Le Monde de Kalamaï
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[Q1] Siège Chastel de Synodar

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Hélèna
Carai
Babka
Volkmar
Pirates
9 participants

description[Q1] Siège Chastel de Synodar - Page 2 EmptyRe: [Q1] Siège Chastel de Synodar

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Qui était-il ? Il ne se le rappelait. Les ténèbres s'agitaient autour de lui et il se sentait vide, aspiré par une chose froide, visqueuse. La mort venait à lui. Et dans un véritable tourbillon, il errait, plongeait, se perdait. Arakasï comprit que d'ici quelques secondes, il ne serait plus. Impuissant, soumis, il avait décidé de se laisser faire quand une image lui apparut brusquement. Des yeux, des yeux magnifique d'un bleu azur. Puis des cheveux de bouton d'or, une marguerite parmi eux enfin. La sienne. La soumission à la mort cessa un moment, le subconscient du rôdeur se révolta, batailla férocement. Il voulait se souvenir, une dernière fois. Arakasï la revoyait distinctement à présent. Maëlle, resplendissante de beauté, altière sur son corps équin. Il palpita d'espoir en tendant la main vers elle mais le rêve finit par le hanter. Des piques, des haches de pirates, des brumes entourèrent la centauresse, l'écorchèrent de toute part et celle-ci ruisselant de larmes de sang, affichait un regard mortifié.
"Tu m'as oubliée, abandonnée. Tu m'as oubliée !" lui répétait-elle inlassablement pendant qu'elle s''évanouissait peu à peu.
"Non ! Non ! Je ne t'ai pas... Milles excuses, pardonne moi !" Des larmes de sangs vinrent ruisseler également dans les yeux de l'elfe plus qu'atterré. Pire reproche il n'y avait, qui plus est qu'il était véridique. Puis la révolte, la fièvre, l'espoir de résistance, cessa brutalement et il retomba sans plus aucune force cette fois dans les mains de la mort qui se faisait un plaisir de
l'accueillir.

-Ne le bougez pas trop, vous le blesseriez d'avantage, voire pire.
Les soldats d'Outre-mer avaient essayés de déplacer leur chef mourant. Le laisser adossé contre le mur en dehors de la protection qu'offraient encore les Sabres relevait de la démence. Et pourtant, la comtesse avait raison. Il fallait ménager Jund, sans quoi la camarde l'emporterait définitivement.
Il n'y avait dorénavant que peu d'options pour s'en sortir. Jund était inconscient, certes. Mais le petit groupe de rescapés avait la chance de disposer d'une psioniste en son sein, même si beaucoup l'ignoraient...
Hélèna posa sa main froide contre le front de l'elfe. Elle ne sentit aucune réaction. Seul le cœur de l'elfe, aux battements inégaux, perçait encore dans la poitrine du maitre de l'Outre-mer. Mais pour combien de temps encore? La douleur aurait tôt ou tard raison de sa résistance. Il fallait se dépêcher.
Tournant la tête vers les soldats en livrée pourpre, la comtesse leur adressa un regard confiant et tendre avant de fermer les yeux et de se concentrer sur l'elfe à terre.

-----------

Les ténèbres obscurcissaient l'esprit de l'outre-îlien. Il allait partir. La mort allait l'envahir et le mener auprès de ses ancêtres. Mais la comtesse était déterminée à empêcher cela.
Jund semblait s'être résigné à résister à sa sombre ennemie. La question qui importait été de savoir pourquoi. Connaitre la réponse à cette question permettrait de gagner suffisamment de temps pour le sauver.
Mettant toutes ses facultés en action, Hélèna chercha activement la raison à ce renoncement. Elle découvrit, non sans surprises, des brides d'images de Maëlle, sa plus proche collaboratrice à la tête du palatinat de Prévèze. Comment pouvait-il la connaitre? Elle devait se trouver à Méthone à l'heure actuelle...
Faisant fie de sa curiosité un instant, la comtesse se reconcentra sur l'elfe mourant.
Il ne se débattait pas. Il restait calme, stoïque, face à la mort. Des larmes de sang coulaient le long de ses joues. Des regrets.
Mue par l'habitude, Hélèna avait conservée ses défenses mentales levées. Sa présence se trouvait donc de fait masquée à l'elfe. Sans réfléchir un instant de plus, elle abaissa ses protections, répandant de toute sa puissance mentale un éclat lumineux éblouissant qui perça à travers les ténèbres...
¤Jund... Votre heure n'est pas encore arrivée.¤
L'image mentale de l'elfe ne cilla pas. Alors qu'il se trouvait concentré sur les ténèbres l'entourant, ses yeux s'étaient focalisés sur l'apparition.
¤Qui êtes-vous pour me dire ça?¤
¤Quelqu'un que vous avez vu tomber.¤
La lumière éclatante baissa en intensité. A la place de l'être nimbé de lumière, apparut l'image mentale d'Hélèna. Elle portait sa tunique bleue rehaussée de sa toge blanche. Le drapé du vêtement lui conférait une allure altière assez déconcertante.
¤Mais... Et la flèche?¤
¤Que peut un trait contre la puissance de l'esprit? On tombe toujours pour mieux se relever. Et il en sera de même pour vous très bientôt.¤
La comtesse fit un tour sur elle même, comme observant les limbes éclairées par sa forme mentale.
¤C'est un peu vide, comme décoration, ne trouvez-vous pas?¤
¤Et selon vous à quoi ressemble l'esprit d'un mourant?¤
¤Cela dépend de la personne en question... Avez-vous mal?¤
L'elfe la regarda avec un air d'incompréhension.
¤Mal? Avec deux flèches dans la poitrine, je vois mal comment je pourrais me sentir bien.¤
¤Babka va vous remettre en état de combattre. C'est un bon soigneur, pour ce qui est des dégâts physiques.¤
¤Et vous? Vous ne soignez pas?¤
¤Seulement les esprits, lorsqu'ils en ont besoin. Mais on ne peut soigner un esprit qui ne le veut pas. Je suis devant vous pour vous permettre de tenir le coup jusqu'à ce que l'on soit en sécurité pour vous administrer des soins dignes de ce nom.¤
¤Et comment allez-vous vous y prendre?¤
¤La supériorité de l'esprit sur la matière. Mais pour commencer, nous allons changer de décor...¤
La comtesse fit un pas vers une volute de fumée grisâtre flottant mollement à la gauche de l'elfe. Elle ne fit rien d'autre que pousser la fumée, révélant une porte aux contours incertains.
¤Mais... Comment avez-vous fait cela?¤
Avec un sourire malicieux, la comtesse répondit:
¤C'est la magie de la pensée. Tout y est possible pour qui le désire. Si vous voulez bien passer cette porte, nous y trouverons un endroit bien plus agréable...¤
D'abord hésitant, Jund s'approcha de la porte. Bien qu'essayant d'en voir les montants, ceux-ci semblaient se défiler inlassablement à ses regards. La porte n'avait pas de consistance à proprement parler. Cependant, elle existait, puisqu'elle se trouvait devant lui. Hélèna lui fit signe de la franchir, liant ce geste gracieux de la main à un sourire déconcertant de douceur.
Sans attendre plus, il fit le premier pas et quitta les limbes.

L'endroit qu'il atteignit fut pour lui un choc. Alors qu'il venait de faire un pas hors de sa prison de ténèbres, il se trouvait maintenant sur une terrasse surplombant une cité portuaire ensoleillée. Le muret de pierre, les dalles de la terrasse, l'olivier abritant le tout de son ombre, le chant des oiseaux dans les branches de l'arbre... Tout en ce paysage semblait n'être que paix et calme...
¤Étonnant, n'est-ce pas?¤
Jund tourna la tête vers celle dont il avait reconnu la voix.
¤Nous sommes où?¤
¤A Ald'Rhune. Vous vous trouvez sur l'une des terrasses des hauts quartiers. J'ai pensé que ce serait un endroit plus agréable pour continuer notre conversation.¤
¤C'est un bon choix. Mais comment faîtes-vous pour réaliser tout ça? Je veux dire, le bruit, les odeurs, les sensations... On s'y croirait.¤
¤Je me suis en partie basée sur un souvenir. Mais je ne vous cache pas que maintenir cette illusion est épuisante. En ce moment même, cela mobilise toutes mes forces. Je suis assise à côté de vous sans pouvoir bouger.¤
¤Mais c'est un énorme risque!¤
¤Il nous faut le prendre, pourtant. Notre survie à tous en dépend.¤
La comtesse s'assit sur l'un des bancs de pierre faisant face au panorama, avant d'inviter Jund à faire de même.
¤Nous sommes toujours coincés dans les cuisines du Chastel, à Roc-le-Chastel. Les Sabres et les soldats outre-îliens tiennent bon, mais finirons tôt ou tard par être débordés. Il nous faut emprunter le passage secret dont vous parliez. Seulement, vous seul en connaissez l'entrée.¤
¤Et comment allez-vous faire pour transmettre ces informations si vous ne pouvez bouger?¤
¤Naal a toujours été très réceptif. Il m'aidera à marcher et aura accès aux informations nécessaires à notre progression.¤
¤Et je suis transportable?¤
¤Pour le moment, oui, mais avec d'infinies précautions. Je bloque actuellement la douleur émanant de votre corps, c'est pourquoi vous ne la ressentez plus. Mais même si ça vous aide à tenir contre la mort, vous ne pouvez vivre sans corps. Il faut impérativement en prendre le plus grand soin.¤
¤Bon... Alors, l'entrée du souterrain est...¤

------------

Le combat s'était un peu calmé grâce entre autre à l'arrivée d'un petit groupe de soldats d'Outre-mer. Leur commandant les menaient d'une main de fer mais d'un cœur de lion. Leur arrivée avait fait dévier l'intérêt des pirates vers eux, permettant aux Sabres de ne combattre qu'épisodiquement et non en continu comme jusqu'à présent. Ils profitaient du répit accordé, sachant que de toute façon viendrait le temps de la mort ou de la reddition.
Soudain, la voix de la comtesse résonna dans le crane de Naal:
¤Naal, c'est moi. Tu vas tout de suite suivre ce que je vais te montrer. Il en va de notre survie à tous.¤
¤Bien, madame.¤
L'officier des Sabres donna l'ordre à ses hommes de maintenir leur position avant d'aller à grands pas vers l'imposante cheminée présente dans la cuisine. Le feu qui d'habitude y brûlait s'était éteint, faute de combustible. Il s'approcha du pilier de gauche, et d'un geste machinal, passa sa main sur les décors de ce dernier. Le large pilier de pierre frémit un instant, avant de laisser apparaitre sur son flanc une petite fissure. Comme si cela lui était paru naturel, le Sabre y glissa la main et débloqua un petit loquet astucieusement placé. Une ouverture apparut alors dans le mur à côté du pilier. L'entrée du passage secret.
Naal fit signe à ses hommes de rassembler tout le monde pour s'engouffrer dans le boyau obscur et peu accueillant.
Les soldats en livrée pourpre, sous l'impulsion de leur commandant, venaient de repousser les pirates à l'extérieur de la cuisine au prix de plusieurs pertes. C'est difficilement qu'ils fermèrent la lourde porte de bois, avant de placer devant elle tout les meubles qu'ils pouvaient trouver. Cela allait leur faire gagner un peu de temps pour disparaitre...

Les Sabres avançaient en tête dans le tunnel. Fort heureusement, le petit groupe de survivants avait trouvé à l'entrée du souterrain un petit stock de torches. Ainsi, les Sabres se tenaient à l'avant du groupe. Venait ensuite le seigneur Babka et Naal, soutenant la comtesse Hélèna, l'aidant à marcher du mieux possible. Puis, allongé sur une civière de fortune faite de deux lances et d'un drap de table blanc trouvé dans une armoire et porté par deux soldats d'Outre-mer, venait Jund. A l'instar de l'elfe, une seconde civière avait été dressée. Sur cette dernière se trouvait l'héroïque soldat outre-îlien (Caraï) qui avait chargé seul les pirates et s'était retrouvé face au démon. Il était toujours vivant, aussi étonnant que cela puisse être...
Derrière eux, et pour fermer la marche, se trouvait le reste des soldats outre-îliens encore valides ainsi que leur commandant (Volkmar).

Le petit groupe avait refermé l'entrée du souterrain derrière son passage. Mais tous savaient qu'il était toujours possible que leurs poursuivants les rattrapent dans le sombre boyau. Le combat en souterrain s'avèrerait toutefois les avantager: leurs ennemis n'auraient pas la place pour les attaquer à plus de deux côte à côte. Mais le mieux restait de ne pas se faire surprendre. Surtout avec deux blessés graves.
Le tunnel n'avait pas grand chose de remarquable. Il était sombre, comme tout souterrain. La lueur des torches permettait tout juste à éclairer faiblement le sol un mètre devant leurs pieds. Par endroit, le souterrain montrait des traces de consolidation. Ces dernières présentaient des parties finement ouvragées. Les sculptures dans la pierre dénotaient d'une réelle volonté de mise en valeur des travaux de maçonnerie...
Aucun d'entre eux ne parlait. Était-ce la peur que leurs ennemis les découvrent par ce moyen là ou gardaient-ils leur souffle en vu d'une marche forcée longue et pénible? Seul le bruit de leurs pas précipités résonnaient dans le long tunnel...

