Recrutement Corporation des Combattants

Dragnar saisit la choppe en remerciant l'officier d'un signe de la tête. Il avala une longue et rafraîchissante gorgée de cervoise. Ensuite il s'empara du registre à la couverture de cuir usé et s'engagea officiellement dans la Corporation des Combattants par ces mots :

Dragnar Mâchoire d'Acier, fils d'Algnor le bâtisseur, Roi des Montagnes Ensanglantées et Guerrier de son état.

Oui, je sais que le rôle d'un combattant ne se borne pas à combattre. Rien que sa présence peut avoir un rôle préventif de grand importance. Quand à la diplomatie...Je l'ai déjà exercé, mais je dois avouer que les babillages mettent ma patience à rude épreuve, je préfère aller directement au fond des choses, ce qui en a déjà déstabilisé plus d'un, je peux vous l'assurer dit-il en souriant aux souvenirs de certaines conversations...
Quoi qu'il en soit, mon père était un grand bâtisseur, et une stratège hors pair quand il s'agissait de la construction défensive comme nous l'appelons, et sous son égide, j'y ai acquis quelques talents, comme tout Nain digne de ce nom d'ailleurs, me semble-il.

Les paroles de l'officier avait suscité chez Dragnar, quelques ambitions...Il avait parlé de promotions. Pour un Roi, qui dés le plus jeune âge avait été éduqué pour régner, cela ne faisait jamais de mal de se mettre à la place du simple soldat. Mais la place de ce Nain n'était pas fondamentalement au milieu des rangs, mais un pas devant, hurlant ordres et encouragements à ses hommes.

Le nain venait de signer son adhésion chez les combattants. Un peu de sang neuf ne ferait pas de mal.

Bienvenu Seigneur Dragnar.
Comme vous pourrez le voir notre caserne recèle de nombreuses pièces tel que qu’une chambre quand vous êtes dans la capitale, une grande salle de rassemblement, une salle d’entrainement, une bibliothèque,… J’espère que vous vous y sentirez bien car tout est fait pour faciliter la vie des membres afin qu’ils n’aient à se préoccuper que de leur mission.

D’ailleurs en parlant de ça, avez-vous des projets prochainement.

L’officier ne posait pas cette question anodine car il doutait que le seigneur nain appréciait l’action et que rester dans une caserne pourrait être d’un ennui mortel, surtout qu’en ce moment il n’y avait pas grand-chose à faire qui sorte de l’ordinaire quotidien.

Si je vous pose cette question ce n’est en effet pas par hasard. Vous me semblez déjà fort à l’aise dans le maniement des armes et le combat. Or nous avons deux membres qui sont parti en mission depuis déjà quelques temps. Je n’ai pas de nouvelles de leur part, cela ne m’étonne pas, mais vous pourriez peut être les rejoindre. Je dois avant tout vous avertir que ce n’est pas une promenade de santé et qu’il y a des risques.
Mais cela bien évidement si vous le souhaitez et si vous n’avez pas encore d’autres occupations ?

Puis marquant un temps de pause il se rendit compte qu’il n’avait pas donné beaucoup d’information au nouveau.

Je suis désolé je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, du moins tant que vous ne vous êtes pas positionné sur cette proposition.
Nous veillons dans la mesure du possible à limité les informations pour la bonne marche des missions, j’espère que vous comprendrez.

Un mince sourire illumina le visage du Nain, la perspective de l'action à venir le remplissait d'un enthousiasme assez effrayant.

Bien sur que je suis libre ! Mon aide de camp gère à merveille mes possessions ! Aussi je puis partir dés la fin du jour...J'aime voyager de nuit et ainsi je pourrai visiter la taverne ! Une autre bière bien fraîche ne serait pas de refus.


Dragnar se fichait des risques, où plutôt non...Il les anticipait déjà avec joie ! Même si il préférait les bataille rangées, une belle petite escarmouche n'était pas pour lui déplaire !

J'aime le risque ! Et comment peut-on mieux prouver son allégeance qu'en crachant dans l'œil de la mort ?!

