda.

Il relut plusieurs fois sa missive et en écrit plusieurs exemplaires.
Il était content de lui. Maintenant il envoya des émissaires dans tout Zakinthe porter ses missives.
Il laissa échapper un soupir de soulagement, mais il savait qu'il aurait fort à faire pour développer encore Zakinthe en y invitant de nouveaux guerriers et en investissant de façon juste l'argent des habitants.
Il se préparais maintenant à écrire des missives d'invitation pour de nobles guerriers vivant sur des terres indépendante pas encore liées à Zakinthe afin de renforcer cette dernière et de les aider.

Maintenant qu'il avait bien réfléchis, il se lança dans l'écritures de plusieurs autres missives pour promouvoir Zakinthe et essayer de rallier de nouveaux territoires à cette belle province.

Valeureux habitant de Kalamai, ne veux tu pas affilier tes terres à zakinthe, tu auras beaucoup d'avantage : tes créatures seront en plus grand nombre, tes bâtiment te coûterons moins cher, ta population sera plus importante, tu auras un palatin entièrement à ton écoute ici.
Une armada est pour l'instant créée et prête à vous accueillir.
Bien sur ce n'est pas une obligation, juste un e invitation car je pense que tu es un guerrier de valeur qui permettra à Zakinthe de montrer sa supériorité, la tienne aussi d'ailleurs.

Naëril, Palatin de Zakinthe, Patriarche de Durunda.

Il n'en pouvais plus, ne sentant plus son bras, il parti se reposer dans l'arrière salle qui lui servais de chambre.
Il se sentais obliger d'être là, car comme il aime à le penser, "un bon chef est au service de ses sujets".

Un émissaire, tout d'acier vêtu. Largement bâti mais grand de seulement quatre pieds et demi, il se mut avec quelque brusquerie lorsqu'il descendit de cheval. Il portait son heaume décoré d'un crâne de bouc par son bras gauche, révélant sa tête nue décorée par de larges favoris autrefois noirs, tirant maintenant sur le gris. L'insigne figurant sur son écu le révélait être au service de la Maîtresse Erilgafin de la Corne d'Arloc.

L'émissaire entra dans la tente, et chercha du regard à qui parler. Ne voyant personne, il s'éclaircit brièvement la gorge et, se dressant de sa mesquine hauteur, prit la parole d'une voiy assurée:
Y a-t-il quelqu'un en ces lieu? je suis à la recherche de Naëril, Patriarche de Durunda et Palatin de la province d'Amphise! Au nom de ma Maîtresse, Erilgafin de la Corne d'Arloc, répondez!

Un bruit dans l'arrière-salle le rassura, et il sortit un lettre cachetée de la doublure de son manteau, sur laquelle était écrit en lettre d'encre bleu nuit 'A l'attention de Naëril'. Il contempla le sceau qu'il s'apprêtait à défaire dès que le Palatin serait en sa présence...

Un grognement venant de l'arrière salle se fit entendre, bientôt suivi par l'apparition de Naëril. il s'assied sur son siège, invita l'émissaire à faire de même sur la chaise qu'il lui tendait. Il s'éclaircit la gorge et il dit alors :

-Me voici, parle noble émissaire, au nom de ton maitre. Mais sache qu'ici tu te trouve devant le palatin de Zakinthe, non d'Amphise, mais ce n'est pas grave, je t'écoute.

Je vous salue bien bas, très haut Palatin, veuillez excuser ma méprise qui portera sa honte sur ma personne moult années.
L'émissaire, qui avait blêmit juste avant de prendre la parole, reprenait alors quelqu'assurance et ouvrit la lettre dont il avait été chargé.
Je vous fais donc lecture de la lettre que ma Maîtresse vous adresse mon seigneur.
Eclairciçant sa voix, le messager commença sa lecture.
A l'attention du Sieur Naëril, Palatin de Zakinthe et Patriarche de Durunda,

Vous n'êtes pas sans connaître les derniers développements dans lesquels se perdent les actuels occupants au trône impérial. Ces derniers, forts de leur pouvoir et déterminés à bafouer nos plus anciennes coutumes, à violer le droit chemin de la Loi. Il m'apparait maintenant clair que ces usurpateurs n'ont que faire des dieux, et par leurs décrêts iniques se posent en remplaçants de nos divins guides. La voie toute tracée qu'ils nous proposent est maintenant semée d'embûches, et une sente boueuse nous est imposée par notre proclamé Empereur.

