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Grande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires)

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Clerc
Adola
Thangorthorim
Aedric
Arzhùl Gorbad
9 participants

descriptionGrande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires) - Page 2 EmptyRe: Grande Cathédrale de Kalamaï (messes ordinaires)

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- Bien que j'ai d'énormes réserves quant à votre vision de la rédemption, je me tairai, cette fois-ci. Je respecte votre vision des choses, même si elle est différente de la mienne. Nous en parlerons plus tard. Ainsi, ce violent débat s'achèvera sur un peu d'accord entre les deux partis. Fidèles ! Si quelqu'un désire parler, qu'il le fasse ou se taise.

La foule resta silencieuse.

- Bien. Voici donc venue l'heure de vérité.

Aquilodon se tourna vers le banc des dignitaires, et s'inclina.

- Votre Majesté, je vous en prie. C'est à vous que revient la décision.

Aedric et Aquilodon s'écartèrent lorsque le monarque se leva. Dans quelques mots, le nouveau Pontife serait désigné. Dans quelques jours, il serait intronisé.

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L’Empereur Fardall était arrivé tôt pour assister au débat entre les deux candidats au saint poste de Grand Prêtre. Celui qui devait succéder à Arzhùl Gorbad, Thangorthorim et bien d’autre devait être prochainement nommé par le plus haut représentant de l’Empire. Celui que les dieux avaient désigné pour veiller au bien être de Kalamaï.
Le poste de Grand Prêtre était bien particulier parmi les cinq corporations que connaissait le monde. Ce dernier avait en charge la religion au sens large. Il devait se montrer à l’écoute de la population, souple, emprunt au dialogue et à la compassion. Mais il devait également savoir diligenter des personnes pour pourfendre les véritables hérétiques.

L’Empereur se leva après que chacune des parties eut fini de s’exprimer. Cela eut pour effet de provoquer un silence de plomb au sein de l’assemblé. Le moment était historique et solennelle. Mais cela était également remarquable car durant de long mois l’Empereur s’était retirer pour méditer et travailler. La dernière fois qu’il avait été vu en public remontait à une apparition au Sénat.

J’ai écouté avec attention les seigneurs Aedric et Aquilodon. Il m’a été demandé de nommer le Grand Prêtre et après ce moment passé avec vous je ne peux que vous dire que le choix va être extrêmement difficile. J’ai entendu beaucoup de chose qui m’ont agréablement impressionnée.

Je vais d’abord vous indiquer ce qui selon moi doivent être les grandes qualités d’un Grand Prêtre.
Celui-ci doit savoir être à l’écoute des fidèles et de leur problème, il doit faire preuve d’empathie. Il doit également être en capacité de juger avec un discernement sans faille mais de savoir pardonner le pêcheur qui se repentit. Et ceux quelque soit sa race comme le prévoit nos lois ! Bref il doit savoir faire preuve de compassion comme Dinas nous l’enseigne.
Mais il doit également porter la bonne parole des dieux, il est leurs représentants sur terre et il se doit de fédérer les différentes croyances reconnus par Kalamaï.


Fardall marque une courte pause afin de voir l’assemblée. Celle-ci semblait boire ses paroles bien que l’on pouvait voir un brin d’impatience pour les résultats. Mais Fardall ne pouvait s’empêcher de dire ce qu’il avait à dire car il se doutait qu’après avoir annoncé son choix cela ne serait plus possible d’avoir l’attention de l’assemblée.

Les deux candidats ont su manier le verbe avec élégance et aller au bout de leur conviction, qui je dois dire est différentes mais ce qui fait également la richesse de notre empire.
Je ferai simplement ne remarque qui vaut pour chacun, il est important surtout au sein de l’Eglise, de respecter chaque sujet quelque soit sa race ou son dieu de prédilection et il ne serait en être autrement !

Juste avant de vous dire le nom de la personne que j’ai retenu pour occuper ce précieux poste je souhaite apporter une dernière information. Compte tenu du choix difficile à cause ou plutôt devrai-je dire grâce à vos qualités et votre expérience j’espère ou plutôt je souhaite ardemment que le Grand Prêtre se fasse solidement aidé par celui que je n’aurais pas désigné. Cela est dans le but d’apporter un équilibre au sein de cette corporation qui en a bien besoin mais également d’éviter les dérives et l’intégrisme voir le fanatisme qui peut, malheureusement, toujours en découler. Bref je souhaite que les décisions ne soient pas prises de manière arbitraire mais belle et bien réfléchi même si bien sûr il faut un dirigeant pour manœuvrer le navire.
Je pense que vous arriverez à passer outre vos querelles et vos visions de l’Eglise permettront de la rendre plus forte.


Fardall regardait maintenant l’élu.

Donc après mûr réflexion j’ai décidé en mon âme et conscience et au vu de l’expérience de nommer Aedric à la charge de Grand Prêtre s’il l’accepte ?
Aedric jurez vous sur les reliques Brak votre dieu de servir l’Eglise, Kalamaï et son peuple avec tout le dévouement que cela est nécessaire ?


Fardall ne doutait pas de la réponse, et après avoir attendu la réponse il avait décidé de partir afin de laisser place aux cérémonies et fêtes auxquels il n’avait pas sa place. Des fonctionnaires de son palais mais aussi de la Magistrature des Institutions Impériales étaient présents pour veiller au bon déroulement et pour représenter les dignitaires qui ne pouvaient pas être présent.

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Aussi étonnant que ça puisse paraitre, Aedric avait toujours été persuadé d’être choisis. Preuve d’une foi inébranlable, de sa confiance dans son combat contre les parjures, ou bien simple marque d’un orgueil et d’une confiance en soi démesuré, même pour un thassopolien. Qui sait ? La seul réaction qu’eu Aedric , lors de l’annonce fut un hochement de tête. Puis son regard se tourna vers l’un des vitraux du lieu saint. Représentant Brak. Etrangement presque aucune lumière n’y passait. Aedric fronça les sourcils un court instant étonné. Puis l’Empereur lui demanda de prêter serment. Instinctivement Aedric mit genoux à terre. Le capitaine Wile apporta comme son commandant lui avait donné la consigne As’Elartih. Aedric le prit dans ses mains. Il baissa alors la tête. Et dis d’une voix qui reflétait toute la lourdeur de la charge qui allait dorénavant reposée sur ses épaules, toutes les épreuves que l’inquisiteur avaient vécus, tout ses rêves et ses craintes. C’était comme si c’était l’âme d’Aedric qui s’exprimait.

Devant vous Fardall Barka, Empereur et libérateur de Kalamaï, devant vous Aquildon de Ménéxène mon éternel rival, devant tous mes frères et sœurs du Culte, devant tous ceux rassemblés ici, et devant Brak et les autres Dieux de notre Panthéon. Je jure, ici sous les vitraux de la Grande Cathédrale, sur cette arme et sur toutes les reliques de Brak que je servirais avec toute ma force, toute ma dévotion, et tout mon cœur, Le saint Empire de Kalamaï , ses habitants et son Eglise. Je promets de ne jamais manqué à mes principes, et de lutter de toutes mes forces contre ceux qui se dresseront face à l’Eglise et l’Empire.

