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Grande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires)

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Clerc
Adola
Thangorthorim
Aedric
Arzhùl Gorbad
9 participants

descriptionGrande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires) EmptyGrande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires)

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La Grande Cathédrale...
Lieu saint et unique en son genre...
Se situant au centre du quartier du Culte, le gigantesque monument dédier aux Dieux surplombe toute la Cité de par sa grandeur et sa magnificence.
Entre la Forteresse de la Sainte Inquisition et la Grande Bibliothèque de Kalamaï, la Cathédrale impose un étrange contraste irradiant de lumière et de bienveillance quiconque la contemple.


Grande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires) Notredameparis2


La Grande Cathédrale est composé de plusieurs partis, chacune dédier à l'un des nombreux Dieux de Kalamaï. Cependant, la Grande Cathédrale reste la maison principale et officielle de Kanderak. C'est ici même que l'actuelle Souverain Pontife, Sa Sainteté Arzhùl Gorbad, a élu domicile, dans l'une des nombreuses ramifications de l'édifice. C'est donc ici que vous trouverez son office.

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Revêtu de son armure de guerre ,Aedric attirait l'attention des passants on voyait rarement un inquisiteur vêtu de cette manière transportait des bouteilles à travers toute la cité ,se frayant un chemin a travers la foule il arriva enfin devant devant l'édifice,
le lieu était magnifique , le plus grand bâtiment religieux de l'empire ,Aedric ne put résister ,il rentra dans l'édifice, en cherchant l'autel de Brak ,il aperçu une statue de Nimbur, il eut alors une pensée pour le chapelain Gunthar

Que Nimbur vous guide mon fils ...

il déposa alors une des bouteilles sur l'autel en offrande non par pour respect pour le dieu mais pour l'homme qui lui rappelait son père défunt.En poursuivant sa visite il aperçu l'autel de Dinas ,ce qui lui décrocha un sourire en pensant au célestial s'écrasant devant lui ,et puis quelle idée d'adorer un telle dieu.Il trouva enfin l'autel de Brak,la statue le représentait sous la forme d'un homme presque nu à la musculature imposante , à ses pieds était représenté ce qui semblait être des allégorie de la sagesse et de la magie.
Il se mit à genoux ,et pria demanda à Brak de lui accorder force courage et intuition durant sa mission,pour l' honneur de l'inquisiteur et le sien.Aedric sortit son épée et s'entailla légèrement la main offrant un peu de son sang pour que sa prière soit entendue.Alors il entendit
Va,Aedric ,je t'accorde ma protection
sa faisait longtemps qu'il n avait pas entendu cette voix depuis que Brak lui avait ordonné de libérer son peuple ,fier de lui Aedric sortit de la cathédrale.
Il aperçu alors un homme portant l'uniforme des templier s'approchant de lui il lui dit

Salut à vous templier,je suis Aedric ,seigneur de Nardogord,c'est le chapelain Gunthar,qui m envoi quand partons nous pour l'abysse ?
Attendant ce-ci l'homme salua Aedric comme devait saluer un subordonnée Nous n'attendions que vous seigneur Aedric les préparatifs sont terminés nous n'attendions que vous!
J'ai appris que vous étiez arrivé à la cité impérial j'ai donc pris l'initiative de réunir les hommes ils nous attendent en dehors de la ville allons y vite!

Et les deux hommes se mirent en marche vers la porte de la cité

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Après un voyage mouvementé, Thangorthorim fit son retour en Scitipole, se précipitant dans la grande cathédrale, il fit sonner les cloches de bronze et fit rassembler les religieux locaux.

Hommes du cultes, hommes de foi !
Aujourd'hui est un jour nouveau !
Le Très Saint Gorbad s'est retiré, fatigué de ses fonctions, j'assure, jusqu'à son éventuel retour, les fonctions de Grand Prêtre.
Si l'un d'entre vous se juge plus digne que moi de remplir cette charge, qu'il le dise maintenant, ou qu'il se taise à jamais, garder à l'esprit que je suis certes un prêtre, mais un prêtre de Brak !
L'église va revenir partout dans l'empire, je vais de ce pas rencontrer le basileus, si personne n'y vois objection...


Derrière lui, sa garde fit résonner le manche des haches et des marteaux pour marquer ses dires.

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Je venais de sortir de la Corporation de la Mana pour me rendre à celle du Culte quand j’entendis les cloches sonner. Il se déroulait quelque chose dans la cathédral pourtant il n’y avait aucune fête religieuse ni événement majeur qui aurait amené ces sons de cloches.
Je décida de d’abord me rendre dans l’édifice pour voir ce qui se passait.

Thangorthorim officiait une cérémonie qui ressemblait plus à un discours devant ses confrères et consœurs. Ils étaient au courant que Gorbad avait prit une retraite bien mérité. Par moment je me demandais s’il n’avait pas raison. Mais l’heure n’était pas à la question.

Alors que je poussais les grandes portes donnant sur l’allée centrale je vis le nain qui m’avait accompagné dans les terres du Nord animé une cérémonie. Enfin ce que je croyais être car en fait il s’agissait plus d’un discours. Les quelques paroles que j’entendis me surpris, je n’aurais pas cru ça de lui ni de faire appel à des hommes en armes. Peut être me trompais je et que les apparences étaient trompeuses. Toujours était-il que je ne pouvais laisser ça faire et que moi aussi j’étais armé. Ça ne se faisait pas vraiment d’être armé dans un pareil lieu mais à l’origine je ne devais pas passé dans ce lieu de culte. Et après tout il m’était bien également arrivé d’être armé au Sénat et au Palais Impérial.


En avançant dans l’allée pour me rendre vers le chœur de la cathédral là où se tenait le prêtre je m’exprimai haut et fort.

Oui moi, Adola Magistrat des Institutions Impériale, je m’y oppose.
Ce n’est pas ainsi que dans nos Corporation nous désignons le responsable. Ce dernier doit être désigné par l’ancien responsable ou élu par ses pairs et je n’ai eu vent de ni l’un ni l’autre. Mais c’est comme cela que nous allons procéder.
Une annonce va être faite invitant chaque membre du culte désireux de devenir le futur Grand Prêtre à se présenter auprès de moi directement ou bien auprès de mon bureau de Magistrat dans un délai de 8 jours. Puis à la suite de ça l’élection aura lieu.


Je fis le tour de la salle du regard afin de scruter les réactions. Certains avaient l’air d’avoir peur, d’autres sceptiques et j’en vis même un ou deux sommeiller.

Y-a-t-il des objections à cela ?

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Alors que l'écho de la voix du prêtre, résonnait encore, les portes s'ouvrirent en grand devant le magistrat impérial, l'influent Adola, grand Spadassin et ami de la famille impériale.

S'opposant vivement aux déclarations du nain, celui-ci rappela les lois concernant les passation de pouvoir dans les Corporations impériales.

Visiblement choqué, le nain lui répondit en ses termes :

Salut à vous, Adola, ami des nains et ponte de l'empire, que faites-vous ici ? Quels sont ses propos ? J'ai été nommé par le seigneur Gorbad lui-même, ou du moins, pour assurer son intérim avant son éventuel retour, je suis peiné Adola que vous n'en ayez eu vent. Je suis ici avec mes pairs pour sonder le terrain, voir si aucun d'eux, ne s'oppose à ma candidature, je n'ai pas vraiment la même optique qu' Arzhùl, et sans sombrer dans le misérabilisme, aucun nain n'as été élu depuis bien des âges, depuis si longtemps que l'empire n'était encore qu'un conglomérat de territoires nains...
Si un seul de mes confrères est contre ma nomination, je me retire, je m'en vais, loin en Vénopole...
Voyez-vous Adola, je suis désolé d'avoir manquer aux rites de passation, je pensais voir en premier le basileus, mais puisque vous êtes là, profitons-en, j'invite tout mes frères désireux de se présenter à le faire.


Puis voyant les regards nerveux de certains religieux vers les dagues de l'elfe noir, il toussota dans sa barbe et grommela dans sa barbe :

Allons messieurs, le port de l'arme n'est pas répréhensible dans notre sainte église, la nôtre n'est-elle pas déjà pleine d'hommes en armes, selon-vous qu'est-ce que les templiers qui sont avec Aedric ?
Ma propre garde, bien que réduite est en soit une force armée, et que dire des champions de Kanderak, qui pullulent en haut des travées, soyons réalistes, je suis prêtre du dieu de la force, d'autres de la guerre, d'autres sont simplement inquisiteurs...
Je suis sûr que rien que dans ce lieu saint se trouve l'une des plus grande forces de l'empire.

De plus sire Adola, ne vous laissez pas impressionner, ce n'est pas 4 gardes de pierre qui vont influencer le vote, ils sont là pour le décorum religieux, mon propre peuple etant assez porté sur l'ostentation...

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Cette fois on ne pouvait pas dire que j’avais fait dans la discrétion, tous les regards s’étaient tournés vers moi. Mais visiblement Thangorthorim n’avait pas vraiment saisi le sens des mes paroles ou plutôt je m’étais peut être mal exprimé.

En effet, je n’ai point eu vent d’une passation de pouvoir d’Arzhul mais à ce que vous me dites il ne s’agit que d’une intérim. Et sur ce point je ne peux être contre car il faut bien une personne pour assurer l’intendance des lieux ainsi que veiller sur un minimum de spiritualité ne me parait pas également du luxe. Et je suis d’accord sur le fait que vous êtes le plus à même pour remplir cette fonction. Mais par intérim uniquement en attendant que le maitre des lieux soient élu et bien évidement chaque religieux peut s‘y présenter y compris vous seigneur Thangorthorim.
Ma magistrature veillera au bon déroulement de cet intérim et également au vote mais je suis persuadé que cela se passera bien. Ce n’est que pour éviter les contestations possibles par la suite, autant faire ça dans les règles, n’êtes-vous point d’accord.


J’étais persuadé que Thangorthorim serait élu facilement au poste de Grand Prêtre et que ça ne serait qu’une formalité. Mais je désirais faire ça dans les règles surtout en ces temps difficiles.

A partir d’aujourd’hui et pour huit jours chaque membre de la Corporation du Culte peut se présenter à l’élection. Les personnes doivent se faire connaitre auprès de ma Magistrature ou bien auprès du seigneur Thangorthorim qui me transmettra les noms.
Une missive va également placardé au sein de votre Corporation.


La dessus voyant que personne ne rajouta mot je décida de quitter les lieux

descriptionGrande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires) EmptyLa Cathédrale Impériale

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Sur le trottoir devant la Cathédrale Impériale, au coeur de la cité, un clerc se promène de long en large. Il marmonne des choses incompréhensible, ses yeux son vitreux, il est en état de panique. Les passant n'en ont que faire, aucun ne réagit. Soudain il s'arrête, regarde au ciel et cri

Les Dieux nous délaissent !

Nous n'avons pas de Grand Prêtre pour diriger le clergé !

Le culte est en perdition, le peuple ne vient plus prier !

Mais qui sauvera l'Église ?


Il s'écroula, face contre terre, dans les marches de la cathédrale.

