Recrutement Corporation des Combattants

Sibyllina regardait le nouveau parchemin tendu par l'officier, à la fois surprise de le voir si vite se désintéresser d'elle, et peut-être même un brin déçue... Non pas par fierté mal placée mais parce que maintenant qu'elle était admise dans la corporation, elle se demandait sérieusement quoi y faire. Rentrer ? Ce serait trop bête ! Alors qu'elle était libre pour quelques bonnes semaines sans personne sur son dos, son petit territoire bien géré par son fidèle bras droit et ami.

Elle repensa à ce qu'avait dit l'humain, à propos de s'entraîner avec les autres combattants, visiter la bibliothèques des Stratèges, ou ce qu'elle souhaiterait. Par où commencer ? Ils lâchaient leurs recrues dans la nature ainsi à chaque fois ? Sibyllina se fit la remarque, mi-amusée mi-désabusée, que si c'était le cas, le gros des troupes ne devait franchement pas valoir grand chose. Elle savait pour les avoir fréquentés pas mal d'années que les humains étaient fainéants par nature. Il n'y avait qu'acculés pieds au mur qu'ils devenaient alors frénétiques et capables de renverser le cours des évènements. Ce genre de comportement ne lui convenait pas... Elle avait faim de connaissances, de savoir. Elle désirait plus que tout s'améliorer et briller dans tous les domaines qu'elle toucherait. Vaste programme, grandes ambitions, mais peu de moyens... Et cette Corporation qui semblait au départ un bon début lui semblait désormais tellement peu organisée qu'elle doutait de sa décision...

Néanmoins, elle roula le parchemin après l'avoir relu une dernière fois et le cacha dans un endroit où les curieux aux mains agiles n'iraient pas fouiller. Puis elle sortit du bâtiment administratif et, illuminée par les rayons du soleil de ce bel après-midi, elle s'étira de tout son long sur le parvis.
Bien... Et maintenant ?
Et bien maintenant, on allait faire de la reconnaissance... D'abord, trouver les centres d'entraînement et voir qui y sévissait. Sait-on jamais, y aurait peut-être des gens doués pour faire quelques échanges avec elle ?


Bien enfouie au plus profond de sa psyché, une idée pourtant tournait en rond, comme en cage, attendant son heure pour remonter à la surface de la conscience et se manifester. Une idée toute simple, pleine de vie, qui, tôt ou tard, finirait bien par titiller Sibyllina...


[hrp] Tout d'abord, désolée pour l'absence. J'ai eu une semaine beaucoup plus angoissante et remplie que prévue. Ensuite, je ne savais plus trop quoi faire, donc je dirige mon avatar vers les centres d'entraînement, en espérant bien y croiser quelqu'un (et pas forcément un animateur ! Y a pas de joueurs combattants présents dans le coin ? o_O). [/hrp]

Avant même qu'elle n'entame son trajet vers les centres d'entraînement, guidée par les heureux nombreux panneaux indicateurs (loués soient leurs inventeurs et poseurs), Sibyllina sursauta lorsqu'un pigeon plus fou que les autres vint se poser devant elle, aussi gracieux qui puisse le faire un pigeon voyageur pressé de se débarrasser du message lui enserrant péniblement la patte. Elle baissa la tête, les sourcils froncés à cause du soleil qui lui faisait face, et observa l'étrange oiseau. Elle en avait déjà vu, bien entendu, mais elle restait à chaque fois émerveillée par la petitesse de ces créatures. Elle l'admira donc un instant avant de le délaisser et de s'élancer pour rejoindre sa destination première, ne se doutant pas un instant que le petit parchemin enroulé lui était destiné. Après tout, elle était nouvelle venue ici, il était très peu probable que ce message ne s'adresse à elle.

