Remarquant le siège vide derrière le registre, le rouge monta au joues de l'elfe. Son regard suivit l'homme qui venait de signer le grimoire sur le comptoir. "Ilmen Estelad" était ce qu'il avait signé.

Kimri attendi que l'inquisiteur en ait fini avec le registre et signa à son tour de la main fluide et légère d'une elfe. Puis elle quitta, ses yeux de nouveau perdus dans la grande mosaïque divine.

Ayleen n'avait cessé de penser à la jeune elfe qu'elle avait vu dans le rôle du Grand Prêtre. 50 années s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre, mais le visage d'un elfe change peu. Peut-être en apprendrait plus à la Guilde des Cultes.
Arrivée dans le bâtiment, Ayleen reconnu le symbole d'Adrien parmi ceux des autres divinités de Kalamaï. Cet endroit, bien qu'au beau milieu de la capitale, serait sans doute celui où elle se sentirait le mieux lorsque ses forêts lui manqueraient de trop.
Elle s'approcha donc du registre, tenu par un moine marmonnant dans sa barbe et affairé à gratter la page des inscriptions avec la pointe sèche d'une plume.
Mes respects. Je me nomme Ayleen, Conseillère d'Earrach Frith, disciple d'Adrien, et je souhaite m'inscrire.

Après l'avoir toisée de la tête aux pieds d'un air méfiant, le moine lui sourit, retourna le registre et lui tendit une plume et un encrier.
Après s'être exécutée, le regard d'Ayleen remonta la liste et s'arrêta sur un nom.
Kimri ! s'exclama-t-elle
Vous connaissez la nouvelle Grande Prêtresse de la Maison des Guérisseurs ? demanda le moine
Je ne sais pas, peut-être, je ne crois pas, balbutia Ayleen.
Je reviendrai, j'ai encore tant à faire en ville ! dit-elle avant de disparaître.

Eliess pénètre dans l’enceinte de la Guilde des Cultes, austère de visu, mais passé le hall , surprenante par sa magnificence . Elle décrypta un mélange de puissance déstabilisante et une fusion d’encens aux senteurs épicées et chargées. Sa conversion en Prêtresse l’avait amenée dans ce lieu du culte pour vénérer et répondre à l’appel de Nimburr, Dieu unissant dans sa perfection les infinies variations de la pensée.
Elle s’avança vers un moine qui parcourait un long registre et se présenta .

Je suis Eliess Seigneur d’Arbycande, disciple de Nimburr et je viens l’honorer dans ce temple du Culte.
Au gré du couchant et de l’aurore, douces ou terribles au gré du sort, les pensées de Nimburr se sont jointes aux miennes et ne se reposent jamais. Par delà les races , les politiques et les combats menés, le savoir et l’Art perdurent dans son immortalité .
Permettez moi d’apposer mon sceau pour lui rendre hommage .

Regit parcoura le hall, les deux premières fois, il avait été très impressionné mais maintenant cela ne mui faisait pas grandes choses, en réalité, il ne le remarquait pas, il passait juste d'un pas pressé.
J'étais un peu frustré que mon nom n'était pas sur l'affiche des membres de la guilde des cultes. Cela n'était pas si grave, j'allais y remédier de suite. Arrivant devant le bureau je vis que quelqu'un attendait déjà. Il ne s'agissait pas de n'importe qui, c'était Eliess. Une vieille connaissance. Cela faisait plus de six mois que je ne l'avais pas vu.

- Bien le bonjour Dame d'Arbycande, je suis heureux de vous voir dans ces lieux mais un peu surpris ... Dois-je comprendre que vous êtes maintenant passé du côté de la foi ?

Six mois que j'étais resté chez moi à réglé une crise et je me rendis compte que bien des choses avaient changé depuis tout ce temps...

- Excusez moi, Je crois que mon nom ne fais plus parti de la liste des inscrits ... Peut être à cause de mon absence ... Dois-je signer de nouveau ? dis-je en m'adressant cette fois-ci au moine.

Franchir les murs de la guilde des Cultes a été pour Eliess un grand moment qui la suspendit dans un flot d’extase . Elle s’apprête à inscrire son nom sur le registre alors qu’une voix retentit derrière son dos . Elle se retourne et reconnaît le Célestial.

Sir Regit ! et moi donc je suis ravie ! vous ici ? bien sur … Vous avez changé … peut être est ce dû à l’absence de votre couvre chef ou cette petite lueur angélique dans vos prunelles ?

Dit elle avec une douce ironie.

Prêtresse, oui Regit , mais la magie reste mienne entant que digne fille d’Izold. La voix que j’ai choisi ne doit pas vous surprendre de toute
évidence car j’ai toujours eu un petit faible pour Nimburr . Espérons toutefois que je ne lui faillirai pas.

