Bureau du Thaumaturge

- Bien sûr que je suis venue pour vous entendre dire n’importe quoi ! s’amusa-t-elle avec un grand sourire.

Redevenant sérieuse, elle se leva et prit la main du Gris entre les siennes, la serrant chaleureusement.

- Plus sérieusement, vous n’imaginez pas comme ça fait du bien de vous retrouver. La situation à Mésomnon est… difficile. Vous avez bien failli perdre votre tout nouveau Thaumaturge et votre toute nouvelle élève. Mais bref… Ma présence ici a deux raisons : la première, c’est que grâce à vous, je me suis découvert un pouvoir que je ne me connaissais pas : la télépathie. J’ai bien reçu vos messages mais cela, j’imagine que tout le monde en est capable. Surtout, je suis parvenue à vous en envoyer un. Enfin, je crois… L’avez-vous… "Entendu" ? Et quand vous en aurez le temps, j’aimerais beaucoup que vous m’appreniez à le maîtriser.

Elle tendit au Mage un parchemin froissé.

- La seconde raison, la voici !

Dépliant le parchemin, le Gris put y reconnaître le message que Grognar lui avait déjà fait lire :



- Vous m’aviez proposé votre aide pour retrouver ma Tour, je n’en aurai pas besoin, je me suis trouvé un guide. En revanche, j’aimerais que vous m’éclairiez sur la manière de sauver la Tour. Il est dit ici que je dois y enfouir mon cœur… Mais je n’ai aucune idée de la façon de procéder. Dans votre sagesse ancestrale, vous connaissez certainement le sortilège qui permettrait de faire vivre la Tour avec l’aide de mon cœur mort.

Dès la première minute, elle avait eu confiance en lui.

Un homme si différent des autres ! Sans doute avait-elle deviné instinctivement à quel point il était profondément généreux, tourné vers son prochain, plein de la sagesse et de l’abnégation dont l’avait rempli l’étude de tant de livres.

Et son instinct ne l’avait pas trompé. En passant cette porte pour la première fois, elle savait qu’elle avait trouvé un ami, un soutien, un confident…

- Je savais pouvoir compter sur vous ! Vous êtes un homme bon et précieux !

Elle se leva, tenant délicatement Ashan, le dragonnet, dans ses bras et elle le posa sur le bureau avec douceur.

- Je vais demeurer quelques jours dans ces murs. Je dois attendre l’arrivée de mon guide. La dernière fois, mes études ont été interrompues plus vite que prévu. Cette fois, je dispose de quelques jours pour me plonger dans les ouvrages magiques. Et j’ai bien l’intention de m’en rassasier. Nous ne manquerons pas de nous croiser, cher ami, dans les couloirs ou à la bibliothèque.

Elle s’éloigna vers la porte, d’une démarche ondulante. Se tournant vers le Gris, elle embrassa le bout de ses doigts, tendit sa main vers lui et souffla doucement pour lui envoyer son baiser sur un tapis de vent.

Puis, elle quitta le bureau pour aller s’installer dans un des appartements de l’aile nord.

Suite des aventures de Lulyane

Depuis quelques semaines, Dorgo ne sortait plus de son bureau. Une haute pile de grimoires à ses côtés, il dévorait cette source intarissable de savoir dans l'espoir d'y trouver des sorts, des procédés, des armes, des potions, tout ce qui pouvait le rendre plus puissant. Telle était sa nouvelle obsession depuis peu. La chasse aux Dragons ayant failli tourner vinaigre, il ne pouvait se permettre de devoir compter sur les autres.

Mais à côté de ça, sa fonction de Thaumaturge lui donnait accès à divers documents impériaux, dont il n'avait même pas accès lorsqu'il était Palatin de l'Edhesse. À vrai dire, il avait rarement des nouvelles de l'Empire quand il était en Edhesse. Cela étant, les nouvelles qu'on lui soufflait et qu'il lisait ne présageait rien de bon.

- Alors comme ça,Aedric se serait encore illustré de brillante manière...
- Ses propos lors de l'incendie de la Corporation lui ont valu de fortes critiques de la part de quasiment tout les Magistrats impériaux, ainsi que des dignitaires, lui rapporta Fenrir. Il semblerait qu'il soit de plus en plus pris comme une menace.
- Et à Dunomo quelque chose, son enclave en Zakinthe, quelles sont les nouvelles ?
- Officiellement, ce n'est rien, on ne veut pas alarmer le peuple. Mais selon les rumeurs, une véritable guerre se dessinerait entre lui et Aquilodon. Surtout depuis que le Géant lui a pris sa place de Pontife.
- Il y aurait deux camps, Aedric contre le reste du monde ? Serait-il assez bête pour risquer de tout perdre ?
- Il possède une des plus grandes, si ce n'est la plus grande, armée de Kalamai. Et avec toutes ces provinces sans gouvernement, ou celles dont on ne sait rien comme en Argostole ou l'Outre-Mer, qui sait ce qui peut se passer.

