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La maison des guérisseurs

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Babka
Un PNJ
Armée Impériale
Kimri
Enguerrand
Taïl`Isha
10 participants

descriptionLa maison des guérisseurs - Page 7 EmptyRe: La maison des guérisseurs

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- Bon, ben bien venue dans la capitale si vous n'y êtes jamais venue, elle est le siège du Protectorat Impérial, dont votre armada a anciennement fait parti. Nous espérons que les troupes de l'Ombre Chaotique nous appuirons contre l'Outre-Mer, car ils sont nombreux et enragés comme des loups. Notre bel empire est en ruine et je m'efforce de le restaurer, bien entendu, l'Impératrice ne nous aide en rien, mais tant qu'il y aura des gens de bonne volonté, cette nation millénaire pourra être sauvée. Je vous prie de m'excuser pour mon manque flagrant d'innattention, mais je veille mon fils alors je ne voue à cette conversation qu'une petite attention. Mais je suis ravi de faire votre connaissance Sire Edgi.

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Arianthe était allée trouver un point d'eau claire pour se rafraîchir et reprendre contenance. Face à la petite glace fendillée, elle avait remis en place ses cheveux pour leur rendre leur aspect de rivière d'or, défait sa cuirasse dorée pour soulager ses épaules frêles et surtout remis en ordre ses idées. Ainsi elle n'entendit pas l'échange entre son lige et ce nouveau seigneur chaotique.

Songeuse et silencieuse, elle revint rapidement au chevet de Farael, surveillant son état. Elle restait debout, à la lumière d'une fenêtre, une fois rassurée sur l'état du jeune seigneur, elle repartirait vers Opselimbe pour rassurer ses gens et se confronter au sénat qui désaprouverait tout nouveau conflit d'envergure...

Dès que Farael commencerait à reprendre ses esprit, elle le saluerait rapidement et s'éclipserait : mieux vallait le laisser reprendre des forces et ne pas trop lui apporter d'aide, car les deux jeunes gens étaient déjà suffisament liés... Surtout dans une situation de chaos et de désordre telle que nul ne pouvait être assurer d'être encore en vie le lendemain.

Folaniss entends moi : si le chemin que nous suivons devait encore s'avérer mortel pour l'un de nous, fait que ce soit moi qui subisse ton couroux. Mon coeur ne supportera pas plus de pertes...

Murmura-t-elle en observant Farael.

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- Ne vous inquitez pas sire, je ne peux parler au nom des membres de l'Ombre mais je ferais tout mon possible contre Outre-Mer. Je comprends tres bien l'ocupation qui est votre et je ne m'en offusque guère.

Sur ce je dois vous quitter pour rentrer en mon domaine et rappartier des hommes pour nous défendre.
J'espére que nous nous reverons sire Fardall.


Apres ces paroles Edgi s'en alla de la maison des guérisseurs, pris un cheval et partit vers les terres encestrales qui était les siennes a l'Ouest

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Le corps de Faraël fut parcuru d'un spasme. Ses yeux clignotèrent et son corps frémit, finalement ses yeux s'ouvrirent. La première chose que le fils de Fardall vit fut les visages d'Arianthe et de son père. Leurs têtes semblaient flous, mais bientôt ses facultés visuelles revinrent. Ses pensées affluèrent soudainement vers son cerveau et il se rappela des derniers événements auquels il avait assisté, soit la mort de Théobald et d'Asturiel. Faraël avait rêvé qu'il parlait avec d'autres soldats autour d'un grand feu. Un murmure s'échappa des lèvres du Zirconien.

- Dame Arianthe .... Où suis-je ?

Fardall qui avait cru son fils encore endormi se retourna brusquement et serra son fils dans ses bras. Il épargna la salive de la belle dame de Bise et répondit:

- Nous sommes dans la Maison des Guérisons dans la capitale.

-Que s'est-il passé ?

- Nous avons été assailli par les Esprits Traîtres des Conquérants d'Outre-Mer, ils nous ont attaqués sauvagement et par surprise. Et nous avons été vaincu, ce diable d'Enguerrand nous a téléporté loin de nos vaillants soldats.

Des larmes coulèrent sur les joues du lieutenant de la Xe Légion Impériale. Une cupabilité sans fin l'assailli lui aussi.

- Mais pourquoi ...

- Le Palatin n'aiment pas se battre quand tout est perdu et abandonne lâchement se troupes. Nous n'avons rien put faire, mais il y a une heure, j'ai parlé avec le Capitaine Hectorn. La bataille faisait encore rage, mais il est peu probable qu'il reste des survivants.

- Père, je suis désolé, mais puis-je parler un instant seul à seul avec la Première Dame d'Opselimbe ? dit le jeune Zirconien, encore sous le choc de la nouvelle de la mort des ses amis.

Le Chef de La Garde Divine qui bien évidemment avait tout découvert grâce à sa ruse lui montra son approbation d'un sourire. Fardall sortit de la pièce, laissant son fils et le Chevalier Arianthe de Bise seuls.

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Arianthe s'avança et posa avec tendresse sa main sur celle de Farael. LE bonheur de voir de nouveau le paladin en possession de ses moyens était visible dur son doux visage.
Ses lèvres charnues ne pouvaient que sourire.


Je suis heureuse que la guérison ne soit pas difficile. Je ne sais pourquoi je n'ai pu m'empêcher de m'inquiéter...
Au moins le spectacle de notre hécatombe vous aura été épargner, doux Farael...
Mais je suis là... Ne parlons plus de ce passé trop récent et qui donne l'avantage aux noirs desseins des seigneurs maudits d'Outremer!


Elle se pencha vers le seigneur convalescent pour écouter ce qu'il avait à lui dire en si discret instant.

Je ne lui apporte que des mauvaises nouvelles, se dit-elle

Arianthe se força à prendre une attitude plus optimiste et chaleureuse, elle envisagea les choses sous un regard ben plus positif. On ne réconforte personne si on souffre soi-même!

Les seigneurs ennemis doivent se croire surpuissants après cette victoire, cela les rend plus vulnérables. Nos guerriers ont oeuvré pour le mieux : pour offrir à tous l'espoir en l'avenir.

Lorsque son regard azur se fixa dans celui du paladin, il n'y avait plus de nuages noirs ni de fatalisme pour l'obscurcir.

Je suis toute ouïe, murmura la jeune Dame d'Opselimbe.

