Le Monde de Kalamaï
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descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Nunä & Mäelle en avaient eu assez d'être à la cité impériale, certes elles étaient maintenant dans les bonnes grâces du Pontife et donné un sérieux coup de mains aux combattants mais elle voulaient de l'action et de la découverte. Lors de leur séjour à la cité, Nunä avait pris le temps d'aller à la bibliothèque impériale pour étudier les cartes de l'empire et y trouver une région qui serait intéressante. Elle avait vu la notation de marécages au nord de ce qui était Vénopole avant que le Sanglant ne la fusionne à Naxos. Ce lieu existait encore et des légendes racontaient que des créatures étranges pouvaient si trouver, il n'en fallait pas plus pour piquer la curiosité des filles et en faire leur prochaine destination.

En remerciement de leur aide, les jumelles avaient reçu deux chevaux pour facilité leur déplacement, cela valait bien plus que de l'or selon elles. Après une dernière séance d'entrainement à la corpo, elle préparèrent leurs bagages avec un peu de nourriture et d'eau, sans oublier une tenue de rechange et de quoi soigner en cas de besoin. Elle étaient passé au marché central pour rendre visite à un tailleur qui fabriqua en deux exemplaires quasi identique, une tenue deux pièces formée d'un pantalon légèrement ample et un bustier près du corps pour permettre la facilité du mouvement et le meilleur des conforts. Toute deux de tissus noir d'un bout à l'autre, la seule différence entre les deux était la couleur de la broderie sur l'épaule gauche, représentant un arbre, l'un dorée et l'autre au ton argenté. Quelques ajustements plus tard et elles furent fin prête à prendre la route sur leurs montures sans selle, après tout elles sont des elfes.

Dès que les murs de la cité furent passés, elles lancèrent les bêtes au galop, coupant à travers la plaine qui longeait la route pour sentir le vent sur leurs visages, sensation si lointaine que la caresse de la nature sur leurs peau. Nunä & Mäelle étaient souriante et reprenaient goût à la liberté par cet instant de folie mais arrêtèrent rapidement d'aller aussi vite puis reprendre la route pour ménager leurs montures sous le soleil de plomb. Croisant ici et là des voyageurs, des marchands et des paysans dont un qui les interpella.


- Ohé mesdemoiselles, si jamais vous cherchez en endroit où dormir, évitez "Le Voyageur Repus" même si c'est la seul auberge du coin. L'ambiance n'y est pas très invitant et adéquat pour les femmes, croyez-moi. Mieux vaut passer votre chemin et demander à un paysan un toit pour la nuit.

Les jumelles se regardèrent, d'abord surprise de cette approche.

- Merci de tes conseils paysans !
- Dis moi, aurais-tu une place pour nous et nos chevaux pour la nuit ?
- Tu sembles être d'ici vu que tu ne portes aucun bagages.

- Vous avez vu juste mais je n'ai que ma grange et de la paille à vous offrir pour lit.

- Ce sera bien suffisant
- Souvenirs d'enfance que de dormir dans les foins.

Nunä & Mäelle accompagnèrent l'homme dans ses achats au marché, offrant de porter les achats sur leurs cheval en guise de remerciement. Elles ne savaient si l'homme avaient de mauvaises intentions une fois qu'elles seraient endormies mais si c'était le cas, il aurait assurément à goûter de leurs lames bien affilées...

---

La nuit avait été bienfaitrice pour les jumelles, un repos confortable, souvenir de leur avance que la paille d'une grange. Alors qu'elles passaient saluer et remercier le paysan pour son hospitalité, celui-ci les invitants à prendre le repas avec eux. Gênées, elle refusèrent mais il insista... Pain, fruits, fromages, un casse-croûte simple et délicieux. Elles eurent même la chance d'emporter le reste du pain et du fromage pour la route. Après une accolade pour le remercier elles reprirent la route sur leurs montures, direction les marécages. Elle ne savaient pas combien de temps elles pourraient rester sur la route principale de la province avant de devoir couper à travers les plaines pour se rendre mais bon elle n'avait pas de temps pour se rendre...