Pourtant, alors qu'elle se remémorait les paroles de l'officier du Bureau, le volatile, persévérant et bien dressé, se mit à trotter de ses petits bonds derrière elle, faisant de grands bruits d'aile comme pour attirer l'attention. Au bout d'un petit moment, lorsqu'elle fut définitivement sûre que ce pigeon ne la lâcherait pas, Sibyllina se retourna, foudroyant du regard l'animal, puis se pencha pour tenter d'enlever la bague du message. Difficile opération lorsque c'est la première fois et l'oiseau, furibond du temps mis à être libéré, ne facilitait pas la tâche, donnant des petits coups de bec sur la main afin d'accélérer le mouvement.

Lorsqu'enfin le message fut détaché et le parchemin ouvert, la naine rousse put y lire :

Officier Dronak a écrit:
Combattante,
J'ai été averti de votre récente entrée dans la Corporation et pense avoir trouvé une mission que vous serez sans doute heureuse de remplir, accompagnée d'un membre plus aguerri de notre groupe.
Si vous êtes intéressée, présentez vous au Bureau du Commandant où vous attendent vos ordres de mission ainsi que votre compagnon.

Surprise, elle l'était ! Déjà une mission, si peu de temps après son admission ? Elle sourit en coin en se disant qu'au final, autant pour elle, l'organisation n'était peut-être pas si défaillante que cela, si les nouvelles allaient si vite.
Elle s'étira donc une deuxième fois, remercia le pigeon qui déjà reprenait son envol, puis lança un regard en direction des pancartes indicatrices.

« Bon... Bureau du Commandant, donc... Je me demande à quoi il ressemble... A un vieux grincheux, lui aussi ? »


[hrp] Je poursuis dans le bureau, donc. [/hrp]

Dernière édition par Sibyllina le Dim 20 Sep 2009 - 15:03, édité 1 fois

L'horizon se couvrait, petit à petit.
A cette période de l'année, le ciel avait le don de passer du clair à l'obscur, sous l'excuse de nuages paresseux et menaçants, comme autant de monstres informes propres à déchaîner leur courroux sur les malheureux voyageurs égarés qui pouvaient parcourir les landes et les plaines.

Un petit point apparu à la limite de ce que l'oeil humain pouvait percevoir. Un petit point qui semblait avancer vers la bâtisse imposante de la Corporation.

Tandis que le point grossissait, les deux gardes papotaient tranquillement, conscient de n'avoir personne autour d'eux. ces derniers se racontaient les pires rencontres qu'ils avaient pu faire au cours de leur vie de soldat, et ricanaient bon train de leur coups de malchance où de leur petits faits d'armes concernant tel orque, tel ogre ...

Puis, au bout de quelques minutes, le point se fit plus gros, et le regard des gardes commença doucement à se fixer sur la silhouette qui approchait.
Un géant ? Non, trop petit. Un ogre ? Non, pas assez gros. Pas d'ailes. Pas de carrure imprssionnante qui aurait trahi la nature d'un orque.
Non.
Doucement, presque en chuchotant, les gardes commençaient à s'interroger sur la nature du nouvel arrivant.

Puis, celui-ci arriva à une distance respectable, d'où il pu être clairement identifié. Les gardes restèrent un tantinet perplexe à la vue de cet homme de plus de huit pieds, vêtu de métal et de peau. Le plus inquiétant semblait être ces deux yeux dont les iris rouges semblaient lancer de perpétuelles flammes de colère.




Serrant un petit peu plus qu'à l'accoutumée les manches de leurs armes, les gardes se mirent en position pour accueillir l'étrange individu qui arrivait. Les armes dressées en signe d'ouverture, mais le corps prêt à réagir en cas d'intentions malsaines.

L'étrange guerrier s'arrêta à quelques mètres de la bâtisse, sans rien dire, puis jeta un regard sur le mur d'enceinte. Il dévisagea quelques dizaines de secondes le bâtiment de la Corporation avant de descendre son visage vers les gardes.

"_Je viens pour savoir qui combat ici ..." Fit-il, d'une voix sourde et rugueuse "... Suis-je bien chez ceux qui manient les armes ?"