Fenrir avait raison. Aedric était très puissant.

- Si le Rouge décide de rentrer en guerre, l'Empire serait perdu, alors ?
- C'est une hypothèse.

Dorgo garda le silence un moment.

- La situation est donc critique. Attendons la suite des événements, mais je crois bien que nous allons devoir être habile politiquement si je ne veux pas retrouver ma tête au bout d'un pique. Continue de te renseigner.

Fenrir sortit, laissant le Sorcier dans ses pensées. Il ne craignait pas Aedric, il savait que sa magie en viendrait à bout. Mais face à une armée entière, cela serait plus compliqué...


Quelques jours plus tard...


- Aquilodon vient de se faire tuer.

Fenrir était entré en trombe dans le bureau, et laissa Dorgo sans voix.

- Enfin, d'après ce que j'ai vu, il y a peu de chances qu'il s'en sorte. Les coups étaient meurtriers, ces gens-là n'étaient pas des amateurs.
- C'est la signal...

Visiblement, Fenrir ne comprenait pas.

- Aedric vient sans doute d'entrer en guerre, bien que le procédé de l'assassinat ne lui ressemble pas. Mais venant d'un extrémiste comme lui, il faut s'attendre à tout. Il va falloir la jouer fine maintenant. Prends ce papier et apporte-le au planton en bas. Dorgo y griffonna quelques instructions. Ensuite, emmène ces livres où tu sais, dans le Quartier mal famé. Ne réfléchis pas et fais ce que je te dis ! Il est fort probable que si Aedric arrivait au pouvoir, je ne sois plus Thaumaturge, je devrai me cacher. Autant prendre nos dispositions trop tôt que trop tard.

Fenrir s’exécuta, et délivra le message à un psioniste de garde. Il leur était ordonné de se rendre sur le lieu de l'assassinat et d'essayer de sauver Aquilodon, si cela était possible, ou d'être d'une quelconque aide. D'abord parce que si le Géant survivait, il serait un rempart contre l'Inquisiteur et permettrait de gagner du temps. Ensuite parce qu'il fallait que la Corporation des Arcanes, et Dorgo à travers elle, montre dans ce conflit leur camp et leur influence. C'était le moment ou jamais de jouer les hypocrites, avec à la clé un gain de confiance non négligeable pour les temps à venir.

Un messager vint porter missive à l'attention du Thaumaturge et dirigeant des Arcanes, messire Dorgo Ulagan. Le document fut déposé par un des mages sur le bureau personnel du concerné.

Missive à l'attention de Dorgo Ulagan, Thaumaturge.

Par la présente, vous êtes cordialement invité, à vous rendre en Maon afin de prendre part en tant qu'invité au souper et bal tenu au Manoir d'Helcar. La résidence personnelle du Palatin de Maon étant pour un soir, le lieux de célébrations du mariage de ce dernier qui aura lieu à la prochaine lunaison.

Il vous est possible d'inviter des membres de votre corpus, trois autres sièges étant réservé à votre nom en plus du vôtre.

En espérant vous voir lors de cette soirée.

Cordialement,
Babka Irvin
Palatin de Maon

Les trois psionistes partis portés secours au Pontife revinrent voir Dorgo, tête basse. Le Thaumaturge demanda un résumé :

- Ils nous ont ignorés, malgré notre proposition explicite d'aide. Pour le reste, il nous a été ordonné par le Magistrat Adola de garder le silence sur les événements...
- Pour qui travaillez-vous, pour la Corporation des Arcanes ou ce fonctionnaire impérial ?

Les trois hommes se regardèrent, un peu gênés. Mais l'un d'eux, vexé de l'indifférence suscité par leur venue, se décida à parler :

- Le Géant est en vie, et son assassin arrêté. Il s’appellerait Galtar, et son arrestation suscite déjà un conflit entre Thassopole et l'Empire. Un envoyé de la République a sommé qu'on ramène le meurtrier chez Aedric.
- Leurs esprits étaient forts, mais j'ai senti quelque chose de louche chez le messager...
- À tout les coups, le Rouge est derrière tout ça, Galtar ne cessait d'avoir son image en tête !

