Le Monde de Kalamaï
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Monde de KalamaïConnexion
-30%
Le deal à ne pas rater :
LEGO Icons 10318 – Le Concorde à 139,99€
139.99 € 198.99 €
Voir le deal

Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

power_settings_newSe connecter pour répondre
+5
Citoyenne
Aedric
Zwiffy'ga'krig
Henrik
Dorgo
9 participants

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Dorgo était soulagé que cette petite guerre était enfin terminé. Mais les envahisseurs avaient fait beaucoup de dégâts, et on ne lui avait toujours pas confirmé le retrait de Thassopole. Mais au moins, les troupes de Von Seviand ne s'était pas manifesté dans la bataille près de Perganon, ce qui était positif. Il faudrait maintenant réparer les fermes, champs, et indemniser les familles si possible. Il fallait débloquer des fonds, et les distribuer correctement. A peine arrivé à son bureau, on le fit demander pour régler des cas de litiges. Le Palatin réclama qu'on le laissa tranquille durant une heure, après quoi il recevrait les plaignants. Il s'affala sur sa chaise, se préparant mentalement à la horde de bouseux qui viendrait gémir pour percevoir quelques pièces d'or. L'elfe noir n'avait pas une basse opinion des paysans, mais il était particulièrement énervé.
Alors qu'il avait désiré de ne voir personne, on ouvrit la porte. L'elfe noir allait protester, lorsqu'il vit qu'il s'agissait de Fenrir, son éternel acolyte. Ce dernier avait un livre à la main, et prit un air gêné:


- Excusez-moi, je croyais qu'il n'y avait personne. Je venais juste déposer ce livre.
- Ce n'est pas grave, reste. Qu'as tu fais pendant la guerre ?
- Ce que vous m'avez demandé. Je me suis rendu à la Bibliothèque de Perganon, et j'ai lu autant de livre que j'ai pu.

Fenrir avait encore pris ses ordres au pied de la lettre. Le demi-drow demi-homme était une des seules personnes pour qui Dorgo ressentait un sentiment s'approchant de l'amitié. Ils avaient vécu de nombreuses aventures ensemble, mais le bâtard s'était toujours senti inférieur et servait le Palatin qu'il connaissait depuis sept siècles avec une grande ferveur.

- Je t'avais juste demander de te renseigner à la bibliothèque, pas d'y rester cloîtré durant tout ce temps. Qu'y as tu découvert?
- J'ai approfondi ma culture de cette province et de Kalamai. Mais je ne me suis pas seulement instruit des coutumes et de l'histoire. J'ai découvert une science peu connue, et pourtant forte intéressante: la synergologie. Cela consiste à identifier certains gestes qui permettent de savoir si la personne ment ou non.
- Une histoire de charlatan tout ça, même l'inquisition doit utilisé ce genre de procédé...
- Détrompez-vous. Nous faisons tous des gestes inconscients qui trahissent nos émotions, et cela est un réflexe naturel et difficilement contrôlable. Mais si vous le voulez, je peux arrêter mes recherches.
- Non, pas tout de suite. Je vais recevoir plusieurs paysans dont les dégâts causés sur leur terre parait louche à la milice. Reste avec moi, et j'aviserai ensuite.

Fenrir prit place au côté de son compagnon, et ils accueillirent ensemble le premier paysan, un homme nerveux qui réclamait 10000 pièces d'or pour remplacer des terres brûlés par le passage des orques. Or il n'était pas impossible qu'il ait causé ses dégâts lui-même. Dorgo le somma de raconter en détail ce qu'il s'était passé:

- Alors voila, j'étais avec ma femme pour effectuer la cueillette des plants de tomates. Nous avons ensuite entendu des hurlements, des cris. Nous nous sommes cachés dans le grenier, et avons insisté à la destruction et à l'immolation de nos cultures... Il se gratta rapidement le nez.
- Il ment, Dorgo. Lorqu'un mensonge est prononcé, une zone piquante situé sous les narines nous démangent.

Le paysans tourna la tête vers Fenrir, qui pourtant était resté discret depuis le début de l'entretien. L'entourloupeur se défendit, en essayant de ravaler son regard haineux et de prendre une expression de tristesse:


- Palatin, ma femme et moi-même venons de vivre ce qu'il peut arriver de pire à un bon paysans comme moi.
Il pointa du doigt vers ce qui semblait être la position de son champ, mais son regard restait sur Dorgo. Il est pour nous vital d'obtenir une aide financière...
- Lorsque que l'on invente un mensonge, coupa Fenrir, notre cerveau est tellement occupé qu'il se déconnecte du corps. Ainsi, les mouvements et les réactions ne sont plus en accord. Par exemple, on pointe du doigt dans une direction sans la suivre des yeux, comme si nous ne croyons pas nous même en ce que nous racontons.

Fier d'avoir débité ce qu'il avait lu dans ses livres, il patienta, restant vigilant aux moindres réactions du paysan. Ce dernier s'énerva, en regardant Dorgo qui restait lui toujours aussi impassible:

- M'enfin c'est impossible ça ! Vous n'allez pas croire les paroles d'un pseudo-detecteur de mensonge, qui juge la véracité de mes propos selon quelques détails !

Et pour appuyer son geste, il frappa du pied peu de temps après avoir piqué sa colère. Une erreur de plus, car cela montrait une nouvelle fois que ses actions n'étaient pas coordonnées et qu'il avait feint l'enervement. Fenrir ne se priva d'ailleurs pas de le faire remarquer, et Dorgo crut en ses paroles. Il faisait confiance à son ami, qui n'aurait aucun intérêt à inventer quoi que ce soit.


- Sire Trirdy, savez-vous que dans la contrée où j'habitais jadis, on coupait les mains aux voleurs?
- Vous n'allez pas croire de telles énormités...

- Or, vous vous rendez d'un crime bien pire. Vous vouliez obtenir un financement injustifié, et par conséquent voler le gouvernement de l'Edhesse et priver des paysans plus nécessiteux que vous d'une somme d'argent vital. Je pense donc que vous coupez les mains ne serait pas une sanction suffisamment sévère.

Et à partir de là, l'homme craqua. Déjà dérouté par le fait que Fenrir démasquait chacun de ses mensonges, les menaces envers sa personne finirent de l'achever mentalement.

- Pitié, les temps sont durs, Sire Ulagan ! Nous avions vraiment besoin d'argent et...

Dorgo écouta d'une oreille distraite les futiles justifications du mythomane, et fit appeler la garde quand il en eut assez. L'homme fut emmener aux geôles et un tribunal statuerait sur son sort. Ainsi, durant cette matinée, une dizaine de menteurs furent démasqués, et l'argent put être distribué correctement à qui en était le plus nécessiteux. Mais voila, les champs au nord avaient été aussi durement touchés, et bientôt d'autres paysans viendraient. Le budget d'aide aux victimes commençait sérieusement à se vider, mais cela était un autre problème que le Palatin réglerait plus tard.

- Ce que tu as appris est impressionnant, Fenrir, je suis d'ailleurs étonné que cette discipline ne soit pas plus populaire.
- C'est une pratique dont l'apprentissage nécessite un minimum de talent, et beaucoup de travail. Je ne maîtrise pas encore tout, mais mes longues heures passées dans la bibliothèque ont été bénéfique.
- D'ailleurs, je pense t'avoir trouvé une fonction de plus. Lors de mes entretiens, tu te cacheras dans cette armoire, derrière le bureau. Nous ferons les aménagements nécessaires pour que ta présence soit invisible. Tu toqueras dés que tu auras la certitude que mon interlocuteur me ment.

Les deux elfes noirs se mirent d'accord, puis Dorgo alla se reposer dans ses appartements. Il partirait ensuite en quête de la Comtesse, si aucune tâche ne l'obligeait à rester au Grand Manoir.

Dernière édition par Dorgo le Sam 7 Aoû 2010 - 17:00, édité 1 fois

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
En ce jour pluvieux, trois pégases survolèrent Perganon , l’un d’eux était monté par un vieille homme, borgne, vêtu d’une simple tunique bleu. Une épée plus ornementale qu’autre chose pendait à ses cotés. Le second chevaucheur était vêtu comme le troisième d’une lourde armure de plaques, un épais casque sur la tête leurs donnaient plutôt un air de machine que d’humain. Chacun d’eux portait une bannière, sur l’une d’elle d’un rouge écarlate apparaissaient un lion brodé d’or qui semblait dévoré le soleil, c’était la bannière de la République de Thassopole , qui semblait illuminer le ciel grisâtre qui recouvrait la capitale Edhessiene. La deuxième était un drapeau blanc qui paraissait bien banale à coté des armes de la république. Soudain les trois chevaux ailés perdirent de l’altitude et traversèrent les nuages les plus bas dans le ciel, pour atterrir à la porte de la ville. Siefrield s’approcha alors du garde de la ville, suivis de ses deux gorilles. Puis s’adressant au garde comme si celui eut été un simple d’esprit et de manière plutôt non conventionnelle pour un haut dignitaire :

Excusez moi mon brave, je cherche le palatin Dorgo Ulagan. Nous venons en paix !
Dit-il avec un grand sourire, qui dévoilait toutes ses dents et en montrant le drapeau. Le garde regarde le regarda comme si le général ne fut qu’un dégénéré, mais regardant les deux colosses qui l’escortaient il se dit qu’il ne faudrait pas trop le contrarier. Quoiqu’il ignorait bien qui était cet homme, il l’escorta lui et son escorte jusqu'au siège du palatinat.
Une fois là bas, le garde s’adressa à celui qui semblait être son supérieur en ces termes :

Commandant ces hommes souhaiteraient avoir une audience avec le seigneur Ulagan, quoique je craigne que le borgne ne soit un peu cinglé.