Dernière édition par Nunä & Mäelle le Sam 9 Fév 2013 - 21:52, édité 1 fois

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Deux jours plus tôt, en pleine nuit, Joséphine prit la décision de traverser le grand bras marécageux qui séparait la région de Vénopole à Naxopole. Elle jugea alors qu'il s'agissait de la solution la plus sécuritaire pour fuir Éloa qui la traquait sans relâche. Elle regretta rapidement sa décision, mais une fois engagée, trop tard pour faire marche arrière. La jeune femme avait atteint un point de non retour.
Les marais se révélèrent une étape beaucoup plus éprouvante qu'elle ne l'avait cru aux premiers abords. Tout d'abord, le sol spongieux rendait impossible toute tentative de discrétion. Pire, il semblait vouloir l'aspirer sous la boue. L'humidité était étouffante durant le jour, empêchant Joséphine de progresser aussi rapidement qu'elle l'aurait voulu. Elle appréhendait les nuits fraîches, puisque la sueur d'une journée chargée d'efforts et l'eau vaseuse qui la trempait se transformaient en un voile glacé qui l'empêchait de dormir. À chaque instant, elle entendait l'appel de la nature, apercevant des mouvements dans les taillis et captant des cris bestiaux au loin. Les prédateurs la tenaient en éveil, dans un état constant de vigilance. Chaque étang ou étendue infranchissable qu'elle croisait l'obligeait à le contourner, perdant du même coup tous ses points de repère. À plus d'une reprise, elle eut l'impression de tourner en rond. L'idée de franchir le marécage en ligne droite s'avéra un échec et Joséphine accepta la réalité à la fin de la première journée seulement: elle était perdue.

Épuisée, elle s'adossa à un arbre humide à l'écorce moisie. Elle prit son souffle, régénéra son énergie. Elle était affamée, n'ayant rien mangé depuis son départ chez sa soeur Lydianne. Mais Joséphine découvrit qu'elle faisait une bien piètre chasseresse dans un environnement tel que celui-ci. De toute façon, cela ne changeait rien. Plus tôt ce matin, elle abattit un écureuil d'un lancer de dague chirurgical. Elle réalisa que tout le bois rassemblé pour faire un feu était humide. Privée de la chaleur réconfortante des flammes, nécessaires à la cuisson des aliments, elle dépeça néanmoins l'animal et prit une bouchée de viande crue, dans un dernier geste de désespoir. Elle recracha le morceau presque instantanément, dégoûtée.
La rouquine avala une gorgée d'eau revigorante. À son grand désarroi, son outre serait bientôt vide. Elle se maudit intérieurement d'avoir oublié de rationner le précieux liquide. Elle ne savait aucunement quand elle sortirait de cet endroit visqueux et il était hors de question de boire l'eau vaseuse, stagnante. Elle décida alors qu'elle boirait les dernières gouttes de son outre que lorsque l'urgence se ferait sentir.

Joséphine s'apprêtait à reprendre sa route lorsque son ouïe perçue un sifflement. Son sixième sens la mettait en garde contre une présence indésirable à proximité. Quelque chose ou quelqu'un troublait sa solitude. Cela provenait... d'en haut ! L'assassin dégaina son wakisashi, pivota sur elle-même puis faucha l'air au-dessus de sa tête en un parfait arc de cercle. L'acier tranchait la chair comme un saucission et du sang poisseux s'écoula sur ses épaules. La tête d'un gros serpent s'écrasa au sol, suivit du reste de son corps longiforme qui remuait dans tous les sens.
Effrayée, Joséphine recula de quelques pas, ses deux mains tenant fermement la garde de l'arme. Elle dévisageait avec horreur l'immense reptile qui, quelques secondes auparavant, se préparait à l'attaquer. Durant sa formation, Joséphine avait appris à identifier, utiliser et extraire divers poisons, qu'ils soient de source végétale, animale ou alchimique. Elle savait reconnaître un serpent venimeux. Celui-ci ne l'était pas. Il s'agissait d'un serpent constricteur qui se nourrissait en étouffant d'abord ses victimes. Le coeur de la jeune femme battait la chamade.