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¤C'est vraiment agréable, comme boisson...¤
Jund tenait dans sa main un verre de cristal aux motifs évoquant un ciel étoilé. Un liquide à la robe cuivrée lui offrait une teinte agréable aux yeux.
Les rayons d'un éclatant soleil d'après-midi jouaient avec les ombres au travers du feuillage de l'olivier les surplombant lui et Hélèna.
Que les choses terrestres paraissaient lointaines, depuis l'esprit. L'elfe d'Outre-mer en aurait presque oublié qu'il se trouvait pourtant à deux doigts de la mort. Et pourtant. A l'heure où tout deux se trouvaient à déguster une délectable liqueur Kalamaïenne en profitant de la quiétude d'une magnifique après-midi baignée par le soleil prévèzien, leurs camarades arpentaient durement le sous-sol outre-îlien...
La comtesse profitait du soleil autant qu'elle le pouvait. Ici au moins, il ne mordait pas sa douce peau. La sensation des rayons solaires la réchauffant plutôt que la brûlant lui arracha un petit soupir de plaisir. La dernière fois qu'elle avait ressentie cela, c'était plus de cinquante années plus tôt, avant sa transformation. D'ailleurs, cette liqueur, son goût, sa couleur et son odeur émanait d'un souvenir de son ancienne existence. Il ne lui serait plus aussi agréable d'y goûter, dorénavant... D'autant que déjà fort rare à l'époque, le précieux liquide ne devait probablement plus se trouver maintenant. Mais cela devait rester chose secrète.
Rouvrant les yeux, Hélèna scruta un instant le ciel. Elle fronça soudain les sourcils, comme remarquant quelque chose ne devant pas être. Elle se tourna alors vers son voisin:
¤Nous sommes arrivés au bout du tunnel, mais Naal ne voit pas d'issue.¤
Jund lui sourit en répondant:
¤Il y en a une, mais camouflée. Il doit y avoir deux statues, l'une à gauche, l'autre à droite. Les deux représentent chacune un guerrier d'Outre-mer en armes. Elles doivent se faire face, comme deux soldats montant la garde.¤
La comtesse acquiesça: Jund venait de faire une bonne description de ce que Naal voyait à la lueur de sa torche. L'elfe d'Outre-mer reprit:
¤Le casque du soldat de gauche a une sorte de décoration gravée dans la pierre. Comme une pierre enchâssée. Il faut appuyer dessus pour déverrouiller l'accès.¤
¤C'est tout?¤
¤Oui. Le tunnel va alors remonter en pente douce pour finalement déboucher sous une grosse pierre plate engoncée dans la végétation.¤

------------

-Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi n'avance-t-on plus?
La question, posée par l'un des soldats outre-îlien portant la civière du maitre de l'Outre-mer, eut une réponse étonnante: le Sabre le plus proche, à portée de vu de ce soldat, se tourna vers lui et haussa les épaules dans un signe d'ignorance.
Le même Sabre se pencha alors vers son capitaine:
-Euh...chef, qu'est-ce qu'on attend, au juste?
Naal leva alors le bras gauche vers le mur du même côté. A part l'obscurité, il n'y vit rien. Il fit alors signe à celui de ses hommes tenant une torche de s'approcher un peu.
Et en effet, comme prévu, il y avait là une statue de soldat. Il tenait son bouclier posé contre sa jambe et avait la main droite sur le pommeau de son épée de pierre. Et face à lui, un soldat de pierre identique gardait la pose de la même façon.
Le capitaine des Sabres Delta apposa doucement sa main sur le casque du soldat. Il découvrit rapidement l'ornement mentionné par la transmission mentale de la comtesse, et résolument, appuya dessus de toutes ses forces.
Tout d'abord, il ne se passa rien. Puis, un petit déclic métallique laissa la place à un léger tremblement. De la terre et de la poussière se répandirent dans le tunnel. Une odeur d'humus emplit soudainement l'air. Une légère lueur, autre que celle des torches, filtra par ce qui semblait être le bout du souterrain...

Un à un, les Sabres sortirent du tunnel. Ils tenaient tous fermement leurs armes dans leurs poings, prêts à en découdre avec n'importe quel adversaire. Sans un bruit, ils se placèrent en éventail autour de la sortie du tunnel. Naal, resté près de la sortie, fit alors signe au reste du groupe que la voie était libre. Et tous sortirent enfin de l'obscurité pour découvrir le sous-bois de la forêt bordant Roc le Chastel. Le tunnel débouchait heureusement suffisamment loin des murs de la cité. Cependant, il était possible d'entendre la rumeur du monstrueux carnage qui s'y faisait...

Babka, aidé par Naal, déposa la comtesse d'Ald'Rhune contre un arbre. Ainsi adossée et semi-consciente, Hélèna put suivre la sortie des deux civières et des soldats d'Outre-mer. L'elfe de Maon s'approcha de Jund et entreprit de lui prodiguer quelques soins en vu de le remettre sur pieds. Ou du moins essayer.
Tous les valides s'affairaient maintenant autour des blessés plus ou moins graves. La sécurité était assurée par les soldats d'élite Ald'Rhunais, chargés de faire le guet dans toutes les directions...

------------

Hélèna se leva du banc de pierre et s'étira un court instant avant de se tourner vers Jund:
¤Cher ami, il nous faut une fois de plus changer de décor. Nous sommes en ce moment même en train de préparer votre réveil.¤
¤Cela implique que je doive laisser ici ce verre?¤
¤Je le crains en effet.¤
¤Allons-nous reprendre une porte?¤
¤Il le faut bien. Jusqu'à présent, nous nous trouvions dans une parcelle de mon esprit. Nous allons retourner dans le vôtre.¤
Pendant que Jund se relevait, Hélèna fit quelques pas vers le tronc de l'olivier. Juste avant d'atteindre l'arbre, elle s'arrêta. Elle posa alors sa main sur son écorce, avant de se reculer d'un pas et de contempler son œuvre avec un sourire. Au premier abord, Jund ne vit rien. Puis, enfin, il aperçu cette fameuse porte aux contours incertains. La même que celle qu'ils avaient empruntés pour rejoindre ce morceau d'Ald'Rhune.
¤Après vous.¤
La comtesse l'invitait une fois de plus à traverser cette porte autant mystérieuse que merveilleuse.

Ils débouchèrent dans une forêt. Non pas le sous-bois dans lequel se trouvaient leurs corps respectifs. Non, une vraie forêt. Une forêt qui paru familière à l'elfe d'Outre-mer. Les essences d'arbres, les parfums flottant au grès des courants d'air forestiers. Les bruits des animaux dans le lointain. Même la lumière du soleil à travers les somptueux ramages des grands arbres profondément ancrés dans le sol...
¤C'est vous ou moi, là?¤
¤C'est vous. Vous aviez ce souvenir. Je n'ai fait qu'utiliser votre esprit pour générer cette illusion.¤
¤Aëna.¤
La comtesse esquissa un doux sourire en contemplant la luxuriante végétation environnante. Quel cadre plus enchanteur pour une renaissance? Il fallait d'ailleurs commencer à s'y atteler. S'évader dans les souvenirs et les illusions permettait d'échapper à la douleur. Mais y rester signifiait se couper du monde physique... Hélèna surveillait depuis un petit moment les signes vitaux de l'elfe. La douleur s'était bigrement calmée, sûrement par l'effet des soins de Babka. Et respiration comme battement cardiaque se maintenaient désormais à un niveau raisonnable. Le réveil approchait donc à grand pas. Il fallait cependant rouvrir l'esprit de l'elfe aux stimulus extérieurs...
¤Écoutez. Vous n'entendez rien?¤
¤Quoi donc?¤
¤Des voix.¤
Jund tendit l'oreille. tout d'abord, il ne perçu rien. Puis, petit à petit, une espèce de bourdonnement se fit. Le bourdonnement enfla progressivement pour devenir un brouhaha fugace.
¤Je les entend.¤
¤Très bien. Essayez de séparer et reconnaitre l'une des voix.¤
L'elfe s'exécuta. Mais telles des lièvres à l'approche d'un prédateur, les voix fuyaient les tentatives d'identification. Hélèna se douta un moment de la difficulté rencontrée par Jund. Il n'y avait que peu de voix familières dans le lot. Peut être connaissait-il celle du commandant des soldats Outre-îlien? Mais pour l'instant, ce dernier se trouvait au milieu de ses hommes, un peu à côté, préférant sans doute laisser sa place à quelqu'un de plus qualifié en matière de soins.
Une idée traversa l'esprit de la comtesse. Elle n'avait plus à soutenir l'effort de maintenir seule une illusion. Non pas que cela lui soit aussi difficile en temps normal. Mais ajouté à sa blessure, elle ne disposait pas de ses pleines capacités de concentration. Cependant, c'était Jund qui maintenait, avec son aide certes, l'illusion mentale de la forêt. Elle pouvait donc reprendre suffisamment du contrôle de son corps pour se déplacer et parler...
Et c'est ce qu'elle fit. Jusqu'alors restée confortablement adossée à son tronc d'arbre, Hélèna se releva doucement en veillant à ne pas rompre le lien mental la reliant à Jund. Elle s'approcha avec douceur de la civière du palatin d'Outre-mer, où Babka achevait d'exercer son art. Elle s'assit en tailleur à proximité de la tête de l'elfe encore inconscient avant de prononcer quelques mots à son encontre.

Jund saisit et reconnu enfin l'une des voix. Il cru cependant un instant s'être trompé. Il posa un regard interrogateur vers l'image mentale d'Hélèna. Cette dernière lui fit un sourire malicieux comme elle seule en avait le secret.
¤C'est bien ma voix que vous avez entendu. Continuez. L'illusion que nous maintenons va petit à petit s'estomper pour laisser place à la reprise de vos sens.¤
¤Donc, vous allez disparaitre.¤
¤Oui et non. Vous ne me verrez plus, mais je serais toujours là. Et puis, je vous attend dehors. Mais sentez donc cette odeur! On dirait une odeur de terre humide...¤
¤Et de sang aussi...¤
¤C'est le vôtre, si j'en juge par ce que je vois physiquement.¤
¤J'aurais préféré ne pas le sentir...¤
¤Vous n'allez pas tarder à vous réveiller, maintenant. L'illusion n'a plus lieu d'être: vous sentez et entendez ce qui nous entoure réellement. Les autres sens vont suivre très vite. Ce n'est plus qu'une question de secondes...¤

------------

Jund rouvrit enfin les yeux. Il parut tout étonné de voir le vrai ciel de ses yeux. Il inspira une goulée d'air frais avant de l'expirer avec délice. Que le ciel était beau. L'elfe d'Outre-mer nota d'ailleurs que l'après-midi était bien avancée: les quelques nuages qui voletaient au dessus de lui commençaient à prendre une teinte rosée, signe annonciateur du coucher de soleil.
-Bienvenue parmi nous.
Jund reconnu tout de suite cette douce voix cristalline...


HRP: Voila, voila... Record personnel battu en matière de taille^^. Bon, si quelque chose vous chagrine, toussa: me le dire et je changerais Wink. Mais surtout: nous sommes sortis!
PS: Ara', j'ai gérée comme j'ai pu les dialogues. J'espère qu'ils seront à ton goût.

description[Q1] Siège Chastel de Synodar - Page 2 EmptyRe: [Q1] Siège Chastel de Synodar

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Nous étions enfin à l'extérieur, tranquille pour un temps indéterminé. L'air pur et vivifiant me redonnait de l'énergie, tout comme à chaque fois que je me retrouve dans la nature. Je continuai de prodiguer des soins à Jund afin que c'est plaies cicatrisent pour le mieux jusqu'à ce que nous soyons en mesure d'atteindre ville ou village ayant parmi eux des guérisseurs de profession. Pansement de fortune fait de feuilles de certaines plantes que j'avais reconnu et par une chance inouïe poussait aussi en Outre-Mer. Je laissai Arakasï prendre du repos, j'avais fait ce que je pouvais pour lui venir en aide. Du coin de l'oeil je regardai la comtesse qui semblait bien aller, outre le sang sur sa robe, on ne saurait dire qu'elle venait de se prendre une flèche en pleine poitrine. Décidément, ceux de cette race me surprendront toujours, une telle faculté d'autoguérison est prodigieux.

Maintenant, il me fallait prendre soin de moi. Depuis que le démon m'avait projeté au sol, j'avais la mâchoire déplacé et je ne pouvais parler car cette dernière refusait de bouger malgré toute ma volonté. La douleur devenait insupportable puisque l'adrénaline du combat se dissipait lentement, je me levai pour me diriger vers un des Sabres d'Hélèna. Je lui mis la main sur l'épaule et m'efforçai par des gestes de lui faire comprendre ce que je désirais, c'est à dire qu'il me donne un magnifique coup de poing sur la mâchoire en frappant le côté droit vers la gauche. Espérant que cela produise l'effet inverse de l'impact du démon qui venait de la gauche pour décrocher ma mandibule vers la droite. Le Sabre compris rapidement mes intentions mais était réticent à le faire, je pointa alors la comtesse du doigt puis en hochant la tête pour indiquer une approbation. Je pouvais de moins en moins endurer la douleur et ce coup était le moyen le plus rapide de retourner à la normale bien que l'impact ne risque pas d'être agréable. Je ferma les yeux et attendit.


BAM !

Je tomba à la renverse, le soldat avait touché la cible du premier coup, d'une précision surprenante. Prenant une position assise, tout en restant au sol, je bougeai ma mâchoire de mes deux mains, je pouvais la déplacer sans douleur supplémentaire. Certes je sentais le poing me résonner dans la tête mais au moins j'étais de nouveau en mesure de parler. La méthode avait été très efficace tout comme peu orthodoxe.

Ahh que c'est bon de pouvoir s'exprimer de nouveau et que les Dieux soient loués que nous ayons pu sortir de cet calvaire. Il ne nous reste qu'à reprendre des forces pour nous permettre de reprendre la route et atteindre un village ou une ville, selon les indications que nous aurons de Jund. Nous pourrons ensuite établir plan et stratégie pour reprendre ce qui appartient aux Natifs, ces damnés Pirates payeront cher le prix de leur affront.

Je me relevai pour aller m'adosser à l'arbre à proximité de la comtesse, me permettant de jeter un oeil sur elle et Jund pour surveiller l'avancement de la guérison et être à porter de main si d'autre soins leurs seraient requis. La fatigue me submergea, tant d'effort nécessitait un minimum de repos, ma tête pencha vers l'arrière, jusqu'à toucher l'écorce derrière moi, je fermai les yeux et m'endormit presque aussitôt.

description[Q1] Siège Chastel de Synodar - Page 2 EmptyRe: [Q1] Siège Chastel de Synodar

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-Bienvenue parmi nous.