Les deux gardes, perplexes regardaient le colosse qui se tenait maintenant devant eux. Malgré leur entrainement, il était évident qu'en force physique, ils n'avaient aucune chance contre l'individu et celui-ci ne semblait guère enclin à dissiper leurs doutes.
Le plus gradé des deux, un Capitaine de l'Armée Impériale prit finalement la parole.

" Vous vous trouvez devant les portes du quartier de la Corporation des Combattants, en effet. Que nous vaut votre visite ? "

D'un geste discret du poignet droit, le Capitaine ajusta sa cotte de maille dans son dos, comme si celle-ci le gênait. Par ce geste il libérait la manche en érable d'un poignard dont il espérait qu'il n'aurait pas à se servir.

" Si c'est pour rejoindre les rangs de la Corporation, il vous faudra vous rendre au bureau de recrutement qui se trouve derrière la seconde porte sur votre droite une fois les portes devant lesquelles vous vous trouvez passées.
Si c'est pour demander assistance ou demander une audience au Commandant, je vais vous demander de déposer vos armes ici, seuls les Combattants, ceux qui souhaitent le devenir et les soldats Délégués de Sa Majestée peuvent entrer ici prêts à croiser le fer. "

Les yeux rougeoyants du colosse se plissèrent, laisser deviner un sourire peu amène alors que le capitaine terminait sa phrase. Quelque chose dans la réaction du garde et du capitaine l'amusait. Il ne se lassait jamais de l'impression qu'il laissait au commun des mortels. Mais il ne l'aurait avoué pour rien au monde.
Le guerrier esquissa un geste lent et calculé vers ses armes, tout en fixant les gardes de l'entrée, qui, peu rassurés, ne le lâchaient pas du regard.
Puis il se saisit de sa hache. Qu'il tendit vers le garde le plus proche de lui, qui, soupçonneux, s'en empara doucement, sans geste brusque.
Puis le géant fit de même avec son poignard - une belle arme d'ivoire sculpté comme seuls les géants savent faire -. Poignard qu'il remis juste après au même garde.
Puis il sorti un croc. Un croc assez gros, qui avait visiblement déjà beaucoup servi. Un croc tel que les trappeurs et les bouchers utilisent. Le colosse le regarda de manière nostalgique, puis le tendit au garde.

"_Fais attention à ça, soldat ..." Lui fit-il "... J'ai coupé beaucoup de têtes en honneur de ce croc."

Le garde eu une hésitation avant de saisir l'objet en question, puis regroupa les 3 ustensiles de mort, avant de les emmener ...

Le colosse regarda le capitaine de la garde.
"_Voilà qui est fait, soldat." Dit-il. "Pourriez-vous m'amener à vôtre commandant ?"

Alors que le premier garde posait près de sa casemate les armes du géant, celui-ci emboita le pas de l'autre planton. Il leur fit remonter l'allée de l'autre côté des portes, traverser un bâtiment, déboucher dans un patio puis enfin longer une cour qu'ornait une fontaine.
Il toqua brièvement à une porte de bois dont l'armature était renforcée de métal et ouvrit la porte.

Un secrétaire en uniforme se tenait derrière un bureau, une foule de parchemins sous les yeux. L'air vieux et usé, le fonctionnaire posa sur eux son regard.

" Je peux vous aider ? "
" Oui, le ... euh... l'individu qui m'accompagne souhaite une audience avec le Commandant. "
" Le Commandant Ardent est absent, mais l'officier Dronak est dans son bureau. Vous pouvez l'y conduire soldat. "

Le planton répondit par un hochement de tête et entraina le géant dans quatre séries de marches. Deux étages plus haut, il frappa brièvement à une porte et fit signe au colosse d'entrer avant de redescendre les marches pour regagner son poste.

Kel regarda quelques instants le soldat s'effacer petit à petit dans l'escalier, avant de pénétrer dans le bureau où l'officier prénommé Dronak semblait gérer les affaires de la corporation.