Il leva la tête et fixa les immenses statues des Dieux dans toute la Cathédrale, puis il se releva lentement. Et dis :

Selon les traditions, il est de coutume que celui ou celle qui soit intronisé pontife, face un discours. Vous tous ici présent m’avez déjà entendu parler bien longtemps. Mais celui qui s’est proclamer défenseur des traditions ne peut pas passer outre une si importante toutefois je serais bref. Cette intronisation n’est pas ma victoire, ni la défaite du seigneur de Ménéxène. Oh non ! Cette élection avait pour but de faire rentrer l’Eglise dans une nouvelle ère. Nous venons de faire un premier pas frères et sœurs. Mais cette nouvelle ère, ni moi, ni Aquilodon ne sont capables de bâtir cette ère seul. Ceux qui doivent donner ce nouveau souffle s non seulement à l’Eglise mais à l’Empire dans son ensemble. C’est toi peuple de Kalamaï ! Notre empereur vous a libérer d’un sinistre tyran, et même si il a fait cela sans attendre aucune récompense, il est temps pour nous tous de redonner à notre Empire sa gloire d’entend. Que notre économie fleurisse de nouveau, que la santé, la joie et la paix règne de nouveau là ou n’y avait plus que mort et deuil. Que les prières dévouées de notre grand peuple résonne de nouveau sur cette terre jusqu’au Royaume Céleste, que notre foi soit un exemple pour tout les autres peuple. Que les criminels et les hérétiques tremblent face à notre sainte colère. Voilà ce que je souhaite. Voilà l’Empire dont je rêve et que je vais tenter de rendre réel à la place que l’on m’a confié, et si les Dieux sont avec nous peut être revivrons nous l’Age d’or de l’Empereur Soleil, et l’Empire se couvrira d’une gloire éternel. Pour cela je fais don de ma vie, de ma fortune et de tous mes efforts. En ferez-vous autant Kalamaiens ?


La réponse fut un tonnerre d’applaudissement mais Aedric ne put s’empêcher de remarquer, qu’une bonne partie de la foule n’applaudissait pas peu importe les sceptiques. Il réaliserait ce rêve quelque soit le prix à payer, en or ou bien en sang. Il restait à mettre ce chien d’Ulagan aux arrêts. Lui aussi payerai. Il s’approcha d’Aquilodon et lui dit, la voix à moitié couverte par les applaudissements.

Si vous avez quelques choses à dire géant c’est le moment. Dois-je donner l’ordre aux Templier d’aller chercher ce chien de Dorgo ?

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Une amère déception prit Aquilodon aux tripes. Comment Fardall avait-il pu désigner Aedric ? Comment ? Avait-il perdu la raison, lui, l'Empereur de la paix ? Le géant se sentit abandonné. Mais à quoi s'était-il attendu ? Sa vision des choses étaient trop progressiste, trop nouvelle, pour que les fidèles et l'Empereur l'acceptent si facilement. Tout ce qui lui restait à faire, c'était veiller à ce que l'Eglise ne dérive pas dans le fanatisme. Qu'elle ne tombe pas trop sous la coupe d'Aedric. Aquilodon devait faire des discours réguliers, rappeler à tous sa présence. Montrer aux fidèles, même si c'était faux, que l'Eglise, sans sa tolérance et ses croyances, s'effondrerait.

Lorsqu'Aedric prêta serment et termina son discours, la foule, exceptés les partisans les plus fervents d'Aquilodon, applaudit. Le Prophète, afin d'assurer à tous sa fidélité et sa sagesse, et de se garantir une bonne image, essentielle pour la suite, s'agenouilla devant le nouveau Pontife, et prêta lui-même serment, assez fort pour que tous l'entendent.


- Votre Sainteté. J'accepte de vous aider dans votre tâche, et je resterai à vos côtés dans les meilleurs moments de l'Eglise comme dans les pires. Par la grâce des dieux.

Un nouveau tonnerre d'applaudissements, unanime, celui-ci, retentit dans la Cathédrale.

Relevez-vous. Si vous avez quelques choses à dire géant c’est le moment. Dois-je donner l’ordre aux Templier d’aller chercher ce chien de Dorgo ?

- Eh bien, pour tout vous dire, je ne pense pas. Vous devriez commencer votre règne par un acte de bonté. Si vous paraissez trop inflexible, trop dur, vous perdrez l'estime du peuple. D'autant que Dorgo n'est pas malaimé. Non, vous devriez le faire trouver et suivre. Puis le mettre aux arrêts une fois que votre trône sera solide. C'est mon avis, faites-en ce que vous voulez. Vous êtes le Pontife.

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La déception se lisait sur le visage du géant aveugle. Aedric jubilait, qu'est ce que cet idiot s'était donc imaginer. Qu'il pouvait battre Aedric von Séviand, maître de la plus grande province de l'Empire. Un beau parleur comme le géant amusait un instant, mais l'Empereur avait du comprendre qu'il fallait une poigne de fer pour diriger l'Eglise. Puis il écouta le géant répondre à sa question. Là encore le géant fidèle à lui même ne put s’empêcher de raconter un tissu d'idioties. Aedric répondis alors :

Un acte de bonté vous dites ? Soit ! Après tout on m'as bien préciser de vous écouter un minimum. Je vais faire distribuer du pain et de l'or dans la cité, offerts par l'Eglise aux plus pauvres. C'est une tradition à Thassopole que les élus offrent des cadeaux aux peuples après leurs élections, et il n'y a rien que j'apprécie plus que les traditions républicaines, vous le savez bien Aquilodon.

Il avait finit sa réplique en ricanant pour provoquer un peu plus le palatin de Zackinthe.

Par contre je ne laisserais pas ce sale drown s'en sortir, je vais le traîner à la forteresse de l'Inquisition pieds et points liés, lui faire avouer ces crimes et puis je vous laisserez le traîner au tribunal si ça vous amuse. Et puis souriez un peu Aquilodon, on dirait que votre mère vient de mourir. Je déteste avoir des subordonnés qui ressemblent à des zombis. Bon j'ai un paquet de tache administrative toutes plus emmerdantes les unes que les autres. Vous avez cartes blanches pour établir des communautés de croyants de Velsfer. Si tout se passe bien vous monterez en grade. Si il y a le moindre accident. Disons ... que vous regretterez votre tolérance. Mon vieil ami je vous salut puisse les Dieux vous protéger jusqu'à notre prochaine rencontre. Ou l'Equilibre je n'ai jamais réussi à saisir à quoi vous croyez !

Aedric quitta la Cathédrale, sous les applaudissements de la foule. Il lui restait quelques papiers à remplir, puis il lancerait ses hommes à la recherche d'Ulagan. Et se lancerait dans la purification de l'Empire, hérétiques, démons et nécromants allaient connaitre la peur ...