Elle sentit quelque chose frôler son épaule. Joséphine poussa un cri aigu. Les nerfs à vif, la rouquine ne chercha même pas savoir ce dont il s'agissait. Une feuille, une gouttelette, une liane, un autre serpent, elle s'en fichait éperdument. À présent, la panique prenait le dessus sur sa prudence et la raison. Sa respiration s'accentuait au fur et à mesure qu'elle tournait sur elle-même. Bientôt, tout devint flou autour d'elle. Dans son estomac, elle avait l'impression qu'on la frappait à grand coup de poing. Elle devait partir d'ici. Elle devait s'enfuir.
Elle prit ses jambes à son cou, enjambant tous les obstacles sans se soucier de leur consistance et/ou de leur résistance. Rien d'autre ne lui importait que de courir. Elle prit appui sur un tronc d'arbre cramoisi pour bondir par-dessus, mais l'écorce céda sous son poids et l'assassin s'étala dans la vase en poussant un cri étouffé. Elle se releva sans demander son reste et reprit sa course effrénée, sans destination précise.

Une nappe de boue s'étendait devant elle. Grâce à ses aptitudes acrobatiques, elle parviendrait à sauter par-dessus et atterrir sans problème de l'autre côté. Hélas, dans son élan, son pied s'accrocha dans une racine au moment même où elle s'apprêtait à bondir. Elle trébucha lourdement sur le sol spongieux puis roula jusque dans la nappe de boue. Lorsqu'elle se redressa, la boue visqueuse atteignait la hauteur de son bassin. Ses jambes refusaient de lui obéir, comme si un aimant l'attirait vers le bas. Elle se débattait comme un beau diable, mais en vain. Un bruit de succion attira son attention. Coincée au milieu de la nappe, elle réalisa qu'elle s'enlisait petit à petit dans la boue...

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Alors que la nuit tombait peu à peu de nouveau sur les voyageuses, elles continuaient d'avancer en espérant sortir de ce lieu humide où la déception était de mise. Nunä & Mäelle pensaient bien avoir quelques créatures sauvages à pourfendre de leurs lames mais il n'en était rien jusqu'à maintenant, seulement de simples bestioles sans importance. Décidément tout n'était que légende sauf la puanteur et l'humidité irritante des lieux. Les jumelles regardaient ici et là en espérant une surprise quelconque, mais plus la pénombre tombait et plus elle fatiguaient. Soudain les chevaux se cambrèrent, jetant Mäelle dans une mare de boue tandis que Nunä s'accrocha au cou de sa monture de justesse. La première se relevant en marmonnant tandis que la seconde mis pied à terre pour essayer de voir ce qu'il y avait devant eux.

Une personne était là, englouti presque jusqu'à mi-buste dans une grande nappe de boue, visiblement en manque de force car elle ne bougeait plus. Une bonne chose car elle ne s'enfonçait plus, les guerrières réagirent rapidement, cherchant autour d'elles pour trouver une morceau plat qui pourrait supporter l'espace d'un instant l'une des elfes. Maëlle arriva avec un grand bout d'écorce, large comme elle, long comme un cheval et le déposa sur la nappe pour s'y étendre. Après tout elle était déjà couverte sur la majorité de son corps alors autant y aller pour sauver la demoiselle. Nunä lança une corde qu'elle avait sortir de leurs paquetages pour en faire un lasso et le passer autour de la captive, travail que la jumelle étendu s'assura d'accomplir en passant la corde sous ses bras, se resserrant sur son corps. La jumelle garda les deux mains entre le lien et la poitrine pour ne pas qu'elle soit étouffé tandis que le cheval reculait peu à peu avec Nunä sur son dos, la corde autour de sa taille pour la tenir d'une main, sa monture de l'autre.