Le nain faisait preuve de bonne volonté et ne reculait pas devant le danger. C’était plutôt une bonne nouvelle pour un combattant. Maintenant l’officier devait briefer le nouveau.

Bien, très bien. Nous avons deux hommes qui sont parti pour la sombre province d’Edhesse. Il s’agit des seigneurs Dartoil et Sibyllina. Vous serez sous les ordres de ces derniers et surtout du seigneur Dartoil qui est le plus ancien.
La mission consiste on va dire à une partie de chasse contre un ennemi ou un groupe d’ennemi semant la pagaille en Edhesse. La cible n’est pas encore clairement identifiée, il vous faudra vous renseigner en Edhesse.

Puis marquant une pause afin de réfléchir sur les éléments qu’il connaissait.

Il n’y a pas de paladin là bas et on ne sait pas à qui vous pourrez vous fier. Si en faite, vous aurez un contact que l’on peut privilégier et qui est sûr. Enfin le seigneur Dartoil ne pense pas la même chose à ce que je crois mais là-dessus peut de personne le suive. Il s’agit de sa Seigneurie Adola dont les terres sont basées en Edhesse, il s’agit d’un elfe noir mais ne vous y fier pas. C’est, comme vous le savez peut être, le Magistrat des Institutions Impériale, il semble avoir la confiance de l’Empereur. Et si la moitié de ce que l’on dit est vrai à son sujet alors mieux faut qu’il soit de notre côté.

L’officier prit un parchemin afin de noter à Dragnar son ordre de mission. Après quoi il lui tendit.

Selon les dernières informations ils sont en Scitopole vers la frontière de Prevèze.
Si vous avez besoin d’armes, bagages, vivre alors demander la Corporation vous fournira c’est la même chose si vous avez besoin d’une monture ou d’une petite équipe de soldat pour vous accompagner.

Si vous n’avez pas d’autres questions je ne vous retarderais pas.

L’officier s’appuya sur le dossier de sa chaise et attendait pour voir si la recrue avait d’éventuelles questions.


HRP : voila où il sera possible de les retrouver
https://do-roleplay.1fr1.net/les-campagnes-de-la-loi-f17/voyage-vers-la-frontiere-prevezienne-t1909-15.htm#39780

Une mission somme toute intéressante...Il n'y qu'une seule ombre au tableau. Il est tout bonnement impossible que je monte une monture, quel qu'en soit la nature. Je voyagerai donc à pied...Si il faut aller en Edhesse, ma forteresse est sur la route, je n'aurai donc pas besoin de m'encombrer outre mesure...Je suis déjà venu à pied, je puis faire de même pour le retour, j'ai juste besoin de vivre, d'eau et d'une outre de bière fraîche et je pourrai me rendre jusque dans l'antre de Nucter.

Dragnar calculait déjà dans sa tête le nombre de jours qu'il lui faudrait avant de rejoindre les deux comparses...Une bonne dizaine au bas mots...Heureusement, il était un Nain de constitution robuste et pouvait marcher longtemps après le coucher du soleil.

Avez-vous quelques informations à propos des ennemis que nous pourrions rencontrer ? Sur ceux qui sèment la pagaille dans l'Empire ? Pour tout vous avouer cela ne m'étonne pas en Edhesse...Hormis quelques exceptions, c'est une province de racailles dont les hordes ont souvent saccagés la terre de mes ancêtres !

Dragnar avait les mêmes aprioris que Dartoil et cela était dommage. Il savait de quoi il parlait car un elfe noir lui avait déjà sauvé la vie sur un champ de bataille. Il ne faisait pas partie de ceux qui se considéraient comme supérieur de par leur race. Malheureusement ils étaient rares mais fort heureusement visiblement l’Empereur pensait la même chose et ceux qui avaient été honoré de haute responsabilité semblait s’en montrer digne.

Je peux comprendre ce que vous ressentez à propos de certaines races. Mais comme je vous l’ai dit le Magistrat Adola est fiable, l’Empereur lui fait confiance et l’Empire peut lui être reconnaissait de ce qu’il fait. Enfin bon je ne suis pas là pour discuter de ça.

