Le garde accepta son offre pour le bureau. Celle consistant à en faire refaire un à Srive. Cependant, il lui proposa d’écrire une lettre et de l’envoyer pour gagner du temps. C’est vrai que c’était une bonne idée. Mais, il le ferait plus tard. Il avait quelque chose de plus urgent à faire.

L’homme s’empara d’un énorme ouvrage et y écrivit quelque chose. Puis, il demanda la profession du minotaure.

« Non. Vous avez complèt’ment raison. J’suis paladin, au service de Sorenssen. Et, j’suis encore désolé pour vot’ bureau. J’espère qu’le nouveau arriv’ra vite. »

En parlant de son métier, il y repensa. Cela ne faisait même pas un mois qu’il avait quitté le lieu où il officiait. Il s’en était passé des choses depuis. Il se rappelait encore du jour pas si lointain que ça où il apprit la mort de Xyloth. Ce fut un choc terrible. Son père semblait immortel pour lui. Dans ses souvenirs, il paraissait aussi solide que les montagnes, et aussi éternel. Cet homme à la fois haï et aimé était mort comme ça, d’une mort rapide. Il était vieux, c’est vrai, mais Exhyl regrettait surtout de ne pas avoir pu lui dire adieu. Le jour où il sut la mauvaise nouvelle, il n’avait rien pu faire. Ce n’est que le lendemain qu’il se reprit, et rentra chez lui. Et, toutes les aventures qu’il avait vécues l’avaient mené jusqu’ici.

Puis, l’homme lui assigna une sorte d’accompagnateur pour prouver la provenance de la missive.

« Humf, s’il le faut. » grogna Exhyl qui venait de revenir à son humeur habituelle. « Mais, j’suis pas en bon terme avec Orfange. Lui et moi, ça fait deux. J’crois qu’la chance m’a abandonnée depuis un mois. A moins qu’ce soit par sa volonté qu’vous m’accordez vot’ aide. On sait jamais avec les dieux d’toute façon. J’ai donc plus qu’attendre, c’est tout. »

Il ne dit pas que la personne supplémentaire pouvait très bien se faire passer pour un membre de la corporation. Si les faussaires étaient capables de copier le sceau des Combattants, ils pouvaient très bien se faire passer pour l’un d’eux. Mais, peut être existait-il des codes secrets ou des moyens de reconnaissance connus seulement des membres.

Le minotaure était toujours à la même place. Il hésitait à faire un pas. De peur que ses jambes chancelantes ne le portent plus et qu’il finisse allongé contre le sol. L’ennui, c’est que la journée ne faisait que commencer et il était déjà épuisé. Dans quel état allait-il finir la journée ? Exhyl préférait ne pas le savoir de suite.

Il savait qu’une fois l’inscription validée et terminée, il devrait faire une chose et rapidement. Il aurait une lettre à écrire et envoyer.

Exhyl avait pris sur lui. Il s’était penché sur ses jambes qui le portaient mieux qu’il ne l’aurait imaginé. Il avait ramassé par terre un papier vierge, une plume qui n’avait pas trop souffert et un flacon d’encre encore intact. Il avait poussé davantage ses muscles et s’était un court instant assis en tailleur. Le temps d’écrire son message. Message au village annonçant l’obtention de l’aide désirée et la commande d’un bureau qui devrait être prêt à son retour.

Aussitôt la missive terminée, il se releva moins difficilement que prévu.

C’est sur ces entrefaites qu’un homme fit une entrée assez brutale. En moins de dix secondes, il avait exprimé le strict nécessaire, et était reparti.

« Hum… j’suis désolé, mais vous pourriez envoyer la lettre à ma place ? J’crois qu’j’vais pas avoir l’temps d’le faire là. Merci d’avance. »

Le minotaure avait donné la lettre au garde en le remerciant encore.

Puis, il sortit du bureau et rattrapa celui qui se nommait L’Ardonien.

« Bonjour, moi c’est Exhyl. L’affaire est simple, l’palatin a menacé d’détruire mon village si on l’vénérait pas. On a r’fusé et donc j’suis v’nu chercher d’l’aide ici. »

Ils arrivèrent enfin près de la sortie de la corporation. Les compagnons d’Exhyl étaient là et semblaient s’ennuyer en l’attendant.

« J’vous présente L’Ardonien. » dit-il à ces amis. « Voici Feldret (en montrant le minotaure) et Shog (en désignant le gobelin), et… »

Il s’arrêta à temps. L’homme ne devait pas être capable de voir ses consciences. Le minotaure était étonné d’ailleurs que ces dernières ne l’aient pas suivi ni n’aient fait de commentaire. Il s’en portait mieux ainsi.