Maëlle suivait comme elle pouvait pour continuer d'assurer la respiration de la rousse, apercevant alors les marques sur son visage et juste sous ses mains, faisant alors encore plus attention de ne pas aggraver ses plaies déjà couverte de boue. Lentement mais sûrement Joséphine fut trainé en dehors du danger, la corde retiré, les jumelles se mirent de chaque côté d'elle avec chacune une main dans son dos pour la garder légèrement surélevé plutôt que couché. Passant doucement leurs mains libre pour retirer une épaisseur de cette matière visqueuse qui avait collé à ses habits. Elles attendaient maintenant qu'elle ouvre les yeux, l'effort lui avait fait perdre connaissance avant même qu'elles n'arrivent.


Ne craignez rien...
Vous êtes sauvée...
Je suis Nunä
Et moi Maëlle

Les jumelles avaient bien vu les armes que Joséphine portait et se réservait une certaine méfiance de la réaction de celle-ci. Maëlle essaya de libérer ses propres vêtements de cette boue tandis que Nunä pris quelques secondes pour attraper la couverture qu'elle utilisait pour monter le cheval et couvrit la rouquine qui grelottait. Il ne restait qu'à attendre son réveil... ne voulant pas la brusquer, elle avait suffisamment eu d'émotion alors que la mort avait rodé près de Joséphine.

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Spoiler :


- Ne craignez rien… vous êtes sauvée… … Je suis Nüna… et moi, Maëlle… …

Ces mots raisonnèrent dans le subconscient éveillé de la jeune femme inconsciente. Même dans son état cataleptique, Joséphine écoutait et ressentait tout ce qui se produisait autour d’elle, sans toutefois assimiler l’information. Elle entendait les sons communs à ce marécage qui, par son impitoyable caractère, avait remporté une bataille décisive. Elle ressentait la fraîcheur de la boue, l’humidité de son environnement et la chaleur de son corps qui s’estompait petit à petit. Joséphine avait froid, très froid. Mais il lui était impossible de se réchauffer, forcée à attendre l’inévitable dans ces insupportables conditions.
Elle sentit qu’on l’extirpait de cette nappe aussi visqueuse qu’absorbante. La boue se solidifia autour de ses jambes, fermement décidée à conserver sa proie, mais en vain. On l’étendit sur le sol spongieux, puis quelqu’un passa sa main tout le long de ses habits afin de lui retirer une couche de boue. Joséphine remuait les lèvres, murmurant des propos inaudibles. Vinrent ensuite les paroles rassurantes qui extirpèrent la rouquine de son sommeil comateux.

Joséphine ouvrit les yeux. Sa vision floue distingua deux silhouettes identiques à ses côtés. Elle crut qu’elle voyait double mais restait convaincue que tout redeviendrait normal après quelques secondes.

- Je…
Une main douce se posa sur son épaule, ce qui l’apaisa. Joséphine prit une profonde inspiration avant de s’adresser à l’elfe qui veillait sur elle.

- La boue… je m’enfonçais… le marais… je ...
- Nous savons.
- Nous vous en savons sorti.
- Il n’y a plus rien à craindre.


L’assassin secoua doucement la tête, puis se redressa en se frottant les yeux. Sa vision s’éclaircissait, mais elle ne comprenait pas pourquoi elle voyait encore en double. Elle obtint la réponse à son interrogation lorsque ses sauveuses lui répondirent : elles sont deux, tout simplement ! Deux jumelles elfes, complètement identiques aux premiers abords.
Malgré la méfiance qui se lisait dans leur regard, ces deux sœurs lui avaient sauvé la vie. Comme deux messagères divines, elles se trouvaient au bon endroit, au bon moment. Joséphine réalisa non seulement à quel point elle se comptait chanceuse, mais que sans elles, elle ne serait plus de ce monde. Un sentiment de gratitude mélangé à de l’incrédulité la submergea. Tout allait si mal et elle s’apprêtait à sombrer dans le désespoir avant de s’enliser dans la boue. Mais soudainement les jumelles lui apparaissaient comme une brise fraîche au milieu du désert.
À présent bien consciente, Joséphine céda à ses émotions. Peu lui importait leur réaction, elle ne s’en souciait pas. Elle se jeta dans les bras de l’une d’elles, Nüna ou Maëlle, et l’enlaça aussi fort que ses bras fatigués le lui permettaient. Elle pleura, de peur comme de soulagement, remerciant ses sauveuses avec toute la sincérité de ses larmes.