Cette voix, il la reconnaissait, ne pourrait jamais plus l'oublier, intimement lié à son être, à son esprit. L'incarnation de sa renaissance, celle qui l'avait empêché de sombrer définitvement. L'Elfe battit des paupières, se réveillant enfin. Et la première chose qu'il aperçut sous les limbes du crépuscule, ce fut son visage illuminé et couronné par des yeux pâles opalescents, faisant naître un sentiment singulier chez le convalescent. Cette femme s'était immiscée, mêlée à lui sans qu'il ne sache d’où ni comment. Une psioniste n'est-ce pas ? L'ambassadrice disposait bien plus de ressources qu'il ne l'avait imaginé. Son toucher et celui du Sire Babka, sa puissance mentale avaient résorbé ses plaies pendant que son chant avait adouci son désespoir.

Arakasï se releva, son corps constellés d'étoiles ensanglantées, tout étonné d'être vivant. Son regard hagard s'attarda sur elle, murmurant des premiers mots confus.

Hélèna, je... Merci. lui murmura t-il dans un souffle avant de céder à la tourmente de ses émotions. Le reste , il l'exprima autrement. Il l'enlaça. Brusquement les brises tièdes, qui sifflotaient, s’estompèrent. Un calme plus serein que la plénitude elle-même, affligea leur environnement. Pendant un instant, la guerre, les morts, tout avait disparu. L'Outre-Mer et moi-même avons une dette envers vous et le Seigneur Babka. lui glissa t-il à l'oreille, fort ému. Une dette dont j'ai bien peur que nous ne pourrons jamais nous acquitter. Sur ce, il se retira, la douleur refaisant surface, toussotant de manière inquiétante. Le palatin frissonnait sous l'impact du froid que pourtant personne d'autre ne ressentait, les convulsions de la mort se faisaient encore sentir en lui. Ses traits étaient devenus émaciés, sa pâleur encore plus prononcée, et la perte de sang avait rendu plus engourdi ses mouvements. Sans cesse il s'humectait les lèvres afin qu'elle ne s'assèchent pas plus.

Jund abandonna un instant la Reine Arc-En Ciel, et s'approcha de son confrère Elfe qui semblait s'assoupir. En guise de salutation il déclara en souriant :


Sire Babka, n'aller pas mourir tout de suite, nous aurons encore besoin de vous et de vos talents. Merci pour vos soins, les guérisseurs termineront le travail dès lors que nous aurons quitté cette pagaille et serons remis entre leur mains.
Arakasï se fit plus sérieux, et appela tout le monde à se rassembler. Son regard malgré ses blessure, demeurait vif, déterminé.

Je crois que nous avons tous besoin de soin et de repos. Mais il faut repartir immédiatement, nous ne devons pas tomber entre les griffes de nos ennemis. Le sort de cette nation en dépend. Nous nous rendrons donc au village le plus proche d'un pas de course malgré les meurtrissures, et c'est là-bas à l'abri de toute agression que nous pourrons panser nos dernières plaies aussi bien émotionnelles que physiques. Ensuite de quoi, apprivisionnés, soignés, je nous mènerai au Delta du Trident, dans le sud ouest du continent. C'est un immense bassin verdoyant formé autour d'un fleuve, capable d'accueillir des dizaines de milliers d'âmes. Une forteresse s'y dresse en son sein et la domine en hauteur sur une colline, accueillant déjà à cette heure diverses factions de l'Armée Continentale. Le Chevalier-Capitaine Taylon Ker'Wann doit déjà s'y trouver, votre supérieur Ser Will.

Arakasï coula un regard entendu vers celui-ci blessé, qui se contenta d' hocher la tête. Puis il reporta son attention sur les Ambassadeurs de Kalamaï.

Pourquoi là-bas ? Bon, nous sommes alliés maintenant, et bien plus encore si j'en crois les dernières actions entreprises. Je vais vous le dire. Cette forteresse a été secrètement construite en cas de guerre avec les votre, juste avant notre déclaration d'indépendance. L'Oracle avait pris part au financement. Nous nous étions préparés à l'époque à une violente campagne contre notre capitale en représailles à la révolte de l'époque.

Et cette forteresse avait plusieurs objectifs, premièrement couper court à toute avancée plus profonde de vos armées en nos terres, permettre la jonction et le rassemblement de toutes nos forces, et surtout organiser une contre offensive de grande envergure étendu sur tous les fronts, par un débordement d'est en ouest jusqu'à devoir vous jeter à la mer, les flottes achevant le travail de sape. Voilà, vous savez tout. Finalement aussi étonnant que ça puisse être pour bon nombre de compatriotes, l'ennemi sera tout autre.

Toutes les armées du continent vont faire mouvement jusqu'à cette position, telles étaient mes consignes. et c'est là-bas que tout commencera.

Si vous souhaitez nous aider, nous acceptons volontiers. La côte n'est pas très éloigné du Delta, à seulement quelques heures de marche, le village de Iafalan s'y est juché. Malheureusement il n'y a aucune défense là-bas, la flotte qui viendrait y séjourner devra compter seulement sur elle-même si la flotte ennemie, immense et implacable, venait s'abattre sur elle.

Aujourd'hui la position est sûre, mais pour combien de temps ? L'ennemi a le contrôle navale pour le moment. Il sera toujours temps de changer de base s'il y a menace. Pour le moment ce qui compte, c'est que vos renforts puissent trouver rapidement un endroit où s'établir, de la manière la moins hasardeuse possible. Car chaque vaisseau perdu contribue à nous rapprocher de la défaite.

Allons- y à présent.

Et Arakasï, le premier, entama les premiers pas. Ses pensées se tournèrent enfin vers ce qui le tracassait, le rongeait. Sa tête fit un tour circulaire, espérant, mu par le désespoir, y apercevoir une créature mythique, un être cher qu'il avait abandonné au milieu du chaos.

Suite de ce rp ici : https://do-roleplay.1fr1.net/terres-ruinees-f97/q1-village-de-griseaux-t2332.htm

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Dans la salle du trône du Chastel, Delylia était bien assise, donnant ses ordres aux troupes. Le ménage de tout le bâtiment avait été fait pour effacer toute trace de l'assaut ayant permis le prise de possession de l'endroit. Sur la grande place, un bûcher énorme où tout les cadavres, sans distinction de camp, y sont consumés pour éviter toute épidémie.

Lentement mais sûrement les pirates prennent de l'expansion en Outre-Mer, la population recevant pour information que plus aucun seigneur ou dirigeant de cette Nation est vivant. Seuls les zones n'ayant pas encore été pillé vivaient d'espoir et de patriotisme. Ces coins reculés où des lettres arrivaient en provenance du Trident, prouvant que la guerre n'était pas fini ni perdu.

Un pirate à bout de souffle entra dans la salle, se trainant sur le sol pour s'approcher de Delylia.

Parle ! Fais-vite.


Maîtresse, nous avons échoué notre mission, nous étions le renfort de Kennit mais nous avons été pris d'assaut par les natifs, ils sont nombreux, très nombreux ! J'ai fuit lorsque j'ai vu que la mort m'attendait pour vous en informer.

Kennit, ce bougre d'imbécile. Une simple mission et il échoue. Est-il encore vivant ?


J'ai eu le temps de le voir faire prisonnier avant de fuir.

Soit...

Un bref silence parcouru la salle puis la reine autoproclamé de l'Outre-Mer se leva.

Préparer les armées ! Sortez les démons ! Nous allons finir le travail !


Elle descendit de son siège, passa à côté du fuyard, lui donnant un violent coup de talon avec ses bottes hautes dans les côtes. Se retenant pour ne pas exprimer sa douleur, il grimaçait.

Mettez-le dans le feu avec les cadavres sur la grande place !

Delylia Paloria quitta la salle tandis que l'homme se débattait pour échapper à sa mort, atroce et douloureuse, prix de sa couardise.

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Delylia Paloria était furieuse.

Premièrement, la soumission des habitants de Roc-le-Chastel ne se passait pas si bien que prévu. Des personnes, ci et là, faisaient de la résistance. On trouvait de temps en temps des cadavres de pirates, avec quelques messages porteurs d'espoir gravé dans leur chair, comme ''Liberté''. Évidemment, les corsaires répliquaient par de violentes vendettas. Incendie de certains quartiers, meurtres barbares... Mais les Natifs aussi pouvaient faire preuve de cruauté. Soit, qu'ils se débattent encore, les pirates n'abdiqueront pas. Stupides insectes ! Misérables mortels ! Ils ne faisaient que retarder l'inévitable, l'annexion de l'Outre-Mer.

Mais des nouvelles allant contre cela arrivèrent aux oreilles de Délylia. De très mauvaises nouvelles. Tout d'abord, leur offensive sur le Delta du Trident avait échoué. Mais quelle bande d'incapables ! Pas fichu de prendre d'assaut une forteresse quasiment inconnue ! Et de plus, que faisait Kalamai avec les Natifs ? Ils étaient ennemis il y a encore peu de temps, et maintenant ils marchaient main dans la main ! Cela ne rimait à rien !

Mais encore pire, Port-Espérance avait été attaqué. Des Pirates avaient rejoint la cité, afin d'aider leur camarade à tenir le siège, mais ils arrivèrent trop tard. Ils n'engagèrent pas le combat, et vinrent rapporter les faits à leur Reine. De rage, elle leur coupa les mains. Puis elle ordonna à ses états majors de sortir les troupes en dehors des murs de Roc-le-Chastel, et de marcher sur Port-Esperance pour raser cette maudite cité ! Ses Généraux refusèrent, ils la prièrent d'entendre raison, de rester calme. Ils pensaient qu'il était encore possible de gagner, qu'il fallait garder les troupes à l'abri des murs de la Capitale. Mais elle leur coupa la langue, et les mit au cachot pour insubordination. La folie de Delylia Paloria avait atteint son paroxysme. Elle envoya les soldats devant les murs, pour marcher sur cette foutue ville qu'ils venaient de perdre. Mais maintenant, elle reprenait les choses en main !

Ce dont elle ne se doutait pas, c'est que les troupes de l'Outre-Mer, fusionnée à celle de Kalamai, étaient maintenant plus puissantes que les pirates. Ces derniers, en l'absence de leurs supérieurs se trouvant aux cachots, se trouvaient bien mal. Il y avait même des groupes de pirates qui souhaitaient fuir. Les troupes alliés n'étaient même pas encore arrivés, que la débandade commençait déjà. Mais étant donné que ceux qui restaient combattraient se considéraient déjà comme morts, l'ultime bataille s'annonçait sanglante.

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Une douzaine d'heures après que Delilya ait placé ses troupes devant les murs...

Les troupes de Kalamai et d'Outre-Mer arrivèrent non loin des murs de Roc-le-Chastel, tout en restant à une bonne distance. Des éclaireurs, tout excités, vinrent trouver Irkos et Adola:

- Messire ! Messire ! La situation est meilleure que nous le pensions ! D'après les griffons, la totalité des pirates se trouvent devant les murs ! De plus, la panique règne en ville, certains veulent se faire la malle par la mer, mais les navires de l'Empire les réduisent en poussière ! Que faisons-nous ?


Irkos réfléchit un court instant, et tenta de proposa une tactique à Adola. Mais une corne résonna, et les corsaires se situant devant les murs partirent à l'assaut. C'était insensé, ils étaient bien moins nombreux, désorganisés, pourquoi choisir une telle stratégie ? Les troupes alliés et celle des envahisseurs se trouvaient face à face, sur un terrain plus ou moins plat, y'avait-il un piège ? Et bien non. Coincés, les soldats de Kalamai et d'Outre-Mer chargèrent à leur tour, et écrabouillèrent les premières lignes adverses. C'est alors que les dernières lignes paniquèrent, du moins c'est ce qu'Irkos lisait sur leur visage. Ce dernier s'élança derrière les fuyards, suivi de ses guerriers, et s'en donna à cœur joie pour éliminer ces maudits adversaires :


- Mes Frères ! Ils fuient, la victoire est nôtre ! Investissons la ville et éradiquons cette vermine une bonne fois pour toute !

Gagné par l'ivresse des combats, l'Elfe n'avait plus aucune retenue. A coups d'épée, il transperçait les corps de leurs ennemis, et galopait toujours plus vite pour atteindre la Capitale. Lorsque les troupes remplirent les rues et abattirent les fuyards, des cris de joie et des applaudissements se firent entendre. Enfin, les Natifs voyaient leurs libérateurs arrivés, et mettre fin au joug des pirates. La foule en liesse scandait des chants patriotiques, au loin on pouvait entendre les boulets de canon des navires de Kalamai finirent le travail. La victoire paraissait totale, jusqu'à une femme en pleurs vint parler à Irkos:


- Seigneur, par pitié écoutez-moi !
- Séchez vos larmes, ma dame, les pirates ont été vaincus !
- Il ne s'agit pas de ça, c'est que... que...

Elle n'arrivait pas à se calmer, alors l'Elfe descendit de sa monture, et la saisit par les épaules délicatement pour la rassurer :

- Dites moi, que se passe-t-il donc ?
- Mes enfants ! Et mon mari ! Cette folle de Reine s'est retranché au Chastel de Synodar, avec des pirates, et menace d'exécuter une trentaine d'innocents ! Par pitié, faites quelque chose !

Le visage d'Irkos s'assombrit, voila un triste évènement qui menaçait de gâcher la fête. Accompagné de quelques hommes, et d'Adola qui rôdait dans les parages, il s'élança vers l'immense bâtiment, là où tout avait commencé. C'était ici qu'il avait appris l'invasion, et qu'il avait fui. Il serra les dents, et vint se placer devant l'imposant monument. Une partie était en ruine, ce qui ne fit qu'accroitre la rage d'Irkos. Au balcon, se trouvait une Elfe noire, les cheveux ébouriffés, les yeux exorbités.

