Dans le vaste territoire d'Argostole se cache un domaine protégé par une forêt dense et par ses nombreux pièges. Le Royaume de la Rose Noire, ainsi qu’il se nomme, est gouverné par une charmante Vampire du nom de Satania. Surplombant le territoire, le Manoir de la Capitale de Sombre Cœur avait probablement la meilleure vue des terres environnantes. Gardé et encerclé par de hautes murailles de pierre, le château ne craignait rien. Un drapeau y était fièrement suspendu, portant les couleurs du Royaume, noir et rouge. Pour s’y rendre, il fallait que les Gardes l’autorisent, puis passer le bois, la rivière, les plaines, collines, et enfin les remparts. Seules quelques personnes, comme des messagers ou des amis de la Comtesse – si toutefois elle en avait... – pouvaient passer sans encombre...
Dernière édition par le Mer 15 Aoû 2007 - 16:57, édité 2 fois
Polokyor arriva en galopant devant la ville. Les gardes le regardèrent, intrigués et l'empêchèrent de rentrer :
Imbéciles, je suis Polokyor, Patriarche de Sudgeï, Palatin de Naxos, et Chef de l'Ombre Chaotique. Je suis ici pour voir Satania, ou son second si elle n'est pas là.
Les gardes virent le signe de l'Ombre Chaotique et le laissèrent entrer. Quelqu'un le guida au chateau. Il entra et vit Vengrahim. Celui ci le salua et lui dit que Satania n'était pas encore là, mais il pensait qu'elle serait bientot ici. Polokyor dit :
Puis-je me reposer, j'étais a la ville impérial, et moultes péripéties me sont arrivées.
Rentrant chez elle, la Comtesse arriva quelque peu fatiguée aux portes du Royaume. Un garde se proposa alors pour la raccompagner mais elle refusa... Arrivant au château, une servante lui apporta un verre de sang. Elle l'apprécia et la remercia pour cela. Montant les marches de marbre, elle atteignit l'entrée et avança sur le velour rouge posé au sol. Elle abandonna sa cape à un autre domestique et on put voir sa robe. Elle allait monter l'escalier la menant à ses appartements lorsqu'elle aperçut Vengrahim au bout du couloir. Souriant, elle s'approcha de lui et il lui fit le baise-main.
- Comtesse... Ravi de vous revoir, vous êtes magnifique... dit-il. - Je suis également ravie de te voir Vengrahim... - Ma Dame, le Seigneur Polokyor est à l'étage. Il a demandé à se reposé, je lui ai conseillé la Chambre de l'Aigle. - Polokyor, ici? Et bien... Demande à quelqu'un de lui dire que je serais dans mes appartements, à son réveil préviens moi et je le rejoindrais dans la salle des réceptions, veux-tu? - Je le ferais moi-même, Comtesse. Désirez-vous autre chose? - Non mon ami, je te remercie...
Puis elle monta dans ses appartements avec une seule idée en tête : dormir...
Polokyor se réveilla. Il se leva. Il était torse nu, la poitrine musclée, il remis sa chemise et sortit de la chambre. Vengrahim l'accueilla. Il lui dit que Satania était là. Le Drow aquiesça d'un signe de tête et demanda à manger un peu, cela faisait des lustres qu'il n'avait pas mangé, il demanda quelque chose de saignant. Vengrahim lui demanda s'il devait querrir Satania, le Drow lui dit de la chercher quand elle serait réveillée, il pouvait bien attendre puisqu'il se trouvait en Naxos. En attendant il mangerait, puis il s'entrainerait au combat avec des soldats de la Comtesse si ceux-ci le voulaient bien.