Et qui sont ces hommes ?

Alors que le soldat s’apprêtait a répondre qu’ils n’en savaient rien, Siegfrield haussa le ton et répondis à sa place.
Généralisme Siegfrield , commandant en chef des armées Thassopoliennes envoyé spéciale de sa Majesté le seigneur Aedric Von Seviand.

Il avait parlé tellement fort que tout les fonctionnaires du hall avait entendus, ceux-ci lui jetaient en effet des regards remplis de haine. Sans s’en attrister Siegfrield tira de sa poche son ordre de mission portant le sceau de la république de Thassopole et le tendis au capitaine , et dis en souriant mais d’un ton plutôt autoritaire.

C’est pressé.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Le lendemain, au petit matin, Dorgo se rendit dans son bureau afin de traiter diverses affaires. Le manque d'argent devenait un problème de plus en plus récurrent, ainsi le Palatin décida de taxer les entrées au bordel. Il se refusait toujours à imposer des taxes, ainsi valait-il mieux taxer le vice que de rançonner l'honnêteté. Il prit ensuite connaissance de l'avancement des travaux dans les mines. Tout se déroulait sans encombre, les prisonniers semblaient satisfaits de pouvoir racheter leurs peines en travaillant, et la cohabitation captifs-travailleurs honnêtes se passaient bien. Peu étonnant au vu de la présence importante de bandits en Edhesse, chaque citoyen avait au moins un criminel dans son entourage. Seul point noir, les trolls et autres créatures, dérangés par les travaux dans leur habitat naturel qu'est la montagne, s'approchaient dangereusement des campements. Enfin, il se pencha sur le problème de la répartition militaire. Avec cette fumeuse histoire de pirates, il devait renforcer la surveillance sur les côtes, mais il était hors de question de négliger les frontières. Et il fallait stationner des troupes au Nord, dans les Terres Mortes, où disait-on les combats faisaient toujours rage. Il fut décidé que 12000 soldats se chargeraient de la surveillance côtière, 10000 seraient à la frontière, 6000 patrouilleraient dans la partie nord du territoire, et 4000 iraient chasser les créatures menaçantes dans les montagnes. Les 8000 têtes restantes seraient affectées à différents ateliers, dont le perfectionnement de la maîtrise des armes, la lutte anti-banditisme, des cours de théorie sur les différentes créatures peuplant la province, etc...
Vers la fin de la matinée, la pluie continuait toujours de tomber. Les nuages gorgés d'eau ne semblaient pas avoir de fin, cela serait une sale semaine. Mais Dorgo préférait toujours ça à un soleil de plomb. Alors que son regard se perdait dans la contemplation du ciel, on vint frapper à sa porte. Un homme se présenta devant lui, porteur d'une nouvelle assez conséquente:

- Un Thassopolien désire vous rencontrer, Palatin. Il serait l'envoyé d'Aedric Von Seviand, voici son ordre de mission.

Le commandant montra à l'elfe noir un bout de papier où l'on apprenait finalement pas grand chose, si ce n'est le nom de l'émissaire.

- Il est venu accompagné de deux de ses gars, plutôt costaud. Mais il dit venir en paix, voulez-vous une garde rapprochée?
- Cela ne sera pas nécessaire. Postez juste deux de vos gars à la porte, Fenrir s'assura de ma protection si besoin est.

L'humain repartit chercher le fameux Siegfrield, et Dorgo prit place à son bureau. Fenrir se tenait dans un coin de la pièce, bien visible. Ainsi Thassopole revenait à la charge, mais avec des attentions pacifiques cette fois-ci. Curieux de savoir ce qu'il lui voulait, Dorgo accueillit les trois hommes qui venaient de rentrer dans la pièce:

- Généralisme Siegfrield, quelle bonne surprise ! Est-ce à vous que je dois la présence de vos soldats sur mon territoire ? Je plaisante mon ami, je plaisante. Prenez donc place sur les chaises devant vous, je vous prie. Qu'avez vous donc de si urgent à me dire ? Dans tous les cas, j'espère que les mesures de sécurité que j'ai prise ne vous offusque pas. Ce n'est pas que je n'aie pas confiance en vous mais... si, en fait, c'est le cas. La dernière fois qu'un représentant de Thassopole est venu ici, c'était pour me soutirer des terres sous peine de représailles. J'espère que le motif de votre présence est toute autre, je ne ferai plus l'erreur de laisser en vie des êtres menaçants ma propre personne. Je vous écoute.

Le bureau qui séparait l'humain et l'elfe noir était massif, ainsi si un des trois hommes avait un geste menaçant, Fenrir le percerait d'une dague de jet, puis Dorgo aurait largement le temps de brandir son sceptre, et les gardes débarqueraient de suite. Rassuré et confiant, il attendit la réponse du Généralisme.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Le garde ne mit pas longtemps à revenir. On les conduisit jusqu'au bureau du palatin où les attendait un elfe noir assis à un bureau au dimension titanesque. Une autre personne bien plus mystérieuse quand à elle se trouvait dans un coin de la pièce. De son unique oeil Siegfrield , ressentis toute la méfiance que contenait les regards de deux drows. Les trois Thassopoliens prirent places.Provoquant un vacarme de cliquetis mécaniques. Ce fut l'hôte qui parla le premier. Ses paroles emplis d'une ironie certaine parurent au général remplies de menaces. Après tout c'était bien normale. Henrik et l'armée Thassopolienne en Edhesse il y avait bien plus que nécessaire pour briser des relations pendant un bon moment. Toutefois ces événement ne restaient qu'un terrible quiproquo. Et pour le bien de l'Empire et des deux provinces il fallait mieux passer à autre chose. C'était l'opinion de Siegfrield et de la majorité du Sénat.

Je vois que les Edhessiens n'ont pas perdu leurs sens de l'hospitalité , ça n'as pas changé depuis ma dernière venue ici. Plaisanterie mise à part , tout d'abord merci de votre accueil seigneur Ulagan. Recevoir vos ennemis dans votre bureau est une belle preuve de sagesse. Votre province est en de bonne main. Vous avoir pris pour un traitre est une énorme erreur , une erreur dont j'assume la pleine responsabilité. C'est pourquoi au nom d'Henrik , du sénat et du peuple thassopolien tout entier je suis venu ici vous présentez toutes nos excuses. Vous pourriez vous demandez pourquoi je suis venu et pas Aedric n'est-ce pas ? C'est simple son égo n'aurait jamais put supporter de s'excuser comme je le fais. Vous semblez jeune mais votre regard me laisse voir des siècles d'expérience. Notre palatin n'est qu'un sale gamin arrogant , borné et ne se sert pas encore de sa tête. Et j'espère que vous ne lui en tiendrais pas trop rigueur. C'est un homme juste et un fidèle serviteur des dieux , en vingt cinq ans il a risqué sa vie pour les autres plus que je ne l'ai fait toute mon existence. Mais je m'éloigne du sujet. Et je pense bien sur que vous ne vous contenterez pas de vaines paroles. Tout d'abord nous nous engageons a vous aider à payer une partie des réparations , votre province n'as pas les coffres de Thassopole et il me semble que notre honneur doit nous pousser à vous aider. Le sénat a aussi formulé le désir de signer un pacte commercial entre nos deux provinces. Je sais que tout cela est un peu frais pour vous. Mais sachez que Thassopole est ouverte a toute proposition afin que nos deux peuples se réconcilient , l'empire doit être soudé , la division ne nous apportera rien de bon , ni à vous ni à moi. Voilà j'ai du faire le tour de la question il me semble.



Siegfrield ne souriait plus, la situation ne laissait place a aucune à l'arrogance et à la nonchalance.L'oeil unique du général fixait Ulagan attendant sa réponse.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
L'homme à l'unique oeil commença à partir dans un long monologue, découpé en plusieurs phases. Il y avait abordé la question du 'pourquoi avaient-ils attaqué', ' pourquoi Aedric n'était pas venu', 'pourquoi faut-il pardonner à Aedric', 'pourquoi faut-il signé un traité avec Thassopole'. Parmi un flot de justifications, il n'y avait eu qu'un petit passage d'excuse, mais Dorgo n'en attendait ni plus, ni moins. Selon Siegfrield, la présence de leur armée avait été une erreur, mais il ne fallait pas en tenir rigueur, car Aedric est un homme charmant et dévoué, mais encore inexpérimenté. L'elfe noir n'aurait pas choisi cette façon de le présenter, mais soit. Ce qui intéressait le Palatin était le remboursement des dommages, et il fut bien content que ce soit son interlocuteur qui proposa de lui même de prendre les frais à sa charge. Néanmoins, il n'était pas encore question que ce soit le grand amour entre les deux provinces, après les récents évènements c'était impossible. Il tourna la tête vers son acolyte, resté dans le fond, et ce dernier fit un signe de la tête signifiant qu'il ne sentait pas de mensonge dans les paroles du borgne. Aucune certitude n'était cependant à avoir, les Généraux passaient leur vie à mentir aux soldats. Comme l'humain semblait de bonne foi, il consentit à faire quelques efforts, et prit la parole:

- Si Thassopole nous fait parvenir la somme de 100000 pièces d'or, alors nous serons quittes. Je serai même partant pour signer des actes commerciaux, mais ne vous attendez pas à ce que nous oublions tout les récents évènements. Il faudra du temps pour que les cicatrices que vous avez causés se résorbent, et sachez que les Edhessiens ne se laisseront pas facilement convaincre par vos beaux actes... Commençons notre commerce doucement, et ensuite nous aviserons. Mais vous verrez toute la paperasse avec mes conseillers, ce n'est plus de mon ressort.
Toutefois, vous avez bien fait de ne pas traîner et de venir vous excusez, sinon la situation aurait pu s'envenimer. Mais il reste un dernier point à éclaircir. Reste-t-il des troupes thassopoliennes en Edhesse? Les derniers rapports sont longs à arriver, et votre poste de Généralisme devrait vous permettre de m'éclairer.