- Relâche ces innocents, Delilya Paloria ! La ville est cernée par la mer et la terre, tes hommes sont tombés, tu n'as plus aucune issue ! Rends toi, et tu seras jugée. Tue les, et ta mort durera des années.
- Crevez tous bande d'insectes ! Je suis la Reine, j'ai droit de vie et de mort sur chacun d'entre vous !

Et sur ce, un carreau d'arbalète fila droit sur Irkos, mais ce dernier bondit agilement pour éviter le trait meurtrier. Il s'aperçut alors de la difficulté de la situation. L'Elfe noire était devenue totalement cinglée, une folie meurtrière luisait dans son regard. Elle allait exécuter ces Natifs, qu'importe les conséquences. Irkos joua son dernier atout:

- Pirates ! C'est à vous que je parle. Rendez-vous tout de suite, et vous aurez la vie sauve ! Abattez n'est ce qu'un de vos otages, et je vous promet la même chose qu'à votre Reine déchue ! Il n'est pas trop tard, réfléchissez bien !

Il espérait avoir installé le doute, sans grande conviction néanmoins. Derrière lui, de nombreuses personnes regardaient la scène avec horreur. Mais Adola n'était plus là. L'Elfe espérait de tout son cœur que l'homme de Kalamai avait une solution. Pendant son temps, Irkos continuait de faire diversion:

- Viens donc devant moi, Delilya Paloria ! Je te défie en combat singulier ! Toi, et tes hommes ! Un par un, venez donc essayer de me tuer, vous en tirerez plus de gloire ! Prenez vous en à un adversaire de votre taille plutôt que de vous cacher comme des couards derrière des femmes et des enfants !

Pour toute réponse, une dague de jet jaillit, mais l'Elfe l'évita avec sa naturelle agilité.

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Nous avions vaincu sans grande difficulté les pirates qui étaient peu nombreux et totalement désorganisés. Ils s’étaient jeté dans la gueule du loup en se positionnant devant les murailles, ils n’avaient eu aucune possibilité de manœuvrer et il ne fallait pas être un grand stratège pour le comprendre.

Rapidement nous rentrâmes dans la ville. Nous ne pûmes que constater l’ampleur de la catastrophe : des corps en putréfaction de citadins jonglaient de ci et là les rues, des bâtisses étaient en ruines, des montagnes de déchets dégageaient une odeur putrides et s’entassaient par endroits. Nous croisions des habitants aux visages creusés par la fatigue et la famine, ils étaient décharnés. J’espérai que cette libération allait permettre de tourner la page et faire sortir des campagnes la nourriture pour en inonder la capitale.

Une pauvre femme vint à la rencontre d’Irkos. Rapidement je pus comprendre une pirate avait pris des otages. Peut être pour se garantir la vie sauve et négocier.
Nous nous rendîmes donc sur les lieux, il s’agissait du château. Nous y pénétrâmes sans autre forme de complexité. Malheureusement nous n’avions pas accès à la pièce où étaient les otages. Les portes avaient été solidement barricadées. Des hommes de Kalamaï et de l’Outre-Mer avaient été positionnés par nos soins mais avec ordre de ne pas agir. J’avais fait de même avec ma poignée de soldats.
Un messager vint nous voir et tout essouffler nous dit qu’une pirate était sur le balcon et voulait voir les chefs rebelles. On ne pouvait que supposer que ce message s’adresse à Irkos qui y alla au pas de course. Je le suivi mais avant je pris soin de prendre l’arbalète d’un des mes soldats, c’était une damnée, j’appréciais sa précision et sa portée.

La pirate semblait folle. Sans doute cela provenait du fait que son plan ne s’était pas déroulé comme prévu. Elle désirait être reconnue comme la reine de l’île. Elle avait attenté à la vie d’Irkos et menaçait une fillette qui avait une dague sous la gorge. La petite était apeurée et celle qui se prénommait Dalya semblait paniqué pour agir ainsi. Sa tentative était vouée à l’échec.
Irkos essayait de négocier. Mais on ne pouvait pas parler avec une personne qui ne raisonnait pas. De plus toute tentative d’assaut prendrait du temps et se conclurait par la mort de nombreux innocents.

Pour ma part il n’y avait pas beaucoup de solution. Je m’éclipsai rapidement car j’avais une idée mais elle pouvait être risquée pour la fillette menacée par l’arme de la racaille. Face au balcon où se trouvait la capitaine pirate se trouvait un toit terrasse. Il était un peu plus haut que le balcon, mais il fallait que j’aille sur place afin de me rendre compte de la vision que l’on avait.
Je quittai donc dans le plus grand silence la foule qui s’était rassemblé pour suivre le drame qui se déroulait devant eux.

Pour accéder à la terrasse que j’avais vu, il fallait entrer dans un logement qui était fermé à clé. Je frappai à la porte mais personne ne répondit. Je pris une épingle dans une de mes poches et crocheta la serrure. Dans mon métier il était nécessaire de savoir s’infiltrer un peu partout.
Rapidement je montai les marches pour me retrouver sur la terrasse. Le plancher y était sombre, et mes vêtements étaient bien trop clairs. Je serais aussitôt vu les pirates avaient placé une sentinelle dans une tour. Il ne fallait pas que je prenne de risque. Je redescendis à la recherche d’une étoffe sombre. Après quelques minutes j’en trouvai une dans une armoire. Je la mis sur moi et remonta sur la terrasse avec l’arbalète.
Après avoir ouvert la porte, je rampai jusqu’au rebord. L’angle de tir était bon, mais la fillette servait en grande partie ma cible, je n’avais donc pas le droit à l’erreur. J’avais le droit qu’à un essai. Je pris le carreau dont je recouvris la pointe d’une poison neurotoxique qui permettait de bloquer les muscles si jamais le carreau ne provoquait pas la mort immédiate.
J’étais sur le rebord, j’avais bien calé l’arbalète contre mon épaule. Je voyais ma cible mais l’angle était très faible. Je suivais ma cible, il fallait agir. Avant même de tirer j'avais sur le front quelques perles de sueur que j'essuyai, cela ne devait pas me tomber dans les yeux au moment de tirer sinon l'issu pouvait en être dramatique

Hassar guide mon carreau

Je retins ma respiration et appuya sur la gâchette. Le carreau partit immédiatement.
La pirate tomba lâchant par la même occasion son otage. Je ne pus pas voir si la mort avait été immédiate, mais avec le poison qu’il y avait cela n’allait être qu’une question de temps.

Je redescendis rapidement pour rejoindre Irkos et les autres officiers.
Maintenant il ne restait plus qu’à faire plier les disciples de la pirate. Cela allait devait être plus simple car ils avaient l’air terrorisé.

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La flotte avait croisé au large de Roc le Chastel en attendant les troupes terrestres, se maintenant hors de vue des patrouilles et des guetteurs pirates. Cela n'avait pas été facile de cacher ainsi une telle flotte, cependant, les multiples iles avaient permis de jouer à "cache-cache" un bon moment. Fort heureusement aussi, l'armée coalisée n'avait guère trainée: elle s'était adjointe un nombre conséquent de charriots et avait parcouru la distance séparant l'ancien bastion impérial de la capitale outre-ilienne à marche forcée.
Ce jeu du chat et de la souris d'avec les pirates n'avait donc pas duré suffisamment pour que la flotte perde l'anonymat.
Les navires Ald'Rhunais avaient pleinement profités de leur vitesse pour esquiver les patrouilles. D'autre part, les troupes d'Infanterie de Marine s'étaient chargées de prendre d'assaut par la mer les positions avancées des pirates sur les îles qu'ils rencontraient. Elles restaient néanmoins peu nombreuses: les peuples d'Outre-Mer, à plus forte raison insulaires, s'étaient pour la plupart opposés à l'installation d'un contingent -même ténu- de pirates sur leur île.
Cependant, par-ci par-là existait une très faible garnison, installée pour guetter l'arrivée d'éventuels agresseurs venus de la mer. Quelques hommes, à peine armés.
A la façon des Sabres, de petits commandos de soldats sous le commandement de l'un ou l'autre des Delta s'étaient à chaque fois chargés de les mettre hors d'état de nuire à la faveur de l'obscurité...

La flotte attendait son heure, lorsqu'enfin elle reçu le signal du début du siège de Roc le Chastel. Quoique siège est un terme un peu excessif pour définir cette bataille: par une curieuse stratégie dont la logique échappait à la plupart des dirigeants de l'armée coalisée -et qui s'avéra rapidement et sans surprise vaine-, les troupes pirates s'étaient regroupées devant les murs de Roc le Chastel. Choix désastreux, surtout au vu de l'importance et de l'ingéniosité des fortifications de la capitale. Cela étant, sa reconquête n'en serait que facilitée...

Les navires, sur l'ordre de l'amirale, virèrent alors de bord et mirent le cap sur l'entrée du port. L'arrivée massive à l'horizon d'une telle quantité de voiles et de drapeaux affola sûrement les hommes du port: une ouïe fine aurait pu déceler les nombreuses cornes d'alerte résonner dans la cité outre-ilienne. La même vision que celle qu'avaient eu les habitants de Roc le Chastel quelques semaines plus tôt, lors de l'arrivée des pirates sur leurs côtes.
Cependant, contrairement à eux, l'amirale Neraï ne laissa guère de temps aux navires et à leurs équipages pour fuir le port: à son commandement, plusieurs volées de flèches enflammées furent tirées en direction des matures. Le but avoué était évidemment de provoquer une certaine panique sur le port, propre à désorganiser la défense et les manœuvres portuaires.
C'est ce qui se passa: plusieurs départs d'incendies, principalement sur les navires de guerre amarrés aux quais, se déclarèrent. Plusieurs dizaines de personnes armées de sceaux quittèrent alors leurs occupations premières pour empêcher que les flammes ne ravagent entièrement la zone portuaire...

Les navires d'Ald'Rhune tirèrent alors une salve aussi précise que possible de Météores sur le bastion protégeant la rade. Cependant, aussi consciencieux qu'ils le purent, quelques projectiles ne touchèrent pas leur cible, mais ricochèrent pour exploser sur le port en contrebas.
Alors que la seconde salve venait de recevoir l'ordre d'être tirée, l'amirale Neraï entendit une multitude de cris s'échapper de l'un des affûts mobile disposés sur le pont de son croiseur.
L'un des projectiles, allumés, ne semblait pas vouloir quitter l'affût! Si les autres fusées étaient effectivement parties, celle-ci ne voulait rien savoir! Or, l'explosion interviendrait dans moins d'une minute!
En toute hâte, les servants de l'affût détachèrent le cocon de protection contenant la Météore 5 et le transportèrent en courant vers le bastingage. Le pointeur hurlait ses ordres à toute vitesse tandis que les tireurs les exécutaient de façon méthodique en conservant leur sang-froid. Le cocon et son contenu passèrent prestement par dessus bord. Il surnagea un court instant avant de sombrer rapidement. Les hommes de l'affût mobile reprirent leur place et installèrent une nouvelle fusée à la place de la défectueuse.
Une sourde explosion venue des profondeurs souleva une gerbe d'écume sur le flanc du navire, sans causer de réels dégâts, fort heureusement...

Les salves se succédèrent, ainsi que les volées de flèches, en direction du port. Ce dernier semblait en proie au feu et à la panique la plus complète.
Quelques navires pirates avaient tentés de fuir le chaos, mais ils s'étaient pour la plupart gênés eux-même durant les manœuvres de sortie et par conséquent se trouvaient bloqués au milieu de la rade. Plusieurs navires continuaient de se consumer, au grand malheur des défenseurs du port.
Mais contre toute attente, deux navires parvinrent à s'échapper et mirent le cap sur le blocus coalisé. Cependant, leur vitesse ne leur permettrait sûrement pas de forcer le barrage de navires. Et quand bien même ils y arrivaient, les navires ald'rhunais les rattraperaient bien vite.
Le premier des fuyards tenta sa chance près de la côte, la remontant du mieux possible en évitant les tirs de flèches enflammés. Malheureusement pour lui, tout expérimenté que fut le capitaine de ce bâtiment, sa méconnaissance des fonds marins dans cette région du monde le fit échouer son navire sur un récif proche de la grève. Le grand mât du vaisseau pirate arbora ainsi bien vite le drapeau blanc tandis que les membres de son équipage l'évacuait pour rejoindre la terre proche.
Le second tenta sa chance au contact des frégates, en direction du large. Il laissa par le travers les imposants croiseurs occupés à pilonner le port, pour se ruer de toute la voilure possible à travers le barrage. Cependant qu'il manœuvrait pour louvoyer entre les puissants navires de guerre Ald'Rhunais, deux frégates se placèrent de part et d'autre de sa coque et lâchèrent simultanément une véritable nuée de traits enflammés, atteignant à une multitude d'endroit le gréement. Les voiles s'embrasèrent rapidement en dépit des efforts de l'équipage, lequel quitta bientôt le navire en se jetant par dessus bord. L'infortuné navire achevait de se consumer tandis que le reste de la flotte lui laissait le passage à travers ses positions.


Le débarquement des soldats d'Infanterie de Marine avaient été un succès: les défenses du port n'avaient pu riposter efficacement face à l'importance de ce déploiement de soldats. D'autre part, les feux, même si en partie maitrisés, continuaient de mobiliser du monde. Pour la plupart, des habitants de Roc le Chastel: les pirates s'étaient soit échappés dans d'autres directions, soit étaient coincés sur leurs navires dans la rade. Auquel cas, ils seraient bientôt capturés en même temps que leurs navires. Déjà des soldats coalisés prenaient pieds sur plusieurs d'entre eux, sans rencontrer beaucoup de résistance parmi ces guerriers démoralisés et exténués.
Plusieurs contingents de soldats s'enfonçaient vers le cœur de la ville, rencontrant par endroit certaines poches de résistance.
Mais l'organisation et la discipline qui avaient mises à mal les troupes coalisés à Port-Espérance ne semblait plus exister ici. La majeure partie des troupes de choc des pirates avait donc trouvée la mort dans l'ancien bastion impérial...
D'autre part, le fait que les reliquats des forces pirates se trouvâtes à l'extérieur du mur d'enceinte facilitait grandement la progression des forces d'Infanterie de Marine. La jonction avec les forces terrestres se fit assez rapidement sans grande difficulté...