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Le voyage de Mesomnon à la capitale fut plutôt long. Aedric avait rapidement troqué son cheval contre un voyage en griffon. Il lui sembla alors qu'il y avait une éternité qu'il n'avait pas mis les pieds ici. Aedric était venu à la capitale trois fois. La première pour intégrer l'Eglise. La seconde avant de partir combattre Mogoth à 'Abysse avec les forces du Culte. Et la dernière lors d'une réunion exceptionnelle du Sénat. Chacun de ses passages dans la cité avait contribué à son ascension au sein de l'administration impériale. Mais pour la première fois nul devoir ne l'avait attiré en ces lieux.

Il pris possession d'une cellule à la corporation du culte. Le grand prêtre étant le seul membre de la corporation à posséder des appartements privés. Aedric y dormi presque une journée complète. Lorsqu'il émergea, il lui vint l'envie de remercier Brak de lui avoir laisser la vie sauve. Il pris la route de la Cathédrale impériale. Lorsqu'il arriva devant l'immense édifice un homme vêtu des vêtements cléricaux clamait haut et fort que les Dieux abandonnaient l'Empire, avant de s'écrouler face contre terre.Aedric s'approcha de lui et dis d'une voix calme:

Voyons mon frère relevez vous. Si les membres du Culte perdent la foi qui d'autre en aura ... Les dieux n'abandonnent jamais personnes ils mettent juste à l'épreuve leur foi. Et qu'est il donc arriver à sa Sainteté ?

Aedric tendit alors sa main à l'homme pour l'aider à se relever. Il n'avait pas l'habitude d'être aussi sympathique mais il considérait la plupart des membres du culte comme des membres de sa famille. Mis à part ceux qu'il jugeait trop faible ou complètement fou bien entendu.

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- Vous... Vous êtes Aedric Von Seviand, le Palatin de Thassopole ?

Le clerc eut un mouvement de recul. Dans la Corporation du Culte, il connaissait presque tout les membres. Alors, un personnage aussi illustre que l'Inquisiteur, avec une réputation aussi sulfureuse...

- C'est... Il renifla. C'est surprenant de vous voir ici, nous vous croyons en Mésomnon. Tout s'est bien passé au moins ?

Aedric se voulait rassurant, et calme. Le clerc reprit confiance, et répondit à ses interrogations:

- Notre bien aimé Thangorthorim a disparu, personne ne sait où il se trouve ! Des larmes coulèrent sur les joues du pauvre homme, il les balaya d'un revers de manche. Il était tellement bon... Attentionné... Attentif à ses frères...

Et l'homme de foi sortit un mouchoir, et tenta de se calmer. L'inquisiteur le questionna ensuite sur celui qui allait prendre la place de Grand Pontife.

- Une élection est prévu dans deux semaines, si j'en crois mes frères... Une missive sera envoyé à chaque membre du Culte, lui indiquant qu'il est électeur et éligible. Connaitriez-vous des candidats potentiels?

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Des élections ? Vous dites ... Sa sainteté n'avait donc pas prévu sa succession c'est bien fâcheux. Le départ du seigneur Gorbad avait déjà fait un certain remue-ménage, enfin j’espère que ça finira aussi bien ... En tant que plus haut gradé de cette corporation j'ai le devoir d'organiser cette élection. Donc si vous avez besoin d'aide je suis à votre disposition.

Thangorthorim avait déjà laisser le poste de grand prêtre vacant. Ainsi s'en aller le pontife choisis par Gorbad, un page de l'histoire s'était tourné. Aedric eut une pensée pour les deux hommes. L'inquisiteur d'Eden avait été un modèle pour lui. Un modèle pour tout les hommes, tant en matière de vertu que de foi. Aedric cherchait à l'imiter et à poursuivre son oeuvre. Il avait peu connu son successeur. Mais le nain était à ses yeux là encore un croyant admirable. C'était un fervent défenseur de l'Empire et un leader de qualité. Quoiqu'il arrive leur successeur aurait du mal à les dépasser dans l'estime d'Aedric. Mais qui pouvait réellement leur succéder. Aedric réfléchit et vite deux nom lui vinrent à l'esprit lui même, il était un disciple des deux précédents pontifes et Thangothorim lui avait toujours fait confiance. L'Eglise avait besoin d'un dirigeant fort. Un homme capable de ramener la foi dans l'Empire. Aedric en avait la carrure. Mais pour cela il lui faudrait évincer le deuxième nom qui lui passa par la tête. Un candidat qui pour le nardogord était bien trop faible pour mener l'Eglise. Aquilodon. Le palatin de Zackinthe ne laisserait pas passer une telle occasion. Ce géant était dévoré par l'ambition ça se voyait. Jamais Aedric ne se laisserait berné par les beaux discours de l'aveugle. Il soupira.


Les candidats potentiels dites vous ? Je ne sais pas trop, je me sens prêt à assumer cette responsabilité, si nos frères veulent bien m'accorder leur soutien. Le seigneur de Ménéxéne Aquilodon pourrait aussi se présenter si vous voulez mon avis. Cela me rappelle les élections de sa sainteté Thangothorim face à Tanguy de Nothaume. Je comprend votre tristesse c’était un nain bon et un exemple pour tout les fidèles. Mais ne pleurez pas ça ne sert à rien. Un vrai croyant ne pleure pas, où qu'il soit Brak et tout les dieux sont avec lui il n'as rien à craindre.


Aedric retira son capuchon et sourit, par nature Aedric ne ressentait le plus souvent que haine et colère. Mais l'influence de la cathédrale et le souvenir que lui avait laissait Thangothorim le mettait d’excellente humeur. Il poursuivrait son oeuvre et lui rentrait hommage comme il l'avait fait pour Gorbad à Thassopole.

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Ainsi l'Inquisiteur proposait, voir imposait, son aide. Mais il le faisait d'une manière tellement affable qu'il était dur de s'imaginer que tout ce qu'on racontait à son propos était vrai. Le clerc ne voyait de toute façon que le côté positif des gens qu'il cotoyait, et étant donné que le Palatin était fort poli, il consentit à s'étendre un peu plus qu'il ne le devait:

- Ne le répétez pas encore, mais les élections auront lieu dans deux semaines. Les missives ont en fait déjà été envoyé ! L'homme révélait ce secret comme s'il s'agissait d'une information extraordinaire. L'élection se passera au cours d'une grande messe, nous espérons réunir un maximum de monde et faire renaitre la foi en chacun des habitants de la Capitale ! Hou, ce sera une belle fête, j'ai hâte !

Il ressortit son mouchoir, et éjecta les derniers centilitres de morve présents dans son nez. La tristesse était passée, il voyait maintenant l'avenir avec espoir.

- Par contre, je suis au regret de vous informer que si vous vous présentez, vous ne pourrez pas par conséquent organiser les élections. Mais c'était tout à votre honneur que de proposer votre aide !

Le clerc failli révéler que c'était au Père Sìmon qu'il fallait s'adresser pour de plus amples informations, mais il se ravisa. Il avait dévoila beaucoup trop de secrets pour aujourd'hui !

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Soit. Je ne me mêlerais de cette élection en aucune façon, si c'est votre souhait. J'ai l'habitude des élections dans la république de Thassopole et je comprends votre réticence.

Dis l'inqusiteur en soupirant. Une grande messe en présence de tout les membres du culte. Le frère-capitaine Wile serait sans doute présent ainsi que toutes les figures célèbres du clergé de l'empire. Aedric était confiant, la victoire était à porter de main. Le titre de grand prêtre serait à lui. Il n'y avait aucune une autre alternative possible. Un sourire serein se dessina sur son visage. Il remis son capuchon. Et dis au clerc.

Je ne vais pas vous retenir plus longtemps mon frère, content de voir que vous allez mieux. Nous nous reverrons dans deux semaine. Je m'en vais prier. Si vous avez besoin de moi pour quoique ce soit vous me trouverez au siège de la corporation dans les cellules des prêtres supérieurs. Jusque là portez vous bien et que les dieux vous garde.

Il rentra dans la cathédrale et y pria. Puis une bonne heure plus tard il sortit de l'immense bâtiment et fis route vers la corporation. Il fallait qu'il se prépare pour le grand jour. Il avait un discours à préparé, des partisans à réunir et une élection à gagner.

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Le ciel était bleu, le soleil à son zénith, et aucun nuage n'était visible à l'horizon. Les dieux avaient fait en sorte que cette fête se déroule de la meilleure des manières. Des milliers de fidèles étaient réunis devant la Grande Cathédrale, ce bâtiment qui rayonnait d'un blanc éclatant pour l'occasion. Théâtre de nombreuses prières, l'édifice se préparait à accueillir l'un des évènements les plus importants: l'election du nouveau Pontife, le membre le plus haut placé au sein de la Corporation du Culte. Pour l'occasion, quelques personnalités de Kalamai avaient fait le déplacement. Ils avaient des places réservés plus en hauteur, loin de la foule grouillante qui s'entassait impatiemment en bas. Il y avait encore un siège vacant, lorsque le Père Sìmon s'avança sur la scène pour prononcer un bref discours:

- Hommes, femmes, ce jour est à marqué d'une pierre blanche ! Aujourd'hui, nous aurons l'honneur d'écouter deux imminents membres du Culte: Aedric Von Seviand, et Aquilodon de Ménéxène ! Je leur laisserai le soin de se présenter plus en détails tout à l'heure.
Pour le moment, laissez moi vous expliquez le déroulement des festivités: chaque prétendant au poste de Grand Pontife fera un discours, puis ils participeront à un débat, dans le lequel ils devront argumenter pourquoi il pense être l'homme, ou le géant, de la situation. Enfin, ce sera un personnage d'envergure qui portera son choix sur l'heureux vainqueur, car il s'agit de... notre bien aimé Fardall, Empereur de Kalamai !


Ce dernier prit place sur le siège laissé vide, et la foule applaudit bruyamment l'arrivée de ce héros. L'ovation continua lorsque le Père Sìmon quitta la scène, et vint trouver Aedric et Aquilodon:

- C'est à vous maintenant. J'espère les avoir mis dans de bonnes conditions, il ne vous reste plus qu'à être convaincant. Chacun votre tour, vous ferez un discours, puis vous vous lancerez dans le fameux débat. Et rappelez vous que je ne tolèrerai aucun outrage, l'Empereur vous regarde.

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Aquilodon attendit qu'Aedric monte en premier sur l'estrade. Après tout, c'était son droit, en tant que plus haut gradé de la Corporation. Mais il ne bougea pas, et demanda même au géant de commencer. L'Aveugle gravit les marches en s'appuyant sur son bâton. Il était prêt à vaincre Von Seviand. Il ne voyait pas la foule, mais la devinait nombreuse. Avant de commencer, il se tourna vers les dignitaires présents, et vers Fardall, avec un sourire honnête, et s'inclina. Puis il commença à parler au peuple.

- Peuple de Kalamaï ! Aujourd'hui est un jour saint, comme nous l'a dit le Père Simon, mais également un jour de tristesse. En effet, si nous sommes ici, si je prononce ce discours, maintenant, devant vous, c'est parce que notre Bien-Aimé Thangorthorim, Pontife de la grande Eglise, a disparu. Peut-être a-t-il été appelé par quelque mission sainte qui réclamait un homme pur et bon. Regrettons ensemble cette disparition.

Le géant se tut un court instant.