Ajoute t elle en marquant cette fois l'épais registre de son sceau.

Quelle tête en l'air ! J'avais bien souvent regardé la lune ces temps-ci mais je ne pensais pas avoir complétement plongé dedans, il fallu que je soit sot pour ainsi oublier mon chapeau !

- Oh, eh bien, j'ai certainement un peu changé, mais quoi de plus normal que de changer en même temps que son monde, n'est-ce pas ?

Je levai les yeux au ciel avec un petit sourire au coin de la bouche.

- Faillir vous dites ? Je ne pensais même pas que cela vous viendrait à l'esprit, nous vous avons pourtant toujours connu confiante et déterminée, c'est du moins comme cela que je vous avez perçu...
Dame Eliess, à l'instant même où vous commencerais à tomber, si Angelion est absent ce jour alors compter sur moi pour vous rattraper, Dinas en est témoin !

Je ne pus m'empêcher, en même temps que je lui parlais, d'observer indiscrêtement le sceau qu'elle imposait au registre volumineux.

- C'est étonnant, je pense vous connaître depuis un certain temps maintenant, je n'avais pourtant jamais vu votre sceau.

Gaur pénétra bruyamment dans le hall de sa lourde démarche chaloupée, tel un vétéran blessé à maintes reprises à un tel point qu’il en boitât. Il jeta un rapide coup d’œil dans la salle et aperçut la même jeune femme qu’il avait croisée au sein de la guilde du mana, accompagnée d’un étrange homme accoutré d’une manière risible - pour un orque, si sage soit-il -, sans aucun doute un céléstial.

Marquant une pause devant le registre, il examina rapidement son contenu et grommela un juron mettant en doute la capacité des prêtres à s’occuper de leur guilde, si peu imposante soit-elle. L’immense masse de ferraille se pencha sur une page vierge et saisit maladroitement une plume, faisant choir l’encrier qui alla s’écraser méthodiquement sur le sol, répandant l’encre noire le plus loin possible comme s’il avait dans l’idée que le service du temple était payé à user les bancs. Gaur remarqua à peine l’incident mais celui-ci attira naturellement son attention lorsqu’il dut tremper sa plume dans le susdit encrier. Pestant contre l’humour d’Hassar, Gaur envoya d’un geste du bras la plume dans son dos et apposa simplement son gantelet d’acier dont la peinture rouge s’estompait sur la page qui émit un faible crépitement. Lorsqu’il retira sa main, sur le registre figurait une trace brune comme si l’on y avait posé une pièce d’acier en fusion.

Gaur émit un grondement de satisfaction et se dirigea à pas lourds vers la porte en lâchant au passage dans un marmonnement :

« Dame Eliess.»

Ce qui le surprit vaguement car il s’adressait à une personne dont il ne se souvenait pas.

Révolté, je ne pus cacher une certaine colére une fois l'orc parti. Ne peut-on pas être orc avec une certain respect ? Comment pouvait -on accepter les shamans dans ce lieu ! Car evidemment les seuls shamans qui existes sont des orc. J'entrepris de geler l'encre qui s'était répandu par terre de ce fait, je pouvais le déplacer sans me salir, pas besoin de nettoyer dans l'imédiat non plus, bien que cela ferait plus propre...
J'aurais voulu le mettre dans l'encrier et le laisser fondre mais l'encrier étant trop petit ...

- Dites moi mon brave, où puis-je mettre ceci ? dis-je au moine qui assistait à la scéne sans bouger, peut être n'avait-il jamais vu d'orc ...

- Ne trouvez vous pas cela révoltant de faire pareil bouquant dans un lieu aussi saint ? m'adressant cette fois-ci à la belle Eliess.
C'est tout de même inacceptable d'autoriser ainsi la venue de ces intruts, ne recherchant que guerre et désolation à travers tout l'empire.J'ai connu des brutes et croyais m'en si vous le souhaitez, eux au moins apprenaient à leur enfant le respect !

Il y avait plusieurs chaises et je m'assis me calmant un peu, content qu'ils ne les avais pas cassées ...

- Et en plus, il fait des tâches sur le registre ... marmonais-je une derniére fois pensant qu'il vivrait certainement à la guilde des cultes de temps à autres ...

