L'heure était tardive. Elle résidait dans l'une des ailes du vaste palais, assise devant le bureau de sa petite chambre, une partie de son visage mouillé, duquel se déversait toujours un flôt ininterrompu de larmes, cachée par la pénombre, l'âtre éclairée par les chandelles qui parcouraient sa table de travail parsemées de brouillons ingurgitées d'eau... Elle n'avait cessé de pleurer depuis des heures et les traces apparentes nombreuses sur son lit n'allaient pas arguer du contraire. En ce moment même, sa plume tremblante, Zibel penchée en avant, balançant ses petites pattes comme le faisait si souvent Tilk le gnome, s'appliquait à écrire sa lettre importantes qui ne concernait pour une fois en rien les affaires commerciales. Une première pour elle, qui avait fait foi de se donner corps et âme à l'unique politique de l'or et la richesse. Zibel, la larme à l'oeil, le sourcil froncé semblait si soucieuse pendant qu'elle écrivait d'une manière presque dépressive tant sa plume traversait d'un éclair de mouvement sa feuille de droite à gauche. Seule à présent, écrire lui faisait un bien fou et l'amenait à oublier l'étiolement de sa position comme de sa confiance dans son entourage, et surtout la menace constante de la solitude qui pensait tant sur son âme.
Toc...Toc... Toc...
La gnome sursauta, surprise. Au moment ou elle terminait sa lettre, on vint frapper doucement à la porte. Elle trésaillit à nouveau, effrayée cette fois. Mais un assassin ne frappe pas aux portes... Et puis deux gardes veillaient sur elle en permanence. Suite à cette réflexion, elle se trouva assez idiote. Ils n'auraient certainement pas laissé passer quiconque n'avait pas de titre. Zibel s'empressa d'enfourner sa feuille dans sa poche, la transmettant une fois à bord de son bâteau à l'un des rapaces messager des plus rapides de sa flotte, lequel serait envoyé aux autorités de l'Oracle, et arriverait longtemps avant eux. Alors que ses pas glissaient tristement vers la porte qu'elle ouvrit lentement et prudemment, ese demandant qui pouvait bien être celui qui frappait.
Oh ? Kaleb, c'est vous ! Entrez, je vous prie. déclara t-elle à son hôte, avec un soulagement nettement affiché de le retrouver si tôt, tandis que d'un geste de la main, elle l'invitait vivement à entrer.
Aux Ovalis, suprême conseil de l'Ordre Alen'ien.
Ô respecté Conseil, j'ai de mauvaises nouvelles à t'annoncer. Elles viennent d'ici, à Méthone, plongée dans la fébrilité d'une mort bouleversante, au coeur d'une terrible noirceur qui a finit par m'aveugler et attiser mes peurs, je le crains. Les machinations coulent sous nos ponts, et menacent d'éclater nos fondations. Peut être suis-je devenue folle, et sûrement allez-vous approuver ces paroles. Grand Conseil, Tilk Nosferan, élu il y a longtemps par vos soins, est mort. Il n'est plus, son coeur ayant brusquement lâché pour des raisons inconnues. Les cironstances de sa mort paraissent naturelles aux plus communs, mais elles se révèlent des plus étranges et des plus obscures dans mes pensées. Une ombre survole, plane en permanence, sur le visage figé de mon cousin coloré imperceptiblement d'une teinte nébuleuse. On l'a assassiné. Comment ? Je ne sais.
La réponse qui nous échappe doit sûrement se dissimuler en Outre-Mer ou à Prévèze. Ô estimés Ovalis, je vous suplie à genoux, et de tout mon coeur, veillez à une enquête minutieuse, il s'agit de mon couzin, du chef de lO'racle. L'on ne peut écarter la probabilité d'une attaque directe contre l'Alliance et la Nation d'Outre-Mer, de la part de nos ennemis. Et s'il y a responsables de ce fléau, ils devront en payer le prix, quels qu'ils soient. L'intégrité mise à mal de notre mouvement l'exige ! Une riposte devra être adoptée, s'il est avéré dans les faits de la certitude de mes pensées. Pour l'honneur de mon couzin !
A cet instant même, mes hôtes et mes gnomes, s'activent frénétiquement aux préparatifs de retour, avec une escorte, et nous serons de retour dans quelques jours en Outre-Mer, Le corps inanimé de mon triste couzin, la flotte marchande chargée à en déborder d'or, et moi. Humblement, je fais voeux d'être accueillie par des Alen'iens, une fois à bon port à Roc le Chastel. Et je vous en prie, Tilk avait un serviteur, Syverian Annôn, qu'il considérait comme son propre fils et que vous connaissez si bien sous le nom d'Eknad, stratégor de notre ordre; prévenez le dès que possible. Ceci afin d'éviter l'état de choc de nos plus haut gradés, les citoyens devront nous admirer fort à ce pénible instant.
Merci.
Zibel, la cousine de...
Toc...Toc... Toc...
La gnome sursauta, surprise. Au moment ou elle terminait sa lettre, on vint frapper doucement à la porte. Elle trésaillit à nouveau, effrayée cette fois. Mais un assassin ne frappe pas aux portes... Et puis deux gardes veillaient sur elle en permanence. Suite à cette réflexion, elle se trouva assez idiote. Ils n'auraient certainement pas laissé passer quiconque n'avait pas de titre. Zibel s'empressa d'enfourner sa feuille dans sa poche, la transmettant une fois à bord de son bâteau à l'un des rapaces messager des plus rapides de sa flotte, lequel serait envoyé aux autorités de l'Oracle, et arriverait longtemps avant eux. Alors que ses pas glissaient tristement vers la porte qu'elle ouvrit lentement et prudemment, ese demandant qui pouvait bien être celui qui frappait.
Oh ? Kaleb, c'est vous ! Entrez, je vous prie. déclara t-elle à son hôte, avec un soulagement nettement affiché de le retrouver si tôt, tandis que d'un geste de la main, elle l'invitait vivement à entrer.