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Aedric était vraiment crétin. Un Pontife borné et stupide de plus. Tant pis pour le peuple, après tout. Le traditionalisme des Kalamaïens échapperait toujours au géant, lui qui voyait toujours plus loin. Ce ne serait en tout cas pas Aedric qui relèverait l'Eglise de sa déchéance actuelle. Il fallait qu'Aquilodon contre-attaque. L'Empereur lui avait conféré d'immenses pouvoirs, même si l'allusion échappait clairement au Rouge. La Corporation serait dirigée par eux deux, et le géant ne laisserait pas Von Seviand annihiler son influence grandissante au sein du Culte. Il fallait qu'il soit plus présent que lui, plus indispensable. Il fallait que les gens le préfère pour sa tolérance, sa générosité et sa loyauté. Ainsi seulement les fidèles accepteraient de voir la vérité. Et si Aedric n'emmenait plus les fidèles dans le mensonge dont il s'était convaincu lui-même, il perdait tout son pouvoir effectif, et ce serait Aquilodon qui tirerait les ficèles.

Pour l'heure, il devait aller réorganiser Zakinthe. Ensuite, il reviendrait à la Capitale pour s'occuper des affaires du Culte, et proclamer Dunamopole comme possession de la Sainte Eglise. Aedric aurait du mal à s'y opposer, car il avait, à première vue, tous les avantages à posséder cette ville en temps que Pontife plutôt qu'en temps que Palatin. Mais, en réalité, la ville ne lui était pas acquise. Les habitants de sa région étaient très majoritairement de Zakinthe, et étaient fidèles à l'Equilibre et au Prophète. Dunamopole et ses alentours, officiellement Thassopoliens, étaient en réalité sous la coupe de Sa Clairvoyance.

Aquilodon, remuant froidement ses pensées, descendit de l'estrade et sortit de la Cathédrale sans plus de cérémonie. Il se dirigea vers la Grande Porte Sud, et prit la route de Zakinthe avec une caravane marchande, qui vit dans la rencontre d'un Palatin une véritable aubaine pour leurs affaires.

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Après avoir laissé se reposer le tout nouveau membre de l’inquisition, Aedric, intrigué par les propos d’Aquilodon sur une séance exceptionnelle du Sénat, se mis à fouiller dans la pile de papier qui recouvrait son bureau. La missive de la Magistrature Impériale s’y trouvait bien. Aedric faillit avoir une attaque lorsqu’il lut qu’on y débattrait de l’avenir de l’Outre-Mer. Ces chiens de Maonais allaient donc finalement arriver à leurs fins. Une idée brillante lui vint à l’esprit. Le peuple de la cité avait profité durant les semaines passées de la générosité du pontife. Qui avait fait distribuer pain et or pour fêter son élection. Et le nouveau pontife comptait bien utiliser la sympathie du peuple à son avantage. Il fit immédiatement annoncer la tenue d’une messe, suivie d’un discours du premier des croyants à la grande Cathédrale, le jour suivant.

Le jour dit, l’inquisiteur vêtu de son manteau écarlate, présida la cérémonie, où prières et offrandes furent offertes aux Dieux, et petite nouveauté parmi ces Dieux se trouvait Velsfer, dieu des maladies, comme l’avait promis le Pontife lors de son élection. Le peuple était venu en nombre. Contrairement à tout ce que pouvait penser ses détracteurs, le peuple aimait Aedric, ces discours simples et concrets, contrastait avec les propos compliqués d’autres politiciens. Le pontife avait une proximité que d’autres n’avaient pas. De plus les cadeaux qu’il avait offerts, étés encore dans la tête de ceux qui étaient présents. Le reste des prêtres quittèrent le chœur du bâtiment. Laissant le Pontife seul.


Frères et sœurs. Avant que je ne parle, prions de nouveau les Dieux, remercions-les et demandons encore une fois qu’ils nous guident en ces temps difficiles.

Il s’inclina, un instant suivi du reste de l’Assemblé. Il resta dans cette position pendant une petite minute et releva la tête.

Si j’ai organisé cette cérémonie. C’est pour vous parler d’un sujet qui me tient à cœur. J’ai reçu, une missive de la Magistrature Impériale, m’indiquant que se tiendrait prochainement une séance du Sénat où l’on débattrait de l’avenir de l’Outre-mer.
Comprenez frères et sœurs, que les Natifs vont obtenir leurs indépendances, si nous ne faisons rien. Deux choix s’offre à nous, rendre le sacrifice de nos pères et de nos grands pères inutiles, oublier nos morts, nos larmes, pardonner à ceux qui nous ont humilié et exploiter, et cela pour les intérêts économiques des Maonais, et qui osent se prétendre nos défenseurs et les sauveurs de notre Empire. Ou bien montrer à ces bureaucrates que nous, croyants et citoyens de l’Empire, et son seul et unique pilier, qu’ils ne peuvent cracher sur le sacrifice des nos ancêtres et encore moins sympathiser avec ces blasphémateurs. Des soldats impériaux sont morts pour protéger l’Outre-mer. Quel paradoxe de voir notre peuple verser son sang pour celui de nos ennemis. Et pour quoi ? Pour que Maon puisse s’en mettre plein les poches avec le commerce avec les Natifs ? Alors que le peuple à du mal à survivre ? Non, frères et sœurs, ce n’est en aucun cas tolérable. C’est même inadmissible. Nous avons versé notre sang pour mettre à genoux l’Outre-mer, elle nous appartient. C’est pourquoi je pèserais de tout mon poids, je me battrais de toutes mes forces pour que l’Outre-mer rampe de nouveau face à la grandeur de notre civilisation. Mais sans votre aide, ma voix ne pèsera pas lourd. C’est pour quoi je vous invite tous et toutes à vous rendre le jour de la séance devant le Sénat pour y faire entendre votre voix. Pour que la voix du peuple soit entendue, par tous ces politiciens qui nous méprisent ! Êtes-vous avec moi ?


Gloire au pontife ! Vive les vrais croyants ! Scanda la foule.

Aedric sourit, au même moment partout dans la cité des crieurs publics répétaient ce discours. Il ne restait plus qu’à prier que le peuple viendrait en nombre devant Sénat. Une foule en colère avait toujours son petit effet. Le bâtiment se vida peu à peu. Aedric resta à l’intérieur. Puis il se retrouva seul. Il resta un instant dans un état de rêverie, pensant à ce qui allait se jouer dans quelques jours. Soudain il entendit des pas. Se retournant il reconnut, immédiatement le jeune Ersunor.

Ah vous voilà ! J’ai un petit travail à vous confier. Histoire de vous mettre en jambes. Vous vous souvenez sans doute d’Aquilodon le géant que vous avez croisé hier. Allez le rencontrer discuter avec lui et tachez d’en apprendre un maximum sur ses agissements et ses plans. Si vous faites du bon boulot je vous promets que vous et votre noble comté recevront une récompense appropriée, des questions ?