Malheureusement et j'en suis desolé, je n’ai pas plus d’information sur les ennemis, je ne suis pas l’officier de liaison. Les Combattants en sauront certainement plus.
J’ai bien pris note de votre demande de vivre vous pourrez en disposer de la quantité qu’il faudra à la cantine. Je comprends également que vous ne pouvez vous déplacer qu’à pied.

L'officier s'était levé afin d'accompagner le nouveau à travers la Corporation et ainsi lui permettre de gagner du temps. Il resta derrière son bureau afin d'attendre de voir si le seigneur avait une nouvelle question ou remarque

Détrompez-vous ! Cela n'a jamais été une question de race, mais de province ! Et, comme je l'ai déjà dit, il y a des exceptions. Mais je ne doute pas une seconde des choix de l'Empereur.

Le Nain suivit l'exemple de l'officier et se leva, quoique plus lentement, il ne semblait pas être aussi leste et agile que l'humain. Il récupéra son ordre de mission et le glissa dans une pochette saillant de son armure.

Je n'ai plus de questions. Pourriez-vous m'indiquer la cantine ? Ainsi je pourrai me mettre en route juste après m'être rafraîchi.

Soudainement, alors qu'il pensait en avoir finit, une nouvelle question surgit dans son esprit brut de décoffrage.
Excusez-moi, mais j'ai finalement une dernière interrogation...Comment les Seigneurs que je dois rejoindre reconnaîtront en moi une allié et non un ennemi ? L'ordre de mission que vous m'avez fourni n'est pas une preuve suffisante, il peut être aisément falsifié à mon sens...

L’officier avait mal compris ce qu’avait voulu dire Dragnar et il s’en réjouit.

Alors pour la cantine vous la trouverez bien naturellement au sein même des bâtiments de la Corporation. C’est dans l’aile est et à l’heure qu’il est vous pouvez vous fier à l’odeur, les cuistots doivent être au feu, enfin à leurs marmites.

Et pour ce qui est de la reconnaissance ne vous inquiétez pas.

L’humain sortie un petit insigne d’un tiroir du bureau. C’était le signe des écuyers des Combattants, le premier rang. L’officier le tendit au nain.

Cela devrait vous ouvrir des portes plus facilement, sauf chez nos ennemis bien naturellement. Présentez le si nécessaire aux membres que vous allez rejoindre. Je vais également les prévenir par missive envoyé par un oiseau.
Cela vous convient-il Seigneur Dragnar ?

Dragnar remercia l'officier et saisit l'insigne à une bande, il pensait déjà à le coudre sur son épaule gauche.

Avec toutes les indications que vous m'avez donné, je pense pouvoir me débrouiller. L'impatience m'a néanmoins fait chamboulé mes projets, je n'attendrai pas la nuit pour partir. Mais j'essaierai dés aujourd'hui d'avancer de quelques lieues.


Cette mission inconnue excité la curiosité et l'imagination du Nain. Des centaines de possibilités plus farfelues les unes que les autres se bousculaient à présent dans son esprit, mais en toile de fond, toujours cette même impatience de prendre la route dés aujourd'hui, dés maintenant même !

Messire officier. Puis-je prendre congé maintenant que mes questions ont trouvées réponses ? demanda t-il en tendant son épaisse et chaude main à l'officier.

Le nain en face de lui semblait vouloir rapidement montrer son courage et sa détermination à s'impliquer au sein de la corporation. Cela ne pouvait être qu'une bonne nouvelle, il éait probable que la perspective d'évolution soit un puissant levier. Lui même, fils de tacheron, était rentré ici dès son plus jeune âge comme larbin puis était passé dans la caste des guerrier et avait maintenant le grade d'officier.

Non je n'ai plus rien à rajouté qui pourrait retarder votre départ, si ce n'est de vous souhaitez une bonne route et bonne chance Seigneur Dragnar

Merci beaucoup ! Je tâcherai d'accomplir ma mission au mieux de mes possibilités.