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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La jeune femme démontra sa reconnaissance en prenant Nunä dans ses bras, celle-ci l'enlaçant aussitôt pour la soutenir, sentant bien que l'inconnue n'avait pas toute ses forces. Maelle s'approcha, enlaçant le duo ainsi formé, restant toute trois ainsi pendant un moment pour laisser le temps à la secourue de reprendre ses esprits. Les jumelles se sentaient tout à fait à l'aise dans cette situation plus qu'imprévue. Puis toute deux l'aidèrent à se relever lorsqu'elle essaya de la faire, en la soutenant de part et d'autre vu qu'elle était encore frêle sur ses jambes. Elle ne dit rien, se contentant de rester debout comme elle le pouvait.

Les deux elfes ne perdirent pas plus de temps dans cet endroit humide alors que la nuit tombait de plus en plus sur eux et que la route serait moins sûre faute de visibilité adéquate. Maêlle décrocha la ganse qui retenait le katana et la ceinture de dague pour les glisser dans les sacs d'une des montures afin de ne pas entraver les mouvements des cavalières, lui laissant son wakisashi pour ne pas qu'elle se sente dépourvu de tout et de toute façon, la courte lame ne dérangerait pas la posture. Nunä pris place sur une des bêtes, prenant les mains de l'humaine qui se fit aider de Maëlle pour s'y installer devant l'elfe qui passa un bras autour d'elle pour la retenir en appuyant son corps contre le sien. L'autre jumelle reprit place sur son cheval et les trois femmes quittèrent lentement mais sûrement les marais malgré la nuit.

Joséphine s'endormit, épuisé par les événements, combien de temps Folaniss avait-elle essayer de guider ses pas avant de se retrouver en si mauvaise posture, à la limite des bras de Nucter qui s'avançaient pour venir la chercher. Elle n'avait ni eau, ni vivre avec elle, la boue avait-elle eu raison de ses bagages... impossible de le savoir pour le moment. Mäelle s'approcha pour enrouler l'humaine et sa soeur dans une couverture pour les protéger de cette nuit froide avant de se couvrir elle-même. Les deux elfes faisaient totalement confiance à leurs montures avançaient encore et encore, se dirigeant en toute apparence en ligne droite pour atteindre sur ce qui semblait devenir une route de terre battue, le sol était maintenant ferme et stable sous les sabots ! Les marais sont du passé...

Le trio s'arrêta à l'ombre d'un grand chêne, ne quittant pas le confort des montures tandis que le soleil se levait péniblement à l'horizon à travers les brumes. Les deux animaux côte à côte, les jumelles s'endormirent, ne pouvant rester plus longtemps éveiller après une nuit de stress à traverser les marais. La rouquine dormait encore à point fermée mais dès qu'elle bougerait, Nunä ouvrirait les yeux puisqu'elle avait gardé la main sur son ventre pour la retenir et éviter sa chute. Elles ne savaient pas encore son nom et les raisons de sa présence seule en cet endroit, les moments suivant le réveil serait logiquement une source d'information intéressante...

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Joséphine se réveilla au courant de la matinée, revigorée par un long sommeil récupérateur. Elle avait dormi durant presque tout le trajet à dos de cheval, retenue fermement à la taille par Nüna, sa tête appuyée contre l’épaule de l’elfe. En dépit des secousses causées par le terrain accidenté, elle ne s’était pas réveillée. À présent, elle se sentait infiniment mieux. Même ses blessures ne l’importunaient plus autant qu’avant. Les jumelles avaient bien veillée sur leur passagère.

