Wyleran chevaucha un long moment dans les vertes campagnes, imposant à Fougueux de longs galops tant et si bien que ce dernier commença à montrer quelques signes de fatigue.
Il considérait qu'un bon et régulier entraînement était nécessaire afin de maintenir sa monture en pleine forme.
Mais point trop n'en faut, c'est donc finalement au pas que le cavalier regagna le quartier des combattants afin d'y finaliser son adhésion et en finir avec ces tracasseries administratives qu'il trouvait aussi inutiles que rébarbatives.
« Un mal nécessaire » pensa-t-il.
Tu es une bonne bête mon Fougueux, après l'effort... le réconfort ! Bois et repose-toi, je ne devrais pas en avoir pour longtemps. Il laissa donc sa monture à proximité d'un abreuvoir. Un apprenti le renseigna sur l'endroit où il devait se rendre.
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Une fois rendu sur place, Wyleran s'approcha du grand registre, le feuilleta en lisant distraitement les signatures de différents combattants. Un petit rictus apparut au sur son visage. Il signa enfin à la suite de ceux qu'il considérait à présent comme ses égaux, posa la plume, releva la tête.
Il regarda autour de lui et déclama fièrement.
Moi ! Wyleran Gmor ! Suis en ces lieux afin de grossir les rangs de la Corporation des Combattants.
Je lui prête donc allégeance !
Je jure de respecter ceux d'entre vous qui me respecteront !
Je jure d'être fidèle aux idéaux qui sont les miens !
Je jure d'appliquer les ordres qui ne vont pas à l'encontre mes aspirations !
Combattre et guerroyer font partie de ma vie, sont ma raison de vivre quelles qu'en soient les raisons, honorable ou non, louable ou non.
Mais il est un concept que je ne peux admettre et contre lequel je m'élève.
Jamais ! Au grand jamais je n'attaquerai l'un de mes semblables, à moins d'y être contraint et forcé.S'apprêtant à quitter l'endroit, il se ravisa un bref instant et crut bon d'ajouter.
Je fais également le serment d'apporter mon appui aux Officiers qui nous dirigent, et de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin que cette Corporation puisse prétendre avoir un jour de vraies lettres de noblesses, ainsi qu'un code d'honneur digne de ce nom !L'Elfe sortit enfin de la salle, rejoignit Fougueux pour finalement regagner son fief.