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Faraël s'était rendormi alors que son père quittait la pièce, il dormit un certain temps car son corps en avait besoin, mais il entendit les belles paroles de la Dame d'Opselimbe alors qu'il ouvrait les paupières.

- Belle Dame de Bise, vous me connaissez, vous savez que je suis proche de mes hommes, et que je tiens à être comme eux. Mon chagrin viens de là, je n'aie pu me battre aux côtés de mes amis, Dire que maintenant, ils sont tous morts pour la cause que je n'aie su défendre à cause d'un moment de faiblesse. Je suis rongé par les remords. Réconfortez-moi chère amie, je suis désespéré, ma vie avec les autres, être à leur service, c'est le devoir d'un paladin et j'y ai manqué. J'ai eu un moment de faiblesse alors que tous comptaient sur moi, j'ai failli à ma tâche et me suis stupidement évanoui.

Il tenta de dissimuler son suplice intérieur afin de rester stoïc comme son maître d'arme le lui avait enseigné, mais sans y parvenir. Mon père ne comprend pas tout a fait pensait-il, il ne s'occupe pas encore suffisamment de ses hommes. Alors que pour le fils de Dame Hadawen tout était noir, le paladin ne se doutait pas qu' au même moment, son père recevait un message télépatique.

Dernière édition par le Ven 20 Juil 2007 - 18:52, édité 1 fois

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Le Seigneur Fardall qui attendait dans le couloir déambulait et discutait brièvement avec les occupants des chambres et avec les guérisseurs. Ainsi il apprit que quelques jours avant le retour d'Argostole que plusieurs palatin s'était trouvé ici, notamment le drow Polokyor. Haussant les épaules, il allait sortir prendre l'air dans les jardins, sachant son fils entre de bonnes mains, celles qui le guériraient le mieux à vrai dire, quand soudain, il ressentit le frisson annonçant une message télépathique.

Seigneur Fardall, je suis Lirgen, psioniste délégué de Fort Queren. Un de vos subordonnés sans pouvoir me demande de vous transmettre ce message.
Sire, c'est le Chevalier Langeto, Commandant de Fort Iltess. Nous avons perdus la bataille, mais nous sommes rescapés du désastre de Fort Zurçyr. Le Capitaine Hectorn a succombé après nous avoir transmis vos ordres. Nous sommes une trentaine de Gardes Divins, de Zirconie, Kondall et Opselimbe, il n'ya que moi et Irk qui sommes de votre Garde Rapprochée. Nous nous sommes repliés aux bateau alors que nous étions une quarantaine. trop peu pour manoeuvrer les deux navires, nous avons pris seulement la plus solide galère. Des dragons nous ont poursuivis, ils sont incendiés et endommagés le navire, une dizaine des nôtres sont mort à ce moment. Ces démons volants nous ont lâchés et nous sommes arrivés à Phornose juste avant de couler. Nous avons pris des réfugiés et les avons mis en lieu sûr. Nous sommes maintenant à Fort Queren, quels sont nos ordres ?


Un élan de joie s'empara du puissant magicien. Comme Faraël serait content d'apprendre cette nouvelle ! Mais, la priorité était de leur ordonner de revenir. Puisque la communication télépathique ne peut être faite sans la connexion établit par un arcane, Langeto n'avait pu le faire lui-même, mais Fardall pouvit lui répondre directement maintenant.

- Messire Chevalier ?

- Sire !

- Ordre à tous de rallier Fort Sisnol en Zakhinte, ils doivent être prévenus, ensuite vous rentrez à la capitale. Cet ordre est valable non seulement aux Zirconiens mais à tout les Gardes Divins, veuillez faire suivre. Le Protectorat Ancestral devrait agir bientôt pour la protection de la province, nous ne pouvons faire grand chose de plus. Veuillez vous attendre à de nouveaux ordres impériaux. Annoncez que le commandement revient maintenant au Sieur Irk, vous avez ordre de rentrer à Fort Iltess.

- Mais ... Sire !

- Pas de discussion, je dois vous savoir à votre poste au Bastion, les Seigneur d'Outre-Mer agiront bientôt contre nous. Et transmettez mes salutations et mes encouragements à nos vaillants Gardes Divins. Qu'ils sachent qu'ils se sont couverts de gloire malgré cette défaite. Un échec n'est qu'un pas de plus vers l'apprentissage te la réussite, disait feu mon père.

- Bien.

- Au revoir et bonne chance mon ami.


Le Protecteur Impérial mit fin à la conversation et reprit ses esprits. Il écrivit rapidement une missive pour le Patriarche d'Exalon actuellement à la Cour, lui racontant les dernières nouvelles. Le père de Faraël confia la lettre cachetée, frappée au seau du Protectorat impérial à un serf, lui disant d'attendre la sortie du Palatin d'Igoumen du palais pour lui confier cette lettre. Il donna quelques pièces à l'enfant qui partit en courant pour accomplir sa mission.

Le Chevalier de la Lance Impériale décida de continuer sa première idée et de se rendre au jardin impérial, il était préférable de laisser Arianthe et Faraël seul avant de lui annoncer cet événement positif. Le sourire aux lèvres, le fils d'Igardal et de Naël sortit dans la rue et se dirigea vers le jardin.

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Ranaghar arriva enfin a la maison des Guerisseurs, ces derniers jours il n'avait cessé de faire des allé-retour entre sa province de l'Igoumen et la Capitale de Kalamaï a la recherche des Palatins, mais tous avaient semblés disparaitre, alors agacé par celà, il décida de venir ici avant de partir pour le montagnes du Nord, aller chercher ces Roublards car la vie de cette petite fille ne devait plus tenir qu'a un fil...

Il entra, jetta immédiatement un regard a gauch puis a droite, il ne resterait pas ici longtemps, il fit donc le tour de la batisse, mais personne.. ou presque.

Il se posa contre un mur pour se reposer un peu.

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Edge entra dans la batisse à vive allure.
>> Seigneur Ranaghar, enfin je vous trouve. Les préparatifs sont terminés ! Laissons dons une trace de notre passage et de notre destination si d'autres veulent nous rejoindre, et puis partons. Le temps presse pour cette petite.

Puis Edge ressortit aussitôt et se dirigea vers son cheval. Ils avaient trop attendu, à présent il ne restait qu'à espérer qu'il n'était pas trop tard.