Il suffisait que l'un parle, pour que les deux autres brisent le silence et fayotent. L'emprise de Dorgo sur les membres des Arcanes se faisaient enfin sentir, ce qui le fit sourire. Il les congédia et prit le temps de réfléchir. Il avait maintenant plusieurs cartes en main, mais comment les utiliser ? Les abattre maintenant n'aurait aucun intérêt. Pour le moment, il devait assurer ses arrières.

Il appela Fenrir, et lui remit des documents incriminant un certain Rasful Jord. Les preuves en main, son bras droit se pressa d'aller à la Corporation de l'Ombre. ( Fenrir à la Corporation de l'Ombre )

Quelques temps plus tard, il trouva une missive sur son bureau. Une invitation au mariage de Babka Irvin, Palatin de Maon. Curieuse chose que ce dernier ait invité Dorgo, les deux n'avaient pas vraiment d'atomes crochus. Il s'agissait sûrement d'un acte politique. Soit, l'Elfe noir s'y rendrait, même si il ne savait pas s'il viendrait seul ou accompagné.

Dorgo détestait de ne pas avoir le dernier mot, que ce soit lors de joute verbale avec Aedric ou Carthangiel. Mais il laisserait passer pour cette fois, de plus les propos que tenaient le nécromancien étaient étrange. Ce dernier avait fait tout ce chemin depuis l'Edhesse, et prit quelques petits risques, pour lui demander son avis sur le conflit ?

Il y avait quelque chose derrière. Thassopole ou Zakinthe. Il ne demandait pas son opinion sur cet hypothétique bataille à venir, ni un pronostic sur le vainqueur. Il voulait savoir dans quel camp il se situait. Quel intérêt avait-il à la connaître ? Depuis quand s'intéressait-il à la politique et aux problèmes de l'Empire ? Si Dorgo avait bien appris une chose sur Carthangiel, c'est que ce dernier ne se souciait que de sa puissance, ce qui leur faisait un point commun. Mais le sorcier avait le vice supplémentaire de profiter du système pour arriver à ses fins, tandis que le nécromancien préférait les actions isolées, fourbes, comme lors de sa tentative de vol lors d'une escorte dont ils faisaient partie.

Dubitatif, il répondit néanmoins :

- Dois-je vraiment faire un choix entre les deux provinces ? Tu sais très bien dans quel camp je me trouve : celui des puissants, des vainqueurs. Si l'Outre-Mer était plus puissante que l'Empire, je serai un parfait citoyen Natif. Mais il se trouve que je suis le Thaumaturge de la plus grande institution impériale, et la situation me convient très bien.
Mais si je devais vraiment répondre à ta question, poursuivit-il avec un sourire ironique, je dirai qu'Aedric n'a eu de cesse de me mettre des bâtons dans les roues chaque fois qu'il a pu, multipliant les invasions, les tentatives d'assassinat, les coups de poing publiques, et j'en passe. Tandis que Zakinthe est la province de mon estimée collègue Aquilodon. Tu en déduiras donc aisément les conclusions.

L'Elfe noir avait hâte de voir la réaction de son interlocuteur, et peut-être d'en découvrir davantage sur ses motivations.

Juishi toqua timidement a la porte du bureau du chef de la guilde, elle l'ouvrit doucement, et se posta près de la porte.


-Excusez-moi de vous déranger Monsieur, mais je voulais savoir si il était possible de m’attribuer un mission, ou quelque chose dans le genre...

On frappa à la porte. Carthangiel ne paniqua pas et alla d'un bond se cacher derrière l'imposant laboratoire où quelques potions étaient en élaboration. Heureusement pour lui, la nouvelle arrivante n'ouvrit la porte que doucement et n'avait pas remarqué le nécromancien. Néanmoins, Dorgo était un peu déçu de devoir intérrompre sa discussion, bien qu'il sache qu'il ne tirait pas grand chose de Carthangiel.

- Excusez-moi de vous déranger Monsieur, mais je voulais savoir si il était possible de m’attribuer un mission, ou quelque chose dans le genre...

Le Thaumaturge regarda la jeune fille de haut en bas.

- Et tu es ? finit-il par demander, méprisant. Si tu cherches ta maman, tu t'es trompé de bureau.

Elle haussa un sourcils avec amusement ayant complétement oubliée sa presque timidité.

-Non, je fait partit de cette guilde, et pour ma mère, pas la peine, j'en ai pas.