Hélèna avait quittée la Hylvië en compagnie des Delta en direction de Roc le Chastel. Elle avait quittée cette ville en fuyant face à l'avancée des pirates. Il était normal qu'elle soit derrière les soldats qui la libérait. D'autre part, elle désirait surtout surveiller les troupes coalisés en empêchant que des soldats d'Ald'Rhune ne soient responsables de vilénies. Des ordres avaient été donnés en ce sens, mais la présence de l'ambassadrice pourrait servir de garde-fou aux tentations. Enfin, elle espérait éventuellement rassurer les natifs des intentions de cette puissante force militaire se battant contre leurs ennemis...

Les habitants de Roc le Chastel étaient méconnaissables depuis la dernière visite de l'ambassadrice. Affaiblis par la famine et les privations, il aurait été difficile de revoir en eux les fiers et sémillants natifs qui l'avait accueillie sur le quai à son arrivée. Mais si les pirates les avaient privés de nourriture, de boisson ou de tout autre richesse, ils avaient conservés avec succès leur fierté.
Comme Roc le Chastel avait souffert depuis l'invasion. Il n'y a pas si longtemps encore, cette ville resplendissait de milles éclats. Elle s'était de beaucoup ternie sous l'effet de la guerre: restes d'incendies, bâtiments en ruine, rues jonchées de corps et de détritus en tout genre...

Hélèna et ses Sabres furent rapidement informés de la position de la "reine" des pirates par l'un des hommes d'Adola alors qu'ils étaient en route vers le Chastel de Synodar. L'ambassadrice reçu la nouvelle de la prise d'otages avec effroi. Ces chiens ne reculaient devant aucun crime.
La dernière centaine de mètres les séparant du groupe d'Irkos et d'Adola se fit au pas de course...
Mais ils arrivèrent un peu tard: l'elfe d'Outre-Mer venait d'engager le combat avec la chef des pirates, laquelle tenait encore entre ses "griffes" une jeune enfant en pleurs. Adola venait de se précipiter vers l'édifice servant vraisemblablement de dernier refuge aux flibustiers, une arbalète à la main...
Selon les informations qu'avait eu le temps de leur donner l'un des lieutenants du spadassin impérial, les derniers de ces rats des mers s'étaient enfermés en compagnie d'une trentaine d'otages à l'intérieur d'une vaste pièce du Chastel. Tout les accès avaient été fermés à clef pour freiner l'arrivée des secours. Les otages n'avaient que bien peu de chances de sortir vivants de ce sordide traquenard.

Laissant ses yeux balayer l'imposant bâtiment, Hélèna constata l'existence de multiples cheminées de bonne taille sur le toit. Vint alors une idée un peu folle à la jeune femme. Elle alpaga le premier soldat en livrée d'Outre-Mer qu'elle aperçu et lui demanda s'il savait si la pièce en question disposait d'une cheminée. Fort heureusement pour la jeune femme, le soldat Outre-Ilien le lui confirma. Hélèna lui demanda alors de la suivre le plus vite possible et entraina les Sabres avec elle. Et c'est sur le toit qu'ils finirent par aboutir, au grès des portes et des escaliers avalés quatre à quatre...
L'idée de l'ambassadrice était de faire passer les Sabres un à un par le conduit de la cheminée, pour pouvoir frapper par là où les pirates s'y attendraient le moins. D'un autre côté, les tambourinements répétés des soldats coalisés sur les portes d'accès à la pièce leur permettrait de descendre sans se faire repérer...
-Naal, à toi de jouer.
Ce dernier soupira en levant les yeux au ciel, avant de fixer une corde solidement par l'une de ses extrémités, avant de laisser glisser l'autre dans le conduit...

La descente ne fut pas trop dure pour des soldats comme Naal et ses coéquipiers. Certes, descendre à la corde la tête en bas est un exercice peu aisé, a fortiori lorsqu'on porte sur soi ses armes. Mais pour l'occasion, Naal et ses hommes, en file indienne dans la cheminée, avaient laissés leurs armures à la garde du soldat d'Outre-Mer et d'Hélèna.
Le commandant des Delta atteignit l'âtre avec une vitesse trahissant une certaine habitude à ces exercices acrobatiques. Il laissa doucement descendre sa tête -barbouillée de suie- pour avoir un aperçu de la situation.
Les portes étaient toujours fermées, en dépit des tentatives des troupes coalisés pour forcer les serrures. Les pirates n'étaient guère nombreux: une vingtaine, tout au plus. Mais suffisamment pour mettre à mal et finalement abattre les Ald'Rhunais coincés dans leur cheminée.
Naal transmit alors ce qu'il voyait à la comtesse, laquelle comme à son habitude, renvoyait les images aux autres Delta. Le soldat et la jeune femme tombèrent d'accord sur le modus operandi de l'opération: il fallait profiter de la surprise de l'attaque pour ouvrir une porte aux soldats alliés. Les schémas d'action furent ainsi transmis à chaque Delta, qui saurait quoi en faire dans le feu de l'action.

Le commandant des Delta se laissa silencieusement glisser le long de la corde et sortit trois couteaux de lancer. Il cibla les hommes les plus proches de la porte la moins éloignée de la cheminée et les lança coup sur coup. Dans son élan, il se laissa aller au sol, se recevant sur un roulé-boulé au terme duquel il dégaina son sabre en regagnant une position stable sur ses deux jambes. Ses coéquipiers firent de même dans les secondes qui suivirent, mais Naal s'était déjà élancé vers la porte. Il acheva au passage l'un des pirates qu'il avait précédemment touché d'un coup bien ajusté.
Les pirates restèrent stupéfait un court instant, qui fut suffisant pour que les Sabres atteignent leur objectif. Ils chargèrent alors les trois Ald'Rhunais qui défendaient leur commandant, lequel tournait la lourde clef dans la serrure. Le déclic se produisit, indiquant que la porte n'était plus verrouillée. Naal l'ouvrit prestement et héla ses alliés:
-Soldats, avec nous, sus à l'ennemi!
Les soldats restèrent eux aussi médusés face à cet homme sans armure et au visage noir de suie.
-Par Nimburr, bougez-vous! On est les Sabres de la comtesse Ianoss!
La réaction tant attendue vint enfin: les soldats coalisés affluèrent enfin dans la pièce aux otages. Les Sabres continuaient de se défendre, mais laissèrent la place à ceux qui possédaient une armure. Ils profitèrent de l'ouverture pour passer à l'une des portes voisines, en se taillant un passage parmi les pirates...
Les quatre hommes réussirent l'ouverture de la seconde porte et un second flot de soldats Outre-Iliens et Impériaux déferlèrent sur des guerriers aux abois.
Les Sabres profitèrent une fois de plus de la confusion pour rejoindre les otages et les protéger du mieux possible...

Le nombre de pirates debout dans la pièce décru très vite face à la marée implacable des soldats coalisés. L'issu du combat était inéluctable, ce qui conduisit les derniers flibustiers à se rendre. Au nombre de trois, dont deux sévèrement blessés, ils laissèrent tomber leurs armes, levèrent les mains et tombèrent à genoux en guise de soumission. Les soldats coalisés furent quelque peu décontenancés par cela: certains voulurent les abattre sur le champ, d'autre les retinrent pour laisser la décision à leurs supérieurs.
Les Sabres avaient commencés à couper les liens et rassurer les otages du mieux qu'ils le pouvaient. Ces civils s'étaient trouvés au cœur de la dernière bataille pour l'Outre-Mer, avec tout le lot de sang et d'horreur que cela impliquait...
Naal et ses hommes escortèrent en dehors de la pièce ces pauvres gens, encore sous le choc des derniers évènements. Ils les laissèrent aux bons soins des soldats Outre-Iliens: qui mieux que les leurs pourraient prendre soin d'eux?
Hélèna et son ange-gardien d'Outre-Mer vinrent à leur rencontre, les bras chargés de l'équipement des quatre soldats d'élite. La comtesse avait suivie l'assaut par les yeux du commandant des Delta: elle n'avait guère besoin de rapport.
-Bien joué, messieurs!
-Pour Ald'Rhune, comme toujours...

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En redescendant vers l’endroit où j’avais quitté Irkos et les soldats j’entendis des cris en direction du palais. L’assaut devait avoir lieu, l’ultime assaut. Mes hommes n’avaient pas été convié et pour ce genre d’opération mieux valait ne pas y avoir trop d’hommes pour éviter les accidents.

Je m’apprêtai à m’y rendre lorsque j’entendis des cris étouffés. Une porte claqua derrière moi. On ouvrait une vieille porte à la volé qui donnait sur l’extérieur du château pour se rendre en ville.
Instinctivement je me retournai tout en plongeant mes mains vers dans mon dos pour en sortir deux petites arbalètes accroché à ma ceinture.
Face à moi se trouvait une jeune femme qui avait l’air terrorisé. Et il y avait de quoi derrière elle se trouvait un orc. Enfin c’est l’impression que j’avais car l’humaine faisant barrage. Je pouvais simplement voir une main abjecte qui tenait un kodachi juste devant un long cou blanc.
Le pirate vociféra

Laisse-moi passer ou je bute cette mignonne et après ça sera ton tour !

C’est bien ce que je pensai. Mon ennemi avait fuit juste avant l’assaut. Mais il était un peu moins idiot que les autres de sa race. Il avait prit un otage afin de protéger sa fuite au cas où il tomberait sur des soldats. Il avait eu de la chance que la grande majorité des troupes se trouva soit sur l’assaut soit à sécuriser le port.
J’étais seul sur ce coup. Si j’attaquai le pirate lui trancherait le coup ou bien je risquais de toucher la belle que je souhaitai sauver. Si je le laissai partir alors elle serait souiller et tuer dès que l’orc se serait senti en sécurité. J’essayai donc de gagner du temps.


Lâche ton arme. Rend toi tu n’a aucune chance de t’en tirer en vie.
La petite est innocente n’aggrave pas ton cas.
Dans le cas contraire alors prit Nucter car tu seras bientôt chez lui!


Je fis un pas vers lui et baissa mes armes. Lui fit un pas en arrière et se retrouva dos au mur. Dans ce cas aucune attaque par derrière n’était possible, il avait un avantage.
Je baissai légèrement mes armes.


Prends-moi à sa place, je suis beaucoup plus précieux.

Tu me prends pour un idiot, tu vas me faire un sale coup !
Laisse moi passer je te dis ! Grouille !


Il avait l’air de plus en plus anxieux, sa voix le trahissait. Il avait sorti une seconde arme pour se protéger. Il était maintenant de plus en plus instable.
Je n’avais aucun angle d’attaque. Il me fallait une opportunité, ou bien m’en créer une.
Cependant il avait un bouclier humain devant lui, c’était son seul et unique rempart entre lui et moi. Et il fallait passer ce rempart pour l’avoir car il n’était pas question de le laisser fuir. En plus si le pirate tombait sur une patrouille je ne savais pas comment cela allait se passer.
J’eus une idée cependant elle était risquée, très risquée. De plus cela allait engendrer des répercutions.
D’un seul coup je repointa mes arbalètes droits devant moi.


Et si la fille ne peux plus te suivre tu vas la porter ? mais elle ne pourra plus te protéger !

Un carreau partit aussitôt et alla se planter dans la cuisse de la jeune fille qui plia aussitôt les genoux sous le choc avant de se retrouver à genoux toujours maintenu par son tortionnaire. Si mon tir avait été précis la blessure ne serait que superficiel.
Mais cette chute me permit d’avoir un angle de tir plus satisfaisant. Aussitôt le deuxième carreau alla se logé dans le pirate. Plus précisément dans son œil, il n’y avait que la partie haute de son visage qui était dégagé.
L’orc tomba à terre en lâchant ses armes. Il se porta la main à son œil. Il cria comme un animal qu’on égorge.
Je me précipitai vers lui afin de ramasser ses armes pour éviter une nouvelle attaque bien qu’il était hors d’état.

Après cela je me penchai vers la jeune fille que j’avais blessée. Comprendrait-elle un jour que j’avais fait ça afin de la sauver. Je n’en étais pas sûr mais la reconnaissance m’était égale.
Sa blessure était légère mais il lui fallait des soins et retirer le carreau qu’elle avait dans la jambe. L’orc se tortillait toujours de douleur. Je déchirai un bout de sa tunique pour faire un pansement à la femme. Après cela je la pris dans mes bras afin de l’amener pour des soins.

SOIGNEUR, j’ai besoin d’un soigneur.


Je me dirigeai vers le château dans l’espoir d’en trouver un plus facilement et également parce que nous étions plus près que du port.

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Tout s'était déroulé extrêmement vite. D'abord, pendant que l'Elfe narguait la ''Reine'', Adola s'était faufilé on ne sait où, pour tenter de neutraliser la tortionnaire. Et le Kalamien, malgré la distance, parvint à l'atteindre. Cet Elfe noir était très particulier... Mais Delilya Paloria était maintenant morte, son corps convulsé par les derniers spasmes du violent poison administré par Adola.

Mais la partie n'était pas encore finie. Des otages restaient encore à l'intérieur, aux mains des pirates. Mais de mystérieux soldats, aidés par les guerriers Natifs, mirent fin à cet outrage. Irkos n'en croyait pas ses yeux, l'Empire et l'Outre-Mer, main dans la main, participaient à la libération des Outrîliens. Cela ne s'était encore jamais vu, et semblait difficilement imaginable il y a encore quelques semaines.

Et Adola y alla encore de son petit exploit, en sauvant une jeune femme. Même si cette dernière était blessée, elle fut relativement vite soigné, et sauta au cou de son sauveur avant qu'il ne disparaisse, un peu gêné, une nouvelle fois.

