Sina poussa lentement les portes de la corporation qui s'ouvrirent sans un bruit. Devant elle un corridor désert à l’atmosphère austère mais apaisante. Posant partout un regard innocemment intéressé qu’elle se gardait bien de montrer en public, elle se faufila à travers l’embrasure de droite, la seule qui n’était pas comblée par une porte close. Une pièce de taille modeste où le regard était directement attiré par un livre à la reliure de cuir solennellement posé sur un vieux lutrin de bois verni à la hâte. Une plume trempait dans un flacon d’encre sali par ses précédents utilisateurs, juste à coté du libelle qui avisait l’incrédule de l’importance de l’ouvrage ci-contre.
Elle jeta rapidement un regard alentour pour repérer une éventuelle présence. Elle ôta de son visage un fin masque de théâtre et son œil de félin se posa sur tout l’ameublement, qu’elle jugea de mauvais goût, mais elle déplora finalement l’absence de personnel ou même de garde. Lui fallait-il vraiment apposer son nom à la suite de désignations de quelques gras marchands qu’elle s’imaginait volontiers ? Elle s’appuya nonchalamment sur le lutrin pour laisses batifoler ses ongles sur la surface rugueuse des pages de vélin. « Itinérants ». Décidément ce patronyme ne lui convenait pas du tout : une corporation d’itinérants… Autrement dit un regroupement hétéroclite de vagabonds et d’estivants. Sur un dernier détail, qui se résumait à une simple croix en guise de signature tracée par l’un des membres de l’organisation, Sina fit son choix : elle irait voir ailleurs.
Elle rejeta en arrière sa chevelure sombre et s’en alla après avoir laissé une dernière fois trainer son regard sur les tapisseries qui pendaient aux murs, sales.
Elle jeta rapidement un regard alentour pour repérer une éventuelle présence. Elle ôta de son visage un fin masque de théâtre et son œil de félin se posa sur tout l’ameublement, qu’elle jugea de mauvais goût, mais elle déplora finalement l’absence de personnel ou même de garde. Lui fallait-il vraiment apposer son nom à la suite de désignations de quelques gras marchands qu’elle s’imaginait volontiers ? Elle s’appuya nonchalamment sur le lutrin pour laisses batifoler ses ongles sur la surface rugueuse des pages de vélin. « Itinérants ». Décidément ce patronyme ne lui convenait pas du tout : une corporation d’itinérants… Autrement dit un regroupement hétéroclite de vagabonds et d’estivants. Sur un dernier détail, qui se résumait à une simple croix en guise de signature tracée par l’un des membres de l’organisation, Sina fit son choix : elle irait voir ailleurs.
Elle rejeta en arrière sa chevelure sombre et s’en alla après avoir laissé une dernière fois trainer son regard sur les tapisseries qui pendaient aux murs, sales.