- Beaucoup ne doivent me connaître que de nom, voire ne pas me connaître du tout. Je suis Aquilodon l'Aveugle, le seigneur de Ménéxène. Je ne parlerai pas de mes plus profondes convictions, car je me présente ici pour les représenter toutes. Aujourd'hui, je ne suis ici que pour l'Eglise, l'Eglise toute entière, pour la vraie foi !

Mais vous vous demandez peut-être ce que je recherche. Quels sont mes buts. Ce que je veux faire de cette Sainte Institution. C'est simple. Je veux faire ce que les Dieux veulent.


Une clameur au but indéfini monta de la foule. Visiblement, les avis de la pléthore étaient divergents.

- L'on pourra me dire que j'ai une interprétation étrange de ce que disent les dieux. Les plus érudits connaissent probablement mon passé en tant qu'hérétique. Hérétique pour avoir prétendu d'avoir été visité par Hassar lui-même, et pour avoir rapporté ses dires, qui n'étaient pas ceux de l'Eglise. Cette accusation d'hérésie est creuse. Ma foi est bien plus grande que celle de beaucoup, et l'on pourrait presque me traiter de fanatique, car je n'ai pas cédé lorsque l'on m'a demandé de renoncer à mes croyances. Sa Sainteté Thangorthorim lui-même, dans Son immense clairvoyance, a reconnu s'être trompé à mon sujet, et m'a permis de rentrer dans notre institution. J'espère que cette justification vous suffira. Mais vous vous demandez ce que j'entends par "faire ce que les Dieux veulent".

Le géant reprit son souffle, et son regard inexistant balaya son auditoire qu'il ne pouvait voir.

- Les Dieux nous ont créé, tous autant que nous sommes. Nous sommes tous le fruit de leur bonté et de leur imagination. Il nous ont donné la vie pour que nous en profitions, pour que nous parvenions à en faire quelque chose qui vaille la peine. Ainsi, il nous ont donné le pouvoir de décider nous-mêmes de notre destin, et, en de rares occasions, quand l'heure est grave, ils interviennent pour nous remettre dans le droit chemin. Je ferai donc ce que mes occasionnelles visions me dictent, et ce que les fidèles veulent. Les deux, conjugués, seront les racines de l'harmonie, de l'Equilibre ! Je serai ainsi l'envoyé des dieux, et l'envoyé du peuple. Mais je parle trop, et nous sommes ici pour débattre. Je vais donc laisser la parole à Sa Grandeur Aedric Von Seviand, fidèle serviteur de Brak. Puisse la sagesse guider ses paroles.

Aquilodon se tut, et s'inclina devant la foule comme il l'avait fait devant les dignitaires. Puis il descendit les marches et lança au Rouge :

- C'est à vous, Aedric.

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L'inquisiteur de Nardogord avança d'un pas lent vers l'estrade. Le discours d'Aquilodon lui avait plus. Cet enfoiré de géant maniait bien les mots. Mais le grand Aedric von Séviand ne pouvait perdre. Le poste suprême lui appartiendrais bientôt et la puissance de l'Eglise et de Thassopole serait entre ses mains. Faisant enfin de lui l'égale du Seigneur Gorbad. Aedric leva son poing fermé, les fidèles de Brak présent dans la cathédrale applaudir l'entrée en lice de leurs champion. Son éternel et arrogant sourire aux lèvres.

Avant de commencer, je voudrais remercier le seigneur de Ménéxène pour ces paroles remplies de Sagesse.

Maintenant frères et soeurs rentrons dans le vif du sujet. Par Brak ! La majorité d'entre vous me connaissent, je suis Aedric von Seviand je vous ferais grâce des titres car ce n'est absolument pas le sujet. Nous sommes ici pour la foi et rien d'autre !

Les yeux bleus de l'inquisiteur inspectèrent la salle puis son regard se posa sur l'empereur. Il était encore vivant s'était déjà ça ...

Nombre d'entre vous me prenne pour un barbare sanguinaire, un monstre assoiffé de sang, indigne de diriger une institution telle que l'Eglise. A ceux-ci je répondrais une chose, je suis en effet impitoyable envers les ennemis de l'Eglise. Mais je suis tout autant bon et aimant avec ceux dont la foi est irréprochable. Pensez vous que sa grandeur Fardall Barka aurait vaincu l'usurpateur Enguerrand si il l'avait combattu avec indulgence et gentillesse ? Mais nous nous éloignons du sujet.
Mon premier objectif est de renforcer les liens entre nous. C'était un sujet qui tenait à coeur à Thangothorim. L'Eglise doit être pour nous tous une famille, un refuge, un guide. C'est pourquoi je me présente devant vous tous peuple de Kalamaï sans aucune arme et armure.


Sans As'Elartih Aedric se sentait seul , mais il devait faire preuve de bonne volonté. En espérant que ça ne serait pas le moment où Aquilodon voudrait l’assassiner...



Ce n'est qu'un exemple de ce que je désire pour l'Eglise vous les énumérer tous prendrait trop longtemps et nous sommes bien ici pour un débat sur notre avenir commun. Je résumerez donc en une seul phrase: La bienveillance de Thangothorim et la discipline de fer du seigneur Gorbad. Ces deux pontifes ont marqué l'Histoire de l'Eglise et leur héritier se devra de profiter de leurs acquis et de poursuivre, ce que j'oserais appeler leurs grands projets. Ainsi une Eglise implacable contre ses ennemis et aimante avec les fidèles et pour moi la seul façon de répandre la volonté des Dieux. Puissent ils aider notre Empereur à faire le bon choix. Cela sera tout !


Il se retourna brusquement et vint se mettre à coté d'Aquilodon.

Le vrai combat commence maintenant Aquilodon. Voyons qui de nous deux les Dieux choisiront. Quoiqu'il arrive, à la fin de la cérémonie le pontife sera digne de ce titre que ce soit vous ou moi ...



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Jamais Aquilodon n'avait entendu Aedric parler ainsi. Un utopiste, voilà ce qu'était l'Inquisiteur. Pas si différent d'Aquilodon, finalement, si l'on ne regardait que son but. Mais la fin ne justifiait pas les moyens et, alors que Von Seviand et lui-même remontaient sur l'estrade, il engagea la joute verbale, bien plus terrible cependant qu'un quelconque tournoi chevaleresque, pour ceux qui connaissaient les deux saints hommes, en parlant de telle sorte que toute la foule puisse l'entendre.

- Tout d'abord, je voudrais, avant d'entrer dans le vif du sujet, dire que je suis étonné et, je dois l'avouer, assez heureux qu'il existe une volonté de bienveillance en vous, Aedric.

Maintenant, pour entrer vraiment dans le sujet, je dois dire que je conserve de sérieux doutes sur la sincérité de vos paroles. Je vous connais depuis assez longtemps, à présent, et jamais je n'ai vu en vous de bonté. Comme on dit, il n'y a pas de fumée sans feu. Vous nous offrirez votre bienveillance, mais que désirez-vous en échange ? La domination, l'éradication des hérétiques ? Deux choses auxquelles vous avez aspirées et auxquelles vous aspirez encore. Deux choses dans l'exécution desquelles vous avez manifesté un peu trop de zèle, mettant la vie de milliers d'innocents en danger. Vous avez assailli l'Edhesse toute entière, avec pour seul prétexte des soupçons sans fondement aucun. Vous avez échappé à la justice cette fois-ci, et je me demande comment. Quoiqu'il en soit, le Pontife de Kalamaï ne peut pas commettre de telles erreurs. Il ne peut pas, sur un coup de tête, décider d'envahir une Province et d'en massacrer les habitants.


Il y eut un court silence.

- Vous parliez de l'Usurpateur, tout à l'heure. N'a-t-il pas ravagé Scitopole comme vous vouliez ravager l'Edhesse ? Vous parliez de discipline, mais il faudra vous discipliner vous-même avant de pouvoir faire marcher droit toute l'Eglise.

Le géant se tourna vers la foule.

- Je peux paraître condescendant, et d'aucuns pourront s'indigner. Je ne suis qu'un diacre, Von Seviand est chapelain. De plus, je ne suis moi-même pas irréprochable. Mais comprenez bien, fidèles, que le Pontife doit être un homme pur et sans reproche, qui a expié tous ses crimes et qui ne doit plus en commettre aucun. Je me justifierai aussi sur mes actions passées qui ont été contraires à notre dogme, si vous le souhaitez.

L'Aveugle s'adressa de nouveau à Aedric.

- Si vous voulez mon approbation quant à votre accession au pontificat, Aedric, je vous demanderai de nous expliquer, à tous ces fidèles serviteurs des dieux et à moi-même, pourquoi en Thassopole, qui se targue d'être républicaine, règne la ségrégation. Pourquoi vous souhaitiez, au Sénat, que l'on laisse mourir nos ambassadeurs en Outre-Mer, et que Kalamaï envahisse de nouveau ces terres lointaines, comme au temps de l'Usurpateur. Pourquoi, lorsque le Gouverneur Barsis se mourrait non loin, vous n'étiez pas à son chevet pour tenter de le sauver, alors que Sa Sainteté et moi-même nous démenions pour qu'il ne meure pas, mais vous tentiez de faire arrêter le seigneur Ulagan, qui était un obstacle à vos plans en Edhesse. Eh oui, j'ai eu vent de cette affaire. Certes, nous avons eu il y a peu la preuve de la duplicité de ce félon, mais vous n'aviez alors aucun motif justifié, aucune autorisation quant à l'arrestation de ce drow. Je ne dirai rien du parcours sanglant qui vous amena au sommet de Thassopole. Il y a déjà assez de choses qui me paraissent préjudiciables dans ce que j'ai déjà dit.

Un murmure de protestation monta de la foule, et des insultes destinées à Aedric fusèrent de la masse.

- Assassin ! Fumier !

Aquilodon leva une main, et parla d'un ton qui fit taire les plus téméraires.

- Assez ! Je porte des accusations, mais restons respectueux. Honorons la mémoire de Thangorthorim et les dieux que nous servons en nous comportant comme il se doit. Aedric, je vous en prie, parlez. Je suis impatient d'entendre ce que vous avez à dire.

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Durant la longue tirade du géant le sourire de l'inquisiteur ne l'avait pas quitté. Si il l'avait put Aedric aurait éclaté de rire. Qu'est ce que ce géant pouvait être prévisible. Chacun de ses arguments Aedric les avaient entendus par toutes les personnes qu'il croisait. Les lois raciales, l'invasion de d'Edhesse, ces grandes phrases au Sénat. Décidément en Kalamaï l'originalité n'était pas monnaie courante.

Pour une personne qui se fait appelé Sa Clairvoyance. Vous n'êtes pas très subtil Aquilodon, vous ne voyez que l'arbre et non la forêt. Si c'est cela vos arguments, je vais m'expliquer sans aucun soucis. Commençons donc par cette soi-disant ségrégation. Premièrement je rappellerais à certains qu'en Thassopole le palatin ne dirige pas seul. Ces lois ont été approuvées par le Sénat Thassopolien représentant la volonté du peuple. Prenons ces lois une par une si vous voulez bien :

- Toute individu appartenant aux races gnomes orques minotaures sahuagins ont l'obligation de se rendre au palais républicains pour y être recensés. Les dites races ne peuvent à présent exercer leur professions sans accord de la République. Les artisans gnomes ne peuvent plus travailler que pour l'armée Thassopolienne.