Puis elle sembla chercher quelque chose dans la pièce, elle ressentait deux présences, mais pourtant, seul une personne était présente, du moin seulement si on ne chercher pas ou il fallait. Elle haussa les épaules et reporta son attention, sur le vieux monsieur.

La jeune fille ne s'était pas démontée. Au moins, le Mage n'avait pas recruté une de ces bourgeoises en quête d'aventure qui perdait ses moyens à la première réflexion venue.

- Et tu es ici parce que le Mage t'a dit que j'aurai peut-être une mission pour toi, je me trompe ?

Elle hocha la tête. Dorgo reprit:

- À vrai dire, il sait pertinemment qu'il y a quelque chose que tu pourrais faire. Mais il s'agit d'une tâche périlleuse, et ce vieux coquin préfère que ce soit moi qui te confie ce travail, sachant que s'il y a un problème, la responsabilité me retombera dessus. Tu comprends n'est-ce pas ? Mais passons, cela doit être régler et nous n'avons personne de disponible pour le faire. Mais avant de t'en parler, je souhaiterai connaître quelques détails sur la magie que tu pratiques. Nécromancie ? Démon ? Sorcellerie ?

Dorgo avait en réalité peu d'intérêt pour la nouvelle arrivante, mais il se devait de connaitre les capacités et compétences de chacun des membres de la Corporation. Car viendra bientôt le jour où il faudra combattre, et savoir les points forts, ou les faiblesses, des initiés aux Arcanes pourraient s'avérer crucial...

Elle le regarda un peu déstabilisée. Qu'elle genre de magie pratiquée t-elle? Bonne question. Elle ne savais pas vraiment étant donné que jamais personne ne lui avait expliquer. Elle décida je jouer franc-jeu.

-Je ne connais pas le type de ma magie, mais je peut vous la décrire, mes yeux contiennent des pouvoirs, c'est sur, rien qu'en regardant quelqu'un, je peut le faire brulé, mais je ne le contrôle pas vraiment, il s'activent sous la peur. Et pour mes mains, au contact de n'importe quoi, ce dernier ce congèle. Je pense qu'en faisant une synthése de mes deux pouvoir, je peut surement obtenir de l'eau, reste a savoir comment faire. Puis je manie l'épée.

Elle montra a l'homme une épée faisant de fois la taille d'un homme adulte, et poursuivi avec un air un peu honteux:

-Je sais que j'aurais du en parler avec celui qui m'a inscrit ici, mais je n'ai pas trop eu le courage a cet instant. Étant donné que je fait partit des rare survivants du clan des anges déchu, j'ai un attribue un peu.. Spéciale. Je pense que vous pouvez aisément deviner lequel.

Dorgo n'était pas plus avancé par les informations plutôt confuses données par Juishi, mais cela était suffisant. Certaines personnes développent différemment leurs pouvoirs. Certains ne peuvent exercer leurs sortilèges qu'à travers la paume de leurs mains, d'autres par le bout des doigts, parfois même la bouche. Ici, il semblait que cela soit par les yeux, et immanquablement le Thaumaturge se demandait si, en crevant les yeux de la jeune femme, cela neutraliserait son pouvoir. Mais il étudiera la question une autre fois.

Une deuxième information avait surgi. Elle portait une épée probablement deux fois plus lourde qu'elle, et affirmait faire partie d'un ancien clan, les anges déchues. Elle était probablement une Celestiale, bien qu'elle avait vraiment l'apparence d'une humaine.

- Ça ira, je n'ai pas besoin de plus.

Dorgo allait commencer à expliquer le contenu de la mission quand on frappa à la porte...

Une fois partie du bureau du vieille homme celle ci ce mise en route pour allé voir le thaumaturge, encore un peu perdu dans les couloirs elle demanda la direction à une femme, lui ayant indiquer le chemin à suivre elle s'exécuta mots pour mots en même temps elle imagina et réfléchissa à qu'elle genre de personne il pouvait bien être. Après un petit moment de marche elle arriva devant la porte qui devait être la bonne. Elle frappa, prit la poignée qui commença à ce glacé, ouvrit la porte et entra la refermant derrière elle. A son entré dans la pièce elle fut surprise intérieurement d'apercevoir une si jeune fille tenant une si grande épée aussi facilement, puis en face d'elle ce tenait un homme à l'apparence étrange, il devait venir d'une autre race que celle des humains, on lui en avait que brièvement parlé, il devait être le thaumaturge, sa vue lui arrachait quelque froncement de sourcil furtif mais difficile à contenancé avec le vieille homme cela avait été, mais lui ça en était difficile, elle aurait préféré que ce soit la petite fille le thaumaturge, une fille pour une fois mais elle lui semblait être encore trop jeune. Elle se concentra un instant pour reprendre le contrôle de son visage qui redevint aussitôt sans expression.