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Ranaghar reconnu Edge immédiatement..

Mes salutations Seigneur d'Elvandar, je suis d'accord de leur laisser une trace de notre destination, je vais chercher un parchemi et leur ecrire les explications..


Salutations Seigneurs des Combattants,

Le Seigneur d'Elvandar et moi-même sommes partis en direction des Montagnes du Nord pour retrouver ces Roublards.

Si vous passez par ici, vous pourrez toujours nous rejoindre en chemin, nous laisserons de quoi nous ratrapper sans trop de problemes.

Ranaghar Veladorn.


Sur ce, apres avoir écrit le message sur le parchemin, il le placarda a un des mur, en évidence, puis se retourna vers Edge..

Allons-y maintenant, nous n'avons pas de temps a perdre ..

Il chevaucha sa monture, regarda Edge qui etait apparament pret, puis se mit en direction des Montagnes..

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Arianthe avait écouté le grief que le chevalier se portait à lui-même. La Dame d'Opselimbe ne pouvait réagir qu'en lui apportant le réconfort qu'elle aurait voulu pour elle-même. Mais le guérisseur se soigne aussi en secourant les blessés, d'une certaine fâçon...

Elle serra fort la main du chevalier dans les siennes.

Farael, votre colère quand à la faiblesse passagère de votre corps ne fait que prouver la force de votre âme. Laissez le temps à votre chair de se mettre à la mesure de votre grandeur intérieure : vous êtes encore jeune!

Et quand bien même, vous savez que nul n'est à l'appris d'une défaillance, tant que votre morale est sauve, nul n'est besoin de chercher une quelconque rédemption!
La catastrophe d'Argostole, toutes ces vies fauchées ne sauraient l'être pour rien, et il vous appartient maintenant de reprendre la bannière de vos terres. Pour venger nos morts et saluer leur mémoire, il vous faut mener les vivants contre leurs assassins, ceux qui veulent asservir leurs familles et brûler leurs temples... Votre mort n'aurait pas été inutile... là bas... mais votre vie, auprès de vos hommes restés en arrière... auprès de votre père... de moi... n'a-t'elle pas encore plus de sens?


Elle posa au coin des lèvres du jeune homme un baiser effleuré.
Je vous comprends, mais il nous faut faire front. Annoncer à tous que les Seigneurs d'Outremer ne sont pas tout-puissants et qu'on peut leur tenir tête : peu importe notre désespoir, il sera bien temps de pleurer d'autres héros avant que cette guerre ne soit victorieuse.

Passant de la compassion à la vaillance, le ton d'Arianthe devenait plus assuré.
Et maintenant Farael, il faut vous lever, si vous le pouvez : on doit vous voir pour exorciser a peur de l'assaillant! Et ce lieu n'est pas beaucoup plus sûr que certains champs de batailles.
Le pouvez-vous?
Si oui je vais vous aider à vous équiper.


La jeune Dame de Bise était déjà prête à se diriger vers les armes de Farael.
Tu n'auras pas le temps de te morfondre, jeune seigneur, c'est dans l'action que ton esprit touvera repos, pensa-t-elle.

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Faraël fut grandement réconforté par les dires de la belle dame de Bise. Lorsqu'elle l'incita à se lever, il se dit qu'il ne pouvait paraître encore affaibli. Le paladin se redressa sur son matelas et se mit sur ses jambes. Debout, il s'appuya sur l'épaule d'Arianthe et reprit contenance. Le fils de Fardall lui rendit son baiser et lui sourit tendrement. La main du lieutenant de la Xe Légion passa sur la joue de la Première Dame d'opselimbe avec douceur et tendresse. Il tendit son autre main à la duchesse et l'invita à venir danser.

- Allez venez danser, nous sommes tranquille dans cette pièce et cela me dégourdira les jambes.

Ses yeux plongèrent dans ceux du Chevalier Arianthe. L'amour brillait dans ses yeux pétillants.

Doucement, puis plus rapidement, Faraël répéta les quelques pas appris en Argostole lors de leur instant d'intimité.

Ses jambes se dégourdirent et bientôt le bonheur de la danse l'envahit à nouveau. Leurs corps s'enlacèrent et ils dansèrent comme une seule personne.

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Sirop repassa par la salle et vit son patient debout, faible et rayonnant. Le gnome se dit que l'humain devrait demeurer couché, mais il ne put se permettre d'interrompre ces deux-là.

Allez,
chuchota-il aux ouvriers qui le suivaient. Il nous reste beaucoup de travaux à faire avant le retour de Kimri. Nous devons terminer les choses.

Le groupe fila hors de vue et dans un globe de silence. Sirop regarda les ouvriers se remettrent à l'ouvrage quelques moments, et il se dirigea vers un bureau.

Un messager fila hors de la Maison, la lettre de Sirop dans ses mains. Celui-ci retourna regarder les humains danser.

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Arianthe dansa avec plaisir avec Farael, mais limita d'elle-même la fougue de leur valse, pour ne pas étourdir le guerrier qui se relvait à peine.

Après quelques instants, elle ralentit le pas et laissa quelques moments à l'homme pour qu'il puisse s'assurer de son équilibre à présent que ses muscles avaient travaillé.
Elle se dirigea vers son armure et l'aida à la passer et à la lasser.

Il faut être aidé pour enfiler ces lourdes armures armures, ne vous en faites pas, j'ai appris à le faire pour feu le Duc d'Opselimbe... Même s'il ne la portait généralement que pour l'apparât!

Arianthe apprécia ce travail simple et intime à la fois. En Opselimbe, elle avait douze caméristes dont la seule fonction était de l'habiller et de la coiffer! Camériste est une charge recherchée en Opselimbe, parmis les plus enviées chez ceux qui ne justifient d'aucun quartier de noblesse.
Elle lui passa un peu d'eau sur le visage à l'aide d'un linge blanc et le regarda :

Nul ne vous trouvera affaibli ainsi! Allons! Ce n'est pas que je m'en réjouisse mais cette guerre ne se fera pas sans nous!
Et il faut malheureusement que je vous quitte rapidement pour retourner en Opselimbe : Dieu seul sait ce que les pleutres du Sénat de ma province auront su inventer en mon absence...


Elle fit appeler des chevaux et se prépara à faire ses adieux au chevalier. Ils seraient temporaires, elle en était de plus en plus sûre en le regardant alors qu'il était à nouveau si plein d'assurance.