L'elfe noir attendait impatiemment la réponse de Siegfrield. Fenrir faisait de même, en fixant le borgne intensément pour détecter le moindre signe qui serait à son désavantage. Commencer un pacte sur un mensonge serait particulièrement embêtant...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Le sourire de Siegfrield , réapparu cet elfe noir ne faisait pas de détour. Cent milles pièces d'or. Voila le prix de la paix. Une somme conséquente certes mais pour une province comme Thassopole une telle somme était facilement trouvable. Le palatin d'Edhesse acceptait même l'idée d'un traité commerciale. Une bonne chose. Les bénéfices qu'apporteraient cette accord rembourserait rapidement les réparations. Puis le sujet de la conversation changea , Dorgo demanda alors si les soldats Thassopoliens étaient encore en Edhesse. Se grattant la tête Siegfrield repris tranquillement la parole.

La banque provinciale de Thassopole vous enverra la somme le plus vite possible.Cent mille pièce d'or , ça devrait être plutôt rapide à collecter. Quoique tout est relatif. Quand à votre question. Je suis venue immédiatement après que le palatin Aedric m'ai conté votre entrevue , si on peut appelé ça comme ça. J'ai donc ordonné personnellement le replis de toutes nos troupes jusqu'au dernier soldat. Toutefois comme vous le savez surement , contactez toutes nos troupes mettra un certains temps. Je ne peux vous annoncer une date précise monseigneur , mais disons que ce n'est plus qu'une question de semaines tout au plus. Sachez que je m'occupe personnellement de cette affaire.

Siegfrield s'enfonça de nouveau dans son fauteuil , puis comme si il avait eu une illumination il repris la parole.

Dites moi , nous sommes à la recherche d'information , a propos d'un certain. Comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui Mogoth le Sanglant. Cela vous dit quelque chose ? Certaines rumeurs raconteraient qu'il aurait trouvé refuge sur vos terres. Ces troupes ont été repéré sur notre territoire et nous cherchons à présent à éliminer le mal à la racine si vous voyez ce que je veux dire ...


La question avait été posée sur un ton complètement désintéressé. Tout de fois Siegfrield fixait Ulagan comme si il cherchait le moindre signe de gêne dans le regard livide de l'elfe noir. Aprés tout si cette homme défendait un être comme Mogoth il ne méritait rien d'autre que la mort...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Le Généralisme accepta sans problème la demande d'or du Palatin. Voila qui prouvait que Thassopole désirait vraiment renouer avec lui. Mais cela servait peut-être à endormir sa vigilance, qui sait. De plus, le borgne ne put certifier à Dorgo qu'il n'y avait plus de troupes en Edhesse. Malgré le fait que Siegfrield annonça qu'il s'en occuperait personnellement, l'elfe noir savait que l'affaire traînerait. Et ses craintes furent confirmées par la question que venait de lui poser l'humain. Il l'interrogea à propos du Sanglant, demandant ou non si il se trouvait sur son territoire, comme l'indiquait certaines rumeurs. L'elfe noir fixa de ses yeux livides et froids l'individu, et répondit sur un ton posé :

- D'après les rumeurs, Aedric le Rouge serait un vampire qui, chassé par les gens de sa race, se vengent à présent sur eux. Nous savons que ceci est faux et sans fondements, tout comme ce que vous venez de me demander. Edhesse est une province de malfrats, et Mogoth fait partie des plus dangereux criminels ayant foulé la terre de Kalamai, alors évidemment, beaucoup de personne en font le rapprochement. Selon certains autres fantasmes, il serait responsable d'une grosse épidémie à l'est. Si on écoute les ragots, le Sanglant se trouve partout et nulle part à la fois. De plus, il est peu étonnant que des gens vous en veuillent, au vue de la réputation de votre maître... Il serait aisé pour n'importe quelle démonologiste de créer des morts vivants et ensuite faire porter le chapeau au Sanglant.
Ainsi, je ne peux vous dire ou non si Mogoth se trouve sur mes terres. Il a de nombreux imitateurs, qui souhaitent avoir la même popularité que lui, il est pour l'instant impossible pour mes services de vérifier si l'Infernal est bien en Edhesse. Et si c'est pour cette raison que vos troupes sont encore sur mon territoire, je vous conseille de les retirer afin de ne pas offenser encore plus les quelques honnêtes gens peuplant ma province. Faire l'amalgame 'Edhesse égal peuple de bandits' contrarient certains de mes dignitaires, et cela ne serait pas bon pour le commerce.
Avez-vous d'autres questions?

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
La citoyenne vedette de Perganon avait eu vent que le palatin écoutait les demandes de dédommagements du peuple suite aux problèmes encourus durant la tentative échoué d'invasion de la capitale d'Édhesse par des orques. Désireuse de voir comment se débrouillait le petit Dorgo qu'elle avait connu lors de son arrivé dans la province durant son discours sur la place publique.

Des amis à elle, habitant les régions plus nordiques lui avait fait parvenir leur demande de soutien car un conflit armée s'y déroulait également. Les détails de la missive indiquait que les couleurs d'une autre province avait été reconnu, signifiant une invasion. Fâché de voir que la situation, bien que terminé ici, n'avait toujours pas été réglé dans cette région, elle entra au grand manoir. Les gardes la connaissait, sa réputation de femme du peuple l'avait précédé, toutefois lorsque fut rendu devant les bureaux d'Ulagan elle s'arrêta et demanda audience. Bien qu'elle soit audacieuse, elle avait quand même le respect des moeurs politique.

Un garde devant la porte lui répondit aussitôt.


Je ne peux vous faire entrer, un émissaire de Thassopole est déjà en discussion avec le palatin.

Quoi ? Je veux entrer ! Gare à vous si vous ne me laissez pas voir le palatin dans l'immédiat. Ouvrez cette porte si vous tenez à garder une possibilité de progéniture entre vos deux jambes.

La citoyenne était enragée, elle avait vite fait le lien entre les couleurs décrite et l'envoyé politique. Elle avait criée sa demande au garde, s'assurant que ceux à l'intérieur du bureau, et particulièrement le palatin, entendent ses propos.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Siefrield riait , cet elfe noir maniait l'ironie non sans une certaine aisance. Mais Siegfrield était presque persuadé que Dorgo maniait tout aussi bien le mensonge. Mais il n'avait aucune preuve et ça n'avait aucune espèce d'importance dans la discussion. Ce qui importait c'était la réconciliation des deux peuples. Et puis Mogoth était certes une menace mais ses force n'égaleraient jamais en nombre celle de la république. Mais si il s'avérait que son antre se trouvait en Edhesse Ulagan en payerais le prix.

Je ne sais pas si vous avez une grande expérience militaire monseigneur. Mais vous devez bien vous doutez que rapatrier plus de vingt mille hommes et loin d'être une chose réalisable en moins d'une semaine. c'est bien la seul et unique raison pour qu'il soit encore ici et vous vous imaginez bien qu'avec un démon qui brule nos terres. Nous avons autre chose à faire que de pourchasser une chimère à travers l'empire. Je suis surpris que vous sachiez que Mogoth est vivant , seul des rumeurs couraient à ce sujet et vous m'avez dit ne pas y faire attention , c'est plutôt amusant non ?


Puis il ferma son oeil et sourit , lui donnant un air bien simpathique.

Je vous taquine palatin Ulagan , un elfe aussi haut placé que vous doit bien savoir ce qui arrive au traitre et ne pactiserais pas avec un infernal.

Alors qu'il menaçait de manière tout a fait décalé le palatin , une voix retentis dans les couloirs du grand Manoir. Une fois de femme , pour être précis.


Quoi ? Je veux entrer ! Gare à vous si vous ne me laissez pas voir le palatin dans l'immédiat. Ouvrez cette porte si vous tenez à garder une possibilité de progéniture entre vos deux jambes.

Votre épouse ou quelque chose dans le genre Seigneur Ulagan ? Si oui elle a l'air tout à fait... charmante.

Dit il avec son éternel sourire.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
- Mais quand ai-je déclaré que je savais Mogoth vivant? C'est vous même qui venait de me l'apprendre, en m'annonçant que ses troupes étaient sur vos terres.

Dorgo rendit le sourire à Siegfrield, finalement leur petite joute verbale avait été agréable. Même si il venait de se faire menacer implicitement, l'elfe noir savait qu'il ne se passerait rien de fâcheux aujourd'hui. Il se trompa, car une voix de femme hystérique se fit entendre :

Quoi ? Je veux entrer ! Gare à vous si vous ne me laissez pas voir le palatin dans l'immédiat. Ouvrez cette porte si vous tenez à garder une possibilité de progéniture entre vos deux jambes.
Votre épouse ou quelque chose dans le genre Seigneur Ulagan ? Si oui elle a l'air tout à fait... charmante.