Sortant des bras de Nimburr dans lesquels elle avait plongé dans un profond sommeil, Satania resta un moment sans bouger de ses draps de soie. D'abord, elle se demanda si elle avait dormi, mais son esprit lui démontra que oui. En suite elle estima la probabilité que le Seigneur Polokyor dorme encore ; elle était quasi nulle. Puis, se doutant que personne n'avait voulu la déranger, elle sortit de sa chambre en robe de nuit rouge vif. Elle s'approcha du haut de l'escalier et aperçu Vengrahim. Elle l'interrogea du regard et celui-ci lui dit :
- Ma Dame, le Seigneur Polokyor a demandé à ce qu'on ne vous réveille pas, et, dans la mesure où il est votre chef je me suis permis de lui obéir... - Polokyor peut être mon chef tu n'en es pas moins sous mes ordres. La situation n'est pas dramatique, même si à ce rythme nous risquons de ne pas nous croiser... Cependant, je préfère te dire que mes demandes doivent être traitées en priorités. Est-ce clair? Elle n'avait pas dit cela sous le ton de la colère, mais son regard imposait tout de même un certain respect de ses paroles... - Tout à fait, Comtesse. - Bien... Où est-il? - Il s'entraîne dans la salle de Combat avec vos apprentis.
Satania ouvrit grand les yeux avant de se changer en un clin d'oeil en véritable combattante ; rien de tel qu’un pantalon moulant assortit d’un corset... "Il va les tuer" pensa-t-elle. Horrifiée à cette pensée, elle se précipita d'un pas léger sur les marches. Elle croisa une servante lui amenant un verre de sang et s'accorda quelques secondes pour le boire. Ceci fût fait, elle reprit son chemin qui l'a fit traverser les collines en direction des grottes.
Les cavernes, aussi sombres et lugubres soient-elles, étaient un lieu propice à l'entraînement physique. La plus grande des cavités souterraines avait été éclairée de diverses torches afin de ne favoriser aucune race. Des escaliers taillés dans la roche permettaient une descente et une ascension plus aisée. Ainsi, les apprentis affrontaient leurs maîtres dans cet immense refuge, puisqu'il en était un pour les femmes et enfants lors des attaques du château. Les jeunes filles avaient une tenue pourpre, les jeunes hommes l'avaient noire, et les deux avaient des caractéristiques bien à elles. Pour les garçons, un pantalon ample garantissait les déplacements légers. Pour les filles, un tissu fin pour les deux parties du corps, afin de ne gêner ni les jeux de jambes ni les mouvements de bras. Pour finir, un voile gardait leur anonymat jusqu'à la fin du combat.
En pleine forme, la Vampire était arrivée à l'ouverture de la caverne sans problème. Marchant à pas de loup pour ne pas attirer l’attention, elle descendit les marches lentement pour admirer le spectacle. Son chef se trouvait au centre du terrain, ses apprentis, eux, se tenaient en rond autour de lui et engageait le combat l’un après l’autre. Evidemment, tous se retrouvaient à terre en quelques secondes. Trouvant cela plutôt décourageant, la Comtesse se changea en une jeune et innocente apprentie. Le visage caché, elle attrapa un bâton et descendit le reste des marches. S’avançant rapidement, elle affronta le Drow en duel. Il était plus grand qu’elle, certes, mais elle se trouvait sur son terrain et sa rage de perdre lui décupla sa force (de plus, elle est tout de même une Vampire). Elle esquiva tous les coups et réussi à lui en infliger plusieurs. Au bout d’un bon moment, elle le mit à terre. Victorieuse, elle ne put s’empêcher de sourire : le combat était certainement la seule chose qui lui vidait l’esprit de tout autre pensée. Même si elle ne lui dirait probablement jamais, pour cela, elle lui était reconnaissante. Laissant son chef récupérer ses esprits, elle se tourna vers les apprentis, subjugués face au spectacle, et leur dit distinctement :
- Vous voyez ce qu’il vous reste à faire ! Si vous vous entraînez durement, je le ferais revenir...