Là encore Votre Clairvoyance si vous aviez mis une fois dans votre vie les pieds à Thassopole, vous sauriez que les membres des dites races, sont souvent engagés pour des sommes de misères dans des conditions désastreuses, le recensement et la surveillance de leurs activités permet d'éviter cette exploitation allant à l'encontre de nos valeurs. Quand aux artisans gnomes, la République a été mainte fois cible de coup d'Etat ainsi nous sommes sur qu'aucun baron du Nord ne possédera de nouvelles innovations en matière militaire.

- Les races énoncées, sont dans l’impossibilité de reconnaitre leurs enfants à leurs naissances. Ces enfants sont donc possession de la République et ceux jusqu'à leurs 25 ans .Il sera tout de fois possible de racheter l’enfant en échange de son pesant d’or.

Celle doit être celle que vous considérez comme la plus choquante je suppose, là encore c'est une méprise. Comme je vous l'ai dit ce sont souvent les habitants les plus pauvres. Il est donc nécessaire que les enfants de ces personnes aient accès à un minimum d'instruction. Si les familles sont suffisamment riches nous n'avons pas besoin de nous en occuper c'est ce que stipule la loi. Le terme de possession m'avait parut peut adapter au moment du vote de la mention mais que voulez vous ...

Les dîtes races ne peuvent plus habitaient que dans les quartiers qui leurs sont réservés, tout infraction à cette loi sera punis, par la confiscation de l’habitation et d’une amende exemplaire.

Là encore il s'agit d'éviter que les plus pauvres soient logés dans des taudis, ces quartiers ont été construits au frais de la République ...

Quand à l'interdiction des mariages mixtes. Les sénateurs et moi même considérons que l'hybridation est une insulte à la pureté des races crées par les Divinités.

Aedric repris son souffle, ces par ce biais là que les lois étaient passées au Sénat Thassopolien. Rien n’empêchait que ça marche avec le peuple de Kalamaï.

Voyez vous Aquilodon avant de porter de telle accusation renseignez vous sur la province que vous accusez. Ces lois étaient une nécessité pour protéger les plus faibles. Passons maintenant à nos ambassadeurs ... Vous déformez mes propos Seigneur de Ménéxène. Je n'ai aucunement dis qu'il fallait les laisser mourir. Mais que leurs sauvetage n'était pour moi pas une propriété face à un danger qui menaçait l'Empire dans son intégralité. L'invasion de l'Outre-Mer est pour moi la seul façon de ramener ces païens blasphémateurs au Dieu unique, qu'avez tenté d'imposer à notre Saint Empire l'Usurpateur je vous le rappelle, de revenir dans le droit chemin. Il me semble d'ailleurs que vous avez omis de préciser un petit détail qui a une importance notable, c'est que sa Sainteté était favorable à ce projet. Car il avait la vision d'un Empire dont la grandeur serait l'égale de celui de l'Empereur Soleil où Brak et le reste des Dieux seraient adorés même par delà l'Océan dans cette terre d'hérésie qu'est l'Outre-mer. Qu'on s'en souvienne !


Aedric marqua une pause et jeta un coup d'oeil à la foule qui écoutait attentivement. Aedric était confiant. Les cultistes de Brak le soutiendraient quoiqu'il arrive. Les mensonges d'un géant ne pouvait faire obstacle au palatin de Thassopole après tout.

Qu'avez vous dit déjà ? ... Ah voila ! Que je n’étais pas venu vous aider à soigner notre vénérable gouverneur ... Là encore votre façon d'occulter une partie de la vérité me désole. J'avais reçu pour instruction de préparer l'armée de l'Eglise qui se réunissait à Thassopole. Si vous ne me croyez pas ... Et bien l'intégralité de la séance à été retranscrite à l'écrit libre à vous de vous y intéresser de plus prés.

Finissons par le plus gros morceau. Cette fameuse invasion d'Edhesse. J'ai déjà fait en sorte de dédommager le Seigneur Ulagan pour cette erreur. Que voulez vous, un elfe noir sortis de nulle part qui s'empare du trône d'Edhesse après s'être rendu à Exalon où j'étais détenu captif suite à la bataille de l'Abysse. Il m’a semblait urgent d'intervenir. Le temps n'était pas à remplir de la paperasse pour un procès où il ne se serait jamais rendu ... De plus l'action des troupes républicaines fut très limités à peine quelques escarmouches leur débarquement ayant précédé de peu l'ordre de repli général. Oui c'est une bourde monumentale dont j'assume toutes les responsabilités. Nous sommes dans un Empire qui préfère les longues actions administratives je m'y plierais à présent.

Quand à ma soit disant ascension sanglante, j'ai été élu de manière démocratique par les grands électeurs de Thassopole ce qui n'était pas arrivé depuis Garlon. Mais passons ... Ce genre d'accusations sont des bassesses qui ne devrait pas sortir de la bouche d'un homme d'Eglise. Vous me prenez pour un sale type borné alors que j'ai moi même envoyé une missive à sa Sainteté pour balayer les soupçons sur votre hérésie. Faites-moi passé pour un monstre si ça vous amuse, traîner le nom des von Séviand dans la boue si ça vous plait. Si c'est cela tout ce dont vous êtes capable vous êtes indigne de porter les insignes de notre institution. J’attendais mieux de votre part Aquilodon. Vous dites que la domination et l'annihilation des hérétiques sont mes seuls buts. Le second je ne le nierais pas. J'ai prêté serment devant Brak en personne de faire disparaître ce fléau. Et si il m'ordonnait d'envahir les plans infernaux je le ferais sans douter une seconde. Tel est la voie que j'ai choisie. Si ma dévotion vous pose un problème, si vous trouvez que les objectifs du Tout-Puissant Brak sont indignes dites-le !

Si vous avez finis avec votre interrogatoire peut être pouvons nous passer à autre chose ?





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Aquilodon accueillit la fin de la tirade avec un sourire et un silence éloquent.

- Bien, j'imagine que vous avez terminé. Je vais donc vous donner mon point de vue sur vos lois racistes qui sont, soit-dit en passant, contraire à la charte des droits et libertés de Kalamaï, malgré toute la veru que vous leur prétendez.

J'ai du mal à croire, tout d'abord, que les membres des autres races que celle des hommes soient engagés, à Thassopole, pour des sommes de misère. Thassopole est l'une des Provinces les plus riches de l'Empire, et ceci même avant que vous n'arriviez au pouvoir. De plus, Aedric, je ne doute pas de votre inteligence, et je sais que si vous aviez véritablement voulu aider ces gens, vous n'auriez pas rédigé ces lois-ci, mais d'autres plus rentables et plus efficaces. De plus, ceux de ces gens que vous n'autorisez plus à travailler ne seront pas plus riches s'ils ne gagnent pas d'argent ; votre raisonnement est donc complètement ridicule. Si vos sénateurs ne sont pas corrompus, Von Seviand, ils ne doivent pas être en pleine possession de leurs compétences...

Ensuite, si vous souhaitiez réellement mieux éduquer les pauvres, il fallait rendre l'école obligatoire et gratuite. Pas confisquer ces enfants pour les embrigader. Il est dit dans vos lois que dès leur enfance, on les entraîne dans un corps armé sous VOS ordres directs. Bien sûr, vous n'êtes pas nommé, mais vous êtes le Palatin et celui qui vous détrônera n'est pas né, vous le savez. J'appelle ça de l'exploitation. De l'esclavage. Vous prenez les enfants à leurs familles, qui ne sont pas assez riches pour vous les racheter, et vous les mettez à votre service... Et pourquoi faudrait-il que les familles assez riches paient ? Une preuve de leur aisance ne suffirait-elle pas ? Non, Aedric, je ne crois pas un mot de vos fausses raisons, même si vous les présentez fort bien. Vous pourriez dire que vous n'avez pas assez d'argent pour financer tout un système d'éducation publique, mais étant donné la façon dont vous ordonnez une guerre sur un coup de tête et dont vous payez sans rechigner les réparations me laisse penser que Thassopole est très, très riche.

Pour ce qui est de l'habitation, certes, ces quartiers ont été construits par la République, mais il n'est dit nulle part que leurs habitants ne doivent pas payer leur logement. L'argent n'est donc pas perdu pour l'Etat. De plus, je ne voit pas l'intérêt de l'amende, ni celle de la confiscation de l'habitation fautive, dans les raisons que vous nous servez. Si ces races sont véritablement pauvres, vous ne faites que les enfoncer encore plus.

Maintenant, l'hybridation ! Vous considérez l'hybridation comme une insulte à la pureté des races. Mais l'hybridation est également une création des dieux ! Croyez-vous vraiment que s'ils n'en avaient pas souhaité l'existence, les dieux l'auraient permise ? Vous manquez d'humilité, Von Seviand. Vous vous placez au dessus de la volonté des dieux tous-puissants. Ils ont autorisé l'hybridation, vous ne pouvez leur faire barrière.


Aquilodon s'arrêta, et la foule l'applaudit à la grande majorité, pour la première fois. Aedric était en mauvaise posture. Avant qu'il ne parle, le géant reprit son discours.

- Je voudrais parler de l'hérésie, et du musèlement de certains cultes, comme ceux de la Mort, de la Maladie, des Ténèbres, du Mensonge, du Chaos, de Synodar... J'ai moi-même commis l'erreur, naguère, de croire qu'il y avait des bons et des mauvais. J'ai maintenant compris qu'il n'en est rien. J'ai rencontré, au cours de mes périples, des prêtres de Velsfer, qui fuyaient face à l'Ordo Repurgatoris, comme moi. Ces hommes n'étaient pas malfaisants, en aucun cas. Ils tenaient un temple en l'hommage de leur dieu, où les gens du village venaient prier pour guérir. Oui, vous m'avez tous bien entendu, pour guérir ! Et je dois dire que les habitants de ce bourg était dans une santé bien meilleure que le peuple de cette cité, joyau de l'Empire, oeil de Kanderak sur la terre ! Si les dieux existent, c'est qu'il y a une raison, mais nous ne la comprenons pas. Or, nous avons l'habitude de combattre ce que nous ne comprenons pas. Fâcheuse habitude d'ailleurs.

L'Outre-Mer, que nous avons déjà mentionné tout à l'heure, maintenant. Vous avez dit, Aedric, que l'Outre-Mer vénérait une divinité unique. C'est faux. Vous vous méprisez. Certes, Synodar est appelé l'Unique, mais ce n'est que parce qu'il est l'emblème de la Nation. Je suis allé en Outre-Mer, il y a plusieurs années, et j'ai vu des cultes d'Adrien, de Nucter, d'Hassar, de Dinas, de Chezzer, de Sorenssen, de Brak, même ! Eux n'ont aucun préjugé religieux ! Ils savent accepter tous les dieux, et les prier comme il se doit. Nous, Kalamaïens, sommes enfermés dans nos us et coutumes ancestraux, et refusons d'évoluer dans notre perception des choses. "Ce qui est désagréable est à détruire, ce qui est agréable est à vénérer." Voilà quelle est notre vision des choses. Nous nous disons civilisés et intelligents, mais nous ne sommes guidés que par nos instincts imparfaits. Nous devons apprendre à mieux maîtriser les armes que nous ont donné les dieux : le corps, l'esprit et l'âme ! En cela, nous devrions suivre l'exemple des Outre-Merses, que certains vont jusqu'à traiter de sauvages. Et c'est normal. Le culte d'Adrien est très répandu là-bas, la nature est partout. En quoi est-ce un mal ? Fidèles de Kalamaï, je vous le demande.