Je vous invite donc mobiliser la province, mon Palatin. Il est de votre devoir de défendre nos frères de Scitopole, promptement qualifiés de gobelins. Nos frère qui combattent pour Kanderak, le Légiste. Nos frères qui vivent par et pour la justice de par tout Kalamaï. Tous nos frères qui combattent Synodar, cette fausse divinité qui sous un masque séducteur, apporte la mort sur notre Empire. Je vous en prie, Palatin, écoutez ce que vous dit votre coeur, entrez en rebellion ouverte, armez les seigneurs, soulevez la province, et aidez-nous à marcher sur la capitale! Sus au Tyran!

Les yeux de la Lois soient posés sur vous, et le glaive de la Justice au service du Régisseur,
Erilgafin, Maîtresse de la Corne d'Arloc
Levant des yeux brillants de fièreté, ému dans ses fondements par ce vibrant appel aux armes, l'émissaire attendit fièvreusement la réponse de son interlocuteur.

Avant de me prononcer, il faut que j'en sache plus sur ce conflit. Il y a t'il des provinces autres que ous prêtent à se soulevé et est-ce raisonable qu'une province seule se dresse contre l'autorité alors que je fais moi-même partie d'une alliance ayant la paix pour objectif? dîtes m'en plus sur ce sujet s'il vous plaît, je réfléchrais ensuite à la decision qu'il convient de prendre. déclara Naëril perplexe suite au paroles de son interlocuteur.

Je me suis renseigné et je comprend ton courroux, si tous les habitants de Zakinthe nous soutiennent, alors nous marcherons sur l'empire ! Je m'en vais écrire des missives pour que tous me donnent leur point de vue. Décida Naëril, près à en découdre.

Dernière édition par le Jeu 29 Nov 2007 - 2:16, édité 1 fois

Visiblement soulagé, l'émissaire déclara encore d'une voix forte quelques slogan visant à discréditer plus encore le fragile et impotent autoproclamé empereur.
Mort au Tyran! Sus à l'Hérésie! Pour la Gloire de Kalamaï, et sous la lumière de Kanderak!
Pui, à voix plus douce, s'adressant à nouveau au palatin,
Sire, ma maîtresse m'a demandé de vous assister au cas où vous approuveriez sa requête, ce dont elle n'avait guère de doute. Je me place donc temporairement à votre service.

La porte céda sous le coup de Bördish qui entra avec fraca. Il vit Naëril en plein entretient avec un homme semblant être l'emissaire de quelconques contrées éloignées. Ils parlaient certainement de choses graves étant données qu'ils ne semblaient rigoler.
Ce n'est de toute façon pas avec un sourire que l'on abat ses ennemis et c'est avec une mine aussi grave qu'eux que je m'adressai à eux.

- Il semble que les armées de l'Empire soient en train d'envahir Scitopole qui ne peut plus se défendre, ou avec du mal. Sans alliés, ils risquent d'être rayés de la carte...
Scitopole à toujours fait parties des provinces partisans de la paix et oeuvre pour le bien de Kalamai.
Je souhaiterais mon cher Palatin que vous mobilisiez une grande partie de vos troupes pour mener une guerre afin de défendre Scitopole.

Le messager regarda le nouvel arrivant, commencer une discussion animée avec le palatin. Il était très intéressé par l'évolution de la situation. Quelque chose semblait enfin se passer, et pour le mieux... La Maîtresse allait être satisfaite!
Lorsqu'elle entra à son tour. Le messager eût beaucoup de mal à masquer sa surprise lorsqu'Erilgafin entra dans le large bureau à peine une petite minute après Bördisch. Elle s'adressa directement à lui, à voix basse.
Passe chez fauconnier, j'y ai laissé un de mes oiseaux qui retournera à la Corne plus vite que n'importe quel pigeon, et avec beaucoup moins de risques. Le message devra ordonner le rassemblement de toute l'armée d'Arloc. Vas-y également, prends le commandement de l'armée et dirige-toi vers Scitopole. Je vous rejoindrais en chemin. Et si tu en croise, pense à donner bon accueil aux envoyés de la Nuée, il seront officiellement nos alliés sous peu, sans doute...
Le messager salua sa Maîtresse et sorti rapidement. Quelques jours à peine et ce serait l'heure du combat... cela lui manquait!