Quelques uns sourirent, et d’autres, plus loin, engageaient un nouveau combat entre eux. Ayant à nouveau sa propre tenue de combat, elle fit face à Polokyor. Amusée, elle ne s’empêcha pas de sourire :
- J’avoue être surprise... Etes-vous venu ici dans le seul but de vous entraîner ? Vous ne me donniez guère l’impression d’avoir hâte de me voir. Elle laissa un moment de silence puis repris : Des rumeurs circulent sur la libération du Seigneur Enguerrand, sont-elles fondées ? Et si oui, pourquoi ?
Polokyor regarda Satania, il n'avait pas utilisé toute sa force en voyant qu'une femme le combattait, une erreur, il ne négligera plus jamais ça. Il prit la parole :
Vous allez me trouver arrogant, mais je n'ai pas utilisé toute ma force, j'ai compris la leçon je ne négligerais plus ma force contre une femme. Enguerrand a bien été libéré, il m'énervait, et d'ailleurs depuis je reçois moins d'attaques de sa légion ! Il y a d'autres nouvelles aussi, Auréa et Iseult Anaya sont mortes ! J'ai fait un séjour en prison après m'être enfui, d'ailleurs je suis venu ici car c'était l'endroit le plus près où je pouvais me reposer sans être accueillis avec des lances !
Polokyor reprit ses affaires et se rhabilla. Il regarda la Comtesse et lui dit :
Restons nous ici pour nous entraîner, ou allons nous autre part pour parler, de je ne sais quoi? Si vous voulez plus de détails sur la mort d'Auréa, je n'en ai pas plus que vous, des brigands l'ont tuée, elle et aussi la fille du traitre Manek, c'était donc de faibles combattantes, tuées par des brigands !
Polokyor eut un petit rire mesquin, il prit son outre en cuir et but dedans, il la vida. Il n'avait plus d'élixir. Il la raccrocha a sa ceinture et reprit :
Et vous, pourquoi avez vous quitté Mende ? Je veux tous les détails car je deviens méfiant à cause des traitres, bien que je doute que vous en soyez une.
- Nous pouvons nous rendre à la salle des Réceptions... Nous y serons bien installés, et il n'y a pas d'endroits plus confortables dans tout mon domaine, hors mis mes appartements, bien entendu...
Elle emmena donc le Seigneur Polokyor dans la dite salle. Une grande pièce, richement décorée par de nombreux objets d'artistes d'horizons différentes, non très éclairée mais assez pour voir sa somptuosité. Des fauteuils pourpres étaient dispersés sur presque tout l'espace, une partie étant réservée au bal et autres soirées (voir nuits) dansantes. Une cheminée disposée au fond de la pièce et la réchauffait, ainsi une ambiance plutôt agréable se dégageait et n'était qu'accentuée par la mise en place de chandelles blanches.
Comme Satania n'avait pas beaucoup d'amis, elle fût ravie de pousser les portes de bois qui les conduisait à ce spectacle. La démarche légère, elle se dirigea vers un très beau meuble et désigna un fauteuil près de la cheminée, invitant Polokyor à s'y asseoir. Sortant deux verres, elle en tendit un à son chef et le remplit de sang d'Elfe. Se servant à elle-même le second verre, elle s'assit sur un second fauteuil.
- Si vous ne doutez pas de moi, alors je me risque à ne pas vous dire les raisons pour lesquels j'ai quitté le territoire dernièrement. Elles sont plutôt personnelles, et n'ont rien à voir avec vous, je peux vous l'assurer...
Polokyor prit le verre et s'assit. Le siège était confortable. Il mis le verre a sa bouche et but un peu du sang. Il reposa le verre et prit la parole :
Comme vous voudrez comtesse. Comme je vous le disais, j'étais à la cité impériale, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais grâce à ma visite, j'ai pu recruter un certain Lazare, il était de la paix dans le sang, il en avait assez de cette alliance. Le destin a du nous croiser. Votre domaine est beau, j'aimerais vous faire découvrir Sudgeï un jour. Je suis venu ici pour avoir de l'hospitalité après m'être enfuit de la ville impériale, mais maintenant que pouvons nous faire ? J'aimerais faire de l'exercice, cela fait longtemps que je n'en ai pas fait !