Le drow rit à la boutade du Généralisme.

- Il ne s'agit pas de ma femme, même si elle me traite comme son mari... Jamais un mot doux, toujours des reproches, je pense que nous aurions formé un couple classique, mais là n'est pas la question.

Il soupira, et se leva pour ouvrir la porte. Il aurait été bien tranquille à rester enfermé dans son bureau et à ordonner aux gardes de l'envoyer aux cachots pour se calmer, mais la femelle était tenace. Il prefera apaiser la situation.


- Désolé, mais je ne peux vraiment...
- Merkas, c'est bon, laissez la entrer.

La femme pénétra dans le bureau, et Dorgo la fit assoir à côté d'un des colosses du Thassopolien.

- Dame Naella, voici Siegfrield. Sire Siegrfield, voila Naella. Vous me faites une grande surprise de venir me rencontrer dans mon bureau, je suis flatté que vous ayez mis tant d'ardeur dans le seul but de me revoir. Qu'est ce qui vous amène ?

Le Palatin avait gardé son petit ton ironique, dans l'espoir de détendre un peu les traits crispés de la citoyenne. Malheureusement, elle semblait vraiment remontée... Contre quoi, ça il ne saurait le dire, mais nul doute qu'il l'apprendrait très prochainement...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Naella entra dans le bureau du palatin et fut présenté à Siegrfield, le représentant de Thassopole selon les dires du soldat à la porte.

Bonjour Dorgo, je viens car j'ai des amis dans le nord qui m'ont informé de ce qui se passe là-bas près de leur ferme. J'ai su que vous donniez des sommes pour ceux des environs de Perganon, je viens donc en demander pour eux. Mais alors que j'étais tout à fait calme, je me fais dire que cet homme à côté de moi est le représentant de la province qui est en train de se battre sur vos terres dans le nord. J'espère que tu es au courant avant de faire quelconque projet avec cet hurluberlu. Pour une fois que je n'avais rien à te reprocher, tu as intérêt à me convaincre de ta bonne foi sur ce coup-là et d'agir vite avant que tout ne soit détruit. La côté voit marcher plus d'une dizaine de millier d'hommes armées et aucun guerrier n'y porte encore tes couleurs.

Naella avait resté debout le temps de parler puis pris place sur une chaise, attendant la réponse du palatin puis fit une légère précision.

Et toi le sbire de l'inquisiteur je ne veux pas t'entendre parler ! Tant que Dorgo ne ce sera pas prononcé sur la situation ou alors c'est toi qui aura de la difficulté à marcher puisque le garde s'en est tiré.

La citoyenne était tout souriante, espérant pouvoir frapper un grand coup...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Comme à son habitude, Naella tutoya Dorgo. Ce qui passait pour une forme d'irrespect n'en était finalement peut-être pas une, car la femme n'avait pas agressé le Palatin comme lors de leur première rencontre. Elle s'était même montrée plutôt agréable, bien qu'elle fit des reproches concernant la situation au Nord. L'elfe noir s'apprêta à répondre, lorsque que la citoyenne prit enfin place sur la chaise qui lui était proposée, tout en incitant aux Thassopoliens présents de se la fermer. Cela fit sourire le drow, car les trois hommes n'avaient pas l'air d'être habitués à l'hospitalité singulière des Edhessiens. Et comme Dorgo ne s'embarrassait pas beaucoup du protocole, il ne fit aucune réprimande à Naella, c'était sa façon de continuer de jouer avec Thassopole. L'amusement passé, il reprit:

- Figuriez-vous que ces hommes sont présents ici pour sceller un pacte de non agression avec notre province. Je suis bien évidemment au courant de la présence des soldats au Nord, ainsi j'ai formulé au Généralisme Siegfrield le souhait de faire évacuer ses hommes rapidement, chose qu'il fera de son mieux, je n'en doute pas. Je lui fournirai mes plus rapides Wyvernes pour que cela ne prenne pas plus d'une semaine. Ensuite, mes Généraux enverront effectivement des troupes pour veiller à la sécurité de nos habitants, même si plusieurs soldats sont déjà présents. Enfin, ces charmants Thassopoliens viennent de me proposer 100000 pièces d'or afin d'aider aux réparations des dégats causés, ce qui est plus que suffisant pour aider les Nordistes.

Maintenant, si vous le voulez bien, j'aimerais que vous partiez. Ce fut un réel plaisir de bavarder avec vous, Généralisme Siegfrield. Quand à vous, Dame Naella, c'est toujours un plaisir de vous voir.

Dorgo espérait vraiment que tous allait disposer. Déjà, si la délégation thassopolienne s'en allait, il se retrouverait seul avec la citoyenne et cela lui laisserait une grande marge de manœuvre. Car si elle se montrait encore déplaisante, l'elfe noir ne répondrait plus de ses actes, sa patience ayant été atteinte. Brusquement, des envies de meurtre lui montèrent, certainement dû à la fatigue, à la pression, ou à sa folie. Mais il pensait plutôt que c'était ses interlocuteurs qui lui faisaient cette effet, ainsi il souhaitait vivement leur départ.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
La citoyenne n'avait pas attendu que Siegfrield soit partie avant de continuer à parler, il faut dire qu'elle aimait bien avoir plusieurs personnes autour d'elle, question d'avoir encore plus de divertissement et de réaction lorsqu'elle parlait. Surement son petit côté regardez-moi qui ressortait de temps à autre.

Désolé mais je ne peux m'empêcher de répondre sur le champs, vous venez de dire cent mille pièces d'or ? Seulement ce ridicule montant en provenance de la province qui se vante d'être la plus riche de l'empire. Plutôt négligeable selon moi palatin Dorgo, c'est à croire que ses hommes veulent juste vous achetez pour mieux vous faire taire et gagnez du temps. Vous savez comme moi qu'il ne suffit que de quelques heures pour se rendre d'ici jusqu'à la zone des conflits dans le nord. Ce qui démontre fort bien le manque de volonté de ce Siegfrield.

Naella se leva de sa chaise, la prit dans ses mains et la lança directement au visage du général. Le bois éclata vers mainte direction, percutant également les gardes du corps du thassopolien. Elle quitta ensuite le bureau du palatin, sourire au lèvre et pris quelques instant pour dire une dernière phrase avant de sortir complètement.

Je retourne vers le nord pour voir la situation et aider les gens du peuple, à mon arrivé là-bas, j'espère voir les armées de Thassopole en replis puisque les ordres sont déjà supposé être partit. Un peuple peut aisément mener une rébellion messire Siegfrield et un empire peut condamner votre geste d'invasion. Bonne journée.

Elle tourna le coin de la porte, sourire au lèvres et quitta le palais. Laissant Dorgo avec l'hurluberlu de Thassopole. Pour une fois ses attaques n'avaient pas visé le palatin d'Édhesse mais bien son invité.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Folle, Naella passait vraiment comme telle avec ce dernier geste. Balancer une chaise sur des représentants de Thassopole venus se faire pardonner et offrir une belle somme d'argent. Certes, 100000 pièces d'or pouvait paraître peu comparé à la richesse de la province des hôtes, mais le geste était là, et cette citoyenne n'avait pas le droit de les traiter ainsi. Dorgo songerait à régler son cas plus tard, car elle venait peut-être de mettre en péril la plus improbable réconciliation jamais vu depuis longtemps. L'elfe noir la regarda partir précipitamment, d'ailleurs son départ ressemblait à une fuite, comme si elle semblait se rendre compte de son acte. Pas si forte que ça en somme.
Mais le Palatin n'avait pas le temps de prendre des nouvelles sur la santé de ses invités, qui n'avait visiblement rien, et il avait envie de partir. Ainsi il fut bref:

- Ce fut un plaisir de vous rencontrer, mais j'ai fort à faire. Je vous laisse une semaine pour retirer vos troupes, passé ce délai mes hommes s'en chargeront par la manière forte. Vous avez à votre disposition des Wyvernes, il est donc impossible que mes troupes arrivent avant vous vers vos soldats. Passez le bonjour à Aedric de ma part surtout.

Et il les fit partir, restant seul avec Fenrir. Il savoura le silence un moment, puis un messager arriva. L'elfe noir déplia le papier à moitié déchiré, dû au bon traitement qu'il avait reçu depuis son envoi. L'expéditrice était la Comtesse Lailah, celle qui avait accepté de l'aider lors de la guerre. Il réfléchit, puis accepta finalement. Cela lui permettrait de se changer les idées et de voyager, puisque le lieu de rendez-vous était Orchomène. Il régla quelques détails, puis ordonna à Fenrir de se charger du bon fonctionnement de la province durant son absence. Il ne savait pas pourquoi il devait aller là bas, ni ce qu'il l'attendait, mais cela l'excitait encore plus. Il fit appeler Poigne de Fer, en permission à Perganon, pour lui donner quelques directives:

- D'ici trois jours, tu emmèneras ta troupe de brigands au Nord, là où sont supposés se trouvait les troupes de Thassopole. Ne pars pas avant, car une attaque prématurée risquerait de les froisser.
- Je leur pisse au cul à ces stupides Thassopoliens. Si le délai que tu leur a accordé expire de seulement quelques heures, je leur ferais regretter à grand coup d'épée et de dague. Mais nous ne nous précipiterons pas, mes hommes sont en pause, et ils ne sont pas encore pressés de quitter les tavernes à catin ou leurs familles.
- Ainsi tes bandits ne sont pas aussi dégénérés qu'on le dit, comme quoi chaque homme a un cœur.
- Ne rêve pas trop, Dorgo. Ceux que j'ai sous mes ordres ont autant de cœur qu'une Wyverne a de pitié devant un lapin.