« Il est là (en parlant de l’Ardonien) pour nous m’ner jusqu’au Fort Sisnol. Là-bas, on nous fournira d’l’aide pour protéger l’village du palatin. »
« Je savais que l’on pouvait compter sur eux. » déclara Feldret. « Votre aide est la bienvenue. » rajouta-t-il à l’encontre du guerrier.
« Oui, tous les officiels ne sont pas pourris jusqu’à la moelle. Certains sont dignes de leur charge. » couina le verdâtre.

Le groupe quitta l’enceinte protectrice du bâtiment en pierre et se retrouva à l’air libre, sous la pluie battante. Exhyl fut le seul à entendre Jésus se plaindre « dé la plouie » et cela le fit sourire de ne pas être le seul à ne pas l’apprécier.

Ils traversèrent la ville, dont les rues avaient été abandonnées à la pluie. Ils ne croisèrent que de très rares personnes. Leurs pas résonnaient sur les pavés. Seuls bruits faits par le groupe. L’Ardonien ne semblait pas être un grand bavard. Mais, c’était aussi le cas des deux minotaures et du gobelin. Les consciences parlaient davantage habituellement, mais la pluie les avait rendus silencieux.

Ils ne devaient pas être loin des portes lorsque Shog couina quelque chose.

« Vous faites parti de la Corporation depuis longtemps ? » interrogea-t-il leur guide afin d’en savoir un peu plus sur celui-ci.

Le Vert Nabot désirait savoir si l’homme serait capable de mener sa mission à bien. Il n’avait pas envie de se retrouver avec un novice qu’ils devraient protéger et traîner comme un boulet derrière eux.

Postérieurement:

Varatorn vit la scène entre le minotaure et le garde, quelques instants plus tard un individu fit irruption dans la salle et presse notre ami le minotaure qui semblait avoir un certain potentiel pour la corporation, bien que la côté émotif agaça Varatorn.

Quand l'Ardonien et le minotaure quittèrent la salle, Varatorn réfléchit et puis finalement ce décida et dit :

<<Raaaaah et puis zut, au diable le repos. >>

Varatorn couru enfiler son armure, et dans la foulé il sorti de la corporation alors qu'il voyait les silhouettes du minotaure accompagné de l'Ardonien et d'un gobelin s'éloigner peu a peu, Varatorn monta à cheval et les rattrapa et leurs dit :

<<Attendez, j'ai cru comprendre que vous vous rendez en Zakinthe, il vous faudra probablement passer par les terres de Naxopole. Étant moi même originaire de ces terres je pense vous être un atout dans cette quête, de plus j'ai entendu dire qu'un individu faisait du tord à l'un de nos jeune membre, c'est donc avec plaisir que ma lame tranchera la chair d'un ennemi de la corporation.>>

Varatorn prit un temps de respiration et s'aperçut qu'il n'avait pas décliné sont identité.

<<J'ai oublier de vous dire qui je suis, je me nomme Varatorn, membre de la corporation des combattants et actuel Seigneur de la citée d'Aldanas situé en Naxopole>>.

Lancé au grand galop, un cavalier remonta la rue et de sa bride, il écarta avec énergie ceux qui se trouvaient sur son chemin: deux minotaures, un gobelin et deux hommes dont un à cheval. Il s'écriait:

- Place ! Place !

Il pénétra en trombe dans la cour de la Corporation, fit arrêter son cheval brusquement en soulevant un nuage de poussière et sauta à terre.

L'officier qui avait reçu l'Ardonien sortait de son bureau, l'air las et des tas de paperasses sous le bras. Il se rendait au bureau de Ploucornu pour lui faire signer quelques bordereaux qu'il n'avait pas le pouvoir de parapher lui-même.

- Que se passe-t-il ? interrogea-t-il. Quelle est la raison de cette cavalcade ?

Le cavalier se mit au garde-à-vous et salua l'officier.

- J'arrive de Mende, Monsieur ! "L'Antre de la Mort" a été rebâti et nous soupçonnons un démon d'y avoir établi son repère. Un véritable massacre a eu lieu dans un quartier de la ville: des dizaines de morts et parmi eux, beaucoup de soldats. Nous sommes sans nouvelles de la Palatine et nous ne savons que faire.

L'officier prit son menton entre le pouce et l'index, le caressant doucement, comme il faisait toujours pour réfléchir.