Il avait dit la phrase avec une expression faciale qui laissait entendre que dans le cas contraire. Son humble patrie subirait une punition à la hauteur de son echec. Mais on ne pouvait tenir de tels propos dans un lieu aussi saint …

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Aquilodon avait appris qu'Aedric organisait une messe, invitant le peuple à y participer. Réveillé en hâte par Gulion, qui se doutait que son maître aimerait assister à l'office inhabituel, il se dirigea vite vers la Grande Cathédrale. Le Rouge hurlait des paroles complètement insensées. A la limite de la trahison envers l'Empire, même. L'on avait l'impression qu'il glorifiait l'Usurpateur en louant sa conquête de l'Outre-Mer. Pis encore, ses paroles violentes provoquèrent l'approbation enthousiaste de la foule fanatisée. Cela n'était pas inquiétant en soi, car le "peuple" présent n'était qu'une petite tranche de la bourgeoisie et de la basse noblesse. Les plus touchés par la guerre contre Taleonor, en somme. Cependant, avec cette petite troupe de citoyens déchaînés, Von Seviand pourrait prendre le Sénat d'assaut et en capturer les dignitaires. Aquilodon, lui, s'en tirerait probablement, mais le seigneur Irvin, la dame Ianoss et le seigneur Adola, peu sûr. Si le Sénat tombait aux mains du despote fanatique, la guerre civile suivrait.

Autant le Prophète était pour l'essor de l'Eglise, autant le fait qu'Aedric étende son pouvoir au mépris de celui de l'Empereur ne lui disait rien qui vaille. Alors qu'Aedric achevait son discours, le géant du se faire violence pour ne pas prendre la parole à son tour, dénonçant sa manipulation, sa volonté de vengeance sans fondement, car l'Empire s'était déjà mille fois vengé en envahissant l'Outre-Mer, et sa soif de pouvoir sans limite.

Jamais le Prophète n'avait eu aussi peur du pouvoir d'Aedric et jamais il n'avait eu autant l'envie de le tuer pour mettre fin à son cycle de vilénies. Avant, il était fou et puissant. Maintenant, il était fou, dangereux et en marche pour devenir omnipotent. Il fallait avertir la magistrature au plus vite. Alors qu'il allait dire à Gulion de le remmener à la Corporation, ce dernier lui dit qu'un homme s'approchait, et Aquilodon reconnut par sa "vue" le jeune nouveau, Esurnor. Voulant paraître aimable, malgré sa rage, qu'il masqua d'ailleurs bien mal, il le salua. Il fallait absolument mettre cet homme de son côté. S'il tombait à Aedric, ce serait un esprit visiblement plus subtil que la moyenne qui disparaîtrait.


- Ah, bonjour... messire Esurnor, c'est cela ? Puis-je vous aider ?

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Impressionnant. Esurnor, après une longue nuit réparatrice, avait été chercher dans un des local de l'Inquisition de nouveaux habits, et était frais et dispos. Averti que le pontife Aedric présiderait à la messe quelques jours plus tard, à la Grande cathédrale, il était venu voir l'homme en pleine action. Et son charisme l'avait laissé pantois. Il était clair qu'il avait beaucoup à apprendre d'Aedric. Celui-ci vint le voir après son monologue, visiblement satisfait de la tournure des événements. Esurnor n'était pas très au courant des affaires politiques de la cité, il fallait qu'il se renseigne au plus vite sur les agissements de chacun et leurs buts. Aedric lui demanda clairement d'espionner le prophète Aquilodon qui l'avait si bien accueilli à son arrivée au temple du Culte. Il était clair au moins que ces deux là ne s'entendaient pas. Esurnor n'aima pas le ton et la menace implicite d'Aedric, mais il ne pouvait rien faire ni dire, ils ne jouaient vraiment pas dans la même cour. Pour le moment tout du moins. L'ambition qu'Esurnor affichait depuis son arrivée l'étonnait fortement, il se dit que la cité impériale avait une étrange influence malsaine.

Il se demandait bien comment pouvoir réussir à duper quelqu'un d'aussi clairvoyant qu'Aquilodon, quand il tomba prématurément sur lui en sortant de l'imposant édifice. Celui-ci semblait l'attendre malgré le couloir à angle droit qui les séparait, ce qui étonna fort Esurnor. Le prophète avait visiblement du mal à contenir sa colère, mais il l'aborda diplomatiquement. Esurnor, réfléchissant vite à toutes les possibilités, se demandait comment aborder l'affaire. Il se décida :

Bonjour, seigneur Aquilodon, je m'apprêtais justement à répondre à votre généreuse invitation de l'autre fois, et à venir vous voir à la Corporation, mais il semblerait que nos pas se croisent plus souvent que je ne le prévois ! Bien que notre discussion d'il y a quelques jours ait été interrompue prématurément par notre vénéré pontife, ç'a été un plaisir de pouvoir échanger quelques banalités avec quelqu'un d'aussi avisé que vous.

Il se retourna et regarda les vitraux de la cathédrale, se demandant s'il en faisait trop. De toute façon, mieux valait trop que pas assez, et la réaction du prophète l'aiderait à mieux comprendre sa personnalité.

Le discours du pontife était plutôt réussi il me semble. Je n'ai guère de rancune envers les Natifs, mais après cette matinée, j'irais presque de moi-même prendre les armes contre eux, plaisanta-t-il. A vrai dire, bien que ce soit davantage à moi de vous servir, je ne refuserais pas une aide pour me montrer la cité et m'expliquer la politique d'ici, puisqu'il paraît que je doive rester plus longtemps que prévu, et que mon compagnon de route est occupé à d'autres tâches que du tourisme. Je n'ai pas osé demander ce genre de requêtes frivoles au pontife, j'avoue que si ses réactions me sont encore inconnues, j'ai cru comprendre qu'il affectionnait particulièrement les piques, dont je ne souhaiterais pas être la victime. Je comprendrais fort bien que vous soyez occupé par quelque affaire urgente, mais vous connaissez sans doute quelqu'un qui pourrait m'éclairer ? J'aimerais être au point sur les affaires politiques en particulier.Il le regarda dans les yeux. J'aime savoir pour qui je travaille.

Dernière édition par Esurnor le Lun 14 Mar 2011 - 23:16, édité 1 fois (Raison : erreur de lecture du paragraphe d'Aedric)

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L'inquisiteur, bien qu'aimable, avec une pointe presque indécelable d'hypocrisie dans la voix. Aquilodon se demanda si ce n'était pas dû à sa colère ou à l'élocution de la recrue, et préféra oublier la désagréable impression que ce nouveau pion jouait déjà contre lui.

- Trêve de tant de politesses, messire Esurnor. Je ne suis pas Von Seviand. Les formules respectueuses à rallonge sont bonnes pour les cérémonies, et il me semble que le simple fait de me parler n'est pas considéré comme sacré.

Il laissa au singulier inquisiteur le soin de diriger la conversation, ce qui l'amena à parler de la messe venant de prendre fin.

Le discours du pontife était plutôt réussi il me semble. Je n'ai guère de rancune envers les Natifs, mais après cette matinée, j'irais presque de moi-même prendre les armes contre eux.

La rage d'Aquilodon remonta comme un bile brûlante, malgré le ton de son interlocuteur. Il serra les poings en repensant à ce discours raciste et stupide.

- Il est simple de réussir un discours quand ceux qui y assistent sont les partisans de celui qui parle. Croyez moi Esurnor, si l'intégralité du Culte avait été présente, les acclamations auraient été beaucoup, beaucoup moins nourries. Et je ne vous conseille pas de suivre l'ardeur fanatique d'Aedric. Elle pourra vous entraîner au-delà de la loi. Lui a son statut pour le protéger, mais vous... Quoiqu'il en soit, si un discours ne fait pas douter l'opposition, c'est qu'il est raté. Et il ne m'a pas fait douter.