Le peuple bouchait les rues, tout les Natifs présents acclamèrent cette réussite, la mise à mort des pirates sans qu'aucun mal ne soit fait à leurs prisonniers. Comme une traînée de poudre, la rumeur courait que la tyrannique pseudo-Reine avait subi le châtiment de Synodar, que c'était le Dieu qui avait guidé le carreau empoisonné. On commençait déjà à célébrer la fin de ce joug, et à abattre les traîtres. Tout les signes de présence pirate était détruit: les drapeaux étaient décrochés, et brûlés, les décrets piétinés, les corps mutilés...

Mais globalement, l'ambiance était à la fête. Pris cette atmosphère, Irkos grimpa en hauteur, sur les restes de la Muraille du Chastel de Synodar, et fut acclamé par les citoyens. Beaucoup de monde avait eu vent de ses actes, il avait été le seul Natif connu à avoir participé d'un bout à l'autre à ce conflit. Il y avait aussi eu Arakasï, mais il n'était malheureusement plus de ce monde... Avant que la question de sa succession ne suscite trop d'attention, l'Elfe allait se présenter.


- Frères Natifs ! Nous sommes en train de vivre un jour historique ! Les deux plus anciennes nations de ce monde ont ensemble repousser une menace qui aurait pu tous nous détruire, ne nous le cachons pas. Nous avons su mettre de côté notre hostilité, pour vaincre un ennemi commun. Nous n'avons pas oublié le passé, justement, nous avons évité reproduire les mêmes erreurs. Quelques sifflets fusèrent, les Outrîliens n'oublieraient certainement pas de si tôt leur animosité avec Kalamai.
J'ai eu la chance de vivre les évènements au premier plan, que ce soit sur le terrain ou en coulisses. Les Kalamiens ont été exemplaires, respectueux de nos traditions, et ont donné leurs vies pour préserver la notre. Et, pour symboliser cette nouvelle alliance, les visages se crispèrent à ce mot, l'ambassadeur de l'Empire Babka Irvin nous offrent Port-Espérance. Le dernier bastion impérial présent sur nos terres. Cette même cité qu'ils nous ont aidé à reprendre, il nous l'offre ! N'est-ce pas significatif à vos yeux ?

Le peuple n'était visiblement pas au courant de cette information, des murmures s'élevèrent. Quelques applaudissements.

- Maintenant, l'heure est à la reconstruction. Et pour cela, je suis sûr que nous n'aurons pas à craindre une attaque sournoise de la part de Kalamai. Nous avons maintenant tout notre temps pour nous remettre de cette terrible invasion. Économiquement, mais aussi politiquement. Laissez moi être votre Roi, et je vous jure devant Synodar que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour relever ce défi. Comme vous le savez, j'ai fais partie de l'Oracle et œuvré pour notre indépendance, je ne changerai pas mon attitude. Mais je ne pense pas que s'isoler soit la solution, nous avons beaucoup à recevoir de l'Empire, et inversement. Nous ne saurons jamais plus une province impériale, mais traiterons d'égal à égal. Il serait ingrat d'ignorer des hommes qui ont combattus à nos côtés pour notre liberté.

En appuyant sur la fierté et les valeurs des Natifs, Irkos espérait faire passer facilement la pilule. Et il semblait avoir réussi cet improbable pari. La foule l'acclamait, heureux d'avoir à sa tête un dirigeant aussi extrémiste par le passé. Un gars de la maison, en quelque sorte. Il salua le peuple, les larmes aux yeux.

- Maintenant, de durs mois nous attendent, bien que nous en sortirons que plus fort. Mais l'heure est à la fête, faites que cette nuit soit inoubliable, n'oubliez jamais ce que ces pirates vous ont fait subir, mais donner leur la meilleure réponse possible : la joie d'être définitivement devenu un peuple libre !

Puis l'Elfe s'éclipsa. Il tomba sur Adola, avec sur son visage une expression toujours aussi indéchiffrable. Quoique les joues légèrement rosies. Il s'adressa à lui:

- Si vous tombez sur Babka ou Hélèna, faites savoir que je souhaite les voir tout de suite. Et vous aussi, nous avons beaucoup de choses à nous dire. Rendez-vous dans une petite heure au Chastel de Synodar, il doit rester quelques salles en bon état.

Puis il s'en alla, laissant Adola remplir sa mission si il le souhaitait. Quand à lui, Irkos tomba sur un des soldats prévèziens, et fit transmettre le même message.

Arakasï... Cette victoire, c'est aussi la tienne..., songea Irkos, mélancolique.

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Alors qu'Irkos arpentait le charnier encore fumant de la récente bataille, une dizaine d'hommes lui apporta le corps inanimé d'un gigantesque lézard, luisant d'humidité.

- Seigneur Irkos ! Nous avons trouvé cette chose, armée, dans un couloir du Chastel. Visiblement, elle cherchait la sortie. Comme on a jamais vu ça, on s'est dit qu'on devrait vous l'amener vivante.

Le Shajara ouvrit les yeux. Cette fois, ses gardiens le tenaient solidement, mais ne semblaient pas agressifs. Un Marcheur, semblable à Calfhan-ami par quelques points, l'observait d'un œil perçant et étonné. Qui était-il ? Pas un pirate, le Shajara en était sûr. L'homme semblait harassé de fatigue, et son visage transpirait la victoire, mais aussi la tristesse. Cet elfe était un chef, c'était certain. Mais lequel ? Et de qui ? Articulant maladroitement quelques mots d'elfique que Calfhan lui avait appris, le Shajara demanda ce qui lui pesait sur la conscience.

- Qui êtes-vous ? C'est vous, le seigneur Irkos ? Vous êtes un ami de Calfhan ? Si oui, alors nous sommes alliés. Si vous êtes son ennemi, alors battez-vous comme un vrai guerrier, et je vous vaincrai ! Parlez ! Êtes-vous un pirate ?

Des questions et des menaces posées dans un ordre assez étonnant pour ceux qui comprenaient l'elfique, il est vrai. Tout est-il qu'Irkos en comprit aisément le sens.

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Alors qu'Irkos attendait les émissaires de l'Empire, des gardes vinrent le trouver, avec dans leurs bras le corps d'un gros poisson. Qui avait un corps bipède et semblable à celui de la plupart des races de Kalamai. Et qui venait d'ouvrir ce qui devait être ses yeux. Et cerise sur le gâteau, qui parla de l'elfique !

Il évoqua un certain Calfhan... Ce nom disait quelque chose à Irkos, mais il n'arrivait pas à se rappeler... Il continua de fixer l'étrange créature, tout en remettant ses idées en place. Beaucoup de choses s'étaient passés récemment, un violent mal de tête menaçait l'Elfe. Ainsi la bête, selon ses propos, semblait vouer une haine tenace aux pirates.

Puis tout s'emboita dans son esprit. Calfhan était un des habitants de Kalferas, à qui on avait demander de commander un petit groupe sur les côtes. Une mission anodine, partie sur une rumeur, car les Elfes devaient prouver la présence d'une mystérieuse créature. Avaient-ils réussis ? Calfhan l'avait-il mêlé d'une quelconque manière à la lutte contre l'invasion pirate ? Irkos interrompit sa réflexion, et s'empressa de le rassurer:


- Non, je ne suis pas un pirate, étranger. Il montra sa lame. Ce sang est le leur !
Je suis aussi un ami de Calfhan, nous sommes donc alliés. Comment vous êtes vous connus ? D'où vous vient cette haine envers les pirates ?

Puis l'Elfe remarqua que son interlocuteur n'était pas au mieux. Les gardes le tenaient toujours, car ils ne comprenaient pas l'elfique, et sa peau semblait trop sèche, comme celle d'un poisson desséché.

- Gardes, lâchez-le, il s'agit d'un ami ! Si vous avez le temps, aller chercher de l'eau. Salée, de préférence.
- Tout de suite, mon Roi !

Irkos espérait ainsi mettre à l'aise le nouveau venu, qui devait avoir des choses passionnantes à lui raconter.

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Le seigneur Irkos montra sa lame trempée du sang des pirates, et un sourire carnassier apparut sur la bouche terrifiante du Shajara. Puis il ordonna que l'on libère le lézard, qui se frotta le crâne, là où l'on l'avait frappé, et qu'on aille chercher de l'eau, ce à quoi le Champion acquiesça.

- Vous êtes un brave, Irkos. Vous avez vaincu ces sales lâches et m'avez libéré de vos hommes. Vous n'avez pas peur. Vous mériteriez presque d'avoir le sang de l'Unique en vos veines. Vous voulez savoir comment j'ai connu Calfhan ? Je pense pouvoir vous faire confiance, mais je ne pourrais pas tout raconter en elfique. Je ne connais pas encore assez votre langue. Comprenez ce que vous pouvez.
Je suis le plus grand guerrier du peuple des océans, maître des mers, les Sahuagins. Le Baron Shajara, mon seigneur, m'a envoyé repérer le terrain, les profondeurs de nos territoires ayant changé ces derniers temps, et ce sans explication. Et vous étiez là, vous, Marcheurs à deux pattes. Nous connaissions les Marcheurs à quatre pattes, mais pas vous. Pourtant, d'après ce que j'ai vu, vous êtes partout, ici. J'ai donc rencontré Calfhan en arrivant à la surface, et il m'a tiré d'un mauvais pas. J'avais donc une dette envers lui, et il m'a emmené à un endroit nommé Cale-Féras, et m'a demandé de saboter des embarcations pirates. Après avoir sauté du dos d'un Drag-on jusque dans l'eau, j'en ai détruit quelques-unes, et j'en ai mis hors d'état quelques autres. J'ai occis un certain nombre pirates, et ce sont des lâches. Ils m'ont capturé et m'ont posé des questions dans le cachot de ce château. Je n'ai pas parlé, et ils sont partis pendant plusieurs heures. Puis ils sont revenus, m'ont fait sortir, ainsi que les autres prisonniers, comme otage, mais j'ai tué mes gardiens et me suis évadé. C'est là que je suis tombé sur vos hommes. En gros, si vous avez compris, vous savez tout.

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Babka était resté sur le pont du navire amiral pour l'assaut sur le port de Roc le Chastel, dirigeant les assauts aériens de ses griffons et lui permettant de reprendre des forces car les derniers temps l'avait exténué. Le combat avait fait rage, la victoire était pour eux et les Natifs après maintes péripéties. Tandis que l'elfe enfilait une tenue plus propre et exempte de sang, un messager vint sur le navire qui avait accosté au port entre temps.

Une missive d'Adola indiquant qu'Irkos désirait voir Hélèna et lui au Chastel. Cette dernière étant déjà dans la cité et avait sûrement déjà reçu ou recevrait bientôt l'information. Le palatin de Maon descendit sur les quais et accompagné de quelques amazones se dirigea au Chastel, constatant sur son chemin les horreurs que le règne pirate avait eu le temps de faire comme ravage à cette cité qui était majestueuse lors de leur arrivé diplomatique.

Une fois devant ce qui reste du Chastel, je demande alors à être conduit au près d'Irkos, signifiant qu'il a requis ma présence pour une réunion importante. Un natif pris ainsi le temps de me conduire parmi les couloirs parfois intact parfois endommagé du bâtiment. Nul doute, de lourd mois attendait l'Outre-Mer afin de reconstruire sa cité prestigieuse. J'arrivai enfin devant l'Elfe.


Bonjour à toi Irkos, je suis venus dès que j'ai reçu l'information que tu voulais me voir, je me trouvais encore sur le navire amiral à faire quelques paperasses et faire un bref bilan des pertes et de ce qui reste. Je ne sais où se trouve Hélèna avec je suppose qu'elle ne devrait pas tarder.

Nous avons finalement vaincu le fléau qui rongeait la Nation et menaçait Kalamaï dans un proche futur. Je suis heureux que les événements ont permis un rapprochement entre nos deux peuples et ce malgré les divergences. Je suppose que ta requête d'avoir ici les ambassadeurs de Kalamaï consiste à terminer ce que Arakasî, paix à son âme, à commencé ?

description[Q1] Siège Chastel de Synodar - Page 2 EmptyRe: [Q1] Siège Chastel de Synodar

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Que les jardins paraissaient loin de la guerre...
Seuls lieux stables au milieu de la tourmente, la proximité des plantes méticuleusement et harmonieusement ordonnées, de leur fraicheur, marquait une opposition muette et discrète mais présente d'avec les actes guerriers les plus immondes. Peut être était-ce la principale raison pour laquelle ces magnifiques îlots de verdure faisaient partie des premiers lieux laissés à l'abandon lors des invasions? Ou était-ce réellement bien la nécessité la seule responsable?

Ceux du Chastel avaient souffert, assurément. Mais que pouvaient faire quelques pirates face à la beauté et la grâce d'une orchidée? Ces derniers avaient ainsi ignorés que bien souvent les trésors sont à leurs pieds et qu'il leur suffit de baisser le regard pour l'apprécier.
Or, c'était devant un parterre d'une magnifique variété de ces plantes, bleue pâle aux zébrures violettes, que la comtesse d'Ald'Rhune s'était agenouillée.
Sans pourtant bénéficier des connaissances druidiques ou tout simplement de l'habileté des elfes en la matière, la jeune femme avait cependant touchée du doigt la passion de ce qui pousse. Son vieil ami le jardinier du Palais d'Ald'Rhune la lui avait offerte en héritage au fil de son éducation. Héritage fait de patience, de sagesse et de fleurs...

Malgré le soleil encore haut dans le ciel, Hélèna rejeta la capuche de son manteau sur ses épaules. Les rayons solaires la frappèrent avec la violence d'un coup de masse, avant qu'une constante et irritante sensation de brûlure ne conquiert les moindres parties exposées de sa peau.
De ses mains fines, la comtesse redressa l'une des tiges malmenée par les intempéries. A son extrémité se trouvait l'une de ces délicates et magnifiques fleurs à la couleur si éclatante. Cette dernière s'était développée malgré avoir jonché le sol. La jeune femme admira un instant son œuvre, avant de s'occuper du reste du parterre...

