Que d'évènements survenant d'un seul coup ! Jagdal en était secoué. Il apprenait que le Grand Chanteur arrivait dans la capitale, le suivant de peu. Puis le Pontife lui donnait un ordre. Manacim, ne sachant que faire, choisit de suivre les ordres du nain, qui était son supérieur, à présent. Ils sortirent donc du bâtiment de la corporation, l'un géant, et l'autre minuscule, si bien qu'on eut cru les rôles inversés. Si l'on avait demandé à un étranger qui des deux êtres était le Pontife, il aurait sans doute désigné Jagdal. Ils parvinrent au Sénat Impérial, où la garde avait été renforcée. Le régiment que Mancim reconnut comme étant celui du Petit Rouge attendait son maître à l'entrée. Le nain s'identifia, et l'on le laissa passer, mais l'on fit des difficultés pour le Célestial.

- Je suis désolé seigneur, mais n'ont accès à la salle que les Palatins, Magistrats, Chefs de Corporation et autres envoyés du peuple. Vous n'êtes aucun de ceux-là, et il vous faut donc une autorisation spéciale d'un Magistrat, du Gouverneur, d'un Palatin ou de l'Empereur. Comme vous n'en avez aucune, je suis dans l'obligation de vous interdire l'entrée du Sénat.

- Mais... Je suis un des disciples du Palatin Aquilodon. Je suis Sa Sainteté le Pontife, je dois entrer.

- Que vous suiviez Sa Sainteté ou pas, vous devez décrocher une autorisation. Et votre Palatin Aquilodon n'a mentionné aucune consigne en ce qui vous concerne. Je suis désolé, mais vous allez devoir reculer, ou nous devrons vous écarter de l'entrée par la force.

Moa ZWIFFY leu gran mé pethy parh la tay !


Le factotum lisait un tract de l'Église quand un être rabougri et noueux fit irruption dans son bureau, dans un langage incompréhensible il tenta de se présenter, se rengorgeant (car ayant trouvé quelqu'un de plus petit que lui), le nain l'invita à prendre place, il tira deux chopes de sous son bureau et invita la créature à présenter sa requête.

Vous devez être celui qui à tenté de s'introduire dans le sénat, le grand pontife s'y trouve justement en ce moment, il nous rejoindra dès que possible, en attendant, veillez décliner votre obédience et votre lieu de résidence ceci afin d'accélérer votre inscription.

Le jeune inquisiteur s'avança dans la rue. Cela faisait deux mois maintenant qu'Esurnor marchait depuis l'institut de l'Inquisition. Ses habits commençaient à se trouer et ses bottes étaient couvertes de boue. Encore presque enfant par l'esprit, il s'émerveillait de voir son premier désir, sa passion des livres, ainsi reconnue par sa prochaine appartenance à la Corporation du Culte, qu'il jugeait alors comme devant être la plus érudite après celle des Arcanes.

Alors qu'il divaguait sur ces détails tout en admirant les bâtisses, son compagnon l'interpella :
Messire Esurnor ? C'est ici, vous allez passez devant la Corporation du Culte !

Il mit quelques secondes à réaliser, puis tourna la tête, et vit ledit bâtiment. Déçu par son aspect banal, il s'avança toutefois, et entrouvrit les portes en faisant grincer les battants, désireux de voir sa longue quête enfin s'achever.

On l'avait pourtant averti, mais la beauté de l'intérieur de l'édifice le laissa bouche-bée. Il resta ce qu'il lui semble encore quelques instants à contempler les fresques, puis remarqua la personne qui l'observait au fond. Il s'approcha, et distingua un bureau sur lequel s'étalait un énorme manuscrit et une plume de cygne immaculée. Il comprit ce qu'il avait à faire, prit la plume, et fixa son interlocuteur :
Je suis Esurnor, fils du conte de Fardyel, disciple de Nimburr et saint représentant de l'Inquisition. J'ai fait un long voyage afin d'inscrire mon nom à ce registre.

A maintes reprises, Esurnor avait déjà du essayer de faire accepter par ses pairs, parfois très durs à ce sujet, le choix de son dieu, Nimburr. Il sentait que le clerc ne cherchait pas à le questionner, mais juste s'étonnait de ce profil peu courant. De toute la personne du membre du Culte de l'Ordre semblait émaner de la bonté.

Ne connaissant ni les personnalités, ni les détenteurs du pouvoir, il ne voulait pas commettre d'erreur en brusquant le clerc, qui semblait attendre un récit. Cependant, son instinct lui disait d'être ferme, et il savait par expérience que moins il en disait, moins les interrogations au sujet de son rapport à l'Inquisition seraient dérangeantes :
Avant d'être illuminé par la foi, Nimburr était déjà le dieu avec lequel j'avais le plus d'affinités, j'ai grandit sous sa doctrine toute puissante. De plus, ma famille a toujours été proche de ce dieu, mentit-il.