Devant la virulence et la conviction inébranlable du Prophète, Esurnor préféra changer de sujet.

A vrai dire, bien que ce soit davantage à moi de vous servir, je ne refuserais pas une aide pour me montrer la cité et m'expliquer la politique d'ici, puisqu'il paraît que je doive rester plus longtemps que prévu, et que mon compagnon de route est occupé à d'autres tâches que du tourisme. Je n'ai pas osé demander ce genre de requêtes frivoles au pontife, j'avoue que si ses réactions me sont encore inconnues, j'ai cru comprendre qu'il affectionnait particulièrement les piques, dont je ne souhaiterais pas être la victime. Je comprendrais fort bien que vous soyez occupé par quelque affaire urgente, mais vous connaissez sans doute quelqu'un qui pourrait m'éclairer ? J'aimerais être au point sur les affaires politiques en particulier.

- C'est peu élégant de la part du Rouge de ne pas vous avoir initié un minimum. Eh bien, puisque l'accueil des recrues est autant de mon ressort que du sien, je vais devoir m'en charger. Étant donné que nous avons peu de postulants aussi éminents que vous, je pense que je peux vous consacrer une partie de mon temps. Ma Province n'a pas besoin de moi pour le moment. Vous, oui. Et, pour ce qui est des piques, n'ayez crainte, il n'osera vous toucher. Pas ici. De plus, je crois que son arme favorite contre celui qui l'agace est le bûcher. Autrement plus sadique.

Aquilodon sentit que le visage d'Esurnor se tournait vers lui. S'il cherchait à le regarder dans les yeux, la scène devait être assez comique. Le Prophète sourit d'ailleurs.

J'aime savoir pour qui je travaille, dit le jeune fidèle de Nimburr.

- Je ne vous donnerai pas mon avis au sujet d'Aedric. Vous avez déjà dû vous apercevoir que je n'avais pas la moindre once d'objectivité à son propos. Je l'ai trop fréquenté ces derniers mois pour pouvoir l'apprécier, même si nous nous sommes mutuellement sauvé la vie. Étrange comme la foi et la politique peuvent parfois unir deux ennemis. Quant à moi, eh bien, je crois ne pas être un trop mauvais bougre, pour un grand seigneur. Mais parlez moi de vous, Esurnor. Je suis curieux de savoir qui je me prépare à instruire. Vous me conterez votre histoire pendant que nous cheminerons vers la Corporation des Arcanes, lieu impressionnant s'il en est. Je veux vous montrer les bâtiments, qui parvenaient à me laisser bouche bée, avant que je ne perde mes yeux.

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Esurnor comprit que son réflexe de regarder le géant dans les yeux était complètement futile, ce que celui-ci ne manqua pas de lui rappeler. Il ne l'avait pas noté la première fois qu'il l'avait vu, mais il savait qu'Aquilodon était aveugle. Devant sa bêtise, il rougit en se disant que ce genre de maladresses serait à banir au futur. Il était clair qu'avec Aquilodon, il n'était pas besoin de cérémonie, cela déjà était sûr.

C'est peu élégant de la part du Rouge de ne pas vous avoir initié un minimum. Eh bien, puisque l'accueil des recrues est autant de mon ressort que du sien, je vais devoir m'en charger. Étant donné que nous avons peu de postulants aussi éminents que vous, je pense que je peux vous consacrer une partie de mon temps.

Esurnor ne comprenait pas pourquoi on le considérait avec autant d'importance, il était pourtant un petit provincial sans relations ni pouvoir. Il en conclut que ce n'était qu'une pure formule de politesse. La réticence du prophète à parler d'Aedric le gêna un peu, puis il se rendit compte que ce n'était pas le genre de sujets à aborder à la sortie de la cathédrale. Deuxième erreur. Il fallait décidément se ressaisir.

Il ne savait dire pourquoi, mais son instinct lui faisait penser son interlocuteur honnête, le géant avait d'ailleurs bien du mal à contenir sa frustration après le discours d'Aedric. Le brouhaha de la cathédrale l'avait fatigué, Esurnor eut soudainement envie de se rendre dans quelque recoin plus tranquille de la cité impériale. La proposition d'Aquilodon tombait donc à pic. De plus, aller contempler les célèbres bâtiments de la Corporation des Arcanes l'enchantait follement, le prophète sortait le grand jeu. Une bouffée de sympathie lui vint envers le géant, et il se décida à le suivre :

Et bien voyez vous seigneur Aquilodon c'est avec grand plaisir que je vous suivrai. J'ai toujours rêvé de voir la Corporation des Arcanes. Je pense pouvoir rester plusieurs semaines dans sa bibliothèque sans lever les yeux des grimoires qui s'y trouvent, si j'en crois ce qu'on m'en a dit. Vous n'avez pas l'air d'humeur à en parler, mais je vous retiens au sujet d'Aedric. Vous m'en avez trop dit ou pas assez quant à vos relations... hmm... pour le moins complexes avec lui.

Il marqua une pause, puis repris.

Je pense que nous pouvons marcher, si cela ne vous dérange pas. Vous savez, je n'ai rien me permettant de m'affirmer exceptionnel, voire même dans la norme au sein de tant de personnalités, telles que vous ou Aedric. Je ne suis que le fils d'un modeste vassal du pontife et palatin de Thassopole. Si vous souhaitez en savoir plus sur mon enfance, je peux vous dire que j'ai été envoyé à l'Inquisition et depuis mon parcours n'est rythmé que par l'étude de la magie et la chasse aux sacrilèges et hérétiques. Je peux encore me prétendre jeune, mais il me semblerait presque que cela fait une éternité que j'exécute déjà la tâche . Vous me sembliez interressé par mon dieu tutellaire si je me remémore notre première conversation. Pour vous répondre franchement, Il m'est venu à moi plutôt que le contraire, mais je pense que c'est en effet le dieu qui me correspond le mieux. Vous l'avez peut-être déjà remarqué mais je n'ai rien d'un serviteur de Brak, je dois manquer de fougue et de témérité, sans conteste. Je préfère la compagnie des livres bien souvent, le "matériel" ne m'interesse pas outre mesure. De là le choix de mon dieu ne vous paraîtra plus énigmatique. Je peux vous sembler quelque peu original, mais je n'en reste pas néanmoins un serviteur inébranlable de notre foi. Si je peux me permettre, de quel dieu tenez vous le plus, seigneur Aquilodon ? J'ai ma petite idée là-dessus mais je n'oserais m'avancer sans votre réponse.