Pour finir, avant de laisser enfin la parole au seigneur Von Seviand, je voudrais parler de l'hérésie. Et je vais être franc et direct. Il faut revoir toute notre vision de l'hérésie. Vis-à-vis de la nécromancie, de la démonologie, des cultes dits "ténébreux", des sectes... Commençons par les nécromants. Je n'approuve pas à titre personnel ces pratiques, mais la nécromancie est un art créatif. Oui, créatif ! Ne ranime-t-elle pas des morts ?


Le peuple gronda, et Aquilodon tendit ses mains en signe d'apaisement.

- Bien sûr, bien sûr, je sais ce que vous pensez. Ils ne laissent pas les morts reposer en paix. Eh bien, si ! Nombre d'entre vous doivent avoir eu connaissance de la quarantaine imposée en Mésomnon. Le seigneur Aedric et moi-même sommes allés régler le problème, en compagnie de courageux membres de la Corporation des Arcanes, et nous avons capturé une nécromancienne. Je l'ai interrogée sur son "art". Figurez-vous que les cadavres animés n'ont pas d'âme. Les êtres auxquels ces corps appartenaient ne sont donc pas dérangés dans leur trépas. Et le contraire n'a jamais été prouvé, à ce que je sache. Pour le moment, je crois ce qu'a dit cette femme. Pour ce qui est des corps, bien sûr, c'est choquant de se les approprier ainsi, mais après tout, leur anciens possesseurs n'en ont plus l'utilité. A-t-on jamais maudit le pagure, ce crustacé qui s'installe dans le squelette d'un coquillage mort ? Non ! Pourquoi maudire les hommes qui s'empare du corps d'autrui ? En revanche, il est vrai que de nombreux nécromanciens tuent leurs futures créations. Ceux-ci, retenez-le, je ne les défends pas, et ils doivent être traînés devant le Tribunal, comme tous les meurtriers.

La démonologie, nous en parlerons plus tard. Intéressons-nous aux cultes "ténébreux". Ceux de Nucter, Bronek, Velsfer, Chezzer, Dios... Je l'ai dit, je suis pour la tolérance. En quoi les ténèbres sont-elles contraires à nos idéaux ? En quoi devrions-nous les proscrire et en brûler les adorateurs ? Chaque soir, quand disparaît le soleil, je chante le Chant du Crépuscule, et il me redonne vigueur et puissance, comme à tous les fidèles de l'Equilibre ! Les ténèbres, ce n'est que l'absence de lumière. Depuis peu, je suis plongé dans les ténèbres de façon irréversible, allez-vous me brûler pour autant ? Assurément, le faire serait une erreur. Quelqu'un peut-il me dire en quoi Chezzer est malfaisant ? Pour quelle raison nous devrions détruire ses fidèles, qui sont fort pieux, puisqu'ils ne l'ont pas encore abandonné ?


Le Palatin de Zakinthe sentait qu'Aedric bouillait d'envie de lui répondre toute sa verve inquisitoriale. Il s'interrompit donc dans son exposé.

- Aedric ? Allez-y. Après tout, ceci est un débat ! Je vous en prie, parlez.

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Aedric bouillait comment osait-il ? Ce genre de propos était inadmissible. Il allait tuer cet enfoiré. Et ces idiots qui l’applaudissaient. Pourquoi se fatiguait à protéger une telle bande d’imbécile ? Il prit une profonde inspiration. Cherchant à retrouver son calme. Il connaissait Aquilodon depuis un bon moment déjà et parmi toutes les choses énervantes que ce fou de géant avait put dire ces dernières paroles étaient les pires. Vint son tour de parler, il remettrait Aquilodon à sa place, Brak lui avait promis la victoire. Et ce n’était pas un aveugle qui allait l’arrêter. Fixant la statue de son dieu un court instant, sa voix résonna de nouveau dans la cathédrale. Un sourire plus narquois que jamais aux lèvres.

Merci pour cette brillante leçon de politique Aquilodon. Mais si Thassopole avait besoin des conseils, ce n’est pas un dirigeant qui laisse ses hommes attaquer des royaumes sans son accord que j'irais en demander. Et puis Seigneur de Ménèxéne, peut-être ces lois vous paraissent terribles de votre point de vue. Mais jusqu’à dernière minute aucun des états qui composent notre république n’as fait sécession en appelant à l’aide l’armée impériale. Contrairement à un certain village de Srive … De plus ne me reprochez pas ces lois j’ai certes participé aux séances de débats sur ces lois, mais lors du vote j’étais retenus prisonnier en Exalon. Ces lois ne sont donc en aucun cas de mon fait. Malheureusement pour votre superbe accusation. Pour ce que vous appelez de l’embrigadement, donner une éducation militaire n’en ai pas. Et une telle éducation faut tous les enseignements au monde. Nous leurs enseignons la théologie, à lire à écrire, la discipline et à se battre bien sur. Croyez-vous que la garde personnel d’Aedric Von Seviand ne serait pas éduqué avec le plus grand des soins. Quand aux compétences de mes sénateurs comme vous dites, et bien … là encore je n’y suis pour rien allez vous plaindre à leurs électeurs. Je n’ai de leçon à recevoir de quiconque encore moins d’un géant qui ment plus qu’il ne respire. Quand à votre argument en faveur de l’hybridation … qu’une chose soit possible ne veut en aucun cas signifier que les dieux y soient favorables. Je peux vous égorger cela signifie-t- il pour autant que c’est la volonté des Dieux ? Heureusement pour vous et pour ce superbe tapis sur le sol ce n’est pas le cas.
.

Sourire aux lèvres il regarda un instant la lumière qui sortait des vitraux de la cathédrale, une lumière qui paraissait venir tout droit du royaume des Cieux, un signe ? Il reprit avec une ferveur que seuls les hommes de foi pouvaient avoir


Maintenant que ce débat inutile sur ces lois est terminé. Abordons votre délire sur l’hérésie… Vos yeux ne sont pas les seuls avoir été brulés, vos capacités de réflexion ont du aussi en prendre un coup. Ce que vous dîtes là est intolérable, répréhensible j’irais jusqu’à dire. Commençons par le culte de Velsfer, si vous voulez bien. Vous dîtes que les cultistes du dieu pestiféré, possèdent la capacité de guérir les plus terribles maladies si je suis bien. Ils sont capables d’en répandre et pour cela ils doivent être surveillés. Vous avez parlé de la quarantaine de Mésomnon, ce n’est que l’œuvre de deux de ses serviteurs. C’est une menace que nous ne pouvons ignorer. Plus que n’importe quelles autres menaces une fois la maladie répandue, rien ne peut l’arrêter. Je vous citerais les paroles d’un grand médecin Thassopolien, « On soigne mieux en priant Nimbur qu’en s’alliant avec Velsfer ». Avec la sagesse de Nimbur il est possible de soigner n’importe quelle maladie alors à quoi bon laisser un culte aussi dangereux ce répandre. Quand au culte de Synodar, le fait que certains natifs respectent la vraie religion, ne rend pas son culte pour autant tolérable. Un dieu unique est une insulte, un blasphème une offense ! Et la nation native n’as aucun droit d’existence. Vous me répondrais sans doute qu’ils ont une culture propre, une histoire et tout ce discours minable que les lâches répètent car ils craignent un conflit. On peut en dire autant pour Zackinthe , ou pour Thassopole. Alors nous devons réprimer toutes tentatives d’indépendance, comme il l’as déjà par le passé pour Edhesse. C’est et ça doit rester la position de l’Eglise sur ce sujet. Quand à Chezzer il n'est pas uniquement le dieu des ombres Aquilodon. Nos textes sacrés nous apprennent qu'il provient de la cruauté et du sang de générations entières de mortelles, c'est un Dieu sournois qui se complaît à répandre le sang la peur, la honte et la discorde. Il accentue nos pires aspects, c’est lui même qui pourrait être le père du Roi des plans infernaux. Non Chezzer est tout sauf un être dont nous devons vénérer. Il est l'Avatar du mal et sans doute notre pire ennemi. Passons maintenant à la chose la plus abjecte de ce monde. La nécromancie. Que vous osez appeler un art. La nécromancie n’est en rien une réanimation. Les corps n’agissent pas d’eux même ils sont pliés à la volonté des nécromanciens. Le nécromancien joue avec les corps des défunts. Ce sont en rien des êtres mais des marionnettes Cela vous amuserait il de voir le cadavre de vos proches, sans aucunes sépultures, à moitié pourrie, vêtu de haillons. Se promenait librement ou servir les intérêts des égocentriques que sont ces pourritures de nécromanciens. Cela intéresse il une seule personne ici présente ?


Il fixa la foule. Aucun des membres de l’Assemblé n’avait bougé. Il reprit. Ces yeux semblaient embrasés.


Vous avez raisons. J’en ai fait l’expérience et je ne le souhaite à personne pas même à mon pire ennemie. Le culte de Nucter n’est absolument pas un problème. Il m’arrive de lui consacrer des prières. Les nécromanciens se réclamant des serviteurs de Nucter sont des hypocrites. Honorer la mort n’est pas d’aller à son encontre. Mais de donner un lieu de repos aux morts et de les laisser en paix. Corps et Âmes. Chaque vampire, chaque zombie est un blasphème à Nucter. A la création toute entière. Les corps des morts doivent retourner à la Terre. D’où en sortira de nouveaux êtres c’est le cycle qui régis le monde. La nécromancie va à l’encontre de cet ordre et empêche les âmes de partir dans l’au-delà. Oui Aquilodon ! Si vous gobez les mensonges d'une nécromancienne, c'est votre droit. mais alors pourquoi croyez vous qu'on prenne autant de soin à enterrer nos morts, car une âme dont le corps n'est pas en paix, ne peut pas l'être. Et les zombies ne sont pas toujours privé d'âme. Ceux que nous avons combattus en Mésomnon étaient des non-morts basique. Mais la création de créature plus puissante nécessaire forcément une ou plusieurs âmes Alors non ! a nécromancie doit être interdite, et ces praticiens condamné aux supplices pour s’opposer au cycle du monde. Nous ne sommes pas des crustacés Aquilodon. Nous sommes ceux à qui les Dieux ont confiés le monde avant d’en retourner au Royaume des cieux. Chacun d’entre nous porte en soit la marque des Dieux. Une fois mort cette marque réapparaitras chez un autre être et ainsi de suite. Mais si c’est votre souhait d’être condamné à une errance éternel tandis que votre corps servira de jouer à un nécromant. Votre position est donc tout à fait tolérable. Vos paroles vont à l’encontre des œuvres et des sacrifices que chaque membre de cette Eglise a fait et feras. Vous nous appeliez à nous souvenir de Thangothorim faites de même. Sa Sainteté haïssait les nécromants, son prédécesseur lui aussi. Et vous vous cracher sur tout cela sur les œuvres et les rêves de ces deux saints hommes.Et en serait-ce qu’insinuer qu'elle pourrait être tolérer est un outrage !