Puis Erilgafin se tourna vers le sieur Bördisch, qui d'une brutalité à nulle orque pareille avait détruit le mobilier pourtant choisi avec soin. Quelle déraison que cet orque... je me demande combien de temps je pourrais supporter cet allié de circonstance?
Elle s'adressa alors à lui, coupant la parole au palatin qui semblait... réfléchir à la situation.
Pardonnez mon intrusion, mais vous ne m'avez guère laissé de temps pour vous répondre, il y a peu. Vu votre disposition d'esprit et votre vue large, j'aimerai joindre mes troupes à l'effort de guerre pour libérer Scitopole, bastion de la vraie Foi. Mes troupes sont en état d'alerte, et vont sous peu se mettre en marche et d'ici à quelques jours je serai avec elles sur le champ de bataille. Mais avant cela, et pour aussi longtemps que nos objectifs coïncident, j'aimerai avoir l'honneur de combattre à vos côtés! Je vous demande la permission de rejoindre la Nuée.

Naëril constata avec un certain dépit que la porte n'était maintenant que brindilles, une si belle porte... Il usa donc de son trait en rempaillage de chaise pour recréer une porte en osier avec les fragments de l'autre. Il admira le travail et jugeant son effort inutile compte tenu du résultat, il usa de ses talents de démonologiste et fis brûler la porte. Continuant sur sa lancée, il créa une porte à partir de matériaux peu commun qu'il fis apparaître par magie. Il jaugea une nouvelle fois le travail et jugea que la porte sombre au contour tranchant étais d'un meilleur effet que la précédente, enfin il la fixa sur ses gonds. De la porte émanait une odeur de mort qu'il ne trouva pas déplaisante. Se tournant vers ses interlocuteurs, il pris la parole et dis :

Je suis d'accord avec vous, nous ne pouvons pas laisser nos compagnons de scitopole se faire massacrer injustement, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider et pour demander la mobilisation générale de Zakinthe pour abattre l'empire.

Naëril se retourna, fis quelque pas et laissa naître un sourire de contentement sur ses lèvres en pensant à sa porte et à ses invasions à venir. Qu'il était bon de savoir que le sang se répandrait à nouveau... Laissant ensuite place à la paix...

Dernière édition par le Ven 7 Déc 2007 - 21:38, édité 2 fois

Naëril prit sa respiration et déclara :

En raison de mon absence car je vais sur le champ de bataille, c'est maintenant mon conseiller, Novolim qui répondra à ma place à vos requête, il est sage et bienveillant, il sera trouver les solutions. Le devoir m'appelle et je ne puis rester ici plus longtemps, A moi habitants de Zakinthe, ensemble soulevons nous contre l'empire et son tiran Enguerrand ! Aux armes !

Naëril toujours le poing levé ouvrit la porte à l'arrachée et ... l'arracha, la poignée dans les mains, il jura et se maudis lui même, il répara la porte par magie et la renforça par magie avant de partir précipitemment pour son royaume.

Dernière édition par le Ven 7 Déc 2007 - 21:37, édité 1 fois

Une célestiale lui adressa la parole, sans se présenter, ce qui le perturbait un peu... Mais apparemment il s'agissait d'une personne voulant rentrer dans son armada. Il est vrai que ce qui se passe en ce moment sur le territoire scitopolien donne à réfléchir et révolte beaucoup de monde. Il l'avait déjà vu dans la salle de rencontre des membres de l'armada sans pour autant s'être attardé sur elle.

- Il me semble que nous n'avons pas été présentés noble célestiale. Je me nomme Bördish et je suis le chef des Eternalistes.
Vous dites vouloir participer avec nous au projet de défense de Scitopole ?
Je ne peux refuser une aide aussi précieuse et je vous accepte de suite dans notre armada. J'imagine que nous nous reverrons certainement sur le champs de bataille... Je suis désolé mais je dois me préparer et mobiliser mes troupes. Nous aurons certainement le plaisir de nous rencontrer de nouveau et dans d'autre circonstance.
Sur ce ...