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Je pense que nous pouvons marcher, si cela ne vous dérange pas. Vous savez, je n'ai rien me permettant de m'affirmer exceptionnel, voire même dans la norme au sein de tant de personnalités, telles que vous ou Aedric. Je ne suis que le fils d'un modeste vassal du pontife et palatin de Thassopole. Si vous souhaitez en savoir plus sur mon enfance, je peux vous dire que j'ai été envoyé à l'Inquisition et depuis mon parcours n'est rythmé que par l'étude de la magie et la chasse aux sacrilèges et hérétiques. Je peux encore me prétendre jeune, mais il me semblerait presque que cela fait une éternité que j'exécute déjà la tâche . Vous me sembliez interressé par mon dieu tutellaire si je me remémore notre première conversation. Pour vous répondre franchement, Il m'est venu à moi plutôt que le contraire, mais je pense que c'est en effet le dieu qui me correspond le mieux. Vous l'avez peut-être déjà remarqué mais je n'ai rien d'un serviteur de Brak, je dois manquer de fougue et de témérité, sans conteste. Je préfère la compagnie des livres bien souvent, le "matériel" ne m'interesse pas outre mesure. De là le choix de mon dieu ne vous paraîtra plus énigmatique. Je peux vous sembler quelque peu original, mais je n'en reste pas néanmoins un serviteur inébranlable de notre foi. Si je peux me permettre, de quel dieu tenez vous le plus, seigneur Aquilodon ? J'ai ma petite idée là-dessus mais je n'oserais m'avancer sans votre réponse.

- Vous savez, messire Esurnor, que je suis né d'un guerrier barbare des plus incultes et des plus rustres qui soient, sans noblesse et sans éducation. Vous avez des racines bien plus élevées que les miennes. Ce que je suis aujourd'hui, je le dois aux dieux et à moi. Le plus bas des manants peut devenir, grâce à la foi et à la persévérance, le plus puissant des seigneurs, ce que je ne suis d'ailleurs pas. Mon pouvoir est bien faible comparé à celui du seigneur Irvin de Maon, par exemple.
Que vous ne ressembliez en rien aux fanatiques qui suivent la voie de Brak m'encourage à vous aider plus qu'autre chose. Moi aussi, j'étais seul mage parmi les guerriers, et le combat, même si j'y excellait, ne m'intéressait en rien. Et croyez moi, chez les géants, être un mage est soit marque de puissance, soit signe de malédiction. Chez moi, c'était un peu les deux. Chez vous aussi, je suppose. Je vous plains de devoir accomplir ce que l'Inquisition vous ordonne. La simple idée de tuer quelqu'un me répugne, depuis quelques temps, hormis lorsqu'elle concerne de grands criminels, comme Mogoth le Sanglant ou... Enfin bref, passer sa vie à massacrer nécromanciens et démonologistes doit être tout sauf agréable. Non que je doute de votre foi, non. Les originaux sont ceux qui modèlent le monde, n'est-ce pas ? Vous irez loin, que ce soit selon les normes de notre société ou celles que vous fixerez, je pense que vous irez très loin. Celui qui réfléchit avant de frapper bat celui qui frappe avant de réfléchir. Je ne vous connais pas encore, mais retenez un conseil de moi : ne vivez pas dans l'ombre d'Aedric. Sachez le suivre en vous démarquant, sachez rayonner tout en marchant dans son sillage. Sachez vous faire connaître, en somme. Vous servirez mieux le Culte ainsi, j'en suis persuadé.

Mais je parle, je parle, et je ne réponds pas à vos questions. Mon dieu, vous avez dit ? Je n'en ai pas. Ou plutôt, je les ai tous. Tous peuvent être adoré, et j'ai foi en eux tous. Ils ont tous créé le monde.


En marchant, Aquilodon fit un geste désignant la rue, les passants, les bâtiments, le ciel...

Ceci, voyez-vous, est l'Equilibre. Chaque pierre de cette avenue, chaque infime morceau de chair est habité et relié au reste du monde par l'Equilibre. Et cet Equilibre, je le vois. C'est pour cela que l'on m'appelle Votre Clairvoyance. Je sais par exemple que nous venons de croiser un homme et une femme qui se haïssent. Probablement une femme et son mari dans le couple desquels rien ne va plus. Et là, un elfe au potentiel magique puissant. Une naine et son animal de compagnie, un chien sûrement. Une femme conduisant une charrette pleine de jarres de lait.

Esurnor regarda les gens que le Prophète décrivait : un homme et une femme nobles, aux airs hautains, un énergumène encapuchonné et vêtu d'une cape verte, un nabot barbu (c'était donc une femme ?) et son chien, et effectivement, une femme conduisant une charrette remplie de grands récipients.

- Et l'on ose m'appeler l'Aveugle ? Bah ! Je vois aussi bien que n'importe qui, si ce n'est mieux. Je vois ce que les dieux ont réellement créé, mais leur aspect matériel m'est inaccessible, à présent. Qu'importe ! J'ai découvert en moi ce don que le Panthéon a placé, je pense, en chacun d'entre nous, plus ou moins enfoui derrière les barrières matérielles des sens. C'est pour cela que je ne veux plus tuer et que je déteste les destructeurs comme l'Ordo Repurgatoris ou le Sanglant. Toute destruction appelle une création, mais beaucoup creusent en laissant le vide derrière eux, tel une plaie béante dans la plénitude de l'Equilibre. Je ne pense pas que vous puissiez comprendre. Vous ne vivez pas ce que je vis, ou en tout cas dans une version bien plus édulcorée. Je ne sais même pas pourquoi je vous parle ainsi. Je dois avoir confiance en vous. Pourtant, vous êtes l'assistant direct d'Aedric et je ne vous connais pas. Mais je sens en vous quelque chose qui me dit que vous ne me trahirez pas, ou en tout cas pas avec plaisir.

Je veux qu'Aedric quitte le pontificat. Pas par intérêt personnel, mais pour le bien de tous. Pour préserver l'Equilibre. Et j'aimerais, si toutefois vous ne craignez pas de vous embarquer dans cette intrigue très politique, que vous m'aidiez. Vous verrez, Von Seviand vous méprisera bientôt, s'il ne le fait pas déjà. Vous êtes un mage dans l'âme, et il n'aime pas ça. Mais bref, nous voici arrivés devant la Corporation des Arcanes. Merci Gulion. Je crains cependant de vous annoncer que la Bibliothèque n'est accessible qu'aux membres. Moi-même, qui suis un ami du Thaumaturge et un fort sympathisant de cette Corporation, merveilleuse dans sa diversité, je n'ai pas le droit d'y pénétrer. Mais admirez tout de même l'architecture.

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Esurnor écoutait le prophète. S'il n'avait d'yeux, il avait l'éloquence. Sa conversation était un peu déroutante, mais cela ne l'empêcha pas de lui répondre :

Vous dites me plaindre de suivre les ordres de l'Inquisition, mais ne soyez pas désolé. Il est clair que nous ne pouvons pas "voir" les choses de la même façon je le conçois aisément. J'imagine que j'aimerais voir les choses comme vous les présentez, la faculté de disséquer les gens comme on le fait pour une huître doit être très utile et un précieux atout. Votre théorie de l’Équilibre m'intéresse également beaucoup, il faudra que vous m'expliquiez plus en détail votre point de vue à ce sujet. Pour en revenir au débat donc, ne vous tourmentez plus, si j'imagine que nous avons des points communs du fait de nos connaissances en magie, je parierais volontiers que notre conception des choses n'est pas la même, sauf votre respect. Le fait de tuer n'est pas mon "activité favorite", certes je vous le concède. Mais cela n'en est pas moins non plus pour moi que le devoir, et le but que nous recherchons tous, pour un monde meilleur. La foi guide nos pas, et lorsqu'on se sait participer au maintient de l'ordre des dieux, la notion de sentiment dans le châtiment des hérétiques n'est plus. Il est clair que mon originalité m'a jusqu'ici démarqué de mes frères, mais je ne sais si cela peut permettre de façonner le monde de demain. Ce n'est de toute façon pas ce à quoi j'aspire. Enfin, je crois.