En entrant, le semi-géant prit un petit moment pour détailler la pièce, le mobilier de celui-ci, les affaires entassées sur le bureau, en ordre bien réglé. Il jaugea l'allure spartiate de l'endroit, puis posa son regard sur l'officier en question. Ce dernier, qui n'avait pas levé son visage des papiers qui semblaient l'absorber, croisa le regard du guerrier jotun au même moment où celui-ci posa le sien sur lui.
Dronak, se rassit un peu mieux dans son siège, visiblement pour se détendre un peu des formalités administratives qui l'accablaient.

"_Bien..." fit-il, "... Que puis-je pour vous, sieur ... ?" La question finissait évidemment de manière à pousser son interlocuteur à se présenter, suivant les usages les plus élémentaires.
"_Kel." répondit le géant. "Kel Mag Kaalan".
Le géant fixa quelques instants l'officier dans les yeux, avant de jeter un regard de côtés, comme légèrement absorbé par l'activité extérieure.
"_Je vous prie de bien vouloir excuser ma présence alors que je constate que vous êtes très occupé, et je vous remercie de bien vouloir m'accorder quelques instants ..." Le ton était quelque peu neutre, à la limite du procédurier.

Les excuses du colosse firent naître un sourire sur le visage buriné du soldat.
Avec le temps, le grade et les honneur, un militaire se devait de prendre en charge quelques administrations en plus des combats et ce genre de formalités étaient toujours un rien amusantes entre deux personnes qui, dans l'âme, n'étaient rien de mieux que des tueurs en habits d'apparats.

" Mais je vous prie, il est du devoir des Combattants d'écouter les griefs de la population de Kalamaï. Nous n'aurions guère de raison d'être une Corporation Impériale dans le cas contraire.

Mais je vous en prie, prenez place et contez moi ce qui vous amène devant seigneur Mag Kaalan. "

Alliant le geste à la parole, l'officier désigna un des deux fauteuils qui n'étaient au final rien de plus que de chaises installées de l'autre côté de son bureau en érable.

Kel garda un air neutre en fixant l'officier, puis regarda les chaises qui lui faisaient face. Il haussa un sourcil, puis dit:
"_Je préfère rester debout, officier, sans vouloir vous paraître importun."
Puis, sans attendre sa réponse, il s'avança doucement vers la fenêtre du bureau pour jeter un coup d'œil discret vers l'intérieur des structures de la corporation.
Plus bas, les émissaires et les gardes effectuaient leur balai quotidien.

"_Je viens à vous, officier Dronak, car j'aimerai m'enquérir de quelques informations concernant vôtre corporation ... Et ses moyens."
Kel avait traîné volontairement pour ses derniers mots, de façon à bien insister sur leur importance.
Se retournant à moitié vers le bureau, le corps toujours axé vers la fenêtre, le géant repris, en observant l'attente de l'officier qui semblait s'interroger sur les intentions du colosse.
"_Je viens, à la demande du Conseil du clan que je dirige, évaluer les éventuels forces armées ici présentes qui pourraient, le cas échéant, nous prêter main forte dans les contreforts d'Edhesse ..."

L'officier haussa les sourcils et fit la moue, l'air sceptique.

" La Corporation des Combattants, en tant qu'Institution Impériale, reçoit le soutien, les subventions ainsi que des ordres de ces Eminences le Senatam Kalamaïa et l'Empereur.

Aussi, nos moyens sont la somme des moyens de nos Combattants, ainsi que les armes que nous pouvons mettre à la disposition de ceux-ci.

Mais je m'interroge quant à vos doutes sur la sûreté de l'Edhesse.
Peut-être pourriez vous m'en parler un peu plus ? "

Kel regarda droit devant lui.

"_La sûreté d'Edhesse ?" répéta-t'il.
Il fit une pause de quelques secondes.
"_Il n'y a pas de sûreté en Edhesse, officier ..." continua-t'il "... Juste des guerres et des pillages. Des guerres de clan, s'entend."