- Bonjours, excusez moi de vous dérangez, mais c'est un vieille homme qui m'envoie, Je me nomme Makya et comme vous l'avez certainement remarqué avec la porte je ne maitrise pas mon pouvoir de glace, le vieille homme m'a également parler d'une éventuelle mission.

Son regard allait de la jeune fille à l'homme s'attardant plus sur la jeune fille pour évité de regardé l'homme trop longtemps. Peut être les dérangeaient elle et que ce n'était pas le moment.

*Comme ils ont l'air occupé, on va surement me demandé de sortir...je pourrais respiré un peu, en tout cas je ne l'imaginais pas comme ça le thaumaturge, je le pensais plus vieux. Et c'est normal de recruté d'aussi jeune fille? elle doit avoir un pouvoir elle aussi, je me demande qui sont ces deux personnes.*

Elle hocha la tête en direction du Thaumaturge, et alors qu'elle allait poser une autre question, la porte s'ouvrit sur une très belle jeune femme. Juishi vit la poignée de la porte se gelé, et souria discrètement. Se pourrait-il que cette femme possède les même pouvoir qu'elle? La jeune femme la regarda, ainsi que l'homme. Puis Juishi vit sont visage redevenir neutre, et elle fit de même. Enfin la femme se présenta.

- Bonjours, excusez moi de vous dérangez, mais c'est un vieille homme qui m'envoie, Je me nomme Makya et comme vous l'avez certainement remarqué avec la porte je ne maitrise pas mon pouvoir de glace, le vieille homme m'a également parler d'une éventuelle mission.

Juishi écouta Makya se présentée, puis elle regarda le Thaumaturge, attendant la suite des évènements.

Il allait parler lorsqu'on frappa à la porte. Une autre jeune femme entra, non sans gelé la poignée de la porte. C'est le festival de l'amateurisme, pensa Dorgo. Encore une qui ne maitrisait pas ses pouvoirs... La mission que voulait leur confier Dorgo n'était pas prête d'être achevé.

- C'est la deuxième fois en très peu de temps que le vieux m'envoie une jeune femelle incapable de se maîtriser. Qu'espére-t-il, que je fasse de vous des mages accomplies ? Je suis sorcier, pas illusionniste.

Sur ces bons mots, il fixa de ses yeux blancs et vitreux les deux novices. Il était curieux de savoir quels résultats elles donneraient sur le terrain. Si elles revenaient. Il continua, mi-amusé, mi-répugné:

- Bien, j'ai effectivement quelque chose pour vous. En Scitopole, dans le hameau de Yorental, plusieurs citoyens nous ont rapportés des troubles. Chaque nuit, les loups hurlent à la mort, les chevaux et le bétail deviennent intenables, et au petit matin, on retrouve des moutons, des chiens, parfois des hommes, morts. Souvent, on ne sait même pas ce que c'est, tant les corps sont mutilés.
Jusque là, pas de problème.
Mais le fait est que dernièrement, ils se sont attaqués à un Magistrat, qui passait dans cette bourgade pour se rendre à Halicarnasse. Nous n'avons retrouvé que ses habits, ensanglantés et lacérés.
Jusque là, rien ne nécessitait une intervention.
Mais le cœur du problème est que cet homme portait sur lui une amulette assez spéciale. Et précieuse, suffisamment pour qu'on fasse appel à la Corporation des Arcanes. Ainsi, vous êtes chargés de vous rendre sur place, de trouver cette amulette, et la rapporter. Et éventuellement de connaitre la cause de tout cela. Et aussi, mais si c'est trop dur pour vous, pas de souci, tentez de revenir en vie. Faire le voyage jusqu'à Yorental m'indisposerait.

Il avait fini son exposé, et fit une pause avant de conclure:

- Des questions ? Par avance, sachez qu'il n'y a pas de honte à renoncer à vos vœux maintenant, et qu'il reste des places de cuisinières au sein de notre belle institution des Arcanes.

Juishi grimaça au mot 'Femelle' Ok, il était le chef, mais ce n'était pas une raison pour tenir de tel propos. Elle trouvais cela insultant. Elle l'écouta parler. Et prit la parole.

-Sait-on a quoi ressemble l'amulette?