La vampire ne pouvait arrêter ses pensées. La fin de la course en avant, de cette affreuse guerre en Outre-Mer avait laissée bien des questions à la jeune femme. Certaines se trouvaient être pragmatiques, simplement faite d'intendance et de choix. Qu'il était dur -dangereux- pour les porteurs de responsabilités que de laisser voir peur et indécisions aux siens...
Mais les autres ne pouvaient si facilement se résoudre par l'action ou la parole.
L'une d'elle mobilisa l'esprit d'Hélèna...
Arakasï.
Mourir pour une cause qui nous semble juste peut être une belle façon de mourir. Mais une fois mort, qui la défendra?
Hélèna ne pouvait s'empêcher de penser qu'il se trouvait là, à leurs côtés, esprit aussi vagabond que le rôdeur qu'il fut. Fêtant avec ses hommes la fin de ce chaos...

L'Outre-Mer était exsangue. Mais il semblait que toujours un grand homme se lèverait pour elle. Hier Arakasï, aujourd'hui Irkos de Kalferas. Le peuple outre-îlien, farouche et fier, possédait cette force, cette spontanéité, cette unité qui faisait défaut à l'Empire. Était-ce par son histoire? Par sa culture? Par l'étendu de son territoire? L'Outre-Mer avait bien des choses à apprendre au vieil Empire de Kalamaï...

La comtesse sortit de ses pensées pour constater qu'elle n'était pas restée inactive: le massif d'orchidée avait fortement profité de ses soins. Elle se releva après avoir remercié Nimburr de l'avoir suivie à travers ces épreuves. Elle eut aussi une petite pensée pour Synodar, dieu qui bien que lui étant pourtant étranger, avait été celui d'un ami.

-Madame.
Un soldat d'Infanterie de Marine avait rejoint Naal, à proximité de la comtesse. Le Sabre, resté seul avec sa protégée, avait à sa façon apprécié le calme en allumant sa pipe et en écoutant le chant des oiseaux mêlés aux rumeurs de la ville toute proche. Il s'était levé à l'approche du soldat, prêt à tout, avant de relâcher un peu son attention à la vue de l'armure de l'homme et à son annonce d'être porteur d'un message important.
-Le seigneur Irkos désirerait vous voir, madame.
La jeune femme remercia le soldat Ald'Rhunais. Et tout trois regagnèrent le Chastel...

Alors qu'ils venaient de passer par l'une des grandes portes de la puissante citadelle, Hélèna et ses compagnons entendirent résonner dans l'un des escaliers proches des claquements de sabots. Tout d'abord étonnés que quelqu'un se soit introduit à l'intérieur du bâtiment à cheval, la curiosité les poussa en direction des bruits suspects.
Et arrivant au pied de l'escalier, les trois ald'rhunais découvrirent une créature familière:
-Ma... Maëlle?!
L'intéressée tourna la tête en direction de la voix prononçant son nom.
-Comtesse Hélèna?
-Mais... Vous étiez à Roc le Chastel?!
-Oui, comtesse. J'y ai même connue les geôles de cette forteresse.
-Les pirates vous ont emprisonnés?
-J'ai préférée me faire passer pour une simple domestique, mais ça n'a pas marché comme je l'espérais: ils ne m'ont pas vraiment crue. Ils m'ont alors enfermée et affamée...

Et en effet, la centauresse aux cheveux d'or semblait avoir fondue telle une motte de beurre au soleil. Ses traits s'étaient fait plus creux et l'on voyait ses côtes sous sa peau humaine et son pelage. Maëlle n'avait pas vraiment bonne mine, malgré la chaleur dégagée par son sourire sur son visage.
-Vous allez bien?
-Mieux. Mais il me faudra du temps pour me remettre totalement de cette épouvantable épreuve!
-Je vous comprend... Voulez-vous nous accompagner?
-Avec joie: cela fait si longtemps que je n'ai pas vue de visage amical! Je ne compte pas le quitter si vite!

Désormais au nombre de quatre, les ald'rhunais reprirent leur chemin en direction du seigneur Irkos.

Cependant, ce n'est qu'après s'être perdus plusieurs fois dans les couloirs du Chastel, et après avoir demandé l'aide d'un garde Outre-îlien qu'ils purent enfin rejoindre le nouvel homme fort d'Outre-Mer...

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Je venais de donner mes consignes aux hommes d’armes qui m’accompagnaient. Cela était simple faire leur paquetage, se diriger vers le port et m’attendre pour que nous puissions reprendre rapidement la mer pour se diriger sur nos terres. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps que je n’avais pas remis les pieds dans mon chez moi. Je ne saurai dire combien de temps. J’avais un emploi du temps chargé. Mais j’étais bien décidé à m’accorder un peu de repos à notre retour, enfin si Kalamaï et l’Ombre l’acceptaient.

Irkos souhaitait nous voir. Je comprenais pour Hélèna et Babka qui étaient ici les représentants de Kalamaï avec qui les négociations devaient être menées. Mais je ne voyais pas en quoi je pouvais utile et je ne désirai pas m’initier dans ces discussion car tel en avait décidé le Sénat.
Je me rendis tout de même au château. J’avais pour se faire enlever mon armure et un certain nombre d’arme. Mais je n’y allais pas non plus désarmer, nous venions de défaire les pirates mais il se pouvait qu’il reste des poches de résistances. De plus certains habitants avaient peut être encore une rancœur contre Kalamaï.

Rapidement j’arrivai devant le portail. La normalité avait déjà commencé à reprendre sa place. Des gardes se tenaient devant l’entrée, cependant je pouvais voir que les bannières étaient en berne. Sans doute et vraisemblablement en hommage à la mort de la personne qu’ils avaient désigné comme leur roi.


Le Seigneur Irkos souhaitait me voir avec Sa Grandeur Hélèna et sa Grandeur Babka, pourriez vous me conduire à lui je vous pris.


Et vous vous êtes qui ?

Il parla d’une voix sèche et je le vis regarder avec interrogations mes armes, ou du moins une partie de mes armes.

Adola et ce n’est pas la peine de me demander de laisser ici mes armes. Si j’aurai souhaité tuer des personnes de l’Outre-Mer j’aurai eu tout le loisir de le faire pendant les combats et je ne serai pas venu avec quelques combattants mais avec toutes les armées des seigneurs de Kalamaï !


J’avais dû être convaincant car le garde ne dit rien, il paraissait las. L’homme me guida donc, visiblement il n’était pas ravi de devoir servir de guide dans le palais. On me fit rentrer dans un bureau où se tenait déjà Irkos et Babka ainsi que la douce Hélèna, j’étais donc le dernier.

Excusez pour mon retard, je donnai les consignes à mes hommes de se tenir prêt pour le départ.
Je tiens également à vous féliciter pour cette victoire sur les pirates.


J’étais curieux de savoir les raisons qui l’avait poussé à me demander de venir.

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Irkos écoutait attentivement l'histoire de la curieuse créature. Il n'avait pas tout compris, mais saisit le sens global. La bête marine avait ainsi participé à la résistance, et n'avait pas dénoncé les commanditaires même sous la torture. Et l'être aquatique dégoulinait tellement de fierté que l'Elfe avait choisi de le croire.

Puis Babka, suivi d'Hélèna et d'Adola arrivèrent. D'ailleurs, la Comtesse n'était pas venu seul, mais il aurait été indécent de demander à ses accompagnateurs de s'en aller. Irkos prit la parole:


- Pour commencer, cette étrange créature a été trouvé par un des Elfes de Kalferas, sur la côte, et a activement participé à la résistance. De plus, il ne parle pas très bien la langue, ainsi il n'y a aucune raison qu'il n'assiste pas à cet échange.

Ensuite, vous aviez raison Babka, je vais finir tout ce que mes prédécesseurs ont largement commencé. De plus, c'était la raison de votre présence, Ambassadrice Arc-en-ciel. Il n'est maintenant plus viable que nous soyons sous le joug de l'Empire, regardez ces gens dehors... Regardez la joie d'être libre qu'ils expriment. Si l'indépendance de la Nation ne devient pas officielle dans les prochains mois, je ne pourrai retenir la grogne du peuple, et les conflits reprendront comme avant... En nous redonnant notre autonomie, vous vous assurez une collaboration avec notre Nation. Dans les esprits des Outrîliens, nous n'avons jamais été sous votre domination, comme en témoigne la prise de Kharnas, il est donc nécessaire que votre Empereur fasse le nécessaire pour que cela devienne effectif et que toutes les dissensions s'amenuisent.

Enfin, Babka, vous m'avez dit que vous cédiez Port-Espérance, nouvelle qui me réjouit au plus haut point. Cette décision représente à mes yeux beaucoup, et témoigne de votre volonté d'apaiser les tensions. Mais je souhaiterai savoir si cette promesse avait été faite sous le coup de l'émotion, et si ce n'est pas le cas, j'aimerai en discuter avec vous tous. Babka, car vous êtes à l'origine de ce projet, Hélèna car vous êtes toujours l'Ambassadrice et Adola, parce que vous me semblez être un individu important au sein de la hiérarchie de l'Empire. Peu m'importe ce que vous faites, j'ai assisté à une séance de torture que vous dirigiez et votre attitude discrète en dit long. J'ai besoin de tout les hommes influents de Kalamai pour appuyer la décision que nous prendrons à l'issue de cette réunion improvisée.

L'avenir est en vos mains, Kalamiens.

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Irkos présenta un être aquatique qui visiblement avait participé aux combats. Je n’avais rien contre sa participation, mais je ne voyais pas non plus pourquoi il devait rester. De plus il avait à première vu besoin de soin.
Mais le sujet qu’il voulait aborder était bel et bien toujours ce souhait d’indépendance et également éclaircie le point concernant Port Esperance.
J’étais par contre étonné qu’ici on ne connaissait pas mon statut au sein de l’empire, enfin je ne m’en plaignais pas pour une fois que c’était dans ce sens.


Seigneur Irkos, je ne suis qu’un habitant de Kalamaï qui met ses savoirs pour la défense et les intérêts de ses habitants.
Les véritables représentants de Kalamaï sont les deux émissaires ici présent que sont Hélèna et Babka qui ont été désigné par le Senat afin de faire le point avec les dirigeants de l’Outre-Mer afin de stabiliser la situation ici et trouver une sortie de crise.

Nous avons bien entendu vos souhaits d’indépendance, mais je me permettrais deux questions et par la suite si vous le voulez bien tous je vous laisserai en parler car c’est vous qui en avez toute légitimité.
Qu’est ce qui nous dit qu’après avoir l’indépendance vous n’essayerez pas d’envahir Kalamaï ? et également quel gage vous donnez pour la population afin qu’elle reste maitre de son destin et puisse conserver ses droits et libertés fondamentales ?


C’était pour moi des questions à la fois importante pour Kalamaï mais également pour le peuple d’Outre-Mer car nous ne pouvions laisser une dictature s’installée. Je savais bien que je n’étais pas le mieux placé pour ce genre de discours moi qui répandais facilement la mort. Mais j’avais également vu ce que pouvais faire un tyran du temps d’Enguerrand.

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Ce fut Adola qui posa ses questions en premier. Des interrogations qui firent tiquer un peu Irkos, mais néanmoins il y répondit du mieux qu'il put:

- Tout d'abord, concernant l'invasion de Kalamai. Je ne sais pas si vous avez entendu le discours que j'ai prononcé, mais croyez-vous que j'aurai pris le risque de tenir des propos élogieux envers l'Empire, notre ennemi de toujours, si c'est pour ensuite se lancer dans une guerre ? Vous ne semblez peut-être pas le mesurer, mais la haine des Natifs envers votre peuple est immense. J'aurai pu attribuer le seul mérite de cette victoire à l'Outre-Mer, et vous chassez immédiatement. Ou pire, vous retenir en otage, vous empêcher de retourner chez vous. Au lieu de ça, je tente de vous faire passer pour des alliés de grande aide. C'est une manœuvre extrêmement dangereuse, car on aurait tôt fait de me ranger dans la catégorie ''traître à la Nation''. Seul mon appartenance à une ancienne armada indépendantiste me permet de rester crédible aux yeux du peuple. Et puis, si vous ne voulez pas me croire, sachez que dans l'immédiat nous ne pouvons nous permettre une guerre. Notre Nation est détruite, aussi bien matériellement que psychologiquement. Mes hommes préfèreront rester chez eux, à recontruire un foyer, être à côté de leur compagne et leurs enfants qu'ils ont cru perdre. Et puis, nous n'avons presque plus de flotte, voila autant de raison qui font que je n'attaquerai jamais Kalamai sans geste hostile de votre part.

Pour votre deuxième question, je ne peux vous donner la certitude que je ne serai pas un tyran. Aucune des choses que je pourrai vous dire ne donnera la preuve que je gouvernerai en laissant le peuple libre. Néanmoins, laissez-moi essayer.
Comme vous vous en êtes aperçus, le désir de liberté est très fort chez les Natifs, pensez-vous que je tiendrai une semaine en imposant une dictature qui les priverait de tout leurs droits ? Cela serait purement et simplement impossible.
Ensuite, je ne peux vous demander que de me faire confiance. J'ai tant œuvré, accompagné de personnes héroïques, pour que l'Outre-Mer retrouve son autonomie. J'ai envie que la Nation retrouve sa splendeur d'antan, loin de l'image de contrées dévastées que j'ai sous mes yeux actuellement. J'ai envie que le peuple soit fier de vivre dans l'endroit le plus prospère du monde. Ainsi, je ne peux vous offrir que ma parole d'honneur que je serai un Roi bon et juste avec mes frères Outrîliens.
Pour finir, laissez moi ajouter une dernière chose. Ces derniers temps, vous aviez perdu le contrôle total du territoire. Il ne vous restait qu'une place forte: Port-Espérance. Or, autour de la ville, toutes les cultures avaient été détruites pour laisser de la visibilité à VOS gardes. Pire encore, à l'intérieur même des murs, le despotisme régnait. VOUS avez enfermé mes frères au sein du port. Il leur était impossible de sortir. Alors, en prenant le pouvoir, je ne pense pas faire pire que votre peuple.


Maintenant, il attendait des réactions. Il esperait avoir été assez convainquant.