En ouvrant les yeux, elle ne comprit pas immédiatement où elle se trouvait. Elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Ses cuisses étaient engourdies en raison de sa posture en califourchon. Elle remarqua immédiatement les bras de l’une des jumelles autour de sa taille. En regardant tout autour d’elle, elle réalisa qu’elle se tenait en position surélevée : un vide profond l’entourait. Joséphine sursauta violemment, ne pouvant contenir un mouvement de recul. Alertée par le réveil « brutal » de la rouquine, Nüna se réveilla et l’enjoignit de se calmer.
– Calmez-vous, tout va bien !
Mais l’animal au repos, surprit par un mouvement si brusque et si soudain, s’agita sans crier gare. Il se cabra avant que Nüna ne puisse s’emparer des rênes pour le retenir. L’elfe et l’humaine furent désarçonnées et toutes deux s’écrasèrent dans l’herbe verte. Heureusement, l’épais tapis herbeux amortit leur chute et elles ressentirent davantage de peur que de mal. Joséphine se releva aussitôt, tous ses sens en alerte.

- Que… Où sommes-nous ? Que s’est-il passé ?

Nüna se releva à son tour. Maëlle, alarmée par un tel branle-bas, descendit de sa monture et s’approcha des deux femmes. D’une démarche rassurante, elles s’avancèrent doucement vers Joséphine, conscientes des nerfs piqués à vif de celle-ci. Elles se contentèrent d’observer la jeune humaine de leur regard calculateur.

- S’il vous plaît, dites-moi ce qu’il s’est passé ? répéta Joséphine.
- Nous vous avons conduit hors des marais, commença Nüna.
- Vous étiez morte de fatigue, vous avez dormi durant tout le trajet, compléta Maëlle.
- Nous avons voyagé toute la nuit.
- Vous… vous m’avez transporté jusqu’ici alors que j’étais endormie ? Durant toute la nuit… au cœur de ce marécage ?


Les deux elfes acquiescèrent d’un hochement de tête. Elles affichaient un air impassible. Joséphine se cacha le visage au creux de ses mains et ferma les yeux, honteuse. Elle ne put retenir un soupir d’exaspération. Encore une fois, elle devait sa survie à la bonté diligente d’âmes généreuses. Encore une fois, elle apparaissait comme un fardeau.

- Je suis désolée…
- Ne le soyez pas.
- Les marais sont traîtres.
- Si seulement ce n’était que ça…


Les jumelles s’interrogèrent du regard.

- Que voulez-vous dire ? demanda Nüna.
- Rien… cela n’a pas d’importance… Où sommes-nous à présent ? En Vénopole ou en Naxopole ?
- En Vénopole.
- C’est l’endroit où je désirais me rendre…
susurra Joséphine, un demi-sourire aux lèvres.
- Nous nous en doutions, en considérant le chemin que vous empruntiez à travers les marais.

Joséphine ne savait quoi ajouter. Les elfes non plus apparemment puisqu’un lourd silence planait au-dessus de leur tête. Seul le chant d’un oiseau brisait ce silence envahissant qui commençait à gêner Joséphine. Elle se rendit alors compte qu’elle n’avait toujours pas remercié les jumelles qui, en plus de l’avoir extirpé des marécages, l’avaient rapproché de sa destination alors même qu’elle dormait, blottie contre Nüna. Les pommettes de la jeune femme rougirent de honte, contrastant merveilleusement bien avec la cascade de cheveux roux qui ornait sa tête, dont deux petites franges glissaient le long de ses joues.