Il chercha à déterminer la réaction du Clerc sans rien déchiffrer de ses pensées, puis continua :
Comme vous pouvez le constater par vous même, je viens en effet de loin. De l'institut de l’Inquisition pour être exact, , et ce voyage pesant est ma dernière étape avant de pouvoir réellement commencer ma mission purificatrice. Ainsi j'ai à coeur de signer ce registre, mais j'aimerais également connaître mon interlocuteur avant de repartir.

Esurnor avait plus ou moins compris que le clerc n'était pas un membre important du clergé, et qu'il était inoffensif. Alors qu'il discutait avec lui, et qu'il commençait à trouver le temps long, un géant fit son apparition. Esurnor avait déjà vu des géants, mais ceux-là étaient des brutes. Le géant dit s'appeler Aquilodon, il comprit alors qu'il s'agissait du Prophète dont il avait déjà entendu parler. Le géant le flatta au sujet de son dieu. Chose rare, il apprécia, mais ne sut s'il était sincère ou complaisant. Il était entré dans une sphère où la méfiance est de mise.

Ne sachant trop comment s'adresser à lui, il l'observa quelques secondes. Il s'apprêtait à répondre lorsqu'un autre personnage fit son apparition. Habillé de rouge, il comprit sans trop de mal, ce que confirma le garde en faction, qu'il s'agissait du seigneur Aedric Von Seviand, le pontife de l'Ordre et palatin de sa province d'origine. Les deux derniers arrivés commencèrent à s'écharper, il sentait qu'il était en présence de personnes calculatrices et prêtes à tout pour arriver à leurs fins. Heureusement qu'il ne côtoyait ces personnes que très rarement ! Puis le seigneur Aedric se mit à lui parler, il fut assez étonné de voir qu'il avait eu vent de son arrivée, avant de réaliser qu'il était aussi un inquisiteur, et avait donc connaissances fort logiquement de nombreuses choses au sujet de l'Inquisition.

Il cita la renommée de ses frères, ce qui le mit d'assez mauvaise humeur, avant qu'une phrase le glace : il allait devoir faire l'assistant de l'un des membres les plus puissants et les plus fanatiques de l'Ordre. Et celui-ci, non content d'être un habile inquisiteur, se mettait à lui poser des questions dérangeantes. Une goutte lui coula dans le cou, puis sentant que les trois hommes l'observaient, il remit ses idées en place et répondit :

Vénéré Pontife et Palatin, je ne suis qu'un modeste inquisiteur terminant sa formation. J'aurais extrême plaisir toutefois à devenir votre assistant, ajouta-t-il. Concernant mon apprentissage, j'ai étudié plus longtemps que la plupart de mes frères, je me suis perfectionné dans l'art de la magie, et à vrai dire, même si je sais me battre, je suis assez quelconque dans cet art. Mon but est de porter le nom de ma famille et la province de Thassopole vers la prospérité et la gloire, ce qui n'était qu'à demi faux, principalement en réussissant à débarrasser Kalamaï des impies et des créatures démoniaques. Quant à la République, je l'ai quitté il y a quize ans, et pendant les rares visites qu'il m'a été accordé de faire à ma famille, il me semble qu'aucun trouble majeur ne secouait notre sainte République. Il est plaisant de voir que vous vous souvenez de ma mère et de ses dires à mon sujet, mais ne les prenez pas trop au sérieux je vous prie, elle a toujours eu tendance à trop louer les mérites de ses fils.

Esurnor, relativement tendu, regarda alors les trois hommes. pPuis s'apercevant qu'il tenait toujours la plume à la main, et se demanda si un jour il pourrait signer ce maudit registre.

Esurnor signala au prophète Aquilodon qu'il serait honoré de pouvoir le rencontrer à nouveau, le remercia pour son obligeance, puis le salua et la regarda partir. Après un petit temps, le père Fabrice comprit qu'il n'aurait définitivement pas d'autre récit pour aujourd'hui, et partit à son tour. Esurnor en profita pour marquer son nom entre ceux des membres de l'Ordre, sur le grimoire, et partit avec le Pontife Aedric qui l'invitait à le suivre.

Celui-ci, le long des couloirs, lui parla de l'Ordre, de ses attentes, de sa politique, et lui posa des questions personnelles. Esurnor n'était pas très détendu aux côtés d'un homme aussi puissant et dangereux. D'autant plus que ses plans à son sujet ne lui plaisaient qu'à moitié. Ce qui devait être un simple voyage dans la capitale se soldait par une véritable affectation et un chamboulement dans les habitudes qu'il avait prises jusqu'alors. Néanmoins, penser au fait que lui, inquisiteur faiblement motivé, aie aussi vite des responsabilités et des relations puissantes, en comparaison avec certains fanatiques de l'Inquisition avides de renommée et de pouvoir avec qui il avait déjà cohabité, le faisait sourir.