Puis les deux acolytes se quittèrent, retournant chacun à leur priorité. Juste avant le départ, l'elfe noir hésita. Etait-il bien utile de s'encombrer de son sceptre de Kereb et de sa lame pour un simple voyage? Mais sa paranoïa prit le dessus, et il s'arma des deux artefacts avant de monter une Wyverne et d'entamer le long périple vers Orchomène, la plus grande ville de Mésomnon.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Auparavant, Dorgo était à la Capitale...


Pendant le trajet, il avait narré toute son aventure à Fenrir. La quête des Arcanes, sa querelle avec Aedric et Aquilodon, sa deuxième mission pour la Corporation, et enfin le Sénat.

- Avec toutes ces services rendues à l'Empire, tu pourras rapidement prétendre au poste de Thaumaturge, d'autant que Xanis a visiblement disparu, avait conclu son fidèle acolyte.

Avant de gagner ce titre, Dorgo ne se doutait pas qu'il allait prochainement en perdre un...

Il regagna Perganon la Capitale rapidement, et se rendit dans le Grand Manoir. Lorsqu'il pénétra dans son office, il fut surpris de trouver des personnes emportant ses effets personnelles, tels des livres, des bijoux, des tas de documents...


- Que faites-vous donc, misérables ? !

Les intrus se retournèrent, déconfits, ne s'attendant véritablement pas à la présence de Dorgo.

- C'est que... commença l'un d'eux.
- Il est là, arrêtez-le !

L'Elfe noir se retourna, et aperçut une demi-douzaine de gardes allant à son encontre. En moins de deux, il se retrouva ligoté. Son Sceptre lui avait été confisqué, et la dague que Fenrir portait aussi. Tout deux se regardèrent, Dorgo affichant un air désabusé mêlé de haine, Fenrir un air indifférent tendant sur l'inquiétude.

- Ainsi on retrouve, mon cher Ulagan !

Un humain au visage juvénile apparut dans le bureau. Heimdall, son Général. Que diable ce puceau foutait ici ?

- A quoi rime cette mascarade ? Détachez-moi !

- Malheureusement, ce n'est plus vous qui donnez les ordres.

Dorgo lui lança un regard venimeux.

- On ne vous a pas dit ? La rumeur court que vous êtes mort !

La stupéfaction prit la place de la haine. L'Elfe noir commença à balbutier :

- Pourquoi... Mais... Comment ?
- Pour faire court, vous avez contribué grandement à la reconstruction de l'Edhesse. Les voies marchandes sont maintenant sécurisées, et le monde du commerce s'ouvre désormais de plus en plus à nous. Mais tout à une fin. Vous n'êtes pas digne de récolter les retombées de cette réussite. Les drows ne méritent même pas de respirer... A partir de maintenant, je me charge de la Province. J'ai d'ailleurs un document signé qui m'autorise à reprendre le Palatinat ! Vous étiez si bon de votre vivant ! Il se tourna vers un garde. Allez-y.

Mais, aussi vif qu'un coup de vent, deux lames de jets fusèrent. Fenrir, assassin de formation, s'était libéré de ses liens et se jeta sur Dorgo pour défaire les siens. Immédiatement, le Sorcier incanta le sort Foudre, qui électrocuta deux autres gardes. Supris et aveuglé, les deux autres soldats ne purent opposés une digne résistance à la dague de Fenrir. Sauf Heimdall, fine lame, réussit à éviter sa folie meurtrière au prix d'une blessure.

- ATTRAPEZ-LES ! hurla-t-il, tombant au sol.

La scène n'avait duré qu'une dizaine de secondes. Toujours aussi vif, Fenrir empoigna Dorgo qui venait de se réapproprier son Sceptre de Kereb, et ils descendirent aussi vite qu'ils purent vers les écuries. Déjà des gardes se jetèrent à leur poursuite. Comment savoir si ils reconnaitraient Dorgo ou si ils étaient à la botte d'Heimdall ? Dans le doute, le Sorcier fit se lever un vent qui remua la poussière, rendant leur fuite possible.

A brides abattues, ils s'éloignèrent rapidement de la Capitale, et prirent par la forêt, espérant semer les quelques assaillants. Ils s'aperçurent rapidement qu'ils n'étaient plus suivis.

Les chevaux menaçant de s'écrouler de fatigue, ils s'arrêtèrent dans un petit bois, et se préparèrent à passer la nuit ici. Dorgo craqua :


- Comment ce putain d'humain a-t-il osé !

Seul lui répondit son écho à travers la forêt. Il se tourna vers Fenrir, qui affichait toujours une mine dénué de sentiment.

- Et toi, cela ne te met-il pas hors de toi ? On vient de prendre ma place et d'essayer de me tuer ! Tu es de mèche, c'est ça ?

Il allait répondre, mais Dorgo lui mit une droite qui le fit vaciller. Ses crises de paranoïa étaient fréquentes et connues de Fenrir, qui ne broncha pas. Heureusement pour lui, Dorgo reprit ses esprits. Depuis le début de son existence, Fenrir avait toujours été son compagnon. Il le suivait comme son ombre et le protégeait dés qu'un danger survenait. Son sang impur faisait de lui un bâtard à moitié humain, pourtant Dorgo entretenait une relation de confiance avec lui. L'unique sentiment d'amitié qu'il ressentait allait envers ce mi-Elfe noir. Il se calma, et demanda posément:

- Toi qui a la tête claire, résume moi la situation.
- Pendant ton absence, Heimdall a mis en œuvre un plan qu'il préparait visiblement depuis longtemps. Son statut de Général lui permit probablement de s'entourer d'une troupe de fidèles qui le rejoignirent au combat, ou d'intellectuels qui se chargèrent de créer les faux documents concernant ta mort et ta succession. Il a ensuite attendu que tu reviennes pour te capturer et t'éliminer, afin de prendre sereinement la place au pouvoir. Il t'a trahi.

Bien que la trahison n'était pas un procédé qui ulcérait Dorgo, le fait qu'il en soit la victime le mettait hors de lui. Qu'allait-il faire, maintenant ? Retourner à Perganon ? Impossible, Heimdall et ses troupes devaient être en ébullition, un retour serait prématuré. Il fallait se faire oublier.

- Cachons-nous dans les montagnes, proposa Fenrir. Au milieu des montagnards, impossible qu'il nous remette la main dessus.

Une idée traversa l'esprit de Dorgo.

- J'ai mieux. Te souviens-tu des Dragons qui faisaient des ravages, au Nord ? Je reviendrai avec une de leurs têtes, et ainsi le peuple verra que le puissant Dorgo n'est pas mort, et je bénéficierai d'une aura qui me protégera.

Les récents évènements n'avaient pas altérés son gout de la mise en scène.


- Dans ce cas, allons-y.
- L'idée te convient-elle ?
- Elle n'a pas à me convenir, j'irai là où tu iras.


Les très rares fois où Dorgo demandait l'avis de Fenrir, les réponses restaient identiques. Il y a au moins certaines choses qui ne changent pas...

La nuit passa, et l'Elfe noir retrouva la foi. La nouvelle allait rapidement se répandre qu'il était mort. Que c'était amusant ! Certains seraient ravis de l'apprendre, mais son retour n'en sera que plus redoutable. Dorgo languissait le moment où Heimdall trépasserait de ses soins.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Siegfried avait observé la fuite d’Ulagan depuis la fenêtre. Cet elfe était véritablement insaisissable, pourtant ce plan avait tout pour réussir, s’était sans compter sur les pouvoirs magiques de l’elfe et les capacités de combat indéniables de son chien de garde. Le généralissime se rassit sur le bureau et se servit une tasse de thé. Importé tout droit d’Outre-Mer, son préféré. Le borgne commença à boire à petite gorgée le précieux breuvage. Et dire qu’il y a quelque mois il était dans la même pièce à s’excuser platement maintenant il été assis confortablement au frais de la Province les choses vont vite en ce bas monde.

Enfin il fallait parfois accélérer les choses ! Et des hommes avides comme le général Heimdall, était parfait pour cela. Thassopole lui avait offert une quantité d’or exemplaire, pour deux choses mettre en place un régime pro-thassopolien en Edhesse et la deuxième celle qui tenait le plus à cœur au palatin Aedric : la tête de Ulagan. Le plus amusant dans tous cela s’était que s’était l’or qu’avait payé Thassopole pour les réparations d’Edhesse qu’avait utilisé Heimdall pour soudoyer les magistrats retissant à ce qui n’était ni plus ni moins qu’un coup d’état. Et avec cela la République aurait un accès facilité aux minerais edhessiens, une livraison de cobaye pour les laboratoires thassopoliens régulière, et le droit pour la garde Républicaine de stationner en Edhesse tant que celle-ci s’engageait à protéger le gouvernement du général. Et le mentor d'Aedric était à Perganon pour finaliser et surveiller l'application de cet accord. Mais comme à son éternel habitude Dorgo faisait obstacle aux ambitions de la République. Le général dépité fit irruption dans le bureau, fermant son unique œil et souriant Siegfried s’adressa au général :


Il semblerait que cette canaille d’Ulagan est réussie à s’enfuir, s’est ennuyeux, très ennuyeux … Je n’ai pas à vous rappeler les termes de notre accord, nous appuyons l’Edhesse du général Heimdall, mais celle-ci doit nous livrer la tête d’Ulagan et œuvrer au coté de Thassopole pour purifier l’Empire de la fange dans lequel il est plongé. Hors un pion incapable est un pion inutile. Une force armée Thassopolienne est mobilisée et prête à rétablir le véritable régime, après avoir prévenu les autorités impériales de votre petit plan dont nous serions au courant grâce à la performance de nos services secrets et là vous finirez soit jugé par le tribunal impérial, soit sauvagement tué lors de votre destitution du pouvoir. Cela n’allant évidement pas dans le sens de nos intérêts, nous sommes prêts à vous aider à traquer Ulagan du moins indirectement. Alors quels sont vos plan, palatin Heimdall ?