Le géant se retourna complètement vers l'officier, et avançant de quelques pas vers le bureau.
"_Ce ne sont que des conflits mineurs les trois quart du temps, de simples questions élémentaires de ressources et de survie ... Pour certains."
Le barbare prit un air plus grave.

"_Pour certains seulement. D'autres cherchent à semer le trouble plus qu'autre chose. A s'imposer, de manière malveillante. Mais qu'importe ! Les problèmes claniques de ma région ne sont sûrement pas vôtre préoccupation majeure, je pense, officier ..."
Kel croisa ses bras dans son dos.

"_J'ai une question à vous poser: la seule, en fait, dont la réponse soit pour moi d'une importance capitale."
Kel fixa à nouveau son regard dans celui de l'officier.

"_En cas où je devrais faire appel à des hommes de vôtre corporation, de combien d'hommes pourrais-je disposer ? Raisonnablement ?"

Alors que l'officier semblait réfléchir à la réponse à fournir, Kel ajouta:
"_Et surtout, pourrions-nous compter sur la présence de certains de vos meilleurs combattants ?"

Le lieutenant réfléchissait à toute allure.
L'inconnu face à lui ne lui avait pas précisé quelles étaient ses intentions bien qu'il signalât une ambiance belliqueuse dans les terres d'Edhesse, ce qui n'était pas faux en soit, la récente mission confiée à deux Combattant en témoignant aisément.

" Hmm... Dans le cadre où votre demande serait fondée sur un désir de paix et de cohésion au sein de l'Empire, et non sur celui de prôner un pouvoir unifiant par la force des armes et le pouvoir suprême des Corporations impériales, nous serions à même de vous détacher un nombre nécessaire et suffisant de Combattants pour mener à bien votre tâche.
En général, une poignée est détachée aux missions et celles-ci réussissent si nous sommes à mêmes de les réussir. "

L'officier se laissa aller dos à son dossier, les mains jointes sous le menton.

" Quant au nombre et à la qualité de Combattants détachés, la Corporation prend toujours soin d'estimer le degré de difficulté de chaque situation avant de mandater ses membres. Aussi si nous vous portons assitance, soyez assuré que les moyens mis en oeuvre seront à la hauteur.
Naturellement, nous ne sommes pas un corps d'armée régulière. Nous n'envoyons pas une centaine de Combattants pour lutter contre une force armée. "

Kel fixa l'officier dans les yeux, visiblement en proie à une intense réflexion dûe aux dernières réflexions du soldat de la corporation.

Il plissa quelques instants les sourcils avant d'enchaîner sur les propos tenus par l'officier.

"_Donc, la Corporation se pose plutôt en tant qu'institution prônant le recours à la force pour instaurer une stabilité là où il n'y en a pas ? ..." Fit-il "... Ce qui signifie que vous n'êtes en rien inféodé aux différents notables impériaux propres à vouloir s'étendre sur des domaines qui ne sont pas les leurs, c'est ça ? Que vous n'êtes pas une armée régulière, mais une entité impériale qui peux se targuer d'avoir sa propre indépendance, n'est-ce pas ?"

L'officier craignait maintenant de voir l'homme arriver là où il voulait en venir.

" En effet, nous ne recourrons pas à la force pour aider un quelconque seigneur à étendre ses terres, puisque par là même il nuirait à la force territoriale de son voisin.

Et en tant que Corporation Impériale, bien que nous ayons une certaine liberté de mouvement puisque le Commandant est notre chef direct, nous restons sous les ordres du Sénat et de l'Empereur lui-même.

Si votre demande consistait à ce que notre Corporation vous fournisse une force militaire pour conquérir un royaume voisin, je vais me voir dans l'obligation de voir éconduire seigneur. "

Kel sourit, l'air tonitruant. Ses yeux pétillèrent légèrement, laissant ces derniers s'embraser quelque peu.