"Il nous faudrait un Roi comme lui..." se surprit-elle à penser, son visage exprimant alors un sourire semblable à celui d'un enfant pris sur le fait.

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Faraël dansa durant un moment de pur bonheur qui lui parut très court. Ensuite, il frissonna en sentant les doigts d'Arianthe lui aider a enfiler son armure, le paladin était habitué à s'en occuper lui-même mais vu qu'il était encore faible, bien que le fils de Fardall ne sentit plus aucune douleur, comme si la danse était magiue et avait guéri tout ses sens. L'héritier de Zirconie remercia mille fois la Dame de l'avoir aider à soigner ses jambes et son coeur blessé.

Quand le lieutenant de la Xe Légion entendit la belle chevalière annonçer son départ, il sentit une pointe de tristesse, mais Faraël ne pouvait la retenir, son peuple avait besoin d'elle et en tant que défenseur de la plèbe, le jeune Zirconien comprenait leur demande. Comme il avait de la misère à s'éloigner de la jeune femme, il s'imaginait que cela devait être dur pour le peuple qu'elle gouvernait et respectait.


- Merci infiniment mademoiselle.

Alors il prit un air assuré et sans dire un mot, Faraël lui fit son adieu en l'embrassant avec une ardeur amoureuse, mais pleine de douceur. Leur visages s'éloignèrent et il lui sourit. La regardant s'éloigner, le fils de Fardall lui fit un signe de la main jusqu'à ce qu'elle ait tourné le coin de la rue pavée sur son magnifique destrier.

Le paladin rentra dans la Maison et remercia Sirop ainsi que les autre guérisseurs qui s'étaient occupés de lui.

Puis, il partit à la recherche de son paternel, probablement dans le Jardin Impérial.

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Arianthe partit à son tour.
Elle se rendit directement à la plus proche échope de la guilde de magie : elle voulait être rapidement de retour.

Le Sénat d'Opselimbe allait demander des comptes car cette guerre n'avait pour l'instant rien rapporté en termes de bénéfices directs.
Il allait aussi falloir annoncer aux familles des soldats que leurs parents étaient morts et faire entrer les enfants orphelins dans un des temples formant les moines-guerriers.

Il rassembla tout son courage et deux diamants pour payer son voyage magiquement assisté. Encore une fois, seuls son charme et son esprit lui permettrait de garder Opselimbe sur la bonne voie!

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Leydora avait attendu le rétablissement des deux personnes qu’elle avait trouvé sur le pas de la porte de l’enceinte où elle se trouvait encore actuellement.
Le céléstial sortit le premier, il se faisait appelé Regit.
Il avait attendu en vain le rétablissement de son compagnon, mais il avait fini par désespérer, le laissant ainsi ici alors que lui partait arpenter le ciel de ses deux ailes maintenant complètement rétablies.

Le bruit courait que son compagnon n’avait pu survivre, malgré les soins intensifs qui lui furent procurés, il avait donc succombé sous les coups qu’il avait reçus.
Elle ne connaissait guère ces deux hommes, mais elle eut de la peine en apprenant le sort du barde.

Elle était passée faire un tour à la guilde où elle s’inscrivit au plus vite.
Cette dernière n’était que formalité, elle passa le test d’entrée avec brio.

Elle repassa quelques jours plus tard afin d’être sur du sort qui était arrivé au barde, elle ne pouvait laisser un pareil doute dans son esprit, même si elle était bien consciente qu’il est fort probable que ce soit vrai …

A son retour, elle en eut la confirmation. Ses yeux se baissèrent, fixant ainsi le sol, le regard vide, éperdu dans ses pensées …

Elle faillit bousculer un civil qui transportait un blessé profond, lorsqu’elle voulait partir du bâtiment.
Elle s’excusa auprès du civil ; il était très pressé, l’homme qu’il tenait dans ses bras semblait très mal en point.
Le visage de la victime lui rappelait quelqu’un …
Elle continuait à avancer, ruminant le plus profond de sa mémoire, essayant presque en vain de se rappeler où elle avait vu ce visage …
Ce visage semblait insouciant, affichant un sentiment de détermination et d’assurance …
La description de ce visage qu’elle se faisait à elle-même la stoppa net.

Elle se rappela soudain de qui il s’agissait, laissant afficher sur son visage un sentiment d’effroi et de stupeur.

Geoffrey, un de ses seuls amis qu’elle avait pu se faire lors de son apprentissage aux pratiques avancées de la magie.
Ils étaient de bons amis, mais avaient dus se quitter dès leurs apprentissages terminés, Geoffrey avait des motivations bien plus chaotiques qu’elle, motivations qu’il lui avait caché jusque là.
La fin de leur amitié arriva prématurément, du moins à son goût, elle aurait souhaité qu’ils gardent leur amitié, mais Geoffrey n’en voulut rien, les voies qu’il prenait étaient trop incompatibles à son goût …

Elle eut du mal le reconnaître ; on voyait qu’il avait mûri depuis, les traits de son visage laissait paraître de l’assurance, lui donnant un côté plus charmant qu’auparavant.
Après qu’elle l’eut identifié, elle fit demi-tour, marchant d’un pas rapide et tonique, sans pour autant courir.
Elle le vit, étendu sur un lit, un soigneur semblait examiner son état.
Quand à l’inconnu qui l’avait emmené jusqu’ici, il partit travailler, c’est ce qu’il dit au soigneur, après avoir discuter avec lui.

Après être longuement resté au chevet du blessé, le soigneur se déplaça, afin de faire part de l’état de la fée à ses collègues.
Une fois leur discussion terminée, Leydora s’empressa d’aller s’informer auprès de celui qui l’avait examiné.
Elle l’interpella alors qu’il semblait écrire une sorte de rapport sur son bloc :

- Excusez-moi, je voudrais savoir ce qui est arrivé au jeune garçon dont vous vous occupiez tout à l’heure … Savez-vous ce qui lui est arrivé ? et … s’il s’en remettra ? Est-ce grave ? … et …

Son ton de voix ainsi que le débit de ces paroles laissaient transparaître les émotions qui l’habitaient, la peur, l’affolement. Ses yeux laissaient plus ou moins laisser passer les mêmes émotions
Le soigneur entreprit tout d’abord de la rassurer, avant de lui parler de son état.
Il lui conta ce qu’avait dit le rôdeur qui l’avait trouvé, il était étendu au sol, près du lac.
Selon ses observations, il serait gravement touché à la nuque, et soufrerait également de multiples blessures, cependant moins graves que celle qui saillait la conjoncture entre son buste et sa tête.
Il laissa un moment de silence avant de reprendre, lui disant que la fée se trouvait actuellement dans un coma profond, dont il sortirait bientôt laissant place à un coma plus léger, avant de reprendre totalement ses esprits.
Elle lui demanda combien de temps cela pourrait prendre.