Comme à son habitude, le généralissime parlait sur un ton amical même lorsqu’il s’agissait de menace de mort gardant son aire de vieil homme sympathique. Heimdall était ambitieux il ferait tout pour garder cette place qu’il désirait depuis si longtemps …


Dernière édition par Aedric le Jeu 9 Juin 2011 - 10:33, édité 1 fois

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Heimdall


Le Général était bien embêté par la fuite de Dorgo Ulagan. Que fallait-il faire, lançons une grande armée à sa poursuite ? Cela n'était pas assez discret, or il voulait que tout ceci se passe dans le plus grand silence. Mais sa reflexion était troublée par les reproches menaçants de son interlocuteur.

- Vous n'avez même pas réussi à éliminer Ulagan avec l'aide de Thassopole, je pense que vous pouvez garder vos critiques pour vous, siffla Heimdall. J'ai les mains liées, maintenant qu'il est parti, je ne peux que me permettre d'envoyer des petites troupes à sa recherche. Nous ne devons éveiller les soupçons d'aucune façon, vous entendez ? Si il vient aux oreilles du peuple Edhessien ou même de l'Empereur que l'Elfe noir est vivant, et que je suis un usurpateur, c'est fini de nous, car je ne compte pas plonger seul.

Gardez vos troupes là où elles sont, vous n'en aurez pas besoin. Vous aurez ce que vous souhaitez, les ressources, des hommes pour vos sordides expériences. La présence de vos soldats ici paraitrait suspecte, attendons encore un peu avant d'autoriser un stationnement. Ceci est vital, je connais trop bien la rancoeur edhessienne, laissons le temps aux pécores de se faire à l'idée.

Concernant Ulagan, grand bien lui fasse qu'il soit encore en vie, j'ai des fidèles postés partout dans les villes, villages, garnisons de l'Edhesse entière, tôt ou tard il se fera attrapé, il faut dire qu'il ne passe pas inaperçu...


Heimdall déformait la réalité, il avait certes beaucoup de fidèles, mais pas en si grande quantité qu'il le laissait entendre. Et au fond de lui, il savait que Dorgo avait la peau dure...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz



Quelques jours s'étaient écoulés depuis son épopée dans les montagnes. Il aurait pu filer directement à Perganon, mais avait préféré faire une escale dans un petit village, là où il avait été accueilli comme un Dieu. Le Dragon d'Argent aidait à cela, il faut dire.
Là-bas, il s'était reposé, alimenté, et avait fait soigner sa blessure au bras gauche. Elle était vraiment terrible à voir, la chair était partout à vif, des morceaux de tissus restaient englués dans le liquide échappé des cloques. Mais la prêtresse avait fait du bon boulot, seul deux choses le chagrinait : l'aspect repoussant de son bras malade, et la douleur qui persistait à rester. Pas la douleur musculaire, articulaires, ou celle associée au feu, c'était plutôt un élancement qui venait de temps à autre. Mais nul doute qu'elle disparaîtrait bientôt.

Lui et Fenrir finirent par partir vers leur destination finale. D'en haut, tout paraissait petit, sauf l'imposant Manoir, siège du Palatin. Dorgo eut une pensée pour ce traître d'Heimdall, mais savourait son retour. Il demande ainsi au Dragon de rester dans le ciel, à faire des tours au dessus de la ville, tel un rapace ayant repéré sa proie.


- Est-ce un oiseau ?
- Est-ce un griffon ?
- Mais non, c'est Dorgo Ulagan !


On l'avait reconnu, l'Elfe noir pouvait l'entendre grâce à son ouïe sensible. Il était maintenant temps d'en finir !
Suivant ses ordres, le Dragon fondit sur la façade ouest du Manoir, là où se trouvait le bureau du Palatin. La pièce possédait une large fenêtre, protégée par des barreaux en fer. Ces derniers furent tout bonnement et simplement arrachés par le Dragon, occasionnant l'effondrement des carreaux et d'une partie du mur. Dans la pièce se trouvait l'usurpateur au siège de Palatin, et trois autres humains. Fenrir se chargea des trois collaborateurs à l'aide de son arbalète, laissant à Dorgo le soin de régler ses différends avec Heimdall. Les deux Elfes noirs bondirent dans le bureau, et le Sorcier ne laisse pas le temps au Palatin de se remettre de ses émotions.
Il lança le sort de glacification spontanée, au niveau des articulations tels les chevilles, les genoux, les coudes, les épaules. Fenrir vint se placer derrière pour empêcher l'homme de tomber.


- Ne faites pas cette tête, Général. Vous saviez que je reviendrai, j’espérai vous voir plus souriant !
- Dorgo, attendez ! Supplia sa victime, consciente du sort qui l'attendait. Laissez moi en vie, je vous redonnerai votre place, et ce tout ce que vous souhaitez !

Le sourire aux lèvres, l'Elfe noir fit doucement non de la tête.

-Sale chien d'Ulagan ! J'aurai dû te crever dés que j'en ai eu l'occasion ! Toi et ton...
- Ga ska saraït-ija.

La mâchoire inférieure d'Heimdall commençait à trembler, puis la chair tomba, laissant les os à l'air libre. L'humain poussa un cri guttural, il venait de subir le sort de Déssosification de Waxen.

- Tes derniers mots auront été pour moi, tu m'en vois ravi !

Sur ce, il sortit sa lame noire, et fit une entaille du nombril jusqu'à la ligne imaginaire reliant les deux tétons. Le sourire jusqu'aux oreilles, ses yeux écarquillés fixant ceux terrifiés de l'humain, il regarda les entrailles s'échapper mollement de son abdomen. Son agonie terminé, il lui coupa promptement la tête et alla sa poster devant le trou béant qu'était autrefois la fenêtre à barreaux de fer, devant la foule de badauds qui regardaient sans trop comprendre. Il était trop haut perché pour que tout le monde ait admiré le spectacle, mais assez proche de son peuple pour se faire entendre.


- Edhessiens ! Cria-t-il en montrant bien haut la tête d'Heimdall dépourvu de chair à la mâchoire, puis en la jetant parmi eux pour qu'il puisse l'admirer. Aujourd'hui, j'ai mis fin au règne de cet humain, qui a lâchement pris ma place en me faisant passer pour mort ! Cet usurpateur n'a eu que ce qu'il méritait !


Au lieu du triomphe auquel il s'attendait, un silence presque gênant régnait dans l’assistance. Soudain une voix s’éleva, puis un autre, et encore.

- Il nous avait promis de donner plus de terres aux paysans !
- Et il comptait instaurer un salaire minimum pour chaque ouvrier de la cité !
- Il avait commencé à mettre en place la construction d'un extracteur à minerais qui allait rendre l'Edhesse riche !


Et ainsi de suite, il entendit les fausses promesses de l'humain lui être jeté à la figure. Pas d'acclamation, pas de soutien. Il aperçut même des gardes de la milice qui se précipitaient à l'intérieur du Manoir, se soumettant à la volonté du peuple, qui manifestement ne voulait plus de Dorgo. Ce dernier ravala sa haine, et courut se réfugier à l'intérieur du Manoir. Il tomba avec Fenrir sur une faction de cinq soldats, hésitant à les attaquer. Mortelle hésitation, Fenrir en tua un et Dorgo en glaça deux. Les autres fuirent chercher du renfort.
Mais sa douleur revint à son bras gauche, il ne pouvait continuer à se battre. Ils se dirigèrent vers un passage secret menant aux écuries, passage construit sous l'ère palatinale de Dorgo, probablement pris d'une crise de paranoïa. Quoiqu'il en soit, ils prirent chacun une monture, et galopèrent à brides abattues hors de la cité.

Quel bande d'ingrats ! Il avait combattu des créatures qui feraient faire chier Nucter dans son pantalon, et voilà comment on l’accueillait ! On lui reprochait d'avoir tué un vendeur de rêve ! Et bien soit, Dorgo les laisserait. Il n'était rien d'autre qu'une bande de pécores naïfs, croyant le premier venu. Le Sorcier les maudit une dernière fois, mais se prit à sourire. Son poste de Palatin abandonné, il pouvait maintenant briguer une autre fonction glorieuse de l'Empire. Et il n'aurait pas sous ses ordres des bouseux incompétents.
Il se rendit ainsi droit à la Capitale.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Narsès pénétra lentement dans le bureau richement décoré et remercia le jeune page que les Premiers Sang lui avaient envoyé pour lui servir de guide dans les couloirs sinueux du grand manoir. Le sorcier parcourut la salle du regard et s'arrêta sur le bureau d'ébène verni qui trônait face à lui. Il n'était plus question de projet et d'ambition; ce trône était le sien, au moins pour les trois semaines à venir.