Gaur s'arrêta net dans un furieux cliquetis de ferraille. Il émit un petit gloussement morbide qui aurait fait frissonner le plus hardi des Chevaliers Impériaux. Son heaume pivota légèrement sur sa gauche et il marmonna d'une voix rendue caverneuse par son heaume :

« Je pisse sur vos lieux saints, monseigneur, fussent-ils bâtis par la main de l'impératrice ou d'un de ses bâtards, je prie Hassar, pas l'architecture qui le représente en ce bas monde. Mes phalanges ont combattus aux côtés des Scitopoliens et des défenseurs d'Igoumen, qu'ils aient mis en déroute l'ost d'Outre-Mer ou non, si j'ai sauvé l'Empire ce n'est pas pour des couards pomponnés comme vous, mais pour les braves combattants qu'ils sont. »

« Maudit soit le jour ou l'Empire aurait pu s'effondrer, ca si seulement si ce jour là j'avais combattu aux côtés de mes hommes, tu serais mort, et ce temple aurait bien plus qu'une tache d'encre sur son sol. Mais je pardonne ta colère, il est vrai que personne n'est au courant de ce qu'il est arrivé, vous pensez tous avoir sagement libéré Kalamaï par quelques faits d'armes, mais la magie l’emporte encore sur l’acier, vous l’auriez compris. »

Un second rictus, invisible sous l'acier qui le recouvrait, fendit la face lacérée de Gaur.

"Monseigneur je suis aussi bien sorti que j'ai dit que j'avais combattu l'Outre-Mer, c'est pour cela que je suis encore gêné par vos propos, et si maintenant les subtilités de la parole vous échappent, sachez une chose : si ce ne sont pas les orques qui on inventé le concept de la guerre, il en on fait un art.
Maintenant je suis navré de vous annoncer que je n'ai que peu de temps à consacrer à ceux qui n'entendent rien à ce que j'énonce, dans notre cas vous ne m'avez pas le moins du monde écouté, et si seulement vous l'avez fait, vous n'avez donc pas ou peu compris. Et si seulement je tenais à vous le faire comprendre, je serais contraint à vous le répéter plus d'une seconde fois, car en vous fiant aux apparences vous tombez dans le panneau, un orque maudit pas Hassar lui-même se tiens devant vous, et s'il ne vous parle par babélismes c'est qu'il est sans aucun doute différent des autres...
Soyez certain que j'aurais voulu m'incliner, mais le dégoût autant que la dignité et mes vieux os ne peuvent me le permettre."

Gaur parcourut d'un pas trainant les pieds qui le séparaient de la sortie, franchit celle-ci et disparut parmi la foule.

Le sol avait bougé ,les murs avaient tremblé , une voix avait tonné , elle avait tourné la tête et l’avait reconnu …
Grommelant , il s’était emparé du registre et tentait vainement d’y inscrire son paraphe . Engoncé dans son armure il s’impatientait … Indéniablement d’une efficacité impitoyable dans les combats cette carapace devait être encombrante dans les petits quotidiens de la vie . L’ Orque n’est pas patient de nature…
Sans bouger le souffle coupé, elle n’avait pu répondre au célestial et avait continué d’ observer Gaur dans la dérobade de ses gestes . L’encre noire avait volé en gerbes, giclant du papier au sol… Eliess avait été survoltée un peu à la manière d’une maman et avait préféré attendre que l’orage passa . Elle avait lancé un coup d’œil à Regit et au moine derrière son pupitre qui avait été plus que silencieux .
Elle s’était demandé s’il était simplement mort d’effroi ou juste pétrifié … Elle avait craint encore d’avantage que Regit ne sut maîtriser son ardeur devant le comportement impulsif de Gaur , déjà expérimentée par ses colères de jadis.
Altercation ! Juste ciel ! Pour bien faire Gaur sortit et elle ne sut pas trop s’il la reconnut, elle crut pourtant entendre son nom dans un grognement.

Le moine commençait à revenir à lui et Eliess s’adressa à Regit un peu agacé .

Regit, je comprends votre attitude en vers Gaur qui aurait pu signer sur ce registre avec plus de respect , sa langue n’a pas été courtoise en vers vous, je me suis senti à quia . Célestial dans toute votre grâce, il est Orque avec ses attributs , vous n’êtes pas fais pour vous entendre ,mais il a son entrée ici même entant que Shaman. Par contre rejeté par Hassar , à noter qu’ heureusement dans sa déconvenue, dieu sait ce qu’il serait advenue si Hassar s’était mêlé dans votre joyeuse discussion. Je crois qu’il aurait été plus judicieux d’ignorer son débordement , soyez compatissant et Dinas saura vous récompenser.
Vous savez , je le connais un peu , passé ses manifestations colériques , il n’est pas si affable . Puis qu’importe l’implication de l’un ou l’autre dans les combats contre les Conquérants d’Outre Mer , vos implications et parcours respectifs sont divers et vous ne vous connaissez pour ainsi dire pas. Je ne prends pas sa défense mais il n’est pas singulier pour un Orque .
Tenez , il a jadis pris ma défense contre un lieutenant à la guilde du Mana qui m’avait confondu en complice avec le voleur de ce fameux livre dérobé , qui sait ce qu’il serait advenu de moi ; on n’aurait pu m’enfermer dans les cachots sombres et putrides ou bien me faire périr dans la souffrance sous d’immondes tortures telles , que même Nimburr dans mes prières n’aurait pu amoindrir !
Angelion serait venu me délivrer … Vous pensez ?