Il fixa Aquillodon droit dans les yeux d’un air meurtrier sous une nuée d’applaudissement. C’était loin d’être terminé.

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- Un outrage, dites-vous ? Je me fiche complètement d'outrager le seigneur Gorbad, Aedric. Il a tué plus de gens que n'importe lequel des nécromanciens sur lesquels vous acharnez, Aedric. Dont nombre des gens de mon peuple. Des paysans innocents, tués pour avoir été plus ouverts d'esprit que l'Eglise. C'est cela que je veux éviter en me présentant ici, en défendant les hérétiques. Le massacre ridicule et injustifié de gens qui ne nous demandait rien. Vous-même, Aedric, vous êtes l'un des plus grands meurtriers de notre temps. Votre justification est "pour la bonne cause". Mais vous êtes vous déjà remis en question, une seule et unique fois ? Vous êtes-vous déjà interrogé sur vos enseignements, vos convictions ? Vous êtes-vous déjà demandé si c'était vraiment Brak que vous aviez vu ? Non, je ne le pense pas. Vous n'êtes pas assez ouvert d'esprit.

Vous dites qu'il est écrit dans NOS textes que Chezzer est le maître de la cruauté et de la peur. Eh bien, voyez-vous où est le problème ? Vous suivez nos textes, sans vous poser de questions. Vous vous prenez pour un lion, mais vous êtes un mouton. Peut-être les anciens écrits ont-ils été rédigés par des hommes s'étant fourvoyés. Peut-être même ont-ils été écrits par des hérétiques. Vous n'en savez rien, Von Seviand, et vous les croyez. Il est écrit : Chezzer est le dieu du sang et de la cruauté, vous le croyez ? Moi, je crois plutôt, en vous regardant, que la divinité dont vous parlez est Brak. Eh oui ! N'avez-vous pas commis des meurtres et des atrocités en son nom sans éprouver aucun remord ensuite, Von Seviand ? Vous voyez, tout dépend du point de vue. Je veux faire de l'Eglise l'objectivité même. Je veux qu'elle représente toutes les croyances, tous les dogmes, et qu'elle les contrôle tous, les tempère, les empêche de s'entredéchirer. Voilà quel devrait être le rôle de l'Eglise.

Pour en revenir à Synodar, vous ne m'avez pas compris. Il n'est pas un Dieu Unique, et n'est pas considéré comme tel. Les Natifs le place juste au dessus des autres, et après tout, pourquoi pas ? Qu'en savez-vous ? Qu'en sais-je moi-même ? Je n'y crois pas, mais pourquoi leur interdire de telles croyances ? Pour montrer que vous avez de plus gros bras ? Inutile. Le fanatisme est vanité, peuple de Kalamaï ! Vanité ! Le culte des Dieux de Destinée est un tout ! Interdire d'en prier certains va à l'encontre de la volonté du Panthéon. Pour reprendre Chezzer, qu'est Sorenssen sans lui ? Qu'est l'honneur s'il n'y a aucune cruauté ? Il n'y a aucun mérite à être honorable si nul n'est cruel. Il est étrange de dire une telle chose, mais c'est la vérité.

Pour ce qui est de la nécromancie, personnellement, je n'aime pas ça, je ne lui voue aucune admiration, que l'on ne se méprenne pas sur mes intentions. Mais cet art (ne dit-on d'ailleurs pas les arts noirs ?) peut être autorisé, avec une réglementation très précise, bien entendu. Par exemple, le nécromancien aurait la formelle interdiction de pratiquer sa magie en public, ni d'en dévoiler les conséquences au peuple. Sous peine de mort. Il ne pourrait ranimer qu'un certain nombre de corps et ne les utiliser qu'à des buts bien précis, en aucun cas militaire ou domestique, ce qui reviendrait à souiller les mémoires de ces cadavres.

Autre chose, il faudrait que les réanimés aient donné leur ascendant avant de mourir. Parfaitement contrôlée et réglementée, la nécromancie pourrait être quelque chose de bien moins terrible qu'elle ne l'est maintenant. Parfois, l'administration est préférable à l'action.

Pour revenir à l'hybridation, et à votre argument délicat et si bien choisi. Certes, vous pourriez m'égorger, les dieux s'en ficheraient. Ils se fichent du duel que nous nous livrons ici même, de l'hybridation et de votre arrogance comme de votre fanatisme, tout servile et dévoué que vous soyez envers eux. Ne croyez pas être quelqu'un d'important pour les dieux. Si quelqu'un a fait de vous ce que vous êtes, c'est vous, pas Brak. Brak a autre chose à faire que s'intéresser à un seul homme sur les millions qu'il doit gérer. Vous êtes seul responsable de vos actes. Comme nous le sommes tous, je dois dire. Aucun dieu ne nous guide, même si certains d'entre nous le croie. Moi-même, je le pensais jusqu'à ce que je perde mes yeux pour notre Institution. Je pensais être dirigé par Hassar, puis j'ai su que j'avais simplement eu une hallucination, tant aveuglé que je l'étais par la foi. Hassar est tant adoré et pratiqué qu'il n'a cure d'un unique géant. L'Equilibre, que je prône depuis le début de ce discours, en y ajoutant mon point de vue, n'est issu que de mes réflexions subconscientes, et non de la bouche d'un Dieu. Peut-être les dieux eux-mêmes sont-ils issus de notre imagination, mais je n'irais pas jusque là.


La foule murmurait. Assurément, tout ce qu'Aquilodon avait dit faisait réfléchir. Même s'il n'était pas élu, le géant aurait fait remuer les bases de l'Eglise, et il se savait, au fur et à mesure que son discours avançait, de plus en plus influent sur la pléthore de fidèles. Il sentait Aedric enrager du fait du peu d'effet qu'avait finalement produit son discours, oublié dans les réflexions qu'encourageait ces remises en question des fondements de la religion. Le peuple commençait à véritablement comprendre pourquoi Aquilodon avait été traité comme un hérétique. Ses visions étaient tout simplement révolutionnaires.

- Je vais donc vous exposer mon programme sur les points que j'ai abordé.

- Je tolèrerai l'hybridation, car qui n'a pas de sang d'une autre race que la sienne dans les veines, ici ? Personne. Moi-même, j'ai une légère part humaine, et vous, Aedric, vous devez avoir de l'orque.


Une partie de la foule éclata de rire. Aedric perdit son calme.

- SILENCE ! hurla-t-il, excédé. Puis il sembla se calmer un peu.

- Qu'y a-t-il, Von Seviand, vous n'aimez pas les orques ? C'est une race fort respectable, pourtant. Bien. Je continue.

- Je tolèrerai la nécromancie, avec une réglementation et une répression en cas d'abus des plus radicales.

- Je réprimerai l'intolérance vis-à-vis des autres croyances que la sienne, et les discriminations sociale et spirituelle de qui que ce soit. Tout le monde a droit aux services de l'Eglise, tout le monde.


Une salve d'applaudissement accueillit cette déclaration.

- Maintenant que l'aspect spirituel a été farouchement débattu des deux côtés, je propose, Aedric, que nous passions à des questions pratiques. Assurément, l'Eglise est au plus bas. Nos prêtres sont bons, mais rares, les missionnaires n'existent plus, l'enseignement n'est guère plus approfondi que l'inculcation de la base. Pourtant, nous sommes riches, je le sais. Et où va cet argent ? Dans une armée aussi nombreuse qu'inutile. Certes, l'armée s'est battu à l'Abysse, mais il n'est pas nécessaire qu'elle soit aussi grande.

Je propose donc, en tant que candidat au pontificat, un appel général à la foi. Une invitation faite à tous les fidèles de l'Empire de rejoindre le Culte en tant que laïc, et d'aider à son expansion. Car le Culte est probablement l'une des seules choses dont se soucient les dieux, même s'ils n'ont cure des individus qui la dirigent. Je veux donc faire une réforme économique et financière, en plus des réformes spirituelles dont j'ai parlées, et cela passe par plusieurs choses.

- Un démantèlement progressif de l'armée, pour la remplacer par quelques groupes d'inquisiteurs diablement efficaces, un par Province, dans le buts de réprimer les nécromants et démonologues abusifs.

- L'implantation de monastères de toutes les croyances dans l'ensemble du territoire. Auto-suffisants, les monastères les plus riches pourront même nous verser un impôt.

- L'implantation de maisons de missionnaires dans les campagnes, l'instruction dans les villes étant déjà suffisantes, exceptée dans certains secteurs de Kalamaï, afin de relever le niveau de l'éducation du peuple. Ces maisons seraient gratuites et obligatoires ! Elles seraient entretenues, avec l'accord de Sa Majesté, par les frais de l'Eglise et de l'Empire.

- L'appel au don. Tous les ans, l'on demanderait au peuple de participer au maintien de l'Eglise en lui offrant ses excédents.

- L'instauration d'un impôt provincial. Un certain pourcentage du revenu de chaque Province reviendrait à l'Eglise.

- Le mécénat intensif et l'encouragement de jeunes talents. L'Eglise se doit de redorer l'Empire, son côté artistique étant bien trop mis de côté, bien qu'il y ait un incroyable potentiel.

Les grandes lignes de mon plan sont donc :

Savoir, Tolérance, Beauté, Générosité, Foi.

Les objectifs initiaux de l'Eglise, en somme. Car l'Eglise n'est qu'un amalgame de fidèles de tout bord, destinée à régir la vie religieuse dans les meilleures conditions possibles. Les farouches conservateurs peuvent donc voir que je ne suis pas si progressiste que cela. Quelqu'un a-t-il un mot à dire sur mes projets, des questions précises ?

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Aedric eut l’impression que son sang bouillait. Le géant ne devait de n’avoir reçu un châtiment digne de ce nom qu’au fait qu’ils étaient dans un lieu de culte. Mais au fond Aedric doutait, se pouvait il que … Non ! Les mensonges de ce serpent ne pouvaient être réels, il allait remettre cette arrogant prétentieux à sa place et rapidement. Le discours du géant suscitait des réactions dans l’auditoire. Bonnes et mauvaises … Lorsque le géant eut finis son discours Aedric applaudit, lentement. Chacun des claquements de main résonna à travers le lieu saint. Le brouhaha qu’avaient provoqué les paroles du géant se tut. Et les yeux se rivèrent vers le seigneur de Nardogord qui avait depuis longtemps cessait de sourire, ce qui était rarement bon signe.

Alors là, peuple de Kalamaï ce que vient de faire sa Clairvoyance Aquilodon mérite bien amplement des applaudissements. Vous n’avez par perdu votre temps à assister à cette cérémonie. Vous ne verrez pas de sitôt, un simple diacre faire ce genre de discours. Voilà que maintenant après avoir souillé la mémoire des anciens pontifes, le seigneur Aquillodon remet en cause les livres sacrés hérités de tous les prophètes et théologiens qui ont foulé le sol de notre plan. Et comme si ça ne suffisait pas voila que maintenant les dieux ne nous guident pas et comme le vénérable seigneur de Ménèxéne est véritablement un être à l’intelligence supérieur voilà qu’il insinue presque que les dieux n’existe pas. Alors allez y peuple de Kalamaï, acclamons notre nouveau pontife, pas besoin d’un vote, avec des phrases telles que : « peut être les dieux ne sont que le fruit de notre imagination » il mérite amplement cette place.
Il se tourna vers Aquillodon

Et en plus vous avez l’outrecuidance de nous traiter de vaniteux c’est la meilleure ! Pour qui vous prenez vous Aquilodon ? Qu’est ce qu’il vous donne le droit de cracher sur l’œuvre de tous les ecclésiastiques qui vous ont précédé. Les propos que vous tenez sont intolérables. Dans le blasphème que vous venez de déblatérer il y a eu plus de blasphème qu’autres choses. Je comprends cette envie de faire parler de vous, mais là vous dépassez largement les bornes.