Puis il se mit à réfléchir. Il commençait à souffrir de l'ombre que lui faisaient ses frères. Son sentiment d'agacement à leur mention par le Pontife Aedric quelques minutes plus tôt l'avait bien prouvé. Après tout, pourquoi n'aurait-il pas droit à la gloire lui aussi... Il pourrait alors enfin revenir à Fardyel en seigneur rayonnant. Il réfléchit à cette hypothèse, et plus il réfléchissait, plus il pensait que rester auprès d'Aedric ne pourrait pas lui être défavorable. Sa petite vie tranquille, sans remous, prenait fin. Il prenait conscience de la chance qui lui avait été accordée par l'intérêt qu'Aedric semblait avoir pour lui. Il ne fallait pas la gâcher. Avec le Pontife, il serait en sécurité, et pourrait se voir faire offrir de nombreuses occasions d'être reconnu. C'était un jeu dangereux, le Pontife n'étant pas un homme avec qui il aimerait beaucoup traiter, et son fanatisme risquerait de trancher avec la modération d'Esurnor. Mais ça pouvait marcher.

Ils se retrouvèrent finalement devant l'entrée. Aedric le salua, et lui ordonna de revenir le voir le lendemain dans son bureau. Ce à quoi il répondit prestement, se trouvant presque trop sec :

Je vous suis gré de votre confiance. C'est un honneur pour moi et j'espère vous satisfaire pleinement dans toutes les tâches que vous me confierez. Bonne soirée, vénéré Pontife.

Exténué, Esurnor passa la porte en ne songeant qu'à aller dormir. Il se dit cependant qu'il ferait mieux d'aller acheter une autre bure afin de changer ses haillons, avant de se rendre compte qu'il n'avait que le strict nécessaire pour manger, et qu'il n'avait pas d'argent.

Je vennais d'entrer dans le batiment de la corporation du cultes, je me sentais petit et ne savais pas trop ou aller. Je me repris rapidement, me rappelant des leçons de mon tuteur: toujours se concentrer sur l'action et ne pas se laisser perturber par ces émotions. Il est vrai qu'un culte laisse peut de place à la personalité, encore plus lorsqu'il sagit du dieu de la Loi.
Chassant ces pensés de mon esprit, je me dirigeai vers le bureau d'acceuil, je me raclai la gorge et un jeune prètre portant une bur au motif du dieu Dinas leva la tète:
"Oui, que puis-je?" malgrè son jeune age il avait l'ai vieu et fatigué.
"Je suis Ser Jeagda, Inquisiteur de Kand..."
"Ah oui, on m'a prévenu" Comment osait-il m'interrompre? "Veuillez me suivre"
Je le suivit donc dans un dédal de couloire ou nous croisammes de nombreux prètres de tout cultes. Après de longues minutes, nous arrivammes devant une grande porte ornée de runes que je ne pouvais déchifrer.
"Veuillez entrer" j'ouvris la porte dans un grincement et, alors que j'entrais, elle se referma.
"Bonjour Inquisiteur!" Cette voix vennait du bureau au fond de la pièce. "Asseillez vous je vous pris" Tandis que je m'éxecutais, un grand homme se leva et vint vers moi, il portait un insigne religieu qui m'était inconus, suremment un grade.
"Bonjour monseigneur, je suis Felix Jeagda, Inquisiteur de Kanderak et seigneur du Stirland. Je viens pour rejoindre la corporation du culte." Il me regarda longuement, visiblement ne train de réfléchir, puis il pris la parole:...

Ah, des questions, je m'y étais attendu.

"Le Stirland, Monseigneur, est une terre de la province de Scitopole, mon voyage fut donc fort court. pour ce qui est de mes faits d'armes, je suis assez jeune, toutefois si je suis aujourd'hui seigneur du Stirland c'est suite à la remise en Ordre que j'y est établi en chassant l'infernal qui l'avait plongé dans le chaos. Enfin, si je souhaite rejoindre la corporation des cultes, c'est pour appartenir à une fraternité influante et y apporter ma contribution au nom de l'empereur et de Kanderak."
Je ravala ma salive en attendant la réponse...

Je mis un moment à prendre le vieux manuscrit qu'il me tendait, cela avait été très rapide et beaucoup plus simple que je ne l'imaginais; J'inscrivi donc mon nom ainsi que celui de mon duché en lettres gothiques qui formaient: Felix Jeagda, Seigneur du Stirland.

En lui rendant le livre, je ne ressenti non pas de la fièrté comme je m'y été attendu, mais le poid du devoir qui m'attendait.
"Merci monseigneur, je jure sur mon honneur que je fairai tout pour la grndeur de cette corporation!"
J'attendi silencieusement qu'il me fasse signe de disposer...