Son voyage avait peut-être été légèrement plus court de prévu... Il avait prévu de partir quelques semaines, il n'y en avait que deux d'écoulées. Mais il avait une excuse, une bonne excuse... Si tant est qu'il en ait besoin. Il était seigneur et maître, après tout... Une idée à laquelle il lui faudrait encore s'habituer... Mais finalement, même si cela avait été assez innatendu, il aimait bien cette situation. Certes, il n'était pas noble, il ne l'avait jamais été... A sa connaissance. Cela ne l'empêcherait toutefois pas de mener ces hommes à la victoire, et de déléguer le reste des tâches à des gens dévoués qui le feraient passer pour compétent ! De toute façon, ça faisait longtemps qu'il était sûr que les dirigeants de la majorités des territoires qu'il avait traversé au cours de sa longue carrière de mercenaire faisaient pareille... C'était le propre d'un bon chef, disait l'un de ses vieux capitaines de compagnies.
Sauf qu'il y avait un tout petit problème...
Oh, pas vraiment quelque chose de grave. Mais une foule de détails. Des charrettes de vivres plus ou moins accidentées. Des troupes qui avaient l'air un peu perdu. Des chantiers de rénovations avec trop peu d'ouvriers... Ce genre de choses. Le genre de choses qu'il avait vu au cours des ans, et qui indiquaient généralement, cumulés de cette façon, une mauvaise gestion du territoire, qui pouvait dégénréré en bien pire... Généralement, il s'en amusait, en riait même, et puis passait son chemin, allant vers d'autres lieux et d'autres engagements.
Sauf qu'il n'était plus vraiment mercenaire...
Et que là, c'était son royaume...
Ce qui changeait tout.
Pressant un peu son cheval, dans des proportions raisonnables car il portait tout de même deux cavaliers, Medar, se dirigea vers son château. Il avait bien l'intention de tirer toute cette affaire au clair, car son domaine ne dégénérerait pas en chaos anarchique ! Il n'était pas un partisant de l'ordre absolut, mais il y avait des limites tout de même...
« Vous êtes impatient de rentrer chez vous ? »
Tient, voilà son « excuse » qui se manifestait, à présent... Il n'avait pas vu, lui... Il était encore bien jeune, et bien inexpérimenté...
« Disons... Que j'ai quelques petites choses à régler avec Evan... »
« Evan ? »
« Mon intendant... »
« Quelque chose ne va pas ? »
« C'est bien possible... »
« Je ne vois rien d'inhabituel pourtant. »
« Tu n'as pas passé plus de quinze ans à passer de royaume en royaume, petit »
La conversation en resta là. Du reste, ils venaient de franchir le pont-levis, baisé à cette heure, devant les gardes mit qui avaient salué en reconnaissant leur seigneur - sous les yeux impressionnables et impressionnés de Calarenne - et s'approchaient des écuries. Tandis qu'un palefrenier prenait les rênes de l'étalon, Medar descendit souplement de son dos, avant d'aider son compagnon encore un peu incertain à faire de même. S'il était surpris par la présence de cet étranger, le serviteur ne dit rien.
« Bien. Viens avec moi. »
« Heu... Ne deviez-vous pas voir votre intendant ? »
« Si. Et tu viens avec moi. J'ai dit que j'avais des projets pour toi, et malgré ce que j'ai vu, je reste persuadé qu'Evan sera le mieux placé pour trouver où te mettre... »
« Si vous le dites... »
« Je le dis ! Aller, viens... »
Sauf qu'il y avait un tout petit problème...
Oh, pas vraiment quelque chose de grave. Mais une foule de détails. Des charrettes de vivres plus ou moins accidentées. Des troupes qui avaient l'air un peu perdu. Des chantiers de rénovations avec trop peu d'ouvriers... Ce genre de choses. Le genre de choses qu'il avait vu au cours des ans, et qui indiquaient généralement, cumulés de cette façon, une mauvaise gestion du territoire, qui pouvait dégénréré en bien pire... Généralement, il s'en amusait, en riait même, et puis passait son chemin, allant vers d'autres lieux et d'autres engagements.
Sauf qu'il n'était plus vraiment mercenaire...
Et que là, c'était son royaume...
Ce qui changeait tout.
Pressant un peu son cheval, dans des proportions raisonnables car il portait tout de même deux cavaliers, Medar, se dirigea vers son château. Il avait bien l'intention de tirer toute cette affaire au clair, car son domaine ne dégénérerait pas en chaos anarchique ! Il n'était pas un partisant de l'ordre absolut, mais il y avait des limites tout de même...
« Vous êtes impatient de rentrer chez vous ? »
Tient, voilà son « excuse » qui se manifestait, à présent... Il n'avait pas vu, lui... Il était encore bien jeune, et bien inexpérimenté...
« Disons... Que j'ai quelques petites choses à régler avec Evan... »
« Evan ? »
« Mon intendant... »
« Quelque chose ne va pas ? »
« C'est bien possible... »
« Je ne vois rien d'inhabituel pourtant. »
« Tu n'as pas passé plus de quinze ans à passer de royaume en royaume, petit »
La conversation en resta là. Du reste, ils venaient de franchir le pont-levis, baisé à cette heure, devant les gardes mit qui avaient salué en reconnaissant leur seigneur - sous les yeux impressionnables et impressionnés de Calarenne - et s'approchaient des écuries. Tandis qu'un palefrenier prenait les rênes de l'étalon, Medar descendit souplement de son dos, avant d'aider son compagnon encore un peu incertain à faire de même. S'il était surpris par la présence de cet étranger, le serviteur ne dit rien.
« Bien. Viens avec moi. »
« Heu... Ne deviez-vous pas voir votre intendant ? »
« Si. Et tu viens avec moi. J'ai dit que j'avais des projets pour toi, et malgré ce que j'ai vu, je reste persuadé qu'Evan sera le mieux placé pour trouver où te mettre... »
« Si vous le dites... »
« Je le dis ! Aller, viens... »