Il a raison. Rentre chez toi géant ! S’exclamèrent des gens dans la foule.

Pour répondre à votre question Aquilodon, il ne se passe pas un jour sans que le doute ne m’habite. Sans que cette fichue question, est-ce véritablement les dieux qui me guident, ne viennent se glisser dans mon esprit. Mais voyez-vous ? Je le sais, je le sens, ce n’est pas un sentiment que l’on décrit avec des mots, mais chaque véritable croyant ici présent sais de quoi je parle. Que croyez-vous m’apprendre ? Que je ne représente rien pour sa Toute-Puissance Brak ? Vous ne m’apprenez pas je n’aurais pas l’arrogance de me considérer comme important. Mais qu’il m’ignore, qu’il nous ignore, je ne le croirai jamais. Cette certitude, je ne l’ai pas obtenu à lire des textes, ou en faisant des polémiques Aquildon, mais grâce ou à cause de ce qu’il s’est déroulé dans mon existence. Nous tous présent ici sous ce dôme. Les Dieux nous regardent, nous font parfois agir contre notre gré. C’est une relation magnifique, c’est le fondement de l’Eglise, et là encore vous vous asseyez dessus. Vous êtes abjecte. Oui j’ai pris des vies. Je suis loin d’être le plus grand meurtrier de l’histoire de l‘humanité. Mais la victoire contre les forces obscures ne s’obtiendras pas avec de beaux discours, les gens que j’ai tué je ne les oublie pas Aquilodon, c’est un fardeau que j’ai accepté, avec le temps j’ai même pris plaisir à traquer les nécromanciens comme des chiens je ne m’en cacherais pas. Vous par contre Aquilodon, votre blessure quelle belle excuse. Vous voilà aveugle et paf ! Vous êtes devenues un type tolérant et empathique. N’oubliez pas les crimes que vous avez commis la route que j’ai suivie est aussi sanglante que la votre, Prophète de l’Equilibre ! Vos beaux discours ne cachent pas votre ambition, j’ai envie même de dire, si vous m’autorisez le jeu de mot, qu’elle saute aux yeux.

Il avait retrouvé le sourire, en réalité un homme avec de tels propos ne serait jamais choisi par les Dieux pour mener leur Eglise. Alors à quoi bon s’énerver.

Il faut toutefois avouer Aquilodon que vos idées sont bonnes. Si les dieux me font l’honneur de me mettre à la tête de l’Eglise. Je vous laisserais mettre en place des cultes de Velsfer, car si ils sont bien encadré ne poseront sans doute aucun problème. Et si il s’avère qu’il n’y a veritablement aucun problème pourquoi pas des cultes de Bronek, après tout. Chaotique ne signifie pas toujours maléfique je vous l'accorde. Mais cette Eglise ne doit en aucun cas vénérer Chezzer, qui vénérerait la personnification du mal ? Pourquoi ne pas construire un temple à l’Infernal pendant que nous y sommes … Et jamais au grand jamais nous ne devons laisser se répandre la nécromancie. C’est une perversion ni plus ni moins. Peut importe qu’elle ai des utilités, je ne vois d’ailleurs pas lesquelles, nous ne devons pas la tolérer. Comme je l’ai déjà énoncé les propositions qu’a faites Aquilodon, sont toutes à fait pertinente. Sauf pour nos forces armées. L’Eglise doit conserver une force de frappe pour se défendre contre ses ennemies. De plus nos forces ne sont pas si immense que ça … Et je tiens à rappeler au Seigneur Aquilodon que si ils souhaitent s’appuyer sur l’inquisition il ferait mieux de modérer quelque peut ces propos. Enfin ce n’est que son commandant qui parle. Voici donc ce que je propose mes frères et sœurs, l’Eglise se doit de ne pas rester statique dans un monde en évolution permanente je vous l’accorde. Mais je me porte ici garant de nos traditions, de nos valeurs et de la mémoire de tous ceux qui nous ont précédés. Je souhaite d’ailleurs construire un monument à la mémoire de nos frères morts pour leurs idées. Et enfin je souhaiterais rentre un dernier hommage à sa Sainteté Thangothorim. En utilisant sa plus grande passion. La création de la grande Brasserie Thangothorim. Je sais que ça peut paraitre surprenant mais tous ceux qui l’ont connu savent à quel point il aimait la bière. La bière serait brassé par les moines et autres et les revenues qui en proviendraient servirais à financer une partie de projets sociaux. C’est comme cela que j’aurais souhaité lui rendre hommage. Pour résumer : l’Eglise se doit d’évoluer, et je suis prêt à des compromis pour cela. Après tout ce n’est pas MON mais NOTRE Eglise. Mais évoluer n’est pas synonyme d’oublier. Et notre institution se doit de respecter ses traditions. C’est tout ce que j’ai à dire. Aquildon quelque chose à ajouter ?

Il avait retrouvé son calme. Avec un certains recul le géant n’avait pas tout les torts.Mais Aedric Von Séviand serait sacré pontife aujourd’hui. Il en était persuadé. Totalement. En espérant que ces compromis ne passerait pas pour des signes de faiblesses

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Aedric eut l’impression que son sang bouillait. Le géant ne devait de n’avoir reçu un châtiment digne de ce nom qu’au fait qu’ils étaient dans un lieu de culte. Mais au fond Aedric doutait, se pouvait il que … Non ! Les mensonges de ce serpent ne pouvaient être réels, il allait remettre cette arrogant prétentieux à sa place et rapidement. Le discours du géant suscitait des réactions dans l’auditoire. Bonnes et mauvaises … Lorsque le géant eut finis son discours Aedric applaudit, lentement. Chacun des claquements de main résonna à travers le lieu saint. Le brouhaha qu’avaient provoqué les paroles du géant se tut. Et les yeux se rivèrent vers le seigneur de Nardogord qui avait depuis longtemps cessait de sourire, ce qui était rarement bon signe.

Alors là, peuple de Kalamaï ce que vient de faire sa Clairvoyance Aquilodon mérite bien amplement des applaudissements. Vous n’avez par perdu votre temps à assister à cette cérémonie. Vous ne verrez pas de sitôt, un simple diacre faire ce genre de discours. Voilà que maintenant après avoir souillé la mémoire des anciens pontifes, le seigneur Aquillodon remet en cause les livres sacrés hérités de tous les prophètes et théologiens qui ont foulé le sol de notre plan. Et comme si ça ne suffisait pas voila que maintenant les dieux ne nous guident pas et comme le vénérable seigneur de Ménèxéne est véritablement un être à l’intelligence supérieur voilà qu’il insinue presque que les dieux n’existe pas. Alors allez y peuple de Kalamaï, acclamons notre nouveau pontife, pas besoin d’un vote, avec des phrases telles que : « peut être les dieux ne sont que le fruit de notre imagination » il mérite amplement cette place.
Il se tourna vers Aquillodon

Et en plus vous avez l’outrecuidance de nous traiter de vaniteux c’est la meilleure ! Pour qui vous prenez vous Aquilodon ? Qu’est ce qu’il vous donne le droit de cracher sur l’œuvre de tous les ecclésiastiques qui vous ont précédé. Les propos que vous tenez sont intolérables. Dans le blasphème que vous venez de déblatérer il y a eu plus de blasphème qu’autres choses. Je comprends cette envie de faire parler de vous, mais là vous dépassez largement les bornes.


Il a raison. Rentre chez toi géant ! S’exclamèrent des gens dans la foule.

Pour répondre à votre question Aquilodon, il ne se passe pas un jour sans que le doute ne m’habite. Sans que cette fichue question, est-ce véritablement les dieux qui me guident, ne viennent se glisser dans mon esprit. Mais voyez-vous ? Je le sais, je le sens, ce n’est pas un sentiment que l’on décrit avec des mots, mais chaque véritable croyant ici présent sais de quoi je parle. Que croyez-vous m’apprendre ? Que je ne représente rien pour sa Toute-Puissance Brak ? Vous ne m’apprenez pas je n’aurais pas l’arrogance de me considérer comme important. Mais qu’il m’ignore, qu’il nous ignore, je ne le croirai jamais. Cette certitude, je ne l’ai pas obtenu à lire des textes, ou en faisant des polémiques Aquildon, mais grâce ou à cause de ce qu’il s’est déroulé dans mon existence. Nous tous présent ici sous ce dôme. Les Dieux nous regardent, nous font parfois agir contre notre gré. C’est une relation magnifique, c’est le fondement de l’Eglise, et là encore vous vous asseyez dessus. Vous êtes abjecte. Oui j’ai pris des vies. Je suis loin d’être le plus grand meurtrier de l’histoire de l‘humanité. Mais la victoire contre les forces obscures ne s’obtiendras pas avec de beaux discours, les gens que j’ai tué je ne les oublie pas Aquilodon, c’est un fardeau que j’ai accepté, avec le temps j’ai même pris plaisir à traquer les nécromanciens comme des chiens je ne m’en cacherais pas. Vous par contre Aquilodon, votre blessure quelle belle excuse. Vous voilà aveugle et paf ! Vous êtes devenues un type tolérant et empathique. N’oubliez pas les crimes que vous avez commis la route que j’ai suivie est aussi sanglante que la votre, Prophète de l’Equilibre ! Vos beaux discours ne cachent pas votre ambition, j’ai envie même de dire, si vous m’autorisez le jeu de mot, qu’elle saute aux yeux.

Il avait retrouvé le sourire, en réalité un homme avec de tels propos ne serait jamais choisi par les Dieux pour mener leur Eglise. Alors à quoi bon s’énerver.