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Adola fut le plus rapide à poser des questions suite aux premiers propos d'Irkos. Ces questions furent certes logique mais limite déplacé. L'avenir du peuple de la Nation était maintenant dans les mains du Seigneur de Kalferas qui montra tout au long de cette invasion sa force de caractère ses convictions libératrice pour ses habitants. Je pris ainsi la parole suite à la réponse du nouveau dirigeant.

Seigneur Irkos, mes propos sont ce qu'ils sont. Je n'ai point l'habitude de m'exprimer à la hâte et de révoquer mes dires. La liberté de Port-Espérance est aussi important que celle du reste de la Nation. Le descriptifs des actes perpétrés par les soldats de Kalamaï m'étaient inconnu et ne seront point laisser sans sanction car jamais il n'aurait été a notre avantage que d'être sauvage et hargneux envers l'Outre-Mer alors que depuis que Fardall est à la tête de l'Empire, la paix prône avant tout.

Bien que je ne sois officiellement que l'accompagnateur de la Dame Arc-en-Ciel, nous avons discuté lors des divers séjours sur les navires et tel est la décision que l'Empire se devra d'accepter. Personnellement, j'ai confiance en vous car ce que montre un homme sur le champs de bataille vaut mille mots. Sans vouloir m'avancer sur la question, je présume que Kalamaï voudra garder des contacts fréquent afin de savoir si la situation se passe bien. À ce stade, nous ambassadeurs n'y pouvons que peu car la majorité du Sénat sera auteur des décisions. Nous pourrons y donner notre avis et nos convictions, il reste à voir de quel sens ils seront pris.

Seigneur Irkos, cela vous convient-il ?

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Trois Marcheurs arrivèrent. Deux semblaient être des elfes, mais l'un était étrangement entièrement noir, comme la cheffe des pirates qui était venue dans les cachots pour en retirer les prisonniers. La dernière était visiblement une femelle, mais le Shajara n'aurait su dire comment il le savait. Son maintien, peut-être. Sa poitrine était différente de celle des mâles, et sa peau beaucoup, mais vraiment beaucoup plus pâle. Comme les cadavres de Marcheurs qu'il avait vu. Exactement comme eux. Sauf qu'elle était bien vivante, ou en tout cas faisait très bien semblant. Les autres, Irkos, Babka et Adola, si tels étaient bien leurs noms, l'appelaient Arkancielle. Ils parlèrent un peu, mais le Sahuagin ne comprit que peu de choses. Quand l'elfe Babka se tut, il prit la parole, en elfique.

- Qui êtes-vous, Marcheurs ? Qu'est-ce que Cas-La-Maille ? Le Cé-na ? Porès-Pérance ? La Nassion ?

Le Champion ne comprenait pas grand chose, si ce n'est qu'il ne fallait pas laisser partir ces trois là sans avoir pris des informations. Il devait en apprendre le plus possible avant de retourner voir son Baron. Et ceux-ci n'étaient pas comme les autres.

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Babka faisait preuve de beaucoup de sagesse, et acceptait tout les compromis d'Irkos. Puis la bête aquatique prit la parole, demandant qui était ces ''marcheurs''. L'Elfe lui répondit en elfique:

- Ce sont des alliés, des amis. Ils viennent d'un autre continent, loin. Tu comprends ?

Une étrange lueur éclaira son regard.

- Tu veux y aller ? Je vais leur proposer. Sois patient.

Puis Irkos reporta son attention vers ses hôtes.

- Seigneur Irvin, je vous remercie de la confiance que vous m'accordez. Je compte sur vous pour faire entendre votre voix, et la mienne par la même occasion, au Sénat. Beaucoup de ceux qui critiquent l'Outre-Mer n'ont jamais mis les pieds ici, et n'ont jamais vu les horreurs que vos soldats perpétraient. Nous ne sommes pas exempts de tout reproche, je dois avouer que nous vous avons bien poussé à bout. Mais il n'empêche que vos Sénateurs doivent être mis au courant de tout ce que je vous ait dit. Je sais que vous ferez de votre mieux, je vous suis reconnaissant par avance.

Enfin, il est évident que nos deux Nations resteront en contact. J'envisage même la création d'une Ambassade, non pas à Port-Espérance où le souvenir de l'Empire est encore trop dur, mais à la Capitale même. Lorsque les travaux de Roc-le-Chastel seront terminés, je lancerai ce projet.

Ah, et aussi, cette étrange créature marine dit venir des fonds marins. Son peuple serait troublé par des changements, et notre peuple à la surface en serait la cause. Je n'en sais pas plus. Il parle l'elfique, car c'est un de mes Elfes qui l'a trouvé, mais c'est encore hésitant. Il n'a trouvé aucune réponse ici, et je pense qu'il souhaiterait visiter l'Empire. Accepteriez-vous de l'emmener ?

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Hélèna avait laissée les informations et les propos venir d'eux-mêmes à ses oreilles. La patience apportait plus d'informations que l'empressement, même teinté de courtoisie. Mais en sa qualité d'ambassadrice de l'Empereur et du Sénat, elle se devait également de prendre à un moment ou un autre la parole:

-Seigneur Irkos, vous me devancez: l'installation d'une ambassade de Kalamaï à la capitale se trouvait être la principale des requêtes que je comptais vous présenter. Cependant, il me semble tout aussi important que la Nation d'Outre-Mer ouvre également une ambassade à la capitale impériale. Toute demande de votre part pour l'installation d'un tel poste diplomatique recevra dors et déjà mon appui lorsqu'elle sera présentée au Sénat et à l'Empereur.
Concernant Port-Espérance, le Seigneur Babka Irvin s'est fait ma voie et ma pensée...
Durant la réunion du Sénat scellant notre mission et son commencement, j'ai soutenue l'idée que l'Outre-Mer, alors en révolte contre l'Empire, ne devait plus être considérée comme un protectorat de Kalamaï mais comme une nation à part entière, libre et souveraine. Je soutiens toujours cette idée, aux vues des récents évènements et à plus forte raison après avoir vu ses habitants et vécue à leurs côtés un temps...
Votre culture n'est pas la nôtre même si parfois leur chemin s'est croisé, notre panthéon n'est pas le vôtre, nos us et coutumes diffèrent sur de nombreux points, nos habitudes peuvent vous paraitre étrange, sinon exotiques... La liste de nos différences est longue et c'est une des raisons pour lesquelles je ne pense pas qu'un kalamaïen, aussi sage et bon puisse-t-il être, servirait au mieux un peuple qu'il ne comprendra dans le meilleur des cas qu'à moitié et encore...

L'Outre-Mer a besoin de quelqu'un qui sache lui apporter un avenir. Un avenir de paix et de prospérité, porté par quelqu'un qui connaisse l'Outre-Mer comme il se connait. Jund Arakasï était un de ces hommes capable d'y parvenir et il l'a fait durant le peu de temps qu'il a passé à la tête des natifs...
Vous, seigneur Irkos, faites partie de ces êtres rares. Vous saurez faire de même pour le bien de votre peuple, je le sais...

Nos deux peuples ont un passé commun teinté de la couleur du sang. Sang qui coula en abondance à Kalamaï comme ici même. Or, nous avons devant nous une occasion unique de mettre un terme à cette succession de massacres que furent les rapports entre l'Empire et l'Outre-Mer. Du passé faisons table rase et ensemble, marchons vers notre futur. Un futur teinté du blanc des colombes sous le signe de l'échange et de la coopération...


La comtesse acheva son long monologue. L'étrange créature qui accompagnait l'elfe outre-îlien avait pris la parole à sa suite. L'apparence de cet être n'avait pas grand chose de commun avec ce qu'il lui avait donné de voir durant ses voyages. A priori, à en juger par ses écailles, sa peau membraneuse légèrement humide, ainsi que par les ouïes trônant à l'arrière du crâne, il s'agissait vraisemblablement d'une créature aquatique...
Elle cherchait à savoir qui nous étions et de quoi nous parlions. Irkos la -LE- rassura. L'individu se trouvait être un mâle...
La comtesse fixa un instant sa concentration sur les yeux de la créature, où elle descella les signes d'une intelligence développée. La curiosité de la jeune femme monta encore d'un cran. Ses yeux bleu pâle examinaient avec attention, non sans une extrême discrétion, ses moindres gestes...
Irkos, à la demande mi-muette, mi-formulée en un elfique hésitant par la créature, posa la question de la possibilité de l'amener en Kalamaï.

-Nos navires accueillerons votre invité avec plaisir, seigneur Irkos, s'il lui plait de nous accompagner.
Et se tournant vers la créature, la comtesse essaya de construire une phrase simple et facilement compréhensible en elfique. Chose difficile, cette langue étant par nature particulièrement riche et subtile. La jeune femme, en sa qualité première d'ambassadrice d'Ald'Rhune, se targuait pourtant de la maitriser suffisamment pour mener habilement quelques négociations en terre elfique. C'est d'une voix douce et calme qu'elle s'exprima en ces mots:
-Je me nomme Hélèna. Si tu le désires, tu seras le bienvenue à nos côtés durant notre voyage de retour vers Kalamaï, notre continent. Puis-je connaitre ton nom? Il me sera ainsi plus facile de répondre à tes questions.

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Irkos, puis Arkancielle parlèrent à sa suite, et le Shajara ne comprit que quelques mots. Cependant, lorsque la femme pâle se tourna vers lui et lui parla très clairement, son message fut clair comme la surface de l'océan. Les yeux charmants de l'Ambassadrice et sa voix douce apaisèrent le caractère généralement enflammé du Champion, et lui dévoilèrent comme une évidence une politesse et une volonté de s'exprimer abondamment qu'il n'avait pas.

- Je suis enchanté, Héléna Arkancielle. En fait, c'est une façon de parler, m'a-t-on dit. Nous, Sahuagins, n'aimons guère le surnaturel. Je te remercie pour ton offre, qui je pense, est généreuse, mais qu'est-ce qu'un continent ? Une Baronnie de ce sol chaud et dur, en quelque sorte ? Ce doit être un mot qui ne sert qu'aux Marcheurs, puisque nous n'en avons pas l'équivalent, chez nous.

Je suis Qui-Guerroie-Pour-L'Unique, Champion et, ainsi, prochain Baron de la Baronnie Shajara. Je crois que, généralement, vous appelez ça un prince, mais c'est votre sang qui vous donne le droit à ce titre. Chez nous, c'est le sang des autres.

Je n'ai pas bien compris où j'étais, j'ai uniquement rendu service à Calfhan de Kalferas, envers qui j'avais une dette d'honneur. Il m'a dit que ce sol était l'Outre-Mer, aussi loin qu'il s'étendrait sans toucher la mer. Mais l'Outre-Mer de quoi ? Si c'est "Outre", il y a forcément un outre-mer à cet Outre-Mer. Est-ce cela, Cas-La-Maille ?


Héléna était... inspirante. Les mots d'elfique lui venait comme ça, du fond de sa mémoire, entendus une seule fois mais présents néanmoins. Le Shajara alla jusqu'à s'incliner légèrement devant elle, signe d'un respect débordant chez lui. Au fond de l'océan, l'on disait de ceux qui parviendraient à lui faire courber l'échine qu'ils seraient aptes à gouverner les Neuf Baronnies en même temps, s'ils parvenaient à les conquérir. Le Baron Shajara était de ceux-là, et Héléna aussi. Des êtres d'exception parmi les exceptionnels, le charisme ou le combat coulant dans leurs veines.

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L’être de la mer semblait comprendre un minimum notre langue mais nos modes de vie lui semblaient étrangers. A en juger par son regard et ses gestes il disait vrai. A force d’interroger des personnes et de questionner j’avais pu acquérir une connaissance certaine dans le décryptage des gestes et mimiques.
La proposition lui fut faite de nous accompagner, ainsi il aurait tout le loisir de découvrir un monde qui était pour lui inconnu. Mais cela était également l’occasion pour nous de découvrir un nouveau peuple et peut être s’en faire un allié.

Pour ce qui concernait l’Outre-Mer je pensai que tout avait été dit. Les propositions et garantis me paraissaient bonne. Il n’y avait plus qu’à faire validé cette proposition par le Sénat. Nul doute qu’il y aurait des détracteurs tout comme des Sénateurs désiraient envoyer l’armée pour raser ce continent. J’espérai que le Gouverneur était rétabli pour cette convocation, dans le cas contraire je serai contraint de le faire moi-même.
Ce que disait Irkos était vrai, nombreux des détracteurs n’étaient jamais venu en Outre-Mer voir même voyagé.


Je pense que les ambassadeurs Hélèna et Babka ainsi que vous Seigneur Irkos avez fait des propositions qui me paraissent satisfaisantes pour nos deux peuples. Comme nos diplomates l’ont dit il n’y a plus qu’à avoir l’accord du Sénat et également de l’Empereur pour valider cette proposition.
Je pense que ce dernier sera sensible à vos arguments et si nécessaire je vous propose de venir défendre votre cause en Kalamaï ou d’envoyer un diplomate. Enfin si les nôtres n’y voient pas d’inconvénients ?

Je savais que ce type d’exercice pouvait comporter des risques d’attentats de la part d’extrémistes. Tout comme les notre en avaient prit. Mais j’étai confiant dans les capacités des services de sécurité et comment cela pouvait en être autrement étant donné que je les dirigeai et que pour l’instant les résultats avaient été probants.

Si tel est votre souhait alors je vous fournirai personnellement un sauf conduit ainsi qu’une escorte bien que cela ne serai pas nécessaire car s’en prendre à des diplomates signifieraient pour ma part un acte de trahison qui n’aurait comme résultat qu’une condamnation sévère.

Cependant si tel était le cas, cela nécessitait certaines préparations pour assurer la sécurité. Armori devait être dans les lieux et pourrait se charger de cela en attendant mon retour.
Je commençai déjà à envisager un lieu pour une ambassade car cela allait sans doute revenir à ma magistrature. Le quartier composé des administrations et du Sénat ferait très bien l’affaire. C’était une zone importante et extrêmement protégé.

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