- Et bien … tout cela dépend de la robustesse, et de la volonté de la personne, il peut en avoir pour 4 ou 5 jours, comme pour 4 ou 5 mois …

Ces paroles ne la rassuraient qu’à moitié, les fées ne sont pas connues pour leur excellente robustesse, mais elle ne doutait pas de la volonté grandissante de ce dernier.
Elle demanda aussi si elle pouvait rester auprès de lui durant son rétablissement.
En temps normal, les soigneurs auraient dit non, mais devant la détresse de la céléstiale, l ne put refusé …
Elle décida de veiller sur lui, au moins jusqu'à ce qu’il reprenne conscience, elle partirait même probablement un peu avant cela, elle ne voulait avoir à lui parler …
En attendant, elle veillait sur lui, fixant éperdument son visage, lui tenant la main de la chaise où elle était assise, perdue dans ses pensées …
Elle ne se sentait pas capable de se montrer devant lui après ces années de séparation …
Elle se rappela les moments qu’ils passèrent ensemble …
Un sourire s’afficha, contredisant l’expression que laissait paraître ses yeux …
Peut-être lui l’avait oublié …

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Soutenu par une quelconque personne, elle pénétra dans la grande maison qu'est celle des guérisseur.

Sa tête bourdonnant légèrement, elle enregistrait l'information qui se présentait à elle automatiquement. Le Hall, les gens, les patients, sa chambre... sans vraiment l'assimiler.

On lui donna à boire un liquide fumant qui donnait l'impression de mordre la gorge. On tentait de la rassurer... elle irait mieux dans une demi-heure à peine...

Effectivement, le médicament fut redoutable. Ses pensées étaient soudain plus claires et elle se remémorait mieux son entrée.
Parmis les détails qu'elle analysa, un lui fit l'effet d'un coup de poing. Elle était passé devant nombre de chambre, certaine abritant divers patient, l'une occupé par un visage connu, aimé; Geoffrey.

*** Il était ici! Moi qui allait repartir... ***

Avec sa clarté d'esprit, ses émotions reprirent le dessus, légèrement différente; impatience, angoisse... Et cette question qui revient sans cesse;

*** Ressent-il toujours les même sentiments pour moi? ***

Les larmes lui vinrent au yeux. Elle devait s'assurer de l'affirmation à sa question. Elle devait le voir, lui parler, le serrer contre elle...

Dans un sursaut d'énergie, elle bondit vers la porte de sa chambre et passa toutes les chambres avoisinantes en revue. L'une d'elle était fermée. Sans songer qu'elle pourrait déranger d'autres personnes inconnus, elle ouvrit la porte violement et tomba sur un spectacle qui la fit chavirer.

Geoffrey, manifestement très mal en point, étendu sur une couche, la main tenu par une autre célestiale, inconnue celle-là...

Les piress hypothèses se formaient dans son esprit, mais n'étant pas du genre à porter des conclusion rapidement, elle se retint de pleurer ou de partir, affichant seulement un regard froid à l'inconnu.

Dernière édition par le Lun 6 Aoû 2007 - 16:57, édité 1 fois

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Leydora avait veillé déjà un bout de temps au chevet de son ami.
La fatigue commençait peu à peu à la prendre.

Ses paupières étaient sur le point de s’abaisser totalement lorsque la porte s’ouvrit violemment, laissant place à une céléstiale dont les traits de visage laissaient place à une fatigue encore quelque peu présente.

Ce visage lui était inconnu, mais elle cerna vite ses relations qu’elle entretenait avec Geoffrey lorsqu’elle vit le visage qu’elle affichait en le regardant. L’anxiété, la peur et en même temps la compassion et l’amour étaient visibles …

Ce fut un tout autre visage que celui qu’elle afficha lorsqu’elle fixait Leydora …

Les yeux vides qu’elle portait laissaient paraître un sentiment d’incompréhension, et bien d’autres sentiments non distincts, mais plutôt d’un point de vue hostile …

Ne pensant pas que s’attarder avec cette Céléstiale l’aiderait, elle décida de partir au plus vite …
Elle déposa un baiser sur le front du blessé, puis prit sa veste qui était adossé à la chaise.

En partant, son regard et celui de Sanya se croisèrent, cet échange fut plutôt froid …

Elle profita du fait que sa bouche n’était pas très loin du visage de la céléstiale afin de lui glisser quelques mots à celle-ci, n’arrêtant pas pour autant sa marche vers la sortie …

- … Prenez en soin, je sens qu’il est précieux à vos yeux …

Elle se retint d’ajouter « aux miens aussi ... », puis elle continua :

- … Ne lui dîtes pas que je suis passé, merci …

Sur ces mots, elle franchit le seuil de la porte.
Cette arrivée inattendue avait écourté sa présence auprès de lui …
Elle sortit de la maison des guérisseurs, se retenant de regretter tout cela …

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L'inconnue avait quittée la pièce. Elle n'avait pas semblé lui en vouloir d'être entré sans prévenir et les mots qu'elle avait murmurés en sortant avait passablement rassuré Sanya. Maintenant que l'autre célestiale était parti, elle se sentait passablement coupable de ne pas l'avoir retenue, ne serait-ce que pour lui demander son nom.

Geoffrey reposait toujours, totalement immobile sur la couche que l'on lui avait attribuée. Oubliant totalement l'étrangère, elle s'agenouilla à côté du lit.

Son visage portait encore la trace de nombreux coups qu'il avait reçu. Qu'il soit tombé dans le coma témoignait de la force de ces coups.
Que s'était-il passé? Pour le peu qu'elle l'avait examiné, il lui avait semblé capable de se défendre contre tout adversaire normal.

***Si j'était revenu plus tôt, tu n'en serais peut-être pas là. C'est de ma faute, j'aurais dût presser mon départ...***

Elle qui avait imaginé le revoir souriant et en joie, le coup était dur.