- Hum... Inutile de déranger le chef intérimaire pour ça...

D'une voix forte, il héla les trois membres encore présents dans la rue qui menait à la cour:

- J'aurais besoin d'un homme valeureux pour une mission d'enquête à Naxopole ! L'un de vous est-il volontaire ?

Varatorn regarda sa troupe et se tourna vers l'officier tout en parlant à son centurion.

<<Centurion Archard prenez avec vous vingt hommes, je garde le reste avec moi ils m'accompagneront. Quant à vous et le reste de la troupe je veux que vous enquêtiez en Naxopole.>>

Varatorn pointa du doigt le messager et dit :

<<Prenez vos ordres auprès de cette personne.>>

Une fois les ordres transmis, le centurion fit un signe de la main et désigna un Décurion pour scinder en deux le reste de la troupe.
Le Décurion Manius Flavius fut désigné pour accompagner le Seigneur Varatorn avec neuf autres Légionnaires.
Archard lui se dirigea vers l'officier pour prendre ses ordres.

Un homme rentra dans le bureau de recrutement. Le garde vint chercher l’Intendant qui était en charge de l’accueil des nouveaux. Ce dernier était plongé dans de la paperasse administrative. Il s’était engagé pour combattre et assurer la sécurité, pas pour remplir tes parchemins, pour porter l’épée et non une plume. Mais les blessures issues des trop nombreuses batailles et l’avancé en âge avaient eu raison de lui. On lui avait proposé une retraite avec une pension honorable vu son grade. Mais l’homme avait décliné l’offre, il voulait continuer à être utile, alors cette mission d’intendance lui avait été proposé. Ça ou la retraite, telle était les deux choix qui s’étaient offerts à lui.

Le garde vint donc le voir et après s’être mis au garde à vous il indiqua qu’un homme était présent.
Ploucornu se leva de son fauteuil et se rendit dans le bureau de recrutement.
Eos et Hélios d’Aurora, tel était les noms de deux personnes qui semblaient appartenir à l’ordre de la chevalerie. Enfin les habits ne faisaient pas le combattant et pour appartenir à cette noble corporation ils devraient s’en montrer dignes.
L’officier se tenait droit devant les deux hommes, tout lui en inspirait le respect, de sa tenue impeccable, de sa posture et gestuelle en passant par ses cicatrices qui étaient le signe d’une vie de durs combats.

Bonjours Seigneur, je suis l’Intendant Ploucornu.
Vous avez demandé à me voir ? A ce que j’ai cru comprendre vous voudriez faire partie des nôtres, c’est bien de cela qu’il s’agit ?
Votre frère désire également nous rejoindre ? seulement cela va poser un problème car justement il n’est pas là pour entendre ce que j’ai à dire et prêter serment car cela doit être de son plein gré.

L’intendant marqua un temps de silence

Vous devez également savoir qu’ici ce sont les règles martiales qui s’appliquent et la vie n’y est pas aussi facile que dans votre royaume. Ici ce n’est pas vous le patron, du moins tant que vous n’aurez pas démontré vos valeurs de combattants. Par la suite vous pourrez évoluer, enfin si vous survivez aux combats.

L’homme en face de l’intendant disait être dévoué corps et âme à la Corporation. L’intendant pensa en son fort intérieur que pour ce qui était de l’âme cela lui était égale, c’était le corps et les tripes qui comptaient au combat.

Bien sur que nous apportons une attention toute particulière à la formation des nouveaux.
Mais avant de parler d’entrainement ou vous en dévoiler plus. Nous demandons aux personnes désireuses de se joindre à nous de signifier leur engagement en annotant sur le registre le nom, royaume et spécialité du combattant ainsi que votre signature.

L’intendant avait sorti un registre volumineux où étaient consigné les informations de chaque combattant ainsi que les effectifs actualisés.
Ploucornu l’ouvrit devant le chevalier.

Si vous désirez nous rejoindre vous débuterez comme Aspirant Combattant mais en fonction de votre implication vous pourrez prendre du galon.
Avez-vous des questions avant de vous engager ?

Le chevalier Eos Aurora avait rejoint les rangs de la corporation des Combattants. Il faisait maintenant parti des effectifs mobilisables en cas de besoin. Et visiblement l’envie d’action lui pesait car il était curieux et visiblement impatient d’aller au combat. Il n’avait pas vu tout ce que Ploucornu avait vu, tous ces champs de batailles, ces horreurs, les corps déchiqueté par les charges,…
En guise d’action il lui aurait bien fait balayer la cour de la caserne mais ce genre de bizutage n’aurait pas plu au nouveau car cette corvée était réservée à ce qui n’était encore même pas écuyer.

