Recrutement Corporation de L'Ombre

La porte de la taverne est ouverte par un jeune homme au teint diaphane. Les traits de son visage sont fins, presque féminins et ses longs cheveux blancs sont attachés très bas par un lourd bijou de bronze. Une ample toge gris clair de belle facture recouvre ses vêtements sombres. Après un rapide tour de la salle du regard, son visage revêt une moue peu ragoûtée. Non sans marquer d'abord un temps d'hésitation au moment d'entrer, il se dirige vers le comptoir pour s'y asseoir. Il lance alors au tavernier un sourire complice accompagné d'un léger hochement de tête.

Légèrement déçu par la réaction de ce dernier qui se contente de lui demander ce qu'il veut, il observe les bouteilles rangées derrière le comptoir d'un air songeur. Ce que je veux boire… il est aveugle en plus d'être laid celui là. Il s'attend à ce que je lui dise quoi ? Un verre de vierge, vingt ans d'âge maximum, au delà ca tourne vite à la piquette ? Ah ça doit être cette bouteille dont parlait le gars qui voulait me détrousser à l'entrée de la ruelle. Le jeune homme désigne alors une vieille bouteille de rhum de la main avant de faire un nouveau signe de tête entendu au tavernier accompagné d'un sourire amical.

Aux paroles du nain, Quiétude ne peut s'empêcher de lâcher un soupire de soulagement. Il se retourne vers le nain avant de le regarder avec attention depuis les pieds jusqu'à la tête. Son attitude n'est ni méfiante ni agressive, il paraît juste curieux.

L'inspection terminée, il semble attendre quelque chose du nain, puis pose sa main sur sa bouche, visiblement en proie à une intense réflexion. J'ai l'impression d'oublier quelque chose. C'est bien la bonne taverne, la bonne bouteille, et probablement le bon nain. Il a l'air d'attendre quelque chose le nain. Ah mais oui ! J'ai oublié de me présenter ! Moi qui espérais ne pas avoir à parler, c'est raté.

Le vampire quitte sa réflexion pour reprendre son expression amicale et enjouée :
Je suis… hmmm… Il hésite et commence à regarder les murs de la taverne, comme à la recherche d'inspiration avant de reprendre. Le nouveau comte de H'Raghal, Quiétude… hum… de H'Ragahl. Ah je comprends bien que vous n'êtes probablement pas informé des changements politiques dans un petit territoire comme le mien. Ne vous inquiétez mon brave, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Et je viens donc assurer au palatin qu'une association ne pourrait être que profitables pour chacun des partis ! Et je n'ai aucune idée derrière la tête; ça je peux vous l'assurer. Haha !

Le vampire continue à rire d'un air détendu en donnant des petites tapes familières sur l'épaule du nain. Mais qu'est ce que je raconte, a ce train là il va croire que je moque de lui. Si seulement j'avais pu faire ça par missive. Voilà je viens donc mettre mes services de voleu… non mettez assassin plutôt, ca fait plus impressionnant, à son entière disposition.

Quiétude met un terme à sa présentation en remettant machinalement derrière son oreille une mèche de cheveux blancs tombés devant ses yeux lors de sa crise de rire.

Quiétude prend délicatement la plume et remplit le registre d'une écriture fine et régulière, légèrement penchée sur la droite. Avant de rendre la plume au nain, il sort un petit carnet relié de cuir de sa manche pour y noter rapidement quelque chose en marmonnant "spa… da... ssin, voilà."

Après avoir rangé le calepin, il rend la plume au nain avec un sourire amical et lui signifie d'un petit hochement de tête qu'il est prêt à le suivre vers les quartiers de la guilde.

Rares était les gens de son espèce qui se cachaient aussi peu. Rares étaient de même les gens qui avaient ses compétences qui exhibaient un chevelure rousse aussi brillante et une peau rosée habillée de cuir noir à clous de Mithril.

Mais Asiel ne craignait pas grand chose ici. Elle se trouvait dans son élément. Les Ténèbres et le Chaos du quartier de la Guilde de l'Ombre étaient douces à sa vue et le souffle du vent lugubre une gracile mélodie à son oreille. De plus, pour un Assassin, qui plus est Arachnide-Empoisonneuse, et de surcroit de son ascendance ... Non, elle ne craignait que peu de choses.

Elle se sentit tout à coup moins à l'aise entrée dans l'établissement qu'on lui avait indiqué. Plus qu'un mal-aise, une angoisse la saisit. A nouveau, elle savait qu'elle n'était pas toute puissante, fragile et comme n'importe qui.
Une main chaude sur son épaule, dont elle reconnu la pression et une silhouette emmaillotée d'une cape noire brodée de pourpre dont le majeur droit était absent la rassenérèrent.

- N'oublie pas nos serments, Asiel, murmura une voix chaleureuse, qui soufflait comme des flammes. Son ami Azujabel lui avait juré de toujours la protéger. Il la connaissait assez pour sentir quand elle avait besoin de réconfort.

- Merci, Je ne l'oublie pas. Remercie Iarsil lui aussi, répondit-elle.

Revigorée, elle alla droit vers le Tavernier, et envoya sans trop de violence :"Hola, tavernier, je viens pour un petit verre de votre alcool le plus rare. J'ai entendu dire que vous en aviez une bouteille !" Elle déposa une pièce d'or des mines de son royaume et un parchemin sur lequel étaient dessinés une Digitale dont la tige s'enroulait autour de la queue dressée d'un Scorpion. Le Symbole de ses "compétences".