***Pardonne-moi... Pardonne-moi mon aimé...***

Retenant ses larmes de toute ses forces, elle se vida de ses dernières énergies et s'endormit, toujours à genoux, la tête appuyée sur celui qui s'était frayé un chemin jusqu'à son coeur.

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Cela faisait maintenant quasiment deux jours que Geoffrey était dans le coma.
Le soigneur avait prédit un rétablissement rapide, et celui-ci était déjà en action.

Depuis déjà une dizaine d’heures, il avait commencé à retrouver la sensation des sens, laissant place à des douleurs atroces dus à ses blessures, mais aussi à un sentiment de bien être quand il sentit la main qui tenait la sienne, durant tout son rétablissement.

N’ayant pas retrouvé l’entièreté de ses sens, il ne pouvait voir de qui il s’agissait, mais il était persuadé qu’il s’agissait de Sanya …

Ainsi, elle était là à ses cotés, à souffrir de son état, à attendre son rétablissement, désespérément, alors que lui était là, sur ce lit, immobile, impuissant.
Cette pensée le faisait atrocement souffrir, il ne pouvait concevoir qu’à cause de lui, elle souffrait en quelque sorte.

A partir de ce moment, il prenait conscience qu’une lutte mentale et psychologique se livrait à lui. Les pensées péjoratives de culpabilité entravaient considérablement son retour à la vie.

Malgré cette obscure pensée, le fait de savoir celle qui occupait son cœur à coté de lui l’emplissait de bonne volonté, il voulait se rétablir au plus vite afin de la retrouver, de la contempler, de l’aimer, de la rendre heureuse …
De cette volonté de fer est né un rétablissement éclair.

En à peine deux jours, il commençait déjà à reprendre conscience, tentant de temps en temps de revoir la douce lumière du jour, caché en partie par le visage somptueux de la céléstiale.

Il sentait que celle-ci s’était endormie, il ne sentait pas d’activité corporelle chez elle.

Il profita de son sommeil afin de tenter une énième fois l’ouverture de ses yeux, le déplacement de son corps, la récupération de l’entièreté de ses sens …

Il voulut serrer son poing, avant de commencer cette tentative.
Il sentit le long de son bras un courant, la sensation d’un courant électrique, sans en être vraiment un …
Son bras se crispa, ses muscles se contractèrent.
La tentative semblait être un échec, à cette pensée, il relâcha la pression dès lors exercer sur son bras.
Quelques secondes plus tard, une autre sensation remonta son bras, puis, il sentit le repli de ses doigts sur le creux de la paume de sa main.
Le temps d’action était lent, mais il avait bougé !

Il répéta cette action plusieurs fois. A chaque essai, le mouvement intervenait plus vite.
Son bras ressentait de moins en moins les trajets des informations livrés aux muscles et au cerveau.
Au bout d’une dizaine d’essai, il avait retrouvé le mouvement instantané de la plupart de ses membres.

Son oreille siffla un cri strident et aigu pendant une vingtaine de secondes, puis l’autre lui fit le même effet, à quelques secondes d’intervalle.
Après cela, il commençait à percevoir les bruits que l’agitation de la maison des guérisseurs provoquait. La netteté des sons perçus se faisait grandissante, il entendait de mieux en mieux, malgré une petite douleur dans son oreille gauche interne.

La position couchée qu’il avait sur le lit l’empêchait d’essayer de recouvrir la totalité de son corps.
Il posa ses mains assez haut, de façon à pouvoir redresser le haut de son corps en poussant sur ceux-ci.
Il commença cette action, mais lorsque ses bras furent tendus, et que sa tête était rentré dans ses épaules, le violent coup reçu à la nuque le fit atrocement souffrir, si bien qu’il tressaillit, repliant ainsi ses bras, et retombant dans une position couchée.

Cet échec avait entraîné un effort plus intense qu’il n’y paraissait, provoquant une chaleur qui l’étreignait

Il attendit une dizaine de minutes avant de retenter ce déplacement.

Quand il recommença, la douleur fut moins intense, mais quand même présente.
Il n’abandonna pas et alla jusqu’au bout de son action.
Il put se redresser au bout de quelques secondes, reposant ainsi son dos sur l’oreiller maintenant relevé.
Il profita de cette position plus confortable pour récupérer.

Après une demi-heure, il tenta d’ouvrir ses yeux.
La séparation entre la paupière supérieure et la paupière inférieure fut douloureuse, les cils eurent du mal à se détacher les uns des autres, rendant l’action déjà douloureuse encore plus longue.

Une fois les paupières séparées, il releva celles-ci entièrement.
Il percevait la lumière, les couleurs, les formes, mais tout cela restait très flou.

Il cligna des yeux plusieurs fois, afin que ce flou disparaisse, puis, frotta légèrement ceux-ci de sa main droite, faisant ainsi disparaître totalement le flou qui entravait sa vue.


Il voyait désormais la pièce dans laquelle il était depuis maintenant presque deux jours.
La chambre était d’un blanc désespérant, mais il oublia les détails environnants afin de regarder celle qu’il pensait avoir veillé sur lui durant toute sa convalescence.

Elle dormait le long de ses jambes, reposant sa tête le long de son bras détendu.
Ses cheveux tombaient du coté où sa tête penchait, reposant ensuite ainsi sur les draps de la couche attribuée à Geoffrey.

Son visage était resplendissant, le sommeil lui donnait une pureté probablement inégalée …
Elle était si belle, quand il pensa qu’il aurait pu ne jamais la revoir, il s’en voulut …

Il était impatient qu’elle se réveille, il ne pouvait aller la quérir là où elle s’était endormie …

Il reposa sa tête contre le mur, afin de se reposer avant de la retrouver.

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Les heures passaient et la Céléstiale était toujours endormie.
L’attente était interminable, à chaque minute il espérait qu’elle se réveillerait enfin.
Il avait déjà pensé mille fois à ce moment, à ce qu’ils se diraient, à ce qu’ils feraient …

Il voulait la tirer de son sommeil, mais le visage insouciant et pur de la céléstiale l’obligeait à renoncer.
Il ne souhaitait pas la déranger, il savait que rien n’était plus beau que les rêves …

* Si elle dort tant, c’est probablement qu’elle a fait beaucoup d’effort pour arriver jusqu’ici et rester éveillé auprès de moi … *

Leurs retrouvailles étaient encore repoussées. Il ne lui en voulait pas, il s’en voulait bien plus à lui-même, tout cela arrivait suite à ces maladresses …

Il ne cessait de penser que, s’il avait été plus prudent, s’il avait fait plus attention, ils seraient déjà tout deux loin d’ici, partageant leur bonheur, leur vie.