"_Oh ... Ne vous méprenez pas, officier ..." fit-il "... Mais vous savez, les impériaux n'ont pas bonne presse de par chez nous. Et quand je dis chez nous, je parle plus particulièrement de Prévèze, Edhesse et Zakinthe."

Kel avait vraiment du mal à cacher son amusement, tel un enfant espiègle.

"_ Disons que ... Maintenant, je suis fixé. Si il s'avère que certains règlements de compte ont lieu entre peuplades de l'Ouest, alors j'imagine que la Corporation saura rester neutre, j'imagine ..."

Le semi-géant fixa Dronak de manière insidieusement hostile, mais toujours avec le sourire.

"_Eh bien, officier, je vous remercie pour votre diligence et le temps que vous m'avez consacré. Temps que j'imagine précieux, raison de plus pour vous en rendre grâce ..."

Au fur et à mesure de ces dernières paroles, Kel s'éloignait du bureau en direction de la porte. Arrivé sur le seuil de celle-ci, le chef du clan Mag Kaalan se retourna face à l'officier ...

Simuel s'était présenté comme lui avait demandé l'officier, mais celui-ci désirait plus de précision, plus de détails sur ce qui allait être une nouvelle recrue pour la corporation des combattants. Sans aucun signe de mécontentement, le paladin s'éxécuta et dit à l'officier:

"Mon royaume se situe au nord de scitopole, à une dizaine d'heures de cheval. Quand à ma signature, j'espère qu'elle vous conviendra."

Le paladin toujours souriant, leva la main à une dizaine de centimètres au dessus du receuil et un sceau lumineux vint s'y graver. Le sceau était composé d'un bouclier sur lequel reposait un marteau de lumière, le symbole tout entier lui, reposait sur les initiales S.T écrites en lettres gothiques.

"Voila, mon sceau est imposé sur votre receuil. Si vous n'avez plus rien à me demander je souhaiterais visiter les lieux et prendre place dans mes appartements au moin le temps d'une nuit, si toutefois cela est possible. Je repartirais demain pour le fort Wolfen.
Merci de votre patience officier Dronak, pour ma part toutes mes questions ont trouvées une réponse qui me convenait."

Simuel resta assis pour être sur de ne pas prendre de cours l'officier si celui-ci avait d'autres questions à lui poser ou de plus amples détails à lui exprimer. Le paladin affichant toujours un léger sourire patientait traquilement, en guettant l'officier dont le regard épeluchait soigneusement quelques documents.

S'avançant d'un pas lourd à la cadence toute militaire, un Nain lourdement équipé s'approchait de l'entrée de la Corporation des Combattants. Il portait un Heaume d'or surmonté de deux cornes elles aussi d'or, une imposante armure de combat, un marteau dont le poids n'avait d'égal que la puissance. Ce Nain avait les yeux bruns, et la barbe rousse.
Arrivant devant les sentinelles, il fût interpellé par ces dernières.

Holà maître Nain ! Veuillez décliner votre identité et votre but en ces lieux avant d'espérer pouvoir entrer !


Tournant un regard las vers le jeune homme qui lui avait adressé la parole, le Nain lui répondit pourtant d'une voie forte et puissante.
Je suis Dragnar Mâchoires D'Acier fils d'Algnor le Bâtisseur ! Et si je suis ici, c'est pour m'inscrire à la Guilde des Combattants, je suis en effet guerrier de mon état.

Le jeune homme le laissa alors entré, lui indiquant le lieux où il devait se rendre pour signer un registre...
Arrivé dans cette fameuse salle, une jeune ordonnance le pria de s'asseoir pendant qu'elle allait chercher l'officier recruteur. Et sans plus de formalité s'échappa par une petite porte dont provenait les fragments étouffés d'une conversation.
Suivant le conseil, Dragnar s'assit sur les chaises fort peu commodes pour un Nain en tenue de combat. Et l'attente débuta...