Dragnar serra la main de l'officier, le salua et quitta la pièce. Il récupéra ensuite son sac de voyage qu'il avait oublié dans le vestibule, qu'il attrapa d'une main avant de se diriger d'un pas lourd mais rapide vers l'imposante et bruyante d'activité cuisine.
Là, le maître coq, lui fît un accueil mitigé avant de savoir qui l'envoyait. Après, il se révéla un hôte des plus accueillant. En quelque seconde il avait pris note ce que désiré Dragnar, et l'avait installé, un choppe de bière fraîche à la main sur un comptoir.
Le Nain avait à peine eût le temps de finir sa choppe, que le gros cuisinier revînt avec un sac remplis de victuailles, ainsi que deux outres, une remplie d'eau et l'autre de bière fraîche.
Dragnar le remercia, réorganisa son sac de voyage, avant de le mettre sur son doc. Il en vérifia une dernière fois les attaches, et il regarda aussi si il pouvait sortir son marteau de guerre rapidement. Une fois satisfait, il s'en fût en dehors de la corporation, vers une mission dont il ignorait presque tout, mais dont il savourait à l'avance les risques et les dangers.

La Capitale Impériale impressionnait Myos. Certains de ses côtés le fascinaient, d’autres le consternent. C’est une structure immense, conçue sur et par la Loi. Quelque part l’Empire et la ville sont les plus grandes réussites de Kanderak. Mais par d’autres aspects, c’en est un désastre : certaines villes pussent de façon complètement chaotiques et les ambitions diverses minent l’Ordre et la Loi.

C’est à ces réflexions qu’était absorbé Myos en arrivant dans la Ville Impériale. Cependant, corriger cette cité, ainsi que l’empire, n’était pas, pour cette fois, le motif direct de la visite du minotaure dans cette ville. Non, il était là pour rejoindre la corporation des combattants. Il trouva facilement son siège, après avoir demandé son chemin plusieurs fois.

Une fois arrivé, les deux gardes ne lui causèrent pas d’ennui et lui indiquèrent froidement les deux intendants appropriés. Myos n’en attendait pas moins de sous-fifres sans envergure.

— Salut à vous, je suis Myos, Paladin de Kanderak. J’aimerais rejoindre la corporation, pourriez-vous m’indiquer les modalités d’une telle intégration ?

Les choses étaient simples et ordonnées. Voilà qui plût tout de suite à Myos, ce genre d’organisation lui convenait parfaitement. Cela allait dans le sens de sa philosophie de vie et surtout de l’Ordre.

Ensuite, s’il avait des questions…

— Je n’ai qu’une interrogation, ai-je des obligations immédiates et précises envers la Corporation ? Ou puis-je rejoindre mes modestes terres ?

En fait, si l’organisation quant à l’intégration du corpus des combattants seyait à Myos, le manque de clarté de son fonctionnement et de ses règles le déstabilisait légèrement, lui qui était habitué au cadre précis et rigide des paladins de Kanderak et de la société minotaure. Quoique il en soit, Myos ne montra pas son désappointement, alors qu’il parlait.

Exhyl prit un copieux petit déjeuner avec Feldret. Shog revint épuisé peu après qu’il ait terminé. C’est le ventre bien rempli, et le groupe au complet (les consciences étaient encore là, mais silencieuses pour l’instant) que le minotaure décida de se rendre enfin à la corporation des Combattants.

Dès qu’il ouvrit la porte, son enthousiasme fut douché. Il pleuvait à verse. De sombres nuages avaient envahi les cieux. D’un coup, il semblait moins pressé de partir. Seulement, l’avenir de son village dépendait de l’aide qu’il pourrait y obtenir. De plus, le temps était compté. Encore combien de temps avant qu’Aquilodon et ses serviteurs ne se rendent compte de l’insoumission des minotaures et ne les attaquent ?

Le vent violent pénétrait dans l’auberge et les clients matinaux commencèrent à s’en plaindre. Il prit la décision de sortir. Dès le premier pas, il fut complètement trempé. Et, il n’avait rien pour le protéger de l’assaut aqueux.