Le Spadassin entra dans la taverne. Il était arrivé quelques heures plus tôt dans la ville et avait maintenant le goût d'un désaltérant. Il aperçut L'Infernal qui était devant le comptoir et s'en approcha.

Comme d'habitude Tavernier svp. Un verre fût déposé devant lui presque aussitôt.

Puis regardant sur le comptoir et la personne à côté de lui : Ce parchemin peut en dire long sur vous... je présume que vous désirez rejoindre L'Ombre et ses membres, n'est-ce pas ?

Asiel garda le silence pendant quelques longues secondes, durant lesquels elle jaugea son nouvel interlocuteur.

Soudain, son visage s'illumina d'un sourire béat, qu'elle tenta immédiatement de dissimuler, rougissante d'avoir à nouveau laissé transparaitre une émotion trop vive.

- Puisque vous en savez maintenant "long sur moi", pourrais-je avoir quelque information sur vous ? dit-elle d'un ton aguicheur tant qu'elle reprenait sa couleur de peau naturelle. N'y voyez rien de personnel, vous devez savoir que la confiance ne se donne pas n'importe comment.

Dans le fond de la taverne, elle aperçu Iarsil, qui avait rangé sa main mutilée. Trop méfiant, peut-être ? ... Elle se réintéressa à l'homme près d'elle, si prestement servi.

Asiel rougit de plus belle au compliment, et encore plus au suivant. Son visage changea d'apparence, ayant à présent des similitudes avec celui d'une petite fille timide.

En un instant, elle redevint tout à fait elle-même en prenant conscience de l'identité de son interlocuteur.

- Mon nom est Asiel, Monseigneur, dit-elle avec un petite révérence. Je désire en effet rejoindre la guilde de l'Ombre. Si mes origines multiples et mes talents d'assassins peuvent être utiles, ils sont à votre service.

Son visage pris quelques traits plus infantiles pendant quelques instants, mais un coup d'œil à la silhouette d'Azujabel doigt levé devant le cœur lui rappela son manque de concentration, et elle tenta de se reprendre.

Asiel n'hésita pas. Elle tira une épingle de sa manche, et s'entailla légèrement l'annulaire, doigt du serment. Elle laissa quelques gouttes tomber sur le livre, avant de prononcer une formule en Maleverbe.

Immédiatement, le sang s'agita sur le papier, et dans une danse arachnéenne, formèrent une signature inimitable, composée du nom de l'Infernale, d'un scorpion et d'une fluer stylisée, le tout sur fond de flammes. Le dessin était d'une finesse incroyable.

Enfin, Asiel posa son doigt encore ensanglanté à coté de sa marque. Son empreinte était partie de sa signature.

- Ainsi mon serment est-il irrévocable, Spadassin. Permettez moi à présent de prendre congé.

Connaissant les mœurs qui animaient les gens de son genre, elle n'attendit pas de réponse pour s'en aller. C'était une sorte de question rhétorique.

Azujabel la suivit de près, mais Iarsil attendit quelques dizaines de minutes avant de partir à son tour.

Il avait laissé une pièce d'Or Rouge sur sa table, et le premier qui la prendrait ne pourrait jamais s'en débarrasser. Il aimait s'amuser à en semer sur son passage, car il était lié à elles, et pouvait toujours les retrouver.

J'arrivais enfin dans la taverne qui selon mes informations était le lieu de où il fallait etre si on desirait avoir une chance d'être accepté dans la guilde de l'ombre

Cela m'avait demander du temps et de l'argent: suivre des personnes, passer des nuits à attendre, offrir de l'or contre quelque renseignement pas toujours sur, violenter, torturer, kidnapper et même tuer.

Mais j'y étais enfin!

Je m'asseilla à une table et demanda au barman un rhum sanguinaire. C'est un de mes contact qui m'avait dit de demandé cela afin d'être reperré comme quelqu'un qui desirait integrer la guilde. Mais je jura que si jamais il m'a menti il y aurait etre chose que ce rhum qui serait sanguinaire.

Dernière édition par le Mar 11 Déc 2007 - 12:15, édité 1 fois

"Froid morsure nocturne, j'échappe enfin à ton étreinte."

C'est sur ces quelques vers de son invention que le Comte Armand jugea bon de ponctuer son entrée dans la taverne lugubre. Comme il s'y attendait, l'endroit était peuplé de gens dont le visage inspiré autant la confiance que leur armement. Le comte fit virevolter avec panache sa cape de voyage, dévoilant son costume de ville noir, le modèle le plus discret, choisi pour éviter les gens trop intéressés.

Ne prenant pas plus de temps pour jauger les autres occupants de l'établissement, il se dirigea d'un pas noble et gracieux jusqu'au bar.

"Mon jeune ami, déclara-t-il en avisant le tavernier, je suis là pour affaire."

Le comte suivit docilement le nain dans la pénombre, s'engouffra dans la porte étroite.

"Je suis là à la demande de Adola." Déclara calmement Armand, une fois la porte refermé sur eux.

"Il m'a conté, dans sa missive, une histoire fort intéressante à propos d'une guilde d'assassin et de voleur œuvrant dans l'ombre. Je me suis aussitôt dit que des braves gens comme eux ne rechigneraient pas à accueillir dans leur rang un membre de mon espèce."