Il mit encore plusieurs minutes à s'habituer à la pièce et finit pas s'installer derrière le bureau juste avant qu'on ne frappe à la porte. Un drow apparemment pressé pénétra alors dans le bureau. Il portait un pourpoint rouge sang brodé d'or par dessus des chausses d'un velours bleu nuit. Sa barbe taillée avec précision accentuait la finesse d'un visage anguleux aux traits durs.
« Seigneur palatin, je n'ai reçu le message annonçant votre arrivée il y a moins d'une heure. Je me présente : Eldwin Ildaron, premier édile d'Edhesse. Je vous prie d'excuser mon retard, j'étais censé vous accueillir moi-même, ajouta-t-il en rougissant légèrement.
- Vous êtes tout excusé, sire Ildaron. Je suis Narsès d'Exevald, mais je suppose qu'on a déjà dû vous le dire. À partir d'aujourd'hui, je vous prierai d'écrire « Narsès de Perganon » sur les textes officiels. L'Edhesse m'a accueilli il y a bien longtemps et Naxopole est déjà loin.
- Bien sûr seigneur. On m'a demander de vous aider à prendre vos marques au palatinat. Avez-vous une demande particulière?
- Je crois que oui. J'aimerai que l'on m'amène les archives administratives et économique de la province des six derniers mois. Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps devant moi.
Le drow sembla étonné de la requête mais il s'empressa de sortir de la pièce pour revenir une dizaine de minutes plus tard accompagné de deux serviteurs qui portaient des gros volumes reliés. Narsès soupira. Au moins les archives étaient-elles bien conservées.
- Vous faut-il autre chose seigneur?, demanda l'édile après que les pages aient quitté la pièce.
- Juste du temps et du calme, sire Ildaron. Si vous devez me parler, faites-le savoir à mon garde du corps qui restera devant la porte de ce bureau. Pour le moment j'ai des mois de gestion à rattraper. Je vous remercie de votre aide. »

L'elfe noir sembla presque déçu. Narsès songea qu'il devait être habitué aux demandes extravagantes des hommes de Beth Aran. Le sorcier sourit à cette pensée et se pencha sur les registres.




Narsès s'affala sur le fauteuil de cuir et caressa pensivement sa fine barbe. La situation de l'Edhesse était un vrai casse-tête. La province était bien trop pauvre pour pouvoir lever un impôt substantiel, les taxes marchandes étaient pour ainsi dire inexistantes puisque les marchands des autres provinces rechignaient à venir dans ces terres et même les seigneurs locaux n'étaient ni assez nombreux ni assez riches pour renflouer les caisses. En réalité, l'économie de la province reposait sur de mystérieuses rentrées d'argent que Narsès identifia rapidement comme des pot-de-vins garantissant au marché noir florissant dans cette contrée une certaine tranquillité.

Le sorcier réfléchit aux solutions potentielles. Il ne pouvait pas couper tout liens entre le gouvernement et la pègre puisque c'était cette même pègre qui payait les coûts exorbitants inhérents à l'entretien de la puissante armée et au maintien d'un ordre fragile. Mais d'un autre côté, la domination de la province par les marchés parallèles rendait dangereuses les routes commerciales pourtant existantes, rendant presque négligeable l'apport économique des marchands extérieur.

Il décida de s'intéresser aux réformes opérées par ses prédécesseurs au cas où il puisse s'en inspirer. Le précédent palatin, l'humain Heimdall, semblait avoir fait beaucoup de promesses au peuple mais Narsès ne parvenait à trouver aucun début de décret ou quoi que ce soit qui s'en rapproche. Son prédécesseur en revanche, était plus intéressant. Dorgo Ulagan. Narsès avait plus d'une fois entendu parlé de cet homme, bien qu'il n'ait jusque là jamais été question de sa carrière politique. Le possesseur du sceptre de kereb, arcaniste de glace et depuis quelques temps Thaumaturge de la Corporation des Arcances. Narsès consulta les décrets publiés sous son règne, notamment la réforme du système pénal Edhessien. Le sorcier fronça les sourcils; là il y avait une idée à creuser. Il se saisit d'un morceau de papier et griffonna quelques mots avant de se replonger dans la lecture...

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
La porte s'ouvrit doucement et le visage de Curunir passa dans le bureau. Il pénétra dans la pièce, intima à l'homme d'attendre dehors et se dirigea vers le trône pour réveiller doucement Narsès. Celui-ci eut un sursaut et regarda son garde du corps comme s'il venait d'apparaître dans un nuage de fumée.
« Seigneur Narsès, tout va bien? Le sire Ildaron souhaite vous entretenir un moment. Dois-je le faire patienter?
- Non non, qu'il entre. Je venais de terminer... qu'il entre.
Le jeune homme ouvrit donc la porte à l'édile avant de sortir lui-même.
- Seigneur palatin, vous devriez vous reposer! Cela fait trois jours que je vous vois travailler sans relâche. Vous allez finir par mourir si vous continuez comme cela.
Narsès sourit en songeant que c'était précisément pour vivre qu'il passait ses nuits sans dormir. Mais peu importait, il avait fini de mettre au point les premières réformes.
- Sire Ildaron, j'ai une tâche à vous confier!, lança-t-il presque joyeusement sans prendre la peine de répondre au conseiller. Faites placarder cette affiche dans toute la ville et envoyer des messagers faire de même dans les cités de la province. Nous ne devons pas traîner, je veux qu'à la fin de la semaine, ce décret soit appliqué partout sur les terres d'Edhesse.
- Bien seigneur, je m'en chargerai dans l'après-midi, céda Eldwin en prenant le feuillet de papier. Pour le moment vous devriez …
- Autre chose. Augmentez les financements des groupements de chasseurs, trappeurs et tanneur dans toute la province. Nos terres regorgent de gibier et nous pouvons encourager l'exploitation de ces ressources sans craindre la pénurie. Je veux que la production de fourrures, de viande et de cuir ait augmentée de moitié d'ici la fin du mois.
- Mais seigneur, vous savez bien que nous manquons de sources de profit...
- Alors augmentons les notre. Nous savons tous les deux d'où proviennent ces étranges versements. Depuis des années le marché noir édhessien prolifère. Il est temps que leurs pot-de-vins suivent la hausse de leurs profits. Je vous laisse le soin de transmettre le message, vous savez certainement mieux que moi par quel moyen vous adresser à ces gens...
- Euh je suppose, oui, bafouilla le drow qui peinait à reprendre possession de ses moyens. Autre chose, seigneur?
- Non, vous pouvez vous retirer. Ah, si!, s'exclama le sorcier alors que l'édile s'apprêtait à passer le seuil. Il me faudrait de la racine de gingembre et du ginseng. Une bonne demi-livre de chaque. Ça sera tout. »

Le drow soupira avant de quitter la pièce. Narsès savoura le silence qui suivit. Les racines énergisantes qu'il avait commandé à son conseiller n'allaient pas être de trop. Il avait trouvé des idées, mais il lui restait à en voir les résultats. Son opinion avait cependant changé sur l'Edhesse depuis qu'il était arrivé à Perganon. Cette province possédait une richesse immense si l'on savait où chercher.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Les patrons n'avaient pas spécialement apprécié l'arrivée du nouveau Palatin, un crétin, apparemment. C'est pour ça qu'on était là, tous les sept, à se geler le cul en attendant que le chef paye les gardes à l'entrée.

Ah, ça y était, on nous laissait passer. De toute façon, on les aurait gentiment embrochés en cas de refus. Pas cons, les gardes. On rentra dans le Manoir, celui du vieux Beth-Aran. Enfin, je crois. Bref.

C'était glauque, mais bon, c'est pas ça qui allait nous repousser. On a chopé un page qui passait et on lui a demandé où étaient les appartements de Nerpès. Il nous a dit que c'était Narsès et que c'était à l'étage. On lui a filé quelques coups de pieds, et on est monté. On a cassé quelques portes avant, mais on est rapidement tombé sur un grand type à l'air pas banal, et pas très tibulaire non plus. Ça se dit, ça, non ?

