Je venais d’arriver depuis peu au sein de la Corporation. Je connaissais parfaitement nos souterrains ce qui m’avait permit de me rendre directement dans mon bureau afin de m’entretenir avec le Seigneur Babka. J’avais également pris le temps de prendre un parchemin qui m’avait été envoyé pour le transmettre à qui de droit et de changer mes vêtements de Magistrat pour ceux d’un simple citoyen. Il était sombre et assez serré pour laisser place à mes gestes et bien sur j’avais également mes fidèles protèges-poignées qui pouvaient surprendre mes ennemis.
Je me dirigea vers la grande salle avec le parchemin que je devais transmettre. Je l’avais placé dans un cryptex. C’était une invention prodigieuse, on pouvait y glisser un parchemin à transmettre et ceux avec une sécurité satisfaisante, ce qui était pour moi essentielle. C’était un « cylindre de marbre poli » résultant de « l'assemblage de cinq rondelles de pierre juxtaposées, d'environ trois centimètres de large, maintenues l'une contre l'autre par une armature de cuivre », tel un « kaléidoscope à cinq axes ». Les extrémités de ce cylindre étaient « fermées par une capsule de pierre scellée », afin que l'on ne puisse pas voir dedans. Sur chacun des disques de marbre sont présentes les lettres de l’alphabet. Un mot de cinq lettres actionnait la serrure et permettait d'ouvrir le cylindre. À l'intérieur du cryptex, le compartiment creux était conçu pour renfermer un rouleau de papier où a été notée l'information secrète. Ce papyrus très fin, était enroulé autour d'un tube de vinaigre en verre fin, ce qui empêchait toute ouverture de force du cyptex pour obtenir le message : cela briserait le tube de verre et répandrait le vinaigre sur le parchemin qui deviendrait dès lors illisible.
Lorsque j’arriva dans la grande salle j’y vis mon disciple Armori ainsi qu’une Comtesse. Une nouvelle que je ne connaissais point.
Bonjour Armori et Bonjour à vous chère Comtesse, dame Selsynn je présume.
En venant j’ai entendu vos paroles, vous souhaitiez rencontrer le Spadassin et bien c’est chose faite je suis Adola. Et concernant votre soif naturelle nous disposons de réserves de sang mit dans des tonnelets. Je me doute bien que la qualité n’est pas la même que du sang frais mais malheureusement nous ne pouvons faire mieux Comtesse.
Si vous voulez bien m’excuser Comtesse je dois parler quelques secondes à Armori. Ce dernier s’approcha de moi. Je lui remis le cryptex.
Apporte le à l’Empereur et remet le à lui seul tu m’entends bien. Ni à son secrétaire ni même au Prince. Les gardes devraient te laisser passer sans trop de problème au vu des armoiries apposées sur ce cryptex. Tu devras attendre le temps qu’il faudra pour le voir en personne, tu m’entends bien, c’est capital même si tu dois camper dans le palais. Tu vas passer par les souterrains pour tomber en face du Palais et si quelqu’un essaye de le prendre, fait tomber le cryptex le message se détruira. Seul l’empereur doit l’avoir.
As-tu des questions
Il fit signe de la tête que c’était bon et s’apprêta à partir.
Je le retins et lui tendis l’épée que j’avais apportée.
Je t’ai appris à te battre avec tes muscles et ta tête, je t’ai aussi amené vers le chemin de la sagesse en te disant que l’arme n’est que le dernier recourt et est le prolongement de ton corps. Je t’ai interdis de porter les armes car je ne sentais pas prêt mais ce temps à changer et le temps également à changer.
Prend cette épée et sert toi en à bon escient. Elle est de bonne manufacture et équilibrée.
Armori l’attacha à sa ceinture, on pouvait apercevoir une once de fierté dans son regard.
Il me salua et me remercia puis prit le chemin de la sortie non sans avoir chaleureusement salué la Comtesse.
Excusez moi chère Comtesse mais le devoir et Kalamaï passe avant tout. Je suis maintenant tout disposé à vous écouter.
Je m’assis alors à table où un serviteur vint m’apporter un repas chaud ainsi qu’un verre de vin. Cela faisait longtemps que je n’avais pas mangé un vrai repas chaud, la quête du Nord, mon entretien au Palais puis la cession au Sénat. Je ne pouvais pas dire que ma vie était de tout repos mais je l’avais choisi et j’en étais pleinement satisfait, je ne l’échangerais contre rien au monde. Peut être était-ce de la vanité, qui pouvait savoir.
Le serviteur apporta également un gobelet de sang à la Comtesse.