- Je vous suis reconnaissante de m’avoir sauvé. Je le suis de tout mon cœur. J’aimerais vous remercier d’une quelconque façon.
- Commencez par nous dire votre nom,
demanda Maëlle.
- Oh… je m’appelle Joséphine. Joséphine, fille d’Albriecht.
- Nous sommes…
- Nüna et Maëlle !
coupa la rouquine avec un entrain inhabituel. À peine consciente, vous vous êtes présentée à moi. Je me souviens de vos noms et ils resteront gravés dans ma mémoire. Maintenant, s’il y a quoique ce soit que je puisse faire pour vous, dites-le moi. Sachez que ma gratitude vous est acquise.

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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Le réveil avait été brusque et le cheval n'avait pas apprécié, plus de peur que de mal fort heureusement. Discussions brève pour débuter qui c'était suivi d'un silence bien trop long avant que les jumelles n'entendent de nouveau la voie de l'humaine qui indiquait sa gratitude ainsi que son identité. Nunä & Mäelle se regardèrent sous cet entrain soudain, étonnant contraste avec les premiers propos échangé, sans doute reprenait t'elle du mieux.

- Nous n'avons rien à demandé mais conservons ta promesse en mémoire.
- On ne sais jamais ce que la vie et l'aventure nous réserve.

Mäelle tandis une outre à Joséphine, cette dernière l'attrapant aussitôt pour en boire de grande gorgée avant de se retenir et regarder l'objet qu'elle avait entre les mains. C'était la sienne ! Pleine ! Elle leva les yeux vers les jumelles, cherchant à comprendre tout ce qui c'était passé durant sa perte de conscience et le sommeil qui s'en suivi. À tour de rôles, les filles expliquèrent les manoeuvres pour la libérer de la mare, ayant trouvé près d'elle l'objet qu'elle tenait maintenant entre ses mains. Fraichement remplie grâce à la source juste à côté d'eux en ce moment même, raison de l'arrêt à cet endroit pour se reposer. L'eau y était d'une clarté cristalline, permettant de remplir les récipients d'eau et abreuver les bêtes.

Expliquant le choix de dormir sur les chevaux, évitant ainsi l'humidité et la froideur du sol, l'air étant déjà bien assez frais autour d'eux mais les couvertures les avaient tenues au chaud. Joséphine avait eu la chance d'obtenir la protection des bras de Nunä jusqu'à l'éjection imprévu par la brutalité du réveil. L'histoire était donc simple, courte mais seul le résultat comptait : Joséphine était bien en vie et ses cicatrices avaient prit du mieux... La rouquine y passa la main, remarquant qu'une crème y avait été appliqué et alors qu'elle allait demander ce que c'est, elle reçu réponse.


- Un onguent de plante que nous avions avec nous, tes plaies ont été nettoyées et recouverte de ce produit.
- Essaie de ne pas y toucher, tu risquerais d'infecter, c'était en piteux état avec toute cette boue.

Tandis qu'elles parlaient, les guerrières replaçaient leur matériel sur les montures puis Mäelle reprit place sur l'une d'elle et s'avança vers la route pour s'enfoncer dans Vénopole. Nunä se tenait devant elle et déposait une main sur son épaule et lui murmure :

- Viens avec nous, tu es à pied avec pour seul vivre de l'eau et tes plaies ont besoin de soins. Il reste une forêt à traverser avant d'arriver au premier village s'y on se fit aux cartes anciennes. Maintes créatures y vivent et je ne veux pas avoir ta mort sur la conscience parce qu'un ankheg ou un gnoll t'aura pris pour repas. Ma soeur est méfiante, il faudrait nous en dire plus long sur ta présence ici...


Nunä monta sur son cheval sans en dire plus, tendant la main à Joséphine en se rapprochant d'elle. Lui faisant signe de la rejoindre, un sourire aux lèvres. Son visage exprimait la fraternité d'une guerrière envers une autre. Voyant l'hésitation de Joséphine, elle ouvrit une des sacoches présente sur le dos de l'animal. Y brillait le katana de l'humaine, la ceinture de dague enroulé autour puis referma le bagage, le wakisashi se trouvant toujours dans le dos de la belle rousse dont le visage avait prit du mieux si l'on compare aux marques sur sa poitrine...