« Y’apprécie les sons de la plouie sour lé sol. C’est mélodieux. »
« Non, je ne trouve pas agréable la sonnerie de l’eau. »

Le cornu grogna devant le babillage impertinent des consciences. Il pouvait voir la pluie traverser les projections de son esprit. Cette injustice l’enrageait. Pourquoi ne pouvaient-ils pas subir l’ondée avec lui ?

Et, comme si un dieu l’avait entendu et avait décidé d’exaucer son souhait, une goutte s’arrêta contre Jésus. Suivie d’une deuxième et immédiatement d’un bon millier d’autres.

« Ma qué sé passé-t-il ? Pourquoi yé sens la plouie sour moi ? C’est froid. »
« C’est le croisement d’Exhyl qui a fait ceci. »
« Quoi, cé sont ses pensées qui font ça ? Mais, c’est malhonnête. »

Exhyl fut ravi par ce qui arrivait aux consciences. Il n’eut pas le temps de réfléchir à leurs paroles, la pluie accaparait son esprit. Mais, grâce aux indications précises de la tavernière, ils arrivèrent à bon port rapidement.

Ils ne perdirent pas de temps à admirer l’architecture spartiate du bâtiment. Ils entrèrent dans la corporation des combattants amenant avec eux une bonne quantité d’eau. On les avait laissé entrer sans problème. Les gardes en faction ne les ayant pas jugés dangereux.

Exhyl fit signe à Feldret et Shog de rester près de la porte. Non pas pour la surveiller ni la garder et pas plus pour les exclure, mais seulement car étant le chef de son village, il devait pouvoir faire ce qu’il fallait pour le village seul. Seul étant un bien grand mot car il venait quérir de l’aide. Le minotaure se dirigea vers le grand bureau. Ce dernier croulait sous la paperasse. Derrière ce fouillis, un homme était assis entrain de la remplir.

« Bonjour ! » Exhyl attendit un instant que l’homme lève la tête. « J’viens ici pour vous d’mander d’l’aide. Un danger pèse sur mon village et j’ai entendu dire qu’vous pourriez m’aider. »

Corne Bleue ne put s’empêcher d’emprunter une manie de Shog. Il se tordit les doigts nerveusement en attendant la réponse de son interlocuteur.

Dernière édition par Exhyl le Jeu 5 Aoû 2010 - 20:54, édité 1 fois

Après un long voyage le seigneur Varatorn est de retour à la capitale, il se dirige vers la corporation des combattants, la pluie tombe à flots. Il marcha dans les allées de la capitale, les passants le regardait, il était vêtu de son armure complètement abimée, certaines parties étaient même rouillées. Le glaive qu'il avait à la ceinture était la seule chose encore en état sur lui.
Puis il arriva devant la corporation. Un soupir de soulagement se fit entendre puis le seigneur d'Aldanas franchit les portes de l'endroit. Il vit un minotaure devant le bureau de recrutement, il trouva ça curieux et s'attarda sur la situation, regardant celui qui visiblement demandait quelque chose au soldat, Varatorn écouta la conversation en cours.

- << ... danger pèse sur mon village et j’ai entendu dire
qu’vous pourriez m’aider. >>.

Varatorn n'entendit qu'une partie de la conversation puis, suite à cela, il se rendit à la salle d'armes pour y entreposer les siennes et se reposer après un long et coûteux péril.
Après tout ce qui s'est passé Varatorn avait besoin de repos, il se dirigea vers les salles prévu à cet effet.

Alors qu'il était afféré à éplucher les nombreux documents sur le bureau, le garde, ou plutôt le remplaçant intérimaire du Commandant, entendit quelqu'un entrer dans le bureau mais l'intérim attendit que le visiteur se présente avant de lever la tête de ses papiers.

« Bonjour ! J’viens ici pour vous d’mander d’l’aide. Un danger pèse sur mon village et j’ai entendu dire qu’vous pourriez m’aider. »

L'homme leva les yeux et aperçu le minotaure qui se tenait devant lui, le regardant des pieds à la tête. Une grande stature due à sa race était logique, musculature dominante à travers les pièces de son armure qui semble t'il lui servait également d'habit pour cacher les parties principales qui pourrait outrer quelques gens de le rue. Le tableau se complétait par une des cornes de couleur bleue... une envie de rire et d'euphorie emplit le garde mais il se retint à deux mains de ne pas le montrer.