Le demi partit donc en direction de son royaume à la frontiére même de Scitopole...

A présent seule avec le conseiller dans le bureau déserté du Palatin, Erilgafin s'autorisa quelques bref instant de repos.
Quelle belle brochette de d'esprits dérangés que voilà! Et dire que je vais me retrouver en leur compagnie, pour un temps au moins... J'espère qu'ils auront plus de sens au combat, et qu'ils ne fuient plus lorsqu'on les approche, ou alors le tyran va bien rire en les voyant détaler sur le champ de bataille!
J'espère également que leur talents de magiciens soient plus prometteurs que l'échantillon dont ils viennent de me gratifier à l'instant. Hum... je crois qu'en fait, en d'autres temps mais en ces même lieux ils auraient pu faire de potentiels hérétiques...
Elle s'enquit des dernières nouvelles de guerre auprès de Novolim qui lui confirma la situation désespérée du Fort Wolfen. Sa décision était prise:
Plus de temps à perdre. Mon armée arrivera lorsqu'elle arrivera, je ne peux plus me permettre de retarder encore. Si l'on demande où je suis, dites que je suis parti directement à Fort Wolfen. J'y serait d'ici à quelques jours!
L'imposante et scarifiée Célestiale jeta un dernier coup d'oeil à la salle, puis saisit la poignée qui se détacha de la porte pour rester en son poing.
Décidément!
Sortant du bâtiment, elle se dirigea vers sa monture, un imposant et endurant cheval qui piaffa d'impatience lorsque sa maîtresse s'approcha. Puis la célestiale montée sur son animal partit vers Scitopole, d'un galop soutenu que sa monture pouvait tenir autant que nécessaire...

Un imposant minotaure vint au centre de la ville, il portait un habit de velour pourpre qui malgré l'aspect gauche de la créature ne manquait pas de classe.
Le minotaure dit:

"Oyer ! Oyer ! Mesdames et messieurs ! En ce jour mon souverain, chef du royaume de Dromgart le bien nommé Torgrund le juste, rejoins la province de Zakinthe ! Il jure fidélité au seigneur Meggido et respect au palatin Bördish ! Que ceci soit dit !"

Le messager après avoir récité son message repartit comme il était venu dans une ambiance de joie pour les gens connaissant ce certains Torgrund et un sentiment d'indifférence pour les autres.

Juste avant que le messager parte, un orque à l'air sage qui l'avait entendu, répondit :

- Notre Palatin n'est pas ici en ce moment même et ne peut que très peu s'occuper de la Province. La guerre contre l'empire est une affaire qui prime dans son esprit.
Toutes réclamations seront faites ici et seront retransmises à notre cher Palatin.

Il s'interrompa voyant que le messager se dirigeait vers la sortie.

Le messager interpellé par un orc à l'air vieux et aguéri fit signe de la tête en signe de son respect et de son attention. Puis dès que l'orc eut finit de parler le messager dit:

"Mon souverain est aussi à la guerre, et il voudrait s'entretenir avec le palatin pour de plus amples explications sur le fonctionnement de cette province. Il voudrait aussi savoir pourquoi les taxes sont aussi élevés que cela en cette province, ne trouver vous pas que par rapport aux autres provinces nos taxes sont horriblements élevés ?"

Le minotaure après avoir donné sont avis, attendit une réponse de son interlocuteur.

Le messager s'était finalement arrêté pour engager la conversation, il était apparemment très au courant de la situation, de ce que souhaitait son maître. Par chance, le vieil orc connaissait également tout les agissement de son maître et également dans quel but.

- C'est bien simple, le guerre demande de l'argent, nous en avons besoin. Il est entre de bonnes mains, pas d'inquiétude à ce sujet. Cet argent est principalement utilisé dans le renforcement magique de la Province et la seconde part est dédiée au renforcement du commerce. Zakinthe a été une province trop éloigné culturellement des autres et il est temps que cela change. Nous entraînons suffisement d'hommes pas besoin d'en rajouter. Si le point de vue de votre maître est différent alors, il pourra rencontrer le mien au côtés du seigneur Regit à Brasamical. Normalement ...