- Toutes tes armes t'ont suivi et tu sais où ils sont, j'ai le sentiment que je dois te faire confiance et que ta présence nous sera utile... monte avec moi, nous discuterons...

Les propos n'offraient pas vraiment de choix, le regard était insistant et la main restait tendu pour qu'elle la rejoigne.

- Alors vous venez ! Je veux pas y passer la journée !

descriptionLes jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine] EmptyRe: Les jumelles reprennent la route ... [PV Joséphine]

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L'immobilisme de Joséphine trahissait son hésitation. Certes, les deux jumelles lui avaient sauvé la vie et pour cela, elle leur en était infiniment reconnaissante. Elles avaient également prodigué quelques soins sur ses blessures infectées, en plus de l'avoir protégé. Les soeurs elfes dégageaient une aura protectrice, presque maternelle, qui réconfortait la jeune femme. En dépit du ton impérieux qu'elles utilisaient, Joséphine ne doutait pas de leur douceur et de leur bonté. Toutefois, l'idée de les accompagner de lui plaisait pas. L'une des raisons, la plus évidente, était qu'elle ne les connaissait pas, bien qu'elle ne leur attribuait aucune mauvaise intention. Mais il ne s'agissait pas de la principale raison. En réalité, Joséphine se considérait elle-même comme la principale cause. Non seulement elle semblait attirer les ennuis comme un aimant, mais Éloa finirait certainement par retrouver sa trace. Joséphine craignait de mettre les soeurs en danger.

- Alors vous venez ! Je veux pas y passer la journée !

Joséphine hocha la tête. Nüna et Maëlle semblaient être deux aventurières chevronnées et la jeune assassin pourrait apprendre d'elles. Pour un court moment, au fond, peut-être se sentirait-elle davantage en sécurité à leur côté. Elle accepta donc l'offre et monta en selle sur le cheval de Nüna.

- Alors, d'où viens-tu ?
- Dis-nous aussi ce que tu fais par ici ?


L'assassin ferma discrètement les yeux. Ces questions la hanteraient-elles à jamais ? Pourtant, il était crucial pour sa propre survie de cacher les moindres détails concernant son ancienne faction; le clan de la Main de la Mort. Une fois de plus, elle se réfugia dans le mensonge. Le choix ne lui appartenait pas.

- La vie de paysanne ne me convenait pas. Je n'ai jamais aimé suivre une routine monotone. Mes parents m'ont marié trois ans plus tôt à un soldat mais... cet homme me traitait comme une bête. Alors j'en ai eu assez et j'ai décidé de m'enfuir. Je me suis emparée de ses armes puis me suis faufilé à travers les champs en pleine nuit. Je craignais qu'il cherche à me retrouver alors j'ai choisi de ne plus suivre les routes. J'ai donc opté pour franchir le marais dans l'espoir de camoufler ma trace. Mais... ce fut plus difficile que je ne le croyais...

Plus elle parlait, plus Joséphine se méprisait. Inventer de pareilles histoires ne lui ressemblait pas. Pourtant, chaque mensonge dissimulait une parcelle de vérité. La forme changeait, mais le fond restait le même. Les jumelles croyaient-elles ces sornettes ? Elle ne connaissait pas la réponse, mais il lui semblait trop tard pour reculer. Elle devait continuer, quite à s'enliser davantage.

- ... Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix. Mais je refuse de revenir sur mes pas. Hors de question de retrouver ma vie d'avant. Je ... je préfère encore mourir !

La jeune femme marqua une seconde pause. Elle soulageait sa conscience et prétextant mentalement que ceci se rapprochait de sa réalité. En effet, dans le contexte véritable, il était hors de question pour elle de faire demi-tour. De toute façon, il était trop tard même si elle l'avait désiré.

- ... Je me rends en Édhesse. Ma soeur y habite et je compte la retrouver. Depuis trop longtemps je m'ennuie d'elle. Je garde tant de beaux souvenirs d'Arielle. Elle me manque...

Cette fois, elle disait la vérité.

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