Il faut toutefois avouer Aquilodon que vos idées sont bonnes. Si les dieux me font l’honneur de me mettre à la tête de l’Eglise. Je vous laisserais mettre en place des cultes de Velsfer, car si ils sont bien encadré ne poseront sans doute aucun problème. Et si il s’avère qu’il n’y a veritablement aucun problème pourquoi pas des cultes de Bronek, après tout. Chaotique ne signifie pas toujours maléfique je vous l'accorde. Mais cette Eglise ne doit en aucun cas vénérer Chezzer, qui vénérerait la personnification du mal ? Pourquoi ne pas construire un temple à l’Infernal pendant que nous y sommes … Et jamais au grand jamais nous ne devons laisser se répandre la nécromancie. C’est une perversion ni plus ni moins. Peut importe qu’elle ai des utilités, je ne vois d’ailleurs pas lesquelles, nous ne devons pas la tolérer. Comme je l’ai déjà énoncé les propositions qu’a faites Aquilodon, sont toutes à fait pertinente. Sauf pour nos forces armées. L’Eglise doit conserver une force de frappe pour se défendre contre ses ennemies. De plus nos forces ne sont pas si immense que ça … Et je tiens à rappeler au Seigneur Aquilodon que si ils souhaitent s’appuyer sur l’inquisition il ferait mieux de modérer quelque peut ces propos. Enfin ce n’est que son commandant qui parle. Voici donc ce que je propose mes frères et sœurs, l’Eglise se doit de ne pas rester statique dans un monde en évolution permanente je vous l’accorde. Mais je me porte ici garant de nos traditions, de nos valeurs et de la mémoire de tous ceux qui nous ont précédés. Je souhaite d’ailleurs construire un monument à la mémoire de nos frères morts pour leurs idées. Et enfin je souhaiterais rentre un dernier hommage à sa Sainteté Thangothorim. En utilisant sa plus grande passion. La création de la grande Brasserie Thangothorim. Je sais que ça peut paraitre surprenant mais tous ceux qui l’ont connu savent à quel point il aimait la bière. La bière serait brassé par les moines et autres et les revenues qui en proviendraient servirais à financer une partie de projets sociaux. C’est comme cela que j’aurais souhaité lui rendre hommage. Pour résumer : l’Eglise se doit d’évoluer, et je suis prêt à des compromis pour cela. Après tout ce n’est pas MON mais NOTRE Eglise. Mais évoluer n’est pas synonyme d’oublier. Et notre institution se doit de respecter ses traditions. C’est tout ce que j’ai à dire. Aquildon quelque chose à ajouter ?

Il avait retrouvé son calme. Avec un certains recul le géant n’avait pas tout les torts. Qui était il pour museler le culte de certains Dieux ? Ce géant était vraiment un être surprenant. Mais Aedric Von Séviand serait sacré pontife aujourd’hui. Il en était persuadé. Totalement. En espérant que ces compromis ne passerait pas pour des signes de faiblesses

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Dernière édition par Fyruul le Mer 9 Fév 2011 - 16:04, édité 1 fois

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- Il a raison. Rentre chez toi géant !

- Un instant, Aedric, je me permets une petite intervention. Je suis ici chez moi, comme tous les véritables et pieux serviteurs des Dieux ! Et vous considéreriez cette Cathédrale comme votre foyer si vous étiez véritablement un fidèle. Je vous en prie, Aedric, continuez.

[...]

- Aedric, mon cher, vous venez de me prouver que vous n'étiez pas un parfait imbécile. Bien.

La colère montait en Aquilodon, et son bâton parut frémir dans sa main. Il se calma avant de reprendre, animé par ce qui ressemblait fort à de la foi.

- Cependant, je ne peux tolérer que vous insinuiez que je poursuis un but personnel. Je me demande même comment vous pouvez le croire. Si je recherchais véritablement le pouvoir, Von Seviand, jamais je n'aurais émis le souhait de rejoindre l'Eglise, jamais ! Rejoindre l'Eglise, c'est s'assujettir à tout un système. En hérétique, j'étais hors-la-loi, et il n'y a pas plus libre qu'un hors-la-loi. Si j'avais vraiment poursuivi un but personnel, Aedric, j'aurais été bien plus machiavélique. Si j'avais poursuivi un but personnel, croyez vous vraiment que j'étalerais mes réflexions devant les fidèles de la capitale ? Mes croyances blasphématoires, comme vous l'avez si bien dit.

Blasphématoire, peuple de Kalamaï ! Qu'est-ce que le blasphème ? Un insulte aux dieux ! S'ils dirigent véritablement tout, comme nous l'enseigne si bien les écrits que je contredis, c'est donc eux qui mette ces mots dans ma bouche, c'est aussi eux qui mettent ceux d'Aedric dans sa propre bouche. Et l'on accuse des gens de profaner les divins ! Ridicule, je vous le dis ! Comment peut-on accuser les dieux de s'insulter eux-mêmes ? Absurde ! Admettre que le blasphème existe, c'est déjà contredire certains de nos enseignements. Dire tout ce que je vous ai dit, c'est tout simplement pousser la contradiction plus loin. Vous voyez, il n'y a qu'un pas entre l'Inquisition et l'hérétique. Un simple petit pas. Une chose que d'aucuns nomme "logique". Réfléchissez bien à ce que j'ai dit, et croyez ce que vous voulez. Mais ne soyez pas des moutons ! Ne suivez pas les enseignements d'hommes faillibles. Vous disiez, Aedric, que je blasphémais en remettant en cause les enseignements de tous les prophètes ! J'en suis un moi-même ! Je remets moi-même mes enseignements en jeu. Soit c'est une preuve de folie, soit c'est une preuve de sagesse. Quoiqu'il en soit, celui qui dira que je suis d'une ambition dévorante fera clairement, lui, preuve de folie. Abject, croyez ce que vous souhaitez, je ne fais que servir le ciel en vous ouvrant les yeux, mais ambitieux, non.

Vous me dites, Aedric, qu'il m'a suffi de devenir aveugle pour devenir l'homme que je suis ici, devant vous. Et bien, vous n'avez pas tout à fait tort. Mais cet aveuglement n'a été que le début d'une réaction en chaîne. J'ai "vu". Véritablement "vu". Je n'ai jamais lu la description d'un Prophète qui soit semblable à une telle sensation. Et là, maintenant, je vois toujours. Je sens que vous tentez d'éradiquer comme de la vermine le doute que j'ai semé en vous. Je sens que vous voulez me châtier. Ah ! Mais votre châtiment ne changera rien, Aedric, rien ! Ce n'est pas en me châtiant que vous combattrez mes idées. Je les sème depuis des années, et il y a, rien qu'ici, quelques dizaines d'adeptes de mes croyances. En Zakinthe, n'en parlons pas ! A moins que vous ne mettiez la Province à feu et à sang, et que vous massacriez des milliers de gens, ce que je ne laisserai jamais faire, et Sa Majesté non plus, jamais vous n'éteindrez la parole divine. Au lieu de vouloir me faire taire, priez le Panthéon dans son entier et ressentez vraiment ce qu'est la foi !

La foi, mes amis, peuple de Kalamaï, c'est la confiance. C'est ce qui fait que je crois encore aux divins, de toutes mes forces. J'ai confiance en leur existence à tous, en leur puissance. J'ai confiance en leurs fidèles, qui ne les abandonneront pas. La foi, c'est la confiance, retenez ceci. Si vous donnez votre vie aux divins, c'est que vous êtes pieux. Aujourd'hui, je risque le bûcher en étalant mes convictions, et l'on m'accuse d'infidélité et de blasphème ? Non ! Je vous expose un raisonnement basé sur une logique pure. La foi, c'est la confiance. Pas la servilité, comme le croient beaucoup d'entre nous. Vous, citoyens et bourgeois, attachés à vos traditions, vous attendez quelque chose des dieux. Vous n'avez pas confiance, et vous allez prier pour que l'on vous accorde une faveur. Les véritables pieux n'ont nul besoin de prier ! Par leurs actions, ils servent le ciel. Ils servent les dieux dans leur ensemble. Prenez les artistes. On les accuse de beaucoup de choses, notamment d'impiété et d'hérésie. Ce n'est que balivernes ! Leur art sert les dieux. Je n'ai que rarement prié, dans ma vie, moi-même. Je chante les dieux. Ceux qui ont entendu les Chants de l'Equilibre ont toujours été transformés, après cette expérience, et ont connu la confiance envers la vie, envers les dieux. N'est-ce pas le signe que l'art prend sa source au ciel ?

En ce qui me concerne, je crois n'avoir plus rien à dire. Réfléchissez, puis croyez. Et ayez confiance dans tous les dieux. Tous. Voilà ce que je vous demande. Aedric, pouvons-nous conclure ?


Spoiler :

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Ce géant était vraiment atypique, les sentiments qu’éprouvaient Aedric pour le géant étaient un mélange d’admiration, de respect et de haine. Il n’existait dans l’Empire d’être énervant autant l’inquisiteur que le géant mis à part le palatin maonais, peut-être … Mais les propos du géant aussi blasphématoires qu’il tenait parvenaient à convaincre Aedric qu’il était partiellement en tort. Un exploit en soit … Le géant était véritablement un grand homme, qui marquerait son homme. Mais il restait un rival d’Aedric et jamais le maitre de Thassopole ne permettrait qu’un géant de Zackinthe lui barre la route. Il allait donner son dernier assaut. Puis les Dieux le désigneraient comme grand vainqueur et il deviendrait le souverain pontife de Kalamaï.

Soit Aquilodon, admettons que vous n’agissiez pas par ambition mais par bonté d’âme. Ce n’est d’ailleurs pas le plus important de ce que j’ai dis. N’oubliez juste pas ceux qui sont mort aux non de l’Equilibre eux ne vous oublierons jamais. Le fait que vous utilisiez raison et logique, sont la preuve d’une grande sagesse. Et ça nul ne vous le reprochera et surtout pas moi. Toutefois là encore vous êtes présomptueux. Vous pensez réellement que votre logique aussi grande soit elle pourrait ne serait-ce qu’imaginer les desseins, les agissements, et ou quoique que ce soit qui se reporte aux Dieux. Les voies du Divin sont impénétrable Aquilodon. Aucun sage au monde n’est capable d’expliquer les actes divins. Nous ne pouvons les comprendre avec la logique. Comme notre raison ne pourra jamais prouver leurs existences. Alors que les livres que nous ont légué nos ancêtres. Libre à chacun de les interpréter comme ils le veulent. Mes convictions sont issus de la lecture de ses ouvrages et de mes expériences personnels et cette vision me semble la plus juste. Et mon rôle et de protéger cette vision du monde et de l’Eglise contre ceux qui la menace. Vison que j’ai déjà exprimé. Votre vision de la foi se rapproche de la mienne on ne prouve sa dévotion que par les actes, des prières ne signifie en rien que l’on est un vrai croyant. Même si je prie régulièrement non pour demander mais pour remercier. Quand au fait que les Dieux contrôlent tout Aquilodon, c’est une lourde erreur que de le penser, chaque être doué d’une quelconque raison sur cette planète est libre autant de ces paroles que de ces actes, ça serait bien trop facile sinon. Chacun doit assumer ces responsabilités, face aux autres êtres mais surtout face aux Dieux. Ci quelqu’un s’éloigne des lois divines et de l’Eglise il devra être ramené sur le droit chemin. Et si cette rédemption ne peut s’acquérir que par la mort. L’Eglise doit sauver son âme contre son gré s’il le faut. Je crois fermement que les criminels que j’ai tué ont obtenu la rédemption est son maintenant aux cotés des Dieux dans le Royaume des Cieux. Peuple de Kalamaï vous avez écoutez les différentes visions que mon confrère et moi-même avions à vous proposer. Si le seigneur Aquilodon souhaite ajouter un dernier point nous écouterons avec attention ses paroles. Sinon je pense que le grand moment, ou celui qui succédera à Thangothorim sera désigné. Merci à tous pour votre écoute. Et avant toutes choses je jure ici et maintenant sur cet autel de poursuivre mon rôle au sein de cette corporation quelque soit le candidat qui sera désigné.

Il avait dis cette dernière phrase la main sur le cœur, ça ne l’engageait à rien. L’arrogant Aedric était encore plus sur de lui que jamais.



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