Bonjour à vous, monsieur ? Je ne crois pas avoir entendu votre nom dans votre requête. Il serait agréable de savoir à qui j'ai affaire surtout lorsqu'il s'agit d'une demande de soutien. De plus, votre identité me permettra de vérifier si vous êtes membre de notre corporation car je dois avouer ne pas vous reconnaître. Considérant vos atouts facial, je ne pourrais point vous oubliez.

À propos du danger, quel en est la nature ? Qui, pourquoi, combien ? Tant de question qui nécessite réponse pour assurer un soutien adéquat. De plus, avant toute action, la réponse à mes deux premières interrogations sont nécessaire car il faudra déterminer le coût à payer pour nos services.

Tandis qu'il parlait, le soldat avait fait le tour de son bureau et offert un siège, ou plutôt une énorme bûche en guise de repose fessier pour la bête avant de retourner à son fauteuil rembourré.

Exhyl s’était assis sur l’invitation du soldat pendant qu’il lui répondait. Il avait écouté attentivement. Et, tout en écoutant, il se rendit compte qu’il avait négligé beaucoup de choses. Beaucoup d’informations manquaient.

Le danger pesant sur son village lui faisait perdre tout sens commun. Il était incapable de réfléchir correctement en étant aussi stressé. Il devait régler ce problème d’abord.

Il se triturait les mains sans s’en rendre compte. Il fallait arranger ceci. Il colla ses bras le long de son corps. Mais, il était encore crispé. Pour libérer toute sa frustration, il n’eut qu’une solution. Il tapa des poings sur le bureau.

Le mobilier n’apprécia que légèrement. Mais, Exhyl se sentait mieux d’un coup. Il pouvait donc réparer ses oublis et répondre au garde.

« Désolé pour l’bureau. J’espère qu’j’vous ai pas trop surpris. »

Il était réellement désolé. Il avait tendance à oublier les autres lorsqu’il était énervé. Mais, une fois calmé, il était plus attentionné.

« J’suis vraiment désolé. Et, c’est normal qu’vous m’connaissiez pas, j’suis pas membre d'la corporation. J’avais entendu dire qu’la corporation pourrait m’aider, c’est tout. Sinon, j’m’appelle Exhyl Ksull. »

Le minotaure soupira. Il devait répondre aux questions que l’homme lui avait posées concernant l’urgence pour laquelle il venait. Exhyl était triste que le village doive subir une telle épreuve. Surtout si peu de temps après la mort de Xyloth.

« La menace, j’peux pas vraiment la préciser. J’en sais pas grand-chose. J’sais juste qu’le palatin d’Zakinthe veut attaquer mon village. Srive, il s’trouve à l’ouest dans la forêt, près des côtes. L’palatin nous a envoyé un d’ses sbires pour nous menacer. Soit on l’suivait aveuglément lui et ses principes. Soit il nous exterminait. Il nous d’mendait d’le vénérer, et on a r’fuser. Il nous a laissé un peu d’temps pour réfléchir. Mais, ce temps s’termine bientôt. On n’pourra jamais résister au palatin et ses hommes. On est qu’une centaine, ils sont des milliers. Et, j’parie qu’ils forcent les gens de manière brutale depuis longtemps. C’est indigne d’un palatin ça. Si j’le vois, j’crois qu’j’le tuerais ! »

Le ton employé montait progressivement jusqu’à la dernière phrase qu’il beugla. Il s’était levé et soufflait bruyamment. Il se rassit en s’excusant. Puis, une fois calmé, il se rappela les dernières paroles.

« Pour l’paiement, j’crois qu’j’pourrais pas vous donner beaucoup d’or. On est pas riche. Mais, si on peut vous aider d’une aut’ façon, on l’fera. On est pas riche, mais on est travailleur. »

Exhyl espérait que la corporation pourrait l’aider. Sinon, il ne voyait pas où il pourrait trouver de l’aide pour son village.