Elle s’égara un instant , puis examina le Registre , tourna plusieurs pages avant d’en trouver une intégralement vierge et apposa pour la seconde fois son sceau.

Le moine fixait son geste, désabusé .

Eliess commençait à ressentir quelques craintes tout de même, passé les murs du Hall et soupesa les dernières paroles de l’Orque .
« ... il est vrai que personne n'est au courant de ce qu'il est arrivé, vous pensez tous avoir sagement libéré Kalamaï par quelques faits d'armes, mais la magie l’emporte encore sur l’acier, vous l’auriez compris. »

L'imposante célestiale entra dans la pièce, dévisageant les personnes présentes, apparement déçue de n'y voir personne qu'elle ne connaissait... ou plutôt non. La petite grimace qui avait orné un instant sa face s'était évanouie aussi vite qu'elle était apparue, et montrait à nouveau au monde le visage impassible coutumier.
Après avoir croisé une jeune prêtresse poursuivant un autre personnage qu'il n'avait guère eu le temps d'apercevoir, il y avait maintenant un orc en grande armure, l'air presqu'aussi abruti qu'un cloporte que l'on aurait secoué. Encore plus loin, le vieillard probablement chargé des inscriptions. Etait-ce bien là ce qui restait des forces des dieux de Kalamaï? Des veillards, des jeunettes à peine sorties des jupons de leur mère, des orcs? Et d'ailleurs, que fait cet abruti en ces lieux?
Puis, après avoir traversé la salle jusqu'au vieil homme décrépi, elle s'adressa à lui d'une voix qu'elle espéra pas trop amène:
Bien le bonjour. Y a-t-il place ici pour Erilgafin, maîtresse de la Corne d'Arloc et Inquisitrice au Très Saint Nom de Kanderak? Ou dois-je aller voir à la guilde des combattants pour trouver des gens qui ne soient pas amollis par une vie faite d'orgies et de vin, ou qui au moins représentent dignement leur foi?

" Je vais de ce pas trouver cette entrer et souhaite vous revoir dans le plus proche avenir..." s'exclama l'orque.

Sur ces paroles, Krallor s'inclina bien bas face au Grand Prêtre et traversa la porte d'un pas décidé et d'un air ravi. Faire partie d'une guilde était un de ses principauc objectif et il est désormais atteint, il en parlera à Nargorath quand il reviendra en Vénopole sur l'Autre Monde.

/HRP/ : " Autre Monde" = Serveur 1 /

Erilgafin avait bien remarqué que quelque chose ne se déroulait pas comme cela aurait du se passer. Ellee n'avais pu apposer son nom sur le grimoire d'entrée, ayant essuyé un refus poli couvert sous des fioritures de temporisation de la part du Maître de la guilde. N'étant que peu au fait de la polutique impériale, elle n'était cependant pas si aveugle qu'elle ne voie pas les édits impériaux placardés depuis récement partout en ville...

Ce qu'elle y lu ne présageant rien de bon pour ce qu'il restait de ses ailes, elle rassembla ses affaires et s'éloigna au plus vite de cette Guilde fort peu accueillante. Elle allait rester quelque jours encore en ville, afin de prendre la mesure de ces changements politiques, puis rejoindrait rapidement sa cité afin d'être prête le cas échéant.

Une Elfe pénétra dans la Guilde du Culte. C’était un lieu que Kimri n’avait pas revu depuis qu’on venait d’apprendre l’arrivée des Conquérants. Neicigam et Tanguy devaient penser qu’elle était morte en guerre ou quelque chose. Son nom avait été enlevé de la liste, et on ne la laissait plus entrer dans les salles privées.

Tant pis. se dit-elle. Allons donc corriger ça...

Aussitôt dit, aussitôt fait, elle alla au comptoir avec le grimoire. Regardant bien cette fois si un moine était présent cette fois pour sa réinscription – et non il n’était pas là cette fois non plus, elle prit donc la plume et de son écriture fluide, apposa quelques mots et quitta.

Citation :

Moi, Kimri, Conseillère des Toits Infinis, Grande Prêtresse de la Maison de Guérison, Dévouée de Folaniss, jadis porte-parole de la Guilde du Culte au Palais Impérial, désire annoncer qu’elle n’est pas morte et qu’elle désire se lier à nouveau à la Guilde.

*Un homme au regard pénétrant se posa devant l'entrée et ouvrit la porte d'un geste plein d'assurance*

*Il se dirigea vers le Haut-Prêtre qui semblait diriger les futurs adhérants*
-Bonjour, prêtre, je me nomme Eisenhorn et souhaite faire partie de votre guilde. Ma personne en vaut-elle la peine ?