Il se remémorait pendant des heures entières tous les évènements qui l’avaient poussé à en arriver là.
~ Le lac, l’arbre, la toge, le jardin, le ruisseau …~

~ Elle, Regit, Raziel, Tuer`ror, lui …~

~ Son visage, ses ailes, sa main, son cœur, ses lèvres …~

Il réfléchissait au passé au présent au futur …
Son avenir se dessinait au fur et à mesure dans sa tête, n’imaginant que le meilleur, un avenir où la céléstiale était omniprésente …

Toutes ses pensées le rendaient encore plus impatient, il attendait toujours le réveil de celle qu’il chérissait.

Il s’occupait comme il pouvait, du moins mentalement, il ne pouvait encore se mouvoir, il devait rester au lit pour le moment.

Tout d’un coup, la porte s’ouvrit, sortant Geoffrey de ses pensées abstraites, laissant découvrir au fil de l’ouverture de la porte, la blouse blanche d’un soigneur.

Il venait probablement pour contrôler son état, prendre de ses nouvelles, suivre l’évolution de ses blessures …
Il semblait étonné de voir son patient conscient, parfaitement éveillé, il s’attendait probablement à le voir dans le même état que lors de sa précédente visite quotidienne …
Il entama la conversation avec un sourire radieux, ce sourire qu’arborent toujours les soigneurs avec leurs patients, afin de les rassurer :

- Et bien, vous vous êtes rétablis drôlement vite ! Comment vous sentez-vous ?

Après lui avoir longuement avoir longuement discuté de son état, le soigneur, heureux de voir que ses soins eurent portés leurs fruits, engagea une discussion plus commune, pour passer du temps avec son patient, afin qu’il ne se sente pas trop seul :


- Et bien, je vois que vous avez changé de compagnie, les céléstiales défilent dans cette chambre !

Devant l’air interrogatif de son interlocuteur, il commença à avoir des doutes sur son affirmation, et demanda :

- Ce n’est pas la même personne qui avait veillé sur vous les jours précédents, si ?

- La même personne ? Je … je ne sais pas, lorsque j’ai repris conscience, elle était déjà endormie comme elle le fait là …répondit-t-il d’un air de perplexité mélangé à de l’inquiétude.

- Cette personne était restée à vos cotés depuis le début. Elle était aussi attentionné envers votre personne que cette charmante demoiselle qui dort actuellement à coté de vous, mais le teint de ses ailes m’avait paru plus foncé … Il est possible que ce ne soit qu’une seule et unique personne, à mon âge, vous savez, la vue baisse affreusement vite et …

Il arrêta sa phrase lorsqu’il entendit les clochers de l’église la plus proche, indiquant 11 heures.

- Je me dois de vous laisser désormais, nous sommes débordés, avec la guerre qui éclate sur les côtes ! Bonne journée, récupérez bien …

Geoffrey entendit sa phrase se finir dans le couloir, voilà qu’il était déjà reparti …

Cette nouvelle information rendait perplexe le jeune magicien, occupant ainsi toutes ses pensées ; au moins, il avait un sujet concret auquel penser durant les heures à venir …

Alors comme cela, ce serait une autre céléstiale qui était auprès de lui ?
Il pensait cela inconcevable, il ne connaissait que très peu de céléstiale.

*Pourquoi était-elle ici ?
Qui est-elle ?
Comment me connait-elle ?
Pourquoi est-elle partie ?*


Ne trouvant réponse à ces questions, il jugea donc cette fameuse personne inexistante, pensant à une erreur du soigneur.
Sanya était auprès de lui, qu’importait le reste après tout …

* … *

Après quelques minutes, ses pensées n’étaient pas aussi nettes qu’il l’aurait voulu.
Cette information le tracassait longuement.
Il finirait bien par savoir, cette inconnue et Sanya avaient bien dus se rencontrer si elle était dans sa chambre avant que Sanya n’arrive …
Il aurait pu sonder l’esprit de Sanya afin d’avoir l’esprit clair, mais il n’était pas en état d’effectuer le moindre sort …

Il attendait donc toujours aussi impatiemment, mais l’esprit quelque peu douteux, le réveil de sa bien-aimée.

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Malgré la positon inconfortable dans laquelle elle reposait, Sanya dormit de nombreuses heures d'un sommeil sans rêves, complètement assomée par la fatigue accumulée depuis de nombreux jours. Au bout d'un certain temps, elle commença à reprendre doucement le contact avec l'extérieur.
Dans un demi-sommeil, elle ressassa ses souvenirs des derniers évènements, ne sachant plus trop pourquoi elle se réveillait sur ses genoux.

La mémoire lui revint par séries d'images; Son voyage, l'arrivée dans la ville, son entrée dans la maison des guérisseurs... Jusqu'à ce que le visage tuméfié de Geoffrey apparaisse clairement dans son esprit.

Vivement, elle redressa la tête, les yeux encore un peu bouffi de s'être ouvert aussi rapidement. La lumière environnante l'aveugla quelques instants pendant lequelles elle distingua mal la silouette de Geoffrey. Puis, sa vision s'accomodant du changement d'éclairage, elle nota le changement de position; il n'était non plus étendu mais accoté sur son oreiller et le mur. Mieux; il était réveillé et la regardait, une lueur toute partculière brillant dans le fond de ses yeux.

L'information ne mit pas de temps à se rendre jusqu'à la petite tête encore fatiguée de Sanya, et sa réaction ne se fit pas attendre;

Renversée par une vague de pure joie, elle ne réfléchit pas à la possible douleur qu'elle pourrait lui causer et lui sauta pratiquement au cou, ne freinant son élan qu'au dernier moment. Le coeur battant la chamade, elle aurait aimé pleurer de joie mais l'émotion était bien trop intense pour verser des larmes.

Les mains tremblantes, elle passait et repassait ses doigts fins sur le visage de Geoffrey, comme pour bien se persuader qu'elle faisait bien affaire à la même personne.

