Les deux femmes qu'avaient agressé Varatorn, et qu'Aquilodon percevait comme extrêmement semblables, le guidèrent jusqu'aux défunts. Ces deux-là étaient jeunes et vives, pleines d’insouciance tout en étant mures. Des gens comme on en voyait peu. Elles plurent de suite au géant. Mais il fut bien vite ramené à sa mission : exécuter le rituel funèbre. Un détail attira tout de suite son attention. Un détail, infime, et qui n'allait sûrement pas durer beaucoup plus longtemps. L'un des morts vivait. Enfin, n'était pas encore passé de l'autre côté, pour être plus exact. Son ventre avait été transpercé, puis brûlé, mais il était encore en vie ! Cet homme devait s'accrocher à la vie comme un fou, pour ne pas avoir déjà succombé. Mais Aquilodon doutait de pouvoir le garder vivant et d'en tirer quelque chose. Il parla quand même aux jumelles.
- Celui-ci est encore vivant. S'il vous plaît, mesdemoiselles, allez me chercher Son Excellence Adola. Il peut peut-être nous apprendre quelque chose.
Vous, Paladin de Nucter dont je n'ai pas le nom, aidez-moi à contenir cet homme dans notre monde un peu plus longtemps. Puis il sera libre de partir pour l'horizon qui l'attend.
Il fallait tout dramatiser, avec ces fidèles de la mort. Ils ne pouvaient concevoir que quand quelqu'un mourrait, il disparaissait littéralement. Alors il fallait baratiner. Mais qu'importait, si cet apparent dévot sorti de nulle part pouvait l'aider, ça ne serait que bénéfice. Aquilodon se mit à genoux en tâtonnant le sol, et appliqua ses mains sur le ventre du supposé mort. Il fallait lui insuffler un sursaut de vie assez fort pour qu'il ait le temps de dire ce qu'il avait vu. Le Prophète ouvrit donc la bouche et en fit jaillir une voix de basse magnifique, qu'on eut dit magique. Et pour cause, elle l'était.
- Celui-ci est encore vivant. S'il vous plaît, mesdemoiselles, allez me chercher Son Excellence Adola. Il peut peut-être nous apprendre quelque chose.
Vous, Paladin de Nucter dont je n'ai pas le nom, aidez-moi à contenir cet homme dans notre monde un peu plus longtemps. Puis il sera libre de partir pour l'horizon qui l'attend.
Il fallait tout dramatiser, avec ces fidèles de la mort. Ils ne pouvaient concevoir que quand quelqu'un mourrait, il disparaissait littéralement. Alors il fallait baratiner. Mais qu'importait, si cet apparent dévot sorti de nulle part pouvait l'aider, ça ne serait que bénéfice. Aquilodon se mit à genoux en tâtonnant le sol, et appliqua ses mains sur le ventre du supposé mort. Il fallait lui insuffler un sursaut de vie assez fort pour qu'il ait le temps de dire ce qu'il avait vu. Le Prophète ouvrit donc la bouche et en fit jaillir une voix de basse magnifique, qu'on eut dit magique. Et pour cause, elle l'était.