Un nain qui paraissait robuste venait de pénétrer dans l’antre des Combattants. On le conduisit dans une antichambre où on lui demanda de s’asseoir. Le soldat qui l’avait reçu et demander d’attendre alla chercher un officier qui avait en charge le recrutement lorsque le recrutement en l’absence du Commandant. Et justement aujourd’hui encore c’était le cas.
L’officier était plongé dans des livres de comptes, c’était terriblement ennuyeux mais il fallait s’y coller. Il fallait savoir où en était les caisses et l’inventaire en armes et armures, ainsi que savoir qu’est ce qu’il fallait commander.

Le soldat dérangea donc l’officier pour l’informer qu’une potentielle recrue l’attendait. Cela ne l’arrangeait pas car il fallait qu’il boucle rapidement les comptes pour en rendre compte à ses supérieurs. D’ailleurs en parlant de supérieur son Commandant n’était pas encore là. Il commençait à se demander s’il ne les avait pas abandonnés ou s’il n’avait pas été tué. L’Empire avait été mis au courant mais personne ne s’était déplacé. En plus le Lieutenant, le Prince, s’était retiré de toute vie publique. Bref ce n’était pas la meilleure forme pour les Combattants en ce moment. Mais il restait encore quelques membres dont il espérait que l’un d’eux pourrait relancer cette noble Corporation, d’ailleurs de tout temps les membres impliqués à la vie de la Corporation avait toute les chances de se faire remarquer et de se faire remarquer, c’était un avantage de ce type de structure, même en bas de l’échelle on pouvait progresser.

L’officier se leva afin de se diriger vers le nain qui l’attendait. Il était dans l’antichambre de la salle de recrutement. Il alla donc dans cette dernière pour ouvrit la porte afin de faire rentrer le seigneur qui attendait.

Bonjour Seigneur Dragnar, je suis l’officier en charge du recrutement au sein des Combattants et je suis également là pour répondre à vos questions dans la mesure du possible.
Si vous voulez bien me suivre.

L’officier invita le guerrier à le suivre et à s’asseoir en face de lui. Il était derrière un bureau qui était bien rangé, il n’y avait pas un papier à trainer évitant ainsi tout élément parasite.

Voila je suis à vous, je peux répondre à vos questions noble guerrier. Vous disiez à un de mes collaborateurs que vous désiriez nous rejoindre ?

Dragnar suivit l'officier dans un bureau à l'ameublement relativement spartiate. Tout dans cette pièce inspirait l'ordre et la discipline. Il s'assit sur un siège, cette fois plus confortable que les précédents.

Il me semble que les raisons de ma présence sont assez clair. Je suis un guerrier, et j'aime me battre. Le fracas des armes et les cries assourdissants des cors de guerre forment pour moi un musique des plus envoutantes.
En réalité, j'espère en venant ici trouver de nouvelles occasions de prouver ma bravoure au combat. J'aurai pu m'insurger contre l'Empire, ainsi les combats eurent été fort nombreux, mais j'aime l'ordre et la discipline. Et je ne suis pas un farouche défenseur de mon petit pouvoir locale, appartenir à une caste supérieur ou je recevrai des ordres ne me dérangent aucunement.

Le Nain fit une pause, pour voir si son interlocuteur le suivait encore, puis il braqua son regard dans les yeux de l'officier.

Et je puis servir de nombre de manières...Étant un Nain ma discipline dans une régiment est irréprochable. Et je sais manier le marteau et la hache, le bouclier et le pavois. Mais je ne suis certes pas un cavalier...Ensuite, contrairement à beaucoup la notion d'honneur ne me restreint pas. Je n'attaquerai certainement pas un autre Nain, sauf traîtrise a verrée bien sur, mais je n'hésiterai pas à planter ma hache dans le dos de l'ennemi, à l'abattre quand il est désarmé, ou à piller son village quand ses armées sont absentes.

Dragnar retira ses gantelets de mailles et les coinça dans ceinture, ensuite il retira son heaume. Signe de respect envers son interlocuteur, il espérait ainsi paraître homme de confiance à l'officier.