Vous semblez impatient d’en découdre. Puis-je vous demander pourquoi ?
Nous ne cherchons pas les hostilités, nous répondons simplement de manière graduée quand celle-ci se présente à nous.
Mais sachez que si l’inaction vous pèse nous avons un terrain d’entrainement puis ensuite pour vous reposer une cantine ainsi qu’une salle de rassemblement et une chambre sont à votre disposition.

Vous avez maintenant accès à notre corporation où j’espère vous trouverez tout ce dont vous avez besoin durant votre séjour parmi nous.

L’intendant se leva, l’entretien se terminait sauf si le nouveau venu avait des questions.

Spoiler:

Eos remercia l’intendant puis continua sa visite. Au passage de certaine personne Habiller en armure, Eos les salua d’un simple signe de la tête. Il y avait une belle cantine ou on voyait une dizaine de table aligner l’une à coter de l’autre. Le jeune Chevalier s’arrêta un peut pour manger un petit quelque chose et s’acheter quelque provision pour la route. Puis il alla voir la forge, pour voir comment elle était.

Eos salut le maître forgeron puis il lui demanda.

« Bonjour Sir est ce que vous pourriez Réparer mon armure ainsi que ma Hache? Bien sur je vous payerais comme il se doit »

Puis il sourira l’homme qui accepta le travail sans même rechigner. Alors Eos enleva a peut près tout son armure sauf sa ceinture, son poignard et ses bottes. Pendant que son armure et son arme préférer était en réparation, Eos alla dans un bain chaud pour se purifier. Il prit son temps dans son bain puis il retourna chercher ses affaire laisser au forgeron. Après avoir payer sa dette, Eos retourna à son cheval pour le préparer au voyage. Il installa ensuite ses insignes sur son armure au niveau de ses épaules et monta sur son cheval pour retourner chez lui.

Elena avança timidement dans la salle pour s'inscrire dans la corporation, elle salua l'homme qu'elle supposa être l'intendant et se présenta.

-Bonsoir, je me présente, Elena Morin'stal, j'ai étudié l'arc dans une école de combat dés mes douze ans jusqu'à aujourd'hui mes vingt ans. Je serais honoré de faire partie de cette corporation.

Elle ne précisa pas la raison de sa venue ici, tant qu'il n'y aurait pas de question inutile d'en parler ?

Elena attendit alors patiemment la réponse de l'intendant, elle pria intérieurement qu'elle serait positive.

Hornus venait tout juste de se voir octroyer le titre de seigneur "émergeant". Et en tant que Chevalier, on lui avait fortement conseillé d'intégrer la Corporation des Combattants. C'est pourquoi il avait voyagé à cheval depuis la Province d'Edhesse accompagné bien entendu par son escorte habituelle, même si il pensait cela plus qu'inutile, jusqu'à la Ville Impériale. Une fois arrivé dans cette grande cité, il laissa son cheval dans une écurie et vînt à pieds dans ce qui semblait être le bureau de recrutement de la Corporation.

Il entra, puis s'arrêta et salua respectueusement :

"Salutation à vous, permettez moi de me présenter. Hornus Kazathe, de Loundil."

Hornus attendit patiemment que l'Intendant lui réponde...

Un soldat avait accompagné un homme jusque dans le bureau de Ploucornu. Cette personne se présentait comme s’appelant Hornus. Il l’avait salué mais pas tout à fait de la manière d’un soldat et à en juger par sa tenue ce n’était pas un guerrier ni un barbare. Peut être se prétendait-il chevalier ? après il aurait à le prouver.
Il y avait encore Elena qui se trouvait toujours dans son bureau. Elle était semble-t-il en pleine reflexion sur son avenir. Mais le vieux soldat n’avait pas le temps d’attendre il avait beaucoup de chose à s’occuper c’est pourquoi en attendant il était passé à autre chose.

L’intendant s’arrêta d’écrire, rangea sa plume et plia le parchemin pour le ranger dans un tiroir de son bureau. Il posa ensuite les mains sur le bureau et regarda l’homme de haut en bas.

Bonjour,
Je suppose que si vous vous présentez ici devant moi c’est pour une raison bien précise ?
Vous désirez peut être rejoindre la corporation des Combattants ? Je désirerai avant tout en connaitre les raisons et savoir ce que vous connaissez de nous ?

Ploucornu attendait patiemment d’écouter le nouveau venu mais également l’archère.