Ce disant, ils arrivèrent devant l'Ordre des Arcanes. Il voulut graver dans sa mémoire à jamais la beauté des bâtiments qui s'offraient à lui. La réputation des locaux de l'Ordre des Arcanes n'était plus à refaire, et il était clair qu'elle la méritait. Mais Esurnor ne put profiter de ce décor qu'il n'était pas courant d'avoir en face de soi, il était trop obnubilé par les paroles d'Aquilodon :

Je veux qu'Aedric quitte le pontificat. Pas par intérêt personnel, mais pour le bien de tous. Pour préserver l'Equilibre. Et j'aimerais, si toutefois vous ne craignez pas de vous embarquer dans cette intrigue très politique, que vous m'aidiez. Vous verrez, Von Seviand vous méprisera bientôt, s'il ne le fait pas déjà. Vous êtes un mage dans l'âme, et il n'aime pas ça.

Il réfléchit à la situation. Que faire, mais que faire ? Ce géant avait lu en lui aussi. Il sentait probablement qu'il n'étais pas seulement différent de ses frères par le dieu, mais aussi par la foi, et qu'il ne cherchait surement pas à faire le chien d'Aedric. Sa capacité à "voir" pouvait poser problème, mais il paraissait raisonnable et sage, et il impressionnait de sérénité, des qualités qu'Esurnor appréciait. Cependant le pontife avait un moyen de pression sur lui, et il était actuellement bien plus puissant que le prophète. Il exauça une prière muette à Nimburr.

Je savais que la bibliothèque étant réservé aux adhérents de l'Ordre, mais il ne m'empêche d'être frustré de me voir tant de savoir refusé. Quel dommage de ne pouvoir rien qu'entrouvrir et feuilleter quelques instants des ouvrages parmi les grimoires les plus anciens de Kalamaï ! Mais vous me parliez du palatin de ma province il me semble. Vous m'êtes d'une très agréable compagnie, seigneur Aquilodon, mais je pense que la colère affecte encore votre jugement concernant le pontife. Il semblait très intéressé par mes modestes savoirs magiques, et même si je peux paraître naïf, il fait partie de mon ordre. Votre requête me trouble seigneur Aquilodon. J'y réfléchirai tout du moins. Pourriez vous me dire en quoi mérite-t-il de se voir retirer le pouvoir qui lui a légalement été attribué ? Pourquoi un homme tel que vous qui me parait réellement modéré, est-il à ce point obsédé par Aedric Von Seviand ? Vous me prenez de court, vraiment de trop. Vous avez sans doute pris toutes les précautions avant d'aborder ce sujet, et réfléchi au préalable, vous savez donc que vous me mettez dans une position particulièrement inconfortable. J'aimerais donc davantage d'explications à vos motivations que la haine réciproque que vous vous portez, le palatin et vous.

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Le "jeune" Esurnor avait l'air tout ouï aux dires du Prophète, qui s'en réjouissait intérieurement, et en apprenait toujours plus des réponses de l'inquisiteur contraint, même s'il prétendait le contraire. Un fidèle de Nimburr, un vrai, ne pouvait être réellement fanatique.

- Pour ce qui est de l'hérésie, avez-vous eu vent de mon discours à la Grande Cathédrale ? Discours qui m'a fait traiter de tous les noms, et railler dans de nombreux journaux populaires. Si cela vous intéresse, je demanderai au moine greffier de vous en faire une copie. Et vous pourrez y réfléchir et me dire ce que vous en pensez. Quoiqu'il en soit, on m'a qualifié d'hérétique, jadis, et l'on a même plusieurs fois envoyé l'Inquisition à mes trousses, pour me tuer probablement. C'est en partie grâce à Aedric que je n'en suis plus un, mais surtout grâce à l'immense générosité de Sa Sainteté Thangorthorim. Les Divins aient son âme, s'il est mort, et le protègent s'il ère en de lointaines contrées.

Disséquer les gens, comme vous dites, n'est pas un instrument de pouvoir, même si je pourrais l'utiliser à de mauvais buts. Je ne peux véritablement "lire dans les pensées", comme le font les psionistes, mais juste percevoir la nature de l'individu devant lequel je me tiens, son état d'esprit, l'endroit précis où il se trouve. Non, je ne souhaite pas que ce don des dieux soit une arme. Surtout pas.


Ils arrivèrent devant la Corporation des Arcanes et Esurnor parla. Aquilodon lui répondit donc.

- En effet, cela m'a frustré aussi, un moment, mais je ne peux de toute façon plus lire, et le savoir que je possède déjà me suffit, maintenant. Je n'ai nul besoin de m'encombrer avec des savoirs arcaniques très poussés comme en recèlent ces bâtiments. Les arts shamaniques, que j'utilise très rarement d'ailleurs, et ma foi me suffisent amplement pour survivre aux situations les plus désespérées. Mais il est normal qu'un homme de Nimburr aspire à une élévation constante de l'âme. Je respecte votre désir, mais je doute qu'il soit un jour assouvi. Les Arcanes sont très protecteurs vis-à-vis de leur savoir.

La colère affecte souvent mon jugement, quand il s'agit d'Aedric, mon cher Esurnor. Il a le don de dire des choses contraires à mon idéologie avec une telle condescendance et une telle assurance qu'il est dans le droit chemin qu'il pousse mon agacement jusqu'à la fureur. Je suis tolérant, Esurnor, très tolérant, mais il insulte et se moque de mes croyances avec une arrogance si exacerbée que je ne peux la supporter. Et s'il n'y avait que cela ! Von Seviand est impulsif, belliqueux et abuse bien trop de son pouvoir, de plus en plus grand. Il a attaqué l'Edhesse sur un coup de tête, comme ça ! Et si le Palatin Ulagan, que nous recherchons pour une affaire bien moins glorieuse, n'avait pas défendu ses terres avec brio, la Province serait à présent sous sa domination. Sa soif de pouvoir, qu'il est d'ailleurs, et c'est inquiétant, persuadé de ne pas avoir, le dévore plus vite qu'un orc affamé ne dévore un sanglier malchanceux. Il aspire à toujours plus d'influence, de puissance, et il parvient souvent à les obtenir. Bien sûr, il a ses qualités. Il respecte les pieux, et je crois qu'il a soit de l'estime, soit de la crainte pour moi, ce qui revient de sa part à peu près au même. Ce doit être pour ça qu'il ne m'a pas encore fait tuer ou tuer lui-même. Je crois qu'il pense de moi grosso modo ce que je pense de lui. Nous sommes les rivaux les plus dangereux de l'Empire. Lui est convaincu de suivre ce que Brak lui dit de faire, et je suis persuadé pour ma part de me battre pour le progrès des mentalités et l'instauration d'une paix prospère. A vous de juger quel but et quels moyens sont les plus louables.