Buvant une gorgée de sang, la Comtesse réfléchit. Une idée lui vint, elle posa alors son verre et déclara d'une voix claire :
- Nous pourrions monter sur mes Cauchemars... Je me suis améliorée depuis notre dernière chevauchée... Vous souvenez-vous? Cela remonte à loin... Mes collines pourront satisfaire vos envies d'entraînement, du moins je le pense...
Finissant son verre, le regard de Satania se posa sur celui du Drow. Elle l'observa un moment, se remémorant la tenue dans laquelle elle avait voulu monter à cheval et un faible sourire naquit sur ses lèvres rouge sang. Elle attendit sa réponse.
Polokyor se remémora quand Satania était montée sur son cauchemar avec une robe, il eu un sourire moqueur. Il voulait bien monter sur les cauchemars, mais dans ce cas, c'est le cauchemar qui faisait l'exercice, pas lui :
Je veux bien, mais après pourrions-nous faire des exercices un peu plus physique ? Vous êtes chez vous, c'est à vous de décider, enfin une balade en cheval de feu ne me dérange pas !
Il sourit une nouvelle fois, puis il arrêta de sourire et pensa que c'était la première fois qu'il souriait autant dans sa vie, il regarda Satania une nouvelle fois et se sentit ridicule.
Souriant sans gêne, la Vampire se mordit la lèvre inférieure. Elle baissa les yeux puis les releva vers son chef. C'était stupide, et elle le savait, mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Rejetant ses cheveux en arrière, elle dit simplement :
- Si vous avez une proposition plus intéressante, je suis preneuse... Après tout, si je suis chez moi, c'est grâce à vous...
Polokyor qui regardait Satania fut soudain gêné de la façon dont elle le regardait, il rougit, mais cela ne se voyait, il tourna la tête, bien que cela soit ridicule. Il se concentra un peu et se retourna, le visage impassible, il lui dit :
Faire un peu de magie, mais pour l'instant je veux bien faire du cheval à dos de cauchemar. Sinon, je préfère courrir un peu. Mais, il faudra que nous nous reposions une fois terminé ! Je euh... Je ... Quand partons nous ?
- De la magie? Pourquoi pas... Tout de suite si vous le souhaitez... Et pour une course, je suis d'accord, au clair de Lune, l'air sera frais et agréable... Je vous offre le dîner, ce sera un bon repos...
Se levant, elle sourit et se dirigea vers la porte. Suivit par son Chef, elle sortit et avança vers un terrain désert. Se plaçant face à Polokyor, elle sourit à nouveau et attendit que son supérieur commence...
Polokyor suivait Satania de près, il arrivèrent dans un lieu désert, Polokyor, se mis en position pour parrer un sort et dit :
Honneur aux Dames ma Chere comtesse !
Polokyor comptait sur son endurance pour encaisser le sort, si besoin est, il lanceçait un sort lui aussi assez puissant. Il regardait Satania en lui souriant.
Amusée, elle se demandait comment elle allait pouvoir se battre contre lui... C'était tout de même son chef, et les sorts de Satania s'attaquait au mental, et ne causait pas de simples blessures superficielles... Elle se mit donc à tourner lentement autour de son adversaire, se laissant ainsi un temps de réflexion.
- Et si nous mélangions le combat magique et physique?
Elle sortit donc sa dague et laissa le temps à Polokyor de sortir la sienne avant d'attaquer.