Le messager heureux de pouvoir apprendre sur la province qu'avait choisit son maître répliqua au vieil orc:

"Oui cela est possible comme mon maître est déjà à Brasamical. Je pensait qu'en cas de guerre les caisses de la province aurait été vidés avan de rabattre les traxes sur les habitants, mais bon ce choix est judiceu et j'en informerai mon maître. Que la paix t'accompagne mon amis !"

Et le messager s'en alla d'un pas léger ayant l'air satisfait de réponses qu'il avit obtenu.

Le vieil orque semblait plutôt ravi, un seigneur au moins n'était pas dupe. La guerre c'est justement parce qu'il y a des guerres qu'il faut faire en sorte de sauvegarder un maximum d'argent pour pouvoir se relever plus facilement. Le messager partit le laissant seul. Il alla donc s'assoir pour s'occuper de papiers administratifs.

Un minotaure imposant et sujet à un léger embonpoint , noir tacheté de gris , sortit de la tente pour voir ce dont il s'agissait . Un nain et un homme tout sale se présentaient devant lui , le dérangeaient pendant la lecture de la missive de Kaamos qui concernait l'élargissement du commerce , lui Thurpaoghs le chef du commerce d'Arthandre , et il allait les recevoir comme il se devait en Zakinthe ?
Bien évidemment .
Il courut hors de la tente pour rattraper les deux individus , et son grand sourire jovial , qui , s'il jouait en faveur de son air sympathique , ne prenait pas le parti de son intelligence aux yeux extérieurs , se dessina sur ses lèvres bovines :

-Bonjour , bonjour , messieurs , attendez ! pff ... pfff ... Zakinthe est ... pff .. très intéressée , depuis peu ... pff ... , par les opportu ... oppirto ... opp... les possilibidités de commerce avec l'étranger -je veux dire, les autres provinces, bien sûr .

Son sourire un peu niais témoignait de sa volonté de bien faire . Fort heureusement, il finit par se rendre compte qu'il se ridiculisait . Il prit quelques instants pour regagner sa prestance naturelle - son embonpoint jaillit de ses vêtements telle l'eau pure de la source des montagnes - , et d'un geste il les invita à le suivre dans la tente .

Il allait les y précéder lorsqu'il remarqua un papier à terre . Il le ramassa en fronçant les sourcils, et , ne sachant pas lire , il demanda à un garde de lui lire le mot . Il roula de grands yeux lorsque la chose fut faite et, s'étant assuré que les émissaires des nains ne l'avaient pas entendu , il glissa au garde de les transmettre à Kaamos .

Puis il entra dans la tente , prépara deux sièges et invita du geste le nain et l'homme à s'asseoir pour parler affaires .

Le minotaure prit l'arme qu'on lui tendait , et en connaisseur , fit quelques moulinets dans le vide et en examina l'équilibre . Un hochement de tête entendu à lui-même le confirma dans l'idée d'excellence en ferronnerie des nains .

-Eh bien , nain, nous autres minotaures savons reconnaître une arme de qualité au milieu de milliers d'autres . Mais les vôtres sont encore un calibre au-dessus . J'ai rarement vu d'armes de cette qualité ! Et si celles que vous souhaitez nous vendre sont toutes aussi ... parfaites , je pense que minotaures et nains sont faits pour s'entendre ! "

Un grand sourire s'afficha sur le visage bovin -mais néanmoins expressif- de Thurpaoghs . Il allait maintenant en venir aux questions moins plaisantes .

-Par contre , je voudrais savoir ... Quels paiements accepteriez-vous ? De l'or , de l'argent , un paiement en nature ...? Vous n'êtes pas sans savoir que Zakinthe est une province naturellement riche de l'empire ... D'autre part , d'ici à quand comptez-vous fonder ce comptoir ?
Ah oui, et je ne veux pas vous décevoir , mais effectivement, les travaux de vos orfèvres nous intéressent moins que celui de vos ferronniers , qui , eux, se révèleront digne d'un réel intérêt , je pense . "

Pour le minotaure, ceci n'était plus que formalités . Dans l'esprit de Thurpaogs, l'affaire était déja faite .