Elle effleura ses paupières, ses lèvres, caressa ses hautes pomettes ainsi que ses joues pour finir par prendre son visage dans ses mains. Elle ne se lassait pas de le contempler, pendant trop longtemps elle n'avait pu que se référer à un souvenir pour le voir et maintenant qu'il était là, devant elle, elle ne pouvait s'arracher à son image.

-... Tu...

Elle sourit, elle avait le plus grand mal à articuler. De toute façon, elle n'aurait su quoi dire.

N'y tenant plus, elle suivit un élan passionné et s'avança pour lui prendre les lèvres. Tout son amour trouvait maintenant de quoi s'étancher et, s'appaisant, trouvait la réponse qu'elle cherchait; oui, il l'aimait toujours.
Geoffrey fut un peu fébrile tout d'abors, comme si lui aussi avait douté d'elle mais au fil des secondes, leurs craintes à chacun retombèrent, sachant maintenant combien ils tenaient l'un à l'autre.

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A peine s’était-elle réveillée que sa réaction ne se fit pas attendre, elle sauta à son cou, provoquant des douleurs dans la partie supérieur du blessé, douleurs imperceptibles car totalement recouvertes par l’émotion grandissante de ce moment qu’il attendait tant.
Il avait déjà pensé milles et une fois à ce moment, mais les émotions étaient imprévisibles, irréelles.

Il sentait les mains de la céléstiale errer le long des traits de son visage, entraînant une montée de sentiments indescriptibles, l’empêchant de prononcer le moindre mot.
Elle était accroché à lui, lui permettant de lui faire sentir les battements saccadés que produisait son cœur, provoqués par la proximité de celui qu’elle aime.
Leurs corps étaient donc en contact l’un de l’autre, et il en serait bientôt de même pour leurs lèvres.

Après que les mains de celle à qui il avait ouvert son cœur eurent fini de jouer avec son visage, pour son plus grand plaisir, les yeux des deux amoureux errèrent sur leurs visages respectifs.

Le doux touché des doigts de son ange aux ailes si envoûtantes ainsi que le croisement de leur regard empli de contemplation et d’envie ardente avaient eu le don de faire céder celle dont il était désormais dépendant.

Après quelques minutes d’exaltation total, les lèvres de sa belle prirent les siennes avec une ferveur immesurée, lui donnant un baiser langoureux qui les satisfit tout deux.

Il avait compris par sa présence auprès de lui qu’elle l’aimait toujours, mais l’intensité mise dans les actes précédents lui informa qu’elle lui avait fait place dans son cœur, plus que jamais.

Leurs lèvres se disjoignirent, non sans avoir pleinement savouré et partagé leur plaisir lors de leur manœuvre précédente.

Leurs visages étaient encore très proches l’un de l’autre, et, une fois qu’il fut en état d’émettre des sons, il lui susurra d’une voix contrôlée par l’émotion :

- Je … je suis désolé …

Ne lui laissant guère le temps de répondre, il enchaîna, comblé d’un sentiment de liberté et d’amour marqué :

- Partons … Partons au plus vite d’ici, je veux construire mon avenir avec toi, … ne perdons pas un instant, je …

Il termina ses paroles entre les lèvres douces et accueillantes de celle qu’il considérait désormais comme propriétaire de son destin, de son cœur.

Il dut se défaire du contact agréable entre son corps et celui de la céléstiale, afin de se lever du lit où il n’avait pu bouger depuis maintenant 3 jours.
L’effort fut dur, mais il en arriva au bout, son corps lui faisait mal, mais il noyait toutes ses souffrances dans son amour, plus intense que jamais.
Maintenant arrivé à la porte, alors qu’il attendait avec impatience qu’elle le rejoigne et qu’ils quittent ensemble le bâtiment, la vu du soigneur qui était passé quelques heures plus tôt lui rappela ses questions qu’il s’était posé quand à la présence d’une autre personne.

Son sourire retomba quelque peu, mais reprit son allure habituelle à la vue de Sanya.
Ne souhaitant s’attarder sur tout cela, il tendit la main vers celle qu’il pensait être la seule à lui avoir rendu visite, l’invitant à sortir au plus vite, de ce bâtiment où leur amour ne pouvait pleinement s’exprimer …

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Au moment ou il lui demanda de le pardonner, elle voulut lui répondre qu'il n'y avait rien à pardonner mais il enchaîna trop vite. Il voulait partir , bâtir un futur avec elle.
Ces mots lui firent chaud au coeur. Il s'en irait ensemble, jamais rien ne les obligeraient à se séparer à nouveau. Profitant qu'il ne disait plus rien, elle voulut l'embrasser à nouveau mais il la repoussa pour tenter de se lever. L'effort que devait lui demander ce simple mouvement devait être énorme. Cependant, lui ne semblait rien ressentir de douloureux, comme s'il puisait dans une source d'énergie infinie.
Comme il n'avait pas quémendé son aide, Sanya s'était contenté de le regarder marcher jusqu'à la porte, ou il se retourna. Dans son regard brillait la même lueur que lorsqu'il l'observait dormir.

Impatiente de retrouver la chaleur de son corps (ou de son amour, elle ne saurait dire), elle se leva rapidement et lui offrit son épaule, au cas ou...

Alors qu'elle levait les yeux vers lui, cherchant un moyen de lui arracher un nouveau baiser avant de partir, elle vit son regard s'assombrir, puis s'éclairer à nouveau lorsqu'il constata qu'elle se trouvait à côté de lui. Mettant cela sur le compte de la douleur, elle ressenti à nouveau une pointe de culpabilité de n'être venu plus tôt.
Le sourire de Geoffrey la fit disparaître plus vite qu'elle n'était arrivée.

Les yeux plein de malice, elle profita du fait qu'il s'appuyait un davantage sur elle pour monter rapidement sur la pointe de ses pieds et coller son visage au sien, une dernière fois avant de partir. Devant son air surpris, elle retomba sur ses talons en riant intérieurement, un sourire éclatant sur le visage.

Le soutenant toujours un peu, elle entama un premier pas vers la sortie.

Ou ils allaient? Ça n'avait pas d'importance. Une ballade aux côtés d'un être qui représente tout pour soi, ça n'a pas de prix. Surtout lorsque l'on a une bonne raison de se presser contre lui... et de lui voler des baisers à l'occasion.

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