Polokyor, regarda Satania, elle n'était peut-être pas sûre de ses sorts, elle voulait se battre avec sa dague, contre un ancien assassin, c'était peine perdue. Il était nécromancien, il pouvait donc contrôler les morts vivants, contrôlerait-il Satania? Même psioniste, une fois controlée, elle ne pourrait pas lancer de sorts, et il pourrait la mettre KO. Mais non, il sortit une de ses dagues, il la lança droit sur Satania, elle coupa un vêtement de celle-ci. C'était voulu, Polokyor dit :
J'espère que les Vampires se régénèrent vite. Au fait, comme nous pouvons nous contrôler mutuellement, vous psioniste, moi nécromancien, et vous Vampire, je peux vous contrôler, vous pouvez me controler aussi, donc ne contrôlons pas nos esprits, lançons d'autres sorts !
Un des vêtements de la Comtesse avait une entaille. Polokyor concentra une boule d'énergie dans sa main, elle devint de flamme, il la lança en direction de Satania.
Sa cape déchirée, la Vampire l'abandonna à terre. Elle n'avait de toute manière pas l'intention de prendre possession de l'esprit de Polokyor, mais elle fût quelque peu rassurée que lui non plus n'en avait pas l'intention. Voyant la boule de feu arriver sur elle, la Psioniste tendit sa main droite pour la dévier de sa trajectoire. Un vent léger l'emporta, et elle sourit à l'adresse de son Chef. Elle savait très bien qu'il vallait mieux pour elle qu'elle se défende plutôt qu'elle n'attaque. Cependant, elle était persuadée qu'il ne lui ferait rien de mal, il voulait simplement s'entraîner et lui montrer qu'il pouvait la battre... Le combat au corps à corps était sa deuxième spécialité, après son art de Psionisme... Elle devait donc tout faire pour qu'il use de sa magie le moins possible. Elle n'avait absolument pas l'intention d'être blessée, elle avait dormit toute la journée et sa forme était restée intacte, même après le combat. La caresse de la Lune sur sa peau pâle la fit frissonner. Voulant jouer à la débutante, elle envoya sa lame frôler l'épaule de Polokyor. Elle lui fit à peine une petite ouverture, qui cicatriserait très vite. Elle le regarda dans les yeux et espérait qu'il répondrait de sa dague. Au moins, elle se trouvait assez loin de lui pour réagir à une attaque, qu'elle soit magique ou non.
Polokyor reçut une dague qui frôla son épaule. Déja l'ouverture se cicatrisait, le Drow sourit, Satania était assez loin de lui, il sortit deux autres dagues, de telle manière que l'on croit qu'il n'en avait sortit qu'une. Il dit :
Je cicatrise vite comtesse, donc vous pouvez me faire plus mal que cela, connaissez vous l'agilité des elfes noirs ?
Polokyor lança une dague en direction de Satania, la dague volait droite vers elle, la Comtesse pouvait l'esquiver. Le temps qu'elle esquive, Polokyor bondit et pointa son autre dague à quelques centimetres de la gorge de la comtesse et dit :
Et oui, les elfes noirs sont agiles !
Le drow reprit sa dague et s'écarta, il lui dit :
Nous devions à l'origine cavaler à dos de cauchemars, ceci tient toujours ?
Sentant la lame près de sa gorge, la Vampire se raidit. Mais voyant que Polokyor s'écartait à nouveau d'elle, elle sourit intérieurement.
- Oui, évidemment...
Mettant deux doigts dans la bouche, la Comtesse siffla assez fort pour que des bruits de sabots se fassent entendre peut de temps après... Montant le sien, elle décrivit un cercle autour de Polokyor et désigna un arbre quelque peu à l'écart de la forêt, à environ deux lieux, de là où ils se trouvaient. Elle lança à son chef, d'un ton amusé :
Polokyor regarda l'endroit que Satania montrait, il ne connaissait pas le royaume de Satania aussi bien qu'elle, bien que ce soit un bout de son territoire. De plus, son poids et sa taille ralentiraient sûrement le cauchemar, et puis il se disait qu'il pouvait se téléporter, finalement il dit :
Ai-je le droit de me téléporter jusqu'à là-bas ?