Quoiqu'il en soit, il a pas posé de questions, il a démoli le chef en deux ou trois coups. On en menait pas large, quand on a vu la bouillie qu'il était devenu. Mais merde, ce gros tas allait pas nous casser tous, je me suis dit. En plus, le gars, là, les diles Il Daron, nous avait dit qu'il y aurait pas de gardes dangereux. J'ai décidé qu'on allait le pouiller, et c'est ce qu'on a fait, au prix de trois autres gars. Enfin, on l'a peut-être qu'assommé, je me souviens plus bien. On était plus que quatre, mais pour buter un elfe, c'est suffisant, on s'est dit. Alors on a pété la porte, et on est rentré. Il pionçait sur son bureau, mais il s'est réveillé dès qu'on a été dedans. Et quand j'ai vu sa tête, j'ai pensé qu'on avait peut-être fait une boulette.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Narsès se réveilla en sursaut, encore une fois endormi après une longue nuit de travail. Un groupe d'homme vêtus d'armures de cuir avaient fait irruption dans son bureau, semblant un peu perdu dans le manoir. Immédiatement le sorcier sentit que l'aura de Curunir avait baissé d'intensité et il comprit rapidement le motif de la visite des quatre bandits. Avant que les intrus n'aient eu le temps d'esquisser la moindre attaque, il leva la main vers l'un d'eux en grognant :
« Pryk se-ska! »
Le rayon de Garlox frappa le plus proche des assassins au visage, lui carbonisant les yeux et le faisant reculer de plusieurs pas. Les autres semblèrent hésitez un instant, laissant le temps à Narsès de lancer un poignard décoratif vers un second bandit. La lame s'enfonça dans la hanche du grand barbu qui poussa un grognement de douleur avant d'exhorter les autres à attaquer.
« Pryk ska phaab! »
Un autre bandit tomba à genoux, le visage rongé par la sort de flèche d'acide enfoui dans ses mains. Cependant, Narsès sentait ses forces diminuées par les longues nuit d'étude et il ne pourrait certainement pas se défendre contre les deux intrus restant, celui qu'il avait blessé avec le couteau semblant plus furieux que jamais. Ce dernier se jeta vers le sorcier, le poignard à la main, mais fut stoppé net dans son élan. Curunir l'avait saisi par le col et l'envoya la tête la première contre le mur de pierre. Le guerrier s'apprêtait à bondir sur le dernier assassin.
« Non!
La voix de Narsès avait fusé, et le sorcier profita de la surprise de son adversaire pour rassembler ce qu'il lui fallait de force magique.
- Pryk ska in muvare diju-an!
Le bandit fut projeté au sol sous l'effet de l'incantation et des langues de flamme bleutées enserrèrent ses poignets et ses chevilles. Curunir se précipita vers son maître qui avait mis un genou à terre, épuisé.
- Ne t'en fais pas, ça va aller. Qu'on l'emmène vers les cellules du donjon, et qu'il y soit mis sous bonne garde. Je m'occuperai de lui dans la journée.
- Et les autres, seigneur? Ils sont encore en état de parler...
- Sans doute. Mais je n'en ai besoin que d'un et si je veux avoir un poids dans cette négociation, je dois être capable d'envoyer des messages clairs. Je veux voir leurs têtes pendues devant le manoir avant midi.
Curunir sembla stupéfait de la froideur de la voix de Narsès mais il se leva et emmena les bandits avec l'aide des gardes qui avaient fini par arriver sur la scène du combat. Il s'apprêtait à sortir lorsque le palatin se releva et lança :
« Convoquez l'édile Ildaron. Nous devons avoir une petite conversation lui et moi... »

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
J'avais encore jamais vu ça. On ne nous avait pas prévenu que le Palatin était un putain de sale mage, et ça nous a coûté cher. Deux yeux, un visage, la peau de mes poignets et de mes chevilles... Et le gros tas était pas mort, vu qu'il a fracassé le crâne du dernier d'entre nous. Il m'a chopé, après, et pendant que les quelques gardes envoyaient les gars se faire pendre, il a commencé à m'embarquer, en me tenant par le col.

Au bout d'un moment, hors de portée du sorcier, je me suis dit qu'il valait mieux pour moi que je m'enfuie. Apparemment, Narsès faisait confiance à son "majordome" pour m'amener sous bonne garde, mais il a eu tort, sur ce coup. Je me suis dit que vu sa musculature, le type devait pas être eunuque. Je lui envoyais donc un coup de talon dans les paquets, et je peux vous dire qu'il était plus assez vif pour esquiver. Je l'ai bousculé, et puis je me suis tiré en courant. Des gardes ont essayé de m'arrêter, mais pensez-vous, quand je cours, je cours !

Finalement, je me suis retrouvé dans Perganon avec plus personne au cul, alors j'ai décidé de rentrer à la planque dare-dare pour avertir les chefs.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Peu de temps après, Curunir revint l'air penaud annoncer à Narsès que le prisonnier était parvenu à s'enfuir. Peu importait au palatin, il lui restait deux prisonniers encore vivant, qui seront certainement tout à fait disposé à passer à table après avoir passé quelques temps entre ses mains. Il décida de ne pas trainer et de descendre directement dans le donjon ou les deux prisonniers avaient finalement étés emmenés sur ses ordres. Celui ayant subi le sort de flèche d'acide avait la gorge rongée et le moindre son qu'il tentait d'articuler se transformait en un soupir sifflant. Narsès le regarda droit dans ses yeux aux paupières dissoutes.
« Dommage pour toi, tu as perdu ta chance de garder la vie sauve.
Il se tourna ensuite vers les gardes qui attendaient à l'entrée :
- Coupez-lui la tête et accrochez-la au bout d'une chaîne devant les portes du manoir, dit-il d'un ton sec avant de reposer son regard sur le dernier bandit. Nous avons donc un gagnant. »
Une petite flamme bleue s'alluma au bout de l'index du sorcier et une odeur de chair brûlée ne tarda pas à l'élever des profondeur du donjon.

L'édile se leva d'un bond lorsque le palatin pénétra dans la bureau. Narsès traversa la salle et s'assit dans son fauteuil avant de fixer Ildaron de son regard rougeoyant.
« Seigneur, on m'a prévenu que vous aviez été la cible d'une tentative d'assassinat. J'ai demandé au capitaine de la garde de réunir les troupes je vous garantis que...
- C'est une bien étrange façon de ne pas mentir que tu as là, coupa le sorcier d'une voix qui n'admettait aucune réplique. En effet, on t'a prévenu, mais c'était avant-hier.
- Mais enfin seigneur palatin, de quoi parlez-vous?
- Attention, Ildaron. Je n'aimerai pas abimer ce beau tapis en consumant ton corps, alors ne me tente pas.
Le drow déglutit péniblement. Il ne semblait pas certain de la conduite à adopter. Narsès reprit donc sans attendre de réponse.
- Autant remettre les choses au point tout de suite : à l'heure d'aujourd'hui l'Edhesse n'a qu'un seul maître et c'est moi. Si le marché noir garde sa puissance à l'avenir, c'est que je voudrais bien le tolérer. Alors tu feras passer le message suivant : au moindre incident de ce genre, ils devront payer deux milles pièce d'or de plus par mois. Et si j'apprends qu'une caravane de marchands portant le blason du palatinat a été attaquée, ça sera trois milles pièces.
L'elfe noir était blême, sans doute conscient de la colère qu'il aurait à subir lorsqu'il transmettrait le message. Mais la petite boule de feu qui roulait à présent entre les doigts de Narsès ainsi que l'odeur âcre de chair calcinée qui flottait dans les airs semblaient avoir pris le dessus.
- Tu feras passer le message, puis tu reviendras me voir. Je ne sais pas encore ce que j'ai décidé à ton sujet. »

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
Si il y avait bien deux provinces de l'empire qui était radicalement différentes c'etaient sans aucun doute Thassopole et Edhesse. La première était la patrie des marchands l'autre des brigands, de là découlaient toutes les différences de mentalité, politiques ou culturelles entre Edhessiens et Thassopoliens. Les relations tendues entre les palatins Ulagan et von Seviand n'avaient bien entendu rien faient pour renforcer le lien entre les deux provinces ...

Malgré ces diffenrences et différents, les deux provinces avaient conclus en secret après le départ d'Ulagan un pacte entre elle. Mais la mort du général Heimdall avait mis fin à cette courte période d'entente. Mais Thassopole n'avait pas encore abandonné l'idée d'ajouter l'Edhesse à sa zone d'influence et c'est pour cela que se présenta ce jour-ci au grand Manoir un émissaire de Thassopole porteur d'une offre pour le tout nouveau palatin d'Edhesse, un certain Narses inconnu complet pour la République. Enfin quant on disait un émissaire, une émissaire aurait on du dire. Qui de mieux pour représenter Thassopole en Edhesse que la grande maîtresse Andréa Aile-Noir de l'ordre des corbeaux d'Anaphe, groupuscule 'assassins extrêmement influente dans l'archipel.

Elle s'adressa aux gardes en faction leur indiquant qu elle était porteuse d'un message de la part de Thassopole et on la conduisit rapidement vers le bureau du palatin qui semblait absorber dans de passionnantes actions administratives. Après de brèves politesses incombant à ce genre de visite la messagère, vêtue d'une robe aussi sombre que ses cheveux s'adressa en ses termes au nouveau palatin.

Je sais que vous venez tout juste de prendre vos fonctions seigneur Narses et donc je me montrerais aussi brève que possible afin de ne pas vous faire perdre plus de temps que nécessaire d'autant plus que l'offre pour laquelle je vous sollicite est assez simple. Vous devez savoir que votre prédécesseur le palatin Heimdall avait établi le projet d'un traité d'amitié entre nos deux provinces. Projet n'ayant jamais aboutit du fait de ... la mise à mort de celui-ci par Drogo Ulagan. Pour la République l'offre tiens toujours et c'est pour cela que nous vous proposons l'accord suivant :
Edhesse offre à Thassopole un droit de passage de ses forces militaires sur son territoire, la République reçoit en plus de cela le droit de develloper et d'exploiter à ces frais les divers gisements de minerais des montagnes edhessiennes en s'acquitant bien entendu des diverses taxes qui y incomberaient, en plus de cela la République souhaiterais bénéficié du monopole dess ventes de minerais edhessiens, en d'autres termes Edhesse s'engage à ne vendre ses minerais qu'à Thassopole. En échange de ces faveurs Thassopole s'engage à verser un tribut à Edhesse d'un montant définit par le palatin de cette dernière. Ainsi qu'à développer conjointement avec les autorités edhessiennes les infrastructures de la provinces (routes, ports, etc ...).

Cette offre, est bien entendu négociable et si vous souhaitez y ajouter certains point nous sommes tout à fait près à rouvrir les négociations.

descriptionLe Grand Manoir [ Siège du Palatin ] - Page 2 EmptyRe: Le Grand Manoir [ Siège du Palatin ]

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre