-Parfait, capitaine Rudnik. Les éclaireurs vont déblayer le chemin pour que l'on puisse se mettre en marche.
Erwin contempla un moment le fleuve avant de se tourner vers le lieu présumé du campement et plus loin, de l’Abysse. Telles des oriflammes, les fumées du champ de bataille cinglaient au vent, dévoilant la présence d’une bataille féroce.
-Mon cher Rudnik, la guerre nous appelle. Les colonnes de fumée au loin n’augurent rien de bon. Espérons juste que nous ne soyons pas en retard…
Le Renard du Désert fit un signe à l’un de ses lieutenants, lequel s’approcha et tendit l’oreille. Le général y glissa quelques consignes, que le subalterne partit exécuter au plus vite.
Rapidement, les ordres furent transférés et bientôt, les hommes se préparèrent à partir.
Les forces présentes au sein de la Force Armée Coalisée Maon/Prévèze comptaient certes 6000 hommes, mais répartis de façon bien distincte.
Il y avait bien sur les 3000 archers Amphisois, mais aussi les 3000 soldats de la 1ére Armée Prévézienne, parmi lesquels 200 éclaireurs, 1500 soldats d’infanterie de tout type et 1300 cavaliers et centaures.
L’organisation au sein de la 1ére Armée était simple : elle comprenait sur 3000 hommes, 3 bataillons (1000 soldats) plus ou moins spécialisés. Au sein de ces bataillons, 10 régiments (100 soldats), comprenant chacun 2 Stectes (50 soldats) qui se divisent en 5 groupes (10 soldats). Et enfin, ultime division : les squads de 5 hommes, permettant une meilleure cohésion au cœur d’une bataille. Le combat par petit groupe permet aussi d’avoir un certain esprit d’équipe que l’on perd lors du combat individuel…
Il se posait ainsi un problème : comment intégrer les archers Amphisois dans une stratégie complexe ? Le problème fut résolu assez aisément en fin de compte. Il suffisait de donner aux soldats Amphisois une structure analogue à celle de leurs homologues Prévéziens… Le tout restait affaire d’organisation.
Ainsi, Erwin avait opté pour une structure à 6 bataillons :
-5 bataillons comprenant 500 Archers Amphisois (5 régiments), 200 soldats d’Infanterie Lourde (2 régiments), 100 Soldats d’Infanterie polyvalente (1 régiment) et 200 cavaliers/centaures (2 régiments).
-1 bataillon resterait en arrière, en tant que renfort mobile, comprenant alors 500 archers (5 régiments), 300 cavaliers/centaures (3 régiments) et les 200 éclaireurs (2 régiments) n’ayant pas grand-chose à faire au cœur d’une bataille.
Il est aussi à noter la présence de Forces Spéciales non conventionnelles : Ald’Rhune avait aussi envoyée 10 dragons d’or et deux escouades des Sabres pour les opérations « spéciales ». Ainsi, les escouades Mu et Nu se trouvaient aux côtés de leurs frères d’arme Prévéziens et Amphisois…
Récapitulatif :
Forces présentes :
3000 Archers Amphisois
200 éclaireurs/spécialistes du Génie
1500 soldats d’Infanterie dont 1000 d’Infanterie Lourde et 500 d’Infanterie polyvalente
1300 cavaliers/centaures.
10 dragons d’or
2 escouades des Sabres d’Ald’Rhune (soit 10 hommes)
Toujours est-il qu’il fut décidé de laisser au campement au bord du fleuve le bataillon de réserve. Non seulement il pourrait rejoindre la bataille rapidement en cas de besoin, mais en plus, il consoliderait à merveille le petit poste avancé sur le fleuve, protégeant ainsi les afflux de matériel et les reflux de blessés.
Les soldats des 5 autres bataillons, enfin prêt, se mirent en marche en direction du campement des troupes impériales. Les uns après les autres, les régiments défilèrent dans un bruit de milliers de bottes raclant le sol, précédés par les dragons d’Ald’Rhune et les Sabres.
Ils atteignirent rapidement le campement, éloigné d’à peine un kilomètre de la rive du fleuve. Le camp n’était pas vide, à l’inverse de ce qu’aurait pu penser Erwin. Plusieurs dizaines de Templiers semblaient être restés à l’écart des combats pour d’obscures raisons...
Les soldats de la Force Coalisée se stationnèrent dans le camp –heureusement suffisamment grand pour les accueillir tous- et entreprirent de mettre en place les défenses standard. Quelques tourelles de tirs de Météores 5 furent installées, des palissades mobiles construites, le tout en toute hâte dans l’attente d’une décision du général…
Erwin contemplait l’Abysse depuis les palissades. A ses côtés, Rudnik s’adonnait au même « loisir ». Il était évident que les forces alliées qui combattaient aux portes de la forteresse de Mogoth seraient heureuses d’avoir des renforts.
Mais, il fallait adopter une stratégie d’abord. Prit d’une inspiration, Erwin descendit de la palissade et vint s’agenouiller au sol. Il se mit alors à dessiner dans la terre sous les yeux ahuris du capitaine Amphisois, une carte schématisée des lieux. Il plaça sommairement les troupes combattantes et entreprit de définir la meilleure approche de ses forces. Rudnik le voyait accroupi sur une espèce d’enchevêtrement de flèche et de traits ne ressemblant à rien. Pourtant, dans l’esprit du général, les traits dans la terre se muaient en régiments, soldats, choc des lames contre les bords de métal des boucliers…
Soudain, il se leva et couru jusqu’à sa tente de commandement – laborieusement montée par son aide de camp- et disparu sous cette dernière. Rudnik le rejoignit en trottinant et le découvrit penché sur la carte, le sourire aux lèvres :
-Mon cher Rudnik, nous allons mobiliser les trois premiers bataillons sur les flancs et le front de l’Abysse. Les deux autres bataillons termineront l’installation du campement et resteront en stand-by. Vous pouvez prendre la tête de l’un de ceux qui partiront, tout comme vous pouvez rester à déterminer notre stratégie. C’est à votre convenance.
-Bien, mon général. Mais, quid des dragons ?
-J’en veux deux en vol constant au dessus du campement avec possibilité de décollage rapide de trois autres en renfort. Trois autres survoleront le champ de bataille en protection des bataillons au combat et les deux derniers se reposeront. Les Sabres vont rester en stand-by. Toutefois, je vous prierais de vous entourer d’une des deux escouades si vous allez au combat.
-Entendu, mon général.
-Enfin, je veux que les bataillons portés au feu soient répartis comme suit : Infanterie Lourde en plan médian, Infanterie polyvalente en avant, archers en arrière. La cavalerie restera en retrait sur les flancs. Il s’agit de faire contact le plus rapidement possible avec nos alliés tout en restant ordonnés. Le général poussa un soupir avant de reprendre :
-Je sais qu’ils sont entrainés à ça et qu’ils le feront bien. Mais pour une majeure partie d’entre eux, cette bataille sera le baptême du feu. Et j’ai horreur de perdre des hommes au combat. Donc, nous allons procéder à quelques tirs de Météores 5 sur l’Abysse, tout en restant économes.
-Des Météores 5 ?
-Oui. Ces engins sont chers et extrêmement rare, mais efficaces...Parfois. Mais à long terme, nous aurons besoin de machines de siège un peu plus lourde et moins…prototypique. Et je ne vous cache pas que je ne suis pas convaincu de leur utilité dans la guerre moderne. C’est peut être intéressant pour la marine, mais pour la guerre terrestre, peuh !
-Hum…bien, mon général. Au combat, alors…
-Je vais revêtir mon armure lourde.
-Je n'ai jamais quitté la mienne, mon général…
Erwin contempla un moment le fleuve avant de se tourner vers le lieu présumé du campement et plus loin, de l’Abysse. Telles des oriflammes, les fumées du champ de bataille cinglaient au vent, dévoilant la présence d’une bataille féroce.
-Mon cher Rudnik, la guerre nous appelle. Les colonnes de fumée au loin n’augurent rien de bon. Espérons juste que nous ne soyons pas en retard…
Le Renard du Désert fit un signe à l’un de ses lieutenants, lequel s’approcha et tendit l’oreille. Le général y glissa quelques consignes, que le subalterne partit exécuter au plus vite.
Rapidement, les ordres furent transférés et bientôt, les hommes se préparèrent à partir.
Les forces présentes au sein de la Force Armée Coalisée Maon/Prévèze comptaient certes 6000 hommes, mais répartis de façon bien distincte.
Il y avait bien sur les 3000 archers Amphisois, mais aussi les 3000 soldats de la 1ére Armée Prévézienne, parmi lesquels 200 éclaireurs, 1500 soldats d’infanterie de tout type et 1300 cavaliers et centaures.
L’organisation au sein de la 1ére Armée était simple : elle comprenait sur 3000 hommes, 3 bataillons (1000 soldats) plus ou moins spécialisés. Au sein de ces bataillons, 10 régiments (100 soldats), comprenant chacun 2 Stectes (50 soldats) qui se divisent en 5 groupes (10 soldats). Et enfin, ultime division : les squads de 5 hommes, permettant une meilleure cohésion au cœur d’une bataille. Le combat par petit groupe permet aussi d’avoir un certain esprit d’équipe que l’on perd lors du combat individuel…
Il se posait ainsi un problème : comment intégrer les archers Amphisois dans une stratégie complexe ? Le problème fut résolu assez aisément en fin de compte. Il suffisait de donner aux soldats Amphisois une structure analogue à celle de leurs homologues Prévéziens… Le tout restait affaire d’organisation.
Ainsi, Erwin avait opté pour une structure à 6 bataillons :
-5 bataillons comprenant 500 Archers Amphisois (5 régiments), 200 soldats d’Infanterie Lourde (2 régiments), 100 Soldats d’Infanterie polyvalente (1 régiment) et 200 cavaliers/centaures (2 régiments).
-1 bataillon resterait en arrière, en tant que renfort mobile, comprenant alors 500 archers (5 régiments), 300 cavaliers/centaures (3 régiments) et les 200 éclaireurs (2 régiments) n’ayant pas grand-chose à faire au cœur d’une bataille.