Il partit soudainement au galop laissant Satania derrière. Il pensait quand même qu'il ne gagnerait pas, donc il ralentit, pour laisser la comtesse passer devant lui, et puis la vue de l'arrière était mieux.
Chuchotant quelques mots à l'oreille de son Cauchemar, la Vampire rejoignit le Drow sans trop de peine, puis le dépassa. Accélérant de plus belle, elle se pencha sur sa monture pour ne faire qu'un face au vent léger qui adoucissait l'air. Arrivée au tronc massif du chêne, elle descendit de son destrier et le laissa rejoindre l'écurie sans elle. Elle se tourna vers Polokyor qui arrivait au trot. Elle sourit malicieusement et lui lança :
- Je vous avais dit que j'avais progressé... Peut-être qu'une course sans destrier vous sera plus favorable?
Elle mit ses mains dans les poches de son pantalon et attendit sa réponse.
Je préfère mes cauchemars ! Mais les votres sont bien aussi, ils écoutent.
Le drow sauta au sol regarda la comtesse et lui dit :
Les personnes de grandes tailles ont du mal à courir, je vais m'emmêler les jambes ! Non je rigole, j'ai des grandes jambes, mes pas seront longs, mais pas lents, je cours vite, et j'ai une bonne endurance ! Mais jusqu'où courrons nous ?
Polokyor se tint près a courir, il voulait gagner cette course !
Réfléchissant où ils pourraient aller manger par la suite, Satania observa les alentours.
- Nous pourrions courir jusqu'aux jardins, où nous pourrions dîner en suite... Nous serions dans un endroit calme et propice aux discussions. Ils se trouvent à environ une lieu et demi d'ici, en longeant les remparts et en tournant par là...
Elle montrait de son index fin le trajet à suivre. Interrogeant son Chef du regard, elle abaissa son bras en l'attente d'un signe.
Courrir une lieu et demie me va, et nous mangerons où vous voudrez ! Je donne le départ !
Polokyor se mit à compter de trois à zéro. Ils partirent en courant, Polokyor prenait le devant, il l'était grâce à ses longues jambes, il cria à Satania :
Ne vous transformez pas en louve ou je me téléporte là bas ! Ils ne courraient pas au maximum à cause de la distance.
Voyant l'avance de son Chef, Satania accéléra juste assez pour garder une distance raisonnable derrière lui... Ses muscles n'ayant pas eu d'exercice depuis quelques temps déjà, elle dû se concentrer pour ne pas succomber au réflexe de la transformation. La distance lui parût soudain plus longue qu'elle ne l'aurait pensé... "Surtout, ne te transforme pas, ne te transforme pas..." se répétait-elle. Se concentrant sur la course, elle ôta cette idée de son esprit et eu l'incroyable pulsion d'accélérer. Ses jambes lui firent comprendre rapidement qu'il était hors de question de terminer la course à se rythme, malgré qu'elle avait dépassé Polokyor. Ralentissant à nouveau, il arriva de peu avant elle. Essoufflée, elle s'adossa à un arbre pour reprendre sa respiration... Elle désigna faiblement un sentier et dit d'une voix presque inaudible :
- C'est par là...
Elle se laissa un moment encore de repos. Puis, les muscles en feu, elle avança entre les diverses plantes sauvages pous montrer le chemin vers l'un des jardins. Arrivée devant un rideau de lianes, elle les fendit de ses mains délicates et sourit à la vue du spectacle. Les bancs et la table avaient été apprivoisés par les plantes grimpantes, mais ne dérangeaient en rien. La végétation était plutôt dense, et elle fût fière de voir ses roses noires au sommet de leur art. Ouvertes et magnifiques... La Comtesse, après avoir demandé un bon repas à ses psionistes, se dirigea d'un pas lent vers un banc et s'y assit. Admirant d'abord les alentours, puis posant son regard sur son Chef.