Maintenant, vous me demandez pourquoi Aedric devrait être destitué de son poste saint. Eh bien, vous venez de l'entendre, et vous n'avez pas compris ? Il va prendre d'assaut le Sénat, si nous décidons de donner officiellement l'indépendance à l'Outre-Mer. Il va conduire l'Empire à la guerre civile. Et cela, je ne peux l'accepter. La session se tiendra dans quelques jours, et il faut contrecarrer ses plans avant qu'il ne mette tout à feu et à sang, car il n'aura aucun scrupule à le faire, croyez moi. L'Empereur a certes donné le rôle de Pontife à Aedric, mais il a clairement indiqué qu'il devait suivre mes conseils, et il ne me consulte pas pour l'heure. Peut-être même a-t-il engagé quelqu'un d'assez habile pour m'espionner. J'ai quasiment autant de pouvoir que lui, selon Sa Majesté, Esurnor. Pourtant, me voilà réduit à devoir conspirer comme un malpropre pour parer ses projets insensés et à m'armer de paranoïa afin de préserver ma vie et mes secrets. Vous trouvez ça normal ? Moi pas.

Si vous choisissez de m'aider, Esurnor, je vous en serai grandement reconnaissant. Si vous choisissez de rester neutre, je ne vous en voudrai pas, sachez le. Mais je vous demanderai de garder mes paroles secrètes. Vous vous doutez bien que je n'ai pas envie qu'Aedric sache que je me prépare à l'empêcher d'agir. Si vous choisissez de rejoindre sa cause et de prendre avec lui et ses sbires le Sénat d'assaut, vous n'avez rien à craindre de moi personnellement, sauf si vous menacez ma vie ou celle d'amis, mais vous affronterez la loi impériale et ses défenseurs.

Je vais vous laissez réfléchir, Esurnor. Vous posez-vous encore quelques questions ? Je peux vous répondre avant de partir. Vous pourrez me trouver soit à la Magistrature des Institutions Impériales, soit à la Corporation du Culte.

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Esurnor ne savait quoi répondre. Il était tiraillé, au plus profond de lui, son instinct lui disait d'accepter la proposition d'Aquilodon. Mais il ne le fit pas.

Il paraîtrait quelque peu puéril de parler d'honneur lorsqu'on se trouve confronté à de tels enjeux, mais je dois vous avouer que je ne peux tout simplement pas vous faire confiance alors que nous nous connaissons à peine. Comprenez vous ? Votre entreprise peut tout simplement être un piège pour moi, et je n'ai nulle envie de finir ma vie emprisonné ou même mort du seul fait que je vous fait confiance. Je vous déçois sans doute et croyez que cela m'affecte, mais vous l'avez vu je ne suis pas un homme de complot, je ne connais rien à la politique. Je suis sincèrement désolé. Je vous crois profondément bon, et j'espère que nous pourrons échanger de nouveau rapidement sur des affaires bien moins sensibles. Il serait regrettable qu'une situation telle que vous la décrivez se produise réellement, je suis peut-être fou mais je crois en la réussite des négociations. J'estime que tant qu'il ne s'agit pas d'hérétiques, le conflit est toujours esquivable. Ne vous inquiétez pas tant quant à Aedric, nos conversations resteront privées tant qu'elles ne concernent pas le respect des dieux et de leurs doctrines sacrées. Je reste cependant pour le moment sous l'influence du pontife, il possède quelques excellents arguments pour ne pas que je le trahisse et n'hésite pas à me les montrer, ce que je regrette venant de sa part. Mais je vous raconte mes propres problèmes alors qu'ils sont insignifiants face à l'avenir de Kalamaï. Je ne souhaite d'ailleurs pas outre mesure vous en parler. Malgré ce que peut être Aedric, il est certain qu'il reste mon supérieur et je lui dois respect et assistance. Si jamais trouble éclate, il se peut que vous me retrouviez de son côté.

Esurnor réfléchissait, mais ne trouvait rien d'autre qu'essayer de ne pas rompre les relations naissantes qu'il avait avec le prophète, tant parce qu'il l'appréciait que parce qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort pour sa famille. Mais il ne parvenait qu'à s'embrouiller.

Nous nous verrons sans doute bientôt de nouveau, des questions à vous poser me viendront me peut-être en tête. Je vais réfléchir à tout ce que vous m'avez dit. Et aller voir Aedric.

Il vit le géant se tendre à cette remarque

Non pas que... Mais j'aimerais plus l'analyser et comprendre ses intentions. Peut-être que vous avez raison. Même si la politique kalamaïenne ne me concerne pas au premier abord. Il est temps que je vous laisse, messire Aquilodon, je vous remercie de votre accueil, votre discussion bien qu'elle m'ait un peu ébranlé, est agréable, je pèse mes mots. Au plaisir.

Lui qui partait en habile sou-tireur d'informations anti-inquisitoriales, voilà une première discussion qui l'avait remis sur le droit chemin. Le pouvoir, quelle boutade ! Il se rendait progressivement compte qu'il n'était rien, et qu'il était entraîné dans une spirale qui le dépassait. Ah ! Aedric, quel perfide. Il le manipulait déjà, quelle idée avait eu ce pontife de malheur de l'envoyer au coeur de la tornade ! Ce qu'il pouvait détester ça... En injuriant Von Seviand, il se dit qu'il lui ferait payer à sa manière, tôt ou tard. Mais ne savait toujours pas quoi faire. Décidément, à quoi pouvait donc bien servir Nimburr, avec un tel désordre dans la tête.

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Esurnor refusa. Cet homme avait du cran, et était prudent. Deux qualités qu'Aquilodon affectionnait. Bien sûr, il ne s'était pas attendu à ce que le jeune inquisiteur rejoigne son mouvement naissant dès leur première conversation. S'il l'avait fait, le géant se serait beaucoup méfié. Mais il était certain qu'il l'avait fait réfléchir, et c'était cela qui importait. Il reviendrait lui parler, c'était sûr. Il décida de jouer la carte de la franchise avec ce gaillard qui lui plaisait bien.

- Non, je ne suis pas déçu. Vous faites preuve d'intelligence et de modération, ce qui me prouve que vous n'êtes pas un de ces téméraires inquisiteurs mais bien un homme réfléchi. Je serai très heureux de discuter de nouveau avec vous. Pour ce qui est d'Aedric, sachez que si vous tentez de le comprendre, il vous piègera. Moi-même, j'ai du mal à le cerner, parfois. Les motivations que je lui connais ne colle pas toujours avec ses actes, et je me demande parfois s'il n'est pas juste un excellent acteur, ayant bâti tout son personnage pour parvenir à d'obscures fins. Von Seviand est très insondable. Méfiez-vous des apparences qu'il peut donner. Bref. Assez parlé. Bonne journée à vous, mon cher. Gulion, veux-tu bien me guider jusqu'à la Magistrature, s'il te plaît ? Il faut suivre la grand rue vers le nord. Elle est à deux pas d'ici.


Après avoir salué d'un signe de tête l'inquisiteur, Aquilodon prit la main de son très jeune guide, qui l'entraîna dans les avenues de la capitale, jusqu'à la Magistrature des Institutions Impériales.

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