Il est aussi à noter la présence de Forces Spéciales non conventionnelles : Ald’Rhune avait aussi envoyée 10 dragons d’or et deux escouades des Sabres pour les opérations « spéciales ». Ainsi, les escouades Mu et Nu se trouvaient aux côtés de leurs frères d’arme Prévéziens et Amphisois…
Spoiler :
Récapitulatif :
Forces présentes :
3000 Archers Amphisois
200 éclaireurs/spécialistes du Génie
1500 soldats d’Infanterie dont 1000 d’Infanterie Lourde et 500 d’Infanterie polyvalente
1300 cavaliers/centaures.
10 dragons d’or
2 escouades des Sabres d’Ald’Rhune (soit 10 hommes)
Toujours est-il qu’il fut décidé de laisser au campement au bord du fleuve le bataillon de réserve. Non seulement il pourrait rejoindre la bataille rapidement en cas de besoin, mais en plus, il consoliderait à merveille le petit poste avancé sur le fleuve, protégeant ainsi les afflux de matériel et les reflux de blessés.
Les soldats des 5 autres bataillons, enfin prêt, se mirent en marche en direction du campement des troupes impériales. Les uns après les autres, les régiments défilèrent dans un bruit de milliers de bottes raclant le sol, précédés par les dragons d’Ald’Rhune et les Sabres.
Ils atteignirent rapidement le campement, éloigné d’à peine un kilomètre de la rive du fleuve. Le camp n’était pas vide, à l’inverse de ce qu’aurait pu penser Erwin. Plusieurs dizaines de Templiers semblaient être restés à l’écart des combats pour d’obscures raisons...
Les soldats de la Force Coalisée se stationnèrent dans le camp –heureusement suffisamment grand pour les accueillir tous- et entreprirent de mettre en place les défenses standard. Quelques tourelles de tirs de Météores 5 furent installées, des palissades mobiles construites, le tout en toute hâte dans l’attente d’une décision du général…
Erwin contemplait l’Abysse depuis les palissades. A ses côtés, Rudnik s’adonnait au même « loisir ». Il était évident que les forces alliées qui combattaient aux portes de la forteresse de Mogoth seraient heureuses d’avoir des renforts.
Mais, il fallait adopter une stratégie d’abord. Prit d’une inspiration, Erwin descendit de la palissade et vint s’agenouiller au sol. Il se mit alors à dessiner dans la terre sous les yeux ahuris du capitaine Amphisois, une carte schématisée des lieux. Il plaça sommairement les troupes combattantes et entreprit de définir la meilleure approche de ses forces. Rudnik le voyait accroupi sur une espèce d’enchevêtrement de flèche et de traits ne ressemblant à rien. Pourtant, dans l’esprit du général, les traits dans la terre se muaient en régiments, soldats, choc des lames contre les bords de métal des boucliers…
Soudain, il se leva et couru jusqu’à sa tente de commandement – laborieusement montée par son aide de camp- et disparu sous cette dernière. Rudnik le rejoignit en trottinant et le découvrit penché sur la carte, le sourire aux lèvres :
-Mon cher Rudnik, nous allons mobiliser les trois premiers bataillons sur les flancs et le front de l’Abysse. Les deux autres bataillons termineront l’installation du campement et resteront en stand-by. Vous pouvez prendre la tête de l’un de ceux qui partiront, tout comme vous pouvez rester à déterminer notre stratégie. C’est à votre convenance.
-Bien, mon général. Mais, quid des dragons ?
-J’en veux deux en vol constant au dessus du campement avec possibilité de décollage rapide de trois autres en renfort. Trois autres survoleront le champ de bataille en protection des bataillons au combat et les deux derniers se reposeront. Les Sabres vont rester en stand-by. Toutefois, je vous prierais de vous entourer d’une des deux escouades si vous allez au combat.
-Entendu, mon général.
-Enfin, je veux que les bataillons portés au feu soient répartis comme suit : Infanterie Lourde en plan médian, Infanterie polyvalente en avant, archers en arrière. La cavalerie restera en retrait sur les flancs. Il s’agit de faire contact le plus rapidement possible avec nos alliés tout en restant ordonnés. Le général poussa un soupir avant de reprendre :
-Je sais qu’ils sont entrainés à ça et qu’ils le feront bien. Mais pour une majeure partie d’entre eux, cette bataille sera le baptême du feu. Et j’ai horreur de perdre des hommes au combat. Donc, nous allons procéder à quelques tirs de Météores 5 sur l’Abysse, tout en restant économes.
-Des Météores 5 ?
-Oui. Ces engins sont chers et extrêmement rare, mais efficaces...Parfois. Mais à long terme, nous aurons besoin de machines de siège un peu plus lourde et moins…prototypique. Et je ne vous cache pas que je ne suis pas convaincu de leur utilité dans la guerre moderne. C’est peut être intéressant pour la marine, mais pour la guerre terrestre, peuh !
-Hum…bien, mon général. Au combat, alors…
-Je vais revêtir mon armure lourde.
-Je n'ai jamais quitté la mienne, mon général…